2 avril 2025 |

Ecrit par le 2 avril 2025

Avignon : quel avenir pour son Parc des expositions ?

En juillet 2024, le Conseil Municipal d’Avignon votait une délibération résiliant à la fois le bail de gestion immobilière qu’elle avait confié à la SCI du Parc Expos et la convention d’exploitation signée avec Avignon Tourisme. Parallèlement, une grande réflexion sur le futur de cet équipement d’envergure était lancée. Ces décisions marquent la volonté de la ville de vouloir trouver rapidement un avenir pérenne et viable au Parc Expos. Un chantier qu’elle n’entend pas mener seule.

La délibération N° 10 du conseil Municipal du 18 juillet 2024 (voir ici) sera sans aucun doute un moment important pour le futur du Parc Expos d’Avignon. En actant la résiliation du bail de gestion immobilière confiée à la SCI (Société Civile Immobilière) du Parc Expos (voir ici) et celle de la convention d’exploitation déléguée à Avignon Tourisme, la ville a souhaité remettre tout à plat. Même si dans les faits la dissolution de la SCI n’est pas effective et Avignon Tourisme poursuit sa mission d’exploitation du site, la volonté de vouloir trouver une solution est bien réelle.

Construction du Hall A au début des années 70. © Collection privée-DR

Depuis la création de ce montage, en 2011, ( SCI pour la gestion immobilière et Avignon Tourisme pour l’exploitation), l’activité était déficitaire. Dans ce schéma, Avignon Tourisme se devait de payer un loyer à la SCI dont une partie était indexée sur les revenus tirés de l’exploitation du site. Mais, malheureusement les revenus n’étaient pas à la hauteur attendue. Et c’est la SCI du Parc Expos, détenue à 45 % par la SEM Citadis (aménageur de la zone d’Agroparc), à 45 % par Avignon Tourisme et à 10 % par la CCI de Vaucluse, qui porte dans ses comptes le déficit. Une situation difficilement tenable, d’autant que la SCI a investi plus de 6 M€ sur le site.

Sources : Rapports d’observations définitives de la Chambre Régionale des Comptes Provence-Alpes-Côtes d’Azur concernant la Société d’économie mixte CITADIS ( Exercices 2013 à 2019)
Source : Rapport d’observations définitives de la Chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côted’Azur concernant la Société d’économie mixte (future SPL) AVIGNON TOURISME ( Exercices 2010 à 2015)

La ville n’entends plus être seule à bord du navire…

En juillet dernier le Conseil Municipal a également voté la mise en œuvre d’un protocole de développement et de coopération (voir ici) qui a pour mission d’étudier les différents scénarii pour le futur de cet équipement. Sont associés à ce protocole : la Région, le Conseil Départemental, la Communauté d’agglomération et d’autres acteurs comme, la SPL Avignon Tourisme, la CCI de Vaucluse, la SEM Citadis et la Banque des Territoires. Cette dernière apportant son concours pour le financement des études. Ce protocole illustre la volonté de la ville d’élargir le cercle des associés et des partenaires. Elle n’entends plus être seule à bord du navire…

Si les travaux de réflexion sur le futur du Parc Expos viennent à peine à démarrer, de nombreuses idées circulent d’ores et déjà. On le serait à moins. Cet équipement bénéficie d’un emplacement unique, sa surface est conséquente (près de 20 hectares) et les infrastructures existantes sont de réels atouts, même si « des remises à niveau seront nécessaires » concède-t-on du côté de la mairie. Mais d’emblée « une nouvelle vocation s’impose » dit-on du côté de Citadis. C’est sans doute un préalable acquis : le Parc des Expos ne sera plus seulement un lieu évènementiel.

Tous ces projets ont en commun d’ouvrir la zone du Parc Expos vers d’autres activités et vocations

Les hypothèses de travail sont aussi nombreuses que variées. Conserver une activité salons et expositions semble une évidence mais avec une modularité accrue. Ensuite d’autres projets sont sur la table. Accueillir sur une partie du site des activités liées à la naturalité et l’agriculture. Il s’agirait de renouer avec la vocation première de la zone, dont le nom est issu : « Agroparc ». Renforcer ce technopole agro-alimentaire peut faire sens. Ces nouvelles activités viendraient en complément des entreprises du secteur déjà installées, de l’implantation de la chambre d’agriculture, de l’INRAe et de l’institut Agrosciences, Environnement et Santé du campus universitaire Jean-Henri Fabre. Sans parler de la toute proximité du MIN d’Avignon.

Doter la zone d’équipements sportifs est également un projet qui semble une évidence et une nécessité. Sur Agroparc vivent 6 000 étudiants, 3 000 résidents sans compter les 10 000 employés qui y travaillent quotidiennement et il n’existe aucun équipement sportif.

Une opportunité pour l’agglomération de disposer d’une salle de spectacle de grande capacité et/ou de studios cinéma

Côté ville on verrait bien le hall A utilisé pour des concerts. Une sorte de Zénith en quelque sorte. Une opportunité pour l’agglomération de disposer d’une salle de spectacle de grande capacité (jusqu’à 8 000 personnes), capable d’accueillir, dans d’excellentes conditions, des artistes de renom. Ce qu’elle n’a pas aujourd’hui.

Côté département on imagine qu’une partie des bâtiments existants pourraient être utilisée comme base logistique arrière pour les tournages en extérieur du cinéma et la télévision. Ce projet pourrait constituer une nouvelle étape vers la création d’un pôle image après l’arrivée en septembre dernier de l’École Audiovisuelle 3iS sur la zone d’Agroparc.

En définitive, tous ces projets ont en commun d’ouvrir la zone du Parc Expos vers d’autres activités et vocations. Mais forcement ils réduiront la taille disponible pour des grands événements comme Cheval Passion ou Motor Passion. Devront-ils chercher un autre point de chute ? Un autre question sur laquelle il conviendra de statuer.


Avignon : quel avenir pour son Parc des expositions ?

Après 5 ans d’études et 2 ans et demie de travaux le nouveau parvis de la gare-centre d’Avignon vient d’être inauguré. Un chantier de 20,25M€, financé à plus de 70% par les collectivités locales, qui requalifie complètement l’une des principales entrées de la cité des papes en privilégiant les espaces verts et les mobilités douces.

