28 août 2024 |

Ecrit par le 28 août 2024

Grand Delta Habitat lance sa foncière commerce Sud Attractivité

Grand Delta Habitat, La plus importante coopérative de France vient de co-créer sa foncière commerce Sud attractivité avec la Direction régionale de la Banque des territoires, en partenariat avec la Caisse d’Epargne Provence Alpes Corse (Cepac). Objectif : Ranimer les commerces et les logements attenants en cœur de ville.

Dans le détail
Pour mieux situer la naissance de la Foncière commerce Sud attractivité, celle-ci dispose d’un capital social de 2,216M€ répartis en 56,2% par Grand Delta Habitat, 41,3% par la Banque des territoires et 2,5% par la Caisse d’Epargne Cepac. Voilà pour le montage financier qui indique le niveau de responsabilité ainsi que la faculté décisionnelle de chacun.

Le principe d’intervention
La foncière acquiert les commerces en rez-de-chaussée tandis que Grand Delta Habitat achète les logements en étage et devient le maître d’ouvrage délégué des opérations de rénovations immobilières ainsi que l’ensemble des actes de gestion. Dans les faits ? Les premières opérations interviendront dans le cœur des villes de Carpentras, Cavaillon, Pertuis, Manosque et Salon-de-Provence… Voici pour la feuille de route.

Zoom sur Carpentras
En ce qui concerne Carpentras, ville d’environ 30 000 habitants, celle-ci subit la captation de sa clientèle par les grands centres commerciaux d’Avignon et d’Orange. La Foncière interviendra donc sur la réhabilitation de commerces dont les locaux sont vétustes. Sept projets sont d’ores et déjà identifiés, particulièrement rues Porte de Monteux et Raspail. Une opération d’aménagement plus globale veillera à la création de zones piétonnes et de nouveaux projets immobiliers. Grand Delta Habitat, quant à elle, interviendra sur les étages supérieurs de ces commerces pour rendre accessibles et réhabiliter les logements attenants.

De gauche à droite, Xavier Sordelet directeur général de Grand Delta Habitat, Pierre Gonzalvez, Vincent Gautier, Michel Gontard, Alexis Rouque et Gilbert Marcelli

Cavaillon
La ville accueille environ 26 500 habitants et partage bien des similarités avec Carpentras, notamment en termes de vacances de locaux commerciaux. Cependant, depuis 2018, la Ville a anticipé une politique visant à consolider les espaces commerciaux et mené des études préliminaires sur 75 immeubles nécessitant intervention, complétant le dispositif en en achetant 8 autres avec le concours de l’Etablissement public foncier (EPF) et prévoyant d’acquérir 12 locaux commerciaux. Pour sa part, la Foncière achèterait 7 commerces dans les deux prochaines années, notamment dans la rue piétonne historique. Ces interventions s’intègrent à une opération programmée de l’habitat et de renouvellement urbain (Opah-Ru) complétée d’une autre opération de revitalisation du territoire (ORT) ainsi que d’un programme d’aménagement des espaces publics.

Grand Delta Habitat
La plus grande coopérative de France, acteur généraliste du logement s’inscrit depuis toujours dans le parcours résidentiel en lien avec l’évolution des modes de vie et ses résidents en location qui sont des ménages, des familles monoparentales, des seniors, des personnes à mobilité réduite, d’autres en accession à la propriété pour les primo-accédants, ou, encore, des ménages modestes et intermédiaires. La coopérative propose également des terrains à bâtir viabilisés et libre de choix constructeurs ainsi que la gestion de syndic de copropriétés.

En lien avec les acteurs locaux
La coopérative bâtit régulièrement des projets avec les acteurs locaux de logements intermédiaires, mène des études d’ingénierie urbaine pour les collectivités locales ; propose des prestations de services pour des tiers ; fait de la gestion de copropriétés fragilisées ; a créé un Organisme de foncier solidaire (OFS) destiné à favoriser l’accession sociale sécurisée en dissociant de façon pérenne foncier et bâti ; propose du Prêt social location-accession (PSLA) permettant aux ménages sans apport personnel d’acquérir le logement qu’ils occupent en statut de locataire, et, enfin, le Bail réel solidaire (BRS) permettant de dissocier le foncier du bâti afin de faire baisser le prix d’acquisition des logements.

Les chiffres GDH au 31 12 2023
220M€ de chiffres d’affaires ; 152M€ investis ; 91 667 personnes logées ; 38 672 logements locatifs dont 30 000 en Vaucluse ; 8 972 lots en gestion de copropriété ; 641 collaborateurs ; 504 logement livrés ; 171 ventes réalisées ;  15 agences commerciales ; 99,22% de recouvrement ; 3,58% de logements vacants.

Ils ont dit
Lors de la présentation de la foncière Sud attractivité, diverses personnalités se sont exprimées parmi lesquelles :

Gilbert Marcelli, Président de la CCI d’Avignon et du Vaucluse
Dans ces propos introductifs, Gilbert Marcelli, président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Avignon et du Vaucluse souligne «L’importance de la création de cette entité porteuse de solutions pour la vie économique du territoire, le développement du cœur de ville via ses commerces et la possibilité de loger les collaborateurs de nos entreprises.»

Michel Gontard, Président de Grand Delta Habitat
«La Banque des territoires est à l’origine du dispositif de la Foncière commerce déployant plus d’une centaine de structures en France, a précisé Michel Gontard. La Banque des territoires et la Caisse d’épargne Provence-Alpes-Côte d’Azur (Cepac) nous ont présenté le concept au début de l’année 2021.»   

«Sud Attractivité est une société anonyme. 
Pourquoi ce choix ? a interrogé Michel Gontard, pour que la structure demeure ouverte à l’ensemble des partenaires. C’est un outil, à caractère régional, au service des collectivités, ciblé sur l’activité communale et départementale apportant les fonds sur un secteur géographique déterminé avec, pour décisionnaire des interventions, le premier magistrat de la ville. L’autre spécificité de Sud attractivité ? Elle est adossée à Grand Delta Habitat, bailleur social. Ce qui nous vaut d’avoir été reconnus pour cette mission ? Notre longue expérience en interventions – rénovations et réhabilitations- en centres bourgs comme à Carpentras, Monteux, Jonquières, ou encore plus loin, à Sommières… »

«Nous sommes également propriétaires d’environ 200 commerces.
précise le président de GDH. Nous cheminons de longue date avec la Banque des territoires et la Cepac. Désormais, nous co-construisons ensemble l’aboutissement des projets du territoire, notamment à Cavaillon et, prochainement, à Salon-de-Provence, Pertuis et Manosque. Notre rapprochement avec l’association des maires de Vaucluse et la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse nous accompagnera dans cette philosophie de la proximité et du développement du territoire, pour l’amélioration des conditions de vie de ses habitants.»

Alexis Rouque, Directeur régional de la Banque des territoires en Provence-Alpes-Côte d’Azur
«La création de foncière est un moment clé pour les territoires et l’exercice de notre mission. Nous déployons ainsi la vocation territoriale de la Caisse des dépôts en accompagnant les décideurs locaux, dans leurs ambitions et dans des géographies différentes telles que les métropoles, et, de plus en plus, dans les villes moyennes qui voient un retour des politiques publiques.» 

Les enjeux
«A nous d’en déceler les enjeuxet de trouver des solutions pragmatiques de façon à rééquilibrer les territoires, assure Alexis Rouque. Le sujet clé ? La redynamisation des centres villes et, surtout, le fait de prendre la maîtrise sur un certain nombre de magasins en rez-de chaussée, pour les remettre sur le marché tout en ciblant la demande et l’animation commerciales et tout en travaillant sur le stationnement, les équipements publics, la sécurité, la propreté… Cependant, l’ensemble du dispositif ne prospèrera que si l’on écoute attentivement la collectivité qui s’inscrit elle-même dans une action globale.»

