24 juillet 2024 |

Ecrit par le 24 juillet 2024

Uzaje lance sa plateforme de « réemploi » à Avignon

Le Vaucluse va pouvoir tester la portée du « réemploi », ou comment le lavage industriel de dernière génération de nos contenants alimentaires en plastique, en verre ou en inox peut prolonger durablement leur utilisation avant recyclage ou destruction. En séduisant consommateurs et industriels.

Uzaje – on peut lire usage ou usagé – est une jeune entreprise misant sur l’explosion de l’économie circulaire : ne plus produire de façon linéaire mais cyclique. Les rejets des uns sont la matière première des autres. Pour chaque demande, il y a une offre. Il n’y a donc plus de déchets, comme dans la nature. Le concept plaît aux consommateurs, prêts à faire feu de tout bois pour « sauver la planète ». En effet, les pouvoirs publics et les industriels ont beaucoup investi ces dernières années dans le recyclage des déchets. Ils continuent à le faire. Mais sans vraiment rassurer, comme l’illustre l’exemple du polystyrène. Celui que l’on utilise pour fabriquer les cintres vestimentaires – ou pour tout autre usage non-alimentaire – est recyclé ; mais pas le moindre gramme des 100 000 tonnes de pots de yaourt et barquettes fabriqués chaque année avec ce même matériau. Une grosse filière industrielle verra le jour en 2025 pour remédier au problème. Année où tous les emballages et bouteilles devront, selon les objectifs fixés par la France, déjà être à 100% en matière recyclée : c’est une grande illusion.

Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas
Comment dès lors préserver le « geste de tri » ? Uzaje, comme d’autres entreprises qui se concentrent actuellement sur le « réemploi », sont sur la brèche pour « apporter des solutions faciles, accessibles au consommateurs, aux industriels et aux collectivités afin de réussir la sortie du tout jetable et participer activement à la transition écologique ».

La promesse faite par l’entreprise d’Emmanuel Auberger est de récupérer des emballages, de les laver, puis de les remettre dans le circuit. « Vous réutilisez un pot de confiture lorsque vous y mettez des crayons. Vous le réemployez lorsque l’industriel qui fabrique la confiture peut, à nouveau, remplir ce même pot ». Simple et efficace. Les progrès techniques accomplis depuis l’antique « consigne », procurant quelques petites pièces à tous ceux qui ramenaient des bouteilles vides dans leur supermarché, permettent d’allonger la durée de vie des contenants sans altérer leur aspect « sur des cycles de 40 à 80 tours, selon les matériaux », estime Emmanuel Auberger pour qui l’avenir d’Uzage ne fait pas de doute.

Le réemploi est économe en moyens et ne connaît pas la difficulté de produire une matière pure – puisqu’elle l’est déjà – comme c’est le cas dans le recyclage. De 70 tonnes de contenants réemployés en 2021, Uzage prévoit de passer à 28 000 tonnes en 2027.

Le projet est pour l’instant soutenu par une levée de fonds de 4 M€ en janvier 2022 et l’inauguration de son premier centre de lavage régional – hors Ile-de-France – à Avignon, en février.

Contenants Uzaje restauration commerciale. Crédit : Uzaje

Le déploiement vauclusien
Le choix de notre département est lié aux opportunités de développement d’Uzaje qui a investi un million pour s’implanter sur la zone du « Min » (marché d’intérêt national) dans un local de 750 m 2 abritant ses trois premiers salariés.
Actuellement, le centre de lavage de contenants alimentaires à haute cadence et de dernière génération démarre avec deux acteurs de la restauration collective, « Terre de cuisine » et la municipalité d’Avignon, pour un contrat qui prévoit un volume de 250 000 bacs inox par an. « Nous voulons proposer au secteur viticole et aux industriels de la boisson des solutions de lavage des bouteilles à cols longs avec un tunnel de lavage en immersion que nous installeront, dans un second temps, sur le site. Des pourparlers sont en cours avec plusieurs acteurs, dont l’AOC Ventoux qui souhaite revoir la commercialisation de la bouteille de vin, notamment au plan local. Le début des opérations se fera dès que nous aurons plusieurs centaines de milliers de cols à traiter chaque année ». Bien optimiser le flux logistique sera le premier défi d’Uzaje qui a quelques touches avec des petits producteurs comme la conserverie artisanale « bio » de Local en bocal.
Le potentiel de création d’emplois annoncé est de 40, avec un bilan de réduction de déchet de 2500 tonnes par an : bols, bacs, couverts, caisses, bocaux, bouteilles.

