25 août 2024 |

Ecrit par le 25 août 2024

Blanche ou l’Odyssée d’une vie, un personnage hors norme à rencontrer le soir à Présence Pasteur

La Compagnie basque Hecho en casa a planté le décor cette année dans la grande salle du gymnase de Présence Pasteur. Le public est installé sur des gradins de part et d’autres d’une grande table de ferme qui servira de plateau pour nous servir… l’histoire d’une vie peu commune. 

Née en 1922, Blanche est une petite vieille espiègle et fort sympathique même si quelquefois son sourire cache des grimaces équivoques. Elle nous invite au grand banquet de sa vie. Cette fiction librement inspirée par la propre épopée familiale de l’autrice et comédienne Mélanie Vinolo nous touche immédiatement tant son appétit de vivre et de jouer est communicatif. 

Le fil conducteur de ce spectacle est la recette du bonheur

Sa vie n’a pas toujours été facile : le travail à la ferme avec les corvées, le départ pour la guerre de son frère adoré, sa mère sévère face à une tante plus magnanime, ses lectures de Boris Vian ou de Lorca, l’émotion du premier baiser, le départ vers la capitale. Sa mémoire vacille, les fantômes du passé surgissent de l’armoire quand ce n’est pas l’infirmier de la maison de retraite où elle vit désormais qui la ramène à une réalité dont elle veut s’évader : l’heure est venue en effet de tirer sa révérence, mais Blanche veut nous faire un dernier cadeau et soigner son départ. En cuisinant une improbable soupe aux légumes, elle compte bien nous donner une ultime recette de vie. De l’action surgit un souvenir, d’un regard une anecdote fuse, et en un tour de cuillère à pot, entre farine, neige ou plumes, l’histoire d’un siècle est reconstituée avec tendresse. 

Une mise en scène intuitive qui reconstitue le puzzle d’une mémoire vacillante 

La grande table sert de lieu d’ancrage. On y mange, on y danse, on y dort, c’est un quai de gare ou le toit de la grange. Elle conduit vers la grande armoire qui recèle tous les secrets d’une vie et dont les portes libèrent la mémoire de Blanche. Les trois autres comédiens qui jouent plusieurs rôles excellents dans des registres très divers. Une soirée pimentée, mais néanmoins poétique. 

Jusqu’au 21 juillet. Relâche le 15. 22h. 8 à 19€. Présence Pasteur. 13 rue du Pont de Trouca. Avignon. 04 32 74 18 54.


Blanche ou l’Odyssée d’une vie, un personnage hors norme à rencontrer le soir à Présence Pasteur

Dans le gymnase du lycée Mistral, les sierras d’Argentine se détachent sur un voile blanc et les sonnailles des troupeaux évoquent déjà le rassemblement et la réconciliation annoncée.

Tiziano Cruz, auteur et interprète de Wayqeycuna a choisi de clore sa trilogie (Adios Matepac et Soliloquio) commencée en 2022 à la mort de sa sœur et nous ramène dans son pays, après 25 ans d’absence. Il pose là un acte politique fort en renouant avec sa communauté du nord de l’Argentine par la langue « le quechua » et par ses traditions : le partage du pain.

Retour aux origines

Il alterne un discours frontal où il nous offre son corps et son âme en habit traditionnel ou un discours beaucoup plus politique et engagé avec les « sans dents » d’un monde qui se meurt dans un capitalisme décomplexé. La poésie et l’émotion affleurent continuellement, servis par un texte fort, un propos incisif atténué par un film d’une grande beauté où les moutons semblent s’envoler dans les brumes de ses montagnes andines. Dos tourné, Tiziano devient notre guide spirituel face à l’écran. 

Un adieu qui est une fête

À la fin du spectacle, il distribue du pain fabriqué lors de deux ateliers.  Le pain est un symbole important pour l’artiste, car porteur d’une culture et d’un savoir-faire ancestral propre à sa communauté du nord de l’Argentine. Et là, il peut sourire et laisser éclater sa joie d’avoir partagé ce moment autobiographique. 

Samedi 13 juillet. 11h. Dimanche 14 juillet. 11h et 18h. Gymnase du Lycée Mistral. Entrée boulevard Raspail. Festival d’Avignon. Cloître Saint-Louis, 20 rue du Portail Boquier, Avignon. 04 90 27 66 50.


