Avec l’été c’est le retour de la rubrique ‘Un été en France’. Chaque semaine, nos confrères de Réso Hebdo Eco nous ferons découvrir un territoire de France. Pour débuter cette rubrique, c’est l’Echo Girondins qui s’y colle. Entre paysages nature, monuments historiques, nouveautés ou encore événements, le territoire médocain s’adresse à tous et va cartonner cette année plus que jamais.
« L’année 2022 s’annonce extraordinaire ». Laurent Peyrondet, président de l’Office de Tourisme Médoc Atlantique et maire de Lacanau, prévoit une saison estivale riche en affluence touristique et en nouveautés dans ce territoire girondin emblématique qui allie terre et mer. Cette destination iodée au goût de l’Atlantique étonne par ses mille visages. D’un paysage à l’autre, le Médoc propose aux touristes une multitude d’atmosphères et d’infrastructures : le plus grand lac naturel d’eau douce de France, 400 km de pistes cyclables, 124 km de plages sauvages, le phare de Cordouan mais aussi des sports nautiques…
Afin de pouvoir profiter de ce territoire riche en nature durablement, le maire de Lacanau voudrait privilégier le tourisme vert. « Il faut qu’on soit prudent pour protéger ce cadre », développe Laurent Peyrondet.
Choisir sa plage en fonction de sa fréquentation « Après deux ans de Covid, le moment est venu de découvrir de nouvelles choses ». Laurent Peyrondet et Nicolas Jabaudon, directeur de l’Office de Tourisme, ont mis en place, avec leurs partenaires, des nouveautés variés afin de ravir tous types de vacanciers. Le 1er juillet, une nouvelle application concernant la densité des plages sera disponible. Elle permettra de choisir sa plage en fonction de la fréquentation et de la circulation. Les informations seront calculées avec des capteurs au travers du taux de remplissages des parkings. Le Lacanau Pro, compétition emblématique de surf, reviendra par ailleurs pour sa 41ème édition à Lacanau, du 15 au 21 août.
Un mini-golf des vins à Montalivet Pour amuser les petits comme les grands, Patrice Laujac a créé en 2021 un nouveau concept : le Mini-Golf des Vins de chez Grapouille. Le principe : un parcours immersif en 18 trous sur le processus de fabrication du vin. Il se réalise aux côtés de la mascotte “Grapouille”, une grappe de raisin, qui raconte l’élaboration du vin de sa naissance à sa dégustation. Tout au long du parcours, des énigmes seront à résoudre avec à la clé des surprises pour les plus jeunes, et une dégustation pour les grands qui le souhaitent. Patrice Laujac est ainsi partenaire avec plus de 15 châteaux des alentours. Il indique que pour quatre personnes, il faut prévoir une durée de deux heures. Cette activité originale se trouve à Montalivet. Son créateur a d’ailleurs reçu le trophée de l’accueil 2021 par la CCI Bordeaux Gironde.
Les piscines de Soulac Au nord de Soulac-sur-Mer, des piscines dites “naturelles” offrent un peu de magie aux visiteurs. Elles n’ont, en réalité, rien de naturel si ce n’est l’eau de mer qui y reste à marée basse. Avec l’érosion marine, l’écosystème était fragilisé. Ainsi, des travaux d’enrochements ont été effectués au début du XXe siècle entre la pointe du Médoc et Soulac-sur-Mer afin de protéger cette dernière de l’avancée des eaux. Le résultat : les fortes vagues de l’océan se cassent sur les digues formant des casiers, ou bacs, mélangeant du sable et de l’eau très calme et plutôt chaude. Une attraction toujours aussi insolite pour le grand public.
Lacanau : la nature au premier plan Même si la mer avance d’années en années, Lacanau a le charme des stations balnéaires qui ont malgré tout préservé nature et environnement. La commune offre ainsi 16 kilomètres de plage de sable fin, mais compte aussi sur un tourisme plus sauvage avec sa réserve naturelle protégée et un lac aménagé. La Réserve Naturelle de l’Étang de Cousseau compte parmi les sites naturels de Lacanau. Créée en 1976, cette réserve associe des paysages de dunes anciennes, de zones humides et de boisements antérieurs aux plantations du XIXe siècle et héberge aussi de nombreuses espèces d’oiseaux. Elle s’étend sur 900 hectares cachés derrière le cordon dunaire et la forêt de Lacanau. Des visites sont proposées toute l’année afin de découvrir l’évolution de la faune et la flore de cet environnement. Nouveauté 2022 : un cinéma se tiendra en plein-air les 7 et 26 août.
Le Verdon : destination iodée “Ma terre vient de la mer” : c’est la devise de la commune du Verdon-sur-Mer. Cette dernière fait référence aux eaux de l’Estuaire et de l’océan qui se mêlent. La présence de trois phares et de quatre ports témoigne de ce lien. Les visiteurs pourront découvrir le Port Bloc, d’où partent les bacs pour la traversée “Le Verdon-Royan”. Mais le Verdon est aussi connu pour son port de commerce et d’escale de paquebots. Le vieux Port aux Huîtres est, quant à lui, situé au cœur du village. C’est un ancien port ostréicole pittoresque avec en été des guinguettes et cabanes d’artistes. Port Médoc, port de plaisance moderne et écologique d’où l’on peut partir en promenade en mer ou bien sur l’estuaire, est aussi un point de départ des visites du Phare de Cordouan. Côté Phare : le Phare de Grave est caractérisé par sa tour carrée blanche et ses chaînes d’angle noire. Il possède au sommet une table d’orientation qui permet d’observer les monuments et espaces naturels des alentours. Il dispose également d’un musée. Le Phare Saint-Nicolas, situé sur la dune de la Claire, permet la navigation à l’entrée de la Gironde.
La compagnie aérienne espagnole Volotea ouvrait le 16 décembre 2021, depuis l’aéroport de Marseille-Provence, une nouvelle ligne aérienne à destination d’Oran en Algérie. Succès franc si l’on en croit le taux de remplissage de 93,8%.
La nouvelle ligne Marseille – Oran, lancée par Volotea avec deux vols par semaine, a connu un fort engouement entre le 16 décembre et le 14 février. La compagnie prévoit sur cette ligne environ 70 000 sièges par an. Une nouvelle ligne qui conforte sa position de 2ème compagnie aérienne au départ de l’aéroport de Marseille-Provence en termes de destinations desservies avec 21 lignes proposées, vers la France, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, la Croatie, et l’Algérie.
