24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

Moselle : Le château des ‘Trois frontières’

Construit à la fin du Moyen Age, le château de Malbrouck est le seul château du XVème siècle intégralement conservé en Lorraine. Depuis sa position dominante surplombant la vallée de Manderen, il a fière allure avec ses hautes murailles et ses quatre tours d’angle. Depuis son rachat par le Conseil départemental de la Moselle, il est devenu un des atouts majeurs du tourisme régional.

Perché sur sa colline, il domine de ses tours carrées la vallée en contrebas et le village de Manderen. Ici, nous sommes tout au nord du département de la Moselle, à deux pas du Luxembourg et de l’Allemagne, une région marquée par les guerres, le flux et le reflux des frontières. Et qui explique bien sûr la présence d’une telle forteresse. Le Château de Malbrouck est aujourd’hui un des fleurons du patrimoine touristique en Moselle. Le Conseil Départemental, qui mène une politique active de valorisation du patrimoine, a acquis cette forteresse en 1975. Il y a engagé de longs travaux de restauration qui se sont terminés au cours de l’été 1998. La somme investie a représenté cent millions de francs à l’époque, soit plus de 15 millions d’euros. Après cette intense période de réhabilitation, le site a été ouvert pour la première fois au public le 5 septembre 1998. L’exposition inaugurale avait été organisée sur le mythe de la Toison d’Or. Plusieurs expositions prestigieuses y ont été par la suite organisées : « les Dragons » en 2005, Niki de Saint-Phalle en 2010, Robert Doisneau, en 2011, Ben en 2012, Georges Brassens en 2013, « Samouraïs et Chevaliers » en 2015, Les Héros dessinés, « de la Guerre de Troie à la Guerre des Étoiles » en 2017, « Les 70 ans du Journal – Tintin, les jours heureux » en 2018, « Hergé, une vie, une œuvre » en 2019. Enfin « Astérix l’Européen » qui a remporté un vif succès, en 2021.
Mais pour mieux connaître les riches heures de cet édifice si particulier, remontons dans le temps… En l’an 1414, Arnold IV de Sierck demande au Duc de Lorraine l’autorisation de bâtir une demeure sur la colline surplombant le village de Manderen. Édifié à partir de 1420, le château est le témoin de nombreux événements qui ont marqué l’histoire de ce côté-ci et de l’autre côté de la frontière. Hélas, il n’échappe pas aux ravages de la Guerre de Trente Ans, début XVIIème siècle. Il n’est plus que ruines et désolation. D’importants travaux de reconstruction sont ensuite entrepris. Il prend alors le nom de château de Malbrouck, dû aux fameux John Churchill, duc de Marlborough. Celui qui « s’en va-t’en guerre », comme le chante la comptine. Notre homme y avait établi son quartier général lors de la Guerre de Succession d’Espagne. Marlborough, dont le nom est difficile à prononcer dans ces contrées de langue germanique, était devenu, par le truchement des transcriptions écrites et surtout orales, Malbrouck. Pour l’histoire, il faut savoir que ce célèbre John Churchill est un ancêtre du nom moins célèbre Winston Churchill !

En 1930, le château est classé Monument historique. En 1975, il est acquis par le Département de la Moselle. S’en suit une longue période de restauration jusqu’à sa réouverture en 1998. © CD 57

Un chantier colossal
Passent trois siècles et, en 1930, le château est classé Monument historique. En 1975, il est acquis par le Département de la Moselle. De nombreux travaux de restauration sur une surface de bâti d’environ 1500 m2 sont entrepris de 1989 à son ouverture au public en 1998. Il constitue par son ampleur et sa durée, le deuxième plus important chantier portant sur un Monument Historique en France. Un travail d’études préparatoires colossal  a été mené pour respecter la charte de Venise qui définit les principes de restauration d’un monument.
Le château possède quatre tours : la Tour de la Lanterne, la Tour de la Sorcière, la Tour du Rocher Chauve et la Tour des Dames. Cette dernière possédant la particularité d’être ronde à pan coupé. Chacune est flanquée d’une tourelle d’escalier. Les quatre tours sont reliées entre elles par des murs de courtine d’une hauteur de 12 à 18 m. Dans la cave, les fouilles archéologiques ont révélé la présence de plomb, de mercure et d’antimoine. Des éléments qui laisseraient penser que certains habitants du lieu auraient pu pratiquer l’alchimie. La Tour des Dames est certainement la plus ancienne du château. Construite sur un rocher plus stable, elle était la mieux conservée. Elle est la seule à posséder un dispositif militaire efficace avec des mâchicoulis.
Déambuler dans les différentes parties de ce bel édifice est une vraie découverte. Le travail accompli par les artisans est admirable. La vue des remparts sur les vallées environnantes, sur le Pays des Trois Frontières, est exceptionnelle. D’où le succès en matière touristique qui ne se dément pas depuis presque 25 ans maintenant : depuis son ouverture, cet endroit emblématique du tourisme mosellan a accueilli plus de 1 500 000 visiteurs

Dominique Péronne

L’expo de l’été : une rétrospective ‘René Goscinny’
Astérix, Lucky Luke, Iznogoud, le Petit Nicolas, les Dingodossiers… Ces bandes dessinées font désormais partie de notre patrimoine culturel. Si beaucoup ont déjà fait l’objet d’une exposition, ce n’était jusqu’à présent pas le cas du travail de scénariste de René Goscinny. Pour la première fois, une rétrospective inédite révèle les secrets de fabrication de celui qui a marqué à jamais l’art de la bande dessinée. De ses péripéties américaines à ses collaborations étroites avec les plus grands artistes du 9ème art de son temps, tels Albert Uderzo, Morris ou encore Gotlib, ce sont plus de deux décennies d’écriture que retrace cette exposition exceptionnelle. Une période au cours de laquelle René Goscinny a imaginé plus de 450 scénarios de bande dessinée. Elle met en avant également les ressorts de son écriture, la justesse de ses dialogues, l’équilibre entre les personnages et un sens du découpage et des rebondissements imparable. Enfin, le parcours à la découverte du travail de Goscinny se penche sur l’un des aspects les moins connus de sa carrière. A savoir son implication dans la lutte pour les droits d’une profession aux contours encore flous. Un combat qui a contribué à la reconnaissance de la bande dessinée comme un art à part entière.
Exposition à voir jusqu’au 13 novembre 2022

