23 novembre 2024 |

Ecrit par le 23 novembre 2024

Orange : les 12 chantiers de Yann Bompard

2024 à Orange : une année bien remplie entre festivités et travaux de construction et de rénovation en tous genres.

Côté festif d’abord, une longue série de concerts, d’évènements sportifs et de rendez-vous populaires ont attiré près de 150 000 personnes cet été dans la Cité des Princes. ‘Stars 80’ en mai, ‘Musiques en Fête’ en juin, ‘Les Chorégies’ fin-juin et juillet (28 000 spectateurs) avec Mika, la pianiste-star Khatia Buniatishvili et Roberto Alagna dans ‘Tosca’.
Sans oublier les soirées 70’s avec Deep Purple, Toto, mais aussi le Positiv Electro festival en août, Francis Cabrel en septembre et ses 15 000 fans malgré un mistral déchaîné ou le concert de la Légion étrangère, 10 ans après le départ des hommes du 1er REC pour Carpiagne. Ou encore les soirées sports comme le gala MMA (Arts Martiaux) et Kick Boxing qui attirent chaque fois 5 000 amateurs de muscles et de testostérone.

« Notre but est d’occuper au maximum le Théâtre Antique. »

Yann Bompard, maire d’Orange

« Notre but est d’occuper au maximum le Théâtre Antique, ce site de prestige hors du commun, explique le maire d’Orange Yann Bompard. Mais il en faut pour tous les goûts et partout dans les rues, les jardins, au plus près de la population. La Fête du Cochon, le Festival de Jazz, les Jeudis d’Orange, les animations foraines, les marchés nocturnes pour les touristes de passage comme les familles qui vivent ici. Et en 2025, nous fêterons aussi le Festival Rock qui a débuté il y a 50 ans en 1975 et le groupe Condor qui, lui, aura 25 ans. »

Les 12 travaux d’Hercule
Côté chantiers, on en compte environ une douzaine, comme les 12 travaux d’Hercule ou d’Astérix. Et il est vrai que Yann Bompard est « tombé dans le chaudron quand il était petit », avec un papa resté à la tête de la ville pendant 26 ans, de 1995 à 2021, avant de lui succéder. A commencer par l’école du Coudoulet : 6M€ pour 11 classes et 275 élèves qui feront leur première rentrée en septembre 2025. Pour le Parc des Expositions-Boulodrome, avec parking de 900 places et aménagement paysager, 6M€ ont été crédités. Le Pôle multi-modal de la Gare a été réaménagé (4,2M€), l’Hôtel Départemental des Archives avec ses 4km de linéaire a été sécurisé, 1 000m2 restaurés, ouverture prévue l’été prochain.

Le maire d’Orange poursuit l’énumération de mise en valeur des monuments d’Orange. « Au Théâtre Antique les travaux continuent depuis 7 ans. Là, c’est une tranche de 1,5M€ pour assurer l’étanchéité et consolider le vomitorium qui supporte des tribunes. La cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth qui date du XIIe siècle et qui est fermée depuis 2022, a aussi fait l’objet de travaux (2,12M€) de restauration de la nef, de 4 de ses chapelles, des autels, statues et ferronneries ».

La réfection du Boulevard Daladier a débuté depuis 2 ans. Crédit : ville d’Orange/DR.

Auparavant, le grand orgue avait été reconstruit par le facteur Pascal Quoirin, qui a son atelier à Saint-Didier, reconnu internationalement pour la qualité de son travail et qui a aussi été chargé de la remise en état de l’orgue de Notre-Dame-de-Paris. Ce nouvel ensemble avait été inauguré en 2019.

Autre symbole de la Cité des Princes, l’Arc de Triomphe qui marque l’entrée nord sur la Nationale 7, l’ex ‘Via Agrippa’ sous les Romains. « Des travaux de drainage ont permis d’assainir la base du monument à 3 baies où stagnait l’eau de pluie et on a fait passer le trafic plus loin pour éloigner la pollution. Facture : 1,4M€. »
« Depuis plus de 2 ans nous réalisons la réfection du Boulevard Daladier en plein centre-ville (7,2M€) qui sera bientôt inauguré. Pareil pour l’avenue des Courrèges (5,7M€) qui a donné lieu à une polémique sur l’arrachage d’arbres. Mais ils étaient vieux et je n’ai pas envie qu’ils tombent sur un riverain. D’ailleurs nous en replanterons 200 pour 116 arrachés, avec des essences plus adaptées au changement climatique. »

Déviation d’Orange : « On risque de n’avoir qu’une demi-déviation jusqu’à Camaret au lieu de Piolenc. »

Crédit : Conseil départemental de Vaucluse.

