22 décembre 2024 |

Ecrit par le 22 décembre 2024

Au pied du Ventoux, moines et viticulteurs travaillent main dans la main

Dans le Ventoux, les viticulteurs peuvent compter sur l’aide des moines du Barroux. Des cuvées mixtes sont en effet commercialisées depuis 2016.

L’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux accueille depuis les années 1980 une communauté bénédictine. Comme dans beaucoup de monastères, les journées des religieux s’articulent entre prière et travail manuel. Au Barroux, les religieux ont choisi de produire du pain, de l’huile d’olive ainsi que des vins. Autant d’activités qui leur permettent de générer des revenus afin de subvenir à leurs besoins.

Une démarche solidaire
En 2015, les religieux-vignerons ont décidé de jouer collectif. Il faut dire que les rendements viticoles ne sont ici guère élevés, en raison notamment du parcellaire morcelé et du temps de travail réalisé. « Nous voulions aider notre territoire. Nous avons donc décidé, avec les vignerons du canton de Malaucène, de créer des cuvées mixtes, produites à partir des raisins de l’abbaye et ceux des viticulteurs », explique-t-on volontiers. La démarche se veut solitaire et vise à en faire profiter tous les acteurs de la filière : les viticulteurs, mais aussi les pépiniéristes, les concessionnaires, les entrepreneurs de travaux agricoles, etc. Voilà ainsi la genèse de ce programme baptisé ‘Via Caritatis’.

+120% des ventes en 2020
Les premières bouteilles ont ainsi été commercialisées en juillet 2016. Et force est de constater que le succès est au rendez-vous. Alors, certes, l’image monastique reste un argument de vente. Mais cela ne fait pas tout. Ces cuvées se veulent être en effet très qualitatives. Les moines et les viticulteurs se sont ainsi entourés de l’œnologue Philippe Cambie. Histoire de commercialiser des bouteilles d’exception. Il s’en écoule 100 000 chaque année.
Mais les moines et les viticulteurs ont été touchés de plein fouet, comme beaucoup de professionnels, par la Covid-19. « L’année 2020 a été très compliquée. Il y a eu la fermeture des débouchés traditionnels. La CHR (cafés-hôtels-restaurants) représentait alors 90% des ventes », explique Gabriel Teissier, chargé du développement du vignoble Via Caritatis. Il a donc fallu trouver de nouveaux débouchés : ces cuvées mixtes ont ainsi trouvé preneurs au travers de la vente par correspondance auprès des particuliers. « Nous avons fait +120% de ventes malgré le contexte. »
Lors d’une opération, ce sont par exemple 17 000 bouteilles qui ont été commercialisées en 3 jours. « Nous sommes arrivés à mobiliser nos clients grâce à l’émotion. » Un important travail de communication a également été mené, au travers d’une campagne de promotion sur les médias sociaux ou encore grâce aux relations presse. « Nous sommes arrivés à mobiliser les gens. Ce sont des réseaux que nous souhaitons pérenniser. » En 2021, un nouvel appel a été lancé. L’objectif était de vendre 15 000 bouteilles en quelques jours (l’objectif a été atteint).

Export
Comme on le dit souvent, il ne faut pas mettre ‘ses œufs dans le même panier’. C’est dans ce contexte que l’export est développé. Notamment aux États-Unis. « Nous travaillons avec un exportateur. Nous avons même créé un site internet dédié. Peu de domaines vitivinicoles mettent autant de moyens. »
Les bouteilles sont également commercialisées en Belgique ou encore en Allemagne. « On discute avec la Chine et l’Espagne. Ça se développe malgré le contexte économique. » D’ordinaire, les salons professionnels permettent de nouer des contacts. Mais en raison de la pandémie, beaucoup ont été annulés et reportés. « On avait initialement misé là-dessus. »

Un nouveau bâtiment ?
A ce jour, les différentes cuvées sont vinifiées à la cave coopérative de Beaumont-du-Ventoux (où adhèrent les viticulteurs du territoire). Les vins sont par la suite stockés dans différents lieux, à l’abbaye ou encore dans les locaux de la société Invinova à Sorgues. Une réflexion autour de la construction d’un nouveau bâtiment à la coopérative afin d’y installer un chai a été initiée. Néanmoins, ce projet est pour l’heure reporté en raison des incertitudes liées à la situation économique et la crise sanitaire.


