25 avril 2025 |

Ecrit par le 25 avril 2025

Sur les traces de… Saint-Jacques… La Mecque

Pourquoi ne pas poser ses valises sur un lieu de tournage emblématique pour faire du tourisme comme au cinéma ? Cette semaine, direction Le Puy-en-Velay, en Haute-Loire sur les traces de… Saint-Jacques…La Mecque, un film de Coline Serreau.

La Via Podiensis au départ du Puy-en-Velay est l’une des quatre voies jacquaires majeures pour rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle est celle qu’empruntent les neuf protagonistes de ce film de Coline Serreau, sorti en 2005 et dont le tournage s’est déroulé au Puy-en-Velay, à Grèzes, et à Chanaleilles, pour la partie altiligérienne. Dans cette comédie dramatique, chacun vient avec son histoire, ses problématiques et parmi eux, figure une fratrie en rupture, réunie sur ce chemin par leur défunte mère qui leur promet via son notaire, qu’ils hériteront à la condition de cheminer ensemble jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. A travers un parcours que l’on peut qualifier d’initiatique, ou de chemin de rédemption – sous une version « laïque » – chacun va se découvrir et apprendre à composer avec l’autre. Si on aurait aimé à l’image d’Antoinette dans les Cévennes une place plus ample des paysages incontestablement beaux de la Haute-Loire – mais ce n’était pas le propos – le cheminement des acteurs débute au Puy-en-Velay. L’occasion de découvrir la préfecture de Haute-Loire et les joyaux qui l’animent. Sa cathédrale, sa gastronomie, l’une de ses traditions historiques et sa fête phare.

S’amuser
Quatre jours durant, chaque troisième week-end de septembre, la ville se replonge dans son passé et invite le public à partager la vie de la cité au XVIe siècle. Les organisateurs donnent ainsi à voir différents spectacles ayant trait à un ancien et authentique concours d’archerie : camps de toile, luttes au son du canon, mercenaires en rupture de solde, artisans itinérants déambulent dans la ville, troubadours, cuisine d’époque et pèlerins en partance pour Saint-Jacques de Compostelle composant un véritable décor vivant. Cette fête du Roi de L’Oiseau créée en 1986 par l’association éponyme mise sur l’authenticité et les visiteurs sont invités à se déguiser pour mieux participer à cette fresque grandeur nature.

© Fête du roi l’oiseau/Jordan Fontanille

Déguster
Produit dans la région du Velay depuis des siècles, le fromage aux artisous ou artisons est un fromage fermier à pâte molle fabriqué à partir de lait cru de vache. Très populaire dans la région, il est peu connu dans le reste de la France. Il se présente sous la forme d’une tomme d’environ dix centimètres de diamètre et cinq centimètres de hauteur. Sa croûte se colore en brun, tandis que sa pâte est beige, ferme, souple et ajourée. On retrouve au nez des notes de sous-bois. Pour souligner sa nature boisée, il est conseillé de le déguster accompagné d’un vin blanc comme un Chablis ou un Hermitage, dans tous les cas avec un vin pas trop jeune !

© Wikimedia Commons

S’initier
Disposant d’une appellation depuis 1931, la dentelle du Puy s’apprécie à l’Atelier conservatoire national de la dentelle. L’occasion de découvrir un savoir-faire ancestral, la technique de fabrication de la dentelle aux fuseaux. Depuis le XVe siècle, la Haute-Loire est l’un des centres historiques de cette production. Fabriquée à la main, cette dentelle est un savoir-faire traditionnel que l’on retrouve encore dans les boutiques de la ville, notamment sur l’itinéraire menant à la cathédrale du Puy. Créé en 1976, l’Atelier perpétue une technique traditionnelle de haute technicité par l’élaboration de dentelles aux motifs contemporains.