Le grand chantier si longtemps attendu par les Orangeois, la fameuse déviation de la RN7 traversée par 15 000 véhicules par jour dont 10% de camions est en cours. 50M€ à la clé, financés par toutes les collectivités locales, sur 3,1 km pour désengorger le centre ancien. 1 800m3 de béton prévus, 400m3 de pieux pour conforter le sous-sol. « Mais je ne suis pas sûr que le projet aille jusqu’à son terme, à cause des économies drastiques à réaliser après l’endettement abyssal du gouvernement précédent. On risque de n’avoir qu’une demi-déviation jusqu’à Camaret au lieu de Piolenc. Cette impéritie de l’Etat nous étrangle » explique Yann Bompard.

« Depuis la dernière présidentielle de 2022, la masse salariale a grimpé de 2,5M€ à cause de l’augmentation rétroactive du point d’indice des agents municipaux. Sans parler des dépenses imposées par Paris qui ne sont jamais compensées ».

Quand on fait remarquer au maire d’Orange que, d’après la direction des Finances publiques de Vaucluse, sa commune arrive en 4e position parmi les villes où habitent le plus de contribuables riches (en tête Avignon avec 662 contribuables qui déclarent des revenus de plus de 100 000€/an, 2e l’Isle-sur-la-Sorgue : 293, 3e Carpentras : 269, 4e Orange : 261), Yann Bompard répond : « Je préfèrerais que tout le monde ait un travail et un salaire dignes sans un tel écart entre les citoyens. Pour moi, la politique c’est de ne pas gaspiller, d’utiliser chaque euro dans l’intérêt général, pour la sécurité et le bien-être des Orangeois ». Le chantier du futur poste de police (4,7M€) en face du lycée de L’Arc vient d’être lancé. Il ouvrira dans un an avec en prime 350 caméras supplémentaires de vidéoprotection.


Orange : les 12 chantiers de Yann Bompard

Avec la construction de son nouveau poste de police municipale, la commune d’Orange entend renforcer sa lutte contre la délinquance.

« 4,7M€ pour le nouveau poste de police, c’est un budget important pour montrer que la sécurité est une priorité pour nous » insiste Yann Bompard, le maire d’Orange lors de la pose de la première pierre du futur bâtiment.
Les chiffres en attestent, la PM de la cité des princes ne chôme pas : 15 731 appels téléphoniques à la Police Municipale l’an dernier, 5 560 interventions (soit + 40% par rapport à 2022), 584 procédures ouvertes, 3 174 mains courantes déposées, 200 000 km parcourues par les patrouilles qui ont fait l’objet de nombreux reportages sur M6, W9 et NRJ12.
Comme l’a déclaré Yann Bompard, le maire d’Orange, lors de son intervention, après avoir manié la truelle et posé un parpaing sur le chantier : « Cette cérémonie est totalement symbolique puisque les fondations ont déjà été posées et que le bâtiment s’apprête à sortir de terre. Elle prouve que c’est une absolue nécessité pour nous de doter notre police municipale de locaux plus fonctionnels et plus spacieux pour être en mesure d’absorber les évolutions à venir ».

Le chantier du futur poste de la police municipale d’Orange. DR

Rendre service
Le maire d’Orange a énuméré la liste de toutes les missions des 38 agents de la PM : « Intervenir en pleine nuit pour mettre fin à un tapage, faire des contrôles routiers pour retirer de la circulation les automobilistes qui roulent à des allures folles sous l’emprise d’alcool (ou de substances). Ramener chez elle une mamie désorientée qui ne retrouve plus le chemin de sa maison, intervenir pour protéger une femme prise à partie par son ex-compagnon violent, sécuriser les entrées et sorties des écoles, aider un touriste victime d’un pickpocket à retrouver son portefeuille, assurer la tranquillité publique lors des soirs de concerts. Bref, ne pas céder un pouce de terrain aux trafiquants de drogue. En deux mots : ‘Rendre service’. »

