25 novembre 2024 |

Ecrit par le 25 novembre 2024

Que faire des anciennes gravières ?

En France, chaque année, le secteur du BTP a besoin d’environ 400 millions de tonnes de granulats (sables et graviers). Ils sont à 75 % extraits de carrières, de rivières et de la mer. Une rivière comme la Durance offre une ressource importante pour les entreprises locales. Entre le barrage de Serre-Ponçon et Avignon, une bonne dizaine de carrières y sont installées. Mais que faire de ces sites lorsque l’exploitation en a cessé ?

L’extraction de granulats depuis le lit des rivières n’est plus autorisée depuis le début des années 90. Les carriers ont dû trouver des terrasses alluviales situées à proximité des cours d’eau. Mais en creusant pour extraire les granulats, l’eau des nappes phréatiques remonte naturellement et transforme ses carrières en plans d’eau. Si l’eau est une ressource essentielle à la vie et qu’elle est une force d’attraction naturelle pour l’homme, le devenir des gravières, après l’arrêt de leur exploitation, est loin d’être une « fin de carrière » paisible.

Christian Mounier, Maire de Cheval-Blanc

Mais les concessionnaires des carrières ne laissent pas toujours les sites dans le meilleur état en quittant les lieux
Appartenant la plus part du temps au domaine public, ces gravières sont souvent récupérées par des collectivités qui en sont propriétaires et/ou en assurent la gestion. Ce qui est le cas, par exemple, du lac de Peyrolles géré la métropole Aix Marseille Provence, ou celui de la Lionne propriété de la ville de Sorgues. Mais les concessionnaires des carrières ne laissent pas toujours les sites dans le meilleur état en quittant les lieux. C’est ce qui se passe au plan d’eau de la Grande Bastide, à Cheval-Blanc, où son maire Christian Mounier a saisi la justice dans le différent qui l’oppose à l’ancien exploitant Durance Granulats.
Sur ce dossier on pourrait d’ailleurs s’étonner que les associations écologiques, si prompt à se mobiliser, n’aient pas fait entendre leurs voix ?

Une opportunité ou une galère ?
Quand ce n’est pas la justice qui est appelé à trancher, la question du devenir de ces plans d’eau n’en reste pas moins un vrai sujet pour ne pas dire une préoccupation pour les collectivités qui en ont la charge. A Sorgues, avant de devenir un lieu de détente et d’hébergement insolite, le lac de la Lionne était devenu un endroit insalubre et peu fréquentable. Même les pécheurs ne s’y risquaient plus beaucoup. La mairie, qui en est propriétaire a dû évacuer près de 100 m3 de déchets et sécuriser le site avant de le louer – pour une durée de 30 ans – à la société Coucoo Cabanes. Cette société qui exploite aujourd’hui 5 domaines en France, a investi à Sorgues 4 millions d’euros pour construire 20 cabanes sur ce plan d’eau de 10 hectares. Louées d’avril à octobre, ces cabanes flottantes ou sur pilotis sont totalement intégrées à la nature.

Gaspard de Moustier l’un des deux dirigeants et fondateurs de Coucoon Cabannes

Pour Gaspard de Moustier, l’un des deux co-fondateurs de la société, son offre se construit autour du bien-être et du respect de la nature. Plus tendance c’est difficile. Se qualifiant volontiers « d’utopistes raisonnables », la démarche de ces entrepreneurs s’appuie sur des principes qui les engagent. Outre l’attention apportée au respect de la nature environnante, la société fait appel à des fournisseurs locaux et en particulier pour les repas qui sont livrés aux clients. Les cabanes ne sont pas équipées de cuisines, comme dans les hôtels. C’est aussi le moyen de limiter l’impact sur un environnement particulièrement fragile comme les milieux aquatiques. La société a créé, sur le site de Sorgues, 25 emplois et estime que les retombées économiques directes sur le commerce local sont de l’ordre de 0,5 M€ par an. Avec un taux d’occupation de 85 % la société annonce un CA annuel de 1,7 M€.