«100 foncières créées en France
La Banque des territoires créée un peu partout en France des Foncières de redynamisation commerciale comme celle de Toulon qui fonctionne bien, une autre à Grasse en cours de création, Brignoles, la métropole Aix Marseille, détaille le directeur régional de la Banque des territoires. Nous retrouvons, partout, cette même préoccupation. L’originalité ici ? Combiner la Banque des territoires avec un organisme HLM, la plus importante coopérative de France, ce qui nous permet de traiter à la fois les rez-de-chaussée commerciaux et les logements attenants.»

La Banque des territoires
«Nous créons une foncière adossée au Bailleur social Grand Delta habitat, outil de dynamisation inédit intervenant dans le cadre du programme national Action cœur de ville 2023-2026, situe Alexis Rouque. Nous œuvrons, ainsi, en faveur de la redynamisation des villes moyennes, particulièrement sur les commerces et les logements attenants avec, pour objectif, de soutenir l’attractivité de centre-ville.»

Vincent Gautier, directeur immobilier professionnel et social de la Caisse d’Epargne Provence Alpes Corse
«Nous sommes fiers de favoriser la redynamisation des centres-villes avec la création de la foncière Sud Attractivité et d’être utile à l’économie locale et ses habitants, poursuit Vincent Gautier, directeur immobilier professionnel et social de la Cepac. La gestation de Sud Attractivité s’est déroulée durant 2 ans et demi, lors desquels Xavier Sordelet nous a invités à prendre place autour de la table. Nous avons alors décidé de participer à hauteur 2,5% du capital qui sera amené à se développer au gré des futures réalisations et projets de réhabilitations et de rénovations de commerces qui ont pour corollaire, aussi, de fixer la population, d’impulser et de maintenir l’activité économique.»

«Un travail de proximité
Alors que depuis des décennies, l’on a plébiscité les déplacements en périphérie, on essaie, maintenant, de contrebalancer, partout, ce mouvement, analyse le directeur. Si la Cepac finance le particulier et l’acquéreur, elle est aussi un important financeur du logement social via 300M€ distribués en 2023 et 350M€ prévus en 2024, car nous voulons continuer à soutenir les projets malgré la crise. Cette foncière augure bien la dynamique que nous voulons impulser en proximité. Elle se développera sur Avignon, Carpentras, Cavaillon et, notamment, avec les Petites villes de demain comme Pertuis, l’Isle-sur-la-Sorgue et Manosque. En tout, 220 villes sont concernées au niveau national dont 13 en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Une aide dévolue aux villes, portée par les Pouvoirs publics.»

«Fusion, bientôt 40 000 logements,
Grand Delta Habitat a été confrontée à des étapes clés dans une conjoncture difficile avec la réduction du loyer de solidarité, la Loi Elan avec la concentration des acteurs du logement HLM, nous sommes très fiers d’être à vos côtés dans cette foncière,» a conclu Vincent Gautier, directeur immobilier professionnel et social de la Caisse d’Epargne Provence Alpes Corse.

Pierre Gonzalvez, président de l’association des maires de Vaucluse
«Le Vaucluse est composé de 151 communes. Tout l’enjeu de cette foncière sera de répondre aux besoins des plus petites d’entre elles comme à ces immeubles avec un commerce en rez-de chaussée et ces cellules vides attenantes parce que l’accès aux étages est condamné par le commerce.»

«Ce dispositif permet d’une part de réhabiliter ces commerces
et, d’autre part, de proposer de nouveaux logements sociaux aux maires car la période est à l’arrivée des arrêtés préfectoraux pour les communes carencées en logements sociaux alors qu’il est plus que difficile, pour celles-ci, de répondre aux demandes de la Loi, notamment en matière de logements sociaux requis. Il s’agit donc là d’une boîte à outils supplémentaire pour nos centres villes,» note le maire de l’Isle-sur-la-Sorgue.

«Nous avons également été témoins de l’étalement urbain des villes et villages,
notamment au gré de lotissements qui effacent l’identité de ceux-ci, regrette l’édile. Recentrer permet donc de redonner du sens à la Cité. Nous sommes en train de comprendre le sens de cette centralité, ce que va nous permettre cette foncière, même si les disparités sont grandes entre les villes et villages. Le diagnostic de ceux-ci va permettre de relever les opportunités, de cibler de futures destinations des biens, de qualifier le type de logement, d’identifier la typologie des commerces recherchée et, au travers de tout ceci, de retravailler l’attractivité du département de Vaucluse et, enfin, de faire face à la difficulté de loger nos habitants dès lors que le flux touristique génère de l’immobilier saisonnier.»

«A titre d’information, l’Isle-sur-la-Sorgue
accueille 9 800 logements, tout compris, dont 1 100 logements meublés saisonniers –Airbnb- où 25% se situent en centre-ville, observe le président de l’association des maires de Vaucluse. Nous vivons actuellement une vraie problématique. Heureusement que des dispositifs comme les zones tendues vont permettre de déployer des règlementations de changement d’usage et d’autres encore plus restrictives. Cependant il y a un vrai enjeu à la fois de population, de dynamisation de centre-ville et d’accès au logement à prix correct voire modéré pour nos populations qui en ont bien besoin.»


Grand Delta Habitat lance sa foncière commerce Sud Attractivité

La 6ᵉ édition de l’After Bike Season a eu lieu au Domaine de la Citadelle, à Ménerbes, le mardi 12 décembre. Organisé chaque année par l’association Vélo Loisir Provence, cet événement est l’occasion de faire un bilan de l’année écoulée et de présenter les ambitions pour les années à venir.

Ils étaient plus de 70 à se réunir dans le cadre exceptionnel du Domaine de la Citadelle, à Ménerbes. « C’est la première fois que l’After bike season a lieu sur le territoire du pays d’Apt », a annoncé fièrement Gilles Ripert, président de la communauté de communes Pays d’Apt Luberon. Cet événement a été l’occasion de revenir sur la pratique touristique du vélo, notamment au cœur des territoires du Luberon et du Verdon, mais aussi sur sa pratique quotidienne.

Ainsi, de nombreux partenaires de Vélo Loisir Provence et acteurs de la filière vélo étaient présents pour cette 6ᵉ édition de l’After Bike Season. Une quinzaine d’intervenants ont pu contribuer au bilan de l’association et apporter leur expertise sur l’avenir de la pratique du vélo, que ce soit dans un contexte touristique, ou au quotidien.

©Vanessa Arnal

Le Vaucluse, un territoire privilégié pour le vélo

Le Vaucluse est un territoire riche en patrimoine naturel, mais qui dispose aussi d’une grande diversité de paysages. C’est pourquoi il présente un potentiel intéressant pour le développement de la filière vélo, notamment grâce au sein de ces parcs naturels régionaux du Luberon et du Mont Ventoux.

« Le Parc du Luberon est investi dans le vélo depuis 1996, a expliqué Patrick Courtecuisse, vice-président du Parc naturel régional du Luberon. Il comptabilise plus de 700 km d’itinéraire balisé à la découverte du patrimoine naturel. » Le vélo tourisme est donc un fort enjeu de développement pour ce territoire aux nombreux espaces sensibles.

©Vélo Loisir Provence

Découvrir un territoire autrement

En plus de présenter des bénéfices économiques pour un territoire et de nombreux bienfaits sur la santé de ses usagers, le vélo permet découvrir un territoire d’une autre manière. « Aujourd’hui, nous ne cherchons plus à faire la course à la fréquentation, mais plutôt à la qualité du tourisme », a affirmé André Berger, président de Vélo Loisir Provence.

« ‘Les Ocres à vélo’ et ‘Gordes à vélo’ sont des exemples concrets de travail en synergie », a expliqué Franck Delahaye, directeur de Destination Luberon. Ces deux itinéraires font partie des huit itinéraires structurants de ‘Luberon à vélo’. « Le Luberon est un territoire plutôt enclavé mais ça peut être une force pour le tourisme », a ajouté Jean-Noël Baudin, chargé de mission tourisme durable au Parc naturel régional du Luberon.