Au pied du Ventoux, moines et viticulteurs travaillent main dans la main

A l’occasion de sa traditionnelle AG annuelle, Intervins Sud-Est, a dévoilé la nouvelle identité de la dénomination IGP Méditerranée, essentiellement ‘rosé’, qui représente la moitié de la production IGP de son territoire de production.

Chargée de promouvoir les vins de la dénomination IGP (Indication géographique protégée) Méditerranée qui a vu le jour en 2009, Intervins Sud-Est, l’interprofession des vins à IGP du Sud-Est*, vient de dévoiler la nouvelle identité de cette production de 650 000 hl (70% de rosé), soit près de la moitié de la production IGP de son territoire de récolte.
En tout, Intervins Sud-Est ce sont 24 000 hectares de vignobles et 1 404 219 hectolitres de vins (58% rosé, 29% rouge, 12% blanc) pour des producteurs des Alpilles, d’Ardèche, de la Vallée du Rhône, des Baronnies, de Méditerranée, des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse. Il concerne une dizaine de départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur, de Rhône-Alpes et de Corse à travers 1 530 caves particulières, 130 coopératives, 197 négociants vinificateurs et 150 maisons de négoce.

Augmentation des ventes en grande distribution
La récolte et les sorties de chais 2020 sont en hausse avec une évolution du marché portée par le rosé, mais la crise induite par la pandémie a perturbé les ventes, sans parler du Brexit au Royaume-Uni et des taxes Trump aux Etats-Unis. Malgré tout, les ventes en grande distribution ont augmenté (près de 37 millions de bouteilles), ce qui a rééquilibré le marché, 48% en hyper et 35% en super qui sont devenus les circuits de distribution privilégiés des IGP (+36% pendant le 1er confinement). Quant aux ventes à l’export, elles ont carrément explosé : +64% en volume, + 84% en valeur (44% USA, 10% Canada, 7% Allemagne), ce qui conforte la rémunération des vignerons, même si le prix de la bouteille oscille entre 3,10€ et 4,40€.
Pour préserver la confiance des consommateurs et leur garantir une qualité égale quels que soient les cépages (majoritairement Grenache, Syrah, Viognier, Merlot, Cabernet Sauvignon, Roussanne, Marsanne), a été instauré un ‘Suivi aval qualité’ avec prélèvement d’échantillons, dégustation à l’aveugle et transmission des résultats pour offrir aux clients des vins dignes de leur label qualité. 86% des vins ont été jugés conformes, 14% qui ne répondaient pas aux préconisations IGP ont été écartés.
Lors de l’assemblée générale d’Intervins Sud-Est à l’auberge de Cassagne, vendredi au Pontet, le président sortant, Roger Ravoire a insisté : « N’oublions jamais le consommateur, c’est lui qui décide. Chacun d’entre nous, producteurs et metteurs en marché, constituons les éléments indispensables de la filière, c’est ensemble que nous gagnerons. Avec cette campagne de communication, un nouveau logo frais et lumineux, des affiches 4×3, des spots radio et TV, nous déclinons une identité visuelle forte, une visibilité accrue, un positionnement solidement ancré dans le Sud-Est » et une mise en lumière de la couleur-phare, le rosé, pour séduire en priorité les jeunes urbains néophytes sans oublier les connaisseurs.