Emmanuel Auberger, fondateur. Crédit : Uzaje

Uzage en pratique
Créée en 2018 à Neuilly-sur-Marne (93), Uzaje est une entreprise de l’économie sociale et solidaire dont la moitié des effectifs est issu de contrats d’insertion professionnelle.
Son chiffre d’affaire, réalisé avec des clients de la restauration collective ou commerciale, des industriels de l’agroalimentaire ou de la distribution alimentaire a atteint les 500 000 euros en 2021.
Uzaje travaille avec des partenaires de transport pour optimiser les flux logistiques en mutualisant les tournées (200 kilomètres autour du point de lavage) et fait appel à des fabricants et dessinateurs pour la réalisation de meubles permettant les retours dans les lieux de collecte.

Lavage par aspersion, différents contenants. Crédit : Uzaje

Uzaje lance sa plateforme de « réemploi » à Avignon

Cinq départements français, dont le Vaucluse, ont répondu favorablement à une sollicitation de l’Etat qui a mis en place un dispositif expérimental de ‘plainte hors les murs’. L’objectif est de faciliter l’accueil, la prise en charge et l’accompagnement des femmes victimes de violences.

Après un triste féminicide à Vauvert en juillet dernier et les 1ères assises des violences, le dispositif entend libérer la parole et rendre le dépôt de plainte plus accessible. Les victimes ne sont plus dans l’obligation de se rendre dans un commissariat ou dans une gendarmerie, ce qu’elles redoutent parfois de faire, parce qu’elles sont surveillées par leurs harceleurs ou bien parce qu’elles ont peur d’être mal accueillies. En France, le Pas-de-Calais, le Morbihan, la Sarthe et la Haute-Corse participent au dispositif. En région parisienne, la ville de Saint-Denis ainsi que le 13ème et le 14ème arrondissement de Paris sont également associés.

C’est en visite dans le département de Vaucluse, que le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin a lancé cette expérimentation permettant à des équipes de police et de gendarmerie de recueillir les plaintes de femmes victimes hors les murs des commissariats de police et des brigades de gendarmerie. Elles ont ainsi la possibilité de déposer leur plainte, si elles le souhaitent, chez des proches, à l’hôpital, ou bien au sein de structures à proximité de chez elles.

Répondant à l’invitation du préfet de Vaucluse, Bertrand Gaume, la présidente du Conseil départemental, Dominique Santoni, a accepté que huit Espaces départementaux des solidarités (Edes), structures médico-sociales du Département réparties à travers tout le territoire puissent être associées à cette expérimentation. Ces structures d’accompagnement médico-social proposent déjà aux femmes des services de proximité afin de régler leurs problèmes financiers, familiaux, sanitaires et professionnels.

8 Edes assurent l’accueil des victimes, quel que soit leur lieu de résidence :

  • Edes Avignon-Est et Centre-ville : 04 32 74 61 00
  • Edes Avignon-Ouest : 04 90 13 80 20
  • Edes Avignon-Sud : 04 90 81 49 40
  • Edes Montfavet : 04 32 40 43 00
  • Edes Bollène : 04 90 30 11 34
  • Edes L’Isle-sur-la-Sorgue : 04 90 21 29 00
  • Edes Pertuis : 04 90 09 27 00
  • Edes Vaison-la-Romaine : 04 90 36 53 50

Uzaje lance sa plateforme de « réemploi » à Avignon

Après avoir déménagé de l’Isle-sur-la-Sorgue à Courthézon en juin 2021, la plateforme vauclusienne Le Roy logistique, organisateur de transport national et international, double sa surface d’entreposage.

