Le programme des journées européennes du patrimoine aux Baux-de-Provence
Dans le cadre des journées européennes du patrimoine qui auront lieu les samedi 21 et dimanche 22 septembre sur le territoire national et qui permettent aux français de découvrir le patrimoine du pays, la ville des Baux-de-Provence organise plusieurs évènements qui permettront aux visiteurs de faire un plongeon dans l’histoire de la cité. Au programme une traversée du temps avec un guide-conférencier et expert du rocher emblématique ainsi que plusieurs ateliers pour s’essayer à l’imprimerie et apprendre comment les livres anciens sont restaurés et conservés. Une initiation à l’écologie est également prévue.
Programme complet :
12h Le tour du rocher
Départ devant l’Office de tourisme
En suivant un parcours pédestre sur le chemin des Tremaïé, au pied de l’éperon rocheux, notre guide-conférencier invite à un voyage à travers le temps, les légendes et les différents vestiges des Baux : habitats gaulois de l’âge de fer, stèles romaines, chapelle, carrières de pierre….
15h Sur les pas des Grimaldi
Départ devant l’Office de tourisme
Découvrez les liens historiques qui existent depuis plus de 400 ans entre Les Baux et Monaco. Notre guide évoque les étapes du passé qui ont uni les deux rochers. Il propose une lecture contemporaine des empreintes laissées par les Souverains Monégasques.
17h Le Château des Baux-de-Provence, de la pierre à la fortification
Départ à l’entrée du château, jardin de Quiqueran
Le Château des Baux-de-Provence révèle le passé tumultueux des Seigneurs des Baux ! Une découverte des secrets du vaisseau de pierre dont la silhouette imposante offre un panorama exceptionnel sur la Provence.
Pour les Journées du Patrimoine, la Fondation Louis Jou ouvre les portes de l’atelier du maître. Les visiteurs sont invités à découvrir la composition typographique, ils impriment et repartent avec leur propre tirage.
Marie et François Vinourd de l’Atelier du Livre, accueillent les visiteurs au sein de l’Hôtel Jean de Brion pour leur présenter les outils et techniques de la conservation et restauration des livres.
Les ateliers Cultivons notre avenir sont des expériences interactives sous forme de jeu. L’occasion de montrer une vision positive de l’écologie pour donner envie à tout le monde de s’investir dans la transition à son échelle et avec ses moyens. Ces ateliers permettent de rassembler autour de thèmes actuels tout en créant du lien, en s’amusant, et en se rencontrant.
Le programme des journées européennes du patrimoine aux Baux-de-Provence
Dans le doux écrin du vieux village de Saint Didier, le Château de Thézan s’éveille lentement, tel un rêve oublié ramené à la vie par ses nouveaux propriétaires depuis cinq ans, Emmanuel Renoux et Pierre de Beytia. Ce joyau architectural, témoin silencieux de l’histoire, s’étend sur 4 000 m², entouré d’un parc verdoyant de 1,4 hectare, prêt à dévoiler ses trésors cachés aux âmes curieuses et aux passionnés d’histoire.
Emmanuel Renoux et Pierre de Beytia, propriétaires du Château de Thézan Copyright Château de Thézan
Depuis son acquisition par Pierre de Beytia et Emmanuel Renoux en 2019, le château a entrepris une métamorphose fascinante. Ces deux hommes, amoureux de l’art et des vieilles pierres, ont arpenté la France à la recherche d’un lieu à restaurer, et c’est ici, au cœur de ce monument, qu’ils ont trouvé leur bonheur. Leur engagement pour la préservation de ce patrimoine est palpable, et ils ont récemment signé une convention avec la Fondation du Patrimoine, invitant chacun à participer à la rénovation de l’Orangerie, un projet ambitieux qui vise à rassembler 60 000 € ici.
La cour d’honneur Copyright MMH
Face à l’Église, le château offre une double perspective d’un côté, le charme pittoresque du village, de l’autre, ses terres agricoles plantées d’oliviers. Chaque été, depuis l’ouverture partielle en 2022, son parc enchanteur se transforme en une galerie d’art en plein air, accueillant des artistes de renom. Cette année, le photographe naturaliste Michel Jolyoty expose son regard sur l’invisible, jusqu’au 30 septembre 2024.