L’enjeu était de taille pour la gare-centre d’Avignon : une vieille dame de style néo-classique inaugurée en 1849 et dont les derniers aménagements importants remontaient aux années 1980. Une époque où l’on faisait la part belle à l’automobile et à son stationnement ‘dévoreur’ d’espace.
« Le parvis de la gare ne proposait pas forcément une qualité d’accueil, que ce soit pour les usagers de la SNCF ou de la gare, explique Cécile Helle, maire d’Avignon. Il ne rendait pas, non plus, la pleine mesure de l’une des entrées principales sur la ville d’Avignon, en face des remparts vers le cours Jean-Jaurès puis la rue de la République. »

Les derniers grands travaux d’aménagement de la gare-centre remontaient aux années 1980. L’essentiel du parvis, qui s’étend sur près de 13 000m2, était occupé par des espaces de stationnement pour les voitures. Crédit DR- AREP/Visualimmo/SNCF Gares & Connexions

35% d’espaces verts contre 6% auparavant
« J’ai été très vite convaincue qu’il fallait repousser les espaces de stationnement tout en favorisant la végétalisation du site. Il fallait remettre de la nature en ville », poursuit la maire de la cité des papes qui s’est ‘battue’ pour qu’un maximum d’arbres existants soient préservés dans le cadre de ce réaménagement. En tout, 46 arbres sur 52 vont ainsi être conservés dans ce nouvel espace où près de 150 arbres et arbustes ont également été plantés. « C’est le projet qui s‘est adapté au parc arboré du site et non l’inverse », insiste Cécile Helle. Une réinterprétation de l’entrée de ville qui permet au site de totaliser 35% d’espaces verts désormais contre 6% avant le chantier ainsi que des fontaines et des jeux d’eau.

Exit les places de stationnement, les travaux ont permis de porter la surface des espaces verts à 35%, contre 6% auparavant. Le tout en préservant 46 des 52 arbres existants. Crédit : AREP/Visualimmo/SNCF Gares & Connexions

7 400 voyageurs et 120 trains par jour
Mais avant d’être un ‘parvis-jardin’ de près 13 000m2, cette espace requalifié pour un montant de 20,25M€ (financé par la Ville d’Avignon, le Grand Avignon, la Région Sud, la SNCF Gares & Connexions, l’Etat, le Feder et autres subventions ainsi que par l’Agence de l’eau : voir détail ci-dessous) est un avant tout un PEM : un Pôle d’échanges multimodal accueillant chaque jour près de 7 400 voyageurs et 120 trains.

Le détail de la répartition du financement des travaux de réaménagement du parvis de la gare-centre d’Avignon. DR

Une gare notamment desservie par 4 lignes ‘TER Zou !’de la Région Sud ainsi que des TER des régions Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes. Les TGV Inoui de la ligne Paris-Miramas y marquent un arrêt.
Hors train, la gare est aussi connectée au réseau de transport en commun Orizo du Grand Avignon par le tramway et plusieurs lignes de bus. Située à proximité immédiate, la gare routière vient enfin compléter cette offre avec une desserte régionale et interrégionale par autocar.

« Avec ces nouveaux aménagements, nous offrons aux usagers des transports en commun des conditions de déplacements facilitées et une qualité urbaine renouvelée. »

Joël Guin, président du Grand Avignon

« Le Grand Avignon rayonne sur une aire urbaine de plus de 500 000 habitants et accueille sur son propre territoire plus de 30 000 entreprises et 90 000 emplois, rappelle Joël Guin, président de la Communauté d’agglomération du Grand Avignon. Au sein de ce territoire en fort développement, les besoins en déplacements s’accroissent et se complexifient. L’une des clés, dans l’efficacité des transports en commun, réside dans l’intermodalité et la facilité que peuvent avoir les usagers de passer d’un mode de déplacements à un autre. L’intermodalité, c’est précisément ce que le Grand Avignon apporte à cette nouvelle gare centre et qui va contribuer à assurer son succès, avec la gare routière à proximité, le tramway, les Vélopop, le bus… Avec ces nouveaux aménagements, nous offrons aux usagers des transports en commun des conditions de déplacements facilitées et une qualité urbaine renouvelée. »

Les élus lors de l’inauguration. Crédit : Claude Almodovar

« Il était important que nous nous mettions tous d’accord sur l’ambition que nous souhaitions donner à ce projet, confirme la maire d’Avignon. Notamment par l’ambition de connexion des différents modes de transport en repositionnant le train au cœur du dispositif. Car notre conviction, c’est que le train est une solution alternative au transport du quotidien pour les habitants d’Avignon, mais bien au-delà, pour les habitants du bassin de vie. »

« Ce sont les élus locaux qui décident des stratégies, des priorités, des orientations, des moyens à mettre en œuvre. »

Bénédicte Martin, vice-présidente du Conseil régional Provence Alpes Côte d’Azur

Les gares : des quartiers plébiscités ?
Dans son 9e baromètre du centre-ville et des commerces dévoilé en avril dernier, le réseau Centre-ville en mouvement constate que 43% des habitants des villes de 50 000 à 100 000 habitants (comme c’est le cas à Avignon) sont favorables à une réhabilitation des quartiers de gare. Dans le même temps, ils considèrent à 49% qu’il fait partie du centre-ville. Des quartiers de gare investis avant tout par des jeunes (moins de 35 ans) et des CSP+.

« Cette inauguration c’est aussi la démonstration que nos territoires avancent, constate la vauclusienne Bénédicte Martin, vice-présidente du Conseil régional Provence Alpes Côte d’Azur. Et ils avancent car il y a des élus locaux qui décident. »
« Ce sont les élus locaux qui décident des stratégies, des priorités, des orientations, des moyens à mettre en œuvre, martèle-t-elle. Et ici, ces élus savent travailler ensemble. »
« Comme quoi, il peut y avoir de la dépense publique utile, même quand elle est portée par des collectivités territoriales », remarque Cécile Helle en faisant référence à la défiance de plus en plus grande de l’Etat envers les collectivités locales.

Le Transport : une des premières compétences de la Région
Alors que la compétence ‘Transport’ est l’une des plus importantes de la Région Sud avec les Lycées, Bénédicte Martin rappelle que malgré le contexte actuel, la Région va continuer « à augmenter partout l’offre de transport : +32% entre 2022 et 2025 et +16% pour l’année 2025 ».
« Étoffer les services ferroviaires, poursuit l’élue régionale, c’est ce qui a été fait avec Avignon via Marseille et Avignon-Marseille via Cavaillon. Soit 13 trains de plus par jour en 2025 pour proposer au total 74 TER quotidien entre Avignon et Marseille. C’est aussi Avignon-Carpentras, avec 8 trains supplémentaires par jour et une expérimentation en 2024 qui a été menée pour augmenter l’amplitude horaire des navettes pendant toute la durée du Festival d’Avignon. »

Grand Avignon : en avant toute sur la mobilité
L’inauguration du parvis de la gare-centre d’Avignon a permis à Joël Guin, le président du Grand Avignon de rappeler les prochains projets de l’agglomération en termes de mobilité.
« Nous allons pouvoir engager désormais une seconde phase dans le développement de grands projets stratégiques, actuellement à l’étude. » Nouvelles lignes Chron’hop en site propre, prolongement du tramway, nouveaux parkings relais, création d’un Réseau Express Vélo afin que les habitants puissent se déplacer rapidement à vélo sur des axes en site propre entre les communes du Grand Avignon…
« Les projets sont lancés, dans tous les modes de déplacements alternatifs à la voiture », confirme le président de l’agglomération qui rappelle aussi que le « renouvellement du parc de bus de notre réseau Orizo, entamé depuis 3 ans maintenant, mobilise de très lourds investissements du Grand Avignon. »
L’agglo, qui poursuit aussi sa politique en faveur de l’électrique, l’hybride ou bien encore l’hydrogène, a également renouvelé son offre de vélos électriques en libre-service Vélopop et a aménagé 42 kilomètres de voies cyclables dans les différentes communes de l’agglomération.
« Les tarifs de notre réseau de bus sont parmi les plus bas de France, conclut Joël Guin. Cette année, il a transporté – avec le tram – près de 15 millions de voyageurs. C’est un record, avec une augmentation de près de 40% en 3 ans. »
Crédit photo : Grand Avignon/Orizo