Renforts de police nationale : Orange, la grande oubliée ?
« Les chiffres parlent d’eux-mêmes, ils démontrent l’impérieux besoin d’une présence massive de nos policiers sur le terrain, au plus près des habitants et je crains que cela n’aille pas en s’allégeant. Et je le dis avec toute l’amitié que j’ai pour les forces de sécurité déployées jour et nuit. L’an dernier, l’ancien ministre de l’intérieur a attribué des effectifs supplémentaires à Avignon, Cavaillon et Carpentras, rien pour Orange alors que nous sommes la deuxième ville la plus peuplée de Vaucluse. Je viens donc officiellement de saisir le nouveau locataire de la place Beauvau, Bruno Retailleau, au nom de l’équité de traitement. »

En tou,t, la PM d’Orange compte 36 policiers, 4 auxiliaires de sécurité sur la voie publique et 10 opérateurs video. DR

De 36 à 80 agents ?
Yann Bompard poursuit : « C’est l’objectif de ce nouveau bâtiment qui va tripler de superficie, passant de 250m2 à 750m2 de permettre d’accueillir à terme, jusqu’à 80 personnels alors que notre police municipale compte 36 policiers, 4 auxiliaires de sécurité sur la voie publique et 10 opérateurs video. Un centre de supervision urbain sera d’ailleurs aménagé pour pouvoir recevoir les images de 350 caméras au lieu de 80 aujourd’hui. »
Le maire de la Cité des Princes conclut en présence des représentants de la PM, de la PN, de la gendarmerie, de la caserne de pompiers, de la gendarmerie de l’Air de la BA 115 et du chien renifleur ‘Olygan’ de la police municipale : « Certes, c’est un budget pour notre ville. Mais la sécurité des Orangeois est une priorité absolue, voilà pourquoi nous mettons le paquet, » La sécurité n’a pas de prix, mais elle a un coût : 4,7M€.


Orange : les 12 chantiers de Yann Bompard

Après la dissolution surprise de l’Assemblée, se dirige-t-on vers un grand chelem RN/Reconquête aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains en Vaucluse ? Pas si sûr, car si la 5e circonscription est prenable, rien n’est jouée dans celle d’Avignon.

Débâcle, déconfiture, déroute, débandade, désastre, désaveu, déculottée, défaite, les synonymes ne manquent pas pour définir la Bérézina du parti présidentiel aux Européennes.
La fusée Bardella bénéficie ainsi de 30 élus RN à Bruxelles pendant que la candidate macronienne Valérie Hayet en a 13, tout comme le candidat PS Raphaël Glucksmann, LFI avec Manon Aubry 9, le LR François-Xavier Bellamy 6, Marion Maréchal avec Reconquête 5, tout comme l’écologiste Marie Toussaint. En plus, le seul député macroniste de Vaucluse Jean-François Lovisolo, ancien secrétaire de la Fédération PS du département, annonce qu’il passe son tour pour se recentrer sur les prochaines municipales à La Tour d’Aigues.

Après l’annonce des résultats des élections européennes , le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette dissolution, prévue par l’article 12 de la Constitution, met fin de manière anticipée au mandat des députés de l’Assemblée. Les élections législatives, qui devaient avoir lieu en 2027, auront ainsi lieu le 30 juin et 7 juillet. Comme le détaille cette infographie, basée sur les données de Légifrance, c’est la 6e fois qu’un président prend la décision de dissoudre l’Assemblée nationale sous la Ve République. ©Valentine Fourreau-Statista

Coup de poker ou coup de folie ?
Emmanuel Macron qui répète à l’envi « C’est moi ou le chaos », qui a encore déclaré le 16 mai dans un entretien exclusif à l’Express : « On garde notre cap, notre stratégie est la bonne », le ‘Mozart de la finance’ qui affiche 3100Mds€ de dette pour un déficit public de 5,5% du PIB subit donc une déconvenue magistrale.
Et dans un geste désespéré, il renverse la table, décide ‘tout à trac’ de dissoudre. Pari dangereux? Coup de poker ? Quitte ou double ? Saut dans l’inconnu ? Suicide collectif ? Coup de génie politique ? L’avenir le dira.
Depuis des décennies en Vaucluse, l’ancrage du Rassemblement National de Marine Le Pen, après celui du Front national de Jean-Marie Le Pen, se consolide à chaque scrutin, il creuse son sillon, conforte son socle. En plus, il bénéficie d’une publicité plein feux avec un président qui installe le match depuis qu’il est élu, faisant de lui son principal opposant en surjouant la dramatisation. Cette fois, le piège qu’il a tendu aux lepénistes se referme sur lui.