© Stocklib / Steve AllenUK

Découvrir
La cathédrale Notre-Dame-du-Puy-en-Velay se mérite. Edifiée sur le mont Anis, on y accède après avoir grimpé 134 marches exactement. Fleuron de la ville, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998, elle a reçu une restauration d’ensemble entre 1994 et 1999. Ainsi l’escalier central fermé au 18° siècle a été restitué, les parements intérieurs et le remontage de l’orgue avec son buffet à double face du XVIIe siècle, rénovés. Un nouvel autel a été placé à la croisée du transept, tandis que l’autel des « pèlerins » porte la « Vierge Noire » qui a remplacé la statue primitive, brûlée à la Révolution.

Stéphanie Véron pour Réso hebdo éco

La cathédrale Notre-Dame-du-Puy-en-Velay © Stocklib / rolfgwackenberg

Sur les traces de… Saint-Jacques… La Mecque

Les Pays de Savoie abritent plus de mille mines et carrières souterraines qui ont, pendant des siècles, alimenté en minerais l’économie locale et structuré le territoire. Le Grand Filon – Musée du fer, à Saint-Georges-d’Hurtières, en perpétue la mémoire.

Pénétrer dans la galerie Sainte-Barbe, c’est comme être happé par une faille spatiotemporelle. Casque et frontale vissés sur la tête, le visiteur découvre, dans un ballet de faisceaux lumineux, les vestiges de plus de quinze siècles d’exploitation minière. Au fur et à mesure de la déambulation dans ces quelques hectomètres de boyaux, on est pris de vertige à essayer d’imaginer le nombre d’heures et de vies passées à creuser ce filon de sidérite d’une largeur de 8 mètres dont l’exploitation a fait de Saint-Georges-d’Hurtières la plus importante mine de fer de Savoie.

« Saint-Georges-d’Hurtières, c’était le Far West »

S’il est exploité depuis la fin de l’Antiquité – des recherches archéologiques menées en 2020 ont révélé des vestiges de transformation du fer dès le IVe siècle –, ce massif polymétallique est d’abord prisé pour son cuivre et son plomb argentifère. Il faudra attendre le Moyen Âge et l’augmentation du besoin en armes blanches pour voir le fer prendre son essor. La spécialisation de la Basse-Maurienne dans l’exploitation et la transformation de ce minerai s’opère au XVIe siècle avec l’arrivée de métallurgistes italiens qui importent la technique du haut-fourneau “à la bergamasque”. Le territoire valorise alors ses ressources en bois et la force hydraulique pour produire un acier de qualité.

Le musée du fer du Grand Filon bénéficie d’une nouvelle scénographie. Musée du fer Grand Filon © Matthieu Challier

Dans les Hurtières, l’extraction du minerai repose sur le “droit des paysans” qui permet à chacun de prospecter les mines et d’en obtenir la concession. En conséquence, une multitude d’exploitants se côtoient. À la fin du XVIIIe siècle, près de 400 mineurs travaillaient dans 62 exploitations. « Saint-Georges-d’Hurtières, c’était le Far West », estime même Robert Durand, membre du Spéléo-club de Savoie, dans une vidéo de l’exposition ’Mines de montagne’, actuellement présentée à l’abbaye de Hautecombe*. Tous les coups étaient permis pour couper la route du voisin, voire essayer de faire écrouler sa galerie… Des siècles d’exploitation anarchique ont fini par donner corps à un véritable labyrinthe souterrain qui se déploie sur quelque 21 km et plus de 400 m de dénivelé… Lors de la visite, la vision d’une voie ferrée qui se jette dans le vide interpelle et illustre le caractère désordonné de cette ‘construction’.