Avignon croit en son étoile (ferroviaire)
Alors que des travaux d’aménagement de l’aile Est de la gare sont encore en cours et qu’une dernière tranche de travaux d’embellissement sur le parvis haut de la liaison piétonne qui permet de rejoindre la gare routière ainsi que le parking et le dépose minute de la gare reste à conduire en 2025, qu’elle est l’étape suivante ?
« Avec la nouvelle gare multimodale d’Avignon Centre, nous poursuivons la modernisation des transports régionaux et nous préfigurons le futur Service express régional métropolitain (SERM) avignonnais », annonce déjà Renaud Muselier, président de la Région Sud.
En effet, le territoire du bassin de vie d’Avignon figure parmi les 9 nouveaux projets de SERM labellisé l’été dernier par le ministère des Transports. Le seul à ne pas être situé dans une métropole.

Il faut dire qu’après ce réaménagement, qui comprend aussi la requalification de 2 000 m2 d’espace intérieur en rez-de-chaussée (point de vente Zou !, espace presse, nouveaux sanitaires publics, commerces, espaces d’attente…), la gare-centre ambitionne de reprendre pleinement sa place au cœur de l’étoile ferroviaire d’Avignon (ndlr : c’est ainsi que l’on nomme, en raison de sa forme, l’ensemble du réseau ferré qui dessert la cité des papes).
Une étoile ferroviaire qui constitue « le secteur le plus régulier de la région avec, depuis le début de l’année, une régularité supérieure à 92% et seulement 1,2% de suppression », annonce Bénédicte Martin.

Le projet de réaménagement a remis au goût du jour les 2 pavillons qui avaient disparu devant la gare. Un abrite le Quai des saveurs, le nouveau restaurant porté par la CCI de Vaucluse, et la nouvelle boutique Orizo de la maison des mobilités. L’autre accueille un parc de stationnement pour les vélos (voir photo en fin d’article). Crédit : AREP/Visualimmo/SNCF Gares & Connexions

« Il faut donner envie de train. »

Eliane Barbosa, directrice Exécutive des Gares régionales et parisiennes chez SNCF gares & Connexions

« Ce n’est qu’une étape car il n’y a pas beaucoup d’agglomérations à l’échelle de la France qui disposent d’une telle densité de voies ferrées existantes, annonce déjà Cécile Helle. Nous sommes donc très attachés à voir se développer le Serm car je reste convaincue que lorsque l’on habite les secteurs de Carpentras-Monteux, Bollène-Orange, l’Isle-sur-la-Sorgue/Le Thor mais aussi le Gard rhodanien avec Bagnols-sur-Cèze et Pont-Saint-Esprit, Beaucaire-Tarascon ou bien encore le Nord des Bouches-du-Rhône cette étoile ferroviaire est un vrai atout en terme de mobilité. »
Pour preuve, même la région Occitanie, pourtant peu enclin à investir dans ses confins orientaux, a joué à fond la carte de la mobilité ferroviaire entre le Gard rhodanien et Avignon en rouvrant une ligne TER vers Pont-Saint-Esprit depuis l’été 2022.

Côté Nord Bouches-du-Rhône, la présence remarquée à cette inauguration de Jean-Christophe Daudet, le maire de Barbentane, fervent partisan de la réouverture de la gare de sa commune montre également l’intérêt pour la revitalisation de cette étoile ferroviaire.
« Il faut que le train et les modes de transport alternatif prennent le pas sur l’automobile, insiste Bénédicte Martin. Avec une facilité de cadencement et une densité, ce n’est qu’à cette condition que l’on pourra atteindre ces objectifs. »
« Il faut donner envie de train », résume Eliane Barbosa, directrice Exécutive des Gares régionales et parisiennes chez SNCF gares & Connexions.

Le pavillon abritant les vélos propose un parc de stationnement d’une capacité de 350 places, des consignes pour les casques et une station de gonflage. Il débouche sur une entrée de ville entièrement requalifiée. Crédit : AREP/Visualimmo/SNCF Gares & Connexions

Avignon : quel avenir pour son Parc des expositions ?

C’est en présence de Joël Guin, président du Grand Avignon et Paul-Roger Gontard adjoint au maire d’Avignon, représentant Cécile Helle, que le promoteur immobilier privé britannique Nicholas Hill, fondateur de Real Land a posé la première pierre d’un ensemble de deux bâtiments de bureaux, baptisés l’Aurore, situés 340-346, chemin des Meinajaries, technopôle Agroparc à Avignon. L’investissement global -terrain + construction- se monte à de plus de 10,540M€ HT.

Copyright Real Land

Dans le détail
Les deux bâtiments indépendants, l’Aurore, labellisés BDM (Bâtiment durable Méditerranée) seront construits pour l’un en R+1 et pour l’autre en R+2 pour une surface totale de 3 379m2 de bureaux sur l’ancien parking et base de vie durant la construction du siège du Grand Avignon, d’une surface terrain de 6 569m2. Signe distinctif ? Les façades métalliques, visibles depuis la route de Marseille, arboreront un aspect cuivré. Près de 110 places de parking sont prévues dont 78 en sous-sol sous l’un des bâtiments afin de laisser plus de place au paysage. Le montant de l’opération global -construction + terrain- est estimé à 10,540M€.

110 lots de bureaux proposés
Les bâtiments, qui pourraient offrir 110 lots de bureaux –l’un 50 et l’autre 60-, et dont le permis de construire a été délivré le 20 février dernier, jouxteront le siège du Grand Avignon, la Banque de France et le Campus universitaire.

Les opérations livrées en France
Nicholas Hill, fondateur de Real Land, promoteur privé d’immobilier de bureaux a déjà livré à la Ciotat où il a installé son siège : Les Vallons du Mistral à la Ciotat, 2 400m2 de locaux en 2021 ; Le Panorama, Athélia IV 3 000m2 en 2018 ; Le parc des Falaises 2 000m2 en 2016 ; l’Espace Mistral 8 300m2 en 2014 ; Les Falaises 4 000m2 en 2012 ; Le Forum, Athélia IV, 4 600m2 en 2006. L’Arboretum à Six-Fours-Les-Plages de 6 300 m2 en 2015. Les Hauts de la Duranne à Aix-en-Provence, 4 250m2 en 2006 et Les Jardins de la Duranne 5 800m2 en 2005.