L’Exposition Goscinny au Château de Malbrouck. © Guillaume Ramon

Informations pratiques
Château de Malbrouck, 57480 Manderen-Ritzing – 03 87 35 03 87 – www.chateau-malbrouck.com – malbrouck@moselle.fr
Horaires d’ouverture 2022
Ouverture du 9 avril au 25 novembre.
Avril, mai juin, septembre, octobre, novembre, du mardi au vendredi de 10 h à 17 h et de 10 h à 18 h, les week-ends et jours fériés.
Juillet-août : du mardi au dimanche de 10 h à 18 h.
Fermé le 1er novembre.
Tarifs
Plein tarif : 7€. Réduit : 5€. Gratuit pour les moins de 16 ans. Possibilité d’acheter les billets en ligne.
Accessibilité aux personnes handicapées
L’accès aux personnes malentendantes et malvoyantes est réalisable à l’occasion de presque toutes les manifestations. En revanche, l’accueil des personnes en fauteuil roulant est uniquement possible dans quelques espaces : la première tour qui dispose d’un ascenseur, le rez-de-chaussée de la tour du Rocher Chauve où se trouvent un espace d’exposition, la taverne, certaines salles de réception et les toilettes. Attention, les espaces de visites du château sont difficiles d’accès pour les poussettes.
Se restaurer et se loger
Hôtel-Spa cinq étoiles ‘Le Domaine de la Klauss’ à Montenach, labellisé ‘Relais et Château’. 28 chambres de grand confort. 2 Impasse du Klaussberg, 57480 Montenach. 03 82 83 19 75. www.domainedelaklauss.com


Moselle : Le château des ‘Trois frontières’

Découvert en Ardèche et exploité depuis la fin des années Trente, labélisé Grand site de France depuis 2004, l’Aven d’Orgnac propose aux visiteurs une multitude d’expériences à vivre en surface comme dans les entrailles de la terre, que ce soit au cœur de la grotte aménagée la plus profonde de France comme au musée de la préhistoire voisin ou au travers les sentiers de randonnées qui serpentent au milieu de la forêt de chênes verts qui tapissent la région.

Descendre en rappel, suspendu à une corde,  à travers l’entrée naturelle comme le fit son inventeur, Robert de Joly, en 1935, ou plus simplement, emprunter les 720 marches qui permettent d’atteindre une profondeur de 120 mètres … Découvrir les secrets cachés de la grotte en parcourant la via-corda qui longe les parois de la plus profonde cavité naturelle aménagée de France … Déguster (les mardis et jeudis) dans l’intimité des profondeurs les meilleurs crus de la région, précieusement conservés à une cinquantaine de mètres sous terre à une température et à un niveau d’humidité constants … Faire plus ample connaissance avec nos ancêtres de la préhistoire et s’initier à l’art délicat de tailler des silex, d’allumer un feu en frottant deux brindilles l’une contre l’autre … Tenter de fabriquer des bijoux ou bien encore de chasser à la sagaie sont quelques unes des nombreuses activités qu’il est possible de vivre sur le site de l’Aven d’Orgnac. Et elles sont loin d’être les seules. Découvrir la faune et la flore locale en empruntant un des nombreux sentiers balisés au cœur de la garrigue et à l’ombre des chênes caractéristiques de ce pays, situé à la frontière de l’Ardèche méridionale et du Gard, est également possible tout comme il possible de partir à la découverte de la Baume de Ronze, un endroit préservé jadis peuplée par des tribus primitives distant de quelques centaines de mètres, ou bien encore de se lancer dans une chasse au trésor en attendant le soir venu, d’assister, en plein air, à une représentation de Dom Juan, version Molière…

© Frédéric Rolland

Labélisé Grand Site de France depuis 2004 et qualité Tourisme, titulaire de trois étoiles au guide vert Michelin, l’Aven d’Orgnac offre à ses visiteurs une multitude d’expériences à vivre au cœur d’un environnement protégé, préservé, riche en émotions, à commencer par la grotte en elle-même. Véritable chef d’œuvre de la nature, la cavité  qui offre une hauteur sous plafond de près de 60 mètres propose en effet une très grande variété de concrétions subtilement mises en valeur par un spectacle son et lumière qui en renforce la majestuosité. Vestiges de temps immémoriaux, palmiers géants, piles d’assiettes, buffets d’orgues, draperies et autres colonnes de calcite se dévoilent sous leurs plus beaux atours et illustrent à merveille 100 millions d’années d’histoire géologique. 

© Frédéric Rolland

À quelques mètres de la sortie de l’ascenseur qui permet de remonter des froides abymes (12° en permanence) sans le moindre effort, le musée de la préhistoire offre, lui, un face-à face saisissant avec nos très lointains ancêtres dans une muséographie qui offre aux visiteurs une approche moderne et ludique de la préhistoire via notamment la mise à disposition du public de nombreuses tables tactiles et bornes interactives mais aussi de nombreuses maquettes, matériels et scénettes reconstituées. Les plus hardis auront le loisir de renouer avec des gestes oubliés, ceux pratiqués il y a quelques milliers d’années quand l’homme, prenant conscience de ses capacités, des richesses et des dangers qui l’entouraient,  a commencé à vouloir domestiquer, apprivoiser son environnement. Une journée complète n’est pas de trop pour profiter pleinement d’un site qui nous replonge dans nos origines et qui pourtant, est plus que jamais ancré dans l’avenir.

Frédéric Rolland

© Frédéric Rolland

Côté pratique
Située à une vingtaine de kilomètres de Vallon Pont d’Arc sur la commune d’Orgnac l’Aven, aux limites de l’Ardèche et du Gard,  le site – accessible aux personnes à mobilité réduite, y compris la grotte – est ouvert sans interruption tous les jours du 1er février au 15  novembre et durant les vacances de Noël de 9h30 à 19 heures. Les tarifs – qui englobent la visite guidée de la grotte d’une durée d’une heure, l’accès au musée de la préhistoire et la participation aux différents ateliers thématiques – vont de 14,90€ pour un adulte à 9,90€  pour les 6-14 ans. Compter 11,90€ pour les étudiants, demandeurs d’emploi et familles nombreuses dès trois enfants. Possibilité de pique-niquer et de se restaurer sur place.  Parking ombragé et gratuit. Aire de jeux. Plus d’infos  et réservation : www.orgnac.com    


Moselle : Le château des ‘Trois frontières’

Ils sont bien connus des tous, ou plus confidentiels et réservés à des visiteurs locaux biens avisés. Ils sont lieu de baignade, lieu de sport, ou lieu de pêche… Ils sont toujours un refuge frais quand la température monte, et ils sont souvent accessibles. Plongée dans les lacs d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Rhône : Le Lac des Sapins, entre fraîcheur et nature
Aller chercher un peu de fraîcheur et de quiétude : c’est l’un des nombreux attraits du lac des Sapins. En plein Beaujolais vert, le site lacustre, en offre bien d’autres, avec une politique de développement basée sur le bien-être, la nature et le sport. Cet écrin naturel bénéficie d’une infrastructure touristique en harmonie avec son environnement. En témoigne l’aménagement d’une piscine biologique : 8 000 m2 de bassin, avec une eau régénérée naturellement grâce à la présence de roseaux et autres plantes aquatiques. La température de l’eau ne dépassera guère 25°C, mais répond pleinement à l’ambition de départ : la recherche de fraîcheur. Un espace privilégié, surtout quand la baignade est limitée à cause des fortes chaleurs sur le reste du site. Néanmoins, le tour du lac se fait facilement à pied. Pour les plus sportifs, coureurs comme cyclistes (faire le tour du site en VTT électrique est une belle option à la portée de tous) pourront suivre les tracés dédiés.