Cette dernière passe ainsi de 18 000m² à 36 000m2, tout en offrant aux clients une capacité de stockage de 50 000 palettes normées contre 27 000 auparavant. Située à proximité des autoroutes A7 et A9 et des bassins de consommation, l’agence Le Roy Logistique de Courthézon dirigée par Gabriel Lopacki jouit d’un emplacement stratégique pour ses activités de transport, logistique et ‘copacking’ (regrouper des produits dans un même conditionnement).

Cet agrandissement promet au groupe de belles perspectives de développement notamment avec l’activité ‘copacking’ pour laquelle 3 000 m2 sont dédiés. Uniquement manuel à ce jour, un projet de mécanisation est à l’étude pour l’année 2022. En croissance, cette activité permettra au groupe de créer une dizaine d’emplois dans les prochains mois.

L’entrepôt situé à Courthézon double sa surface pour atteindre 36 000m2. Crédit photo: Le Roy logistique

Bientôt ‘entrepôt sous douane’

Par ailleurs, l’agence de Courthézon s’apprête à devenir ‘entrepôt sous douane et entrepositaire agréé‘ pour toutes les opérations de logistique e-commerce d’alcools et spiritueux. Une certification qui permettra de répondre à une forte demande en région Paca pour les vins et spiritueux. Concernant son activité de transport, l’agence compte à ce jour une quinzaine de véhicules semi-remorque et prévoit de passer à 20 camions d’ici à la fin de l’année. Ce chiffre sera multiplié par deux d’ici fin 2023. L’objectif étant d’assurer la partie navettage entre l’usine de ses clients et sa plateforme (pour le stockage et le copacking) jusqu’à la livraison chez le client final. L’entrepôt dispose maintenant de 55 quais.

Avec cette croissance d’activité, l’agence Vauclusienne va renforcer ses équipes avec environ 30 créations d’emplois. Un poste de responsable méthode pour l’accompagnement expert et le suivi logistique, un poste de responsable hygiène sécurité et environnement (HSE) pour la partie qualité, seront notamment créés. En 2019, Le Roy logistique réalisait un chiffre d’affaires de 154M€, dont 60% généré par les activités de logistique et de transport associé, 35% pour l’organisation des transports et 5% par le co-packing. Le groupe compte 600 collaborateurs et 22 plateformes d’une capacité de 300 000m2. Le Roy logistique travaille notamment avec de grands noms comme Nestlé, Lactalis, Auchan, Carrefour, Intermarché, Maison du monde, Playmobil, BASF ou bien encore Saint-Gobain.


Uzaje lance sa plateforme de « réemploi » à Avignon

Le parc Spirou Provence est à la recherche de son équipe pour la saison 2022. Plusieurs journées de ‘job dating’ sont organisées les 23, 25 et 26 février, durant lesquelles l’équipe du parc présentera les postes à pourvoir et rencontrera les candidats. L’expérience n’est pas toujours requise, des formations seront proposées aux nouveaux salariés. Le parc propose des offres d’agent de loisirs, manager en restauration, manager en cuisine, vendeur boutique, technicien de maintenance, opérateur animation, employé polyvalent de restauration ou magasinier.

Inauguré en juin 2018 dans la zone de Beaulieu, le parc Spirou Provence, est entièrement dédié à l’univers des personnages des Editions Dupuis : Spirou, Gaston Lagaffe, Lucky Luke, le Marsupilami, Boule et Bill, mais également les nouveaux héros comme Petit poilu ou Game over. Le parc, dirigé par Hervé Lux, comprend 24 attractions, dont 9 uniques en France et en Europe, proposant des manèges à sensation ainsi que des projections 3D immersives.

Les postes sont à découvrir en cliquant ici.

Lire aussi : Hervé Lux : « il est temps d’exploiter notre parc Spirou Provence le 12 juin »

L.M.


Uzaje lance sa plateforme de « réemploi » à Avignon

La gendarmerie de Vaucluse a récemment publié un message de sensibilisation destiné à la population vauclusienne et limitrophe. Les forces de l’ordre constatent en effet plusieurs cambriolages dans des résidences du département. Les vols portent sur des bijoux, du numéraire et matériel- hifi ou sur des outils de jardinage.

