Vaucluse : le tourisme au beau fixe depuis janvier avec 16,4 millions de nuitées soit + 4%
Malgré les JO à Paris, l’inflation, la crise politique induite par la dissolution surprise, « Les clientèles française et internationale ont été fidèles au rendez-vous du Vaucluse » explique Pierre Gonvalvez, le président de Vaucluse Provence Attractivité (VPA). « Beaucoup de Parisiens ont été attirés par le climat, l’art de vivre, le patrimoine ». Sur le podium, parmi les 43% de visiteurs étrangers (+3%), le trio gagnant sont la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne, viennent ensuite les Suisses et les Britanniques.
Cette fréquentation stable se vérifie dans la plupart des territoires vauclusiens, seuls le Luberon et le Grand Avignon sont en légère progression grâce aux festivals. D’ailleurs les professionnels du tourisme sont 66% (contre 70% l’an dernier) à reconnaître avoir connu une bonne fréquentation de leurs établissements.
Cela s’explique par la renommée du département, son attractivité, la richesse de ses propositions culturelles, patrimoniales, oeno-touristiques, ses paysages, ses saveurs, son côté nature, ses randonnées et ses vélo-routes.
Entre le 1er janvier et le 31 août, on a enregistré + 4% de séjours et VPA compte bien faire fructifier cette progression à la rentrée avec une campagne sur le tourisme durable baptisée « Changez de plan! Explorez le Sud autrement! » un partenariat avec la Région Sud. Et au coeur de la Semaine de la Mobilité (15-22 septembre), sont ciblés la promotion des déplacements doux en train et les hébergement écolabellisés pour rallonger la durée des séjours. Parmi les destinataires privilégiés, les seniors adeptes d’activités éco/slow, sans voiture, à vélo, en bus et en train, attirés par l’oeno-tourisme, la gastronomie et l’art de vivre de Vaucluse.
Prochaine opération : le 7 octobre « EducTour buissonier entre Le Lac des Monteux et la Via Venaissia pour découvrir les aménagements sécurisés pour les 2 roues et les itinéraires cyclables. Mais, tout au long de l’année, le Ventoux, le Luberon, les Dentelles de Montmirail, la forêt des cèdres, les champs de lavande, le sentier des ocres et le tour des villages perchés vous attendent.
Vaucluse : le tourisme au beau fixe depuis janvier avec 16,4 millions de nuitées soit + 4%
Vaucluse Provence Attractivité, l’agence de développement économique et touristique du conseil départemental de Vaucluse, vient de lancer Vaucluse santé attractivité. La démarche, menée en partenariat avec les institutions phares du secteur de la santé, vise à faciliter l’installation de médecins généralistes dans le département. Une initiative inédite dans la région qui s’inscrit dans la dynamique déjà engagée par le Conseil départemental dans le secteur de la santé.
« La santé ce n’est peut-être pas une compétence du Département, mais c’est une préoccupation des Vauclusiens. Aujourd’hui, c’est même un sujet qui est passé devant les problèmes de sécurité », a insisté Dominique Santoni, présidente du Conseil départementale de Vaucluse lors du lancement de Vaucluse santé attractivité. Ce nouvel outil est destiné a attiré des médecins généralistes dans le département afin d’anticiper l’accélération de la baisse du nombre de médecins sur l’ensemble du territoire français. Une pénurie de praticiens qui s’explique par le non-remplacement de médecins souvent isolés, la dureté de la profession, la disponibilité qu’elle exige et le numérus clausus qui, jusqu’en 2021, a limité le nombre de médecins diplômés. Si la situation n’est pas plus mauvaise en Vaucluse (avec plus de 80 médecins pour 1 000 habitants, le nombre de généralistes est équivalent à la moyenne nationale), il faut notamment anticiper les changements démographiques à venir. « La population des plus de 75 ans devrait augmenter de 30% d’ici 2050, rappelle Loïc Souriau, directeur de départemental de l’ARS (Agence régionale de santé). Il y aura donc de fort besoins en matière de santé. »
Plus de 5 000 Vauclusiens ont déjà retrouvé un médecin-traitant Une réalité que le Département a anticipée avec le lancement d’un Plan santé qui fait notamment du Vaucluse un pionnier en matière de télémédecine, comme à Apt notamment. Ce plan ce décline également par l’embauche, directement par le Conseil départemental de Vaucluse, de médecins qui, ainsi déchargés des fonctions administratives, peuvent se consacrer exclusivement à la patientèle dans des lieux spécifiquement dédiés. Le déploiement de ces centres du réseau départemental de santé a débuté sur Avignon avec l’ouverture d’un cabinet en haut de la place de l’Horloge début 2023. L’opération s’est poursuivie avec la création d’un centre à Cadenet. Pour l’instant, l’initiative a permis le recrutement de 9 médecins généralistes dont le dernier est implanté dans l’Edes (Espace départemental des solidarités) d’Apt depuis décembre dernier. De quoi déjà permettre à plus de 5 000 Vauclusiens de retrouver un médecin traitant durant l’année écoulée. « Nous sommes en phase d’embauche de deux généralistes supplémentaires, annonce Dominique Santoni. Nous allons aussi bientôt mettre en service un cabinet médical itinérant dans un bus sur le plateau de Sault. »
Cibler les généralistes libéraux Prochaine étape de ce plan santé : renforcer l’attractivité du Vaucluse auprès des médecins généralistes exerçant exclusivement en libéral. Une ‘espèce’ rattrapée par l’âge qui a tendance à se raréfier puisque 40% d’entre eux avait plus de 60 ans en 2022 en Vaucluse. Pour autant chaque année, quelques milliers de médecins fraîchement diplômés cherchent à s’établir et privilégient de plus en plus le besoin de trouver un équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Parmi eux, ils sont nombreux à vouloir opter pour un rythme de travail allégé, différent de celui de leurs ainés. Disposant de nombreux atouts pour les accueillir (qualité de vie, accessibilité, territoire à taille humaine), le Département entend donc capitaliser sur le savoir-faire de Vaucluse Provence attractivité (VPA) dans l’accueil des entreprises sur notre territoire. Objectif : dupliquer ce modèle sur celui de la santé.
« Cela raisonne effectivement avec tout ce que nous faisons », complète Cathy Fermanian, directrice générale de VPA a qui les différents partenaires (ARS Paca, Région Sud, Département de Vaucluse, Ordre des médecins de Vaucluse, CPAM 84 et MSA Alpes-Vaucluse) ont confié le pilotage de cette structure dotée dans un premier temps d’un budget de 100 000€. Une mission prise en charge par Charlotte Reungoat, cheffe de projet de Vaucluse santé attractivité, qui sera l’interlocutrice référente du dispositif. Cette dernière interagira ainsi avec les membres pour définir les cibles, et mettre en place des actions votées par les partenaires.