Les projets récemment livrés
A la Ciotat : L’Espace Mistral D, 3 150 m2 de bureaux en R+2 sur 5 800m2 de terrain ; Le Parc des Restanques 15 800m2 de locaux mixtes sur 38 800m2 ; Le Tradewinds, 2 500m2 de locaux en R+2 sur un terrain de 3 200m2 à la Seyne-sur-Mer ; Le Phénix,  2 100 m2 de locaux mixtes sur un terrain de 3 098m2.

Les projets en cours, hors Avignon
L’Espace Figuerolles, 4 200m2 de bureaux, en deux bâtiments, sur 12 676m2 de terrain à Martigues. Real Land a déjà réalisé plus de 140M€ d’investissements réalisés et conduits actuellement un programme de 70M€. Ses partenaires privilégiés sont les municipalités et les agences de développement locales.

Nicholas Hill, fondateur et dirigeant de Real Land Copyright MMH

L’interview
«Aujourd’hui c’est la pose de la 1re pierre. Nous lançons cette opération en blanc, c’est-à-dire sans pré-commercialisation préalable. Celle-ci débutera pendant les travaux qui commenceront en novembre prochain. Cela veut dire qu’aujourd’hui, je n’ai ni investisseur, ni locataire. La livraison est prévue fin 2025. Les locaux pourront être loués ou vendus à des entreprises ou des investisseurs.»

Après un désistement de Nexity
«Nous avons repris l’opération en avril dernier, après le désistement de l’opérateur national Nexity qui n’a pas, en cinq ans, commercialisé les bâtiments. Nous avons fait un transfert du permis de construire qu’ils avaient obtenu. C’est l’agence CBRE d’Avignon qui sera en charge de la commercialisation des locaux d’activités en local, ainsi que notre propre agence, qui elle oeuvre sur Internet.»

Pénurie de foncier d’entreprise
«Nous vivons une pénurie de foncier dans l’immobilier d’entreprise. Notre démarche est de cibler les marchés étroits. Par exemple, à Avignon, il n’y a pas du tout d’offre ni de demande d’immobilier de locaux et bureaux. Ainsi, si vous être chef d’entreprise et que vous recherchez des locaux, je serai votre seul interlocuteur. Tandis que si vous allez à Marseille ou Aix-en-Provence, le marché est très important et compte de nombreux acteurs. J’ai procédé de la même manière dans la zone industrielle Athélia à la Ciotat, où se situe notre siège et où j’ai produit 45 000m2 de construction. Ce sont les seuls locaux récents sortis de terre depuis 2009, pour lesquels je suis, une fois encore, le seul interlocuteur. En ce sens, je suis très confiant que nous trouvions des repreneurs.»

Pourquoi les labels sont-ils si importants ?
«Nous avons pris la décision de labelliser tous nos programmes parce qu’il s’agit réellement d’une demande de la part des investisseurs et des futurs acquéreurs. Cette décision vient juste d’être prise et les futurs bâtiments L’Aurore seront labellisés BDM bronze. Je vais voir avec mes équipes si je peux l’upgrader pour atteindre l’argent. La plupart de nos clients sont des groupes nationaux et internationaux dont les directions ne cautionnent un projet que s’il est labellisé. Sans cela les opérations ne se font pas. Même des professionnels de la Région m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas s’engager dans une opération si celle-ci ne détenait pas de labels. Il faut cocher les cases, adapter la demande des labels à la typologie de la région. Ici il s’agit du Label Bâtiment Durable Méditerranéen, ce qui est en corrélation avec le territoire.»

Comment se porte le marché des bureaux et locaux ?
«Je pense qu’il n’y a pas un marché mais des sous marchés : géographique, de qualité, de destination, de demande… La plupart de nos clients travaillent dans les nouvelles technologies qui, elles, se portent à merveille ! Ils ont des programmes qui vont sortir sur plusieurs dizaines d’années. Tandis que le sous marché des professions libérales est catastrophique : avocats, experts comptables… Il n’y a rien qui bouge. Parce qu’ils sont vraiment concernés par la situation actuelle de façon individuelle et non en groupes. »

Quant au télétravail ?

« J’ai formalisé une très belle location de 800m2, avec un groupe international pour des bâtiments à la Ciotat. A cause du télétravail, ils étaient passés de 2 000m2 dans un immeuble à 800m2 dans mon immeuble. Donc, c’était une bonne affaire pour moi. On ne peut faire des affaires que lorsque l’on est dans une situation de changement, même en temps de crise. Lorsque rien ne bouge, il est impossible de faire quoi que ce soit. Je me rappelle avoir fait énormément d’affaires à Johannesburg, en Afrique du Sud, à la fin des années 1980, où j’ai travaillé pendant 5 ans, alors que le pays était en pleins bouleversements de toutes sortes : désinvestissement, sanctions, attentats, destruction d’immeubles… Cela a apporté beaucoup d’opportunités parce que tout le monde cherchait à faire quelque chose. Mais lorsque l’on est dans une économie stable, rien ne se passe.»

Stratégie de développement
«La nôtre est de continuer à nous développer, d’être à la recherche d’opportunités, d’emplacements de qualité avec des constructions de belle facture pour des locataires ou acheteurs CSP++ (catégorie sociaux professionnelle++). Tout doit rester fidèle à l’image que nous avons créé, il y a 27 ans. Notre politique ? Chaque opération finalisée doit pouvoir figurer en première page de la brochure de notre société. Tout doit être nickel de chez nickel. Comme chez un concessionnaire de voitures haut de gamme qui restera dans son créneau, quelles que soient les propositions que l’on lui fait et qui n’acceptera pas des affaires ne répondant pas à son cahier des charges.»

De gauche à droite Nicholas Hill, Joël Guin, Paul-Roger Gontard, Vincent Chapelet

Les entreprises qui travailleront sur le chantier ?
«Sud Bâtiment, une très belle et importante entreprise dirigée par Vincent Chapelet. La société est très réputée et très recommandée par notre réseau, ainsi que des sous-traitants bien connus de la profession.»

Comment tout a commencé ?
«J’ai travaillé à Londres où j’ai commencé à gagner ma vie. Avec cet argent j’ai acquis une résidence secondaire à Sanary-sur-Mer où j’étais parti en vacances. L’agent immobilier qui m’a vendu l’appartement m’a invité à travailler, tout comme je le faisais en Grande-Bretagne, en France. Il m’a vendu un terrain de 23 000 m2 à Aix-en-Provence où j’ai construit 6 000 m2 de bureaux. Depuis ce momentn j’ai travaillé dans les deux pays. En 2010, je cessais de travailler en Angleterre parce que je ne pouvais pas être partout, dans les deux pays. Depuis, les emplacements que nous choisissons ne sont pas à plus d’1h30 du siège à la Ciotat. Une règle qui nous permet de gérer correctement nos chantiers en allant sur place. Les investissements sont à 70% détenus par ma famille et moi et 30% émanent d’Irlandais de Dublin avec lesquels je travaille depuis 2007.»