Le vélo, une filière devenue prioritaire

Ces itinéraires élaborés avec l’aide de Vélo Loisir Provence permettent de mettre en lumière des destinations touristiques via une filière forte : le vélo. Si cette saison estivale a été plutôt particulière avec le recul des clientèles française et belge, le retour des étrangers, et une activité touristique qui a commencé autour du 14 juillet et s’est étalée hors saison, l’émergence de l’activité vélo, elle, est indéniable.

Depuis la crise de la Covid-19, le vélo est devenu un outil crucial pour les touristes, notamment en Vaucluse. « On a remarqué que l’activité séduit de plus en plus de personnes qui n’ont pas l’habitude de faire du vélo durant leurs vacances, ou même au quotidien », a déclaré Franck Delahaye. 57% des professionnels labellisés ‘Accueil vélo’ indiquent une hausse de la fréquentation des clientèles cyclistes entre 2022 et 2023, avec un attrait pour les vélos à assistance électrique de plus en plus fort. Ainsi, le vélo représente désormais une filière prioritaire pour de nombreux territoires.

Une tendance nationale

Selon France Vélo Tourisme, le vélotourisme en France a généré 4,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020, soit 68€ dépensés par jour par un vélotouriste contre 55€ pour un touriste motorisé. 22 millions de Français se sont laissés tenter par le vélo durant leurs vacances. Ainsi, si le Vaucluse et le Luberon semblent être des territoires propices à la pratique du vélo, la tendance semble s’étirer à l’ensemble du territoire français.

« On remarque que l’itinéraire ‘Autour du Luberon à vélo’ affiche un taux de fréquentation en constante augmentation », a affirmé Nicolas Pinson, responsable de projets web chez France Vélo Tourisme. Les différents territoires de l’Hexagone ont un objectif commun : hisser la France au rang de 1ʳᵉ destination mondiale pour le tourisme à vélo. France Vélo Tourisme souhaite passer de 8600 à 20 000 offres labellisées ‘Accueil vélo’ d’ici 2030. Aujourd’hui, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en compte 1 700.

Le vélo encore trop peu utilisé au quotidien

Si la pratique du vélo parait gagner du terrain au niveau touristique, la pratique quotidienne, elle, est encore timide. En Vaucluse, moins de 3% des déplacements quotidiens sont réalisés à vélo. « Il y a cette perception que le vélo est fait pour la pratique sportive et pour le loisirs mais pas les déplacements du quotidien, couplée au fait qu’il n’y ait pas assez de pistes cyclables et un manque de stationnement sécurisé », a ajouté Franck Delahaye.

Une tendance qui n’est pas seulement visible en Vaucluse. « La valorisation cyclotouristique d’un territoire ne s’oppose pas à la mobilité douce du quotidien », a affirmé Marion Ferrero, de la communauté de communes Pays de Forcalquier – Montagne de Lure. Aujourd’hui, l’objectif est clair : il faut développer la pratique quotidienne du vélo. Une ambition qui est au cœur des préoccupations de la communauté de communes Pays d’Apt Luberon, qui l’a prouvé notamment avec la réhabilitation de l’ancienne gare de Saignon, devenue ‘La Petite Vitesse’, un nouveau lieu d’échanges, de partages et de compétences, autour du vélo.

La Région Sud lance un nouveau Plan Vélo

La Région Sud, elle aussi, suit cette dynamique en affichant son Plan Vélo 2024-2028, qui a été voté en octobre dernier. La première chose qu’a fait la Région a été d’établir la liste des freins à la pratique du vélo, qu’elle soit touristique ou quotidienne : les infrastructures, les parcours usager et intermodalité, l’organisation des acteurs et la gouvernance, la culture et les informations vélo.

À partir de cette liste, la Région Sud a pu établir cinq axes de travail : 

  • Coordonner et soutenir la mise en œuvre des aménagements cyclables (soutenir la réalisation des infrastructures cyclables pour la mobilité du quotidien, soutenir la résolution des discontinuités, soutenir la réalisation d’infrastructures intercommunales, soutenir les projets globaux et proposant un réel maillage cyclable et changement de pratiques à l’échelle d’un territoire pilote, soutenir la réalisation des véloroutes et voies vertes, mise à disposition d’assistance de maîtrise d’ouvrage et d’ingénierie pour les porteurs de projets).
  • Améliorer le parcours usager et l’intermodalité vélo/autres modes (aménager des stationnements vélo dans et autour des gares, adapter les gares pour que le parcours usagers-cyclistes soit facilité, augmenter les capacités d’emport dans les trains et cars, améliorer l’information pour les voyageurs, utiliser les locaux vacants des gares pour permettre des activités liées au vélo, développer des services vélo en gare, proposer une offre d’équipements en zone urbaine et sur les pôles générateurs de flux pour les habitants et les entreprises).
  • Coordonner et accompagner les actions des collectivités en matière de vélo (animer le réseau d’acteurs sur la mobilité cylcable, accompagner les actions de coordination pour le mise en œuvre de stratégie cyclable, engager une politique régionale d’animation des itinéraires véloroutes).
  • Renforcer la culture vélos pour tous et encourager au changement de pratique (promouvoir le vélo comme outil de mobilité du quotidien, animer le ‘Porter à connaissance vélo’ auprès des élus sur les aménagements et les financements captables, s’appuyer sur le réseau associatif régional, accompagner les acteurs locaux à communiquer sur les bienfaits du vélo et à organisé des événements vélo, ‘La Région fait du vélo’, encourager les pratiques cyclables auprès des lycéens et étudiants, accompagner les acteurs locaux pour que les habitants et salariés se remettent en selle).
  • Améliorer l’information vélo en région pour tous les usagers (fournir à tous les acteurs du vélo une base de données ouverte et actualités des aménagements et services cyclables à l’échelle régionale, fournir un calculateur d’itinéraire des trajets multimodale vélo – Zou, mettre en place une information vélo en gare, connaître les fréquentations vélo en Région et les retombées économiques des itinéraires du SRV, créer une espace régional ‘Ressources vélo’).

Une chose est certaine, les acteurs régionaux et locaux, eux, se sont remis en selle et sont en route pour faire du vélo une priorité, aux niveaux touristique et quotidien.


Grand Delta Habitat lance sa foncière commerce Sud Attractivité

« Architectural, esthétique, confortable, lumineux, ce lieu, fleuron de la recherche agronomique est à la croisée de tous les laboratoires entre l’INRAE (Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement), l’Université d’Avignon« , lance Sébastien Maggi, sous-préfet de Vaucluse.

Philippe Mauguin, PDG de l’INRAE, venu il y a un an, le 27 octobre pour inaugurer le bâtiment ‘Abeilles’ se félicite pour cette réalisation concrète : « Avignon est l’un des trois pôles de la Région Sud avec Le Tholonet à Aix-en-Provence et Sophia Antipolis dans les Alpes-Maritimes. Le projet a été financé par le volet immobilier du Contrat de Plan État-Région 3A (Agrosciences-Agroalimentaire-Alimentation) qui nous associe à l’Université avec pour objectif la mutualisation des infrastructures et des équipement du campus. Ce Cœur de Centre renforce la recherche en agriculture, la fait rayonner dans le Vaucluse et au-delà, en France et à l’international. Et ce bâtiment beau, de bois et de béton bas-carbone (2150 m² de planchers sur deux niveaux) a respecté les grands arbres centenaires, pins, platanes, châtaigniers du Domaine Saint-Paul et il laisse filtrer la lumière pour que nos chercheurs, agents contractuels et personnels partenaires travaillent dans des conditions optimales de confort, de qualité environnementale et de santé et se croisent dans un lieu convivial. »

Il est vrai que l’ADN de l’INRAE de la Région Sud se concentre sur des enjeux spécifiques méditerranéens : agro-écologie, adaptation de l’agriculture et de la forêt aux changements climatiques, ressources en eau, risques naturels et nutrition humaine. Et que sa politique de sobriété énergétique est une réalité avec une baisse de -24% de la consommation de chauffage entre janvier 2021 et mars 2023. Et ce lieu s’inscrit dans la démarche ‘Bâtiments Durables Méditerranéens’ avec une attention portée à la consommation des ressources naturelles. Réduction de consommation d’eau potable avec des forages pour l’alimentation des sanitaires, de l’arrosage de la toiture et des espaces verts, l’utilisation de bois 100% d’origine française, une pompe à chaleur air-eau, des solutions passives pour limiter le recours à la climatisation, un confort thermique, visuel, acoustique. Le tout mené de main de maître par Pascale Espié, une architecte de Grenoble en collaboration avec Francis Mulot et Cheaiaib Iyad.