Un guichet unique pour la santé « Il manquait quelqu’un qui soit à la croisée des chemins, reconnaît Isabelle Gueroult, vice-présidente du Conseil de l’ordre des médecins de Vaucluse. Car nous avons beaucoup de remplaçants qu’il faut aider à s’installer définitivement dans notre département. Nous avons aussi des médecins retraités qui ne veulent pas abandonner leur patientèle. Enfin, nous ne sommes pas un département universitaire, mais nous devons aussi trouver des MSU (Maîtres de stage universitaire) habilités à encadrer le plus grand nombre d’internes pour, pourquoi pas, les inciter ensuite à s’implanter chez nous. L’essentiel c’est que nous ayons suffisamment de praticiens pour éviter au maximum les renoncements aux soins. »
Même soucis d’attractivité pour Catherine Surroca, médecin coordonnateur régional et médecin conseil chef à la MSA Alpes-Vaucluse dont les deux tiers des adhérents sont Vauclusiens : « Il faut venir nos jeunes médecins dans nos campagnes. » « Il y a des aides et Vaucluse santé attractivité devrait permettre d’y voir plus clair », complète le directeur départemental de l’ARS qui finance notamment actuellement les bourses mensuelles de 6 internes en Vaucluse.
Financement : la CPAM 84 en première ligne Et des dispositifs d’aides il n’en manque pas rappelle Sophie de Nicolaï, directrice de la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) de Vaucluse qui remboursé 172M€ d’actes médicaux l’an dernier : « Il y a des aides pour dégager du temps d’expertise médicale en finançant les postes permettant de décharger les médecins des tâches administratives pour qu’ils se consacrent à leurs patients. Cela concerne 70 postes en Vaucluse. Il y a aussi des aides à l’installation dans les zones moins dotées pouvant aller jusqu’à 50 000€ (16 médecins en ont bénéficié). »
La CPAM 84 participe aussi à la formation des praticiens à hauteur de 5 000€. Elle met aussi en place un contrat de transition destiné à soutenir (jusqu’à 10% des honoraires annuels) les médecins qui préparent leur cessation d’activité en accueillant et accompagnant un médecin nouvellement installé dans leur cabinet (1 médecin actuellement en Vaucluse). Dans cette logique, la CPAM apporte aussi une aide aux médecins qui interviennent hors du périmètre de leur cabinet (jusqu’à 25% des honoraires réalisés hors secteur). Enfin, la Caisse vauclusienne a soutenu les structures constituée de plusieurs professionnels de santé à hauteur de 2M€ pour les CTPS (Communauté professionnelle territoriale de santé) et 2M€ pour les MSP (Maison de santé pluriprofessionnelle)
Des délais de plus en long Tout cela, ne doit pas faire oublier que les délais d’accès aux plateaux techniques médicaux sont de plus en plus longs. « Radio, imagerie médicale, rendez-vous avec des spécialistes… cela se tend », constate la directrice de la CPAM. L’ouverture prochaine d’un Centre médical de soins non programmés à Carpentras et l’Isle-sur-la-Sorgue devrait apporter une partie de solution. Ces structures intermédiaires, entre la médecine générale et des services d’urgence surchargés, doivent permettent la prise en charge de pathologies nécessitant un plateau technique (matériel de suture et d’immobilisation, biologie, imagerie médicale, médecine de spécialité). Dans tous les cas, pour faire face aux enjeux des nombreux départs en retraite, aux déserts médicaux, à la sédentarisation des remplaçants ou bien encore à l’accueil des internes il n’existe pas de recette miracle. Seule la multiplication des solutions devrait être en mesure de lutter contre une pénurie de médecin. « C’est pour cela que nous sommes ravis de cette initiative collective au service de la santé des Vauclusiens, se félicite Isabelle Gueroult, la représentante du Conseil de l’ordre des médecins de Vaucluse.
Une démarche collective inédite « Nous ne sommes pas en concurrence avec les autres acteurs de la santé, insiste Dominique Santoni. Au contraire, nous sommes complémentaires afin de renforcer l’offre de santé dans notre département. » « Il s’agit effectivement d’une démarche combinée inédite sur un sujet majeur concernant tous les territoires de l’Hexagone, confirme Pierre Gonzalvez, président de VPA, vice-président du Conseil départemental et maire de l’Isle-sur-la-Sorgue.
Même enthousiasme pour Gilles Ripert, conseiller régional de la Région Sud et président de la CCPAL (Communauté de communes Pays d’Apt-Luberon), qui souligne « la mise en place de cette stratégie collective qui permet aux Vaucluse d’être un département-pilote en la matière dans la Région Sud.
« La Région veut d’ailleurs être un des chefs de file dans la mise en place des politiques de santé, poursuit Gilles Ripert. Pour cela, nous voulons nous appuyer tout particulièrement sur les collectivités locales. C’est dans ce cadre que nous avons mis en place une enveloppe régional d’un montant de 295M€ destinée, entre autres, à lutter contre les déserts médicaux ainsi qu’à moderniser les établissements de santé. » Dans ce cadre, le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur a ainsi consacré 4M€ afin de participer aux financements de 22 maisons de santé en Vaucluse ainsi que 635 000€ en aides aux généralistes du département.
Les généralistes avant les spécialistes ? « Dans un premier temps, nous devons montrer que nous sommes tous des facilitateurs, précise la cheffe de projet de Vaucluse santé attractivité. Pour cela, nous allons structurer l’offre du territoire et promouvoir les postes vacants aux niveaux régional et national via différents outils de communication (plaquette et portail web), aller à la rencontre de prospects lors d’évènements dédiés au recrutement et d’accompagner les professionnels dans leur installation. »
« Nous allons nous concentrer sur les généralistes dans un premier temps, mais nous pourrons aussi accompagner des spécialistes si l’occasion se présente », poursuit Charlotte Reungoat. Cependant, vu les défis à relever en raison du nombre de médecins ‘sur le marché’, l’objectif de l’ensemble des partenaires sera déjà d’essayer de maintenir le maillage actuel en Vaucluse plutôt que de le densifier.
Laurent Garcia
« Être au plus près des populations qui en ont besoin en ayant un rôle social et médical » : rencontre avec le docteur Virginie Issautier, médecin généraliste sur la rocade à Avignon ainsi qu’en milieu rural à Violès, qui évoque auprès de Vaucluse santé attractivité pourquoi avoir choisi le Vaucluse où elle exerce depuis 15 ans.