Blanche ou l’Odyssée d’une vie, un personnage hors norme à rencontrer le soir à Présence Pasteur

Alexandra et Aldo Icardi incarnent la 3e génération de l’entreprise du bâtiment éponyme, Soditra-Icardi, spécialisée en maçonnerie et rénovation. Leur niche ? Les travaux en ville, parfois difficiles d’accès. Leur sphère d’intervention ? La couverture et la charpente, l’assainissement, l’aménagement de combles, la construction de piscines en béton enterrées ou semi-enterrées. L’entreprise intervient sur les marchés public et privé, auprès de collectivités et co-propriétés.

Lentreprise Icardi a été créée en 1952 par mon grand-père, Dominico, plâtrier originaire d’Italie, relate Aldo Icardi. Il en a tenu les rênes jusqu’en 1967. Activité que mon père, Aldo, dont j’ai hérité du prénom, a poursuivi sous la Sarl (Société à responsabilité limitée) Icardi-Soditra.»

«Moi, je me destinais à une carrière de policier.
C’est la raison pour laquelle j’ai poursuivi des études de droit et c’est aussi là que j’ai rencontré ma future épouse, Alexandra. Désormais nous avions envie de nous lancer dans la vie active. L’opportunité d’y inscrire une 3e génération se présentait, sans qu’au préalable nous nous soyons destinés à cela. Mon père, en effet, ne me l’avait jamais demandé.»

«Donc, avant tout cela, je suis passé par la case pioche, pelle et brouette,
comme tout le monde, avant d’aborder un CAP (Certificat d’aptitude professionnel) de maçonnerie au CFA Florentin Mouret (Centre de formation des apprentis) à Avignon et avant d’être embauché dans l’entreprise comme apprenti. J’ai ensuite passé un BTS conducteur de travaux au lycée Dhuoda de Nîmes tandis qu’Alexandra suivait une formation de deux ans auprès des Compagnons du Devoir en maçonnerie et taille de pierre.»

Réalisation d’une extension Copyright Icardi

«Nous étions en 2010.
Au gré des années nous nous sommes spécialisés dans le plâtre, la construction générale et même le patrimoine, car mon père était très en lien avec l’Evêché pour la rénovation de leurs bâtiments, puis nous nous sommes dirigés vers le neuf. Entre 1960 et 1970 l’entreprise a accueilli jusqu’à 60 ouvriers.»

«Désormais, la plus importante partie de notre activité se fait dans la rénovation
et le réaménagement de bâtiments relativement récents des années 1970, 80 et 90. Les propriétaires souhaitent en changer les volumes. Ils nous demandent d’organiser leur habitat différemment, en reliant les pièces entre elles, en créant des extensions, des surélévations. Ces transformations ont l’avantage de transformer l’habitat tout en le modernisant.»

«Nous faisons de plus en plus de sous-œuvre et de moins en moins de neuf.
Or, reprendre l’ancien révèle toujours des surprises et de nombreux problèmes à résoudre, non pas en démolissant, mais en observant ce qui a été fait, la manière dont le travail a été exécuté pour, ensuite, y appliquer des solutions adaptées et pérennes, avec pour fil conducteur de toujours respecter la construction. Notre rôle est de conserver l’esprit des lieux, de répondre à la demande des clients et d’y apporter des solutions à la fois techniques, judicieusement pensées, harmonieuses et esthétiques. C’est là que s’exercent notre expertise et tout l’intérêt de notre métier.»

Cyclique conjoncture
«Actuellement notre activité est tournée à 95% vers le particulier, mais ça n’a pas toujours été le cas, car je me souviens que dans les années 1990-1996, le bâtiment allait très mal. Mon père s’était alors dirigé vers les collectivités publiques pour garantir le paiement des travaux initiés par l’entreprise. Début 2000, le marché s’est mis à remonter, entraînant avec lui un secteur privé plus enthousiaste à investir. L’activité était partagée, de façon égale, entre le secteur public et privé. Puis, par goût, Alexandra et moi nous sommes redirigés vers le particulier, proposant des solutions à la fois techniques et esthétiques.»

«Qui sont nos clients ?
Des enseignants, des professions libérales, des retraités. Ils sont français, belges, suisses, et hollandais. Nous travaillons dans un rayon de 30 km autour d’Avignon et sur les départements limitrophes où nous réalisons une centaine de chantiers par an.»