Piscine naturelle au lac des Sapins © Rhône Tourisme

Pour les adeptes des parcours aventure, cap sur la Forêt de l’aventure qui propose quatre parcours aventure pour quatre niveaux de difficultés et sept tyroliennes sur le site Lac des Sapins, accessibles à tous. Pour les enfants, les parcours s’effectuent en ligne de vie continue et les adultes ont des mousquetons « intelligents », donc impossible de se détacher avant la fin du parcours. En cas de petite faim, on peut se restaurer sur place ou quitter le site pour Thizy-les-Bourg, à quelques encablures du lac des Sapins. Le New Gambetta propose une cuisine traditionnelle mais raffinée. Derrière une façade relativement anonyme, on passe dans un monde de saveurs et de convivialité. L’été est propice à ce bon moment de table grâce avec une terrasse ombragée. La salle intérieure est tout aussi agréable et on pourra apprécier la qualité des produits et un service rapide et aimable. Notre conseil : la terrine artisanale, le magret de canard et le burger en plats et le tiramisu et le brownie glacé pour les desserts.

Isère : Le lac de Paladru, le lac bleu d’origine glaciaire
Depuis 2017, il prête son nom aux villages alentours, rassemblées depuis une fusion de communes, sous la bannière « villages du lac de Paladru ». Etendue bleue au cœur des vallées du voironnais et de la Valdaine, il est long de plus de 5 km, soit près de 4 km². Si la baignade y est assurée sur de nombreuses plages aménagées, elle est aussi possible dans quelques espaces plus sauvages (non surveillés). Une large partie Sud et Est est aménagée pour la promenade à pied ou à vélo, notamment pour rejoindre les communes de Charavines et de Paladru, en passant par Bilieu ou Montferrat. Sur l’eau, les amateurs de navigation trouveront de quoi se divertir à l’école de voile, ou pour les moins téméraires, sur un pédalo.

Le lac de Paladru © Caroline Thermoz-Liaudy

Incontournable : le paddle a aussi su se faire une place. Les amateurs de running, trail, ou de vélo trouveront aussi leur bonheur sur les berges plates, ou sur les coteaux un peu plus escarpés des villages voisins. Avec deux rendez-vous incontournables : au mois d’avril, le trail du tour du lac, et fin août (le 28 cette année), le tour du lac de Paladru, course de 14 km, en solo, duo ou par équipe. Lac naturel, parmi les rares de France d’origine glaciaire, il réserve encore bien des secrets dans ses fonds. Le lac est en effet un haut lieu de l’archéologie française. Si deux périodes de fouilles ont déjà donné lieu à de grandes découvertes il est certain que les fonds du « Lac bleu » – comme l’appellent les habitués – regorgent encore de vestiges vieux de plus de 1 000 ans. A ce propos, on peut profiter de la baignade pour visiter le Musée archéologique du lac de Paladru (MALP) qui a ouvert ses portes le 7 juin dernier. Sur un grand plateau, il expose les objets découverts lors de deux importantes périodes de fouilles du lac, en retraçant les vies des habitants du bord du lac au Néolithique et en l’an Mil. Parmi les pièces à découvrir : une majestueuse barque en bois flotté, symbole du Malp puisque le bâtiment représente cette embarcation renversée. Mais aussi des armes d’époque : arc, haches et pointes de flèches. Des poteries, mais aussi des jeux de société, des vêtements…On y découvre aussi les raisons qui ont poussé les habitants à s’en aller. A l’époque déjà, une montée des eaux, due au réchauffement climatique.

Le Malp © Caroline Thermoz-Liaudy

Loire : Le lac de Villerest, grand lac de France
Implanté sur le territoire des communes de Villerest – labellisée station verte, le 1er label d’écotourisme de Franceet Commelle-Vernay, ce lac de barrage long de 36 kilomètres sur 770 hectares offre différents loisirs pour petits et grands, en pleine nature. Sur ce site à une dizaine de kilomètres de Roanne, la baignade surveillée en été s’apprécie lors des chaleurs estivales sur une plage de sable. Des équipements tels que des jeux pour enfants, des terrains de sports (pétanque, volley) mais aussi la location de pédalos ou de canoë ainsi que la randonnée à travers moult sentiers sont proposés aux visiteurs. Le Parc de la plage lui, accueille les enfants avec une grande variété de jeux moyennant une entrée à 10 € : toboggans, trampolines, château gonflable. Un peu plus loin, des promenades en bateau se font sur le Villerest Un. De retour sur la terre ferme, en cas de fringale une offre de restauration, du snacking à des plats plus élaborés, est accessible en bordure de ce lac reconnu grand lac intérieur français.

Julien Thibert, Caroline Thermoz Liaudy et Stéphanie Véron Tout Lyon et Essor pour ResoHebdoEco — Reso-hebdo-eco.com

Le lac de Villerest © Stéphanie Véron

Moselle : Le château des ‘Trois frontières’

À la fois parc d’exploration et lieu pédagogique, Vulcania, installé au cœur de l’Auvergne, réussit le mélange des genres et promet une escapade instructive et divertissante.

Après les trois mois d’éruption volcanique du Cumbre Vieja fin 2021 sur l’île espagnole de La Palma aux Canaries, c’est au tour par exemple du volcan Taal aux Philippines de se réveiller. Cette forte activité volcanique suscite à la fois la fascination et la peur. Alors pourquoi ne pas essayer de mieux comprendre ce phénomène avec une visite à Vulcania ? Au cœur des volcans de la Chaîne des Puy, le parc qui fête ses 20 ans promet aux visiteurs de répondre à leurs questions sur les volcans bien sûr, mais aussi sur les phénomènes naturels et sur la Terre dans l’Espace. Vulcania mêle ainsi les moments pédagogiques, ludiques, exploratoires, scientifiques pour apprendre en s’amusant. Les différentes activités proposent une visite commentée de l’Exposition Chaîne des Puys, un survol de paysages volcaniques à bord de nacelles avec l’animation Premier envol, une plongée dans les abysses pour explorer les volcans sous-marins à bord d’un bathyscaphe ou encore une expérience immersive en se glissant dans la peau d’un vulcanologue ou en tentant de sauver Clermont d’une coulée de lave !

Séverine Renard, Tout Lyon pour ResoHebdoEco — Reso-hebdo-eco.com

La force de la nature
Les ouragans, les séismes, les avalanches, les tsunamis… sont d’autres manifestations de la puissance de la nature. Pour comprendre ces catastrophes, connaître les bons comportements à adopter, mesurer les impacts du changement climatique, Vulcania s’intéresse à tous les phénomènes naturels de la planète et aux croyances véhiculées à travers les siècles. En parcourant la Forêt des dragons, huit légendes vous seront ainsi contées.