Vaucluse : le tourisme au beau fixe depuis janvier avec 16,4 millions de nuitées soit + 4%
Alors que la société lyonnaise Amoéba avait posé la première pierre de sa future usine de Cavaillon il y a quelques semaines seulement, un changement de gouvernance ainsi que la sécurisation de la trésorerie de la start-up met provisoirement ce projet entre parenthèses.
Amoéba, société lyonnaise spécialisée dans les solutions biologiques dans le traitement du risque microbiologique dont certains procédés ont reçu des autorisations de mise sur le marché aux États-Unis, vient d’annoncer « le décalage des travaux de son usine Biocontrôle à Cavaillon, dans l’attente de financements complémentaires ». Dans un communiqué de presse, la start-up précise que « les discussions avec plusieurs investisseurs et partenaires commerciaux n’étant pas encore conclues, Amoéba a pris la décision de décaler le chantier de son projet industriel Usibiam » prévu dans la zone d’activités des Hauts Banquets à Cavaillon. Ce report ne devrait cependant pas affecter la poursuite du projet qui devait initialement être opérationnel début 2025.
Une décision initiée par l’investisseur Suisse Nice & Green SA, actionnaire à ce jour d’Amoéba à hauteur de 29,4% du capital et partenaire financier, qui souhaite sécuriser la trésorerie tout en supportant les coûts opérationnels liés au report des travaux de l’usine de 3 240m2 dans la cité cavare. Ce décalage s’accompagne également du départ de Fabrice Plasson du poste de PDG. Le Fondateur d’Amobéa poursuivra toutefois son engagement dans la société qu’il a créé il y a 13 ans en tant qu’administrateur « et en s’impliquant dans la vision stratégique de l’entreprise au sein du Conseil » explique le communiqué.
Dans le même temps, le conseil d’administration d’Amoéba a voté une séparation des mandats de président du conseil d’administration et de directeur général. Dans la foulée ce même conseil d’administration a nommé Benoit Villers, Executive board member chez Nice & Green SA, comme administrateur et président du conseil ’administration d’Amoéba. Ce dernier aura pour mission d’apporter son expérience en développement de marchés et stratégie commerciale acquise au sein de grands groupes tels que Barry Callebaut et ADM.
Par ailleurs, la fonction de directeur général a été confiée à Jean-François Doucet précédemment directeur général adjoint. En 25 ans d’expérience en audit et en gestion financière et administrative de sociétés internationales, ce dernier a évolué dans des environnements commerciaux et industriels dans les secteurs de la chimie et de la santé (BASF Agri et BASF Agro, Gibaud, Ossür…) où il a aussi participé à des opérations de transformations opérationnelles et stratégiques.
Accompagné par l’agence du développement, du tourisme et des territoires Vaucluse Provence Attractivité (VPA) du Département, l’édification d’Amoéba a été confiée à l’entreprise avignonnaise GSE, qui se donnait alors 11 mois pour finir le bâtiment de 3240 m², dont 2640 m² seront dédiés à la production, et 600 m² aux bureaux, le tout sur 15 000 m² de terrain. La société Amoéba s’est, quant à elle, engagée à ce qu’au moins 60% des toitures et ombrières aient des panneaux photovoltaïques. A terme, le site devrait générer 25 emplois à temps plein.
Vaucluse : le tourisme au beau fixe depuis janvier avec 16,4 millions de nuitées soit + 4%
Après l’Opéra du Grand Avignon il y a 2 ans, puis la bibliothèque de l’Inguimbertine l’an dernier à Carpentras, c’est à Gargas, dans les locaux de Mathieu Lustrerie, que VPA (Vaucluse Provence attractivité) vient de tenir la 3e édition de son événement ‘Le Vaucluse a du talent’. L’occasion pour l’agence de développement économique et touristique du conseil départemental dirigée par Cathy Fermanian d’accueillir des entreprises nouvellement implantées aux côtés des membres de la Team Vaucluse ainsi que de nombreuses autres entreprises du territoire. La soirée a débuté par la visite de cette ancienne usine d’ocre menée par Régis Mathieu, dirigeant de la lustrerie familiale initialement fondée en 1948 à Marseille par son père, Henri Mathieu.
Aujourd’hui implantée en Vaucluse sur 5 000m2 d’ateliers depuis 2002, la société labellisée EPV (Entreprise du patrimoine vivant) depuis 2017 abrite notamment une très grande collection de lustres remontant jusqu’au XVe siècle. C’est donc au milieu des lustres en restauration de la Cathédrale Notre-Dame de Paris ou ceux du Kremlin, et au milieu des nombreux compagnons en plein de travail, que celui qui explique « qu’il ne fait pas des lustres pour faire des bénéfices, mais des bénéfices pour faire des lustres » a guidé les invités de VPA pour une visite passionnée.
Coup de projecteur sur ces entreprises néo-vauclusiennes Pierre Gonzalvez, président de VPA, a ensuite pris le relais en rappelant « ce département a une notoriété touristique très importante, car ses sites sont mondialement connus. Par contre pour ses caractéristiques économiques, il y a encore tout un travail de valorisation à faire. A la fois sur les savoir-faire que nous avons sur le territoire ainsi que sur une meilleure connaissance de tous les écosystèmes qui sont créés localement. Sur notre capacité à attirer des entreprises nouvelles qui vont pleinement bénéficier de tous ces atouts. » La soirée s’est après poursuivie avec 2 tables rondes sur les thèmes ‘Des projets industriels au cœur du Vaucluse’ et ‘Le Vaucluse séduit dans les secteurs du numérique et de l’audiovisuel’. L’occasion de donner la parole a plusieurs entreprises en cours d’implantation dans le département à commencer par la société New Cleo, acteur phare du renouveau de la filière Nucléaire française fortement soutenue par la politique gouvernementale, qui vient de s’installer dans l’intra-muros d’Avignon. Cette startup développe un petit réacteur nucléaire (SMR) utilisant des déchets des combustibles des centrales actuelles à l’horizon 2030. Implantée à Lyon, Turin et Londres, l’entreprise souhaite investir 3 milliards d’euros en Vallée du Rhône d’ici 2030. Lauréate de France 2030, l’entreprise a déjà levé 400M€ et s’est engagée dans une nouvelle levée de fonds supplémentaire d’un milliard. Forte de ce positionnement, New cleo a choisi d’implanter son nouveau bureau d’étude à Avignon. D’ici fin 2024, une centaine de profils scientifiques (ingénieurs et chercheurs du nucléaire) seront recrutés pour compléter l’équipe présente au démarrage en novembre 2023.