Objectif 1 million d’hectolitres
Il va céder sa place à la présidence à Jean-Claude Pellegrin, vigneron à ‘La cave des vignes du roi’ à Lambesc’. Qui a rappelé lors de l’AG que « L’épisode de gel du 8 avril 2021 nous démontre la précarité de notre situation. Nous devons donc réfléchir à la mise en place de la gestion du potentiel de production pour fournir un approvisionnement régulier et qualitatif au fil des ans, faire coïncider au plus près l’offre et la demande et trouver des outils partagés adaptés à notre segment leader, le rosé. »
Roger Ravoir a conclu en préconisant « d’atteindre l’objectif d’un million d’hectolitres d’IGP Méditerranée d’ici 2028 », en développent la superficie des vignobles IGP de 150 hectares par an, l’irrigation et en améliorant constamment la qualité grâce à la collaboration avec scientifiques des centres techniques et des laboratoires pour que le label IGP rime avec qualité.

www.intervins-sudest.org

*L’Interprofession des vins à Indication Géographique Protégée du Sud Est est composée de 9 dénominations IGP dont 2 dénominations régionales: IGP Méditerranée & IGP Comtés Rhodaniens.

La nouvelle campagne de communication des vins IGP Méditerranée.

Au pied du Ventoux, moines et viticulteurs travaillent main dans la main

L’union de caves coopératives Rhonéa (400 artisans vignerons) fait évoluer son identité visuelle. Objectif ? Mieux symboliser le nouvel ensemble qu’elle représente et affirmer son ancrage territorial en Vallée du Rhône méridionale.

Depuis octobre 2019, Rhonéa représente l’union de 4 caves incontournables sur leur territoire : Beaumes-de-Venise, Rasteau, Vacqueyras et Visan. C’est pour représenter pleinement la réalité formée par les artisans vignerons sur 2.900ha de vignes que le logo évolue. Une identité visuelle commune pour une union cohérente. L’union commercialise 12M de bouteilles en France et à l’étranger.

Une identité commune

« La création et le développement de Rhonéa s’inscrivent dans une dynamique forte de renforcement des valeurs et des forces de la coopération. En regroupant les moyens et les talents, en développant des marques valorisées adaptées aux marchés, Rhonéa assure ainsi la pérennité des exploitations, la juste
rémunération des vignerons et la préservation des paysages, tout en étant mieux armée pour faire rayonner son offre de vins de la Vallée du Rhône en France et à l’export. »

Signification du logo

Les lettres ‘Rhonéa’, retravaillées dans un style plus classique et la mention « depuis 1925 » évoquent la longue histoire de ses caves, souvent pionnières dans le développement de leur appellation. La vrille autour du R symbolise les métiers de la vigne et du vin. Le blason s’inspire des armoiries du Vaucluse et de la Provence, marquant l’ancrage territorial fort de Rhonéa. Cette identité visuelle sera peu à peu déclinée sur l’ensemble des supports de communication.

L.M.


Au pied du Ventoux, moines et viticulteurs travaillent main dans la main

Demain et après-demain les vignerons de Vacqueyras proposent la 48e édition de leur fête des vins. Toujours organisé dans les ruelles du village des Côtes-du-Rhône situé aux pieds des dentelles de Montmirail, l’événement présentera un format inédit à l’occasion de cette nouvelle édition.
Durant ces 2 jours de fête célébrant les vins de l’appellation, les participants pourront profiter de l’art de vivre provençal lors de dégustations itinérantes du Cru Vacqueyras ponctuées de stands de gastronomie et de groupes de musique qui se succèdent tout au long des festivités.. L’occasion surtout de rencontrer les vignerons de la trentaine de domaines présents et profiter de la soirée’ bar à vins et gourmandises’ du 13 juillet.

Demandez le programme !

Mardi 13 juillet
De 16h30 à minuit : Dégustation itinérante gratuite du Cru Vacqueyras dans les ruelles du vieux village, avec une trentaine de domaines présents. Ambiance assurée par plusieurs groupes musicaux.
18h00 : Rendez-vous sur la place de l’Église pour une soirée bar à vin et gourmandise en musique.