D’une vilaine cicatrice dans le paysage cette ancienne gravière est devenue un atout pour la ville
Pour Thierry Lagneau, le maire de Sorgues, c’est un aménagement qui respecte la nature et qui est valorisant pour la ville. « C’est une reconversion pertinente et utile », précise-t-il. Au-delà des retombées économiques ce projet semble cocher toutes les cases, à commencer par la réhabilitation d’un lieu qui créait des nuisances de toutes sortes. D’une vilaine cicatrice dans le paysage cette ancienne gravière est devenue un atout pour la ville. Thierry Lagneau, estime qu’il s’agit là « d’un outil de communication et qui apporte de vraies retombées à l’économie locale ». La vélo route, baptisée ViaRhôna, qui relie les berges du lac Léman à celles de la méditerranée, a la bonne idée de passer à toute proximité du lac de la Lionne ce qui peut en faire un gite d’étape de choix. « Pertinent et utile » disait-il.

Thierry Lagneau, Maire de Sorgues

Entre la décision du projet et son ouverture il faut au minimum entre 3 et 4 ans
Mais la réhabilitation d’une ancienne gravière nécessite une détermination et un investissement en temps importants. Entre la décision du projet et son ouverture il faut au minimum entre 3 et 4 ans. « C’est long, parfois épuisant quand on sait à quel point ce sont des petits projets à taille humaine très engagés et respectueux de l’environnement, mais c’est le temps nécessaire pour faire des projets exceptionnels » précise Gaspard de Moustier. Même son de cloche du côté de Cheval-Blanc où Christian Mounier, son maire, estime que plusieurs années seront nécessaires à la conduite du projet d’aménagement du plan d’eau de la Grande Bastide, et cela une fois que l’ancien exploitant aura remis le site en l’état… Sur cette ancienne gravière de 30 hectares dont l’exploitation a cessé en 2021, il est prévu sur une partie d’aménager une plage de 1km destinée à la baignade et à la pratique de sports nautiques non polluants. L’autre partie serait plutôt destinée à la création d’un espace naturel réservé aux promeneurs. Il est à noter que ce plan d’eau jouxte un camping de 500 places, ce qui constituerait un espace touristique d’importance pour l’économie locale.

Cabanes des grands cépages à Sorgues

En attendant la ville a fait l’acquisition d’un terrain de 6 hectares situé à proximité pour un futur parking
Mais pour l’instant Christian Mounier reconnaît qu’il est encore difficile de se projeter dans le futur de son projet. « Nous devons d’abord régler le différend avec l’ancien exploitant de la gravière » précise-t-il. L’édile de Cheval-Blanc tient particulièrement à l’aménagement de ce plan d’eau. « Nous avons là un site exceptionnel : pas d’autoroute ou de ligne TGV à proximité encore moins de ligne à haute tension, et avec pour horizon d’un côté le petit Luberon et de l’autres les Alpilles, c’est unique ». En attendant la ville a fait l’acquisition d’un terrain de 6 hectares situé à proximité pour un futur parking. On est sur les starting-blocks.
L’agence de développement économique Vaucluse Provence Attractivité accompagne la ville de Cheval Blanc dans ce projet qui ressemble, il faut bien le dire, à une course à obstacles.

Gravières de Mallemort

« Nous chercherons toujours à encourager les projets qui peuvent avoir une dimension écologique et de préservation du milieu naturel »
De son côté le SMAVD (Syndicat Mixte d’Aménagement de la Vallée de la Durance) qui a la gestion du bassin de la basse Durance et pour mission la sauvegarde et la valorisation de cet espace naturel, voit ce type de projet d’un bon œil. « Nous chercherons toujours à encourager les projets qui peuvent avoir une dimension écologique et de préservation du milieu naturel » affirme Julien Gobert, directeur domaines administration finances et informatique du syndicat mixte.

L’eau peut être un atout important pour ne pas dire central dans l’attractivité touristique des territoires. La pratique d’activités nautiques en eau douce peut également constituer une vraie alternative à celles proposées par les stations balnéaires. De plus les eaux de ces anciennes gravières, qui en raison de leur charge minérale et/ou la présence d’un plancton particulier sont bleues turquoises, elles ont de quoi attirer en nombre les touristes mais pas que… 

Pour en savoir plus :
Les cabannes des grands cépages : www.cabanesdesgrandscepages.com
Le syndicat mixte d’aménagement de la vallée de la Durance : www.smavd.org
Le lac de Peyrolles géré par la Métropole Aix Marseille Provence : culture-sport-nautisme-et-grands-evenements/equipements-dinteret-metropolitain-sport/lac-de-peyrolles/


Que faire des anciennes gravières ?