Les billets sont ouverts à la vente en France sur le site de Volotea et sur l’ensemble des canaux de distribution. En Algérie, les clients pourront réserver leurs vols dans les agences de voyage. Céline Lacroix, responsable du Développement international de Volotea se réjouit : « Nous sommes très heureux du succès de cette nouvelle ligne vers Oran depuis notre base marseillaise, et nous sommes fiers d’avoir permis aux familles et amis de se retrouver à la réouverture des frontières aériennes après une longue période compliquée ».
Fondée en 2011 par Carlos Muñoz et Lázaro Ros, fondateurs de Vueling, Volotea est actuellement basée dans 18 capitales régionales européennes. La compagnie aérienne exploite une flotte de 41 à 45 appareils en 2022, contre 36 à l’été 2019. En 2022, Volotea prévoit un développement historique en Europe et la France représente près de 50% de l’activité de la compagnie.
Les trésors du Médoc Atlantique
Le soleil a attendu la mi-février pour faire son apparition à Pont-Saint-Esprit et c’est pourtant dans le froid et les ténèbres d’une ancienne cave coopérative que nous avons rendez-vous. Dans la cour du 232 rue du Commando Vigan Braquet, sur l’enseigne Cave coopérative, premier indice, le mot opéra apparait en rouge. Dans la cour trône un ancien corbillard orné d’étoiles.Il faudra peut-être vivre l’enfer pour gagner le paradis ?Ready ?
Nous entrons dans l’ancienne cave coopérative qui n’est plus tout à fait elle-même. Nous poussons les rideaux rouges qui donnent, à leur tour, sur une très ancienne porte ouvragée indienne, la porte d’or. C’est ici que nous accueille un improbable trio. Il y a Pascal de Symbialys artiste scénographe, Christel Von Lindstat artiste lyrique et le Protektor Joël Aidinian le business angel féru d’arts martiaux. Un trio déjanté pour la création de l’univers le plus improbable de France… et peut-être même d’Europe.
Catapultés 150 ans en arrière Sur les murs, des tentures inspirées de l’univers de Dante, mystiques et baroques, sont signées La ligne 29. Et la première à nous accueillir est ‘le diable au bois joli’. Nous voilà immergés dans le mouvement Steampunk. Steampunk ? Le style plutôt élégant et baroque mêle esthétique et technologie du 19e siècle à des éléments de science-fiction. Si vous pensez à l’ère victorienne et à Jules Verne vous avez tapé dans le mille. Les costumes et accessoires sont très recherchés et l’aventure se vit comme une très symbolique course au trésor. Nous voici transportés 150 ans en arrière, exactement l’âge de la porte indienne.
Un monde post-apocalyptique Bien oui, si nous sommes ici c’est que nous sommes des survivants d’un univers qui s’est écroulé. Mais attention, tout y est métaphore, réflexion, voyage au centre de soi. Disposé à en savoir plus ? Les prétendants à ce voyage extraordinaire sont invités à revêtir eux-mêmes le style steampunk (Gentleman extraordinaire, les Mystères de l’Ouest, la Cité des enfants perdus…). Ils seront enchaînés par groupe de 5, mais on peut venir seul, à deux, voire trois et plus et dans ce cas, l’on rejoint d’autres invités avec lesquels l’aventure sera partagée. L’aventure ? Elle consistera physiquement à gagner quelques-unes des 40 salles, chacune donnant naissance à une atmosphère propre, garnie d’objets, d’art, faisant référence à d’autres mondes, aux éléments…
Entrez dans la spirale Nous baignons dans un univers tantôt baigné de rouge, tantôt de bleu. Les anciennes cuves ont été savamment éventrées par Pascal de Symbialys, ingénieur en génie mécanique, pour en faire autant d’alcôves propres à délivrer un message sans cesse renouvelé. Nous empruntons les arches foliées en pointe. Mais de quels messages s’agit-il ? Symbialys ne veut pas trop le dire mais finit par lâcher ‘l’Enfer de Dante’. Nous sommes en plein dans la pensée médiévale. Dante n’est pas mort et voyage dans les mondes de l’au-delà. Cependant Pascal prévient. Ce sera pensé et réalisé à sa façon et l’on devrait sortir de là véritablement changé… Comme transmutés ! Un clin d’œil aux sociétés secrètes.
Inscape game On nous prévient : Nous ne sommes pas dans un escape game mais dans un inscape game. La différence ? Pas de stress pour trouver la solution à une énigme et s’enfuir d’une pièce verrouillée mais un voyage intérieur pour laisser surgir du fond de soi un kaléidoscope de ce que l’on est vraiment et que l’on ignore. Ici, l’objectif n’est pas de s’échapper mais plutôt d’étudier un sujet à travers un parcours ludique. Ce sujet ? C’est nous ! Ce qu’il faudra chercher ? Un objet petit ou gigantesque qui mènera à l’alcôve suivante. L’aide est personnalisée, notamment par le maître du jeu. Évidemment son alter ego féminin, Christel Von Lindstat, n’en perdra pas une miette, elle qui fera frémir tout notre être au gré de vibrations sonores ascendantes, car des entrailles de la terre nous sommes appelés à rejoindre… la surface.
Et puis Et puis après la promesse de cette apothéose, chacun sera libre de continuer à explorer ce qu’il aura laissé jaillir de l’expérience qui continuera sûrement son chemin une fois sorti de KavKop, prévient Pascal.
Qui sont-ils ? Pascal de Symbialys (Pascal Simonutti) est artiste scénographe. Il est particulièrement touché par le style Steampunk –l’apocalypse a eu lieu dans les années 1900 et, en 2022 nous en sommes les survivants, conservant en héritages des objets de 1900 mis au goût du jour. C’est un ancien ingénieur en génie mécanique qui a trouvé la cave coopérative sur… Le Bon coin, comme bon nombre d’autres trouvailles comme le confessionnal désacralisé qui accueillera un Photomaton. Évidemment, en sortie, on pourra prendre un bon verre, un cocktail et, pourquoi pas, se restaurer d’une petite planche ?
Christel Von Lindstat Christel Lindstat est artiste lyrique, professeur de musique ,animatrice en musicothérapie et chef de cœur. Elle décroche la médaille d’or de chant et d’art lyrique au Conservatoire d’Aix-en-Provence, organise des masterclass de chant lyrique en région Aquitaine, est professeur de musique et de chant à Laudun-l’Ardoise, les Angles, Montfavet, le Thor. Elle a participé à plus de 120 productions d’opéra, récitals, concerts avec des orchestres symphoniques et a enregistré plusieurs CD. Elle a mené des projets thérapeutiques avec la School of visual arts de New-york, a été lead voice du groupe Opus Doria, a fait la préparation vocale des patientes et du personnel infirmier participant du film Camille Claudel de Bruno Dumont avec Juliette Binoche à Montdevergues en 2013. Elle est maître praticien en hypnose Ericksonienne et psychothérapeute.