Mercredi 14 juillet
De 16h à 20h : dégustation itinérante gratuite du Cru Vacqueyras dans les ruelles du vieux village, avec
une trentaine de domaines présents. Ambiance assurée par plusieurs groupes musicaux.
20h : rendez-vous au camping municipal pour une soirée avec repas et feu d‘artifice organisé par la mairie de Vacqueyras.
Ambiance pop/rock assurée avec le groupe ‘The Peackers’»

Pass : 1 jour : 10€ / 2 jours: 15€. Inscriptions obligatoires : http://www.fetedesvins-vacqueyras.fr/

Cru officiel du Festival d’Avignon
N’oublions pas que Vacqueyras est aussi le cru officiel du Festival d’Avignon depuis 1998. Chaque année, un Vacqueyras rouge, un Vacqueyras blanc et un Vacqueyras rosé sont ainsi soigneusement sélectionnés à l’aveugle par un jury d’experts parmi plus d’une cinquantaine, mi-mai au sein du Château de Vacqueyras en présence des représentants du Festival. L’appellation a ensuite l’honneur de faire déguster ces vins aux artistes, metteurs en scène, mécènes, journalistes,invités VIP du Festival et à tous les festivaliers.
Cette année, les trois lauréats sont le Domaine Les Ondines avec sa cuvée ‘Passion’ 2019 pour le Vacqueyras blanc, Le Domaine de La Ligière avec se cuvée ‘Le Mourre de la Caille’ 2018 pour le rouge et le Domaine de la Monardière avec sa cuvée ‘Le Rosé’ 2020.


Au pied du Ventoux, moines et viticulteurs travaillent main dans la main

« Du côté de ceux qui pensent que c’est la terre qui cultive l’homme » ou « Du côté de la biodiversité qui crée la diversité »… Ce sont les slogans des jeunes ambassadeurs choisis par Inter-Rhône pour personnaliser cette campagne de sensibilisation aux engagements des Appellations d’origine contrôlée (AOC) et des CDR Villages.

Le domaine ‘Les Sibu

Premier témoignage, celui de Loïc , du ‘domaine les Sibu‘ à Sablet. Il a 27 ans et représente la 6ème génération de la famille Alazard. Il a passé son Bac Pro viticulture-œnologie au lycée du Grès à Orange puis son BTS vigne/vin à Montpellier avant de voyager pendant 6 mois en Australie, à Hong Kong et de revenir sur la terre de son enfance en 2015. 27 hectares sont plantés principalement en Syrah, Grenache et Carignan sur les communes de Sablet, Vacqueyras et Séguret.

« Le gel du 8 avril a détruit 100% de certaines de mes parcelles, résultat, il n’y a que des feuilles sur les vignes, la récolte sera nulle ». Autre fléau : la coulure sur le grenache qui a abîmé les futures grappes… « Heureusement, le Carignan est bien reparti, la Clairette a été ébourgeonnée et prend un nouveau départ, quant aux Mourvèdre, à la Marsanne et au Cinsault, ils ont bien résisté ». Loïc Alazard s’est lancé dans le label HVE  (Haute valeur environnementale) en 2019 et la conversion bio en 2020. « C’est une façon paysanne de travailler le paysage à l’ancienne avec des brise-haies végétaux, des arbres fruitiers, le moins d’intrants possible. Je suis un citoyen et j’adapte mon travail à l’environnement. » Loïc est en train de rénover un cabanon sur l’exploitation qui date de 1850 pour en faire un lieu de dégustation. « Ici, mes arrières grands-parents élevaient des poules et des lapins, ils faisaient leur foin et ils avaient deux chevaux, Bijou et Coquet, pour les aider à vendanger, je continue l’aventure vigneronne ».

Le château du Trignon à Gigondas

Autre ambassadrice des AOC Côtes du Rhône : Florence Quiot, la fille du regretté et charismatique Jérôme Quiot, figure tutélaire des vignerons. A la tête de 80 hectares sur Le château du Trignon à Gigondas elle représente depuis 1748 la 13ème génération de vignerons. Une propriété face aux dentelles de Montmirail entre ruches, oliviers, platanes, lavandes, glycines, hortensias, rosiers, lauriers roses et belles de nuit émeraudes qui s’ajoute aux centaines d’hectares de Châteauneuf-du-Pape. « Mon histoire, c’est celle de la transmission du savoir-faire, de la préservation du patrimoine, de la défense du métier de vigneron, de l’amour de la vigne et de la beauté des paysages qu’elle induit ».