Le Conseil départemental de Vaucluse vient d’inaugurer la passerelle de l’Oiselay-Sauveterre. Cet ouvrage suspendu de 200 mètres de long pour 3 mètres de largueur permet de franchir le Rhône, au Nord de la Barthelasse, entre Sorgues et Avignon via le territoire de la commune de Sauveterre (voir vidéo en fin d’article).

L’une des plus grande voie cyclable d’Europe
Ce pont métallique spectaculaire avec ses mâts de 22 mètres hauteur est destiné aux cyclistes, aux piétons et à l’ensemble des modes doux. Il permet le franchissement du fleuve-roi pour assurer la continuité de la véloroute Via Rhôna qui parcourt le Vaucluse, entre Lapalud et Avignon. Long de 815km, cet itinéraire cyclable relie le lac Léman, en Suisse, à la mer Méditerranée en suivant le Rhône. Désigné véloroute depuis 2016, elle est l’une plus grande voie cyclable d’Europe. L’an dernier, elle a accueilli plus de 2,8 millions de cyclistes. Un chiffre multiplié par 2,5 entre 2017 et 2022.

Dans ce secteur, la nouvelle passerelle permet donc l’achèvement de la dernière section de 11km de la Via Rhôna entre Sorgues et Avignon (voir carte ci-dessus).
Une portion dont l’aménagement a représenté un investissement de 8,11M€ HT (dont de 4,17M€ HT pour la seule passerelle) financés par l’Union Européenne (1,1M€), l’Etat (1,31M€), la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur (1, 08M€), la région Occitanie (675 000€), le département du Gard (1,11M€), le département de Vaucluse (995 448€), le Grand Avignon (545 000€), la ville de Sorgues (200 000€) et la CNR (Compagnie nationale du Rhône) à hauteur de 1,09M€.
Pour sa part, bien que la passerelle se situe en territoire gardois, entre les îles de la Motte à Sauveterre et celles de l’Oiselay à Sorgues, c’est le Département de Vaucluse qui a assuré la maîtrise d’ouvrage de ce chantier débuté en avril 2022. Le Conseil départemental du Gard va reprendre, quant à lui, la gestion et l’entretien de la passerelle.

Prochaine étape : la restauration du Pont des Arméniers à partir de 2024
Ultime étape du projet global sur la Via Rhôna en Vaucluse : la restauration du Pont des Arméniers à Sorgues. Un ouvrage inscrit au titre des Monuments Historiques, qui va prochainement débuter suite aux études préalables réalisées cette année. Le démarrage des travaux est envisagé en 2024, pour une durée prévisionnelle de 24 mois.

Le chantier de réaménagement et de restauration du pont des Arméniers devrait débuter l’année prochaine.

Enfin, pour parfaire l’aménagement, une étude est menée concernant la voie verte le long de la RD 228 sur la Barthelasse, entre le giratoire de l’Islon (Chemin des Vignes) et le Pont du Royaume situé entre Avignon et Villeneuve-lès-Avignon.
Objectif ? Offrir des conditions optimales pour les cyclistes et permettre de raccorder les parkings situés sur l’île Piot à Avignon. Le Département a porté les études sur une grande partie du linéaire, excepté en extrémité Sud (un tronçon de 400 mètres) à l’amont immédiat du Pont du Royaume, sous maîtrise d’ouvrage du Grand Avignon.

Cliquer sur l’image pour lancer la vidéo.

Que faire des anciennes gravières ?

Destination culturelle, patrimoniale et gastronomique déjà mondialement reconnue, le Vaucluse s’affirme aussi comme une desdestinations ‘nature’ tendance de l’Hexagone. Un véritable plébiscite pour ce département alliant grands espaces et pratique des loisirs de plein air. Découverte de ce Vaucluse encore plus séduisant alors que l’automne arrive.

Pour beaucoup, le Vaucluse est avant tout une terre d’Histoire avec ses nombreux sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco : le Palais des Papes, le célèbre pont Saint-Bénezet où l’on y danse tous en rond, les 4,33 km de remparts d’Avignon ainsi que le Théâtre antique et l’Arc de triomphe d’Orange. C’est aussi une terre de culture avec le Festival d’Avignon, le plus grand festival de théâtre francophone de la planète (plus de 1 600 spectacles lors de l’édition 2022), ou bien encore les Chorégies d’Orange, le plus ancien festival lyrique du monde créé en 1869. C’est encore une terre de gastronomie et d’art de vivre (8 crus des Côtes-du-Rhône dont l’emblématique Châteauneuf-du-Pape), près d’une vingtaine de tables étoilées et l’un des premiers producteurs agricoles de cerises, melons, truffes, fraises, raisins de table, figues, pommes, poires… produits sous toutes formes de labels garantissant leur qualité (AOP, IGP, Bio, AOC).