Comment nous faisons nous connaître ?
«Par les pages jaunes lorsqu’elles existaient encore en format papier puis sur le Web, avant de créer notre site Internet illustré de photos issues de nos propres chantiers. Mais ce qui nous rapporte le plus, en termes de communication, c’est le camion logoté qui stationne devant la maison ou l’appartement du particulier. Les gens passent régulièrement devant, observant les transformations réalisées, remarquant la qualité du travail avant de héler le chef de chantier, de discuter pour ensuite lui donner leurs coordonnées que nos ouvriers nous transmettent. Les gens ont besoin de concret avant de s’autoriser à réaliser leur projet.»

Copyright Icardi

«Le plus important dans notre métier ?
L’adaptabilité aussi bien aux matériaux qu’aux conditions du chantier souvent difficiles puisque nous travaillons en milieu occupé. Le goût intervient pour beaucoup également car le résultat doit être esthétique et les finitions parfaites. En cela, je dis toujours à mes gars : ‘Si lorsque vous regardez le travail vous vous dites que vous paieriez pour celui- ci, alors le contrat est rempli’. Ce que je dirais à quelqu’un qui souhaite se lancer ? Persévérer à tout prix. Ce que j’aime dans ce métier ? La liberté d’organiser son temps comme je l’entends même si je sais que le volume de travail, lui, reste le même.»

«La place du numérique dans notre métier ?
Il n’a pas la part la plus importante car ce que nous faisons est ultra concret : nous posons de vraies ouvertures, travaillons avec de vrais matériaux, réalisons de vrais chantiers dont l’aspect et l’usage perdureront dans le temps. Le numérique sera plutôt l’outil dévolu aux architectes et bureaux d’ingénierie avec lesquels nous collaborons. En revanche, lorsque mon épouse et moi travaillons à un réaménagement, nous sommes tout à fait capables de dessiner un croquis. Les clients peuvent ainsi se projeter. C’est aussi un document, une base de travail sur lequel s’appuyer pour aborder les phases techniques et esthétiques.»

«Ma vision de l’entreprise dans 5, 10 ans ?
Nous nous orienterons de plus en plus dans la rénovation et le réaménagement de l’espace, proposant des solutions, des mises en œuvre novatrices et efficaces. Notre métier est avant tout intellectuel : Il faut avoir diagnostiqué le bâti, relevé les contraintes techniques, avant d’y apporter des modifications. Nos atouts ? Un personnel professionnel aguerri à de nombreuses techniques de rénovation : réaménagement de pièces, changement de destination, pose du carrelage et de la faïence, des menuiseries, des ouvertures, reprise et pose de plâtre, d’enduits à la chaux…»

Copyright Icardi

Des professionnels polyvalents
«Nos salariés sont des professionnels polyvalents, formés régulièrement aux nouvelles techniques, attentifs à la qualité du travail, à l’importance des finitions et sensibles à l’esthétique. Sur certains chantiers nous voyons des ouvriers chargés d’empiler des agglos toute la journée sans avoir la possibilité de passer à autre chose. Souvent, quand nos gars arrivent, il n’y a rien. Lorsqu’ils partent il y a une construction réaménagée, qui saura traverser les années avec un nouvel élan. C’est d’ailleurs leur fierté car lorsqu’ils repassent devant le chantier, ils pointent celui-ci du doigt en disant à leur famille ou à leurs amis : ‘Voilà, c’est moi qui l’ai fait.’ Et cela est très valorisant.

Les infos pratiques
Soditra. 21, avenue Etienne Martelange à Avignon. 04 90 89 31 52. 06 21 21 27 69. www.icardi.fr
Cet article est paru dans le Hors Série Echo du mardi Spécial Fédération BTP 84 – Juin 2024.


Blanche ou l’Odyssée d’une vie, un personnage hors norme à rencontrer le soir à Présence Pasteur

À deux semaines du coup d’envoi des Jeux Olympiques de Paris 2024, qui débuteront le vendredi 26 juillet, la Chocolaterie Castelain crée un produit chocolaté sur le thème pour l’occasion.

Si les sportifs olympiques vont remporter des médailles en or, argent et bronze ces prochaines semaines, la Chocolaterie Castelain crée ses propres médailles en chocolat à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024. Ces médailles, décorées d’une Tour Eiffel régaleront les papilles des sportifs, mais pas que. « Un cadeau idéal ou une petite récompense personnelle pour vivre pleinement les JO », affirme la chocolaterie vauclusienne.

Cette nouvelle création est disponible en édition limitée dans les trois boutiques à Châteauneuf-du-Pape, Coustellet et Althen-des-Paluds. Elle vient s’ajouter aux sucettes Tour Eiffel, créées par la Chocolaterie en mai dernier à l’occasion également des JO 2024, qui sont encore disponibles en boutique et sur le site.