Vulcania, la forêt des dragons © DR

Un confetti dans l’immensité de l’espace
Le parcours interactif Machine Terre permet de percer les mystères de notre planète dans un espace de 650 m2 creusé au cœur d’authentiques coulées de lave. Sensations garanties avec une projection zénithale et un plancher interactif. Après avoir levé le voile sur les origines et les secrets de la planète bleue, embarquez à bord de l’animation Planète dévoilée et admirez les somptueux paysages façonnés par les volcans grâce à des vues satellites haute définition.


Moselle : Le château des ‘Trois frontières’

Dans le Nord de la Haute-Savoie, entre Évian et Morzine, les Gorges du Pont-du-Diable impressionnent les visiteurs depuis presque 130 ans. Au cœur du Géoparc du Chablais, elles leur offrent en plus une rafraichissante découverte géologique.

Ici, le Diable semble un peu chez lui. C’est le Roc d’Enfer, qui domine du haut de ses 2 243 mètres. A Morzine, le plus gros village de la vallée, l’épisode des “Possédées” (phénomène collectif de convulsions et d’hallucinations), qui défraya la chronique dans les années 1850 et 1860, est encore bien présent dans les mémoires. Et, bien sûr, il y a ces fameuses Gorges du Pont-du-Diable.
C’est la Dranse qui les a creusées. La rivière, qui prend sa source au col de Bostan (d’où l’on peut presque apercevoir le sommet des… Diablerets, côté Suisse), a dû batailler pour se frayer un chemin jusqu’au lac Léman. C’était au départ un torrent sous-glaciaire, qui s’est progressivement enfoncé et a été en partie recouvert, lors du retrait du glacier, par un glissement de la moraine : c’est ce qui a formé le ‘pont’.
Mais ça, il y a quelques siècles, les habitants de la vallée ne le savaient pas encore. Alors quand ils se sont demandé comment un tel ouvrage avait pu être construit, dans un site aussi impressionnant, au milieu de la forêt et plusieurs dizaines de mètres au-dessus des tourbillons du torrent, la ferveur religieuse de l’époque a fourni une réponse évidente : ce ne pouvait être que le Diable.
« Une légende dit même que c’est à la demande des habitants de La Vernaz et de la Forclaz, les deux villages séparés par la rivière*, qui voulaient s’épargner un long détour, que le Diable a construit le pont. En échange, il aurait exigé l’âme du premier ou de la première qui franchirait l’ouvrage. Les habitants auraient alors envoyé… une chèvre déguisée en femme. Depuis, vexé, le Diable a maudit le pont et l’on peut encore voir, gravés dans le rocher, ses yeux menaçants », raconte Guillaume Rineau, qui dirige le site.

© LesGorgesDuPont-Du-Diable

Un menuisier entreprenant
Un site exploité dès la fin du XIXe siècle. Explorant les lieux, sans doute parce qu’il cherchait un moyen de convoyer des matériaux sur le cours d’eau, Jean Bochaton menuisier originaire du plateau de Gavot, en aval des gorges, eut l’idée de les équiper à des fins touristiques, pour y faire venir les riches curistes d’Évian.
Après avoir obtenu les autorisations nécessaires en 1892, il y a donc tout juste 130 ans, il aménage escaliers et passerelles et reçoit ses premiers visiteurs en 1893. Depuis, à l’image de la Dranse, l’accueil des touristes a connu des hauts et des bas : favorisé par les congés payés à partir de 1936, il a failli disparaitre avec la construction du barrage du Jotty, juste en amont, en 1949 (un débit minimum a finalement été réservé).
La dernière crise en date fut bien sûr celle du covid. Mais elle a permis d’achever les importants travaux de sécurisation et de rénovation des passerelles entamés en 2019 avec, en plus, la création d’un spectaculaire ‘pas dans vide’ (voir photo ci dessous).
Depuis la fin des confinements, les visiteurs sont revenus en masse (le site en accueille, en moyenne, 50 000 par an, d’avril à fin septembre). Ils peuvent ainsi s’émerveiller au long des 400 mètres de passerelles nichées au cœur des gorges. Mais pas seulement : l’accueil a été amélioré et largement fleuri, et dispose d’une boutique et d’une petite restauration à base de produits locaux. Et le sentier d’accès, dans la forêt de hêtres, a été mieux valorisé.

© LesGorgesDuPont-Du-Diable

Beauté des lieux… et des filles !
Inaccessible aux personnes à mobilité réduite et aux poussettes, la visite s’adresse à tous les publics malgré les 60 mètres de dénivelé du chemin d’accès et les escaliers. « Nous sommes un site spectaculaire, mais aussi un site pédagogique : il faut savoir prendre le temps de cheminer et de regarder », souligne Guillaume Rineau qui vient d’accompagner, à son rythme, « une dame de 93 ans qui est ressortie ravie ! ». En période de canicule, la visite offre, en plus, un havre de fraîcheur.
A une quinzaine de kilomètres de Thonon et à peine plus de Morzine, les gorges sont directement desservies par la D902. Une autre légende locale dit que cette route aurait dû être construite sur le versant d’en face, plus ensoleillé et moins abrupte. Mais les plus jolies filles du Jotty (le hameau où se situent justement les gorges) auraient usé de leur charme pour convaincre les ingénieurs des Ponts et Chaussées de préférer ce tracé. Diabolique, là encore !
Pourtant, à admirer les trésors qui entourent les gorges (ne manquez ni le point de vue de Tréchauffex, ni la balade au barrage du Jotty) et à sillonner cette Route des Grandes Alpes du Léman au col des Gets (régalez vous des vieux chalets, des téléphériques d’Avoriaz et bien sûr de l’Abbaye d’Aulps), on se dit que si le Diable semble ici un peu chez lui, cette vallée est pourtant bien un petit coin de paradis.

Par Eric Renevier (Eco Savoie Mont Blanc) pour Réso Eco Hebdo – www.reso-hebdo-eco.com

*Pour ces deux villages, ni le “a” ni le “z” ne se prononcent, il faut dont dire La Forcl’ et La Vern’ pour avoir l’air d’un local !

INFOS PRATIQUES
Gorges du Pont du Diable
205 route des Grandes Alpes (D902)
Lieu dit « Le Jotty » – 74200 LA VERNAZ
Coordonnées GPS : 46.304670, 6.615782
Transports en commun : ligne régulière “Lihsa n°91” Thonon-Morzine (www.sat-leman.com)
Ouvert d’avril à fin septembre
Gratuit pour les moins de 4 ans ; 14 euros pour les enfants ; 18 euros pour les adultes (à partir de 16 ans).
Contact : 04 50 72 10 39 ; info@lepontdudiable.com
Infos : https://lepontdudiable.com

© LesGorgesDuPont-Du-Diable

Moselle : Le château des ‘Trois frontières’

Après l’augmentation de ses fréquences sur ses connexions existantes et la récente ouverture de la ligne Marseille-Béjaïa dont les opérations débuteront en novembre, Volotea annonce la prévision d’une connexion entre Marseille et Annaba, dès que davantage de fréquences seront disponibles.