Mais le Vaucluse, a toujours été aussi un département ‘nature’ que les Français découvrent – ou redécouvrent – à nouveau. Loin des dérives du tourisme de masse, ce territoire est ainsi la destination verte ayant enregistré les plus fortes demandes en France parmi les grandes plateformes de réservation en ligne sur internet depuis les vacances de Pâques. Tout cela grâce à une offre à taille humaine respectueuse de son environnement.

Le Vaucluse offre 3 000 km de sentiers de randonnées balisés sur les contreforts du Ventoux mais aussi au cœur des vignes, des champs de lavandes et des plus beaux villages de France. ©Thomas O’Brien-VPA

A pied ou à vélo mais toujours à taille humaine

À tout seigneur, tout honneur : le Ventoux – et son nouveau Parc naturel régional – illustre cette offre nature. Que ce soit sur ses flancs ou sur ses routes, le géant de Provence a de quoi satisfaire les amateurs de grand air. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si plus de 155 000 cyclistes ont gravi l’an dernier ses 1910 mètres, soit 35 000 de plus que l’année précédente. Que les moins aguerris se rassurent il existe plus de 40 circuits balisés pour arpenter le Vaucluse à vélo, en VTT ou en vélo à assistance électrique. Le tout adossé au réseau ‘La Provence à vélo’ (www.provence-a-velo.fr) qui regroupe plus de 400 professionnels (location, transport, accompagnement, mais aussi hébergement et restauration) afin de réserver le meilleur accueil à ces visiteurs à deux roues.

Même philosophie, pour les randonneurs qui arpentent les chemins de Vaucluse. Entre balades au cœur des vignobles, des champs de lavandes et découverte des villages, dont 7 figurent parmi les 168 plus beaux villages de France, le Vaucluse offre 3 000 km de sentiers balisés au sein d’une soixantaine de circuits de différentes difficultés.

Après l’effort, le réconfort

Au final, que ce soit sur les contreforts du Luberon, les forêts des Monts de Vaucluse ou au bord des rivières s’écoulant de Fontaine-de-Vaucluse jusqu’à la plaine des Sorgues, les amoureux de la nature pourront se ‘requinquer’ grâce à une très large offre œnotouristique. En Vaucluse, quoique l’on fasse, les bons vins comme les bonnes tables ne sont jamais très loin.

Laurent Garcia de l’Echo du Mardi pour Réso Hebdo Eco

©Thomas O’Brien-VPA

Télévacances : Et si on restait ?

« Avant je disais que je travaillais à Paris et que je passais mes week-ends dans le Luberon, nous expliquait un grand producteur audiovisuel français. Aujourd’hui, je dis que j’habite en Vaucluse et que je ‘monte’ à Paris 3 ou 4 jours par semaine pour mes activités. »

Comme lui, ils sont de plus en plus nombreux à avoir choisi le Vaucluse pour s’y installer. Un besoin de nature ayant déjà débuté avant le Covid mais que la crise sanitaire n’a fait que renforcer. Il faut dire que le Conseil départemental de Vaucluse a eu la bonne idée d’accélérer le déploiement du réseau de fibre optique sur son territoire. Ainsi, depuis fin 2021, la zone d’intervention publique est désormais couverte à 100%, avec 10 ans d’avance, par le réseau Très haut débit (THD) faisant du Vaucluse le département de la Région Sud le plus avancé en la matière et l’un des plus en pointe au niveau national. De quoi inciter de nombreux visiteurs à envisager une installation pérenne pour améliorer leur qualité de vie. Le tout à 2h40 de Paris ou 1h de Lyon en TGV.

Les infos pratiques

   


Que faire des anciennes gravières ?

35 prestataires viennent d’obtenir le label ‘Accueil vélo’ sur le territoire du Grand Avignon. Parmi eux, 6 monuments villeneuvois et le musée Louis Vouland d’Avignon se sont vu décerner la plaque du label, en reconnaissance de leur engagement.