Pour tous les goûts et toutes les bourses

« Nous exportons 97% de nos vins (sur 1 million de bouteilles produites par an), au Canada, aux Etats-Unis, en Scandinavie, au Brésil, en Chine et aux Philippines. La crise sanitaire nous a compliqué la tâche avec une énorme difficulté à trouver de la main d’œuvre pour faire les vendanges à la main. Sans parler des 25% de taxes Trump et du Brexit. En plus, les restaurants et les caves du monde entier étaient fermés, les débouchés au plus bas ». A ceux qui dénoncent les prix des CDR, elle répond tranquillement : « Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses, à partir d’une vingtaine d’euros, de l’apéro léger aux gammes de rouges plus complexes, plus tanniques. Je vends du vin, pas ma terre, c’est mon patrimoine ». Florence Quiot n’a pas pris d’engagement environnemental trop poussé : « Nos domaines ne sont pas certifiés. La lourdeur de l’administration est difficile à gérer sur des superficies comme les nôtres. Cependant, en bonne intelligence nous appliquons l’ensemble des règles en matière d’environnement qui font évoluer nos pratiques, il serait absurde de ternir nos terroirs qui sont l’essence même de notre métier ».

Participe également à l’opération-séduction : Aurélie Tailleux du ‘Domaine La Fille des Vignes’ à Piégon dans la Drôme, une ingénieure en agro-alimentaire, longtemps chef de produits chez Nestlé, revenue en Provence en 2018 pour prendre la succession de son père qui lui a transmis la passion de la viticulture. Enfin, dernier témoignage, celui de Henri-Claude Amadieu, directeur commercial du domaine éponyme créé dans sa famille en 1929 à Gigondas et Cairanne. 7 hectares en culture bio depuis 2020 qui insiste : « Derrière les vins, il y a l’humain ».

Contacts : cotesdurhone.com ; domainelessibu@outlook.fr ; famillequiot.com ; domainelafilledesvignes@gmail.com ; contact@domainedesamadieu.com


Au pied du Ventoux, moines et viticulteurs travaillent main dans la main

Partez à la découverte des vignerons du Sud Luberon à l’Isle-sur-la-Sorgue, en passant par Cavaillon et Apt. 25 domaines vous ouvrent leur porte tous les mardis soirs pour une balade dans les vignes accompagnée et dégustation avec accords mets et vins.

Cette année encore, 4 offices de tourisme se réunissent pour porter un événement découverte unique au cœur des vignes : les ‘Sunsets vignerons Luberon’. Des vignerons passionnés à rencontrer au gré de 13 soirées thématiques. Les vignerons vous invitent dans les vignes dans leur domaine viticole pour une balade dans les vignes, une visite de la cave et une dégustation de vin accompagnée d’un repas en accord avec les vins. Programme complet en cliquant ici.

Le nombre de participant est limité à 20 personnes. Le tarif est de 29€ par personne comprenant la balade dans les vignes avec le vigneron et 3 verres de dégustation au cours du repas. Les gourmands peuvent acheter des bouteilles sur place au prix caveau.

L.M.


Au pied du Ventoux, moines et viticulteurs travaillent main dans la main

Inter Rhône, l’interprofession des vins AOC (Appellation d’origine contrôlée) Côtes du Rhône et de la Vallée du Rhône, annonce la nomination de Sophie Lescure au poste de directrice relations presse et évènementiel.

Diplômée en ingénierie marketing et Vente à l’IUP (Institut universitaire professionnalisé) de Montpellier, Sophie Lescure possède plus de vingt années d’expérience dont le fil rouge fut l’univers du vin, en particulier dans les métiers du marketing et des relations publiques. Sophie a participé au développement de la notoriété de marques premiums et a notamment travaillé auprès de la Famille Jeanjean (groupe Advini ) et du languedocien Gérard Bertrand. Sophie Lescure prend la tête d’une équipe d’une dizaine de salariés, en charge des relations presse, de l’événementiel et des salons internationaux.

« Je suis particulièrement sensible aux enjeux de la valorisation des formidables atouts du vignoble rhodanien, qui sont de véritables sources d’inspiration pour moi, et parfaitement en phase avec mes valeurs profondes. J’ai donc été séduite par la dynamique et l’engagement d’Inter Rhône envers ses adhérents. Et je suis très heureuse de rejoindre cette entité collective, inventive, responsable, avec l’objectif d’une visibilité et d’une notoriété encore plus accrues de tous les vins issus du vignoble de la Vallée du Rhône, en France et à l’International. », indique Sophie Lescure.