Le RN creuse inexorablement son sillon
Hervé de Lépinau, député RN salue se félicite de cette « motion de censure en grandeur réelle des électeurs ». Et il ne mâche pas ses mots, « Le président Macron n’aime ni la France, ni les Français. Il gouverne à coups de 49-3 à l’assemblée et méprise les parlementaires, il joue les va-t-en guerre en Ukraine, sa politique est un échec sur toute la ligne. Il fracture la société, met ses concitoyens en difficulté, que ce soient les agriculteurs qui croulent sous les normes et ne vivent pas décemment de leur travail, que ce soient les ménages qui vont encore subir une hausse de 11% du gaz dès le 1er juillet en plus de l’inflation galopante depuis des mois. » Evidemment, Hervé de Lépinau va se représenter aux législatives à Carpentras, après une campagne-éclair, les 30 juin et 7 juillet prochains « Une nouvelle génération, plus jeune, va régénérer le Palais Bourbon, mener une autre politique pour améliorer la vie des Français » conclut-il.

Du côté de Reconquête, Yann Bompard, le maire d’Orange qui était sur la liste de Marion Maréchal, salue cette percée sur la droite de l’échiquier. « Avec mon père (ancien maire, conseiller régional et député d’Orange et ma mère (ancienne maire et conseillère départementale de Bollène), nous appelons à l’union des droites depuis des décennies, tant mieux si Marion tend la main au RN, ensemble on sera plus fort ».

« Une campagne-éclair de 3 semaines, c’est bien trop court ! »

Julien Aubert

Julien Aubert qui n’avait pas pu briguer un 3e mandat LR en 2022, éliminé dès le 1er tour, ne cache pas sa colère, lui qui était dans la même promotion qu’Emmanuel Macron à l’ENA : « Avec cette dissolution, Il confie les clés du camion au RN pour qu’il échoue, c’est dangereux. Une campagne-éclair de 3 semaines, c’est bien trop court, il se moque des Français. En 2017, en même temps, il avait tué en même temps la gauche et la droite. Là, il crée une confusion extrême et joue les pompiers pyromanes ».

De son côté, Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse rappelle qu’elle n’entend pas céder aux chants des sirènes : « Je suis issue d’une famille gaulliste. Du RPR jusqu’aux Républicains, j’ai toujours appartenu à cette même famille : une droite indépendante et singulière. Certains aujourd’hui sont tentés de suivre le RN, je ne les suivrai pas. Certains, hier, ont rejoint Emmanuel Macron, je ne les ai pas ralliés et ne les rallierai pas. Et, pour les élections législatives à venir, je réaffirme haut et fort que Les Républicains doivent partir sous leurs propres couleurs et rester indépendants, tant du Rassemblement national que de la Majorité présidentielle. Et si, demain, Les Républicains devaient disparaître, je serai une élue vauclusienne divers droite, tout aussi indépendante et ferme sur ses convictions. »

Le PPE (Parti populaire européen), dans lequel siègent notamment les élus LR français, conserve la majorité lors de ces élections européennes. Un scrutin marqué par une importante poussée de l’extrême droite : le groupe Conservateurs et réformistes, ainsi que le groupe Identité et démocratie. Pour sa part, la majorité présidentielle française siège au sein du groupe centriste Renew. © Valentine Fourreau-Statista

Une gauche unie comme seule alternative ?
A gauche, le sénateur PS Lucien Stanzione minimise le succès du RN puisque l’abstention est de 45,88%, donc grosso modo, selon lui, un vauclusien sur deux n’a pas voté. Et il affirme que la gauche unie est la seule alternative possible contre la montée de l’extrême droite, « Il nous faut un Front Populaire fort pour la contrer ».