Les monuments villeneuvois tirent leur épingle du jeu : tour Philippe-le-Bel, collégiale Notre Dame, musée Pierre-de-Luxembourg, la Chartreuse, fort Saint-André, Abbaye Saint-André, autant de lieux ou les amoureux du vélo seront chouchoutés à coup sûr. Concernant la cité des Papes, le Musée Louis Vouland peut désormais arborer fièrement le label, gage de professionnalisme et d’attractivité.

Des tracés cyclo touristiques proposés par l’office de tourisme du Grand Avignon sont en cours de validation par les départements du Gard et du Vaucluse, pour être identifiés comme itinéraires cyclables répondant aux cahiers des charges départementaux. Ce niveau de validation devrait permettre à la destination de détenir un plan cyclo touristique reconnu au niveau national, dont le jalonnement et le balisage sont planifiés en 2021/2022 par le Grand Avignon sur l’ensemble du territoire. L’office de Tourisme du Grand Avignon travaille aux côtés des communes pour le développement d’infrastructures dédiées, mais aussi avec des partenaires privés tels que restaurants, loueurs et réparateurs de vélos, hébergements et sites touristiques. Il a d’ailleurs été désigné organisme ‘référent qualité délégué’ pour déployer la marque nationale ‘Accueil vélo’ sur le territoire du Grand Avignon, en partenariat avec Gard tourisme et France vélo Tourisme.

Le label en quelques mots

Le label ‘Accueil vélo’ est une marque nationale garantissant un accueil et des services de qualité auprès des cyclistes le long d’itinéraires cyclables, balisés et sécurisés. Pour le touriste à vélo, c’est la garantie de se trouver à moins de 5 km d’un itinéraire à vélo balisé et sécurisé, de disposer d’équipements adaptés (abri à vélos sécurisé, kit de réparation, système de recharge électrique), de bénéficier d’un accueil attentionné (informations et conseils utiles) et de disposer de services adaptés aux cyclistes. Ce label donne une véritable plus-value à la destination dans l’accueil de ses visiteurs, de plus en plus nombreux à circuler de façon douce.

480 prestataires labellisés en Vaucluse

La France est la 2ème destination mondiale du tourisme à vélo (après l’Allemagne). 21 millions de français font du vélo pendant leurs vacances et 20% des touristes à vélo sont étrangers. En France, le vélo représente 29,5 milliards d’€ de retombées économiques directes et indirectes par an. Le marché du cycle voit son
chiffre d’affaires progresser de 10 % en 2019. Plus de 2,6 millions de vélos ont été vendus, dont 338 100 vélos à assistance électrique (+12 % pour ces derniers). (Source velo-territoires.org, juin 2020).

Le Vaucluse, au travers de son réseau de ‘La Provence à vélo’ compte 1 800km d’itinéraires balisés, 480 prestataires labellisés, la Via Venaissia (en cours), la Grande traversée VTT du Vaucluse, 60 points de chargement ‘Bosch’ et 2 axes cyclo touristiques structurants de les 2 départements : la Via Rhôna et l’Euro vélo 8.

Cicada concept

Cicada Concept, basé à Morières-lès-Avignon, est un loueur et réparateur de vélos né il y a environ deux ans et désormais détenteur du label ‘Accueil Vélo’. Le directeur de l’entreprise, Nicolas Fournier et sa compagne Eugénie Delepierre ont souhaité rejoindre le réseau pour être reconnus à l’échelle régionale et attirer la clientèle tout au long de l’année. En plus d’être loueur et réparateur, le couple met à disposition des clients trois chambres d’hôtes parfaitement équipées dans le cadre d’un séjour vélo. Leur expérience est encore très récente mais le label est un bon moyen pour se faire connaître et vérifier la qualité des services proposés. En prime, la réparation des cycles sur place.

L.M


Que faire des anciennes gravières ?

Dans le cadre de l’aménagement et la sécurisation de l’itinéraire cyclable Via Rhôna, le Conseil départemental de Vaucluse a mis en place un dispositif expérimental appelé ‘chaucidou’ sur le pont du canal du Rhône à Mondragon, entre le giratoire de la RD 44 et la voie communale quartier du Pas d’Arles et l’extrémité du pont, du côté de Lamotte-du-Rhône.