«Depuis notre arrivée en France, en 2004,
nous avons construit environ 65 000m2 de bureaux et locaux d’activités. Les programmes en cours y ajouteront 25 000m2 entre 2025-2026. Nous sommes une petite équipe, 6 personnes, pour atteindre ce résultat. Le marché de l’immobilier est un marché de réseau d’élus de métropoles, communautés d’agglomération, de communes, de municipalités, de professionnels des territoires,tous évoluant dans la sphère du domaine public.
www.real-land.com

Le technopôle
Le technopole a été créé en 1987 pour, au départ, réunir entreprises, universitaires et chercheurs dans un environnement vert, très paysager puis des commerces et des logements sont venus compléter l’offre d’usages de ce nouveau quartier qui s’étend sur 450 hectares comprenant Agroparc, le Parc des expositions et le technoparc Pégase. Près de 9 000 emplois, 7 000 salariés y travaillent pour plus de 600 entreprises dont des ‘booster’ de l’économie tels que la Banque de France, l’industriel McCormick, Lafarge, GSE, Saint-Gobain, ex-Naturex-Givaudan, KPMG ainsi que deux pépinières d’entreprises avec Créativa. Les lieux y accueillent 6 400 étudiants, 750 chercheurs au sein de 6 centres de recherche. La qualité paysagère et des constructions d’Avignon Technopole ont été récompensées par le label Parc+, catégorie argent. Le site est également plébiscité pour son accès à l’autoroute A7, un aéroport dynamique en aviation d’affaires, un service de bus haute fréquence et en raison de sa proximité avec les gares Sncf, centre et TGV.

Copyright MMH


Avignon : quel avenir pour son Parc des expositions ?

Le Département de Vaucluse prend très à cœur la prise en charge des personnes en situation d’handicap sur son territoire. C’est pour cela que l’institution a pris la décision d’investir dans la construction de la nouvelle Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) qui se trouvera route de Montfavet, à Avignon. Ce chantier qui vient de débuter a coûté 8,9M€ au Département, il sera livré pour 2026. 

Un chantier d’envergure pour un projet essentiel. Le Conseil départemental de Vaucluse a lancé depuis plus de deux ans la construction de la nouvelle Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) qui verra le jour en 2026, route de Montfavet, à Avignon. Le chantier vient de débuter en ce mois de septembre 2024. L’agence marseillaise Leteissier-Corriol Architechture & Urbanisme qui a été choisi après un appel d’offre pour s’occuper de la maitrise d’œuvre de ce projet, aura à charge la construction d’un bâtiment de 2.700 mètres carré en R+3 au niveau de l’îlot Souvet. 

L’arrivée de cette maison des personnes handicapées répond à un besoin d’amélioration de l’accueil du public et un désir de mieux accompagner les personnes en situation d’handicap. L’actuelle Maison Départementale des Personnes Handicapées, situé boulevard Saint-Michel, à Avignon a subi les dégâts du temps et ses locaux se semblent plus adaptés à un accueil optimal. Le nouveau bâtiment en construction sera plus vaste, plus fonctionnel et répondra à un défi écologique puisqu’il sera plus économe en énergie. Ce nouvel dessein s’inscrit dans le cadre d’un projet d’ensemble comprenant également la réhabilitation complète des locaux du Pôle Solidarités situé boulevard Limbert et la rénovation de l’EDeS Avignon Est Centre-ville.

Un projet en phase et intégré dans un aménagement urbain plus global 

La nouvelle maison des personnes handicapées du Vaucluse a été pensée depuis plus de deux ans. Le temps pour le Département et les acteurs impliqués sur ce projet de réaliser un travail de concertation avec les services de la Ville, l’AURAV, Citadis (titulaire de la concession d’aménagement) d’intégrer les éléments du bâtiment dans une opération d’aménagement plus large incluant : 

– la création d’une coulée verte continue le long de la voie ferrée pour les mobilités douces.

– l’aménagement d’un jardin/parc public.

– la construction d’un immeuble de logements en fond de parcelle.

– la création de plusieurs cheminements accessibles à tout public vers le parc.

Un futur bâtiment fonctionnel sous le signe de la sobriété 

Si l’Agence Leteissier Corriol Architechture & Urbanisme a été choisie parmi les 96 candidats c’est pour son travail de sobriété et une architecture respectueuse de la proximité des remparts (avec un traitement des façades ton pierre). Il était essentiel pour le Département et la Ville d’intégrer ce projet dans une organisation fonctionnelle qui se colle à l’aménagement urbain. 

Un nouveau bâtiment pour une nouvelle organisation. Le nouvel édifice abritera le rassemblement des services de la MDPH ainsi que ceux de la Direction de l’Autonomie (initialement basée boulevard Limbert) avec l’objectif de centraliser les demandes et répondre aux besoins des personnes en situation d’handicap et de perte d’autonomie. 

D’un point de vue esthétique, la nouvelle MDPH proposera une architecture efficace et moderne. Un travail qui privilégiera l’apport d’un éclairage naturel pour donner un ressenti lumineux ainsi que l’intégration de façades ton pierre qui rentreront dans une intégration architecturale optimale qui éviteront l’échauffement du bâtiment.

 Pour le bien-être et offrir un lieu sécurisant, le chantier intégrera la mise en place d’un patio composé d’un jardin méditerranéen, de revêtements clairs ainsi que la plantation d’arbres. Un choix qui doit permettre la naissance d’un îlot de fraicheur, agréable aussi bien en hiver qu’en été. Au niveau de l’accessibilité, l’emplacement de la nouvelle maison a été choisie également pour sa présence sur la voie de tramway avignonnaise. 

Pour réaliser cette opération, le vaste hangar désaffecté et situé le long de la ligne ferroviaire (le hangar Souvet) dont le Département était propriétaire a été détruit en 2022 dans le cadre de l’aménagement de l’îlot. Par la suite, le Département de Vaucluse va construire le nouveau bâtiment sur une surface de plancher prévisionnelle d’environ 3 800 m2.

Rappel du rôle de la Maison Départementale des Personnes Handicapées du Vaucluse 

La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) apporte des conseils et orientedans leurs démarches les personnes en situation de handicap. Elle les informe sur une situation, des droits, les prestations auxquelles elles peuvent prétendre, les services qui leur sont accessibles. La MDPH oriente vers les organismes compétents.

L’information et la sensibilisation des citoyens à toute forme de handicap sont également des priorités de la MDPH. Les agents qui répondent au public sont répartis en deux directions : la Direction de l’Autonomie, les services de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).


Avignon : quel avenir pour son Parc des expositions ?

À l’aune des journées européennes du patrimoine qui auront lieu les samedi 21 et dimanche 22 septembre, la Ville d’Avignon organise un forum du patrimoine ce mardi 17 septembre 2024 de 9h à 17h à l’Hôtel de Ville. Cette année, le thème principal de cet évènement sera centré sur la révision du plan de sauvegarde et de mise en valeur. 