« Ici, nous avons trouvé une dynamique humaine très forte de développement avec un accompagnement de VPA. »
Fabrice Plasson, PDG d’Amoéba
Témoignage suivant : Amoéba société lyonnaise spécialisée dans les solutions biologiques dans le traitement du risque microbiologique, qui vient d’entamer la construction d’une usine de biocontrôle dans la zone d’activités des Hauts Banquets à Cavaillon. Un projet de 3 240m2 réalisé par l’entreprise avignonnaise GSE qui devrait être opérationnel d’ici l’automne prochain. « S’installer sur une zone dédiée à la naturalité, c’est très important pour nous, explique Fabrice Plasson, PDG d’Amoéba. Localement, il y a aussi tout un éco-système complémentaire avec l’Inrae notamment. Par ailleurs, ici nous avons également trouvé une dynamique humaine très forte de développement avec un accompagnement de VPA ainsi que de la Région Sud. » Ambition d’Amoéba : s’imposer comme un acteur majeur du traitement du risque microbiologique dans les secteurs de l’eau, de la protection des plantes et de la santé.
Utilisation des fruits locaux déclassés Fénix évolution, société qui développe un projet industriel de valorisation des fruits locaux déclassés, est ensuite venue présenter son projet. L’entreprise éco-responsable dirigée par Samuel Marc investit le site en friche de l’ancienne usine Aptunion à Gargas, pour y fabriquer des ingrédients agricoles et agro-alimentaires (jus, concentrés, sucres, antioxydants, colorants, arômes,) grâce à cette valorisation de ces fruits écartés. Fénix évolution s’est fixée pour objectif d’acheter 20 000 tonnes fruits par an, dont 80% en Paca. D’une surface de 11 800 m2, le bâtiment industriel sera aussi dédié au développement des biotechnologies de pointe. Cette réindustrialisation représente un investissement de 14M€ en fournissant des ingrédients décarbonés aux filières industrielles agro-alimentaires, nutraceutiques et cosmétiques.
« L’ensemble des collectivités territoriales a travaillé dans l’intérêt général pour faciliter l’implantation de notre école. »
Jean-Claude Walter, président du groupe 3IS éduction
Autre témoignage, celui de Jean-Claude Walter, président du groupe 3IS éducation, qui a annoncé en octobre dernier l’implantation de son 5e campus dédié aux métiers créatifs sur la zone d’Agroparc à Avignon. L’institut international de l’image et du son viendra ainsi renforcer l’offre de formation et le vivier de compétences du secteur des industries culturelles et créatives (ICC) en région Sud. Le campus de 6 000 m2 représente un investissement 15M€ et accueillera progressivement 900 étudiants. En concurrence avec d’autres territoires comme Montpellier et Aix-Marseille pour s’installer, Jean-Claude Walter a tenu à souligner, « que l’ensemble des collectivités territoriales nous a accompagné main dans la main que ce soit la Ville d’Avignon, le Grand Avignon et le Département : ils ont travaillé dans l’intérêt général pour faciliter l’implantation de l’école. Pour l’avoir vécu dans d’autres cas ailleurs durant ma carrière, cela n’a pas été toujours le cas. »
Le Vaucluse joue dans la cour des grands Enfin, CGI, entreprise canadienne leader mondial leader mondial du conseil et des services numériques a choisi Avignon pour ouvrir une nouvelle antenne de son Centre d’innovation digitale. Une arrivée motivée notamment par la qualité de vie, l’accessibilité et l’offre de formation en région Sud. CGI, qui compte 91 000 salariés dans le monde (dont près de 15 000 en France réparties dans 25 sites), prévoit d’employer une centaine de salariés dans la cité des papes d’ici 3 ans. Outre VPA, ce projet a été accompagné par Business France, Rising Sud et le Grand Avignon. « Désormais, le Vaucluse joue dans la cours des grands en captant des projets structurants voulant rejoindre des territoires à taille humaine, a souligné Cathy Fermanian, directrice générale de VPA dont la structure a déjà accompagné 21 projets en 2021. Des projets, dont plusieurs internationaux (Canada, Etats-Unis, Australie, Italie et Maroc), qui devrait permettre la création de 480 emplois à 3 ans en Vaucluse.
Vaucluse : le tourisme au beau fixe depuis janvier avec 16,4 millions de nuitées soit + 4%
Accompagnée par VPA (Vaucluse Provence attractivité), AES, le pionnier dans l’industrie des drones au Maroc rejoint Avignon pour développer ses activités de drones en France ainsi qu’en Europe.
La start-up marocaine Aerodrive engineering services (AES) spécialisée dans la technologie de cartographie aérienne par drone vient de s’implanter sur le technopôle aéronautique Pegase situé le long de l’aéroport d’Avignon. Installée à Benguerrir dans la région de Marrakech, mais aussi à San José en Californie, à Madrid et à Dakar l’un des pionniers dans l’industrie des drones au Maroc débarque donc dans la cité des papes où AES souhaite y développer ses activités commerciales dans un premier temps puis en Recherche et développement (R&D) d’ici 3 ans. Créée en 2017 par Soufiane Ammagui, ingénieur diplômé de l’Université Mohammed VI polytechnique, l’entreprise s’est imposée au Maroc comme un acteur incontournable du drone et de l’aéronautique via des contrats avec les Forces Armées Royales, et les groupes OCP et Managem, deux poids lourds de l’industrie marocaine. « Cette nouvelle filiale en Vaucluse constitue un signal fort de la compétitivité du territoire en matière de ressources et de solutions aériennes applicables à différents secteurs d’activité », se félicité VPA. Si AES devrait compter 5 collaborateurs sur son site d’Avignon d’ici la fin de l’année 2023, la société chérifienne table sur la création de 19 emplois à 3 ans.
Soufiane Ammagui, ingénieur diplômé de l’Université Mohammed VI polytechnique et fondateur de AES.
Technologies de pointe pour l’agriculture notamment AES propose notamment un service de cartographie aérienne par drone intégré permettant la collecte de données, le traitement et la génération de compte-rendu clients individualisés dans une logique d’agriculture de précision. Ses applications sont multiples dans les secteurs agricole (prévention du stress hydrique, des carences en nutriments, des insectes ravageurs. application de fertilisants par drone), minier (réalisation d’inventaires mensuels ou périodiques sur les petites exploitations minières de matières de construction présentes dans la région), industriel (inspection non intrusive d’infrastructures (tel que le réseau ferré) au moyen de solution thermique ou par ultrason), BTP… AES assure également la fabrication et le pilotage des drones.