Contraction de l’expression ‘chaussée pour les circulations douces’, le terme ‘chaucidou’ est un dispositif visant à améliorer les conditions de circulation des cyclistes, notamment lorsque les aménagements cyclables classiques se révèlent impossibles à réaliser. Cet aménagement modifie le marquage au sol de la voirie pour donner davantage de place aux cyclistes : les véhicules motorisés circulent sur une seule voie centrale bidirectionnelle tandis que les cyclistes roulent sur les accotements revêtus appelés rives (1,20 mètres minimum de largeur). À noter que l’ensemble de la zone est limité à 50 km/h. Cet aménagement constitue une première sur le domaine public routier départemental en Vaucluse.


Que faire des anciennes gravières ?

Avec la restauration du pont des Arméniers à Sorgues, les futurs utilisateurs de la ‘Via Rhôna’, devraient disposer d’un des plus beaux sites de franchissement du fleuve-roi sur le parcours de cette véloroute européenne entre le lac Léman et la Méditerranée.

Presque 100 ans après sa mise en service, le pont des Arméniers (Arméniens en provençal) à Sorgues va retrouver une seconde jeunesse. Inauguré en 1926, cet ouvrage de 157,50 mètres de long a permis jusqu’en 1975, date de sa fermeture à la circulation pour raison de sécurité, de rejoindre l’île de l’Oiselet (voir encadré ‘Un peu d’histoire’) située entre le bras navigable du Rhône et le bras des Arméniers. Aujourd’hui, ce trésor du patrimoine vauclusien inscrit à l’inventaire des Monuments historiques depuis 2001 s’apprête à connaître une nouvelle jeunesse sous l’impulsion du Conseil départemental de Vaucluse. L’opération devenait urgente car l’ouvrage d’art n’a plus été entretenu depuis sa fermeture. Un premier diagnostic datant de 2018 a ainsi constaté la corrosion et la rupture de câbles de retenue, l’éclatement par endroit du béton des pylones, un profil irrégulier, une suspension déréglée ainsi que la disparition du plancher d’origine constitué de madriers en chêne recouverts de planches en sapin. En revanche, les pylônes et charpentes métalliques pourront être conservés en étant éventuellement renforcés. Les travaux, particulièrement pointus en raison de la spécificité du pont (voir encadré ‘Un pont de type Arnodin’), devraient cependant davantage se rapprocher d’une restauration que d’une réhabilitation.

■ Un chantier de 1,2 M€

Estimé à 1,2 M€, le chantier devrait débuter en 2021. Auparavant, le premier trimestre 2020 sera consacré à la désignation du maître d’œuvre, la réalisation des compléments de diagnostic et l’avant-projet comportant le descriptif des travaux et leur évaluation. Viendra ensuite le moment du dépôt du permis de construire, fin 2020-début 2021, puis la réalisation des travaux et la réouverture du pont en 2022. Côté financement, après s’être partagé le coût des études d’un montant total de 400 000€, les conseils départementaux de Vaucluse et du Gard (20% chacun), les régions Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie (11,25% chacune), la Compagnie nationale du Rhône (CNR : 25%) et la communauté d’agglomération du Grand Avignon (12,5%) devraient conserver cette répartition pour le financement du chantier.

L’aménagement s’inscrit dans le projet de réalisation de la section 10 de la Via Rhôna, reliant Sorgues à Avignon. Un tronçon de 12 km comprenant la réalisation d’une voie depuis le carrefour giratoire RD 228 et le chemin de la Barthelasse jusqu’au franchissement du bras du Rhône, sur les communes d’Avignon, de Villeneuve-lès- Avignon (jusqu’au pont du Royaume qui prolonge celui Daladier) et de Sauveterre où un ouvrage de franchissement du Rhône d’environ 200 mètres de long est égale- ment prévu pour rejoindre l’île de la Motte. Dans ce cadre, le département du Gard a confié sa maîtrise d’ouvrage à celui de Vaucluse qui coordonne ces chantiers constitués donc de la restauration du pont des Arméniers, la construction d’un pont sur le Rhône dans le Gard, la construction de 5 km de voie verte* en Vaucluse et de 3 km dans le Gard ainsi que le balisage de 5 km de voies partagées dont 2 km dans le Gard. L’ensemble représente un investisse- ment de 5,3 M€ dans lequel l’État et l’Union européenne participeraient également respectivement à hauteur de 11,6% et 9,4% via le Feder (Fonds européen de développement régional).