« C’est pas Germinal, ici »

Ce qui frappe également, c’est l’absence des étais en bois qui accompagnent les images d’Épinal de la mine. « C’est pas Germinal, ici », s’amuse Stanislas Godard, notre guide du jour. La roche des Hurtières est assez dure pour que les piliers laissés par les mineurs suffisent à assurer la stabilité de l’édifice souterrain. Du moins, tant qu’ils ne sont pas tentés de trop les ‘grignoter’…

Située à 1 150 m d’altitude, Sainte-Barbe est la seule galerie minière qui se visite en Pays de Savoie. C’est, en quelque sorte, le dernier témoin d’une histoire qui a commencé au moins vers 2100 avant Jésus‑Christ, avec l’exploitation du cuivre. En haute montagne, la rareté de la végétation aidant, les couleurs bleues, vertes, rouges ou dorées des filons qui affleurent sont en effet les premières à attirer l’attention de nos ancêtres du néolithique.

Une légende raconte que Durandal, la célèbre épée de Roland, aurait été forgée avec du minerai extrait du massif des Hurtières. Durandal _ cc Flickr – Marc Pivetta

Des siècles durant, la maîtrise des minerais sera un enjeu de pouvoir, tant pour battre monnaie que pour produire outils, armes et bijoux. L’exploitation minière savoyarde connaît son apogée à la fin du XVIIIe siècle et au début du suivant. Mais, à partir de la fin du XIXe siècle, les progrès dans le traitement des minerais, puis la découverte d’autres types de gisements dans le monde marquent le déclin des exploitations minières alpines. Sur le massif des Hurtières, Schneider arrête l’exploitation des gisements de fer en 1888.

Approche humaine et didactique
Le Grand Filon – Musée du fer de Saint-Georges-d’Hurtières a été conçu pour préserver la mémoire de ce patrimoine minier savoyard. Son espace muséal conjugue l’histoire du hameau de La Minière – qui a compté jusqu’à 300 mineurs au XIXe siècle – et celle du fer, des temps géologiques à l’exploitation des mines. Le parcours muséographique propose une approche à la fois humaine et didactique qui mêle photos d’archives, objets d’époque, films et minéraux. Un parcours sonore permet également de découvrir la vie des mineurs dans le hameau et ses environs, et d’aller jusqu’à la petite galerie Saint-Louis, accessible à tous. La visite de la grande galerie Sainte-Barbe n’est accessible, elle, que sur réservation (voir ci-dessous).

Matthieu Challier – Eco Savoie Mont Blanc pour Réseau hebdo éco

*Exposition ‘Mines de montagne’, jusqu’au 20 septembre, à la Grange batelière de l’abbaye de Hautecombe (73). Entrée libre et gratuite tous les jours (sauf le mardi) de 13 h 30 à 18 h.

Désormais, l’avenir des mines est davantage dans l’industrie touristique que dans l’extraction minière. Galerie Sainte-Barbe 2 © Matthieu Challier

Immersion au Grand Filon
Attraction phare du Grand Filon – Musée du fer de Saint-Georges-d’Hurtières (73), la visite guidée (réservation obligatoire) de la grande galerie Sainte-Barbe nécessite une bonne condition physique et un équipement adéquat (chaussures de marche, tenue chaude), car le périple commence par une heure de montée avec plus de 200 mètres de dénivelé positif, du hameau jusqu’à l’entrée de Sainte‑Barbe, à 1 150 mètres d’altitude. Expérience insolite garantie.
Ouvert jusqu’au 27 août, tous les jours sauf le samedi, de 13 h à 18 h. Renseignements sur grandfilon.net.


Sur les traces de… Saint-Jacques… La Mecque

Depuis une dizaine de jours désormais, la compagnie belge ‘Tui fly’ propose une liaison aérienne entre Anvers et l’aéroport d’Avignon. Desservie par un Embraer 190 de l’avionneur brésilien éponyme d’une capacité de 112 places, cette nouvelle ligne permet donc désormais de relier la cité des diamants à celle des papes en 1h30.
Pour le premier vol inaugural, qui s’est posé sur le tarmac vauclusien le vendredi 18 juin dernier, 66 passagers avaient embarqué pour ce voyage en Provence.
« C’est plutôt bien en cette période de Covid, estime Piet Demeyere, porte-parole de la deuxième compagnie aérienne belge. Si nous sommes venus ici c’est que nous sommes convaincus que cette destination a un vrai potentiel. »