Les vignobles de la Vallée du Rhône en chiffres

  • 66 571 hectares pour 2,7 millions d’hectolitres récoltés Millésime 2020.
  • 327 millions de bouteilles commercialisées sur la campagne 2019/2020.
  • 1 580 unités de production, dont 1 492 caves particulières et 88 caves coopératives.
  • 407 maisons de négoce, dont 246 négoces locaux et nationaux, 144 vinificateurs, 17 négoces étrangers.
  • 193 destinations dans le monde ont consommé des vins de la vallée du Rhône en 2020.

Au pied du Ventoux, moines et viticulteurs travaillent main dans la main

Denis Guthmuller a été élu président du Syndicat des vignerons des Côtes du Rhône. Il succède à Philippe Pellaton élu à la tête d’Inter-Rhône en novembre 2020 et prône l’approche durable des métiers du vignoble.

Feuille de route
Renforcer la viabilité économique des acteurs du vignoble, rétablir le potentiel de production défaillant pour cause de vieillissement des vignes, faire face au réchauffement climatique et développer les gammes de rosés encore peu développés dans le secteur rhodanien, tels sont les principaux axes de travail de Denis Guthmuller.

Dans le détail
«Nous aurons à travailler le profil des vins dans les trois couleurs et, pour cela, nous adapter au réchauffement climatique et répondre aux attentes des consommateurs de demain. Pour assurer un rendement en termes de volume il sera nécessaire de travailler sur l’irrigation, les pratiques culturales et poursuivre les travaux sur les cépages résistants, remarque le président du Syndicat des vignerons des Côtes du Rhône poursuivant, en insistant, il nous faut accentuer les actions en faveur de la protection de l’environnement et de la biodiversité avec un objectif ambitieux : faire des AOC (Appellations d’origine contrôlée) Côtes du Rhône une référence nationale en termes de développement durable.»

Une profession au cœur du développement durable
«Ces trois priorités doivent permettre de construire une filière de production durable en impliquant l’ensemble des acteurs, de l’amont à l’aval, dans une démarche éthique, vertueuse et responsable. Elles nous amènerons à faire évoluer nos pratiques, notre travail en cave et le relationnel avec nos interlocuteurs.»

Son parcours
Originaire d’Alsace, titulaire d’un diplôme en Génie climatique dans le BTP (Bâtiment et travaux publics), il exploite un domaine familial de 40 hectares converti en bio depuis 2009, avec son épouse Florence, à Sainte-Cécile-les-Vignes, depuis la fin des années 1990. Il s’est formé au CFPPA (Centre de formation professionnelle et de promotion agricole) de Carpentras-Serre. Âgé de 47 ans, Denis Guthmuller occupait auparavant le poste de secrétaire général du Syndicat depuis 2014 après avoir été nommé trésorier en 2012. Il est également vice-président de la coopérative de Cairanne et président l’Association Interprofessionnelle des Vins Biologiques de Provence et de la Vallée du Rhône (Sud-Est vins bio).

Le bureau du syndicat
Président Denis Guthmuller. Secrétaire général et vice-président : Philippe Faure (Saint-Just d’Ardèche). Vice-présidents : Pierre Combat (Mercurol), Damien Gilles (Pont-Saint-Esprit), Serge Roux (Piégon), Claude Chabran (Beaumes-de-Venise). Trésorier : Grégory Brunel (Chusclan). Membres : Denis Alary (Cairanne), Alain Aubert (Travaillan), Benoît Blain (Sainte-Cécile-les-Vignes), Bernard Borie (Saint-Pantaléon-les-Vignes), Christophe Charransol (Richerenches), Rodolphe de Pins (Montfaucon), Vincent Dessalles (Piégon), Joël Durand (Châteaubourg), Guillaume Long (Saint-Roman-de-Malegarde), Karine Ogier (Saze), Françoise Roumieux (Châteauneuf-du-Pape). Invité Jeunes vignerons : Julien Courdesse (Roquemaure).