Le Protektor Le protektor c’est Joël Aidinian, costume noir et ailes blanches. Un business angel qui démarra sa carrière en tant que programmeur informatique dans sa propre société et connut une belle réussite avec la vente d’un logiciel auquel il consacra 28 ans de sa vie et qu’il revendit dans 10 pays. Il a vendu son entreprise en 2018. « Je me suis retrouvé avec des fonds. Je suis aussi un homme de terrain et pour moi l’argent est une énergie qui doit circuler. J’ai réinvesti dans des magasins Centrakor. J’ai revendu un de mes magasins et, avec le Crédit Mutuel, nous nous sommes lancés dans le projet. La vie c’est explorer des voies, avec l’expérience on mesure les risques un peu mieux. L’investissement ? Il est dans la salle, le lieu. Le plus important ? C’est d’être multi produits : Inscape game, concert d’opéra underground, team building, boutique en ligne. Un chef d’entreprise se projette à 5 ans. Il devine les besoins du marché pour être prêt lorsque ceux-ci apparaissent.» La petite histoire ? Joël Aidinian rencontre Pascal Simonutti sur un tatami d’où découlera une solide amitié. Ensemble, ils évoqueront l’art, la philosophie et la spiritualité. Il est celui qui finance presque en totalité l’aventure.
Interview «On a senti que la Chaise-Dieu* –leur précédente aventure en Auvergne- touchait une cible, une sensibilité, à un besoin, analyse Joël Aidinian. Il fallait s’ouvrir à une dimension plus exceptionnelle. 1 300 m2 sont désormais exploitables. Si notre ressenti est le bon nous pourrons développer le concept sur deux autres niveaux. Au tout début ? Pascal avait créé un magasin à Lyon, sur les quais de la Saône. Il s’appelait Symbialys. Il était déjà dans cette ambiance d’art déjanté, typé Steampunk, Orient, Indien. Puis il est parti à la Chaise-Dieu où il a créé son cabinet de curiosité pour pousser l’aventure vers un escape game. Cependant la météo, peu propice à un développement touristique, empêchait le développement que nous souhaitions. Pascal a alors cherché un lieu plus ensoleillé.»
Dans une vie antérieure Dans une vie antérieure, de 2013 à 2020, Pascal Simonutti s’était déjà immergé dans l’univers de l’escape game à la Chaise-Dieu* en Haute-Loire, dans une maison faisant face à l’abbaye millénaire érigée au XIe siècle. L’autruche en métal désormais en majesté dans l’allée principale de KavKov indiquait alors l’entrée de ce cabinet de curiosité, les yeux tout d’abord bandés, l’on descendait dans une crypte, où enfin libre de voir, l’on découvrait momies, squelettes, puis, gagnant les degrés d’un escalier, l’on découvrait les œuvres et sculptures d’amis artistes. Les deux dernières années l’aventure s’était changée en escape game, connaissant un franc succès. C’est dorénavant dans un terrain de jeu bien plus étendu que l’art de Pascal et de Christel Von Lindstat s’épanouira.
La chose étonnante ? «Le Sud-Est, Marseille, Aix-en-Provence raffolent de l’escape game, souligne joël Aidinian. Nous sommes dans un secteur où la clientèle est réceptive, également proche de Lyon et Grenoble. Nous pensons que pour ces soirées d’exception les personnes n’hésiteront pas à se déplacer. Nous nous adressons à une clientèle qui se pose des questions, qui cherche un sens à sa vie. Un mixte entre du jeu et du développement personnel. Ceux qui viendront interrogent sur ‘Où en suis-je de ma vie ?’ La clientèle ? C’est une femme de 35 ans qui amènera son mari, ses copines, ses copains. Elle est la locomotive du projet. Nous pensons –hypothèse basse- embaucher 5 salariés sans compter les musiciens. Nous n’avons pas de référentiel car ce lieu est atypique à la fois inscape game, galerie d’art et salle de concert pour opéra underground. Le modèle, qui n’existe pas, ne convient pas aux investisseurs friands de benchmarking (analyse comparative) de scoring (notation) puisqu’ils ne peuvent pas asseoir leur décision sur un modèle existant.»
Dans l’air du temps ? «Mais ce qui fait peur, inversement, si le ressenti, l’air du temps est le bon, peut engendrer des succès phénoménaux. Etre le premier en marketing installe durablement la marque. Et puis l’autre volet est de fortement développer le team building (cohésion d’équipe). Il s’agira d’accueillir des entreprises qui, au lieu de faire ramper leurs équipes dans la boue et d’être dans la compétition, vivrons ensemble, une émotion. En conclusion ? C’est le premier pas qui compte, après la vie vous emmène. Dans un premier temps nous n’ouvrirons que le samedi soir pour l’inscape game, puis, dans six mois, en semaine, pour la galerie d’art et des concerts underground reprenant les chefs d’œuvres et mélodies de Mozart à Nina Hagen.»
Le bon moment et un lieu unique en Europe «Nous avons vécu deux années difficiles : confinements, problématiques posées face à nos libertés. Suite à cela, beaucoup de gens se sont interrogés. L’immobilier dans les campagnes est pris d’assaut. Nous observons un changement des comportements et des questionnements de vie. Nous espérons, très modestement, proposer une voie, parmi des milliers d’autres, qui puissent être utiles à notre monde. Nous visons une clientèle européenne, un peu comme les soirées ‘Secret de cinéma’ où les gens viennent d’Europe pour y assister. Nous allons démarrer au plan local, régional, puis national, pour, à termes, toucher une clientèle européenne. Nous sommes dans un concept innovant, qui n’existe pas par ailleurs, alors on créé et l’on s’adaptera au marché. On teste, on y va et on rectifie pour répondre à la demande,» conclut l’homme d’affaires.
Les chiffres KavKop propose 1300m2 et 40 pièces de surface de jeu qui sont les anciennes cuves. Le bâtiment propose deux autres étages. L’achat de la cave coopérative et les travaux frisent le million d’euros. A termes 5 salariés seront employés. La capacité de la salle est de 299 personnes. La durée d’immersion est de plus ou moins trois heures et le temps sur site de 5 heures.