En déambulant dans les couloirs du château, on découvre des pièces chargées d’histoire. Le Grand Salon, pièce maîtresse de la demeure, s’ouvre sur une terrasse offrant une vue imprenable sur le Mont Ventoux. Son mobilier d’époque évoque l’art de vivre des XVIIe et XVIIIe siècles, tandis que le Salon Louis XIII, avec ses murs ornés de cuirs gaufrés, impressionne par sa somptuosité. La Chambre du Roy, quant à elle, se distingue par son décor raffiné, où boiseries et gypseries en trompe-l’œil se mêlent harmonieusement.
Copyright Château de Thézan
La Chapelle privée, construite sur ordre de Louis de Thézan, révèle un décor délicat, mettant en valeur des symboles religieux d’une beauté intemporelle. Chaque pièce, du Salon de Musique à la Salle de Bal, raconte une histoire, révélant des fresques, des cheminées sculptées et des décors d’une richesse inouïe.
Le jardin, chef-d’œuvre à la française conçu à la suite de la visite de Louis XIV, est un véritable héritage végétal. Bien que partiellement transformé en parc paysager au XIXe siècle, il conserve des traces de son passé glorieux, avec des arbres remarquables et des aménagements qui rappellent l’art des jardins d’antan.
Copyright Château de Thézan
Le Château de Thézan, fleuron du patrimoine régional, a déjà séduit 6 000 visiteurs l’été dernier, témoignant de l’engouement suscité par cette renaissance. Ensemble, faisons briller à nouveau le ‘Diamant de Provence’. Le 1er mai 2024 marquera l’inauguration de quatre espaces spectaculaires, offrant un voyage dans le temps, plongeant les visiteurs dans l’élégance d’une époque révolue.
Pierre de Beytia Copyright MMH
L’interview de Pierre de Beytia « Chaque année nous améliorons le parc, faisant restaurer de nouvelles salles intérieures, notamment dans l’aile Renaissance qui donne sur le parc. Les bains Napoléon III intéressent beaucoup les gens. Ce sont de vrais trésors archéologiques, les derniers bains thermaux du Second Empire avec les fameuses cabines de photothérapie, l’ancêtre de la luminothérapie. Il sont vraiment exceptionnels car leur installation est restée extrêmement préservée avec l’appareillage et les ampoules d’origine.
Le château s’est transformé au fil de son histoire et ce sont finalement trois châteaux en un que nous présentons au public : le château fort du Moyen-Age avec des traces évidentes comme sa porte fortifiée, d’anciennes douves et d’anciens remparts avec le donjon incorporé aux aménagement renaissance ; le château Renaissance avec son escalier en vis connu pour être le plus large de l’époque et conçu pour impressionner les habitants environnants puisque le château était un lieu de refuge. Les entrées et les escaliers se devaient ainsi d’impressionner, montrant la puissance du seigneur et sa capacité à protéger ses gens. Enfin nous disposons du château moderne du 19e siècle qui se devait d’être majestueux pour attirer une clientèle fortunée avec son activité hydrothérapique.
Le mobilier Nous remeublons les salles de mobiliers que nous avions acquis précédemment car notre objectif est d’en faire un lieu vivant pour les visiteurs. Pour cela nous nous aidons de plusieurs ouvrages et de cartes postales de la fin du 19e et du début du 20e siècle qui posent les bases du style de vie de l’époque où les genres se mélangeaient au fur et à mesure de l’héritage des générations précédentes qui y vivaient, mélangeant nombre de styles et conservant ainsi la mémoire des lieux et des personnalités qui y vécurent. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le château est aussi lié à l’art contemporain qui l’encre dans notre époque. Un lieu vivant, même conçu très antérieurement, vit au présent pour continuer d’exister.