©Chocolaterie Castelain

Blanche ou l’Odyssée d’une vie, un personnage hors norme à rencontrer le soir à Présence Pasteur

Le 8 juillet 2024, des travaux d’élargissement des trottoirs ont démarré sur l’avenue Pont des Fontaines, à Carpentras. Ces aménagements qui sont à l’initiative de la municipalité, dureront jusqu’au 30 aout 2024 et auront pour but final de faire face à la recrudescence de piétons sur cette avenue.

Cet agrandissement des bordures fait sens puisque la municipalité de Carpentras avait entamé des travaux de la rénovation de la chaussée sur cette même avenue. Si les deux chantiers n’ont pas été effectués simultanément c’est en raison des nuisances sonores causées par le premier chantier et du retard pris par celui-ci qui ont empêché la Ville de Carpentras de mettre aux normes les trottoirs au moment voulu.

Ce chantier d’élargissement n’impactera pas les habitants de la municipalité sur le plan des nuisances puisque celui intervient en période de vacances scolaires. L’avenue pont des fontaines comptant de nombreux établissements scolaires, le chantier pourra se dérouler sans causer de problèmes aux riverains.

Conséquences sur la circulation

Ce chantier qui permet à la Ville de répondre aux exigences PMR (critères d’accessibilité d’un bâtiment à une personne à mobilité réduite) sera assuré par l’entreprise Colas France-Agence SRMV et aura un cout total de 302.360 euros. Les rénovations entreprises permettront une largeur suffisante pour les piétons, les poussettes et les fauteuils roulants. La Ville en profite également pour réaliser une remise à neuf sur le quai de bus situé devant le lycée professionnel Les Chênes.  

Si les nuisances ne seront pas un problème pour les carpentrassiens, il faudra tout de même s’adapter durant l’été 2024 car la circulation sera modifiée le temps du chantier. Du 8 juillet au 30 aout, la chaussée de l’avenue sera rétrécie et entrainera de par ce fait une suppression d’un sens de la circulation. L’avenue sera donc accessible depuis l’Avenue Saint-Roch-RD 938 par un sens unique et seulement vers l’Avenue Jean Moulin-RD 13.   


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En place depuis 2002, le concours « talents des Cités » ouverts aux entrepreneurs du territoire issus des quartiers prioritaires est toujours ouvert aux inscriptions. Les candidats qui souhaitent participer à ce programme qui récompense l’énergie entrepreneuriale des quartiers auront jusqu’au 24 juillet pour s’inscrire.  

23 ans après son lancement, le concours « talents des cités » insufflé par Bpifrance revient pour une nouvelle édition. Cette initiative, fiancé par l’Etat et la Caisse des dépôts via la Banque des territoires à hauteur de 456 millions d’euros sur 4 ans, a pour objectif de repérer, récompenser et accompagner les réussites entrepreneuriales issues des quartiers prioritaires de la ville. Elle a été lancée dans le cadre du programme « Entrepreneuriat Quartiers 2030 » et récompensera une trentaine de créateurs d’entreprises qui incarnent les valeurs d’abnégation et d’autonomie, chères à la branche entrepreneuriale.

Un concours économique et social

Si vous souhaitez participez, les inscriptions sont toujours ouvertes, vous avez jusqu’au 24 juillet pour vous inscrire et candidater en cliquant sur ce lien. Pour être éligible, il suffit d’être candidat résidant ou ayant installé une entreprise en QPV (quartier prioritaire de la ville) et d’être suivi par un organisme d’accompagnement ou de financement à la création d’entreprise.

 Attentifs sur les modalités d’inscription, les équipes du concours choisiront les candidats en fonction de leur parcours, leur motivation, leur profil entrepreneurial et enfin la viabilité économique de leurs projets ainsi que l’impact de ces derniers sur leurs zones d’habitation.

La catégorie « jeune pousse » viendra récompenser les entrepreneurs en activité immatriculés sur une période inférieure à un an et la catégorie « création » viendra gratifier les entrepreneurs en activité depuis plus d’un an et moins de 3 ans. 14 lauréats régionaux seront sélectionnés pour le Concours national et 6 lauréats seront primés lauréats nationaux Talents des Cités. Chaque année, une trentaine de lauréats sont récompensées et plus de 70.000 euros de dotations sont distribués.