S’inscrire dans le temps
Pour autant, Tui, qui avait annoncé officiellement l’ouverture de cette liaison en mars dernier, ne fait pas preuve d’impatience et semble vouloir prendre le temps d’installer cette liaison sur la durée.
« Nous souhaitons nous inscrire dans le temps, annonce Piet Demeyere. Nous avons conscience que cette liaison ne s’installera pas du jour au lendemain. C’est pour cela que nous n’attendons pas trop de cette année 2021 si particulière. »
Tui a donc fait choix de la plateforme aéroportuaire avignonnaise gérée par la CCI de Vaucluse, unique destination française au départ de l’aéroport d’Anvers, en prévoyant une poursuite de cette ligne en 2022 également. C’est à l’issue de cette période d’exploitation que Tui fly dressera alors le bilan de son activité dans la cité des papes.

2 rotations par semaine
D’ici là, la compagnie belge proposera deux rotations hebdomadaires, de mi-juin jusqu’au 1er octobre. Les départs sont programmés à 18h45 depuis Anvers pour une arrivée à Avignon à 20h30. Les vols ‘retour’ s’effectuant à partir de 21h depuis la cité des papes pour atterrissage en Belgique à 22h40.
Le prix des places débutera à 29,99€ et pourra s’élever jusqu’à 150€ selon la période et le moment où le vol sera réservé par rapport à la proximité du départ. Toutefois, le prix moyen devrait se situer entre 59,99€ et 79,99€.

Attirer la clientèle flamande
Si les Belges constituent déjà la première clientèle touristique étrangère en Vaucluse, il s’agit cependant surtout de Wallons. Avec cette offre Tui, ainsi que VPA (Vaucluse Provence attractivité), l’agence touristique et de développement économique du Conseil départemental de Vaucluse, et l’aéroport d’Avignon, espèrent mettre désormais la Provence à un coup d’aile de la communauté flamande de Belgique. Le tout entre deux aéroports à taille humaine qui ne nécessitent pas d’arriver des heures avant l’embarquement.
Et pour mieux attirer ces nouveaux touristes, VPA a organisé un voyage de presse avec des journalistes des quotidiens de la Gazet van Antwerpen ou Métro, ou des magazines comme Marie-Claire Belgique notamment. L’occasion pour VPA de faire découvrir la variété de l’offre touristique vauclusienne (patrimoine, culture, gastronomie, vélo, activités nature…) à cette sélection de grands médias flamands.

Anvers a un petit vélo dans la tête
Mais Tui ne veux pas se contenter de ne faire venir que des visiteurs belges. La destination Anvers se fait aussi à l’envers et la compagnie espère bien aussi séduire une clientèle française afin de remplir ses avions dans l’autre sens. Pour cela, la méconnue Anvers dispose de nombreux atouts, à commencer par un aéroport situé à 40 minutes seulement de Bruxelles et quelques minutes des Pays-Bas. Outre l’offre festive et culturelle, la ville accueillera également les championnats du monde de cyclisme les 24, 25 et 26 septembre prochains. De quoi déjà attirer les provençaux amoureux de la petite reine.

Découvrez le centre historique d’Anvers.

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Airbnb, la plateforme de location d’hébergement touristique chez les particuliers, lance son opération ‘Partout chez vous, avec Airbnb’. Une expérimentation qui vise à mieux comprendre les comportements ‘nomades’. Dans ce cadre, 12 candidats* vont être choisis prochainement afin de vivre exclusivement dans des logements disponibles sur la plateforme pendant environ un an.

Prise en charge des frais d’hébergement et des transports
« En partageant leurs expériences uniques, les heureux élus pourront contribuer à orienter les futures mises à jour et innovations de la plateforme, contribuant ainsi à éclairer sur une tendance forte à venir, celle d’une vie plus flexible et nomade, explique Airbnb. En échange de leur précieuse contribution, Airbnb couvrira les frais d’hébergement et fournira des indemnités de transport pour la durée de ce programme pilote.