Les salles de ce Cœur de Centre ont des noms porteurs de sens. « Salle Gariguette » pour la réception avec larges baies vitrées sur deux grands platanes, « Salle de Provence » pour l’amphithéâtre de 150 places avec grands écrans et sonorisation high-tech. La salle de commissions se prénomme « Bergeval » (une variété d’abricotiers) Pour se reposer, la « Salle Ferline » (variété de tomate hybride). Ou encore l’espace de coworking « Fougérite », (un minéral de fer). À l’étage, se succèdent des espaces baptisés « Sorgue », « Durance », « Touloubre » et « Siagne », les rivières de Provence, d’Avignon à Mandelieu-la-Napoule.

Les financeurs de Cœur de Centre ont tour à tour pris la parole : Guy Moureau pour le Grand Avignon : « 500 000€ d’investissement qui prouvent notre ambition forte pour la recherche agronomique. » Dominique Santoni, la présidente de l’exécutif vauclusien (720 000€) a salué : « L’une des plus grandes ruches du monde, ici, qui fait rayonner l’excellence au service de l’agriculture sur une terre d’innovation, face aux risques climatiques et à la raréfaction de l’eau. » Bénédicte Martin, vice-présidente de la Région Sud en charge de l’agriculture, de la viticulture, de la ruralité et du terroir a évoqué l’éco-système fabuleux d’Avignon et de Vaucluse dédié à l’agriculture avec l’Université, ses campus d’agrociences et d’agroalimentire, le pôle Innov’Alliance, les écoles Isema et Isara, l’INRAE, les lycées agricoles ». Enfin André Bernard, le président régional de la Chambre d’Agriculture a résumé la situation : « En Provence, quand on parle de cinéma, on pense à Cannes, quand on parle d’avions, on pense à Marignane et quand on pense à l’agriculture, c’est le Vaucluse qui est en pôle position de toute éternité et qui, en plus, dessine l’agriculture de demain avec tous ses chercheurs et tous nos paysans qui doivent assurer notre souveraineté alimentaire. »

La facture de ce nouveau bâtiment à Montfavet s’élève à 4M€ hors taxes sur les 7,4M€ de dotation du Contrat de Plan Etat-Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. 


Grand Delta Habitat lance sa foncière commerce Sud Attractivité

Désormais, lorsque vous passerez devant l’un des panneaux indiquant votre entrée dans la commune de Vaison-la-Romaine, vous y lirez également ‘Ville ambassadrice du don d’organes’ sur un autre panneau en-dessous coloré en vert, agrémenté d’un ruban de la même couleur.

Aujourd’hui, 27 000 personnes sont en attente en France d’une greffe (cœur, poumon, foie, rein, pancréas), et plus de 1 000 personnes décèdent chaque année par manque d’organes. Un seul donneur peut sauver jusqu’à huit vies. Et si 80% des Français sont à priori favorables au don de leurs organes, 53% d’entre eux n’en ont jamais discuté avec leurs proches. Même si, d’après la loi de 2018, le consentement au don est présumé en l’absence de refus explicite (registre des refus), il est important de manifester cet accord de son vivant auprès des siens.

Lors de la journée mondiale du don d’organes le 17 octobre dernier, la Ville de Vaison-la-Romaine s’est engagée dans cette cause et le 6 décembre, a signé la charte. Elle devient donc la première ‘Ville ambassadrice du don d’organes’ de Vaucluse. L’objectif est d’inciter les habitants et les visiteurs à lever le tabou sur le sujet du don d’organes et d’engager une discussion avec leurs proches. Le titre est décerné par le collectif Greffes+ qui représente la quasi-totalité du monde associatif lié au don d’organes en France.

Sur les panneaux indiquant cet engagement, disposés aux entrées de ville, on peut y apercevoir un ruban vert, symbole du don d’organes lancé par les associations en 2019 avec le soutien de l’Agence de la biomédecine et de l’Académie de médecine via sa fondation. Ces panneaux vont être aperçus et observés par des centaines de personnes chaque jour, ce qui permettrait à chacun de réfléchir au don
d’organes et d’en parler en famille, telle est l’ambition de la commune de Vaison-la-Romaine.

Les élus de Vaison-la-Romaine aux côtés des représentants du collectif Greffes+.

Grand Delta Habitat lance sa foncière commerce Sud Attractivité

La rédaction du quotidien Vaucluse Matin s’oppose au plan de restructuration de la direction du Dauphiné libéré auquel le titre fondé en 1946 appartient. Après avoir lancé une pétition contre ce projet mettant en cause la présence du titre dans une bonne partie du département, nos confrères ont organisé un rassemblement de soutien ayant particulièrement mobilisé élus et représentants de la société civile ainsi que du monde économique local.

Annoncée en grande pompe dans les locaux de nos confrères de Vaucluse Matin à Avignon en octobre 2022, la nouvelle formule du quotidien devait révolutionner le titre. Venue de Grenoble, la direction avait alors assuré son attachement indéfectible à cette présence en Vaucluse. « Nous allons faire en sorte que ce journal corresponde davantage aux Vauclusiens », expliquait d’ailleurs à cette occasion Christophe Victor, directeur général du Dauphiné libéré, titre appartenant au groupe Ebra, premier groupe de presse quotidienne régionale et premier groupe de presse de France. Un peu plus d’un an plus tard, la même direction vient d’annoncer un plan drastique touchant sévèrement la rédaction vauclusienne du titre implanté dans la cité des papes depuis 1946.

Défendre l’information de proximité
De quoi faire réagir, la rédaction de Vaucluse Matin, en grève depuis le 30 novembre dernier, qui a organisé ce mardi 5 décembre un rassemblement de protestation contre ces mesures d’austérité annoncées.
Réunis place de l’Horloge devant la mairie d’Avignon, nos confrères sont ainsi venus dénoncer ce plan d’économie et de transformation prévoyant la suppression de 9 postes sur les 24 salariés que compte le quotidien dans le département : une cheffe des sports, deux photographes, une assistante de rédaction, un responsable d’édition et quatre journalistes.
« Plus de photographes, plus de journalistes sportifs, plus d’assistantes, suppressions de 40% des postes en Vaucluse, plus de pages sport départementales… », énumère Alexandre Guey, délégué Forcé ouvrière et élu au CSE (Comité social et économique) du groupe de presse.

«J’apprends cette nouvelle comme une forme de censure.»

Joël Guin, président du Grand Avignon

Repli, retraite ou bérézina ?
Et notre confrère de poursuivre devant plus d’une centaine de personnes regroupant élus, représentants du monde sportifs et associatifs, journalistes des autres médias ou simples citoyens et lecteurs impliqués dans leur territoire : « Finie aussi la couverture du Sud Vaucluse avec des zones comme Cavaillon, l’Isle-sur-la-Sorgue et Apt où le journal n’y sera même plus vendu. C’est un véritable plan d’austérité qui sera accompagné d’un repli sur le Nord du département. Et même la ville centre, Avignon, sera concernée avec une couverture réduite et un véritable désengagement puisque le centre départemental historique de la rue de la République sera fermé à partir du 31 mars 2024. La plupart des journalistes se retrouveront à Orange et les autres seront basés dans un espace de coworking, quelque part dans la région d’Avignon. On ne sait pas encore où. »
« Avec ce plan de transformation du titre, l’avenir de votre quotidien est en danger et l’information de proximité sera fortement dégradée », a insisté le délégué FO devant les personnes venus soutenir l’action de la rédaction qui a également lancé une pétition ayant déjà recueillie près de 2 800 signatures.

«Maintenir la qualité d’une information objective pour les citoyens.»