« Nous le rappelons restez vigilants, fermez vos ouvrants à clefs, utilisez de l’éclairage, installez une alarme. Ne signalez pas votre absence sur les réseaux sociaux. Faites une liste de vos objets et notez numéros de série et factures qui nous permettront, le cas échéant, de vous les restituer en cas de découverte », préconise la gendarmerie.

Il est également constaté sur notre département et alentours des vols de pots catalytiques. L’intérieur du pot est composé de trois métaux précieux : du platine, du palladium et du rhodium. Ce sont ces deux derniers que visent les truands, en raison de l’augmentation de leur prix ces derniers temps. Selon son modèle et son état, un pot catalytique usagé peut être revendu sur le marché secondaire illégal pour une coquette somme. Il est ensuite vendu en gros à des spécialistes qui en extraient les matériaux, qu’ils vendent à des fonderies illégales.

« Nous vous conseillons, si cela est possible, de stationner votre véhicule dans un lieu fermé. D’éviter de vous garer à cheval sur les trottoirs permettant aux voleurs de se glisser plus facilement sous le véhicule. De vous stationner dans des endroits éclairés et/ou vidéo-protégés. Si vous constatez un comportement anormal, n’hésitez pas, composez le 17. Il n’y a pas de mauvais renseignements et surtout n’intervenez pas », indique la gendarmerie de Vaucluse.

L.M.


Uzaje lance sa plateforme de « réemploi » à Avignon

Après avoir investi les quatre continents et fondé plusieurs entreprises au service de l’humain, Dominique Brogi poursuit le chemin de ses convictions. Les mêmes qui la conduisent aux législatives de 2022.

« Disruptive », le terme résonne dans la salle un bon nombre de fois. Open space spacieux, cartons de marchandises soigneusement rangés, Dominique Brogi nous reçoit dans son fief à Agroparc. La ‘globe-trotter’ déborde d’une énergie contagieuse, gratifie d’un tutoiement naturel, vous plonge dans les méandres de sa vie. Entrepreneure dans l’âme, toutes ses aventures ont un point commun : l’entraide.

C’est officiel, la conseillère régionale de Paca est candidate LR dans la 1ère circonscription de Vaucluse, au côté d’Elisabeth Amoros, Gilles Veve, Julien Aubert, Roger Rossin, Jean-Claude Bouchet ayant souhaité « passer le relais ». « C’est la première fois que je fais une campagne, je suis arrivée là-dedans par un enchainement de choses. Je ne me suis pas réveillée un matin avec un déclic, c’est une suite logique », nous confie Dominique Brogi. L’entrepreneure entend mettre à profit son parcours de chef d’entreprise, sons sens de l’analyse pour trouver des solutions aux problématiques de sa circonscription. « A 56 ans, je rentre dans un environnement où je n’ai aucune zone de confort », souligne-t-elle.

« J’entends et je comprends que les gens en ont marre de la politique. On retrouve très souvent les mêmes personnes, aux mêmes endroits, avec des mandats différents », déplore la candidate. L’expérience de vie, la maturité, un logiciel déconstruit et une vision neuve, les planètes semblent être alignées. La comète Julien Aubert ne tardera pas à lui tendre la main pour les législatives de juin. Le président LR de Vaucluse lui confiera alors : « je pense que tu peux être celle par qui la différence peut arriver ».

Dominique Brogi est conseillère régionale de Paca, déléguée à l’égalité femmes-hommes.

Aux quatre coins de la planète

Un globe terrestre. Enfant, elle le tourne des heures durant dans sa chambre, positionne les pays, apprend par cœur leur nom. Cette sphère anodine lui donnera le goût de l’aventure et ouvrira ses horizons. A quoi ressemble la vie ailleurs ? Celle qui naît à Madagascar arrive en France à l’âge de 3 mois. Elle grandit dans un quartier populaire, élevée par sa maman avec des moyens très modestes. « Je n’ai manqué de rien, mais la viande par exemple, c’était une seule fois par semaine », se remémore-t-elle. Très vite, Dominique Brogi se découvre une passion : les langues. Son accent naturel et la richesse de son vocabulaire la conduisent tout droit vers un bac littéraire avec 3 langues vivantes, puis un BTS Commerce international à Grenoble.