« Un président ne devrait pas jouer à la roulette russe quand le canon tonne aux portes de l’Europe » a ironisé un observateur du landerneau politique. Le RN avait déjà raflé 4 circonscriptions sur 5 en Vaucluse en 2022 avec Joris Hébrard (remplacé depuis par sa suppléante Catherine Jaouen), Bénédicte Auzanot, Marie-France Lorho, et Hervé de Lépinau. Là, avec la main que leur tend Marion Maréchal de Reconquête pour une union des droites, au soir du 7 juillet ils pourraient ensemble faire le grand chelem si la gauche ne se ressaisit pas. « Arrêtons les conneries, jouons collectifs » a vertement conseillé le LFI François Ruffin aux socialistes, communistes et écologistes.

Un appel entendu par Cécile Helle, maire d’Avignon qui souhaite « reconquérir une circonscription qui n’aurait jamais dû échapper au camp des républicains en 2022 ».
« Les élections européennes qui se sont déroulées hier ont placé à Avignon, comme quasiment partout en France, le RN en tête des suffrages, s’inquiète-t-elle. Toutefois, j’ai la satisfaction de constater qu’une nouvelle fois, Avignon la Républicaine est la plus résistante des villes de la région face aux populismes puisque le résultat de la liste du RN est inférieur de 5 points aux résultats nationaux. »

Composition du nouveau Parlement européen. © Valentine Fourreau-Statista

Orange : les 12 chantiers de Yann Bompard

Un nouveau Palais du Vin va bientôt sortir de terre à Orange pour promouvoir le savoir-faire des Vignerons indépendants.

La première pierre vient d’être posée vendredi dernier, non loin de la sortie de l’autoroute A7 d’Orange-Sud. Là où trône un avion de chasse sur le rond-point. Il y a presqu’un quart de siècle, en novembre 1 999, c’étaient alors Elisabeth Guigou, Garde des Sceaux – Ministre de la Justice et Jacques Bompard, maire d’Orange qui posaient la première pierre de l’ancien Palais du vin de 300m2.
Un lieu de ventes, de dégustations et de rencontres autour des vins de la vallée du Rhône des Vignerons indépendants. Ce syndicat créé en 1976 regroupe aujourd’hui 7 000 adhérents répartis dans 32 fédérations départementales, dont celle de Vaucluse qui a vu le jour en 1978, et 10 fédérations régionales.

La première richesse de Vaucluse
Dans la Vallée du Rhône, la Fédération est présidée par Thierry Vaute, du Domaine de la Pigeade à Beaumes-de-Venise. En Vaucluse, deuxième fédération à avoir été créée après celle de l’Aude, la fédération des Vignerons Indépendants regroupe 400 domaines pour 11 000ha de vignes dont 4 500 certifiés bio et 2 300 labellisés HVE (Haute valeur environnementale).
Des vignerons répartis dans 49 appellations pour une production de 430 000hl de vin par an et qui représentent 1 700 salariés et 4 100 saisonniers.
Lors de la pose de cette première pierre, Yann Bompard a notamment pris la parole pour rappeler que « le monde vigneron souffre avec les caprices de la météo, il est attaqué par la concurrence, les règlementations sans fin, les normes européennes contraignantes à l’excès. Pourtant l’agriculture est la première richesse de Vaucluse, avec la cerise, la lavande, le raisin, le melon. Cet écrin mettra en valeur le travail et le savoir-faire de tous nos vignerons ».
Coût du bâtiment : 1,5M€. Il sera inauguré à la fin de l’année.

De gauche à droite : Thierry Vaute, président de la fédération des Vignerons Indépendants,  Yann Bompard, maire Orange, Christian Mounier, conseiller départemental en charge de l’agriculture, Bernard Roudil, sous-préfet de Carpentras, Marie-France Lorho, députée Orange, et Jacques Bompard, ancien maire qui avait, en 1999, posé la première pierre de l’ancien Palais des Vins avec Élisabeth Guigou alors Ministre de la Justice

Orange : les 12 chantiers de Yann Bompard

Le logement social et la fusion entre Vallis habitat et Grand delta habitat ont été au cœur d’une séance-marathon lors de la dernière séance plénière du Conseil départemental de Vaucluse. Si tout le monde semblait s’accorder sur les difficultés du bailleur départemental à assumer son rôle d’aménageur c’est surtout deux visions de l’action politique qui se sont opposées. Avec d’un côté les tenants d’une défense, coûte que coûte, du service public et d’autre part ceux qui privilégient la culture du résultat. Avec 18 voix contre 15 et 1 abstention, ce sont ces derniers qui ont emporté la décision.