L’orangerie Elle est en cours de rénovation -avec l’installation de l’eau et de l’électricité- et la réhabilitation de son perron. Nous voulons surtout lui redonner sa vocation première : abriter des fruitiers comme les orangers, citronniers que l’on met ici à l’abri de l’hiver. On pourra y faire des expositions intérieures et plus ponctuellement y organiser des événements. Nous menons cette même réflexion pour la merveilleuse salle de bal au cœur du château. Une personne a glissé l’idée -dans la boîte conçue à cet effet- d’y organiser des repas d’époque en costume et musique avec les mets et vins servis de ces mêmes périodes.
Les visiteurs Ce sont en premier lieu les habitants de Saint-Didier -les saint-Didierois- fiers de retrouver leur fabuleux château, effacé du paysage durant près de 35 ans, qu’ils redécouvrent comme un trésor, parce que c’est leur patrimoine. Nous les voyons sourire, prendre plaisir à déambuler dans les salles comme dans le parc. C’est le château de leur village, un haut personnage de leur communauté. Puis il y a les gens de la région, de l’hexagone, des Belges, des Suisses, des Américains, des Australiens… C’est la raison pour laquelle, cette année, nous avons mis en place des audio-guides dans quasiment toutes les langues. Leur retour à ce propos est enthousiaste.
Copyright Château de Thézan
La force des réseaux sociaux Et puis l’on se rend compte de l’impact extrêmement important des réseaux sociaux comme Instagram, facebook, les avis Google, TripAdvisor, TripAdvisor Award… Car beaucoup de nos visiteurs français et étrangers viennent après avoir interrogé ces plateformes formulant la requête de visiter du patrimoine proche du lieu où ils résident ou où ils se trouvent. Enfin, le bouche à oreille a été un vrai accélérateur.
Travaux de rénovation L’ensemble des entreprises qui ont travaillé ici sont d’ici. C’était un acte fort que nous avions posé au préalable. Tout se fait via la Fondation du Patrimoine ce qui rend toutes les opérations complètement transparentes. Nous aimerions fonder un cercle de mécènes où pourraient être représentées les grandes et petites entreprises du secteur géographique et dont l’aide pourrait être providentielle pour nous : Signat, Mc Cormick et tant d’autres… D’autant qu’elles peuvent bénéficier de plus de 60% de réduction d’impôt du montant de leur don. Il faut absolument que nous y travaillons. Nous remercions également le Département de Vaucluse qui a bien voulu nous aider.
Parlons chiffres L’entretien annuel du château se monte à environ 150 000€ pour, entre autres, le parc et des peintures. Les taxes foncières à Saint-Didier sont également importantes. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin d’être soutenus, notamment par les visites avec, en 2022, 3 000 visiteurs juste pour le parc puis 6 000 l’année dernière et cette année sans doute entre 8 et 10 000 grâce aussi à l’ouverture des salles du château. Nous comptons sur l’hébergement touristique de Pâques à la Toussaint avec bientôt cinq chambres d’hôtes dans l’aile 19e du château, qui font partie des communs, et qui sont des anciennes chambre d’hôpital. Il s’agit de l’aile qui longe le parc, entre le château Renaissance et l’Orangerie. Tandis que les futurs gîtes donneront sur la place du vieux village. L’ambition est que le château s’auto-finance.
Les freins aux travaux Des écoles, structures et associations spécialisées nous ont sollicités pour travailler sur le château, malheureusement nous n’avons pas les commodités nécessaires pour loger les apprentis ou ouvriers qui œuvrent à la renaissance du château. Alors nous réfléchissons à rénover la maison qui jouxte la grille d’entrée -et qui nous appartient- pour y installer l’accueil au rez-de-chaussée et des logements à l’étage et y accueillir des personnes travaillant sur place.