Au sortir des études, elle jette son dévolu sur l’Angleterre avant d’aller à Montréal. L’oiseau s’envole, dort par terre dans un 30m², faute de moyens pour s’acheter un matelas tout de suite. « J’étais très fière d’être indépendante », conte Dominique Brogi qui fait très vite ses preuves. Elle devient directrice générale des ventes à l’international à seulement 21 ans. Suivront des voyages d’affaires dans tout le globe. « L’avion, c’était ma maison et le fil conducteur d’une telle vie est la solitude liée à la délocalisation et les temps de voyage », explique-t-elle.

Explorant des environnements et des cultures différentes, Dominique Brogi écoute les aspirations et les besoins de chacun. La trajectoire est celle d’une entrepreneure animée par cette volonté de changer les choses. « C’est un tempérament qui s’est imposé à moi, c’est l’histoire de ma vie, aider depuis que je suis petite, quel que soit le milieu », indique l’élue. En France, l’extravertie à l’américaine, l’enthousiaste naturelle détonera dans un environnement plus mesuré. « Ceci dit, une fois que tu casses cette première barrière, une relation quasiment fusionnelle se crée », relativise-t-elle.

Dominique Brogi porte le programme de Valérie Pécresse, candidate LR aux prochaines présidentielles. Photo: DR

L’aventure ‘Monshérif

Après dix années passées à Tahiti, direction Paris. Dominique Brogi se voit confier un mandat dans une société éditrice de solutions digitales. En 2013, elle crée un réseau nommé Fabtown (la ville fabuleuse) qui met en relation, par des notifications et une carte dynamique interactive, les personnes selon leurs centres d’intérêts. Des fonctionnalités révolutionnaires à l’époque. L’application permet également l’entraide autour de sujets graves ou le partage de services. Suivra le même principe au service des collectivités avec l’application en marque blanche FabVille, précurseur des applications citoyennes disponibles partout aujourd’hui.

En mai 2016, la chef dentreprise donne naissance à ‘Monsherif’. Le dispositif qui prend la forme d’un bouton connecté sera démocratisé en 2018. ‘Monsherif’ permet à partir de simples clics discrets et géolocalisés de communiquer, d’alerter et de récolter des preuves, sans avoir à se saisir de son téléphone, car l’urgence ne le permet pas. « Les personnes victimes de violences, les joggeuses agressées, les situations de handicap, l’accident, la chute, l’AVC, ou encore la détresse respiratoire liée à la Covid19 : si on a un bouton sur soi, on peut appuyer dessus sans avoir à parler pour alerter son entourage, on peut agir rapidement », explique-t-elle.

Pourquoi être venue s’installer en Vaucluse ? Tout est question de logistique. Se faire livrer les boutons connectés en plein centre de Paris, le défi relève de la gageure. « Étant tombée sous le charme du Vaucluse, rejoindre le Technopôle d’Agroparc était une évidence », précise-t-elle. Dès les prémices, l’écosystème économique vauclusien croit fermement à cette solution. En septembre 2021, la bonne nouvelle tombe et vient couronner le labeur : ‘Monsherif’ est récompensé par le prix ‘Tech for women’ remis à l’Unesco.

Le 30 septembre dernier Monsherif a été récompensé du prix ‘Tech for women’. Photos DR

Aujourd’hui, une quinzaine de personnes s’emploient à développer la solution dans l’hexagone. « Quand des personnes m’expliquent leur calvaire jusqu’au moment où elles ont ce bouton entre les mains, je me sens tellement petite, je visualise encore tout ce qu’il reste à accomplir. J’irai jusqu’au bout, pour toutes les personnes vulnérables qui ont besoin de ça », conclue-t-elle en brandissant la version ‘Monsherif’ en bijou scintillant connecté.