Quatre heures de débat, 32 délibérations et un dossier-papier de 994 pages pour cette plénière d’automne à Avignon. Avec en amont, devant l’hémicycle de la Rue Viala, dès 9h, un comité d’accueil d’un peu plus d’une centaine de manifestants vent debout contre la fusion-absorption programmée du bailleur social public Vallis habitat avec la coopérative de droit privé Grand delta habitat.

Cette délibération, la 22e, a pris 2 heures montre en main. Tous les groupes politiques ont pris la parole, certains avec sincérité, d’autres oubliant les dérives qui ont mené l’office départemental dans sa situation actuelle notamment lorsqu’il s’appelait encore Mistral habitat ou lors du rapprochement avec Grand Avignon résidences entrainant principalement une forte dégradation du parc de logement de Vallis habitat.

Auparavant, au milieu des salariés de Vallis habitat en colère manifestant devant l’Hôtel du département, un représentant du Parti ouvrier indépendant démocratique (Poid), tracts en main, Gilbert Saccani : « Il est inacceptable que des biens publics soient ainsi pillés. Il faut arrêter cette politique de destruction du logement social, la dégradation des conditions de vie des habitants et la hausse des loyers ».

Solution rapide et efficace
La présidente de l’exécutif, Dominique Santoni, prend longuement la parole pour expliquer les raisons de cette solution : « Les locataires, encore les locataires, toujours les locataires. C’est à eux que je pense avec ce projet de fusion, motivée que je suis par le service que nous leur devons. Nous les mettons au centre des débats, avec, en Vaucluse, 15 600 logements gérés par Vallis habitat et 13 000 par Grand Delta et des habitants qui attendent qu’on engage d’indispensables rénovations. Il y a un an, le 21 septembre 2021, dans ce même hémicycle nous avons eu un débat, long et riche, vous avez fait les mêmes constats pour Vallis habitat, ses difficultés, son incapacité à remettre en état des milliers d’appartements. »

Elle continue : « Je suis une femme pragmatique qui cherche une solution rapide, efficace, loin de toute posture politicienne et idéologique. Depuis au moins 2 décennies, notre office public de HLM n’est plus performant, il a cumulé une dette considérable, le parc locatif est en totale déliquescence, Vallis habitat n’a plus ni les moyens, ni le personnel pour mener à bien toute rénovation. Il faut 450M€ pour réhabiliter le parc, le restructurer en profondeur et procéder à une réelle réhabilitation urbaine de grande envergure. Grand delta habitat a fait ses preuves de compétence, technicité dans les grands chantiers, comme d’autres coopératives dans des villes communistes comme Gennevilliers. Contrairement à la caricature que vous nous présentez, nous ne donnons par Vallis habitat au grand capital, que je sache la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann est socialiste. »

4 000 logements rénovés d’ici 5 ans
Dominique Santoni précise ensuite les engagements obtenus au fil des négociations avec la gouvernance de Grand delta habitat en général et Michel Gontard en particulier, son patron, l’ancien 1er adjoint socialiste de la mairie d’Avignon. « Il s’est engagé à réhabiliter 4 000 logements en 5 ans alors que notre office public n’en rénovait que 130 par an, il en construira 500 par an dans le Vaucluse, nous aurons une minorité de blocage de 36%, les emplois seront préservés, je veillerai personnellement à ce que le personnel ne soit pas laissé sur le bord du chemin. Il faut agir et agir vite avant que les taux d’intérêt ne remontent en flèche, Vallis habitat n’y arrivera pas seul, et je répète que je ne suis pas dans une posture idéologique mais que je prends mes responsabilités d’élue pour défendre les Vauclusiens ».

Les inquiétudes de l’opposition pour le logement social en Vaucluse
Sophie Rigaut, dans l’opposition regrette « Cette fusion, nous aurions préféré un rapprochement gagnant-gagnant dans ce département où 76% des habitants sont éligibles à un logement social. Que se passera-t-il demain ? Les effectifs seront-ils maintenus ? Le montant des loyers aussi ? ». Dominique Santoni rassurera les élus inquiets sur le sort des salariés: « Les primes de vacances sont de 150€ pour Vallis habitat, 1448,50€ pour Grand Delta Habitat, pareil pour l’intéressement 1 800€ pour VH – 2 800 à 7 000€ pour GDH ».