« Nous sommes très heureux de l’ouverture de la ligne entre Marseille et Béjaïa, qui est notre 6e destination en Algérie depuis la France. Nous souhaitons continuer dans cette direction et ouvrir, dès que cela sera possible, davantage de fréquences mais aussi d’autres lignes vers l’Algérie » a déclaré Céline Lacroix, responsable du développement international de Volotea.

Après l’ouverture récente de Marseille-Béjaïa dont les opérations débuteront en novembre, Volotea annonce le lancement de la ligne Marseille-Annaba dès que la levée des limitations en vigueur dans le ciel Algérien le permettra. Cette année, Volotea propose 21 fréquences entre l’Algérie et trois de ses bases : Marseille, Bordeaux et Lyon.

Volotea dessert ainsi un total de six aéroports Algériens : Marseille-Béjaïa (un vol par semaine dès le 8 novembre), Marseille-Oran (6 vols par semaine), Marseille-Tlemcen (un vol par semaine), Marseille-Constantine (4 vols par semaine), Marseille-Sétif (un vol par semaine), Bordeaux-Alger (4 vols par semaine puis 3 durant la saison hivernale), Lyon-Sétif (4 vols par semaine puis 3 durant la saison hivernale).

La compagnie a, d’autre part, annoncé vouloir mettre en place de nouvelles fréquences dès la tombée des restrictions afin de pouvoir répondre à la forte demande de ses passagers sur les destinations algériennes. L’Algérie est désormais un marché stratégique pour Volotea, qui souhaite répondre à un trafic « affinitaire » avec la France.

Les billets sont ouverts à la vente en France, sur le site de Volotea et sur l’ensemble des canaux de distribution. En Algérie, les clients peuvent réserver leurs vols dans les agences de voyages.

Une nouvelle liaison vers l’Espagne
La compagnie aérienne espagnole lance également une nouvelle ligne vers la Grande Canarie depuis sa base de Marseille pour des départs à partir de novembre.

Avec cette nouvelle liaison vers l’Espagne, la compagnie aérienne des capitales régionales européennes offre à sa clientèle du Sud Est un accès direct vers la Grande Canarie. A partir du 12 novembre, Volotea opérera une fois par semaine, tous les samedis, la ligne Marseille-Grande Canarie.

Cette nouvelle liaison s’ajoute aux six lignes déjà existantes vers l’Espagne depuis l’aéroport de Marseille : Barcelone, Fuerteventura, Lanzarote, Minorque, Palma de Majorque et Tenerife Sud.

Les billets sont ouverts à la vente en France depuis le 7 juillet, sur l’ensemble des canaux de distribution et sur le site de Volotea : www.volotea.com

La compagnie aérienne espagnole lance une nouvelle ligne vers la Grande Canarie depuis sa base de Marseille pour des départs à partir de novembre © Volotea

J.R.


Moselle : Le château des ‘Trois frontières’

Unique en son genre, le parc de loisirs Dino-Zoo situé dans le Doubs fête cette année ses 30 ans. Trente années pendant lesquelles le parc n’a cessé de s’enrichir de sculptures ultra réalistes de dinosaures, bien sûr, mais aussi d’attractions, d’animations pédagogiques et autre cinéma 4D. Un besoin de se réinventer qui se poursuit aujourd’hui avec l’arrivée d’un tout nouveau dinosaure long de 50 mètres, le Seismosaurus et d’importants projets de transformation du site chiffrés à 3,5M€ sur trois ans.

En 1992, date de la création du Dino-Zoo, le premier Jurassic Park n’est pas encore sorti sur les écrans et personne ne s’intéresse aux dinosaures. Personne, sauf Guy Vauthier, amateur de géologie et de paléontologie. Une idée un peu folle trotte dans sa tête depuis la fin des années 1980 : imaginer un parc de loisirs dédié aux grands reptiles et à la préhistoire. Après un voyage aux États-Unis, bluffé par le parc Disney, l’autodidacte se lance dans l’aventure en faisant le pari d’installer son parc dans le massif jurassien à Charbonnières-les-Sapins, dans le Doubs. Un ancrage régional primordial pour Guy Vauthier qui gère déjà le Gouffre de Poudrey situé non loin de là. « En France, il n’y avait pas encore de Disneyland Paris ni de Parc Astérix, avec le Futuroscope (né cinq ans plus tôt), c’était l’un des premiers parcs à thème de France. Le public d’alors était plus habitué aux foires », explique Geoffroy Vauthier, fils de Guy et actuel directeur du site. Dès la première année d’ouverture, Dino-Zoo réalise 80 000 entrées. Sur une promenade de 2,5 kilomètres, le parc compte seulement une quinzaine de sculptures (contre 80 dinosaures aujourd’hui) mais il profite de l’attrait de la nouveauté et de la sortie en 1993 du film de Spielberg. Celui-ci génère une véritable dinomania planétaire. Cet alignement des étoiles participe à l’envol du parc local. En l’espace de quelques années, ce dernier devient un incontournable dans la région et enregistre aujourd’hui plus de 120.000 visiteurs par an.

Une entreprise familiale
Consciente qu’il ne faut pas se reposer sur ses acquis, l’entreprise familiale va grandir en multipliant les nouveautés avec notamment l’ouverture des premières attractions au début des années 2000. Le parc ouvrira également un restaurant, inaugurera la vallée des Hommes, élargissant ainsi son thème au-delà des dinosaures, développera les animations pédagogiques, dont des fouilles paléontologiques dans le sable à la recherche de fossiles et le cinéma 4D…  

© Frédéric Chevalier

Aujourd’hui Dino-Zoo est dirigé par Geoffroy Vauthier, diplômé d’une école dédiée à la gestion de parcs de loisir. Après avoir fait ses armes notamment chez Disney, il revient au sein du parc familial en 2012. Depuis la mort de son père, il pilote cet héritage au côté de ses deux sœurs July et Cynthia, recevant également l’aide de sa mère qui s’occupe par ailleurs du Gouffre de Poudrey. « À Dino-Zoo nous avons une philosophie familiale, avec des collaborateurs qui sont là depuis plus de dix ans. Et bien que nous soyons passés d’une TPE à une petite PME - qui compte plus de 40 salariés pendant les vacances – nous voulons rester un slow parc », affirme le directeur qui depuis son arrivée a consolidé la clientèle et augmenté le temps de visite. « Aujourd’hui le site attire au-delà de la région : de Lyon à Strasbourg. On fait jusqu’à deux heures maximum de route pour venir chez nous ». 

3,5M€ d’investissements
Dino-Zoo réalise un chiffre d’affaires de deux millions d’euros par an et consacre environ 400.000 euros d’investissements annuels, notamment dans de nouveaux équipements. Aujourd’hui, Dino-Zoo s’agrandit avec un nouveau parcours de 200 mètres jalonné de dix nouvelles sculptures ultra réalistes de dinosaures, conçues en collaboration avec des scientifiques. « Nous travaillons notamment depuis dix ans avec le paléontologue suisse Frédéric Pittet. C’est un vrai fan du parc, il était déjà présent comme touriste à l’ouverture. Il réalise pour nous les textes des panneaux, les dossiers pédagogiques dédiés aux scolaires et aux équipes de médiateurs du parc… ». Pour les 30 ans du site, un tout nouveau dinosaure long de 50 mètres, le Seismosaurus, a été installé. « C’est le plus grand dinosaure à avoir foulé notre terre. Son nom signifie “celui qui fait trembler la terre”. Ce spécimen XXL constitue la plus grande réplique de dinosaure en France. Il aura nécessité cinq semi-remorques et deux grues pour son implantation sur les hauteurs du parc. Vivant à la période du jurassique supérieur, cet herbivore pouvait peser jusqu’à 30 tonnes », commente Geoffroy Vauthier.