Quand la Région se manifeste

Entre temps, Dominique Brogi est élue ‘Femme numérique du Vaucluse’. « J’ai continué à faire mon bonhomme de chemin dans la discrétion, je ne connaissais pas du tout l’écosystème vauclusien. Je poursuivais mon travail pour permettre aux gens de gagner en sérénité et en liberté au quotidien », raconte l’élue. Une convention avec le Tribunal judiciaire d’Avignon voit le jour, avec l’association d’aide aux victimes l’Amav 84. La Maison de protection tenue par la gendarmerie de Carpentras suivra.

En juin 2021, en pleine campagne, Renaud Muselier entend des échos. Une femme a créé une solution inédite au service de la sécurité des citoyens, elle innove, prend des risques et gagne des prix. Sur proposition du président de la Région Paca, la voilà quelques temps après plongée au Conseil régional, « je me suis dit que cela pouvait être une suite logique dans mon engagement. » Dominique Brogi devient conseillère régionale déléguée à l’égalité femmes-hommes, elle siège notamment à la commission ‘sécurité, défense’, et ‘transports et ports’. Pour éviter tout conflit d’intérêt, elle structure la gouvernance de Monshérif, « je resterai toujours l’ambassadrice, c’est mon bébé ».

De gauche à droite : Dominique Santoni, présidente du Département, Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse, Thierry Lagneau, maire de Sorgues et Dominique Brogi, lors de la campagne de vaccination en Vaucluse.

Avignon, le « miroir » de la France

De fil en aiguille, la volonté se fait plus prégnante : elle sera candidate aux législatives. De l’aveu de Dominique Brogi, « Avignon est le miroir de la France », avec tout ce qu’elle a de plus beau à offrir : un patrimoine « d’une richesse incroyable », une géographie et des paysages « à couper le souffle ». « A côté de ça, tous les problèmes se concentrent de manière très dense : la pauvreté, la dépendance aux aides sociales, l’insécurité… On a tendance à oublier le bon sens : le bien-être des habitants au quotidien. Est-ce que l’on a bien réfléchi ? En matière de transports, de piétonnisation, de logements sociaux. Comment rendre Avignon vraiment agréable, pouvoir se loger facilement, bouger, s’y sentir en sécurité ? », autant de questions que l’élue met sur la table.

L’approche se veut différente : « je pose un problème, je n’arrive pas en conquérante. Je ne me présente pas à l’élection pour être maire d’Avignon. Je prends une circonscription qui sert de zone d’analyse, avec de la remontée d’informations, pour faire enfin des textes de loi dans le sens de ce qui est attendu par la population », explique-t-elle. En matière de vision, Dominique Brogi épouse celle de la cheffe de l’exécutif, dont la carrière a débuté en agence de publicité. « Dominique Santoni est une femme de terrain, elle se fiche de connaître le parti politique en face d’elle quand on lui soumet une proposition », juge l’élue.

« Je ne me présente pas à l’élection pour être maire d’Avignon. »

« Je ne m’estime absolument pas légitime pour avoir des vues sur la fonction de maire d’Avignon, même si je vis ici depuis six ans. En revanche, mon expérience de vie fait ma force pour agir », précise celle qui porte le programme de Valérie Pécresse. « Je le dis à tout le monde : je ne veux pas faire une carrière politique, mais une action politique, ce n’est pas pareil », abonde-t-elle.

La circonscription représente pour Dominique Brogi un territoire animé de défis qui appellent à l’action, une cartographie pour « faire bouger les choses au niveau national et renverser la vapeur ». Et d’ajouter : « Mon enjeu, c’est d’être à l’écoute de chaque personne de cette circonscription. » Avec Valérie Pécresse, Dominique Brogi partage le ‘Faire’, ou la réflexion, la prise de décision, suivie de l’action. « Elle préside la plus grosse région d’Europe. Son parcours est remarquable. Elle est discrète, efficace, pragmatique », énumère Dominique Brogi.

Des bassesses, des mesquineries ? « J’en ai eu toute ma vie. En entreprise, on ne te fait pas de cadeau, encore plus quand tu es une femme. Mais je continuerai toujours à m’engager et à tout donner », conclue la candidate.