Les samedi 21 et dimanche 22 septembre 2024, les journées européennes du patrimoine débarquent sur le territoire national autour des thèmes « patrimoine des itinéraires, des réseaux et des connexions » et « patrimoine maritime ». À cette occasion, plusieurs monuments et lieux culturels inédits seront ouverts au public. En amont de cette date, la Ville d’Avignon organise pour la 10ème fois un forum du Patrimoine d’Avignon qui aura lieu ce mardi 17 septembre 2024, de 9h à 17h dans la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville. 

Inauguré par la maire de la ville Cécile Helle ainsi que son adjoint Sébastien Giorgis, délégué à l’attractivité territoriale et touristique, au patrimoine historique et aux grands évènements, ce forum réunira le temps d’une journée, plusieurs associations, experts et acteurs culturels d’Avignon. Le programme se déroulera tout au long de la journée en deux temps forts avec plusieurs interventions, ateliers culturels centrés autour du patrimoine de la cité papale. 

Programme complet  

Matinée en plénière (9h-12h30) : 9h : ouverture du forum par madame le maire 

Interventions : -La révision du PSMV d’Avignon : objectifs et plannings avec le Département d’Urbanisme, Habitat, Écologie Urbaine, direction de la planification et Développement urbain. 

-Les Sites Patrimoniaux Remarquables, enjeux d’un urbanisme de la quotidienneté avec François Gondran, Conseiller Architecture Chef de service, Service de l’architecture et des espaces protégés, DRAC. 

-Le centre historique de Bordeaux, site du patrimoine mondial, révision du PSMV et projet du centre ancien avec Anne-Laure Moniot, Aude Chatenet, Sylvain Schoonbaert, Bordeaux Métropole. 

-L’îlot Saint-Paul à Paris, un cas d’école sur les interventions en cœur d’îlots historiques avec Sébastien Cord, architecte du patrimoine, praticien et enseignant- chercheur à l’ENSA-Marseille

Deux ateliers l’après-midi (14h-17h30) 

Introduction commune aux deux ateliers : la diversité des bâtiments dans le centre historique (présentation des grandes familles de bâtis) (15 min)

Atelier 1 (1h30) animé par la cellule Site Patrimonial Remarquable (SPR) du département d’Urbanisme, Habitat et Écologie urbaine de la Ville autour de la question « Comment mener à bien un projet en site patrimonial remarquable, quelles que soient son importance et sa finalité ? »

Un PSMV est un document d’urbanisme qui s’applique aux SPR et qui a pour objet de préserver le patrimoine, de le mettre en valeur tout en permettant d’adapter la Ville – son bâti, ses jardins et ses espaces publics- à une meilleure qualité de vie et à une prise en compte des enjeux urbains d’aujourd’hui et de demain.

Cet atelier est l’occasion de partager les bonnes pratiques, de savoir qui et quand associer les différents acteurs du projet et ce qu’attendent les services pour, ensemble, mettre en place une méthodologie nécessaire à l’aboutissement d’un projet conforme au règlement et à ses objectifs.

Atelier 2 (1h30) animé par l’Agence d’Urbanisme Rhône Avignon Vaucluse (AURAV) et SYMOE (bureau d’étude environnement & énergie) autour du thème « Comment la démarche bioclimatique peut-elle se concevoir en Site Patrimonial Remarquable ? »

Face au changement climatique, la ville d’Avignon s’est engagée, dès 2014, dans une stratégie globale de transition. Ainsi, de nombreuses démarches telles que son Plan Local pour le Climat, son Plan Local d’Urbanisme, son plan « zéro transit, zéro degré », ses chartes de l’arbre et des espaces publics, constituent autant de « briques » visant à inscrire l’ensemble des actions menées en matière d’environnement, d’urbanisme et de mobilité dans cette stratégie vertueuse et résiliente. Dans le cadre de la révision du PSMV, nouvelle « brique » à l’édifice », la question du bioclimatisme et du patrimoine se pose aujourd’hui.

Cet atelier a pour objectif de travailler collectivement, à travers un « jeu sérieux », sur les différentes solutions en matière de bioclimatisme et les manières de les appliquer au patrimoine avignonnais. Ces réflexions seront confrontées aux résultats des diagnostics réalisés par la maitrise d’œuvre qui accompagne la ville dans la révision du PSMV (groupement interdisciplinaire autour de l’Atelier d’Architecture Philippe Prost). 

Fin de journée avec la restitution des deux ateliers (30min). 

Pour participer à ce forum, il suffit de remplir le bulletin d’inscription papier ci-dessous et de le renvoyer à madame Fabienne Speno à l’adresse : fabienne.speno@mairie-avignon.com.

Infos pratiques : 10ème forum du patrimoine d’Avignon. Mardi 17 septembre 2024, de 9h à 17h. Salle des fêtes de l’hôtel de ville, place de l’horloge. Inscription en remplissant le bulletin d’inscription sur ce lien


Avignon : quel avenir pour son Parc des expositions ?

Le mardi 27 août 2024, la Ville d’Avignon a lancé un chantier de rénovation au niveau du ponton de la Société Nautique de la commune qui se trouve de l’autre côté du Rhône, au niveau de l’île de la Barthelasse. La structure très fragilisée par les envasements récurrents mais qui accueille à l’année près de 250 licenciés et 3.000 scolaires qui viennent pratiquer l’aviron va subir un important coup de neuf afin de rétablir des conditions sécuritaires optimales. 

Ce ponton constitué de passerelles et de bracons a vu ces deux éléments enlevés. Deux nouvelles passerelles et deux nouveaux bracons ont été installés trois mètres plus loin, dans un espace plus adapté où l’eau est plus profonde. Ce remplacement va permettre une réduction de la fréquence des drapages qui ont été privilégiés jusque-là mais qui n’ont pas empêché la détérioration. Cette alternative s’avère plus viable à long terme et économiquement plus stable pour les finances de la Ville. Le coût des travaux s’élève à 24.989 € avec un financement à 50% par la Ville d’Avignon, 30% par la Compagnie Nationale du Rhône et 20% par la Préfecture de région. Ils devraient s’achever ce vendredi 6 septembre 2024. 


Avignon : quel avenir pour son Parc des expositions ?

L’annonce de la vente des Hôtels des Monnaies et de Niel –bâtiment adjacent- par le groupe hôtelier indépendant lyonnais è-Hotêls-Collection avait été faite par la Ville d’Avignon, en mai 2022. Juillet 2025, c’est cette fois à sa vente effective que nous avons assisté. En tout ? 40 chambres et suites, des salons, un bar et du snacking, mais pas de terrasse pour cet ensemble hôtel-bureau (sans restaurant) idéalement placé en face du palais des papes et des congrès. Les travaux se monteront, achat compris -à hauteur de 2,3M€- à 15M€. Début des travaux en septembre prochain.

En Mai 2022 l’Echo du mardi avait annoncé la signature de la promesse de vente de l’Hôtel des Monnaies –dont la façade est inscrite aux Monuments Historiques-et Niel ainsi que la cession de la Chapelle saint-Michel située au 33 de la place des Corps Saints, tous situés dans le centre historique d’Avignon pour la création de 62 chambres et 41 emplois grâce à un investissement d’è-Hôtels-Collection à hauteur de 15M€ après la cession des bâtiments par la Ville d’Avignon.