Des ambitions affichées en France et en Europe Ciblant plusieurs écosystèmes en France et une proximité avec ses clients et des donneurs d’ordres locaux, Aerodrive engineering services a choisi Pégase pour se développer sur le marché hexagonal mais aussi européen et franco-africain. « A moyen et long terme, nous ambitionnons de devenir le leader de la production de drones tactiques dans la région Mena (Middle East and North Africa), à être classés parmi les dix meilleurs producteurs mondiaux d’ici trois ans, et à envisager une introduction en bourse dans les cinq prochaines années », annonçait tout récemment Soufiane Ammagui. L’enjeu est de taille puisque ce marché est estimé à 260 milliards de dollars à horizon 2030 avec une croissance de 25% chaque année, dont 60% du besoin concerne les applications de défense et de sécurité.
Vaucluse : le tourisme au beau fixe depuis janvier avec 16,4 millions de nuitées soit + 4%
3IS Education, l’Institut international de l’image et du son, vient de dévoiler son projet d’implantation à Avignon. Ce réseau d’établissements de l’enseignement supérieur formant aux métiers des industries créatives déjà installé sur Paris, Bordeaux, Lyon et Nantes va construire à Agroparc un campus de 6000m2 destiné à accueillir près de 900 étudiants. De quoi booster encore davantage l’émergence d’une filière des industries culturelles et créatives qui affiche actuellement un essor sans précédent dans la cité des papes ainsi que dans tout le Vaucluse.
3IS Education va implanter son 5e campus à Avignon. Après son site historique, créé en 1988 dans la région parisienne à Saint-Quentin-en-Yvelines, puis Bègles, à côté de Bordeaux, en 2016, Lyon en 2019 et Nantes en 2021, c’est désormais dans la zone d’Agroparc que l’Institut international de l’image et du son va fonder un nouvel établissement. Ce dernier verra le jour sur un terrain de 12 000m2 situé le long de la route de Marseille, entre le siège du Grand Avignon et le parc des expositions. Le futur campus des métiers des ICC (Industries culturelles et créatives) comprendra 2 plateaux en R+1 pour une superficie totale de 6 000m2. Cet investissement de 15M€ comprendra 35 salles de cours, 5 amphithéâtres, 6 plateaux avec régie multicam, 45 cabines de montage, son et étalonnage, 3 studios son avec régie, une salle de projection de 250 places… Le tout équipé des matériels les plus récents puisque l’Institut, consacre chaque année près de 1M€ au renouvellement de ses équipements sur ses différents sites.
De quoi recevoir plusieurs centaines d’étudiants lors de l’ouverture du campus avignonnais annoncée pour septembre 2026, avant d’atteindre sa pleine vitesse de croisière à l’horizon 2030 en accueillant près de 900 étudiants. En attendant, 3IS sera opérationnel sur Avignon dès l’an prochain avec 1 300m2 de locaux provisoires permettant déjà d’abriter près d’une centaine d’étudiants sur Agroparc à partir de la rentrée 2024. Ces formations concerneront dans un premier temps le cinéma et l’audiovisuel sur un cursus de 3 ans. Elles seront ensuite complétées par une filière ‘acting’ (jeu d’acteur) à compter de septembre 2025. Les jeunes éventuellement intéressés pourront faire acte de candidature sur le site de 3IS à partir du début du mois de novembre prochain.
Si le campus doit être opérationnel pour la rentrée 2026, les premiers élèves sont attendus pour septembre 2024, dans des locaux provisoires situés à Agroparc.
Un campus inédit pour 3IS Pour cet Institut fondée par des anciens diplômés de l’Idhec (Femis), de l’ENS Louis-Lumière et des professionnels du cinéma, ce nouveau campus vauclusien est le premier a entièrement sortir de terre. En effet, les sites précédents ont été aménagés dans des locaux existants, même s’ils ont pu donner lieu à des extensions. Pour Avignon, 3IS a donc confié cette mission inédite au cabinet d’architecture bordelais Hobo, déjà intervenu sur l’extension du campus de Bègles, ainsi qu’au bureau d’études ER Concept, basé à Châteaurenard. « Ce nouveau bâtiment sera éco-construit avec une empreinte thermique réduite », précise Julien Rossi, co-gérant de ER Concept. « Pour nous, c’est vrai que c’est la première fois que nous disposerons d’un bâtiment entièrement conçu pour cela », complète Jean-Claude Walter. Pour le président de 3IS, ce chantier de 18 mois qui devrait débuter avant la fin de l’année prochaine, devrait permettre à l’Institut de se doter « d’un outil pédagogique particulièrement adapté et performant afin de renforcer la position de 3IS comme une école de référence au niveau européen et d’assurer un enseignement d’excellence sur l’ensemble des métiers créatifs. »
Des formations reconnues D’abords spécialisée dans l’univers du cinéma et de l’audiovisuel, l’école s’est diversifiée pour couvrir l’ensemble des industries créatives : son, spectacle vivant, jeu vidéo, cinéma d’animation, effet spéciaux, ‘acting’, communication digitale… En tout, l’école délivre 9 diplômes d’Etat, du bac à bac+5. Des formations aujourd’hui reconnues par le ministère de l’Education nationale ainsi que par le ministère du Travail. A ce jour, l’ensemble des campus de 3IS s’étendent sur 30 000 m2 où sont reçus 2 500 étudiants de 35 nationalités différentes. Les cours y sont donnés par plus de 1 000 intervenants. Les élèves de 3IS affichent un taux d’insertion professionnelle de 84% suivant la première année d’obtention de leur diplôme.
Le président de 3IS.
Une ‘pro’ pour diriger le campus C’est la réalisatrice Isabelle Hostaléry qui va prendre la direction du futur campus d’Agroparc. Cette professionnelle, qui a débuté sa carrière en tant que monteuse pour France Télévision, le groupe TF1 ainsi que pour de nombreuses sociétés de production, sera à la tête d’une équipe d’une cinquantaine de permanents à laquelle s’ajouteront les nombreux intervenants professionnels. Pour 3IS, celle qui a réalisé le magazine de France 3 ‘C’est pas sorcier’ pendant 15 ans, qui a couvert plusieurs Tour de France et éditions des Jeux olympiques, ou qui est auteure de plusieurs documentaires « prendre la direction du campus d’Avignon est une évolution naturelle dans son parcours afin de transmettre son savoir, faire partager les compétences de son réseau de professionnels aux étudiants et ainsi, les préparer à leurs futurs métiers ».
Le choix d’une ville à taille humaine « 3IS a choisi Avignon car la ville dispose de nombreux atouts pour renforcer notre maillage territorial, en complément de Paris, Bordeaux, Lyon et Nantes, explique Jean-Claude Walter. Sa taille humaine, qui la distingue des grands centres urbains, sa localisation, au croisement d’axes routiers et ferroviaires majeurs, ainsi que son dynamisme culturel attirent la crème des créatifs du monde entier. » Une situation particulière qui incite le président de 3IS à souhaiter accueillir des spectacles pendant le festival. Il faut dire qu’avant de poser ses valises à Agroparc, l’Institut international de l’image et du son a prospecté dans tous le grand Sud. Montpellier, Marseille, Aix-en-Provence… Et c’est finalement la cité des papes qui a été retenue.