Présentation au prix Tech for Women « Agir pour l’égalité » de Marie Claire remporté par Monshérif

Uzaje lance sa plateforme de « réemploi » à Avignon

L’association Villes & villages où il fait bon vivre vient de dévoiler son palmarès 2022 des communes de France métropolitaine. Un classement où Avignon et de nombreuses autres communes de Vaucluse figurent en bonne position.

Avec 187 critères répartis dans 9 grandes catégories (qualité de vie, sécurité, santé, commerces et services, transports, éducation, sports et loisirs, solidarité, attractivité immobilière), la méthodologie mise en place par l’association ‘Villes & villages où il fait bon vivre’ permet de dresser un état des lieux de la qualité d’accueil et d’attractivité des 34 827 communes hexagonales.
Dans ce palmarès où Angers, Annecy et Bayonne s’octroient les 3 premières places, Avignon se distingue en obtenant la 11e place. La Cité des papes perd toutefois 2 places par rapport à l’année précédente mais figure tout de même en 4e position des 79 villes de sa strate (communes de 50 000 à 100 000 habitants).
Derrière, 9 autres communes vauclusiennes apparaissent dans le top 1 000 (voir ci-dessous). Et quand l’on compare aux communes de leur state, Carpentras (61e), Cavaillon (89e), Le Pontet (25e) et Saint-Saturnin-lès-Avignon (54e) apparaissent dans le top 100 de leur catégorie respective.
En Vaucluse, c’est le village de Goult (+2 505 places) qui affiche la plus importante progression dans ce classement national. A l’inverse, Sivergues enregistre le plus fort recul (-2 328 places).

Retrouvez le classement complet des 151 communes de Vaucluse, cliquez ici.

Le Vaucluse affiche sa qualité de vie
Avec un mode d’évaluation privilégiant notamment l’accessibilité aux services, ce sont plutôt les communes urbaines et péri-urbaines qui figurent en tête du classement départemental des villes & villages où il fait bon vivre. Cependant, l’observation du classement national fait aussi apparaître une importante montée en puissance de la qualité de vivre en Vaucluse. En effet, plus des deux tiers des communes du département (103 sur 151) progressent dans le palmarès national. La tendance est encore plus forte quand on détaille par taille de ville. Ainsi, Carpentras, Cavaillon et Orange sont toutes à la hausse dans la catégorie des villes de 20 000 à 50 000 habitants. Seul Pertuis est en légère baisse. Même dynamique pour les villes de 10 000 à 20 000 où 6 communes sur 7 sont en hausse au niveau national. Elles sont 11 sur 13 dans la strate 5 000 à 10 000 habitants, 9 sur 10 pour celle de 3 500 à 5 000 habitants, 13 sur 18 pour 2 000 à 3 500 habitants, 37 sur 57 pour 500 à 2 000 habitants et 22 sur 41 communes de 0 à 500 habitants (détails des classement par catégorie : voir ci-dessous)

Carpentras est la ville de 20 000 à 50 000 habitants où il fait le plus bon vivre en Vaucluse. La capitale comtadine se classe au 167e rang national et 61e rang de sa catégorie. © Hocquel A. VPA
Malgré un léger recul au niveau national, Le Pontet reste la commune de 10 000 à 20 000 habitants où il faut le mieux vivre dans le département.© Hocquel A. VPA
En 2022, Entraigues-sur-la-Sorgue en tête de la catégorie des villes de 5 000 à 10 000 habitants. © mairie Entraigues
Dans la strate des villes vauclusiennes de 3 500 à 5 000 habitants, c’est Saint-Saturnin-lès-Avignon qui arrive encore en tête cette année. © Gerald Villena-Adobe stock
Châteaneuf-de-Gadagne gagne 49 places dans sa catégorie au niveau national. En Vaucluse, la commune garde la tête de la catégorie 2 000 à 3 500 habitants. ©HOCQUEL A.-VPA
Avec 2 505 places gagnées au niveau national en 1 an (+1 240 places dans la catégorie des villages de 500 à 2 000 habitants où Jonquerettes se classe en tête dans le département), Goult est la commune vauclusienne qui a le plus progressé dans le palmarès 2022 de l’association ‘Villes & villages où il fait bon vivre’. © Hocquel A. VPA
Dans les communes de 0 à 500 habitants c’est à Saint-Hippolyte-le-Graveyron qu’il fait le mieux vivre en Vaucluse selon le classement 2022 de l’association ‘Villes & villages où il fait bon vivre’.