Bénédicte Martin, vice-présidente du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur

Les élus s’inquiètent…
Dans un département historiquement terre de presse (voir en fin d’article), cette situation inquiète la totalité des élus locaux.
Parmi eux, Cécile Helle, maire d’Avignon, et Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, ont décidé de parler d’une seule voix « en tant que républicaines attachées à la pluralité de la presse et à la liberté d’expression ainsi qu’à l’impérieuse nécessité d’avoir des journalistes de qualité présents sur notre territoire ».
Dans ce cadre, les deux élues ont entamé une démarche commune auprès du directeur général, basé au siège à Grenoble, afin de faire part de leurs inquiétudes « face à l’ampleur des mesures annoncées frappant un journal présent depuis près de 80 ans sur notre territoire qui participe pleinement à cette proximité si essentielle à notre vie locale. »

Au vue de la situation et de la mobilisation de toutes les forces vives du territoire, Dominique Santoni et Cécile Helle ont également annoncé qu’elles souhaitaient rencontrer très rapidement la direction afin d’évoquer ce désengagement programmé dans le Vaucluse considéré par ces dernières « comme totalement inenvisageable »
« J’apprends cette nouvelle comme une forme de censure », s’indigne pour sa part Joël Guin, président du Grand Avignon venu également apporter le soutien de l’ensemble des élus de l’agglomération. Le président masquant à peine sa colère après l’annonce d’enlever le siège d’Avignon. « Le Vaucluse sans Avignon, c’est quoi ?, interroge-t-il. Ce territoire du Vaucluse sans Avignon, cela n’existe pas ! »
Bénédicte Martin, vice-présidente du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur était aussi venue apporter le soutien de son président, Renaud Muselier. Elle a évoqué « ce lien local à l’heure des dérives des réseaux sociaux » et a souligné la nécessité « de maintenir la qualité d’une information objective pour les citoyens. »
Même mobilisation de la part de l’AMV (Association des maires de Vaucluse) qui par l’entremise de son président Pierre Gonzalvez a signé, au nom des maires du département, la pétition lancée par la rédaction de Vaucluse Matin.

«Sans vous, nous n’existons pas.»

Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse

… et les membres de la société civile se mobilisent
« Sans vous, nous n’existons pas, insiste Gilbert Marcelli, président de la CCI de Vaucluse. C’est vous les journaux, et plus généralement les médias locaux, qui permettent de mettre en valeur les actions du monde économique au quotidien. Il ne faut pas détruire ce qui a été créé à la Libération. »
Un message des décideurs économiques relayait par l’univers de la culture avec Tiago Rodrigues, directeur du Festival d’Avignon : « Il faut se battre pour l’idée qu’il n’y a pas de citoyen périphérique. Une démocratie n’est pas complète s’il n’y a pas d’information et de journalistes de proximité. »
« Sans les journaux d’Avignon, je pense que beaucoup d’entre nous auraient périclité », reconnaît en toute franchise Gérard Gelas fondateur du théâtre du Chêne noir.
« Si ce démantèlement devait arriver, ce qui reste derrière ce sont les réseaux sociaux, c’est-à-dire la poubelle ! Et non pas des professionnels, des gens qui aiment leur métier, qui vont chercher de l’information, qui l’analyse, qui ont du recul… Comme les artistes, les journalistes entrouvrent des portes sur la conscience. Et c’est vrai qu’aujourd’hui nous sommes dans une société où l’on dirait qu’il faut que la conscience soit abolie au profit du profit. »

Tiago Rodrigues, directeur du Festival, avec les élus de Vaucluse.

«Une démocratie n’est pas complète s’il n’y a pas d’information et de journalistes de proximité.»

Tiago Rodrigues, directeur du Festival d’Avignon

Le monde sportif en émoi
Parmi les autres membres de la société civile venus apporter leur soutien à Vaucluse Matin, Roland Davau, président du CDOS (Comité départemental olympique et sportif) de Vaucluse qui s’inquiète de la disparition des pages sportives locales dans le quotidien « alors que nous allons rentrer dans une année olympique.  Je tiens à dire qu’au nom des 1 300 clubs de Vaucluse et des 180 000 licenciés sportifs du département, il nous est impossible pour nous qu’il n’y ait plus Vaucluse Matin. »
« La disparition des pages ‘sport’ départementales, c’est une première pour un quotidien régional, s’alarme Alexandre Guey.
« Nous sommes particulièrement déterminés et je ne voudrais pas menacer qu’on puisse changer de banque », prévient Roland Davau en ciblant le Crédit Mutuel, actionnaire principal du groupe Ebra, qui n’hésite pas à parler de solidarité, de proximité et d’engagements. La fameuse banque qui appartient à ses clients, mais manifestement pas à ses lecteurs, pourrait ainsi constituer une cible de choix pour les contestataires.
Et ce d’autant plus que les représentants du monde associatifs rappelaient « que certains réseaux n’avaient pas d’autres moyens pour se faire connaître que la presse locale. »

«La disparition des pages ‘sport’ départementales, c’est une première pour un quotidien régional.»

Alexandre Guey, journaliste à Vaucluse Matin et délégué Forcé ouvrière

La presse quotidienne régionale en crise
Cette grève de Vaucluse Matin intervient alors que son concurrent, le quotidien La Provence est aussi entré dans une zone de turbulences. En conflit avec son nouveau repreneur, CMA-CGM, le titre marseillais a connu un mouvement de grève le mois dernier. En cause, la volonté de la direction de supprimer plusieurs dizaines d’emplois dont plusieurs journalistes et photographes en Vaucluse. Les fermetures des agences d’Orange et Carpentras étant même évoquées.
De l’autre côté du Rhône, la situation n’est guère plus reluisante pour Midi libre dont les équipes se sont réduites comme peau de chagrin à Villeneuve-lès-Avignon et Bagnols-sur-Cèze. Seule lueur visible dans cette crise que connaît la PQR (Presse quotidienne régionale), le retour en Vaucluse de La Marseillaise depuis septembre 2022. De quoi permettre au bassin de vie d’Avignon de disposer d’une offre de pluralité de la presse inédite en France avec 4 quotidiens.


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Aménagement d’un carrefour giratoire à Cabrières d’Avignon, ou encore réfection de chaussée à Mirabeau et Beaumont-de-Pertuis. Quels travaux sont prévus en Vaucluse durant le mois de décembre ?

Un nouveau carrefour giratoire à quatre branches a été aménagé au croisement des RD15 et RD110 à Cabrières d’Avignon. Le chantier, en route depuis juin dernier, vient de s’achever et l’aménagement sera inauguré ce mardi 5 décembre en fin de matinée.

Depuis le mois d’octobre, onze kilomètres de chaussée sont en cours de réfection à Beaumont-de-Pertuis et Mirabeau, sur la RD996 depuis la limite avec les Alpes-de-Haute-Provence et le carrefour avec la RD973. Le chantier prendra fin vers le milieu du mois de décembre.

Les autres chantiers en cours

  • Réalisation de la déviation provisoire de Pertuis entre le giratoire du Vidalet et le Chemin de la Beaume. Le chantier a débuté à la mi-mars pour une durée prévisionnelle de 10 mois.
  • Renforcement de la couche de roulement d’une partie de la RD98 au Thor. Les travaux ont démarré le 16 octobre pour une durée de deux mois.
  • Aménagement de la déviation de la RN7 à Orange. Les travaux sont prévus jusqu’à la fin de l’année 2026.
  • Aménagement de l’accès à la future maison d’arrêt ZAC du Plan (RD942) à Entraigues-sur-la- Sorgue. Les travaux sont en cours.
  • Restructuration du collège Saint-Exupéry à Bédarrides. Les travaux ont débuté en juillet 2022.
  • Travaux de restauration du Palais des papes à Avignon. La dernière tranche s’achèvera début 2024.
  • Construction du nouveau bâtiment Memento, pôle des patrimoines de Vaucluse à Avignon. La fin de ce chantier est prévue pour le dernier trimestre 2024.
  • Réhabilitation du collège Lou Vignarès à Vedène. Le chantier a été entamé en février 2023, pour une durée de 37 mois.
  • Mise en sécurité du Château de La Tour d’Aigues. Les travaux ont démarré en septembre 2023, pour une durée de six mois.