La conception du futur campus avignonnais 3IS a été confiée au cabinet d’architecture bordelais Hobo, déjà intervenu sur l’extension du campus de Bègles, ainsi qu’au bureau d’études ER Concept, basé à Châteaurenard.
Les collectivités ont chassé ‘en meute’ Pour séduire 3IS, les élus de Vaucluse ont su jouer collectif. « Nous avons été accompagnés par toutes les collectivités », reconnait d’ailleurs Jean-Claude Walter. Le Conseil départemental de Vaucluse, Vaucluse Provence attractivité, le Grand Avignon, la Ville d’Avignon, la commission du film Luberon Vaucluse, Citadis… Pas un ne manque à l’appel. « Nous avons su travailler ensemble afin de trouver les arguments pour vous accueillir, insiste Cécile Helle, maire d’Avignon. Je crois aux réussites collectives, et c’est ce que nous avons fait ici en étant des facilitateurs. » Même constat pour Dominique Santoni, présidente du Département : « nous avons su être convaincants grâce, notamment, à tout l’écosystème cinéma-audiovisuel que nous mettons en place sur notre territoire. Cela a fait certainement la différence avec les autres ».
L’émergence d’un écosystème des ICC « En s’installant ici, c’est aussi un signal très fort que 3IS éducation envoie sur le développement de ce territoire », se félicite Joël Guin, président de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon, qui rappelle dans le même temps que « le secteur des ICC représente 300 établissements regroupant 1 200 emplois dans l’agglomération. Notre objectif est de figurer dans les 5 premières agglomérations françaises pour l’accueil de studios numériques et de jeux vidéo. » « L’installation de 3IS renforcera l’offre de formation et le vivier de compétences du secteur des ICC dans la région », confirme Jean-Claude Walter.
De nombreux acteurs déjà présents Et l’écosystème vauclusien ne manque pas d’atouts dans le département : à commencer par l’Ecole des nouvelles images d’Avignon, lauréate de l’appel à projet ‘France 2030 – La grande fabrique de l’image’, qui a repris l’école du jeu vidéo Esa games de Carpentras et qui est également régulièrement primée pour le travail de ses étudiants. Il faut aussi compter avec la Scad à Lacoste, les studios d’animations Circus et la Station animation à Avignon ou Duetto à Carpentras, la French tech grande Provence, SudAnim, la Villa créative d’Avignon université qui abrite également l’école universitaire de recherche InterMEDIUS, l’Institut méditerranéen de la communication et de l’audiovisuel (IMCA Provence) désormais implanté à Sorgues, la Gare numérique de Carpentras, Game Academy qui figure dans le top 50 de l’année 2022 des écoles de jeux vidéo… Et ce n’est pas fini, le 16 octobre prochain c’est la célèbre école de théâtre de théâtre Lecoq qui quitte Paris pour rejoindre l’ancienne caserne des pompiers de la rue Carreterie à Avignon. Toujours dans la cité des papes, c’est dans le futur quartier de Confluences, en Courtine, que l’école du numérique ‘La plateforme’ devrait s’installer au sein du bâtiment ‘totem’ emblématique de ce programme. Ce campus des métiers du numérique ouvert à tous proposera des formations diplômante de bac+2 à bac+5 sans frais de scolarité et sans conditions de diplôme au préalable.
Donner un avenir « Il s’agit de donner un avenir à nos territoires et à nos jeunes en essayant de les retenir ici grâce à cet écosystème qui en train de devenir une force économique », assure la maire d’Avignon. « Cette filière audiovisuel qui se développe participe à l’attractivité du Vaucluse », complète la présidente du Département. Violaine Démaret, la préfète de Vaucluse, ne dit pas l’inverse en appelant de ses vœux « à garder nos talents en Vaucluse » en imaginant un nouvel axe PLAM : Paris Lyon, Avignon Marseille où la cité des papes jouerait dans la cour des grands tout en gardant sa dimension humaine.
Vaucluse : le tourisme au beau fixe depuis janvier avec 16,4 millions de nuitées soit + 4%
C’est une tradition initiée par ses prédécesseurs, qu’ils soient de droites comme de gauches, chaque rentrée, la présidente du Conseil départemental de Vaucluse convie la presse pour une présentation afin d’évoquer les grands dossiers du Département. Mais cette fois-ci, exit les pierres historiques et l’atmosphère feutrées de l’hôtel de Sade puisque Dominique Santoni avait choisi le restaurant d’entreprise du nouveau siège de l’avignonnais GSE pour détailler son action, et celle de sa majorité, placée notamment sous le signe de l’attractivité du territoire et de la poursuite des investissements.
« Nous faisons face à une rentrée difficile », reconnaît sans ambages Dominique Santoni, la présidente du Conseil départemental de Vaucluse. Inflation, fiscalité, baisse des dotations, crise de l’immobilier, hausse des taux d’intérêts, le Département n’échappe pas à la morosité ambiante liée au contexte national et international. C’est d’ailleurs le ralentissement du marché immobilier qui impacte le plus directement les finances départementales avec la baisse de la DMTO (Droits de mutation à titre onéreux). Cette taxe à l’achat au profit des collectivités lors des transactions immobilières constitue en effet l’une des ressources majeures du Conseil départemental. Sa diminution entraîne forcément des conséquences sur les recettes de l’institution vauclusienne puisque cette DMTO était montée exceptionnellement au-delà des 160M€ ces deux dernières années avant de revenir aux alentours des 140M€ en 2023. Une diminution de l’ordre d’une vingtaine de millions d’euros que le Département a su toutefois anticiper.
« Nous sommes dans une bonne santé financière. »
« Par chance, nous sommes dans une bonne santé financière », se félicite la présidente du Conseil départemental qui affiche également un endettement équivalent à moins de 2 ans de son budget d’investissement. « Cela nous permet de pouvoir continuer à investir, poursuit Dominique Santoni. Nous allons donc garder le cap de tout ce que nous avions décidé de faire en début de mandat. » Une volonté qui se traduit par un soutien à la commande publique de l’ordre de 120M€ d’investissements par an. Autant de chantiers du Département que la Fédération du BTP 84 considère comme une bouffée d’oxygène pour l’ensemble des professionnels du secteur en ce moment.