« Les nouveaux modes de vie permettent de travailler où on le souhaite. »

Selon une récente étude d’Airbnb sur les tendances de voyage, la part des longs séjours (28 jours ou plus) réservés sur Airbnb a augmenté de 10% au premier trimestre de 2021 en comparaison à la même période en 2019. 11% des personnes ayant réservé des séjours de longue durée en 2021 ont déclaré adopter un mode de vie nomade, et 74% des utilisateurs interrogés dans cinq pays ont exprimé leur intérêt pour une vie qui, une fois la pandémie derrière nous, ne soit pas centrée sur le lieu où leur employeur est implanté. Il apparaît ainsi que la flexibilité des nouveaux modes de vie permettent de travailler, et donc de vivre, où on le souhaite.
« A travers ce programme, les participants auront la possibilité de contribuer à l’avenir d’Airbnb en fournissant des informations et des retours concrets sur les fonctionnalités, les services et l’expérience de vie nomade, poursuit la plateforme. L’objectif : aider Airbnb à adapter au mieux sa plateforme pour répondre aux adeptes de cette tendance à venir. »

Dépôt des candidatures jusqu’au 30 juin
Qu’il s’agisse de jeunes familles, de télétravailleurs, en passant par des professionnels de l’industrie créative, des parents dont les enfants ont quitté le nid familial, ou tout profil qui a la possibilité d’adopter une vie nomade… Airbnb recherche un ensemble hétéroclite de 12 candidatures qui peuvent faire partie de cette aventure pendant 12 mois consécutifs, de juillet 2021 à juillet 2022. Les personnes intéressées peuvent soumettre leur candidature sur www.airbnb.fr/liveanywhere.

Les candidatures pour le programme ‘Partout chez vous, avec Airbnb’ sont ouvertes jusqu’au 30 juin 2021. Les 12 participants seront sélectionnés par un jury d’entretien en juillet et commenceront à voyager en septembre 2021. Pour plus d’informations, consultez les conditions de sélection

*Les participants doivent être âgés de 18 ans ou plus. Chaque participant sera autorisé à amener jusqu’à trois compagnons pour faire partie du programme.


Sur les traces de… Saint-Jacques… La Mecque

La poursuite du déconfinement et l’approche de la période estivale laissent entrevoir aux Français la possibilité de voyager de nouveau à l’étranger. Si la plupart des déplacements en dehors de l’UE et de quelques pays restent soumis à motifs impérieux, la majorité des frontières d’Europe sont actuellement ouvertes aux touristes hexagonaux, mais avec des restrictions.
En se basant sur les informations du site France Diplomatie et des dernières annonces publiées dans les médias, cette carte dresse un état des lieux des restrictions d’accès qui s’appliquent aux voyageurs français sur le Vieux Continent (en date du 10 mai 2021). Seuls trois États sont pour le moment ouverts sans restriction (Andorre, Albanie, Macédoine du Nord), tandis qu’une trentaine de pays accueillent les Français sous réserve de présenter un test PCR négatif, accompagné ou non d’une période d’isolement (de 10 jours dans la plupart des cas). En Suisse, le test est obligatoire, mais une disposition supplémentaire concerne les voyageurs provenant de 9 régions françaises, considérées « à risque », qui doivent observer une période de quarantaine. Les pays qui ferment totalement (ou presque) leurs frontières aux voyageurs français sont finalement assez rares. C’est le cas actuellement du Portugal, du Danemark, de la Norvège, de la Tchéquie, de la Hongrie ou encore de la Russie. Enfin, dans certains pays, comme en Grèce, Pologne, ou Danemark, on peut également noter que les restrictions indiquées ne s’appliquent plus aux personnes entièrement vaccinées contre le Covid-19.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Sur les traces de… Saint-Jacques… La Mecque

Les beaux jours pointent le bout de leur nez, la nature dévoile ses secrets et le déconfinement se précise, il n’en fallait pas plus à l’agence de location ‘Van air’ pour naître au Pontet. Objectif ? Proposer un dépaysement en plein cœur du patrimoine naturel provençal, et bien au-delà.