■ 815 km entre Léman et Méditerranée

Ce tronçon entre Gard et Vaucluse s’inscrit dans le cadre de la réalisation de la portion vauclusienne de la Via Rhôna, une véloroute de 815 km longeant le Rhône, entre le lac Léman et la Méditerranée (près de 670 km en France et 150 km en Suisse). Aujourd’hui, sur les 75 km de l’itinéraire prévu dans le département et situé sur la rive gauche du Rhône entre Lapalud et Avignon, 23 km sont définitive- ment achevés et 52 km sont encore des portions provisoires. Le tout doit être complètement opérationnel d’ici 2021. Cela n’empêche pas près de 20 000 cyclistes de parcourir déjà la Via Rhôna chaque année. De quoi conforter la volonté du conseil départemental de Vaucluse, qui a prévu d’investir 13 M€ dans l’aménagement de la Via Rhôna, dont 2 M€ déjà engagés afin d’en faire un axe structurant du territoire. C’est dans cette logique qu’un schéma départemental ‘vélo en Vaucluse’ 2019-2025, destiné à permettre au vélo de devenir un mode de trans- port au quotidien à part entière tout en le plaçant également au cœur de la stratégie de développement du cyclotourisme, a été élaboré par le Département.

■ Enjeu touristique majeur

« Le Vaucluse est un départe- ment qui se découvre de bien des manières, explique Maurice Chabert, président du Conseil départemental. Et de toutes ces manières, le vélo est sans doute le meilleur moyen de l’apprécier, chacun à son rythme, en prenant le temps d’admirer nos paysages. C’est encore plus vrai maintenant avec les vélos à assistance électrique qui permettent d’accéder sans effort aux villages haut perchés de notre terri- toire. »
Si les retombées économiques liées au vélotourisme sont déjà importantes pour notre département, notamment pour l’hôtellerie et la restauration, la mise en service de la Via Rhôna devrait encore renforcer cette attractivité. Et ce, d’autant plus que le Département a prévu de connecter 2 véloroutes transversales : la Via Venaissia qui accueille déjà près de 100 000 cyclistes par an et la véloroute du Calavon et ces 40 000 utilisateurs annuels. A cela s’ajoute les 126 000 cyclistes qui gravissent chaque année le mont Ventoux ainsi que les 185 000 Vauclusiens utilisant régulièrement leur vélo.

« Nous sommes déjà dans le top 5 des départements français en matière d’accueil des activités autour du vélo et du cyclotourisme, rappelle le président du conseil départemental. Avec ces aménagements, il serait prétentieux de dire que nous serons les meilleurs, mais nous figurerons assurément dans les 3 premiers. »

*Les voies vertes sont des véloroutes en site propre réservée à la circulation non motorisée. Ouverte à tous en accès libre, elles sont destinées aux piétons, cyclistes, rollers, personnes à mobilité réduite…


Que faire des anciennes gravières ?

Cette semaine !

 

LE DOSSIER

Commerce

Marchés de Provence / Plus que jamais d’avenir !

 

ACTUALITÉ

Sorgues / le pont des Arméniers la joue Via Rhôna

 

POLITIQUE & TERRITOIRE

Vallis Habitat / le plus important bailleur public de Vaucluse

 

ÉCONOMIE

Lirac / Exister entre Châteauneuf du Pape et Tavel

 

CULTURE

Les rendez-vous culture et loisirs

 

JURIDIQUES

Annonces légales et Appel d’offres

 

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Que faire des anciennes gravières ?

La municipalité de Villeneuve-lès-Avignon vient de solliciter la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) Occitanie dans le cadre d’une partie du financement de la réalisation d’une portion de l’itinéraire cyclable ‘Via Rhôna’ entre le lac Léman et la mer Méditerranée.

Objectif : aménager cet équipement cyclo-touristique européen en permettant de créer une jonction entre le cheminement déjà existant, sur le pont Daladier côté d’Avignon, et la rue des Chênes verts anciennement route d’Aramon. Les travaux, d’un montant total de 400 000€, consistent à répondre aux enjeux de la mobilité du quotidien à vélo avec un cheminement, de 450 mètres, sécurisé, et totalement protégé de la circulation routière. Le chantier qui devrait débuter durant le 2e trimestre 2020 devrait, au final, bénéficier d’une aide de 66 680€ de la part de la Dreal Occitanie.

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