Les infos pratiques KavKop. le site www.kavkop.com sera accessible au 1er mars avec l’ouverture des pré vente le 31 mars. Tarif de lancement 49 € pour 3 h d’immersion.KavKop sera ouvert les vendredi et samedi soirs dans un premier temps de 18h30 à 23 h. Ouverture courant mai, le samedi soir. L’entrée sera ensuite à 69€ par personne. On est invité à venir déguisé en Steam punk (Gentleman extraordinaire, les Mystères de l’Ouest, la Cité des enfants perdus…) 232, rue du Commando Vigan braquet, 30130 Pont-Saint-Esprit. Contact 06 15 62 02 37.
Les trésors du Médoc Atlantique
La compagnie aérienne irlandaise Ryanair va ouvrir une nouvelle ligne entre Dublin et l’aéroport Nîmes-Alès-Camargue-Cévennes. La compagnie low-cost proposera 2 vols par semaine, les mardis et samedis, du 1er avril au 31 octobre 2022. Les temps de vols seront de 2h35 depuis la Provence et de 2h20 depuis l’Irlande. Il faudra compter au moins une cinquantaine d’euros pour un trajet aller (même si certains vols sont encore proposés à seulement une vingtaine d’euros selon les dates). Cette nouvelle ligne viendra compléter le retour des dessertes de Bruxelles, Londres, Fès et Marrakech proposées par Nîmes Métropole et son délégataire Edéis depuis la plateforme aéroportuaire gardoise située à Garons. « Nous sommes ravis d’annoncer cette nouvelle route vers Dublin qui améliorera encore la connectivité entre la France et l’Irlande », se félicite Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair.
Nîmes ne manque pas d’Eire « Nous sommes en train d’inverser la tendance et de redonner une dynamique économique et touristique à cette infrastructure majeure de notre territoire », complète Franck Proust, président de Nîmes Métropole dont le but est de « faire de cet aéroport l’un des grands atouts de notre territoire ». Auparavant, l’agglomération et son délégataire se sont activés en 2021 pour retrouver toutes les destinations antérieures à la période Covid. Cela étant fait, l’objectif est désormais d’ouvrir de nouvelles lignes et de diversifier les destinations au départ de Nîmes, à l’image de cette nouvelle ligne vers la capitale de la république d’Irlande. Car au-delà de la connexion à Dublin, il s’agit de créer un lien avec le 2e plus gros hub de la compagnie Ryanair, permettant la connexion à plus d’une centaine de villes en Europe (le plus gros hub étant l’aéroport de Londres-Stansted auquel Nîmes est déjà connecté). En outre, une escale par l’aéroport de Dublin permettra aussi de réaliser l’ensemble des formalités d’entrée pour les voyageurs se rendant aux Etats-Unis, avant leur départ, grâce au système de ‘preclearance’ (= installations de pré-contrôle aux frontières des États-Unis).
Porte d’entrée de la Grande Provence et site majeur de la sécurité civile « Cette nouvelle ligne permet à l’aéroport d’entamer la diversification de son réseau pour se connecter à de nouveaux marchés touristiques et ancrer le positionnement de l’aéroport nîmois comme porte d’entrée de la Grande Provence », souligne Grégory Merelo, directeur de l’aéroport. En parallèle, Edeis s’est engagé à compléter les investissements réalisés par l’Agglo pour améliorer ‘significativement’ la rénovation des infrastructures destinées aux passagers. Par ailleurs, accueillant déjà depuis 2017 la flotte des bombardiers d’eau de la sécurité civile française, Nîmes Métropole a lancé la rénovation des bâtiments de bord de piste et la construction de nouveaux hangars pour accueillir des entreprises sur cette la base aéroportuaire est en passe de devenir un des sites majeurs européen de la sécurité civile.
Les trésors du Médoc Atlantique
Après plus de huit ans de combat face à face, Gaulois et Romains ont déposé les armes. Depuis le mercredi 9 décembre 2020, la fameuse galerie des combats qui surprenait le visiteur dès l’entrée de l’exposition permanente n’est plus. Cet été, le premier étage du MuséoParc Alésia a accueilli une nouvelle scénographie estimée à trois M€ hors taxes.
C’était le mercredi 9 décembre de l’an 2020, un combat titanesque se jouait pour la dernière fois au premier étage du MuséoParc Alésia sur les terres d’Alise-Sainte-Reine, en Côte-d’Or. Des colosses de plus de trois mètres figés dans des grimaces plus belliqueuses les uns que les autres se voyaient inexorablement choir de leur piédestal, attaqués par d’improbables soldats lilliputiens dépourvus de toutes armures. Ces envahisseurs qui mettaient ainsi fin à l’affrontement de guerriers romains et gaulois, pétrifiés depuis plus de huit ans dans un simulacre, criant de réalisme, d’un épisode parmi les plus célèbres de La guerre des Gaules, n’étaient autres que les maîtres des lieux : les équipes du MuseoParc Alésia, sous la direction de Michel Rouger. Créée en 2012, la fameuse galerie des combats, était emblématique du site : elle surprenait le visiteur dès l’entrée de l’exposition permanente. La rencontre avec ces statues géantes permettait de saisir d’un coup la force de l’affrontement, tout en apportant beaucoup d’informations sur les équipements au combat.
Aujourd’hui, une page se tourne, les imposantes icônes entrent dans une phase de repos, bien méritée. Un nouveau chapitre de l’histoire de ce lieu qui vit Vercingétorix s’y réfugier et tenir le siège des armées romaines conduites par Jules César, s’écrit, avec la mise en place d’une nouvelle scénographie qui a été dévoilée au public en juin. « Les attentes du public ont changé, la médiation culturelle a évolué vers toujours plus d’accessibilité, plus interactivité, plus d’expériences ludiques et plus de proximité avec les visiteurs. L’envie de découvrir les collections trouvées sur le site se faisaient également sentir… Relever le défi du renouveau ne nous fait pas peur, partant du postulat que si on ne peut pas refaire l’histoire, on peut renouveler la manière d’en parler au public », affirme Michel Rouger, directeur du MuséoParc.
« Alésia est un lieu de fouilles depuis plus d’un siècle. Avec l’Archéologie en fil rouge, tout l’enjeu du projet de nouvelle scénographie est de mettre en regard les collections et la très longue période d’occupation humaine du site (du Néolithique à nos jours). Gardant une part importante pour la période du siège, cette nouvelle présentation permet de comprendre pourquoi Vercingétorix se réfugie à Alésia, quel peuple gaulois est installé sur le mont Auxois à son arrivée, que devient Alésia après le siège de César… Cette scénographie valorise en particulier les collections et présente un florilège d’objets gallo-romains de l’agglomération, permettant de faire un pont avec les vestiges visibles sur le site », développe Patricia Janeux, attachée de conservation au conseil départemental de la Côte-d’Or.