André Castelli dénonce la précipitation de cette décision
Le communiste André Castelli n’y va pas de main morte : « J’ai l’impression d’être au marché aux bestiaux au Puy en Velay? C’est effarant et insultant de parler ainsi de Vallis habitat et de ses agents. Tout est plié d’avance, cette précipitation est inaccoutumée, vous vous levez le matin et soudain vous décidez de fusionner les deux structures ». Réponse cinglante de Dominique Santoni : « Vous lisez votre question malgré tout ce que j’ai dit en ouverture de séance, vous ne m’écoutez pas et vous continuez à avoir une posture politicienne. Croyez-vous que je me suis levée un matin et que je prenne une telle décision en quelques secondes ? Non, absolument pas, je travaille sur ce dossier qui concerne des centaines d’hommes et de femmes depuis des mois. J’ai étudié les chiffres, vérifié, écouté le point de vue des maires et des spécialistes de l’habitat social avant de penser que cette solution était la meilleure ».

Métropolisation sous-jacente pour le RN, ségrégation pour les Bompard
Marie Thomas de Malleville pour le Rassemblement National prend ensuite la parole : « Vous privatisez le social, le département est phagocyté par une métropolisation sous-jacente, vous cédez gratuitement une partie du patrimoine des vauclusiens et je me demande comment vous allez intégrer 147 fonctionnaires quand vous mettez 10 jours pour remplacer Joris Hébrard, l’ancien maire RN du Pontet qui démissionne du Conseil Départemental pour ne pas cumuler les mandats après son élection comme député ».
Autre prise de position, celle du maire d’Orange, Yann Bompard : « Certains versent des larmes de crocodile sur la disparition de Vallis Habitat, ex-Mistral Habitat, mais ce sont les mêmes qui l’ont tué il y a 20 ou 30 ans. Une ancienne présidente PS avait déclaré haut et fort qu’il n’y aurait un coup de pouce pour Orange et Bollène tant qu’un ou une Bompard serait à la mairie. Pendant tout ce temps-là, on a laissé crever le parc immobilier et ses résidents, les habitants des quartiers de Fourches-Vieilles ou de l’Aygues ont vécu douloureusement cette stigmatisation et cette ségrégation continues ».

« On ne peut plus continuer ainsi. »

Jean-François Lovisolo.

Le débat a continué avec l’élue du canton de Pertuis, Noëlle Trinquier qui dénonce la carence de locations, vu l’état des appartements : « Sur 16 500 logements du parc de Vallis Habitat 702 ne sont pas loués. Ces chiffres de vacances sont inacceptables quand on connaît le nombre de Vauclusiens qui cherchent un toit. Ensuite c’est au tour du nouveau député RN Hervé de Lépinau d’exprimer ses inquiétudes : « Vous voulez une fusion-absorption à marche forcée, mais quand il y a un absorbeur il y a forcément un absorbé qui n’a plus son mot à dire. Grand delta habitat va construire du neuf plutôt que de remettre en état des appartements insalubres ».

De son côté l’ancien socialiste Jean-François Lovisolo devenu parlementaire macroniste l’annonce : « On a réussi à mettre à genou un outil public et on se retrouve avec des appartements délabrés, insalubres, indignes, on ne peut plus continuer ainsi. Je voterai cette fusion mais je demande la création d’un comité de suivi sur le devenir des personnels de Vallis habitat ». Souhait qui sera mis en œuvre, a assuré dans la foulée la présidente.

Enfin Jean-Baptiste Blanc, élu LR du département et du Sénat et ancien président de Vallis habitat sous la mandature de Maurice Chabert raconte ce qu’il a trouvé en arrivant : « Une situation apocalyptique. On a fait ce qu’on a pu pour mieux gérer. La coopérative c’est une forme juridique qui existe dans des villes de gauche comme Nanterre ou Evry, elle fait partie des outils de l’économie sociale et solidaire, donc cette fusion doit marcher ».

Au bout de deux heures d’échanges tendus, la fusion a été votée : 18 voix pour, 15 contre, une abstention.