Uzaje lance sa plateforme de « réemploi » à Avignon

15 communes de Vaucluse ont été choisies par le gouvernement pour intégrer le dispositif ‘Petites villes de demain’.

Le programme est destiné à dynamiser les cœurs de ville en favorisant l’ouverture de nouveaux commerces, les déplacements doux ou encore la transformation numérique. Un dispositif soutenu par le Département de Vaucluse, qui participe à hauteur de 85000€ pour chacun des 9 territoires (réunissant 15 communes) retenus en Vaucluse.

A l’instar de la commune de l’Isle-sur-la-Sorgue, dont le maire Pierre Gonzalvez, également vice-président du Département chargé de l’Attractivité, signait le 2 février une convention avec Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental, et la Communauté de communes Pays des Sorgues Monts de Vaucluse. L’occasion pour Julien Fraysse, sous-préfet à la Relance, de communiquer quelques chiffres clés dans le cadre du programme.

Dans le département, deux nouvelles communes font leur apparition : Cadenet et Sorgues. Elles apparaissent au côté d’Apt, Malaucène, Mazan, Mirabeau, Monteux, Pernes-les-Fontaines, Sault, Aubignan, Bollène, l’Isle-sur-la-Sorgue, la Tour d’Aigues, Vaison-la-Romaine et Valréas. Au total en France, 1 000 communes sont concernées par le plan, dont 53 au total en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

A l’heure où “38% de la population française vit dans les petites communes“, le programme entend renforcer les moyens des élus des villes et leurs intercommunalités de moins de 20 000 habitants exerçant des fonctions de centralités « pour bâtir leurs projets de territoire ». 3 milliards d’euros de financements au total seront affectés pour des projets allant jusqu’en 2026.

Le dispositif, propose, entre-autres, de financer, à hauteur de 75%, le poste de chef de projet qui accompagnera la collectivité, celui du manager de centre-ville à hauteur de 40000€ pour 2 ans, le financement de 1 000 îlots de fraîcheur et d’espaces publics plus écologiques, également des réductions fiscales pour des travaux dans l’immobilier ancien avec le dispositif Denormandie et de la Fondation du patrimoine. Le numérique reste très présent avec la création de 800 France services (guichet unique d’accès aux services publics), ou le déploiement de 500 Micro-folies, tiers-lieux numériques culturels financés jusqu’à 80% par l’État.

Ce soutien spécifique, piloté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires, est lancé trois ans après ‘Action cœur de ville’, qui lui est destiné aux villes de plus de 20 000 habitants et doté de 5 milliards d’euros sur cinq ans. Plus d’informations, cliquez ici.

Lire aussi : 13 communes de Vaucluse ont été choisies pour bénéficier du dispositif ‘Petites villes de demain’


Uzaje lance sa plateforme de « réemploi » à Avignon

La première étape de l’allègement des restrictions sanitaires entre en vigueur ce mercredi 2 février. Conformément aux annonces du Premier ministre le 20 janvier dernier, le préfet de Vaucluse a supprimé l’obligation du port du masque en extérieur sur la voie publique, tels que les centres-villes ou les marchés. En décembre dernier, 15 communes étaient concernées par le port du masque obligatoire à l’extérieur.

Le port du masque reste toutefois obligatoire dans les établissements recevant du public (ERP), tels que les restaurants, les stades, débits de boissons, transports publics, administrations, cinémas et commerces. En Vaucluse, le taux d’incidence est de 3493 pour 100 000 habitants, pour une moyenne nationale de 3553. Le variant Omicron représente 94% des cas et est largement majoritaire à l’hôpital.

L.M.

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