© Dino-Zoo

Un muséum pour attirer les plus grands
Les modifications à venir du parc préhistorique ne s’arrêtent toutefois pas à la seule présence de nouveaux habitants inanimés. « Nous sommes à un tournant dans notre développement, lance le directeur. Nous allons investir 3,5 millions d’euros sur trois ans pour changer le visage du site ». Au programme : la création d’une toute nouvelle zone d’accueil, la refonte et le passage sur deux étages du restaurant, le développement d’une inédite attraction familiale mécanique pour 2024 et la création d’un véritable muséum dédiée à la paléontologie. « Dans la configuration actuelle, nous ne pouvons accueillir que quatre bus scolaires maximum (environ 200 à 250 enfants) par jour. À terme, nous devrions pouvoir en recevoir huit, notamment grâce la création d’un pavillon d’accueil digne de ce nom, avec des vestiaires et des toilettes. L’accueil actuel deviendra une nouvelle brasserie », précise Geoffroy Vauthier. Côté restauration la révolution sera de mise avec le nouveau restaurant sur deux étages : « Ce sera la fin du surgelé ! S’enthousiasme le directeur. Nous allons passer nos cuisines en frais et changer tous nos systèmes de production en réalisant des plats sous-vide conservables une semaine. Cela devrait nous permettre de servir 600 couverts par jour, tout en gérant les flux au client près. Nous devrions ainsi faire baisser considérablement nos déchets ». Reste le projet de muséum : prévu pour 2028, il vise à attirer une clientèle plus âgée d’adolescents et d’adultes. Une tranche d’âge que le parc peine à faire venir. « Les adultes accompagnent leurs enfants, mais ne trouvent pas toujours de quoi les captiver sur la durée. Avec ce futur bâtiment nous allons pouvoir nourrir leur curiosité. Il y aura notamment des ateliers pédagogiques (comment dégage-t-on un fossile ?…), une muséographie de squelettes dont quelques-uns authentiques et également un labo privé pour l’accueil des étudiants en paléontologie de Besançon et de Nancy… ».
Ce vaste programme de transformation a notamment bénéficié du plan France relance à hauteur de 800 000€ et du soutien financier de la région et des autres collectivités locales. « Ils croient en nous et nos projets s’inscrivent dans le schéma touristique de la région. Nous sommes ainsi présents sur l’autoroute via les panneaux d’information touristiques. Dans le Doubs, seul deux établissements privés le sont : la grotte d’Oselle et nous. C’est une vraie reconnaissance ».

Frédéric Chevalier, Journal du Palais, pour RésoHebdoÉco

Infos pratiques :
Le parc Dino-Zoo rue de la préhistoire à Charbonières-les-Sapins, aux abords de la RN-57, dans le Doubs, à 20 minutes de Besançon. Tarifs : 16 ans et plus : 13,50 €, de 5 à 15 ans : 12 €, de 3 à 4 ans : 9,50 € et enfants de moins de 3 ans : gratuit. Contact : 03 81 59 31 31, www.dino-zoo.com


Moselle : Le château des ‘Trois frontières’

Alors que le thermomètre ne cesse de grimper, le bon plan pourrait bien être de se rafraîchir dans les superbes grottes qui maillent le département de l’Hérault. L’atmosphère des grottes, propice à la méditation, procure rapidement bien-être et apaisement. A moins d’être claustrophobe, leur visite provoque un ravissement inégalé, pour les adultes comme pour les enfants. Alors suivez-nous dans notre périple à la découverte des quatre grottes aménagées de l’Hérault !

La grotte des Demoiselles
C’est à deux pas de Ganges et de l’emblématique pic Saint-Loup, au cœur du massif du Thaurac, que la grotte des Demoiselles reçoit les explorateurs. Le temps d’une visite féerique, ils arpentent ses salles aux volumes impressionnants et découvrent ses concrétions, fruits du travail de l’eau au fil des siècles. Rythmée par les anecdotes du guide, cette promenade au décor de calcaire offre un spectacle inédit et hors du temps, qui a participé à la réputation de celle qu’on surnomme depuis toujours “la grotte des fées”.

Terre de légendes 
La légende de la grotte des Demoiselles a parcouru les Cévennes. Elle raconte qu’un jour, un jeune berger nommé Petit Jean se mit à la recherche d’une brebis qui manquait à l’appel alors qu’il se trouvait sur le plateau du Thaurac. Cette recherche le mena devant la grotte et il entendit soudain les cris de la bête. Il décida de surmonter sa peur et d’entrer dans le gouffre. Il fit alors une chute terrible, interminable, et crut être tombé dans le palais des abîmes… 
Lorsqu’il reprit connaissance, le jeune garçon se rendit compte qu’il se trouvait dans une salle aux proportions exceptionnelles, parées de colonnes scintillantes autour desquelles des fées dansaient. Le choc lui fit perdre connaissance. Il se réveilla quelques heures plus tard à l’extérieur de la grotte et entouré de ses bêtes, dont la brebis disparue. Un mystère dont il fit part aux habitants des villages avoisinants, racontant à qui voulait l’entendre la légende de la grotte des fées.

Un palais souterrain
Découverte officiellement en 1884 par le pionnier de la spéléologie Édouard Alfred Martel, la grotte des Demoiselles est accessible au public depuis 1931. Dès son ouverture, ses aménageurs ont choisi de faciliter l’aventure des explorateurs en installant le premier funiculaire touristique souterrain construit en Europe. En l’empruntant depuis la station du Pavillon d’accueil, les visiteurs de la grotte réalisent une ascension de 54 mètres qui les mènent jusqu’aux immenses salles de la cavité. 
Au fil du parcours et des explications des guides, ils ont accès à une succession de trésors géologiques : stalagmites, stalactites, coulées de calcites, grandes colonnes, draperies translucides… Au début de l’exploration, ils sont amenés à contempler l’aven, un puits naturel qui servait d’entrée aux hommes et aux animaux avant l’ouverture officielle de la grotte et l’installation du funiculaire. 
Un autre temps fort de la visite est l’arrivée dans la fameuse salle de la cathédrale. Ses dimensions extraordinaires – 50 mètres de plafond, 48 mètres d’envergure et 120 mètres d’étendue – lui permettent de rivaliser avec Notre-Dame-de-Paris et lui ont valu son surnom. La dimension religieuse a été renforcée par la présence de l’une des stalagmites les plus renommées de l’histoire de la géologie : “la Vierge à l’enfant”. La silhouette de cette sublime concrétion naturelle, née du travail de l’eau et de la roche, est aujourd’hui un symbole choyé et admiré par tous.