Immersif et interactif Le nouveau parcours permanent propose une véritable immersion à la fois au cœur du siège d’Alésia mais aussi dans la ville gallo-romaine qui s’y est développée. Pour se faire, l’exposition consacre une part belle aux collections trouvées sur le site (près de 600 pièces), jamais exposées jusqu’ici ! Devant la richesse archéologique des lieux, le choix des objets à exposer est cornélien. « D’où la mise en place d’une présentation modulable et amovible afin de pouvoir présenter plusieurs trésors au fil des années. Et pour débuter, ce sont les fouilles récentes qui seront dévoilées en priorité », complète Patricia Janeux. Ce nouveau volume se déploie en huit espaces contextualisés, sur 1.100 mètres carrés, au cœur du bâtiment circulaire de Bernard Tschumi. Sa conception a été confié à Clémence Farrell qui en signe la scénographie et la direction artistique, et à sa société de production Muséomaniac pour la partie audiovisuelle et multimédia. Une frise du temps interactive accompagne ainsi la déambulation. Ponctuant cette dernière, des niches abritent des bustes en réalité augmentée de César, de Vercingétorix et de Napoléon III (le premier à entreprendre des fouilles sur le site) qui commentent, chacun à leur manière, l’histoire d’Alésia. Le visiteur peut regarder mais aussi toucher : objets sonores, bac à fouille numérique, mur magique et autres manipulations virtuelles d’armes gauloises ou romaines pour se défouler dans des combats grandeur nature.
L’investissement pour ce chantier s’élève à trois millions d’euros HT, avec les frais d’études et la restauration des collections, dont 2,3 millions d’euros HT de travaux. Le conseil départemental de la Côte-d’Or pilote le dossier via une cellule de développement dédiée au site d’Alésia et a investi 1.086.663 euros HT. Le projet est co-financé par l’État à hauteur d’1,4 million d’euros et par la région Bourgogne Franche Comté à hauteur de 0,6 million d’euros.
Par Frédéric Chevalier, pour Réso Hebdo Éco.
Furie d’Alésia Au MuséoParc d’Alésia l’aventure se vit également hors les murs avec un tout nouveau jeu d’aventure en plein air de type escape game, immersif et numérique à l’esprit punk antique. Vous arpentez les vestiges de la ville gallo-romaine afin de découvrir un secret datant de plus de 2.000 ans. Grâce à une tablette tactile, vous allez devoir résoudre les énigmes étape par étape dans un temps limité de 90 minutes. Ce jeu n’est pas restreint à une salle fermée mais propose plutôt le site d’Alésia comme un environnement de jeu singulier en plein air.Vous pourrez accomplir votre mission grâce au maître de jeu virtuel (le Pr. Stokowski et son intelligence artificielle M.A.T.E.R.) qui vous guidera durant l’expérience. Cette expérience a été conçue à partir d’une histoire fictive qui ne relate en aucun cas les faits historiques qui se sont passés à Alésia.À partir de 14 ans. Réservation obligatoire. Tarif : 5 euros. Pour participer vous devez vous munir d’un billet d’entrée au MuséoParc Alésia. Achat en ligne sur alesia.com/billetterie ou à l’entrée du site : 1 route des Trois Ormeaux, 21150 Alise-Sainte-Reine. Tél. 03.80.96.96.23 Tarifs : adulte +16 ans : 10 euros, junior 7-16 ans : 6 euros, gratuit pour les moins de 7 ans.
Les trésors du Médoc Atlantique
La cour d’honneur, le jardin, le potager, la roseraie et les fleurs sont en harmonie pour proposer le bonheur à la campagne. Alors qu’un nouveau tourisme est en train de naître, plus connecté à la nature, Gerberoy est un exemple isarien d’un dépaysement local où torchis à colombages et hourdis de briques se côtoient pour une balade pleine de charme… entourée de roses, la fleur emblématique du village. Dès l’entrée du village, les couleurs et les odeurs prennent le pas et invitent les visiteurs à l’émerveillement. Paisible aujourd’hui, ce village ne le fut pas toujours… ses murs sont imprégnés de l’Histoire : sa situation stratégique – sur une butte à la frontière entre les anciens royaumes de France et d’Angleterre – fit de Gerberoy, un lieu de grands conflits. Aujourd’hui, l’un des plus beaux villages de France accueille le Jardin des Ifs, le jardin de Delphine Higonnet, qui a ouvert la propriété familiale. Son sourire et sa sympathie son contagieux, elle ouvre avec cœur et sincérité sa maison, elle qui connaît par cœur l’Histoire de son village. «Quand on se promène, on voit les façades, là j’ouvre ma maison pour que l’on voit l’intérieur, mes parents l’ont acquise il y a 50 ans», confie-t-elle. Effectivement, se rendre au Jardins des Ifs, c’est replonger dans l’Histoire avec une maison aux murs en bois où l’odeur du parquet ancien imprègne l’atmosphère, qui est la demeure historique des gouverneurs du village. Mais ce n’est pas n’importe quel jardin : il est classé “Jardin remarquable”, c’est-à-dire qu’il comporte un intérêt culturel, esthétique, historique ou botanique car c’est le seul historique – nommée «d’utilité» à l’époque – qui a été conservé.
L’art topiaire Le Jardin des Ifs est surtout l’empreinte de l’art topiaire (du latin ars topiaria, “art du paysage”). Ce dernier est reconnaissable car il consiste à tailler les arbres et arbustes de jardin dans un but décoratif pour former des haies, des massifs ou des sujets de formes très variées (géométriques, personnages, animaux, etc.). À Gerberoy, ce jardin est le dernier exemple conservé en France de l’art des jardins d’ornement de la Renaissance : il abrite une collection d’arbres monumentaux taillés depuis 400 ans selon les règles de l’art topiaire. En déambulant, il est possible d’admirer particulièrement trois arbres classés dont l’if “Igloo” qui a reçu le prix de l’Arbre de l’année 2018. Les conifères, disposés selon un dessin classique et symétrique, sont la particularité de cette propriété. Reconnu par le patrimoine végétal, ainsi que les experts et historiens des jardins, le Jardin des Ifs est cité en exemple dans de nombreux ouvrages spécialisés et grand public, prisé dans l’antiquité Romaine puis à la Renaissance mais peu à peu disparu au XIXe siècle, laissant place à la mode du style paysager anglais privilégiant les formes libres. En bas de la rue, le jardin du peintre post-impressionniste Henri Sidaner (1862-1939) est tout aussi remarquable. La maison du peintre est encore là, habité par son petit-fils.