Copyright Château de Thézan
Anecdotes Nous oublions, chaque jour, les épreuves, les événements durs et désagréables pour ne nous laisser porter que par le sourire des visiteurs, la beauté et la sérénité des lieux. Une anecdote ? L’escalier de la partie 19e avait perdu sa boule de rampe. En creusant sous les gravats de l’escalier les ouvriers l’ont retrouvée. Cela nous a vraiment émus. C’était comme retrouver encore l’esprit des lieux. Parmi les objets volés, il y avait le tableau qui ornait la salle de bal qui a été retrouvé et remis en place l’année dernière. L’histoire ? Cette toile de Mignard a été retrouvée par le maire dans une cabane vigneronne abandonnée. Alors qu’il rentrait chez lui nuitamment, il y a vu des lumières de lampe et des personnes s’enfuir. Intrigué, il s’est rendu à l’intérieur et y a trouvé la toile abîmée qu’il nous a restitué et que nous avons fait restaurer.
Aujourd’hui On regarde les photos avant-après pour se remémorer ce que nous avons trouvé et ce qui est désormais. Des projets ? Mettre au jour le jardin à la française et lui restituer son portail monumental… Mais tout cela se révèle onéreux. Nous avions un budget de 3M€ aujourd’hui épuisé. Il en faudra autant pour mener à bien le réveil complet de l’édifice. »
Venez découvrir ce monument exceptionnel, participez à cette aventure et laissez-vous envoûter par les mystères que recèle le Château de Thézan. Un voyage au cœur de l’histoire et de la beauté vous attend, où chaque pierre murmure les secrets d’un passé glorieux.
Les bains Napoléon III Copyright Château de Thézan
Les infos pratiques Château de Thézan. 58, rue du Château à Saint-Didier (84210). Visite libre ou guidée pour une durée 1h30 à 11h et 16h. Ouvert jusqu’au 30 septembre tous les jours sauf les mardi et mercredi. Ouverture de 10h à 13h et de 15h à 18h. Plein tarif 10€, réduit 8€, famille 25€ et annuel 30€. Gratuit pour les enfants jusqu’à 10 ans inclus et aux porteurs d’une carte mobilité réduite. Cours de Hatha Yoga jusqu’au 31 août 2024 le samedi et jeudi à 8h30 et 9h45 avec charlotteyogavaucluse.com / www.chateaudethezan.com / contact@chateaudethezan.com 06 22 88 07 46
L’une des deux fontaines rocaille du Parc et ses arbres remarquables Copyright MMH
Le programme des journées européennes du patrimoine aux Baux-de-Provence
Le 13 février 2024, à l’aube de l’année du Dragon de Bois, le musée a rouvert après six semaines de fermeture annuelle et le nouveau conseil d’administration de la Fondation Louis Vouland a élu son bureau : Michel Silvestre au poste de Président ; Jean-Claude Delalondre à la Vice-Présidence ; Mario Moretti Trésorier ; Michèle Michelotte Secrétaire et aux postes d’aminitratrices : Dany Brémond, Dominique Ansidéi et Annie Montagard. Dans le détail, la Fondation comprend aussi les membres de droit qui sont un représentant du Ministère de l’Intérieur, de la Culture, du Conseil départemental de Vaucluse, de la Ville d’Avignon et de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Vaucluse.
Un musée dans un hôtel particulier L’hôtel particulier, ancienne demeure du collectionneur Louis Vouland (Noves 1883 – Avignon 1973), s’inscrit dans un quartier urbanisé à la fin du XIXe siècle à l’Ouest d’Avignon intramuros, près du Rhône, sur l’emprise de l’ancien couvent des Dominicains ou des Frères Prêcheurs. Derrière des façades ordonnancées d’inspiration classique, le visiteur découvre la collection de Louis Vouland, au fil de salles de réception au rez-de-chaussée, puis de pièces plus intimes au premier étage. Préservant l’intimité, sa façade sud, à l’abri des regards, ouvre largement sur un agréable jardin ensoleillé. Le musée présente une collection permanente d’Arts Décoratifs des XVIIe et XVIIIe siècles. Il présente aussi des œuvres d’artistes provençaux des XIXe et XXe siècles du fonds du musée, lors d’expositions thématiques ou monographiques.