V.A.


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Une centaine de personnes était venue assister, hier, au débat sur l’emprise après la projection du film ‘L’amour et les forêts’ avec Virginie Efira et Melvin Poupaud qui évoquait ce drame au sein du couple et de la famille. Ça se passait au cinéma le Vox à Avignon, jeudi soir, à l’initiative de l’association Soroptimist Interntional d’Avignon. L’argent récolté ira au soutien de la Maison d’Agathe, créée par des Avignonnais, qui accueille à Pondichéry en Inde, des petites filles et adolescentes orphelines ou maltraitées.

Le clou de la soirée ? Il a eu lieu lorsque Dominique Guéroult Thibault, psychanalyste, l’adjudante Nelly Maurin et Shirley Vallalta, maréchal des logis chef, qui œuvrent à la Maison de la confiance et de la protection familiale– ont pris la parole pour expliquer les mécanismes de l’emprise. Le public a été très réceptif aux explications de chacune, au déroulé du cycle de la violence et aux interventions des gendarmes dans le cadre des violences intrafamiliales (Vif). On vous explique tout en détail.

Dominique Guéroult Thibault

Ce que dit la psy
«L’emprise est une relation comme une autre entre deux personnes consentantes…au début, prévient Dominique Guéroult-Thibault, psychanalyste à Pujaut, relation qui s’oriente vers la soumission totale avec la perte de son libre arbitre, pour l’une des personnes. En clair, l’emprise est l’influence ou la domination exercée sur une ou plusieurs personnes ayant pour résultat de s’emparer de son esprit ou de sa volonté. Au départ, entre deux personnes ? Il y a cette attirance commune.»

Mécanisme de l’attirance
«Notre vécu est stocké dans notre inconscient constitué de la somme de nos blessures, traumas, joies… emmagasinés depuis notre vie intra-utérine, prévient la psychanalyste. En conséquence, notre inconscient a établi des mécanismes de défense ou des comportements tels que le déni, l’oubli, l’évitement, le refoulement… L’inconscient ne connaît pas la notion de temps, ni la notion de bien ou de mal. Une blessure, un type de relation, un événement…L’inconscient propose un chemin, celui qu’il connaît déjà, qu’il soit ou non délétère.»

Au tout début, il y a l’enfant
«Et ses besoins fondamentaux de tout petit en relation avec sa mère et son père. Il a un besoin vital d’amour, de sécurité et de reconnaissance. Lorsqu’il y a souffrance à l’âge adulte, c’est l’enfant que nous avons été et qui est en nous, souffre. Surtout, nous dégageons tous une aura qui est l’émanation de notre inconscient. Nous sommes donc tous des émetteurs et des récepteurs. Et c’est cet inconscient qui nous dirige et dirige notre vie à plus de 80%. Conclusion ? Les inconscients se parlent.»

Voilà pour expliquer une partie de ce qui nous constitue
«Alors revenons à la relation qui est un échange entre deux personnes. Celle-ci évolue, rythmée de remises en question, de zones de doute, de compromis, chacun tirant un bénéfice de l’autre. Ces bénéfices sont pour le 1er matériel, et pour le second psychologique et narcissique. Cette relation évolue avec le temps, dans une adaptation de l’un à l’autre.»

La relation de pouvoir entraîne la soumission
«La relation finit par ne plus exister pour l’un, pour n’être plus qu’au profit du plaisir de l’autre. Elle est niée dans ce qu’elle est : choix, idées, orientations, relation amicales, familiales… L’autre décide de tout et œuvre à un véritable lavage de cerveau. On ne parle plus de compromis mais de compromissions. On peut alors évoquer le rôle de prédateur et de proie, de loup et de mouton.»

Prédateur et proie
«Le prédateur comme la proie ont un besoin incommensurable d’amour… Comme un puits sans fond, la relation veillant à essayer de réparer la faille narcissique. La proie a besoin de satisfaire l’attente du prince charmant validée par la phase séduction de la relation, tandis que le prédateur a besoin de satisfaire son amour possession par le contrôle. Les fantasmes de chaque protagoniste semblent être réalisés. Le Prince charmant voit sa femme totalement disponible à sa volonté.»

Phase de pouvoir
«Dans la phase de pouvoir, le prédateur va veiller à instaurer, graduellement, l’isolement relationnel familial et amical, notamment en se rendant infréquentable, en alternant dénigrement et valorisation. Il veille également à l’isolement économique, à continuer son lavage de cerveau qui induit la perte progressive d’identité de la proie.»

De G à D le Maréchal des logis chef Shirley Vallalta, l’adjudant Nelly Maurin de la gendarmerie de Vaucluse et Dominique GuéroultThibault, psychanalyste à Pujaut

Phase de violence psy
«Cette phase de violence psychologique tend vers l’intimidation, des menaces voilées, des gestes violents qui passent par le blâme, les brimades, le protagoniste nie les faits puis s’excuse. Il travaille à la perte de l’estime de soi de sa compagne ou de son compagnon : rabaisse, insulte, culpabilise, responsabilise, entame le cercle des injonctions contradictoires pour désorienter l’autre.»

Ce qui se joue
«La proie essaie de soigner sa blessure infantile. Elle pense avoir trouvé dans l’autre, durant la phase de séduction, l’être fantasmé qui, quelque part, lui fait miroiter un illusoire que le ‘Demain sera mieux’, est bien là. Même si elle vit des épisodes destructeurs à répétition, elle n’est pas prête à lâcher. Elle revit la relation infantile avec son environnement maternant. Le prédateur connaît la même blessure infantile et espère empêcher l’abandon-rejet en enfermant l’autre dans cette relation, la retenant prisonnière.»

Agir sur la proie
«Il est très difficile pour la personne sous emprise, de prendre conscience de son statut de victime. Ça ne pourra être effectif que lorsqu’elle prendra la parole et qu’elle s’entendra elle-même. Cette parole aura des répercussions dans sa famille –qui a possiblement exercé ou subi sa propre omerta- puis auprès de la société, afin d’être entendue à tous les niveaux de la Justice.»

De l’importance de la parole
«C’est à travers le NON et l’éloignement physique -il faut partir !-que la 1re étape est franchie, avec une remise en lien avec la famille et les amis. Le psychanalyste est là pour aider à ce NON psychologique. Mission ? Travailler l’écoute dont le but est que la proie arrive à une reconnaissance de son statut de victime. Puis viendront la baisse du niveau d’angoisse ; Le sortie du sentiment de culpabilité et de responsabilité ; Le retour de l’estime de soi. Il est également nécessaire de chercher le POURQUOI de cette soumission en revisitant les blessures d’enfance, ce qui amènera à libérer les émotions.»

ACCUEILLIR l’enfant en grandes blessures
«Il s’agira de libérer la personne de sa propre prison face à ses manques affectifs ; De l’amener à quitter les relations de POUVOIR pour les relations d’échanges et démontrer à l’inconscient qu’il y a d’autres chemins que celui des relations toxiques. C’est tout le travail du déconditionnement de l’inconscient. Le NON psychique est atteint : sortir de l’emprise et surtout de toute emprise future,» analyse et conseille la psychanalyste Dominique Guéroult Thibault.