« On adore la nature, profiter de l’instant présent, ne pas être obligé de courir à droite et à gauche. Si une ferme nous fait de l’œil sur le bord de la route, on s’arrête pour aller à sa rencontre et découvrir ses produits », Gladys Delage, propriétaire de l’agence ‘Van air’, en est persuadée, l’appel de la nature peut soulager tous les maux, ou du moins apaiser les tensions liées au quotidien. Un ‘road trip’ sur les sentiers de Provence, de France et même d’Europe à bord d’un van ? Bon nombre d’amoureux de la nature ont déjà réservé.

Café matinal au bord d’un champ de lavande

Auparavant employée en crèche à Avignon, Gladys souhaitait opérer un virage professionnel. Une décision qui donne lieu à une période de réflexion, animée d’échanges et d’intenses recherches. Ce qui la décide à se lancer ? Un florilège de témoignages soulignant le manque d’offre en matière de location de véhicule pour un séjour touristique dans la région. C’est le déclic. Voilà que l’entrepreneuse analyse le marché, passe en revue les concurrents potentiels, sonde les besoins du public et tape aux portes munie de son bâton de pèlerin. ‘Van Air’ est née. Ode à l’évasion, au ressourcement et à la liberté, l’agence propose aux clients d’embarquer à bord d’un ‘california’ ou d’un ‘caddy beach’, vans spécialement aménagés pour profiter pleinement d’une virée de quelques jours.

Praticité se conjugue au confort

L’atout phare des véhicules réside dans leur gabarit, assez petit pour pouvoir se faufiler en centre-ville et s’y stationner, assez grand pour s’y sentir pleinement à l’aise. « Mes trois véhicules sont maniables et mesurent moins de 2 mètres » , facile pour accéder aux parkings et se nicher sur une place de véhicule. Pour profiter pleinement de cette expérience de voyage inédite, l’ergonomie se joint à l’agréable. Le ‘california’ offre ainsi 4 couchages, et une tente qui se lève au-dessus du toit (1m20 sur 2m). A l’intérieur, les voyageurs trouveront kitchenette, douchette, frigo et cuisson à gaz. « Le volume d’eau est de 30 litres, on arrive aisément à tenir à 4 pendant 3 jours », précise Gladys. Clou du spectacle, la banquette arrière se déplie pour laisser apparaitre un grand couchage confort et ergonomique d’1m14 sur 2m.

Le ‘California’ avec le toit relevable. ©Van air

Autre véhicule du parc, le ‘caddy beach’ de 5 places propose deux couchages avec un matelas dépliant, stocké dans le coffre. Le véhicule est équipé d’une tente hayon. Cet auvent se monte en un rien de temps, inutile de vous procurer des arceaux, les campeurs expérimentés n’auront rien à vous envier. Avantage supplémentaire, vous disposez désormais d’une entrée couverte. Par mauvais temps, vous pouvez laisser vos vêtements sécher dans la tente et entrer propre et sec dans le van. Vous pouvez transformer votre hayon en une solette spacieuse pour profiter du beau temps ou du soleil qui se couche. A l’intérieur : réchaud, jerrican d’eau potable et tout le nécessaire de cuisine. Un dispositif permettant ainsi de disposer d’une pièce supplémentaire et de prendre une douche en toute intimité.