Une nouvelle exposition Circuit court Avignon, Provence, Languedoc jusqu’au 31 décembre 2024.Une exposition sous le signe du local, et du mouvement. Paysages, scènes de la vie quotidienne, portraits et natures mortes, peintres des 19e et 20e siècles liés à Avignon ou sa région, œuvres issues de collections particulières des environs d’Avignon et du musée Vouland. Redécouverte de Pierre Grivolas et Antoine Grivolas, Lina Bill, Charles Vionnet, Claude Firmin, Clément Brun, René Seyssaud, Eugène Martel, Alfred Lesbros, Paul Leschhorn, Auguste Roure, Louis Montagné, Alfred Bergier, Auguste Chabaud, Joseph Hurard, Paul Surtel, Paul-Étienne Saïn, Jean-Claude Imbert, Raymond Andrieu, Jean-Marie Fage et Gérard Delpuech.
Visite accompagnée Samedi 17 février à 14h30 La curiosité est-elle un défaut ? Découverte du musée, de l’exposition, du jardin Pour tous, en famille, entre amis avec Odile Guichard, Conservatrice du musée Louis Vouland.
Conférence Mercredi 21 février à 17h30 sur Marcel Roy (1914-1987), peintre et verrier, Joseph Pacini avec présentation du livre Marcel Roy, passeur de lumière proposée par les Amis du Musée Louis Vouland au Théâtre de l’Entrepôt avec la Compagnie Mises en Scène. Y aller ? 1 ter boulevard de Champfleury – Avignon Réserver ? Helloasso AMLV.
Visite accompagnée Jeudi 29 février à 17h30, Exposition circuit court pour tous, en famille, entre amis avec Odile Guichard.
Les infos pratiques Musée Louis Vouland. Musée, Exposition, Jardin : ouverts de 14h à 18h tous les jours sauf les lundis. Entrée de 4€ à 6€. Gratuit pour les – de 12 ans. + 2 €, visite accompagnée -limitée à 18 personnes. 17, rue Victor Hugo à Avignon. 04 90 86 03 79 ou mail MH
Le programme des journées européennes du patrimoine aux Baux-de-Provence
Pour découvrir le génie romain, Edéis, la société d’exploitation commerciale du théâtre antique d’Orange –depuis avril 2022-, propose de monter au sommet des gradins de l’édifice romain deux fois millénaire puis d’accéder au cœur d’un large boyau, ‘la cavea’ sorte de concrétion rocheuse discrètement creusée à flanc de la montagne Sainte Victoire. On y découvre 4 alcôves, et, dans chacune, l’expression du génie romain : tout d’abord le théâtre ; puis L’écriture, l’école et les lois ; sans oublier l’hydraulique, et, enfin, Les loisirs et la gastronomie. L’idée générale ? Révéler le génie romain.
A quoi servaient les alcôves ? «A accueillir les spectateurs qui pouvaient rester la journée entière au théâtre, révèle Mathilde Moure, responsable de site et notre guide du jour. On y trouvait sans doute les produits dérivés des spectacles en cours : costumes, lampes à huile, on s’y restaurait… Ici toute l’économie était liée au théâtre et constituait des sources de revenus pour les habitants puisque les spectacles étaient gratuits mais payés par les notables.» Les alcôves ont été réinvesties après une première phase de travaux de 8 mois faite de purge et de restauration.
Les écoles aussi en profitent «Il s’agit de parcours de visites didactique centré sur l’héritage que nous ont laissé les romains dont le théâtre est le plus bel exemple, indique Mathilde Moure, directrice d’exploitation du théâtre antique chez Edeis. Au fil des alcôves ? Des anecdotes croustillantes sur leur quotidien. »
Un projet pédagogique est d’ailleurs en cours, en lien avec les professeurs des écoles, avec 5 classes de CM1 d’Orange qui viendront visiter les nouveaux lieux et travailler sur un livret pédagogique protéiforme. Environ10 enfants peuvent être simultanément accueillis dans chaque alcôve. Edeis a travaillé ces espaces avec l’agence Anamnesia spécialisée dans la médiation interactive, les multimédias, audiovisuels ainsi que la romanité.