De G à D le Maréchal es logis chef Shirley Vallalta et l’adjudant Nelly Maurin de la gendarmerie de Vaucluse

Les gendarmes
Quel est le rôle de la gendarmerie dans l’accueil des victimes de violence et qu’est-ce que la Maison de la confiance et de protection des familles ?
Demande Michèle Michelotte, responsable de la communication des Soroptimist International d’Avignon.
« Suite au Grenelle des violences faites aux femmes en 2019, la gendarmerie a renforcé son engagement dans les suivis et accompagnements des victimes de violences conjugales, relate l’adjudant Nelly Maurin. Les départements étant dépourvus de Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile, celles-ci ont donc créées. Elles ne concernent que les zones Gendarmerie. Celle du Vaucluse a été fondée en septembre 2020 et est devenue une Maison de Confiance et de Protection des Familles le 1er janvier 2021. Les Brigades de Prévention de la Délinquance Juvénile existantes – par exemple celle des Bouches-du-Rhône- ont été rebaptisées Maisons de Confiance et de Protection des Familles à la même date. »

A quelles demandes répond la création de cette Maison de la confiance et de la protection des familles ?
« Cette unité a vocation à traiter du foyer et de la sphère privée avec l’accompagnement et le recueil de la parole de la victime, la protection de la famille. Que ce soit dans le cadre des violences intrafamiliales ou lors des préventions. Les différentes missions sont les actions de prévention ; la protection des victimes avec accompagnement et suivi ; L’appui aux unités territoriales avec la prise d’audition des victimes particulièrement vulnérables/sensibles et également les auditions des mineurs grâce à une formation spécifique qui nous le permet : La coordination, car nous faisons le lien entre les divers partenaires et les victimes afin que celles-ci soient orientées et conseillées au mieux dans leurs démarches sociale, éducative, psy, financière … Nous sommes le point d’entrée de la victime. »

Cependant, notre unité n’a pas vocation à accueillir du public comme une unité territoriale classique.
En revanche, nous pouvons recevoir les partenaires et interlocuteurs -bailleurs sociaux, associations-… Pour le département du Vaucluse, il s’agit d’une démarche ‘d’aller vers’ le public, la population. C’est nous qui nous déplaçons vers les victimes soit à l’unité, ou pour les plaintes hors les murs, qui consiste à aller à la rencontre des victimes. Cela peut se passer à l’arrière boutique d’une boulangerie ou du coiffeur, en toute discrétion. »

A quelles situations êtes-vous confrontées ?
« Nous intervenons principalement dans le cadre des violences intrafamiliales (Vif) mais nous avons différents champs d’action détaille le Maréchal des logis chef Shirley Vallalta, tels que la discrimination, les addictions rentrant dans le champ pénal et les usages numériques à risque. En parallèle des violences intra-familiales, nous sommes sollicitées lorsque des mineurs sont victimes d’infractions de nature sexuelles, ou victime de harcèlement, cyber-harcèlement et également victimes ou co-victimes de violences intra-familiales. »

De G à droite le maréchal des logis chef Shirley Vallalta, l’adjudant Nelly Maurin, la psychanalyste Dominique Guéroult-Thibault
et la responsable de la communication du Soroptimist International Avignon, Michèle Michelotte

Quel est votre rôle ?
« Nous ne faisons pas de suivi à la Maison de Protection des Familles au sens propre, précise l’adjudant Nelly Maurin. Nous traitons uniquement la partie judiciaire. Toutefois, nous réorientons les victimes vers les différents partenaires notamment France victimes, l’Association de Médiation et d’Aide aux Victimes, via notre Intervenante Sociale en Gendarmerie qui, elle, fera le lien avec les structures comme Rheso, des centres d’information sur les droits des femmes et des familles, la Maison Départementale de l’Autonomie, en vue d’un accompagnement adapté pour chacune d’elles. »

Pourquoi est-il si important de former les gendarmes à la réception et à l’écoute des personnes qui viennent demander de l’aide ?
« Les Violences intrafamiliales sont un fléau de masse, témoigne le Maréchal des logis Shirley Vallalta. La sensibilisation au concept de l’emprise permet aux personnels de la gendarmerie de se mettre à la place des victimes et ainsi d’améliorer leur accueil. Nous leur offrons des clés pour faire face à cette problématique et ainsi aider à la libération de la parole. »

Le cycle de la violence
« Il y a tout d’abord un climat de tension, l’agression où peuvent s’inscrire toutes sortes de violences, puis la justification avec sa cohorte d’excuses, et, enfin, la séduction pour se faire pardonner et essayer de faire oublier à la victime ce qu’elle a vécu, développe le Maréchal des logis Shirley Vallalta. Une fois le cycle consommé, l’emprise s’installe peu à peu, en se reproduisant encore et encore jusqu’à ce que la personne essaie de s’en sortir. »

Le besoin de protection interviendrait 7 fois avant la prise de conscience
« Statistiquement, ce cycle se reproduira 7 fois – en l’espace de quelques jours, semaines, mois ou d’une vie- avant que la victime ne porte plainte », analyse l’adjudant Nelly Maurin. Nous proposons des formations aux gendarmes ainsi qu’aux agents hospitaliers et personnels de mairie, pourquoi ? Parce que parfois, c’est en allant payer la cantine, pour leurs enfants, que des mères de famille se confient car ces personnels -que nous appelons personnel ressource- sont les seules personnes à qui ces femmes peuvent parler. Pourquoi ? Parce qu’elles ne sont en contact avec personne d’autre. Pourtant, il y a des victimes que l’on ne pourra pas aider, soit parce qu’elles ne veulent pas, soit parce qu’elles sont dans le déni. »

Une centaine de personnes était présente pour cette soirée Soroptimist donnée au profit de l’association avignonnaise Adaïkalam
pour soutenir la Maison d’Agathe, un orphelinat de 22 petites filles et adolescentes à Pondichéry, en Inde.


Est-ce que le prédateur est conscient ? demande une personne dans la salle

« Est-ce que le prédateur est conscient de ses actes ? Oui répond l’adjudant Nelly Maurin parce qu’il a choisi sa proie. Certain ssont si intelligent dans leur façon de procéder, que l’emprise est presque indécelable.  »

La société est faite pour les couples
« La société est faite pour les couples, ajoute la psychanalyste Dominique Guéroult Thibault. Le 1er bénéfice matériel de la victime est qu’elle vit en couple et qu’elle a fondé une famille. Le second bénéfice psychologique est de nourrir sa fragilité, sa quête d’amour inassouvi. La victime ne peut pas s’en aller parce que les deux bénéfices existent. Elle ne pourra partir que lorsqu’elle sera consciente de ce qui se joue. Elle ne pourra être aidée que par des professionnels de l’écoute. Il lui faudra accepter sa part de responsabilité psychique -même si c’est dur de dire cela- et se déconditionner pour se reconstruire. Elle deviendra ainsi ce qu’elle est réellement. Elle n’attirera plus les relations toxiques, mais des relations d’échanges, où elle sera parfaitement elle-même et en capacité de s’exprimer pleinement, de dire cela me convient ou cela ne me convient pas. »

Nelly et Shirley, pouvez-vous témoigner d’un cas ?
« En septembre 2020, un de nos partenaires –La maison des adolescents– a signalé une personne qui a fini par porter plainte, là, seulement en début d’année. Au départ, un adolescent était suivi dans cette structure qui demande également à rencontrer les parents. C’est là qu’il y a eu détection. Il s’agissait de la mère. Celle-ci a du faire son chemin, tout d’abord pour accepter ce qui avait été mis au jour, un problème intrafamilial. La personne a du être relogée avec ses enfants, dont certains en bas âge », passer le permis de conduire -car elle habitait en zone rurale- et se reconstruire. »

Enfance maltraitée et prédation

« Il est important de faire suivre les enfants car l’on s’est rendu compte que les prédateurs avaient, souvent, été des enfants maltraités, distingue la psychanalyste Dominique Guéroult Thibault. Ainsi, l’on stoppe la cascade générationnelle. Les enfants témoins de cette maltraitance sont tout aussi victimes de la maltraitance. Il subissent les scènes, devenant prisonniers du conflit de loyauté. Il faut là aussi, libérer la parole pour que les enfants ne se sentent pas responsables. »

Brigitte Nicolle, Présidente du Soroptimist International Avignon a présenté la soirée qui se clôturait par un pot de l’amitié


Grand Delta Habitat lance sa foncière commerce Sud Attractivité

Jeudi 7 décembre prochain, le Medef de Vaucluse organise une matinale sur le thème de la protection chômage des chefs d’entreprises (voir les informations pratiques en fin d’article). Animée par l’association GSC, en partenariat avec le cabinet avignonnais Axio Avocat et la société d’avocat avignonnaise Baroso & Tricarico, ce rendez-vous vise à évoquer la sécurisation de l’avenir des chefs d’entreprises. En effet, contrairement aux salariés, les entrepreneurs sont rarement couverts par Pôle emploi et les conséquences peuvent être importantes pour eux et leurs proches.