Le terroir à l’honneur Du côté gastronomique, l’aventure des papilles est tout aussi dépaysante. Le restaurant Les Ifs propose (au déjeuner uniquement) une cuisine de bistronomie mettant à l’honneur les produits de la région pour un voyage gustatif local avec les fleurs, les aromates et les légumes du jardin. La carte du restaurant, élaborée par Delphine Higonnet et Gilles Lapalu, met également à l’honneur un fromage oublié de Picardie pourtant favori à la table de Louis XIV : le Rollot (portant le nom du village originaire de sa fabrication, dans la Somme), produit à 5 kilomètres de Gerberoy. Feuilleté au Rollot à la crème de champignons, ravioles au Rollot ou bouillon laboureur sont les recettes créatives du restaurant. Et parce qu’elle est engagée dans son territoire, Delphine Higonnet a ouvert, cette année, dans son salon une boutique d’artisans locaux… Soit une visite historique et locale à ne pas manquer !
Virginie Kubatko – La Gazette Oise pour RésoHebdoEco – www.reso-hebdo-eco.com
Le jardin des ifs – 3, impasse du Vidamé – 60380 Gerberoy – 07 66 20 51 41. Ouvert du 9 mai au 30 octobre de 11h à 12h30/ de 14h à 18h (du mercredi au dimanche). Visite guidée du jardin possible sur réservation.
La roseraie : Gerberoy, le village des roses Fleur emblématique de Gerberoy, la collection du jardin des ifs comporte plus de 300 rosiers anciens, modernes, botaniques. Dans le jardin à la française sont plantées des roses de couleur blanche et couleur orangée, rappelant celle des briques de la demeure historique où séjourna Henri IV en 1592.,Y figurent des roses de mémoire, de partage et d’amitié telles que «Rose de la Paix», «Rose of Picardy», «Rose Somme 2016» et la «Rose de Gerberoy».
Les trésors du Médoc Atlantique
Le paysage, l’art et le fleuve ont été entremêlés dès la première édition de l’événement « Estuaire Nantes Saint-Nazaire » en 2007. Depuis, le parcours le long de l’estuaire de la Loire s’est constamment enrichi. L’occasion pour le voyageur d’associer art, nature et découvertes.
Créée il y a 15 ans par l’équipe du Lieu Unique, scène nationale dirigée par Jean Blaise, homme clé de la culture à la nantaise, cette biennale estivale sera suivie de deux autres rendez-vous en 2009 et 2012 s’inscrivant ensuite dans le Voyage à Nantes, parcours artistique à travers la ville. L’idée est d’amener le public à découvrir les 60 kilomètres de l’estuaire de la Loire à travers des œuvres, éphémères ou pérennes, installées en pleine nature. S’il n’y a pas eu d’autres éditions d’Estuaire, le Voyage à Nantes a depuis poursuivi chaque été l’installation d’œuvres contemporaines dans la Cité des Ducs de Bretagne mais aussi tout au long de la Loire jusqu’à Saint-Nazaire. Certaines sont amenées à rester, s’ajoutant à la collection d’une trentaine d’œuvres d’art contemporain (33 en 2021) signées d’artistes de renommée internationale.
Un serpent d’océan La plus en aval, et sans doute l’une des plus spectaculaires, assaillie par les flots marins à chaque marée, est le fameux serpent de mer sur la plage de Saint-Brévin-les-Pins, réalisée par l’artiste Chinois Huang Yong Ping. Un squelette de plusieurs dizaines de mètres, semblant sorti d’une fouille paléontologique, échoué sur l’estran et dont la ligne des vertèbres joue avec la courbe du pont de Saint-Nazaire, en arrière-plan avec les fameuses pêcheries perchées sur leurs pilotis. Cette œuvre, cofinancée par l’Union européenne, illustre bien l’esprit du voyage artistique proposé, associant la découverte du territoire sous plusieurs angles, amenant le voyageur à sortir des sentiers battus pour appréhender des lieux souvent en dehors des circuits touristiques majeurs. Estuaire est un parcours touristique permanent, dans un musée à ciel ouvert qui fait la part belle à l’environnement et à la nature, télescopant les propositions. Il faut marcher un peu, dans ce qui ressemble parfois à une forêt amazonienne pour découvrir « les Colons », « The Sletters » signés Sarah Sze, près de port Lavigne, en aval du port urbain de Nantes. Un vaste domaine naturel où l’artiste a placé dans des arbres un bestiaire, constitué d’un ourson, d’un jaguar et de singes. Cette œuvre dispersée, se mérite, il faut aller la chercher en cheminant sur un sentier débordant de végétation que l’on n’aurait sans doute jamais arpenté autrement.
Colosse à Saint-Nazaire Saint-Nazaire, le port atlantique de l’estuaire de la Loire, n’est pas en reste. Là, c’est sur la petite plage de l’avant-port que Daniel Dewar et Grégory Gicquel ont posé trois sculptures imposantes, l’une des plus récentes œuvres proposées, représentant, un pied géant, un pull-over et un système digestif, tels des fragments de corps, d’architecture ou de monuments portuaire. L’antiquité grecque fait irruption à Saint-Nazaire, à l’image d’un colosse de Rhodes démembré, d’une civilisation disparue. L’Atlantide n’est pas loin… C’est cette percussion que recherche la société publique locale Le Voyage à Nantes, pour la promotion de la destination. « Estuaire a fait connaître près d’une soixantaine d’artistes contemporains qui ont su jouer avec les éléments pour offrir au public un véritable condensé de curiosité », rappelle Jean Blaise, chef d’orchestre du Voyage à Nantes.