Le point sur les différents chantiers Pour les grands chantiers du département en cours ou à venir, la présidente a rappelé que la suppression du passage à niveau N°15 de Petit Palais sera bientôt achevée. Outre la sécurisation de cette zone, cet aménagement va aussi permettre d’uniformiser la vitesse à 80km entre Bonpas et Coustellet. Autre travaux : la passerelle rejoignant l’île de le l’Oiselay à l’île de la Barthelasse (et donc Avignon) sur le tracé de la ViaRhôna qui doit être officiellement inaugurée le mercredi 4 octobre prochain.
La suppression du PN15 va permettre de sécuriser les routes de Vaucluse.
Les chantiers engagés sur Avignon : Memento, les futures archives départementales, dans la zone d’Agroparc, ainsi que de la nouvelle MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) dont la livraison est prévue route de Montfavet début 2025. « Pour la déviation d’Orange, nous serons dans les temps c’est-à-dire avant la fin de la mandature en 2028, complète la présidente. Par ailleurs, concernant le réaménagement de Bonpas les premiers coups de pioche devraient débuter en 2025 pour une livraison fin 2027. » Le coût du chantier a été cependant revu à la hausse (35M€) en raison des conséquences de la conjoncture actuelle.
Memento à Agroparc.
Le pari de l’attractivité par le cinéma Outre les aménagements structurants, Dominique Santoni rappelle qu’elle a aussi placé son mandat sous le signe de l’attractivité économique. Ce n’est donc pas un hasard si elle a choisi le self de l’entreprise avignonnaise GSE comme cadre de sa présentation à la presse. « C’est un champion de l’économie vauclusienne qui vient de franchir le milliard d’euros de chiffre d’affaires. C’est aussi une entreprise née à l’Isle-sur-la-Sorgue, membre de notre Team Vaucluse, qui reste attachée à son enracinement local dans notre département. »
Le Vaucluse veut allier cinéma et attractivité.
« Nous avons VPA (Vaucluse Provence attractivité) qui fait déjà un formidable travail », souligne la présidente qui souhaite poursuivre l’accueil d’entreprises, d’écoles ou bien d’organismes de formation dans le secteur de l’audiovisuel comme les studios d’animation Circus à Avignon ou bien encore ceux de Duetto à Carpentras. L’objectif étant notamment de développer toute une filière cinéma et audiovisuelle sur le territoire. « Nous participons à hauteur de 200 000€ au fond Cinéma de la Région Sud. L’idée est d’attirer des tournages de longs métrages, de séries ou de streaming dans le cadre de notre plan cinéma. » Ce plan prévoit l’implantation de studios de cinéma et d’espaces de formations sur Courtine (cette zone ayant la préférence du Département) ou sur Agroparc, vers le parc des expositions (plutôt le choix de la municipalité).
Santé et solidarité Dominique Santoni est aussi revenue sur le succès du recrutement de médecins, directement par le Département afin de permettre de lutter contre la désertification médicale. « Après les ouvertures d’Avignon et Cadenet, ce sera bientôt Valréas et Apt qui accueilleront ces médecins. En tout, nous en avons embauché une dizaine et nous sommes en phase de recrutement d’un médecin ayant le permis pour conduire le bus itinérant que nous voulons déployer sur le plateau de Sault. Nous avons déjà permis à 5 000 Vauclusiens de retrouver un médecin traitant alors que cela n’est pas une de nos compétences. Pourtant, il y a une vraie demande. » Par ailleurs, le département poursuit son soutien financier à la création de MPS (Maison pluridisciplinaire de santé). Comme à Mornas, où le département contribue à hauteur de 300 000€ à la construction de la 25e MPS en Vaucluse.
« Nous avons déjà permis à 5 000 Vauclusiens de retrouver un médecin traitant. »
Concernant le grand âge, la présidente estime aujourd’hui que « les Vauclusiens ont envie de vieillir chez eux. C’est pour cela que le Département sera toujours dans les Ephad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) mais que nous travaillons pour un habitat inclusif afin de permettre de rester le plus longtemps à son domicile. » Côté Social, la mise en place de contrôle plus réguliers ainsi qu’un suivi plus actif des bénéficiaires a permis de réduire leur nombre de 17 000 en 2020 à 15 700 aujourd’hui. De quoi réaliser une économie de 10M€ pour le conseil départemental.
Inauguration de la maison de santé à Avignon en février dernier.
« Les Vauclusiens ont envie de vieillir chez eux. »
« Il est important d’accompagner et de suivre les bénéficiaires du RSA, insiste Dominique Santoni, car il est vital de redonner du travail à ces Vauclusiens. Et ces efforts semblent payer puisqu’avec 35% nous affichons désormais un des meilleurs taux de retour à l’emploi de la région. Avant, le Vaucluse était le dernier département de Provence-Alpes-Côte d’Azur dans ce domaine. Aujourd’hui, il est le deuxième, juste derrière les Alpes-Maritimes. Notre objectif est d’atteindre 50% ». Le Département, qui vient de lancer le recrutement de 100 assistants familiaux, regrette cependant que l’Etat lui demande de prendre en charge des dépenses sans lui donner les moyens équivalents : « nous aurons 218M€ de dépenses sociales cette année alors que nous n’avons jamais dépassé les 200M€ auparavant. »
Fusion Grand delta habitat-Vallis habitat : « Le présent nous donne raison. »
Par ailleurs, la présidente du Conseil départemental s’est félicitée d’avoir pu mener à bien la fusion des bailleurs sociaux Grand delta habitat-Vallis habitat. « Loin des positions dogmatiques, nous avons cherché la meilleure solution. Au vu de la situation actuelle, je ne sais pas GDH (Grand delta habitat) l’aurais repris, s’interroge en toute franchise Dominique Santoni. Aujourd’hui, le présent nous donne raison car GDH tient ses engagements et cela fonctionne pour des locataires qui attendaient des travaux depuis longtemps et qui vont être les premiers à bénéficier de la baisse des charges. »
Vaucluse ingénierie : la boîte à outils des petites communes vauclusiennes Autre priorité de la présidente : le soutien aux communes de Vaucluse. « Nous constatons également que les communes, notamment les plus petites, ont du mal à porter leur projet car elles ne disposent pas toujours des ressources internes pour mener à bien ces dossiers qui sont bien souvent assez complexe, poursuit la présidence. C’est pour cela que nous avons créé Vaucluse ingénierie afin de leur apporter une aide technique. »
« Si les communes de Vaucluse se portent bien, c’est tout Vaucluse qui se porte bien. »
Suite à son lancement officiel en mars dernier, la structure regroupant une vingtaine de partenaires, accompagne maintenant 66 projets, dont 73% proviennent de communes vauclusiennes de moins de 2 000 habitants. Sorte de guichet unique, Vaucluse ingénierie constitue aussi une porte d’entrée pour la recherche de solutions de financement que ce soit dans le cadre des dispositifs d’aide de l’Etat, de la Région Sud ou bien encore de l’Europe. « Pour nous, cet accompagnement des maires est un vrai enjeu. Il faut que les communes soient soutenus par le Département, car si en les aidant les communes de Vaucluse se portent bien, au final c’est aussi le département de Vaucluse qui se porte bien »
Pas de mise en concurrence grâce à la SPL Territoire 84 Et pour mieux accompagner les communes, le Département dispose d’autres outils comme la SPL Territoire 84 créé en 2014. Là aussi, il s’agit d’aider les municipalités à réaliser leurs projets d’urbanisme, d’aménagement ou de construction. Mais pour cela, et contrairement à Vaucluse ingénierie, les communes doivent rentrer dans le capital de la SPL (Société publique locale) pour bénéficier de ses conseils. Depuis le début de l’année, une trentaine de communes ont rejoint les 40 villes vauclusiennes qui font déjà appel à SPL Territoire 84. L’avantage pour ces dernières est que ce statut juridique permet d’utiliser un outil d’aménagement et de gestion sans mise en concurrence.