504 patrons vauclusiens au chômage
En 2022, 504 chefs d’entreprise vauclusiens ont ainsi perdu leur activité professionnelle. Un chiffre en hausse de 44% par rapport à l’année précédente alors que cette augmentation s’élève à 25,4% pour la moyenne régionale.
Actuellement au niveau national, près de 140 chefs d’entreprise perdent désormais leur emploi chaque jour. Ainsi, 25 296 chefs d’entreprises ont perdu leur emploi entre janvier et juin 2023, soit une hausse de 36,6% par rapport au semestre de l’année précédente.
« S’assurer, c’est aussi se permettre de reconstruire un projet sans engager ses biens personnels et sans impacter sa vie de famille. »

Face à cela, GSC propose donc des solutions de protection chômage des indépendants imaginées il y a 40 ans par les syndicats patronaux. « L’assurance volontaire qu’elle promeut permet aux entrepreneurs et mandataires sociaux de percevoir un revenu en cas de perte d’emploi », expliquent les organisateurs de cette matinale qui se déroulera à partir de 8h15 au Château Saint-Laurent à Morières-lès-Avignon.
« S’assurer, c’est aussi se permettre de reconstruire un projet sans engager ses biens personnels et sans impacter sa vie de famille », poursuivent les intervenants de GSC.

Le Medef à la RUE
Cette matinale fait suite à plusieurs autres opérations que le Medef 84 a proposé ces dernières semaines. Tout d’abord, l’organisation patronale vauclusienne est devenue partenaire du dispositif RUE (Rapprochement université/entreprise) dont le Medef-Sud est l’un des financeurs. Cet outil, qui découle de l’une des missions de l’association Recherche et Avenir, permet de mettre en relation les entreprises avec les laboratoires de recherche et les plateformes technologiques universitaires ainsi que les grandes écoles afin de trouver des solutions dans les domaines scientifiques et techniques. RUE est le seul dispositif dont l’accompagnement est gratuit pour les entreprises car ilsubventionné par les acteurs de l’innovation en Région Sud où sont implantés 195 laboratoires regroupant 27 000 chercheurs.

Sensibilisation à la cybersécurité des adhérents du Medef 84 avec la gendarmerie de Vaucluse.

Cybersécurité avec la gendarmerie
Fin novembre, une quinzaine d’entreprises membres du Medef 84 ont aussi participé à une réunion de sensibilisation sur la cybersécurité. Une rencontre animée par l’officier prévention, le référent sûreté et un réserviste spécialiste cyber de la gendarmerie de Vaucluse. L’occasion pour ces derniers de présenter comment adopter des cyber-réflexes en expliquant comment faire face à divers types d’attaques, en utilisant les bons outils et en adoptant les comportements adéquats pour assurer la protection d’un site internet.

A la chasse aux stéréotypes professionnels
Enfin, jusqu’à la fin de l’année 2023, le Medef 84 participe à l’initiative ‘clash tes stéréotypes’ visant à déconstruire les préjugés que les élèves auraient du monde professionnel afin de rendre ces secteurs plus attractifs.

Les lycéens de l’Arc d’Orange en visite au centre de valorisation Alcyon à Bollène.

Dans ce cadre, 5 établissements scolaires vauclusiens vont visiter des entreprises locales et échanger avec les collaborateurs pour découvrir leurs métiers. Des rencontres qui ont déjà débuté avec le déplacement de lycéens de l’Arc d’Orange au centre de valorisation des déchets d’Alcyon à Bollène, ceux du lycée Philippe-de-Girard d’Avignon à la clinique du Lavarin à Avignon et des collégiens de la Salle-Saint-Charles de Cavaillon chez les transports Czimer à Cavaillon. Ces visites se poursuivront avec le collège Saint-Louis d’Orange au magasin Leroy Merlin d’Avignon et le lycée Ismaël-Dauphin de Cavaillon sur les sites Mc Cormick-Ducros à Monteux.

L.G.

« La protection chômage des chefs d’entreprises ». Jeudi 7 décembre. A partir de 8h15. Château Saint-Laurent. 1847, route de Noves. Morières-lès-Avignon.
Inscription obligatoire sur ce lien

Contact : www.upvaucluse.com – 04 90 88 08 41 – aurelie.lecaudey@upmedef84.fr


Grand Delta Habitat lance sa foncière commerce Sud Attractivité

L’histoire des Reynaud frère (Olivier) et sœur (Laure) remonte à leur papa qui avait monté la boîte de nuit ‘Stax’ à Châteaurenard en 1968. En 2019, juste avant le Covid, l’établissement a été vendu et Olivier Reynaud est devenu fournisseur de la maison Gobillard. Une entreprise familiale depuis 4 générations (1933), blottie entre Reims et Epernay, à Hautvillers et qui abrite la tombe du moine Dom Pérignon, pionnier du processus de fabrication de la méthode champenoise au XVIIIᵉ siècle. 

15 000 bouteilles sont commercialisées par an, chez nous, entre Saint-Rémy, les Alpilles, L’Isle-sur-la-Sorgue, Villeneuve-lez-Avignon, Uzès et Nîmes, par Olivier Reynaud. Au départ, l’appellation Gobillard dans la Marne faisait 34 hectares. Aujourd’hui, grâce aux vignerons alentours, ce sont les raisins de 125 hectares qui sont apportés aux chais. Et Gobillard décroche chaque année des récompenses, au Salon mondial de Bruxelles, à l’Inter Wine Challenge, chez Decanter. Avec trois cépages et toujours les mêmes proportions : 35% de Pinot Noir, 35% de Pinot Meunier et 30% de Chardonnay.

Avec ses fines bulles, ses reflets jaune-paille ou saumonés, la maison propose une large gamme de champagne, du Brut Tradition (20€), Brut Rosé (23,50€), Cuvée Prestige (27,90€), Magnum Cuvée Prestige Rosé (61€) qui sont en vente pour les fêtes de fin d’année jusqu’au 6 janvier dans le centre commercial Aushopping Avignon Nord.

« Avec la crise sanitaire puis l’inflation et les conflits internationaux, on sent effectivement un climat de morosité, explique Laure. Les gens comptent leurs dépenses mais ils ont quand même envie de faire la fête, de lâcher prise, de se faire plaisir. Mais le leader des ventes, ce sont les entrées de gamme à 20€. Heureusement, nous avons fait les Salons du Mariage, à Sénas, à Avignon, et à Marseille, donc nous avons des commandes. »

Olivier Reynaud précise : « Effectivement la tendance est aux petits prix, mais notre chiffre d’affaires se maintient avec une progression de +3% par an, ce n’est pas si mal, on se développe notamment grâce aux CE (Comités d’établissements) qui offrent des coffrets à leurs collaborateurs, grâce à la mise en ligne des commandes, grâce à notre boutique en ligne. On participe aussi à des soirées cosy, sélect dans des caveaux avec dégustations privées. D’ailleurs, nous recherchons un établissement de 200-300 m² entre les Alpilles, le Luberon, L’Isle-sur-la-Sorgue et Châteauneuf-du-Pape pour en faire une adresse festive, de qualité avec une sélection de champagnes et spiritueux. » Il ajoute qu’une bouteille de Champagne Gobillard est vendue toutes les 22 secondes dans le monde.

Et si vous voulez faire connaissance avec la 4ᵉ génération de la Famille Gobillard, elle sera le week-end des vendredi 1er, samedi 2 et dimanche 3 décembre au Mas Gourmand, 3190 Route d’Avignon à Châteaurenard aux côtés d’Olivier Reynaud pour déguster les différentes cuvées de vins et champagnes.

https://echodumardi.com/tag/vaucluse/page/42/   1/1