La part du rêve Le fleuve avale littéralement certains œuvres. Si le bateau mou « Misconceivable » d’Erwin Wurm, semble prêt à plonger dans l’eau depuis l’écluse du canal de la Martinière, près du village de pêcheurs du Pellerin, comme attiré par la Loire, la « maison » de Jean-Luc Courcoult a carrément fait le plongeon. Depuis la première édition de la biennale, cette maison, réplique d’un hôtel particulier XIXe de la ville, subit les marées toutes les six heures. Initialement installée à la hauteur de Lavau-sur-Loire, les forts courants ont eu raison de cette première implantation. Elle est désormais « mouillée » dans le fleuve, en face Couëron, plus en amont vers Nantes. « Estuaire » Est logiquement la part du rêve et en faisant appel à Jean-Luc Courcoult, fondateur de la célèbre compagnie Royal de Luxe, elle s’adresse à l’homme des voyages extraordinaires et des histoires à rêver debout, touchant sans le dire à l’univers de Jules Verne. On n’est pas loin de l’île flottante imaginée par le célébrissime auteur né à Nantes en 1828. Car c’est une navigation imaginaire, voire rêvée, que propose aussi « Estuaire Nantes Saint-Nazaire ».
Belvédères Au Voyage à Nantes, il y a comme un besoin de prendre de la hauteur pour contempler le paysage et les alentours. Le petit village de Lavau-sur-Loire, ancien fief des seigneurs de Laval, restait tranquillement oublié en bord de marais, entre Nantes et Saint-Nazaire. C’est devenu un lieu apprécié, grâce à l’Observatoire de Tadashi Kawamata. L’artiste japonais a imaginé une longue promenade de bois jusqu’à son belvédère planté en plein marais, reconnectant le village à la Loire. Du haut de ce point de vue, se mêlent marais, Loire et au loin, à l’horizon, les torchères de la raffinerie de Donges, en face du port de Paimboeuf, port actif au XVIIIe siècle. Plus urbain, le belvédère de l’Hermitage, signé également par Tadaschi Kawamata, accroché en porte-à-faux sur le granit de la butte Sainte-Anne offre un panorama exceptionnel sur l’Île de Nantes, la Loire urbaine et la ville. Et, après ce périple, il suffit de s’arrêter chez le voisin, le chef étoilé Jean-Yves Guého, qui préside aux destinées de l’Atlantide, l’une des plus belles tables de Nantes, avec un point de vue tout aussi exceptionnel sur la Loire.
Par Victor Galice, Informateur Judiciaire, pour Réso hebdo éco
À pied, à vélo, en voiture ou en bateau Le fleuve, ses paysages et les œuvres d’Estuaire font l’objet d’une croisière fluviale d’avril à octobre dans le cadre du Voyage à Nantes mais peuvent se découvrir toute l’année à pied, à vélo, ou en voiture. Chaque œuvre guide vers un lieu atypique ou remarquable. Le site Estuaire.info (qui existe en version mobile) délivre une information détaillée sur les artistes, le territoire, la constitution de la collection… Également disponibles, des commentaires audios qui donnent les clés de compréhension des œuvres et du territoire. La fonction “s’y rendre” calcule le meilleur itinéraire pour rejoindre facilement les œuvres. Croisières : D’avril à octobre. Départ de Nantes ou de Saint-Nazaire (2h30). Tarifs : de 15€ à 38€. Renseignements et réservations : 02 40 75 75 07 www.nantes-tourisme.com – www.marineetloire.fr
Les trésors du Médoc Atlantique
Pourquoi ne pas poser ses valises sur un lieu de tournage emblématique pour faire du tourisme comme au cinéma ? Cette semaine, direction Le Puy-en-Velay, en Haute-Loire sur les traces de… Saint-Jacques…La Mecque, un film de Coline Serreau.
La Via Podiensis au départ du Puy-en-Velay est l’une des quatre voies jacquaires majeures pour rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle est celle qu’empruntent les neuf protagonistes de ce film de Coline Serreau, sorti en 2005 et dont le tournage s’est déroulé au Puy-en-Velay, à Grèzes, et à Chanaleilles, pour la partie altiligérienne. Dans cette comédie dramatique, chacun vient avec son histoire, ses problématiques et parmi eux, figure une fratrie en rupture, réunie sur ce chemin par leur défunte mère qui leur promet via son notaire, qu’ils hériteront à la condition de cheminer ensemble jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. A travers un parcours que l’on peut qualifier d’initiatique, ou de chemin de rédemption – sous une version « laïque » – chacun va se découvrir et apprendre à composer avec l’autre. Si on aurait aimé à l’image d’Antoinette dans les Cévennes une place plus ample des paysages incontestablement beaux de la Haute-Loire – mais ce n’était pas le propos – le cheminement des acteurs débute au Puy-en-Velay. L’occasion de découvrir la préfecture de Haute-Loire et les joyaux qui l’animent. Sa cathédrale, sa gastronomie, l’une de ses traditions historiques et sa fête phare.
S’amuser Quatre jours durant, chaque troisième week-end de septembre, la ville se replonge dans son passé et invite le public à partager la vie de la cité au XVIe siècle. Les organisateurs donnent ainsi à voir différents spectacles ayant trait à un ancien et authentique concours d’archerie : camps de toile, luttes au son du canon, mercenaires en rupture de solde, artisans itinérants déambulent dans la ville, troubadours, cuisine d’époque et pèlerins en partance pour Saint-Jacques de Compostelle composant un véritable décor vivant. Cette fête du Roi de L’Oiseau créée en 1986 par l’association éponyme mise sur l’authenticité et les visiteurs sont invités à se déguiser pour mieux participer à cette fresque grandeur nature.
Déguster Produit dans la région du Velay depuis des siècles, le fromage aux artisous ou artisons est un fromage fermier à pâte molle fabriqué à partir de lait cru de vache. Très populaire dans la région, il est peu connu dans le reste de la France. Il se présente sous la forme d’une tomme d’environ dix centimètres de diamètre et cinq centimètres de hauteur. Sa croûte se colore en brun, tandis que sa pâte est beige, ferme, souple et ajourée. On retrouve au nez des notes de sous-bois. Pour souligner sa nature boisée, il est conseillé de le déguster accompagné d’un vin blanc comme un Chablis ou un Hermitage, dans tous les cas avec un vin pas trop jeune !
S’initier Disposant d’une appellation depuis 1931, la dentelle du Puy s’apprécie à l’Atelier conservatoire national de la dentelle. L’occasion de découvrir un savoir-faire ancestral, la technique de fabrication de la dentelle aux fuseaux. Depuis le XVe siècle, la Haute-Loire est l’un des centres historiques de cette production. Fabriquée à la main, cette dentelle est un savoir-faire traditionnel que l’on retrouve encore dans les boutiques de la ville, notamment sur l’itinéraire menant à la cathédrale du Puy. Créé en 1976, l’Atelier perpétue une technique traditionnelle de haute technicité par l’élaboration de dentelles aux motifs contemporains.