Au pied du Ventoux, moines et viticulteurs travaillent main dans la main

Isabel Ferrando a acheté cette propriété de 32 hectares (21 en Châteauneuf du Pape, le reste en Côtes-du-Rhône) en 2003. Elle a peu de temps après décroché la note maximale et enviée de 100/100 dans le fameux Guide Robert Parker des meilleurs vins de la planète.

Chaque année, grâce à ce terroir de galets, de safres et de sable et à sa dizaine de salariés, sont commercialisées environ 60 000 bouteilles, 25% à destination du marché français, 75% à l’exportation, notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Europe.

Or, avec le Brexit et le Covid-19, le Domaine Saint-Préfert a été fortement impacté : -30% du chiffre d’affaires. « Avec les restaurants fermés à cause du confinement, nos ventes ont baissé évidemment, mais nos clients qui mangeaient à la maison ont fait le choix de se servir en bonnes bouteilles chez les cavistes, ce qui a limité la casse » précise Isabel Ferrando. « Malheureusement depuis ce 12 janvier est entrée en vigueur l’augmentation de 25% des droits de douane pour exporter du vin français aux Etats-Unis, ce qui n’arrange rien quand on sait que j’expédie 75% de ma production hors France, dont 15% là-bas » ajoute-t-elle.

« En Californie on m’a demandé de baisser les prix, pas à New-York. »

« Mais la situation n’est pas uniforme sur l’ensemble des Etats-Unis. En Californie, mes clients m’ont demandé de baisser les prix… je réfléchis… Tandis que sur la Côte Est, à New-York, les restaurateurs continuent à me faire confiance, ils n’ont pas fermé, ils ont installé leurs tables sur les terrasses chauffées à l’extérieur et ils ont besoin de nos cuvées haut de gamme pour satisfaire leur clientèle. »

« La filière viticole française est prise en otage pour un conflit entre Boeing et Airbus et ce sont nos concurrents espagnols et italiens qui en profitent », dénoncent à l’unisson les vignerons de l’hexagone pénalisés par cette mesure de rétorsion. Il faut savoir que les Etats-Unis sont le 1er consommateur de vin du monde avec 29 millions d’hectolitres mais aussi le 1er importateur de Côtes-du-Rhône (devant le Royaume-Uni et la Belgique) avec 17% de nos bouteilles, soit des retombées économiques de 108,8M€ pour 2019.

« Notre chance, c’est que le vin se bonifie avec le temps dans nos caveaux. »

Même si Isabel Ferrando accuse le coup, elle ne désespère pas. « Bien sûr, cette baisse des ventes, donc des marges, diminue nos capacités d’investissement, de développement des marchés à l’exportation puisque je ne peux plus prendre l’avion pour faire de la prospection avec dégustation à la clé à l’étranger. Mais notre chance, c’est que le vin se bonifie avec le temps dans nos caveaux, c’est une forme d‘ ‘art de vivre, de chic à la française’, il pèse plus d’un milliard d’euros dans la balance. Et notre richesse, en plus de la vigne, ce sont nos collaborateurs, j’en ai une dizaine à l’année, (trois sont en chômage partiel actuellement) et une trentaine de saisonniers en septembre pour les vendanges à la main. On fait le dos rond en attendant que ça reparte. »

Et pour 2021, en espérant que les vaccinations permettront un retour à la normale d’ici l’été ou l’automne, la patronne de Saint-Préfert compte se tourner vers l’Europe de l’Est pour retrouver de nouveaux débouchés, la Roumanie, la Pologne et surtout la Russie : « Je viens de recevoir chez moi une délégation de russes. Ils adorent la vodka, mais ils sont à la recherche d’autres saveurs, d’autres sensations et nos cépages de Grenache, Mourvèdre et de Cinsault constituent un accord parfait avec leurs mets ».

Isabel Ferrando, propriétaire du domaine Saint-Préfert à Châteauneuf-du-Pape / DR

https://echodumardi.com/tag/vin/page/15/   1/1