Informations pratiques
Lieu : Grotte des Demoiselles, 34190 Saint-Bauzille-de-Putois.
Tarifs : 13,50 € par adulte, 11,50 € pour les jeunes de 13 à 17 ans, 9,50 € pour les enfants de 4 à 12 ans et gratuit pour les enfants de moins de 4 ans.
Billetterie en ligne : www.demoiselles.com.

La grotte de Clamouse
Nichés tout près du Pont du Diable, dans les gorges de l’Hérault, près de Saint-Guilhem-le-Désert, les paysages souterrains de la grotte de Clamouse tirent leur nom du bruit (la clameur) généré par sa rivière souterraine lorsqu’elle est en crue. Fréquentée depuis le néolithique, elle fut redécouverte en 1945 par des spéléologues montpelliérains, après l’assèchement des cavités. Depuis 1967, le public est invité à la parcourir. L’invitation n’est pas restée sous silence puisque plus de 3 millions de visiteurs ont d’ores et déjà sillonné ses galeries.

Un patrimoine naturel exceptionnel
Classée par le ministère de l’Écologie, ainsi que par le Patrimoine mondial de l’Unesco, la grotte de Clamouse est réputée en raison de la richesse de ses concrétions. Les visites guidées classiques permettent d’approcher les éléments les plus précieux de ce monde souterrain : orgues, fistuleuses, draperies, fleurs de calcite, cristaux d’aragonite et excentriques… Remarquablement soulignées par un jeu de lumière, ces sculptures naturelles donnent matière à rêver. Prenez le temps de vous aventurer au sein de la “cathédrale” et de “la salle à manger”, vous serez subjugué par le travail de l’eau et de la terre.

Faire le plein d’adrénaline
Proposé en alternative à la visite guidée classique, le Spéléopark de la grotte de Clamouse possède deux niveaux afin de faciliter l’accès au plus grand nombre. Ludique, le parcours “Émotion” convient parfaitement aux familles (à partir de 8 ans), alors que le parcours “Grand frisson” est réservé aux aventuriers les plus sportifs (à partir de 12 ans). Les deux difficultés sont ponctuées d’ateliers divers, tels que des ponts de singes et des tyroliennes, qui permettent de se dépasser tout en admirant la vue. Tout au long des parcours, un guide fournit des explications géologiques et didactiques sur les lieux.
Les animateurs proposent également un ‘escape game’ afin de pousser l’immersion à son maximum. Les deux versions, familiale et sensations fortes, exigent des aventuriers qu’ils usent de leur logique pour répondre aux énigmes et tenter d’accéder au trésor de la grotte. 

Informations pratiques
Lieu : Grotte de Clamouse – Route de Saint-Guilhem-le-Désert – RD4 – 34150 Saint-Jean-de-Fos.
Horaires : en été, la grotte est accessible tous les jours, en continu, de 10h00 à 17h30.
Tarifs : 14,40 € par adulte, 12,40 € en tarif réduit (jeunes à partir de 13 ans, étudiants, demandeurs d’emploi), 7,80 € pour les enfants de 3 à 12 ans, gratuit pour les moins de 3 ans. Spéléopark à partir de 32 €. La billetterie en ligne donne accès à un tarif préférentiel, rendez-vous sur www.clamouse.com/fr/billetterie.

© Arthur Lansonneur

La grotte de Labeil
C’est dans l’impressionnant cirque de Labeil, aux portes de l’Aveyron, que la grotte et sa rivière souterraine accueillent aujourd’hui les « explorateurs ».

Dans les profondeurs de l’histoire 
Cachée dans les contreforts du Causse du Larzac, au cœur du cirque dolomitique de Labeil, cette grotte mystérieuse a accueilli ses premiers visiteurs il y a plus de 5 000 ans. Attirés par sa rivière souterraine, dont on ignore encore aujourd’hui l’origine, ses occupants de la première heure ont laissé derrière eux quelques traces de leur présence : sépultures, parures, céramiques… Découverts dans les années 1960 lors d’une campagne de fouilles, ces objets ont permis de révéler l’attraction ancestrale des hommes pour cette superbe cavité parée de cristaux. 
Pourtant, avant d’être un arrêt touristique de renom, la grotte a longtemps servi à une activité tout à fait surprenante… En effet, elle fut longtemps utilisée comme cave à roquefort !

Paré pour l’aventure 
De nos jours, l’aventure débute encore par le passage au sein de l’ancienne cave. Elle s’ouvre sur la rivière souterraine qui a fait la réputation de la cavité. Ce spectacle insolite donne lieu à une balade hors du temps, rythmée par le clapotis de l’eau et les reflets du cours d’eau sur les concrétions minérales de la grotte. En suivant le chemin et les explications du guide, les visiteurs découvrent un réseau cristallisé rarement observé, composé de cristaux aux couleurs étonnantes et d’une impressionnante réserve de sédiments (basaltes de l’Escandorgue, sables dolomitiques…). 
Fait rare, la grotte aménagée sert de décor à une aventure ‘hors piste’, intitulée ‘safari familial’, qui convient aux grands et aux petits spéléologues. Équipés d’une lampe frontale et d’une carte, ils peuvent parcourir les galeries de la grotte et contempler ses merveilles avec davantage de liberté et sans artifice.

Informations pratiques
Lieu : Grotte de Labeil – Hameau Labeil – D151 – 34520 Lauroux.
Site Internet : www.grotte-de-labeil.com.
Horaires pour la saison 2022 : les visites guidées sont organisées tous les jours à 11 h, 14 h, 15 h, 16 h et 17 h.
Tarifs : visite guidée : 11,60 € par adulte, 6,90 € pour les enfants de 3 à 12 ans et 10,90 € pour les étudiants / Safari familial” : 23,40 € par adulte, 17,80 € pour les enfants de 5 à 12 ans et 20€ pour les étudiants.

Les grottes de la Devèze
C’est dans le discret village de Courniou, au cœur du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc, que les grottes de la Devèze accueillent les amateurs d’aventures souterraines. Renommée pour la splendeur de ses stalactites et stalagmites, colonnes, draperies, fleurs d’aragonite, fistuleuses… et pour sa fameuse salle des Bijoux, la cavité a gagné le surnom de “Palais de la fileuse de verre”, un clin d’œil à la finesse du travail de l’eau et du temps.

Un trésor bien timide
Découverte en 1886 par des ouvriers de la ligne de chemin de fer Mazamet-Bédarieux, la cavité a rapidement attiré les plus grands spéléologues de l’époque : Édouard Alfred Martel, Georges Milhaud, Robert de Joly… Impressionnés par la richesse de ses galeries et les rares concrétions qu’elles renferment, les experts des profondeurs n’ont eu de cesse de la sillonner, découvrant années après années de nouvelles “salles” spectaculaires. L’ouverture au public, en 1933, n’a jamais ralenti le travail des spéléologues. De nos jours, ils parcourent encore les galeries des grottes de la Devèze à la recherche d’autres trésors.