Agence professionnelle versus vente entre particuliers

‘Van air’ se positionne sur un marché géographique peu concurrentiel. « Il n’existe pas d’offre similaire dans un rayon de 40km autour du Pontet. Les agences se positionnant sur la même offre de service de qualité et la même promesse d’évasion se trouvent à Salon de Provence, Marseille, Montpellier, Alès ou dans la Drôme ». Aux agences de location entre particuliers sur Avignon, Gladys réplique par la qualité de son service et la sophistication de ces trois véhicules. « Nos véhicules sont neufs et dernière génération. Les agences de location entre particulier ne proposent pas toujours des véhicules bien entretenus et sécurisés pour la meilleure expérience client. » Les véhicules sont loués entièrement équipés, et peuvent comporter des options à la demande du client : alèse, draps house, toilette chimique, tente de hayon, forfait nettoyage, set de literie, etc. 

Et au bout du périple, la vue… © Van air

Elément pratique mais qui pèse sur la balance, les clients ont la possibilité de laisser leur véhicule dans la cour de Gladys, évitant ainsi de payer un stationnement de plusieurs jours, voir semaines pour garer le véhicule personnel. Les locations sont de 3 jours minimum en basse saison, 1 semaine en haute saison, et peuvent courir jusqu’à 60 jours maximum.

Exit la foule, place au calme

Le public recherche calme, apaisement et sérénité. Cette communion avec la nature, ‘Van air’ en a fait son crédo. Exit les emplacements de camping-car, souvent synonymes de casse-tête et de foules animées. Place à un stationnement isolé, véritable havre de paix en marge du tumulte. « Les gens souhaitent éviter les grands rassemblements, tout en bénéficiant d’un maximum d’options et du confort. C’est exactement ce que l’on propose avec nos véhicules équipés en électricité. Cela n’empêche pas de réserver une nuit en camping pour que les enfants profitent d’une bonne baignade et pour faire le plein d’eau. » Liberté et autonomie, oui, mais dans le respect de la règlementation. Chaque commune précise ses modalités de stationnement, évitant ainsi de joncher les espaces naturels de véhicules.

L’intérieur du California, table pliante avec le long de la vitre frigo, plaques à gaz et évier. La banquette s’allonge pour la nuit. ©Van air

150 000€ d’investissement

« J’ai beaucoup bataillé durant la covid-19, les délais de rendez-vous s’allongeaient, mais j’ai eu la chance d’être accompagné par Initiative Terre de Vaucluse. Le plus difficile a été de trouver des banquiers et des assureurs prêts à m’accompagner dans ce projet ». En effet, les créations de société de la sorte sont chose rare dans la région, en dehors des offres de location classique. Le positionnement en location de loisir implique des modalités bien spécifiques quant aux forfaits d’assurances. Concernant ‘Van air’, l’agence propose une assurance tout risque permettant de protéger le client à hauteur de 250km parcourus par jour.

« Pendant les prémices de mon projet, il me tardait de savoir s’il était viable et réalisable. Ma conseillère en banque m’a alors redirigée vers Initiative terre de Vaucluse. J’ai pu par la suite bénéficier un prêt d’honneur validé devant la commission d’un montant de 12 000€. » Un renfort financier bienvenu dans l’enveloppe totale d’investissement de 150 000€ nécessité par ce projet. Gladys a constitué sa société avec un capital social de 10 000€ ainsi que trois véhicules, telles étaient les conditions. Nerf de la guerre, la présence de ‘Van air’ sur internet a du être envisagée dans le cadre d’une stratégie de visibilité et de communication. Pour ce faire, Gladys s’est adjointe les services de la Région Sud et de son offre ‘coach digital’ permettant un accompagnement à la création d’un site internet.

 Le Caddy Beach avec une tente de hayon. ©Van air

Provence, France, Europe ?

Trop à l’étroit en Provence ? Qu’à cela ne tienne. L’assurance couvre également de multiples périples en Europe. « Beaucoup de personnes m’ont fait part de leur envie d’aller en Croatie, certains veulent arpenter l’Espagne, d’autres l’Italie et ses paysages atypiques » Pour ce qui est des conditions de location, elles sont similaires aux autres agences : animaux interdits, cigarette proscrite, pour ne citer que celles-ci.

