Daft Punk, c’est fini. Après une aventure de 28 ans, les deux célèbres musiciens électroniques français ont annoncé leur séparation dans une vidéo surprise postée sur You tube ce lundi 22 février. Huit ans après la sortie du dernier album ‘Random Access Memories’ – leur plus grand succès commercial avec près de 4 millions d’exemplaires vendus – le duo formé par Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo a décidé de tourner la page, alors que les fans s’attendaient plutôt à un retour.
Au cours de sa carrière, Daft Punk a révolutionné la musique électro et est aujourd’hui considéré comme l’un des groupes les plus influents de l’histoire de ce genre. Si c’est avec ‘Random Access Memories’ que le duo a battu tous les records en atteignant le premier rang des ventes mondiales et en empochant 4 Grammy awards d’un coup, d’autres productions plus anciennes ont également rencontré un fort succès international. On peut notamment citer l’album issu de la bande originale du film éponyme : ‘Tron : Legacy’ (4e rang mondial), ou encore le deuxième album studio du groupe sorti en 2001 : ‘Discovery’ (15e).
C’est une 1èredans le monde, La Torche 2.0 propose des dessins de presse légendés de mini-textes sur une appli mobile et ignore les réseaux sociaux.
Un dessin par jour La Torche journal satirique suisse a créé, en 2017, La Torche 2.0 qui vient de fouler le sol français avec une armada de 10 dessinateurs, proposant dessin quotidien et texte léendé sur une appli mobile pour smartphone, tablette et ordinateur. Le dessin satirique, en lien avec l’actualité, est accessible sur abonnement pour 3€ par mois soit 30€ par an. Enfin, les 365 dessins inédits ne seront pas partagés sur les réseaux sociaux.
Le propos de la Torche 2.0 ? Parler de l’actualité locale et régionale. Après un 1er essai confirmé pour cause de succès dans le Jura suisse, La Torche 2.0 vise la France, le Canada et le Maghreb. La charte de déontologie ? Laisser aux dessinateurs de presse leur liberté. Pourquoi ? Parce que depuis les attentats de Charlie hebdo la liberté de la presse a grise mine muselée par un ‘politiquement correct’ de plus en plus prégnant, véhiculé notamment par les réseaux sociaux.
Autre problématique ? « Les dessinateurs de presse disposent de peu de supports où publier leurs dessins relatent les professionnels. L’intérêt ? Publier local car le dessin de presse est peu exportable et s’adresse aux gens du crus concernés par l’information, par ailleurs ils sont sensibles à la signature du dessinateur local. Une réaction aussi face aux rédactions qui se vident de leurs journalistes comme autant de points de vue qui disparaissent particulièrement sur l’information locale». La mission est donc de restaurer les canaux et de porter un regard et une parole libre sur l’actu.
L’idée ? Elle vient de Luc Schindelholz, ancien chef de service de la municipalité de Delémont -et cousin du grand dessinateur de presse Patrick Chapatte collaborateur de Der Spiegel, le Temps, Neue Zürcher Zeitung, le Canard enchaîné, le Boston globe, The New York Times, Courrier international- journaliste helvète et fondateur du journal satirique La Torche « qui introduit l’idée d’allumer le feu, d’éclairer mais aussi se prendre ‘une baffe’ en argot. Le média proposera en temps réel des caricatures, des dessins légendés de petits textes diffusés en temps réel sur leur smartphone. » ‘Proche, indépendant et piquant’, le média veut assurer son indépendance via le crowdfunding sous forme d’abonnement.
L’affaire du Monde L’affaire qui a secoué le monde des dessinateurs de presse ? Les pingouins de Xavier Gorce pour son dessin sur l’inceste très commenté sur les réseaux sociaux avant que Le Monde ne se répande en excuses s’adressant en ces termes à ses lecteurs : «Le Monde tient à s’excuser de cette erreur auprès des lectrices et lecteurs qui ont pu être choqués.» avec pour effet collatéral la démission immédiate du dessinateur.
Dans le détail Les faits : en janvier 2021, la directrice de la rédaction du Monde Caroline Monnot présente ses excuses pour avoir publié un dessin de Xavier Gorce pouvant « être lu comme une relativisation de la gravité des faits d’inceste, en des termes déplacés vis-à-vis des victimes et des personnes transgenres». Après 18 ans de collaboration, Xavier Gorce annonce qu’il quitte la rédaction en déclarant que «la liberté ne se négocie pas» et déplore la pression des militants des réseaux sociaux.
Wingz, Wingz, le dessinateur humoristique de l’Echo du mardi fait partie des 10 artistes qui collaborent à La Torche 2.0. «Lorsque nous (les dessinateurs de presse) avons été contactés par Luc Schindelholz (le patron de la Torche 2.0), nous avons répondu immédiatement oui, relaie Wingz, collaborateur, entre autres, de l’Echo du mardi, d’autant que la formule est totalement inédite. On reste dans notre cœur de métier : le dessin d’actualité. C’est la même chose que de travailler pour un journal. Nous nous sommes répartis les jours où chacun d’entre nous intervient. Le dessin est accompagné d’un petit texte explicatif sur l’actu. Le dessinateur est rémunéré pour le dessin qu’il publie, financement possible grâce au paiement de l’abonnement via l’application. Ce qui est important ? Que cette plateforme s’adresse à tout le monde et notamment aux jeunes qui ne lisent pas la presse papier. Ça leur permet de suivre nos dessins.»
Les réseaux sociaux «Nous, dessinateurs, publions aussi sur les réseaux sociaux mais le truc c’est qu’on n’est pas libres, raconte Wingz. Il suffit que l’on soit dénoncé par quelqu’un pour que le compte soit suspendu ou supprimé. Ca été le cas de Xavier Gorce (dessinateur satirique au Monde) lorsqu’il est intervenu sur le thème de l’inceste. Les gens ne comprennent pas forcément le second degré ou la caricature. Cela déclenche des polémiques terribles. Au final le dessinateur se fait au mieux suspendre ou, au pire, bannir du réseau social, alors que le dessin voulait plutôt dénoncer le thème. Le fait de dénoncer peut induire d’être ‘blacklisté’ au motif d’être incompris… Pour cause d’un mot un peu vulgaire. C’est pareil que pour Charlie Hebdo : il s’agit qu’il y ait un dessin avec un peu de sang, de sexe… Je ne sais pas ce qu’il y a derrière, modérateur humain, algorithme ? La suspension de compte est immédiate… Dans tous les cas nous sommes face à une censure humaine ou ‘mécanique’.»
Finalement Le projet est peut-être de rendre « à la France, le pays de la satire » (dixit Luc Schindelholz), ses lettres de noblesse avec, pour objectif, de conquérir le marché français du dessin de presse humoristique mais aussi et surtout de lutter contre la censure, la bienséance et le politiquement correct.
Campagne de financement Une campagne de financement participatif a été lancée sur Ulule. 30 000€ sont nécessaires pour lancer le projet qui pourrait naître ce printemps et assurer six mois de fonctionnement avec des dessins payés au tarif syndical. Après Patrick Chappatte, le parrain de La Torche 2.0 est Didier Super.