Orange : les 12 chantiers de Yann Bompard

‘Démissionné’ suite au rejet de son pourvoi en cassation, Jacques Bompard, maire d’Orange depuis 1995, a été officiellement obligé d’abandonner tous ses mandats le 17 novembre dernier suite à une condamnation à 5 ans d’inéligibilité. De fait, le Conseil municipal d’Orange a du procéder à l’élection d’un nouveau maire pour la cité des princes. C’est chose faite aujourd’hui avec la désignation de Yann Bompard, 36 ans, élu à la majorité absolue (28 voix contre 7*) lors d’une séance extraordinaire. Fils de son prédécesseur, le nouveau maire était premier adjoint depuis les dernières élections municipales.
Cette élection a été également l’occasion de désigner les adjoints de Yann Bompard : Marie-Thérèse Galmard, Marcelle Arsac, Joëlle Eickmayer, Catherine Gaspa, Muriel Boudier, Denis Sabon, Claude Bourgeois, Jean-Pierre Pasero et Jonathan Argenson.
Par ailleurs, Yann Bompard devrait aussi tenter de briguer la présidence de la Communauté de Communes du Pays Réuni d’Orange (CCPRO) jusqu’alors présidée par Jacques Bompard.

*4 voix à Carole Normani (Printemps pour Orange-LREM), 2 à Patrick Savignan (Décidons Orange écologique et solidaire) et 1 pour Yannick Cuer (Orange avenir).


Orange : les 12 chantiers de Yann Bompard

Le maire d’Orange, Jacques Bompard, a vu son pourvoi rejeté par la Cour de Cassation ce mercredi 17 novembre. Dès lors, il doit abandonner tous ses mandats. Un successeur sera donc désigné au fauteuil de maire par le Conseil municipal d’Orange ainsi que celui de président par le Conseil communautaire de la CCPRO, Communauté de Communes du Pays Réuni d’Orange.

Pour mémoire, Jacques Bompard, ligue du Sud, avait été condamné le 25 mars dernier à un an de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêt par la Cour d’appel de Nîmes ainsi qu’à 30 000€ d’amende.

Auparavant
L’affaire avait été jugée en mai 2019 lorsque le maire avait été condamné en première instance à une peine de 6 mois de prison –dont 3 avec sursis- et 50 000€ d’amende devant le tribunal correctionnel de Carpentras. Jugement durant lequel l’inéligibilité n’avait pas été retenue alors qu’elle avait été requise par le Parquet.

Justice
Jacques Bompard avait été mis en examen en décembre 2010 suite à l’ouverture d’une information judiciaire après le dépôt de plainte d’un exploitant viticole Orangeois. Il lui était reproché la vente par la Ville, d’un bien immobilier à sa fille et à son gendre ainsi que l’achat, pour son épouse, de deux terrains à bâtir dans un lotissement d’Orange via une SCI (Société civile immobilière), lotissement bénéficiant d’une servitude technique –viabilisation : réseau assainissement, raccordement à l’eau et à l’électricité- accordée par la mairie.

Yann Bompard futur maire d’Orange ?

Projection
Le Conseil municipal d’Orange devra donc réélire son maire et la Communauté de communes son nouveau président. Yann Bompard, fils de Jacques, 36 ans, conseiller départemental pour le canton de Piolenc, Orange et Caderousse pourrait bien s’installer dans le fauteuil patriarcal de l’Hôtel de ville et également de la présidence de la Communauté de Communes du Pays Réuni d’Orange.

Jacques Bombard porte l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’Homme
Jacques Bombard, qui conteste formellement les faits reprochés, a rapidement réagi par voie de communiqué. « Je ne peux m’étonner d’une telle décision qui ne fait que confirmer l’arbitraire que je subis depuis le depuis de cette procédure qui a commencé en 2009. Aucun enrichissement ni détournement de fonds ne sont retenus à mon encontre, je n’ai donc à rougir de rien et mon honnêteté est intacte. Cette décision inique ne peut être motivée que par des mobiles partisans et j’y vois la prise « légale » d’intérêts de magistrats qui m’ont jugé non comme un simple justiciable au nom du peuple français, mais comme un adversaire politique. […] Depuis quelques années, la justice ne semble plus être rendue au nom du peuple français mais au nom d’une caste qui use de son pouvoir contre la démocratie et la souveraineté populaire. Pour toutes ces raisons […] je porte mon affaire devant la Cour européenne des droits de l’Homme en espérant qu’un jour justice soit rendue. »

MH

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