Le génie romain et le théâtre «Toutes les villes de l’empire romain possédaient un théâtre où se déroulaient mimes, pantomimes et peut-être même, combats de gladiateurs qui d’ailleurs ne comportaient pas de mises à mort puisque qu’un gladiateur coûtait fort cher, souligne la responsable de site. Les acteurs portaient des masques dont l’immense bouche était conçue pour faire ‘porte-voix’. Les comédiens étaient aidés en cela par le toit en bois qui figurait sur une partie du théâtre antique, positionné bien plus bas que l’existant, et faisait œuvre d’abat-son, tandis que l’orchestra, en marbre, faisait rebondir celui-ci. Enfin, les vases en bronze participaient à un système très ingénieux de circuit du son ce qui permettait aux acteurs de se faire parfaitement entendre de tout le théâtre antique, soit 8 000 spectateurs. Également, les décors à panneaux verticaux et à faces multiples, montés sur des pieds à tige permettaient de faire rapidement pivoter l’image et permettaient de nombreux décors. Les personnages interprétés par les comédiens étaient facilement reconnaissables à leur masque et tenues de couleur. Le théâtre était le seul monument où les femmes avaient accès. Elles ne pouvaient pas assister aux courses de chars ou aux chasses d’animaux. Même si, le temps passant, elles finiront par intégrer des spectacles où finalement elles ne joueront pas le meilleur rôle…»
Que fera-t-on dans cette salle ? On découvre le théâtre antique latin, sa structure architecturale, sa scénographie, les genres théâtraux et les publics. On comprend l’évolution et les améliorations apportées par les romains au théâtre grec. On y voyage relevant la création d’effets spéciaux de l’époque en passant par à l’univers des costumes tout en revisitant cette période si enlevée de l’antiquité. Panneaux didactiques, effets sonores, maquettes tactiles, animations ludiques y dévoilent le théâtre romain dans toutes ses facettes.
L’écriture, l’école et les lois «Ambiance d’école avec le magistère, reprend Mathilde Moure. Ici et là les différents supports sur lesquels les élèves apprenaient en fonction de leur âge. Les petits romains allaient sans doute à l’école à partir de 6-7 ans et écrivaient sur des tablettes de cire. Si la tablette est désormais numérique, elle restitue le tracé que pouvait avoir une tablette de cire. Les enfants les plus aisés allaient au collège dès 11 ans, puis débutaient leurs études supérieures souvent orientées vers l’art oratoire et la politique à partir de 15-16 ans, autant d’années qui permettaient de détecter les meilleurs potentiels, avec, cependant, une différence sensible, en effet, seuls les garçons avaient accès à l’école.»
Et dans celle-ci ? On revient sur l’alphabet latin, héritage direct de l’époque romaine qui a d’ailleurs construit plusieurs langues occidentales et permis de transmettre des œuvres des savants romains via les textes anciens. Les supports d’écriture tels les pierres gravées et tablettes de cire y sont présentés. Le parcours aborde l’école, le système scolaire, les lois romaines, le fondement de la société. Les visiteurs sont invités à reproduire l’écriture romaine et à écouter une leçon prodiguée par un maitre romain.
L’hydraulique «L’eau est omniprésente dans le génie romain puisqu’ils étaient capables de l’acheminer dans un bâtiment public, de la chauffer, de lui faire faire des bulles, pour s’y laver, y passer des moments conviviaux et de détente », relate la conférencière. Dans cette salle ? Des bruits de ruissellement, le bleu et le vert d’eau dansent sur les cavités creusées et sur celles-ci peut-être d’anciennes traces de bassin. On nous promet que le parcours évoluera au fil des découvertes archéologiques.
Dans la salle La salle fait la part belle au génie romain reconnu dans le domaine, au combien essentiel, de l’hydraulique. Aménagement des territoires, approvisionnement en eau, aqueducs, thermalisme, les ingénieurs romains ont fait partie des maitres fondateurs de l’empire. Maquette tactile et animations nous permettent d’approcher ces génies-trouve-tout : avec eux, on expérimente, on observe, on comprend l’innovation.