Ça bouge chez Citadis Enfin, dernier outil d’aménagement du Département : la SEM Citadis. Figurant parmi les plus anciennes SEM (Société d’économie mixte), Citadis a vu le jour en 1960 à l’initiative du Département de Vaucluse et de la Ville d’Avignon. Au fil du temps, la structure qui assure principalement l’étude et la réalisation d’opérations d’aménagement a vu son actionnariat s’étoffer avec le temps. Cependant, avec le désengagement de la Ville d’Avignon, le Département va voir son poids augmenter dans le capital de Citadis à partir du 1er janvier 2024. Un rééquilibrage qui va aussi profiter à la Banques des territoires ainsi que, dans une moindre mesure, au Grand Avignon, à Grand delta habitat ou bien encore la CCI de Vaucluse (voir détail de la répartition du capital ci-dessous). « Nous avons entamé une réflexion afin d’orienter davantage Citadis vers la réalisation de projet culturel, et notamment audiovisuel, ainsi que de santé », précise Dominique Santoni.
La répartition du capital de Citadis devrait être modifiée à partir du 1er janvier prochain.
Uniforme à l’école et limitation à 80km/h Enfin, en marge de cette rencontre, Dominique Santoni est revenue sur deux dossiers avec la même logique. Le premier : l’uniforme à l’école : « A titre personnel je suis pour. Mais il faut savoir ce que veut l’Etat concrètement, notamment en termes de prise en charge financière. Une fois précisé on peut envisager une expérimentation ». Même cas de figure pour la limitation de vitesse sur les routes : ‘L’Etat nous a imposé le passage à 80km/h. S’il veut revenir en arrière, à lui d’être clair sur le sujet et à financer les panneaux que nous avons déjà dû payer. »
Vaucluse : le tourisme au beau fixe depuis janvier avec 16,4 millions de nuitées soit + 4%
C’est le docteur Isabelle Gueroult, vice-présidente de l’Ordre national des médecins de Vaucluse – elle-même distinguée de l’Ordre national du Mérite il y a quelques semaines – qui lui a remis la distinction. Elle récompense « l’engagement sans faille de Cathy Fermanian au service du développement économique et de l’attractivité du département. »
Agence de développement économique et touristique du Conseil départemental de Vaucluse, VPA, dont Cathy Fermanian est la directrice depuis sa création, a ainsi par exemple permis l’implantation de 20 entreprises dans le département en 2022. Des arrivées (6 à Avignon, 3 à Carpentras ainsi qu’à Caumont-sur-Durance, Bédoin, Le Thor, Vaison-la-Romaine, Vedène, Entraigues-sur-la-Sorgue, Bollène, Sault, Morières-lès-Avignon, Courthézon et Le Crestet) qui devraient générer 459 emplois d’ici 3 ans.
Auparavant, Cathy Fermanian a été à la tête de Vaucluse développement qui est devenu VPA en 2017. Elle a été également directrice de Grand Avignon initiative au début des années 2000 ainsi que directrice d’Apt initiative Albion et directrice du Comité de bassin d’emploi des Pays du Ventoux à le fin des années 1990.
Vaucluse : le tourisme au beau fixe depuis janvier avec 16,4 millions de nuitées soit + 4%
A partir du 1er juin prochain, le Conseil départemental de Vaucluse va lancer une grande campagne publicitaire de notoriété afin de faire la promotion de son territoire. Confiée à VPA (Vaucluse Provence attractivité), son agence de développement, cette campagne vise à mettre en avant le Vaucluse à la fois comme destination touristique et comme territoire d’accueil des particuliers et des entreprises. Réalisée par l’agence de communication marseillaise Billy, elle décline les lieux ‘mythiques’ du Vaucluse en utilisant les codes des affiches de cinéma. En tout, 5 affiches empruntent au 7e art tout en faisant un clin d’œil à la volonté du Département de mettre en place une filière économique autour du cinéma et de l’audiovisuel en Vaucluse. « D’Avignon au Luberon et d’Orange au Mont-Ventoux, beaucoup de pépites et de paysages vauclusiens sont mondialement connus pour eux-mêmes mais leur appartenance au département n’est pas toujours évidente, explique VPA. C’est un constat, le Vaucluse regorge de lieux exceptionnels, de nombreuses richesses et d’une position géographique idéale mais il peine à être facilement identifié. »
La Vaucluse fait son cinéma à l’échelle nationale Durant 3 semaines, la campagne sera déployée dans la presse écrite et sur des supports digitaux, dans les gares des agglomérations de l’axe rhodanien, de la région Ile-de-France et jusqu’à Lille. Dans le détail, le plan média comprend un spot de 10 secondes en affichage digital (1 100 écrans) sur les réseaux des gares, des centres commerciaux Île de France (Monoprix, Carrefour city…), dans les métros de Paris et petite couronne, des achats d’espaces publicitaires sur les plateformes de replay TV, des bannières digitales (mobiles, tablettes, PC) sur des sites web et les réseaux sociaux ainsi que des insertions dans les magazines Première, Côté Sud et Côté Ouest. « Cette campagne a pour objectif d’accroître la notoriété du Vaucluse auprès d’une large audience, poursuit VPA. Elle cible en priorité les actifs en quête d’opportunités professionnelles ou d’un endroit agréable où s’installer (entrepreneurs, start-up, free-lance, employés) et les familles. Elle vise dans un second temps, les étudiants et seniors. » Au final, l’objectif de l’opération est « de rattacher des lieux emblématiques du territoire à leur terre mère, le Vaucluse, afin de mieux appréhender les contours du département et ses nombreux atouts ».