Partenariats locaux

‘Van air’ vient tout juste de recevoir les livres de France passion, situé à Carpentras. Ce guide, sésame du bon voyageur, permet de dormir gratuitement chez les agriculteurs locaux se trouvant sur son parcours. Plus de 200 adresses sont répertoriées, dans des lieux d’accueil aussi authentiques qu’atypiques. En 1997, suite à un accord avec les Chambres d’agriculture et ‘Bienvenue à la ferme’, des producteurs de fromages, de miel, de fruits, ont rejoint le réseau aux côtés des vignerons. A noter, la consommation et tout achat au sein d’un établissement est à la charge du client. L’entrepreneuse a ainsi découvert foultitude d’endroits magiques lors de ses balades ainsi que des produits du terroir méconnus, qu’elle souhaite faire découvrir à sa clientèle.

Les livrets France Passion.

« Je suis étonnées, depuis que j’ai réalisé un peu de publicité via les réseaux sociaux, je reçois énormément de demandes de renseignement ou de réservations pour l’Ascension. Une personne est déjà intéressée pour un ‘road trip’ de trois semaines. Des personnes de Bédoin et d’ailleurs m’ont également contactée ». Une aubaine pour la chef d’entreprise dont les projets de développement fourmillent déjà.

Projets dans les cartons

« J’ai pour objectif d’acheter un vieux ‘Combi Volkswagen’ et de proposer un ‘road trip’ en Provence, dans un périmètre de 60km autour de chez nous » . Un périple axé cette fois-ci essentiellement sur les beautés ocre et lavande de la Provence, avec de jolis spots à proposer aux clients. « J’ai plusieurs contacts avec des offices de tourisme pour envisager un collaboration pérenne, celui d’Avignon doit revenir vers moi d’ici peu ». Dans cet humble projet, Gladys peut compter sur le soutien sans faille de son conjoint, salarié chez Volkswagen et fan de la première heure. « Quand on décide de monter sa société, cela implique un investissement financier, le conjoint doit être d’accord ». Plus qu’un soutien, ce dernier a sollicité quelques-uns de ses contacts afin de concourir à la réussite du projet. Projet qui, si tout se déroule sans accro, verra la flotte automobile doubler d’ici deux ans. Voici un couple déjà en route pour de nouveaux horizons.

Plus d’informations au 06 20 05 95 50 et par mail contact@vanair.fr. Basse saison: du 01/01 au 31/03 et du 01/11 au 31/12 ; moyenne saison: du 01/04 au 30/06 et du 01/09 au 31/10 ; haute saison: du 01/07 au 31/08.


Sur les traces de… Saint-Jacques… La Mecque

Certains passeports offrent à leurs détenteurs plus de liberté que d’autres. Il y a quelques jours, le Japon a de nouveau été désigné comme le pays disposant du passeport le plus puissant au monde par le Henley Passport Index. Le dernier gros ajout à la liste de ce passeport a eu lieu en 2019, quand le Brésil a décidé d’accorder l’accès sans visa aux citoyens du pays du Soleil-levant. Au total, les détenteurs du passeport japonais peuvent se rendre sans visa (ou avec visa à l’arrivée) dans un nombre impressionnant de 193 pays.

Une autre nation asiatique, Singapour, occupe la deuxième place avec 192 destinations, suivie par la Corée du Sud et l’Allemagne, dont le passeport octroie la possibilité de visiter 191 pays sans demande de visa. Comme l’indique ce graphique, la France délivre le sixième passeport le plus puissant de la planète, avec 188 destinations, à égalité avec la Suède, l’Irlande, le Portugal et les Pays-Bas. À l’inverse, les moins libres sont les ressortissants afghans, irakiens et syriens : ces derniers ne peuvent se rendre sans visa que dans respectivement 26, 28 et 29 pays.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://echodumardi.com/tag/voyage/page/5/   1/1