Les loisirs et la gastronomie Nous arrivons dans le thermopolium, « le comptoir d’une taverne, d’un bistrot romain, l’ancêtre du self-service, énumère Mathilde Moure. La plupart du temps les romains ne cuisinaient pas chez eux car ils ne possédaient pas de fours. Les incendies étaient craints et la législation réfrénait donc leur possession. Ainsi les romains se restauraient quotidiennement dans les lieux publics en famille ou entre amis. Les jeux également y avaient toute leur place.»
Ce qu’on y découvre ? Ce que mangeaient nos ancêtres romains et comment ils s’approvisionnaient. Dans le Thermopolium –notre actuel self-service- on soulève les couvercles, on hume les mets, on écoute les recettes, on décrypte les plats et puis on découvre la marelle ou les dés, les règles du jeu…C’est si loin et si proche à la fois… Une restauratrice locale, installée à orange, s’applique même depuis des années à proposer une carte proche de ce qui se faisait à l’époque.
Inédit ! «Edeis est en train de collecter des témoignages de producteurs, des images, des sons, des concerts –Dire straits, The police, David Guetta… – et des vidéos de plusieurs générations se rapportant aux spectacles accueillis au théâtre antique pour en faire documentaire qui sera proposé prochainement dans un endroit, pour l’instant, caché. L’art lyrique y aura bien évidemment sa place, via les costumes des grands héros lyriques. Objectif ? Faire résonner le passé avec le futur comme un fil d’Ariane historique. La vocation du théâtre antique était de faire du spectacle, ça l’est encore aujourd’hui. L’édifice était à la pointe de l’innovation en son temps et il l’est encore aujourd’hui. C’est ce que nous raconterons au printemps,» conclut Mathilde Moure.
Les infos pratiques Visite du théâtre antique d’Orange. Plein tarif 10€. Visite virtuelle 5€. Escape game 5€. Billet combiné monuments + petit train touristique 15€. Billetterie ici. Visite des alcôves comprise dans le prix. Horaires mars et octobre de 9h30 à 17h30. Janvier, février, novembre, décembre de 9h30 à 16h30. Avril, mai, septembre de 9h à 18h et juin, juillet, août de 9h à 19h. Ces horaires peuvent être modifiés en soirées lors des répétitions et des spectacles. Rue Madeleine Roch 04 90 51 17 60. message@theatre-antique.com. La visite ici. Les chiens sont acceptés pour la visite des lieux !
Le programme des journées européennes du patrimoine aux Baux-de-Provence
Aux mois de juillet et août, des visites guidées menées par les géologues du Parc naturel régional du Luberon sont organisées tous les jeudis à Apt et à Saignon en partenariat avec l’office de tourisme intercommunal Luberon Pays d’Apt. L’occasion de voyager dans le temps, des millions d’années en arrière, et d’explorer les traces des mammifères disparus et la roche qui autrefois était sous l’eau.
À Saignon, rendez-vous à la dalle à empreintes fossiles les jeudis 21 juillet, 4 et 18 août à 9h30 pour découvrir les empreintes et suivre les pistes des animaux qui y vivaient il y a 33 millions d’années. Le site, qui est protégé par la Réserve naturelle géologique du Luberon depuis 1987, conserve les traces de plusieurs mammifères aujourd’hui disparus comme les ancêtres du rhinocéros, du chevrotain ou encore du phacochère. L’occasion pour les visiteurs d’en apprendre plus sur la faune qui peuplait le Luberon à l’époque, l’environnement et le climat dans lequel les animaux évoluaient. Le retour dans le passé dure une heure et le lieu exact de la visite, qui est gratuite, sera communiqué au moment de l’inscription qui se fait en ligne ou par téléphone au 04 90 04 42 00.
À Apt, vous pourrez vous projeter 100 millions d’années en arrière les jeudis 28 juillet, 11 et 25 août à 9h30 au moulin de Salignan, à la découverte d’un pays d’Apt recouvert par la mer. Au programme : découverte des roches, des argiles grises qui sont riches en fossiles et sont à l’origine de la création au XIXe siècle d’un étage (ndlr : un événement géologique) de l’échelle des temps géologiques nommé ‘l’Aptien’, compris entre -125 et -113 millions d’années. Chaque visite est gratuite et dure également une heure et leur lieu exact est communiqué au moment de l’inscription qui se fait en ligne ou par téléphone au 04 90 04 42 00.