Deux ans plus tard,
effectivement les hôtels particuliers des Monnaies (17e siècle) et Niel (18e siècle) auront trouvé preneurs avec le même partenaire à hauteur de 2,3M€ -15M€ en tout achat des édifices et travaux réalisés- mais sans la Chapelle Saint-Michel dont la réhabilitation -pour un projet d’une vingtaine de chambres – réclamera plus de temps et d’attentions. ‘Le temps que la 1re réalisation se fasse’ lâche Jean-Luc Mathias, cofondateur du groupement hôtelier spécialisé dans le changement de destination et la réhabilitation d’édifices patrimoniaux.

Jean-Luc Mathias et Marianne Borthayre, cofondateurs d’è-Hôtels-Collection et Cécile Helle, maire d’Avignon Copyright MMH

Pourquoi deux ans d’attente pour la résurrection de cet ensemble patrimonial ?
Tout d’abord la délivrance d’un certificat Cerfa, pour la vente des hôtels particuliers de la Monnaie et Niel, resté en attente 7 mois avant d’être reçu par les futurs acquéreurs, sans compter l’inflation et le coût de l’argent qui, entre 2022 et 2024  auront pris quelques points supplémentaires, ‘mettant possiblement en danger la bonne réalisation de l’opération’, murmurait Jean-Luc Mathias, co-fondateur d’è-Hôtels-Collection.

Marianne Borthayre, co-fondatrice d’è-Hôtels-Collection Copyright MMH

Et puis il y a eu des recours de voisinage
‘Il s’agissait plus de recours pour nous rencontrer afin que nous expliquions le projet’, modère Marianne Borthayre, co-fondatrice et présidente de è-Hôtels-Collection, tandis qu’à la question ‘Y aura-t-il une terrasse ?’ –détail très recherché dans le sud et particulièrement sur la place du Palais des papes à Avignon- Jean-Luc Mathias, se recule tout au fond de sa chaise pour répondre à voix très basse ‘Absolument Forbidden’ l’espace d’un sourire vite effacé. ‘Il faut dire que les voisins n’ont pas vu de mouvements dans cet espace depuis plus de 30 ans’ relativise Cécile Helle, maire d’Avignon.

La vente
La Ville d’Avignon vend l’ensemble immobilier de deux hôtels particuliers communicants : l’Hôtel des Monnaies du 17e siècle et l’Hôtel Niel du 18e siècle à la SCI des Monniels, société civile immobilière dédiée créée pour l’acquisition et les travaux de rénovation. Le montant de la vente s’élève à 2,3M€ car les deux bâtiments sont très dégradés, ‘dont notamment l’hôtel des monnaies outragé, dans les années 70, par une réhabilitation sans égard pour ses pierres, son architecture et où le béton avec son escalier est omniprésent’ déplorera Cécile Helle, maire d’Avignon – tandis que le coût global de l’opération atteint un coût global de 15M€ pour l’acquisition et la rénovation des deux édifices hors investissement du futur exploitant.  

Le couloir de nage sera installé en roof top à l’Hôtel des Monnaies, côté cour Copyright Wokréa

Dans le détail
L’ensemble se situe 5, place du Palais des papes et comprend 5 niveaux pour un peu moins de 2 000m2 livrés aux normes Etablissement recevant du public (ERP) 4 étoiles et prêt à meubler à l’état de neuf. L’ouverture prévisionnelle est prévue au 2e trimestre 2026. L’établissement comptera 40 chambres et suites, un espace petit-déjeuner, un bar et snack, un couloir de nage en roof top orienté côté cour, des cours intérieures, un accès personne à mobilité réduite, deux ascenseurs, chauffage et climatisation. Le bar et le snacking seront ouverts aux habitants.

Hôtel Niel et Hôtel des Monnaies, place du palais des papes Copyright MMH

Qui est à la tête d’è-hôtels-Collection ?
L’équipe fondatrice co-actionnaire est composée de Marianne Borthayre, présidente et fondatrice d’è-hôtels-Collection, et spécialiste de la conception et du développement des hôtels : Collège Hôtel, l’Ermitage Hôtel Cuisine-à-manger, Fourvière Hôtel, Les Lanternes, L’Eautel et l’Académie Hôtel. Cette business woman formée à la stratégie a fait ses armes au sein des parfums Givenchy et du Groupe LVMH en tant que Chef zone export Amérique latine et à la Direction générale en Espagne. Elle est issue de l’Ecole supérieure de Commerce de Paris (ESCP Business School administration et management) et titulaire d’un MBA (Master of business administration), International finance de l’Indian institute of management of Ahmedabad (Ecole de commerce indienne). Les établissements se situent à Lyon, à Toulon et bientôt à Avignon.

Jean-Luc Mathias Copyright MMH

Jean-Luc Mathias
est co-fondateur d’è-hôtels-Collection, concepteur hôtelier, spécialiste de l’hôtellerie hors normes conçue dans des lieux patrimoniaux d’exception, le plus souvent laissés en désuétude par leurs propriétaires et ou Institutions, par manque de moyens. Cet habitué de la réhabilitation et du développement des opérations compte à son actif la Cour des Loges, le Collège Hôtel, l’Hermitage Hôtel Cuisine-à-manger, Fourvière Hôtel, Les lanternes, l’Eautel et l’Académie Hôtel. Il a travaillé à L’Union financière de France durant 15 ans et est issu de l’Ecole de management de Lyon (EML). Il est le Jean-Baptiste Colbert du Binôme et le metteur en relation avec les investisseurs. Résultat ? 8M€ soulevés plus 7 autres mis sur la table par des partenaires banquiers associés pour le projet Avignon intramuros.

Leur doctrine ?
Faire rimer préservation du patrimoine et dynamique économique, même si le nombre de chambres proposé est vraiment ‘juste, juste’ confie Marianne Borthayre. Leur cible ? Des hôtels thématiques dans ‘des édifices au patrimoine fort, idéalement situés, réhabilités tout en respectant l’histoire et la structure des lieux et en offrant des services de qualité. Nous aimons être original sans être excentrique’, plaisante Jean-Luc Mathias.

La maitrise d’ouvrage
Sera conduite par le Cabinet d’architecture RL&A –composé de Didier Reppelin architecte des Monuments historiques, Maïe Kitamura et Charlène Aze, architectes du patrimoine-, spécialisé dans la réhabilitation du patrimoine tandis que l’architecture d’intérieur et le design graphique seront confiés au Studio Wokréa où oeuvrent Julie Mathias et Wolfgang Kaeppener. Les entreprises du cru seront-elles invitées à y travailler ? ‘C’est à RL&A d’en décider. L’entreprise d’architectes a déjà travaillé ici et tissé des liens avec des entreprises lors de chantiers antérieurs, des entreprises qui ont sûrement acquis leur confiance’, apprécie Marianne Borthayre.