Un palais aux couleurs éclatantes
Dans la grotte de “la Fileuse de verre”, l’eau a travaillé la roche avec force et précision. Avec les siècles, cet ouvrage a donné naissance à d’impressionnantes concrétions : stalactites, cascade pétrifiée, draperies, fistuleuses, fleurs d’aragonite… Elles reposent sur 3 niveaux, l’un réservé aux spéléologues et les deux autres accessibles au public. Résultat, les visiteurs peuvent sillonner ses galeries durant près d’une heure et traverser 7 salles qui renferment des concrétions colorées et excentriques. 
Pour découvrir la nature de ces sculptures naturelles, ainsi que la faune, vivante ou disparue, qui leur tient compagnie, un espace de découverte est accessible à la sortie de la grotte. L’exposition et le film 3D proposés offrent une véritable initiation à la spéléologie scientifique.

Informations pratiques 
Lieu : Grottes de la Devèze – esplanade de la Gare – 34220 Courniou.
Horaires : en juillet et août, des visites sont organisées toutes les 30 minutes de 11h à 18h.
Tarifs : 9,50 € par adulte, 6 € pour les enfants de 6 à 12 ans, gratuit pour les moins de 6 ans.
Réservations par téléphone au 04 67 97 03 24 ou par mail à grottedeladeveze@orange.fr.

Par Virginie Moreau et Louise Brahiti (pour Hérault Juridique & Economique et RésoHebdoEco – www.reso-hebdo-eco.com)


Moselle : Le château des ‘Trois frontières’

Il fait le buzz, car on l’associe au château de Poudlard dans Harry Potter ou encore à celui de DownTown Abbey. Rocher Portail est considéré comme l’un des plus beaux châteaux de Bretagne. Sa discrète notoriété ne fait que croitre depuis que le jeune propriétaire Manuel Roussel a décidé de l’ouvrir au public il y a 5 ans, et d’y organiser prochainement une école de sorcellerie avec diners ensorcelés… ouverts au moldus bien sûr !

Nous commencerons la visite par la grange, une fois n’est pas coutume, puisque c’est ce qui fait actuellement la notoriété de Rocher Portail. Transformée en espace réceptif (après 1 million d’euros d’investissement et une rénovation de grande qualité), son charme désuet attire chaque samedi des mariages de standing.
Mais cet automne, aux vacances, cette grande salle sera le théâtre d’une toute autre féérie : l’ouverture de l’école des sorciers, avec capes et balais volants, et grandes tablées pour des diners en présence de professeurs de magie. Tout pour plaire aux inconditionnels de la saga Harry Potter ! Même si, pour cause de droits protégés par Warner Bros, chaque référence au best-seller doit se volatiliser.
Ainsi, comme au château de Cheverny qui s’est associé à l’image de Tintin pour faire venir les curieux, Rocher Portail pourrait bénéficier de cette carte grand public. Mais c’est bien le domaine dans son ensemble qui mérite toutes les attentions des visiteurs, par l’élégance sobre des lieux, la richesse de ses intérieurs, ses jardins et potagers, et son histoire originale.

©StudioCarlito_7Jours

400 ans d’histoire… d’hommes d’affaires !
Cet édifice s’est élevé à partir de 1596, selon les désirs de Gilles Ruellan, un modeste breton devenu grand homme d’affaires et conseiller privé à la cour, auprès du roi Henry IV, de la reine Marie de Médicis et du Cardinal de Richelieu. « Gilles Ruellan est un homme étonnant,  il officie d’abord dans le commerce de toiles pour les voiles de navire, dans ce secteur de Fougères et Saint-Malo», indique Manuel Roussel.  « Cet homme a le sens des affaires, il devient -pour le compte de la monarchie- le collecteur de « billot » en Bretagne, relevant les taxes sur les barriques de cidre, vin, bière… Une charge lucrative ! »  Doué en affaires et en politique, car pendant les guerres de religion entre les protestants et les catholiques, il finance tantôt du côté de la Ligue, tantôt du côté du roi. Il amasse rapidement fortune, acquiert plusieurs domaines et fait édifier de nobles demeures dont le château de Rocher Portail.

Manuel Roussel, propriétaire de Rocher Portail depuis 2017. ©StudioCarlito_7Jours

Ce domaine sera légué à la famille Farcy au 17e siècle, une famille très puissante de l’Ouest de la France. En 1866 la famille De Boutray acquiert le domaine, «Alexandre De Boutray y fait des travaux de rénovation par Jobbé-Duval dans un souci de conservation». C’est ainsi que l’édifice gardera son identité caractéristique des constructions du 17e au fil des siècles.

Passage secret et tapisseries uniques
Manuel Roussel est un enfant pays, qui rêvait d’acquérir ce château toujours habité et fermé au public, pour l’ouvrir à tous. 30 ans plus tard, ce vœu s’est exaucé. En 2017 il devient propriétaire de ce domaine de 60 hectares où trône le Château du Rocher Portail, y découvre du mobilier transmis de génération en génération, une série de tapisseries murales du 17e siècle, des salles richement décorées de polychromies au plafond, un passage secret qui servit au Marquis de la Rouerie (grand chef de la chouannerie bretonne lors de la période révolutionnaire), des lettres et correspondances avec la cour du Roi, un poème de Victor Hugo datant de 1838… « On va de découverte en découverte ! »  indique-t-il encore émerveillé.

 

©StudioCarlito_7Jours

De chaque recoin rejaillit une histoire. « Le château a accueilli 120 collégiens de Saint-Malo pendant la 2de guerre, ils ont vécu ici pendant 3 ans, sous le regard du colonel allemand Von Aulock. »
Quant à ce surnom de Downtown Abbey français, en référence à la série anglaise sur la vie des domestiques au XIXe siècle, « c’est parce qu’ont été conservées l’ensemble des chambres des 35 domestiques dans leur état d’origine, dans les combles. »
De multiples trésors qui valent de nombreuses reconnaissances, comme ces 2 étoiles au Guide vert Michelin des monuments, et le prix Villandry pour les jardins conformes aux aménagements originaux du XVIIe siècle.
En 2020,  il fait partie des quelques propriétaires-gestionnaires de monuments historiques familiaux qui s’unissent au sein du réseau « Les Audacieux du Patrimoine », développant des activités économiques durables, respectueuses de l’histoire, de l’identité des lieux et de l’environnement. 

Informations pratiques :
Château Le Rocher portail
Visites de 14h à 18h, sauf le samedi.
Jeux, animations, exposition.
Visites nocturnes les mercredis soir d’été (du 27 juillet au 17 août) à la lueur des bougies, dans une ambiance théâtrale et musicale, puis feu d’artifice.

Par Laora Maudieu, du magazine 7Jours en Bretagne pour ResoHebdoEco – www.reso-hebdo-eco.com

https://echodumardi.com/tag/voyage/page/3/   1/1