Blanche ou l’Odyssée d’une vie, un personnage hors norme à rencontrer le soir à Présence Pasteur

La semaine de tous les dangers est derrière nous : plus d’école, plus de vent et de pluie, plus d’élections. La crainte de désertion du public pour cette première semaine de festival atypique s’est avérée infondée : le public est au rendez-vous et la qualité des spectacles aussi.

La Cour d’honneur, lieu d’émotion, de débat et de combat pour convoquer ou chasser les fantômes du passé, c’est selon

Le public ne s’imaginait peut-être pas venir deux fois, la même semaine, dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes : pour voir Dämon, el funeral de Bergman d’Angelica Liddell et assister de minuit à l’aube à la ‘Nuit d’Avignon’, événement totalement imprévu, mais nécessaire face à la menace de l’extrême droite aux élections législatives. La performeuse Angelica Liddell a eu – ça devient une habitude risible — ses détracteurs habituels. Elle a pourtant fait l’unanimité publique et critique tant sa performance force l’admiration de courage, de générosité et de clairvoyance.

En invoquant la peur de la mort, de la vieillesse et le fantôme d’Ingmar Bergman qu’elle admire depuis l’adolescence, Angelica Liddell atteint au-delà de sa performance les sphères du Sacré. La Nuit d’Avignon était plus pragmatique — quand ce n’est pas ennuyeuse avec quelques discours institutionnels nécessaires mais conventionnels —  mais la mobilisation sans précédent des artistes du Festival et du public a permis une belle nuit de concorde et de réconciliation, unis dans un « même îlot de fraternité » contre les fantômes du passé. L’heure était à la fête malgré la gravité du moment. 

Dans l’écrin de la carrière de Boulbon, la Comédie Française a déployé tous ses atouts

Quel bonheur assurément pour l’auteur et metteur en scène Tiago Rodrigues de créer son dernier spectacle Hécube, pas hécube dans ce lieu magique avec les magnifiques acteurs de la Comédie française. Le directeur du Festival d’Avignon n’a pas son pareil pour construire des histoires simples et compréhensibles tout en les raccrochant à la tragédie grecque. Il dit volontiers aimer écrire « entre les lignes des géants. »

On connaît de lui dans ce registre l’adaptation de la Cerisaie, d’Antoine et Cléopâtre ou d’Iphigénie. Dans cet espace minéral, le huis clos qui se joue est double : nous assistons à la répétition d’Hécube d’Euripide et entrons dans un même temps dans la salle d’un tribunal où se tient le procès de l’institution accusée d’avoir maltraité le fils autiste de Nadia. Nadia est comédienne et répète son rôle d’Hécube et tout se brouille… Le ton est donné dès la première scène : le chœur antique « on a le temps, on est large », faisant allusion à la première qui doit avoir lieu dans une dizaine de jours, l’humour de Denis Podalysdes qui fait mouche en répétant inlassablement « Hécube méritait mieux », l’angoisse de Loic Corbery de ne pas être prêt. Elsa Lepoivre est somptueuse dans le rôle d’Hécube et de Nadia écrit spécialement pour elle. 

Une belle surprise que ce Mothers, a song for wartime

La Cour du Palais des Papes était particulièrement adaptée pour faire résonner les voix de ces 21 femmes rescapées de conflits armés. Chants traditionnels et rituels, mais surtout témoignages bruts et néanmoins sobres pour nommer les violences faîtes aux femmes en temps de guerre. Quand chaque femme s’extirpe du chœur, du groupe pour se présenter simplement, leur courage force l’admiration. La metteuse en scène polonaise Marta Gornicka, en réunissant ces survivantes de 9 à 72 ans, nous envoie un message incroyable d’espoir et de résilience Elle replace ainsi le spectacle vivant au cœur de sa mission de résistance et de débats. 

DR

À suivre pour les autres spectacles …..

Infos pratiques :
Carte Festival.
25€. Demandeur d’emploi. 1€. Professionnel du spectacle vivant. 20€.
Carte 3 Clés. 1€. réservée au moins de 25 ans. Ou étudiant. Bénéficiaire des minima sociaux.
Billetterie : festival-avignon.com
Festival d’Avignon. Cloître Saint-Louis, 20 rue du Portail Boquier, Avignon. 04 90 27 66 50. 


Blanche ou l’Odyssée d’une vie, un personnage hors norme à rencontrer le soir à Présence Pasteur

La compagnie Circus I love you vous attend sous son chapiteau pour un spectacle familial de qualité. Dès l’entrée nous sommes accueillis en fanfare et le swing en live ne nous quittera pas.

Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont  passionnés et élégants dans l’effort. Ils représentent et perpétuent les valeurs du cirque traditionnel tout en le renouvelant : solidarité, amour du groupe, de la famille, du partenaire, de la musique et du public. Ils ? Ce sont les artistes, musiciens, acrobates de la Compagnie suédoise Circus I love you et ça tombe bien car leur spectacle n’est qu’Amour.

Des duos sensibles et maîtrisés

Trapèze, jonglage, roue cyr, funambule, acrobaties, voltiges, cerceaux, les duos se succèdent et on comprend peu à peu que les accolades données en début ou en fin de prestations ne sont pas factices : c’est réellement sous les feux de l’amour  et de la confiance entre eux et avec le public que ces prouesses ont pu se réaliser. Ils se réconfortent, se félicitent et ces moments de tendresse nous permettent de reprendre notre souffle.

Ajoutons que la générosité qu’ils nous ont témoignée va au -delà du spectacle : ils ont distribué plus de 500 places à Culture du Cœur afin de rendre accessible à tous pendant la durée du festival, le cirque , art populaire par excellence. Il est prudent de réserver.

Jusqu’au 19 juillet. Relâche les 11 et 18. 21h. 10 à 15€. Kabarouf. Chemin des canotiers. Ile de la Barthelasse. Avignon. 06 31 38 39 56


Blanche ou l’Odyssée d’une vie, un personnage hors norme à rencontrer le soir à Présence Pasteur

Le Château de Fargues au Pontet vient de terminer sa saison 2023- 2024 avec le concert de Laurent Chanadet rendant hommage à Francis Cabrel. Plus de 24 000 spectateurs ont ainsi participé à la vie culturelle du Pontet. A l’heure du bilan, la saison culturelle a connu un véritable succès.

Concert Bassline Copyright Mairie du Pontet

Au bilan
Le service culturel a proposé 40 manifestations culturelles soit quasiment 1 par semaine, de septembre à juin). La programmation a été pensée pour être éclectique afin d’être accessible à tous les publics. Plus de la moitié des événements étaient gratuits.

Les concerts 
La programmation a proposé, en termes de concerts, de l’Electro avec la Bassline, du Rock avec la Nuit du Rock, du Gospel & Chant choral, du Pop/R’n’b/Soul avec le concert Slow Rush (reprise de Rihanna à Michael Jackson), des chansons françaises avec Tribute Cabrel et «Des Mélodies et des Mots» proposant des chansons d’Aznavour, de Sylvie Vartan, de Gilbert Bécaud, de Jean Ferrat…

Théâtre
Comédies : Le Prénom, Mémé casse bonbon 2, Les femmes ont toujours raison ; Drame : Le Fossé de Jean-Baptiste Barbuscia ; en Classique : Le médecin volant de Molière.

Des tarifs payants très accessibles
entre 5€ & 14€ en moyenne comme avec le concept 1,2,3 Comédie avec 3 pièces de théâtre professionnelles et reconnues à seulement 25€, soit 8,33€ la pièce. Gérémy Crédeville, accueilli en septembre 2023, à 10€ la place. Un taux de remplissage exceptionnel de 96% pour les spectacles payants : théâtre, concert, jeune public et 68% pour des conférences pointues et de qualité. Egalement, presque 16 000 personnes ont visité les 5 expositions de cette saison.

Expo Artophage Copyright Mairie d’Avignon

Le Château de Fargues c’est aussi 
Huit manifestations en collaboration avec d’autres services municipaux tels que la bibliothèque municipale, le service des festivités, le centre des loisirs et le RAM (Relais Assistantes Maternelles) ; 28 manifestations -concert, théâtre, scène ouverte- en lien avec le Conservatoire et le Grand Avignon ; 23 manifestations en accompagnement des écoles et des associations pontétiennes : expositions, théâtre et représentations de fin d’année, soit 99 manifestations dont une proposition culturelle tous les 4 jours.

Les infos pratiques 
Ouverture de la billetterie de la saison 2024-25 lundi 26 août. Ouverture de la saison avec Élisabeth Buffet le 20 septembre à 14€. Château de Fargues. Avenue Pierre de Coubertin au Pontet.
MH

Elisabeth Buffet, Copyright Lambert Davis

https://echodumardi.com/tag/vaucluse/page/8/   1/1