V.A.
Le programme des journées européennes du patrimoine aux Baux-de-Provence
En extérieur, en petits groupes de 5 personnes et dans le respect des consignes sanitaires, le printemps est l’occasion de découvrir ou redécouvrir Avignon pendant les vacances et les week-ends à pied, à vélo, en famille et de manière insolite.
La Barthelasse en vélo
«Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins, à bicyclette… Nous étions quelques bons copains y avait Fernand, y avait Firmin, y avait Francis et Sébastien et puis Paulette… » Mais là, ce sera Philippe, guide conférencier, qui animera cette découverte à vélo de l’île de la Barthelasse, de son histoire, de celle d’Avignon et de Villeneuve-lès-Avignon. De nombreux thèmes seront abordés dont la faune, la flore, les duels, l’agriculture… Visite conseillée à partir de 12 ans. Départ depuis le Pont Saint-Bénezet. Prévoir une bouteille d’eau. Dimanche 18 et 25 avril ainsi que dimanche 2 et 9 mai à 14h.
Avignon, raconté aux enfants, visite interactive
Comment connaître l’histoire d’Avignon en s’amusant ? A l’aide de livret et encadrés par une guide conférencière, les enfants, par des rébus et des devinettes devront aider Guillaume, écuyer du Pape et Charlotte, une petite fille de notre temps, à retrouver les clés perdues de la ville. Adapté aux enfants à partir de 7,8 ans. Se munir d’un crayon et d’une gomme. Départ depuis le Palais-des-Papes. Mercredi 21 avril à 14h30.
Les 1001 visages d’Avignon
Macarons, statues ornant les façades de la ville, gargouilles, représentations de personnages célèbres, détails des portes et fenêtres… sont autant d’éléments permettant, en levant les yeux, d’appréhender différemment le riche passé d’Avignon. Départ depuis l’Office du tourisme. Cours Jean Jaurès. Samedi 17 et 24 avril à 10h30.
Avignon autrement
Pour les curieux qui ont envie d’aller au-delà des incontournables, la grande et la petite histoire seront dévoilées par un guide conférencier. Un parcours à la découverte des quartiers des Corps-Saints, de Saint-Didier, du quartier des Teinturiers, l’un des quartiers les plus pittoresques d’Avignon, de la Bonneterie ou encore de la Pignotte. Départ depuis l’Office de tourisme, cours Jean Jaurès. Dimanche 18 et 25 avril à 10h30.
Au temps des papes
Avignon devient, par un enchaînement de circonstance, à l’orée du 14e siècle, capitale de la chrétienté, durant un siècle. La présence de la Cour pontificale attire une nombreuse et très cosmopolite population. D’innombrables chantiers de construction sont entrepris, notamment celui du Palais. Il faut également loger les cardinaux et leurs suites, une véritable métamorphose pour cette modeste ville. Départ depuis l’Office du tourisme, Cours Jean Jaurès. Samedi 1er et 8 mai à 10h30.
Avignon côté jardins
Le printemps est le prétexte d’une exploration urbaine des jardins d’Avignon. Le parcours comprend la présentation et l’histoire du square Agricol Perdiguier, du Rocher des Doms, des jardins privés de la métropole, du verger Urbain V et de celui du palais récemment restauré. Vendredi 30 avril et samedi 1er, dimanche 2, vendredi 7, samedi 8 et dimanche 9 mai à 14h45.
Les infos pratiques
Informations, tarifs, réservations obligatoires au 04 32 74 32 74 et www.avignon-tourisme.com ; https://reservation.avignon-tourisme.com Jauge limitée à 5 personnes maximum – Port du masque obligatoire. Se présenter au point de rendez-vous 15 min avant le départ de visite. Pendant le confinement, l’accueil téléphonique de l’Office de tourisme reste joignable du lundi au vendredi de 10h à 14h au 04 32 74 32 74