Un peu d’histoire
L’hôtel des Monnaies a été construit en 1619 à la demande du cardinal Scipion Borghese et sera la propriété de l’église jusqu’en 1770 où le lieu sera transformé en caserne des Chevau- légers de la garde pontificale. Le bâtiment abrite ensuite la maréchaussée en 1768, lors de l’occupation française. L’hôtel devient une caserne de gendarmerie de 1790 à 1840 à la suite de la Révolution française lors de laquelle la Ville d’Avignon est rattachée à la France. Les services de la mairie occupent l’édifice de 1846 à 1852, pendant la construction de l’Hôtel de ville. Enfin, le Conservatoire de musique s’y installe de 1860 à 2007, côtoyant un espace réservé transformé en caserne et dévolu aux sapeurs-pompiers de la ville. Puis l’Hôtel particulier ‘Imprimerie Niel’ sera rattaché en 1979 à l’hôtel des Monnaies pour les besoins d’extension du Conservatoire. En 2010 le Conservatoire de musique rejoint les locaux inoccupés du palais de Justice de la ville. Plusieurs projets ont été imaginés pour l’Hôtel des Monnaies ici.  

Cécile Helle, maire d’Avignon Copyright MMH

Pour Cécile Helle, maire d’Avignon
‘A l’image des requalifications urbaines, menées depuis 2014, de la nouvelle vie de la Cour des Doms –dont le quartier des femmes est actuellement en travaux et abritera notamment la friche artistique-, demain celle des Bains Pommer, des grands chantiers de rénovation d’équipements publics, comme le stade nautique ou actuellement la bibliothèque Renault-Barrault, la Ville s’engage sur des préservations et la mise en valeur du patrimoine, tout en participant à l’attractivité de la ville et à la qualité de vie de ses habitants. Le Groupe è-Hôtels acquiert l’Hôtel des Monnaies et l’Hôtel Niel pour la somme de 2,3M€ pour une surface plancher totale de 1 770m2.’


Avignon : quel avenir pour son Parc des expositions ?

Lors du dernier Conseil municipal, Ville d’Avignon a dénoncé le bail emphytéotique qui liait l’exploitation du Parc des expositions à Avignon Tourisme, rompant la promesse qui s’étendait jusqu’en 2041. L’utilisation du lieu pourrait cesser le 31 décembre 2024.

Dans le détail
Le parc des expositions, géré par Avignon Tourisme, émanation (Société Publique Locale) de la Ville d’Avignon, accueille chaque année une trentaine de manifestations et événements. Le hic ? « Le caractère structurellement déficitaire de la gestion de cet équipement.» Pour faire clair ? Le modèle économique du lieu n’est pas au rendez-vous et son exploitation coûte.

Dommage,
car l’ambition est de faire du lieu, idéalement situé, un phare qui en plus d’être beau et utile, pourrait rapporter. Car la Ville est propriétaire de l’ensemble du parc à hauteur de 54 821m2 jouxtant deux zones respectivement de plus de 68 000m2 et 65 000m2, appartenant à la Région Sud et relevant en partie du domaine public aéroportuaire, dévolus à l’exploitation de hangars pour le parc des expos ainsi qu’à des parkings.

L’ambition ?
Plus que la réhabilitation et l’exploitation du parc des expos, il s’agit là d’appréhender une vision renouvelée et ambitieuse de cet espace de plus de 18 hectares idéalement situé «Une entrée de ville, un marqueur de l’agglomération d’Avignon (…/…), un élément essentiel du pôle technologique d’Agroparc qui concourt à l’attractivité économique du territoire.» est-il précisé dans le descriptif du point N°10 à l’ordre du jour de la séance du 18 juillet 2024.

Protocole de coopération
La Région Sud, la Caisse des dépôts, le Conseil départemental, Le Grand Avignon, la CCI de Vaucluse et la Ville –dont Citadis et Avignon Tourisme- font alliance pour ce projet où chacun évoque : une optimisation du foncier, le maintien de la vocation économique du site. La Ville précise prévoir la gestion intermédiaire du site, ainsi que la préservation des usages actuels permettant une exploitation à minima de l’équipement.

A l’étude ?
Les scénarii de modèles économiques et juridiques ; un schéma de développement économique et urbain à l’échelle de la ville et de l’agglo ; L’optimisation du foncier ; L’évolution du site ; Faisabilité et équilibre financier ; Les pistes de réversibilité, transformations, modalités de gestion, développement du foncier pour la partie non bâtie et attenante ; le diagnostic économique, les cibles des usages…

La date
La Ville d’Avignon souhaite la liquidation de la SCI (Société civile immobilière) du parc des expositions et la résiliation du Bail emphytéotique administratif (BEA) et de la convention d’exploitation non détachable une prise d’effet pour la résiliation anticipée au 31 décembre 2024.

Voir ci-dessous les votes et les débats de la délibération n°10 lors du conseil municipal du jeudi 18 juillet 2024


Avignon : quel avenir pour son Parc des expositions ?

La Ville d’Avignon et l’Université d’Avignon viennent de signer une convention de partenariat dans le but d’améliorer le cadre de vie des étudiants, de transformer définitivement la Cité des papes en ville campus et d’intégrer davantage l’université dans la ville.

Cette convention cadre, d’une durée de trois ans et renouvelable, engage plusieurs missions, telles que :

  • Valoriser l’image d’Avignon comme ville campus en créant une plus forte synergie Ville-Université avec la création d’un quartier-campus, ou encore un accueil renforcé des étudiants en stage ou en alternance dans les services de la Ville.
  • Faciliter la vie étudiante avec des actions concrètes contre la précarité, ou bien un accès facilité aux soins et à la mobilité.
  • Soutenir le rayonnement régional, national et international de l’université en matière d’enseignement supérieur, d’insertion professionnelle, de recherche et de développement.

L’Université d’Avignon, qui comptabilise deux campus, environ 7 500 étudiants et 700 enseignants-chercheurs et personnels administratifs et techniques, est au cœur des préoccupations de la Ville, de par son rayonnement, mais aussi pour la qualité de vie de ses étudiants. En témoigne la création du 104 Agoraé, l’épicerie sociale et solidaire pour et par les étudiants, qui vient d’ouvrir ses portes et permet aux étudiants de se procurer, à des tarifs préférentiels, des denrées alimentaires, des produits frais et de première nécessité.

Le projet de Villa Créative est également la preuve d’un partenariat déjà fort entre la Ville d’Avignon et son université. Ce projet, dont le coût s’élève à 16,5M€ et pour lequel la Ville a participé à hauteur de 700 000€, sera dédié à la culture, au patrimoine, et à la société numérique. De grands acteurs du territoire devraient y prendre leurs quartiers à partir de l’été 2024 comme l’École des Nouvelles Images, le Conservatoire national des Arts et Métiers, le Festival d’Avignon, la French Tech Grande Provence, Frames et bien évidemment l’Université d’Avignon avec son service de formation tout au long de l’année.

V.A.

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