Découvrir La cathédrale Notre-Dame-du-Puy-en-Velay se mérite. Edifiée sur le mont Anis, on y accède après avoir grimpé 134 marches exactement. Fleuron de la ville, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998, elle a reçu une restauration d’ensemble entre 1994 et 1999. Ainsi l’escalier central fermé au 18° siècle a été restitué, les parements intérieurs et le remontage de l’orgue avec son buffet à double face du XVIIe siècle, rénovés. Un nouvel autel a été placé à la croisée du transept, tandis que l’autel des « pèlerins » porte la « Vierge Noire » qui a remplacé la statue primitive, brûlée à la Révolution.
Stéphanie Véron pour Réso hebdo éco
Les trésors du Médoc Atlantique
Les Pays de Savoie abritent plus de mille mines et carrières souterraines qui ont, pendant des siècles, alimenté en minerais l’économie locale et structuré le territoire. Le Grand Filon – Musée du fer, à Saint-Georges-d’Hurtières, en perpétue la mémoire.
Pénétrer dans la galerie Sainte-Barbe, c’est comme être happé par une faille spatiotemporelle. Casque et frontale vissés sur la tête, le visiteur découvre, dans un ballet de faisceaux lumineux, les vestiges de plus de quinze siècles d’exploitation minière. Au fur et à mesure de la déambulation dans ces quelques hectomètres de boyaux, on est pris de vertige à essayer d’imaginer le nombre d’heures et de vies passées à creuser ce filon de sidérite d’une largeur de 8 mètres dont l’exploitation a fait de Saint-Georges-d’Hurtières la plus importante mine de fer de Savoie.
S’il est exploité depuis la fin de l’Antiquité – des recherches archéologiques menées en 2020 ont révélé des vestiges de transformation du fer dès le IVe siècle –, ce massif polymétallique est d’abord prisé pour son cuivre et son plomb argentifère. Il faudra attendre le Moyen Âge et l’augmentation du besoin en armes blanches pour voir le fer prendre son essor. La spécialisation de la Basse-Maurienne dans l’exploitation et la transformation de ce minerai s’opère au XVIe siècle avec l’arrivée de métallurgistes italiens qui importent la technique du haut-fourneau “à la bergamasque”. Le territoire valorise alors ses ressources en bois et la force hydraulique pour produire un acier de qualité.
Dans les Hurtières, l’extraction du minerai repose sur le “droit des paysans” qui permet à chacun de prospecter les mines et d’en obtenir la concession. En conséquence, une multitude d’exploitants se côtoient. À la fin du XVIIIe siècle, près de 400 mineurs travaillaient dans 62 exploitations. « Saint-Georges-d’Hurtières, c’était le Far West », estime même Robert Durand, membre du Spéléo-club de Savoie, dans une vidéo de l’exposition ’Mines de montagne’, actuellement présentée à l’abbaye de Hautecombe*. Tous les coups étaient permis pour couper la route du voisin, voire essayer de faire écrouler sa galerie… Des siècles d’exploitation anarchique ont fini par donner corps à un véritable labyrinthe souterrain qui se déploie sur quelque 21 km et plus de 400 m de dénivelé… Lors de la visite, la vision d’une voie ferrée qui se jette dans le vide interpelle et illustre le caractère désordonné de cette ‘construction’.
Ce qui frappe également, c’est l’absence des étais en bois qui accompagnent les images d’Épinal de la mine. « C’est pas Germinal, ici », s’amuse Stanislas Godard, notre guide du jour. La roche des Hurtières est assez dure pour que les piliers laissés par les mineurs suffisent à assurer la stabilité de l’édifice souterrain. Du moins, tant qu’ils ne sont pas tentés de trop les ‘grignoter’…
Située à 1 150 m d’altitude, Sainte-Barbe est la seule galerie minière qui se visite en Pays de Savoie. C’est, en quelque sorte, le dernier témoin d’une histoire qui a commencé au moins vers 2100 avant Jésus‑Christ, avec l’exploitation du cuivre. En haute montagne, la rareté de la végétation aidant, les couleurs bleues, vertes, rouges ou dorées des filons qui affleurent sont en effet les premières à attirer l’attention de nos ancêtres du néolithique.
Des siècles durant, la maîtrise des minerais sera un enjeu de pouvoir, tant pour battre monnaie que pour produire outils, armes et bijoux. L’exploitation minière savoyarde connaît son apogée à la fin du XVIIIe siècle et au début du suivant. Mais, à partir de la fin du XIXe siècle, les progrès dans le traitement des minerais, puis la découverte d’autres types de gisements dans le monde marquent le déclin des exploitations minières alpines. Sur le massif des Hurtières, Schneider arrête l’exploitation des gisements de fer en 1888.
Approche humaine et didactique Le Grand Filon – Musée du fer de Saint-Georges-d’Hurtières a été conçu pour préserver la mémoire de ce patrimoine minier savoyard. Son espace muséal conjugue l’histoire du hameau de La Minière – qui a compté jusqu’à 300 mineurs au XIXe siècle – et celle du fer, des temps géologiques à l’exploitation des mines. Le parcours muséographique propose une approche à la fois humaine et didactique qui mêle photos d’archives, objets d’époque, films et minéraux. Un parcours sonore permet également de découvrir la vie des mineurs dans le hameau et ses environs, et d’aller jusqu’à la petite galerie Saint-Louis, accessible à tous. La visite de la grande galerie Sainte-Barbe n’est accessible, elle, que sur réservation (voir ci-dessous).
Matthieu Challier – Eco Savoie Mont Blanc pour Réseau hebdo éco
*Exposition ‘Mines de montagne’, jusqu’au 20 septembre, à la Grange batelière de l’abbaye de Hautecombe (73). Entrée libre et gratuite tous les jours (sauf le mardi) de 13 h 30 à 18 h.
Immersion au Grand Filon Attraction phare du Grand Filon – Musée du fer de Saint-Georges-d’Hurtières (73), la visite guidée (réservation obligatoire) de la grande galerie Sainte-Barbe nécessite une bonne condition physique et un équipement adéquat (chaussures de marche, tenue chaude), car le périple commence par une heure de montée avec plus de 200 mètres de dénivelé positif, du hameau jusqu’à l’entrée de Sainte‑Barbe, à 1 150 mètres d’altitude. Expérience insolite garantie. Ouvert jusqu’au 27 août, tous les jours sauf le samedi, de 13 h à 18 h. Renseignements sur grandfilon.net.