Cavaillon : Amoéba met provisoirement son projet d’usine entre parenthèses
Alors que la société lyonnaise Amoéba avait posé la première pierre de sa future usine de Cavaillon il y a quelques semaines seulement, un changement de gouvernance ainsi que la sécurisation de la trésorerie de la start-up met provisoirement ce projet entre parenthèses.
Amoéba, société lyonnaise spécialisée dans les solutions biologiques dans le traitement du risque microbiologique dont certains procédés ont reçu des autorisations de mise sur le marché aux États-Unis, vient d’annoncer « le décalage des travaux de son usine Biocontrôle à Cavaillon, dans l’attente de financements complémentaires ». Dans un communiqué de presse, la start-up précise que « les discussions avec plusieurs investisseurs et partenaires commerciaux n’étant pas encore conclues, Amoéba a pris la décision de décaler le chantier de son projet industriel Usibiam » prévu dans la zone d’activités des Hauts Banquets à Cavaillon. Ce report ne devrait cependant pas affecter la poursuite du projet qui devait initialement être opérationnel début 2025.
Une décision initiée par l’investisseur Suisse Nice & Green SA, actionnaire à ce jour d’Amoéba à hauteur de 29,4% du capital et partenaire financier, qui souhaite sécuriser la trésorerie tout en supportant les coûts opérationnels liés au report des travaux de l’usine de 3 240m2 dans la cité cavare. Ce décalage s’accompagne également du départ de Fabrice Plasson du poste de PDG. Le Fondateur d’Amobéa poursuivra toutefois son engagement dans la société qu’il a créé il y a 13 ans en tant qu’administrateur « et en s’impliquant dans la vision stratégique de l’entreprise au sein du Conseil » explique le communiqué.
Dans le même temps, le conseil d’administration d’Amoéba a voté une séparation des mandats de président du conseil d’administration et de directeur général. Dans la foulée ce même conseil d’administration a nommé Benoit Villers, Executive board member chez Nice & Green SA, comme administrateur et président du conseil ’administration d’Amoéba. Ce dernier aura pour mission d’apporter son expérience en développement de marchés et stratégie commerciale acquise au sein de grands groupes tels que Barry Callebaut et ADM.
Par ailleurs, la fonction de directeur général a été confiée à Jean-François Doucet précédemment directeur général adjoint. En 25 ans d’expérience en audit et en gestion financière et administrative de sociétés internationales, ce dernier a évolué dans des environnements commerciaux et industriels dans les secteurs de la chimie et de la santé (BASF Agri et BASF Agro, Gibaud, Ossür…) où il a aussi participé à des opérations de transformations opérationnelles et stratégiques.
Accompagné par l’agence du développement, du tourisme et des territoires Vaucluse Provence Attractivité (VPA) du Département, l’édification d’Amoéba a été confiée à l’entreprise avignonnaise GSE, qui se donnait alors 11 mois pour finir le bâtiment de 3240 m², dont 2640 m² seront dédiés à la production, et 600 m² aux bureaux, le tout sur 15 000 m² de terrain. La société Amoéba s’est, quant à elle, engagée à ce qu’au moins 60% des toitures et ombrières aient des panneaux photovoltaïques. A terme, le site devrait générer 25 emplois à temps plein.
Cavaillon : Amoéba met provisoirement son projet d’usine entre parenthèses
Accompagnée par VPA (Vaucluse Provence attractivité), AES, le pionnier dans l’industrie des drones au Maroc rejoint Avignon pour développer ses activités de drones en France ainsi qu’en Europe.
La start-up marocaine Aerodrive engineering services (AES) spécialisée dans la technologie de cartographie aérienne par drone vient de s’implanter sur le technopôle aéronautique Pegase situé le long de l’aéroport d’Avignon. Installée à Benguerrir dans la région de Marrakech, mais aussi à San José en Californie, à Madrid et à Dakar l’un des pionniers dans l’industrie des drones au Maroc débarque donc dans la cité des papes où AES souhaite y développer ses activités commerciales dans un premier temps puis en Recherche et développement (R&D) d’ici 3 ans. Créée en 2017 par Soufiane Ammagui, ingénieur diplômé de l’Université Mohammed VI polytechnique, l’entreprise s’est imposée au Maroc comme un acteur incontournable du drone et de l’aéronautique via des contrats avec les Forces Armées Royales, et les groupes OCP et Managem, deux poids lourds de l’industrie marocaine. « Cette nouvelle filiale en Vaucluse constitue un signal fort de la compétitivité du territoire en matière de ressources et de solutions aériennes applicables à différents secteurs d’activité », se félicité VPA. Si AES devrait compter 5 collaborateurs sur son site d’Avignon d’ici la fin de l’année 2023, la société chérifienne table sur la création de 19 emplois à 3 ans.
Technologies de pointe pour l’agriculture notamment AES propose notamment un service de cartographie aérienne par drone intégré permettant la collecte de données, le traitement et la génération de compte-rendu clients individualisés dans une logique d’agriculture de précision. Ses applications sont multiples dans les secteurs agricole (prévention du stress hydrique, des carences en nutriments, des insectes ravageurs. application de fertilisants par drone), minier (réalisation d’inventaires mensuels ou périodiques sur les petites exploitations minières de matières de construction présentes dans la région), industriel (inspection non intrusive d’infrastructures (tel que le réseau ferré) au moyen de solution thermique ou par ultrason), BTP… AES assure également la fabrication et le pilotage des drones.
Des ambitions affichées en France et en Europe Ciblant plusieurs écosystèmes en France et une proximité avec ses clients et des donneurs d’ordres locaux, Aerodrive engineering services a choisi Pégase pour se développer sur le marché hexagonal mais aussi européen et franco-africain. « A moyen et long terme, nous ambitionnons de devenir le leader de la production de drones tactiques dans la région Mena (Middle East and North Africa), à être classés parmi les dix meilleurs producteurs mondiaux d’ici trois ans, et à envisager une introduction en bourse dans les cinq prochaines années », annonçait tout récemment Soufiane Ammagui. L’enjeu est de taille puisque ce marché est estimé à 260 milliards de dollars à horizon 2030 avec une croissance de 25% chaque année, dont 60% du besoin concerne les applications de défense et de sécurité.
Cavaillon : Amoéba met provisoirement son projet d’usine entre parenthèses
Amoéba, société lyonnaise spécialisée dans les solutions biologiques dans le traitement du risque microbiologique, vient d’entamer la construction de son usine de biocontrôle ‘Usibiam’ (Usine Biocontrôle Amoéba) dans la zone d’activités des Hauts Banquets à Cavaillon. Le projet devrait s’achever d’ici 11 mois.
C’est à Cavaillon, dans la zone d’activité des Hauts Banquets que les élus, les collaborateurs d’Amoéba, mais aussi de GSE, et les partenaires, se sont retrouvés ce mardi 10 octobre pour poser la première pierre de l’usine de biocontrôle Usibiam d’Amoéba, ou plutôt pour mettre le premier coup de pelle.
Un premier coup de pelle symbolique. Tout aussi symbolique que le jujubier qui a été planté devant la future usine de biocontrôle et qui représente la résistance. « Nous espérons qu’Usibiam résistera aussi longtemps que ce jujubier », déclare en riant Fabrice Plasson, PDG d’Amoéba.
Cette usine sera destinée à produire un agent de biocontrôle pour le traitement des plantes en agriculture et un biocide biologique pour le traitement de l’eau industrielle.
11 mois de travaux dans la zone des Hauts Banquets
Construire cette usine dans la zone des Hauts Banquets a un objectif, celui de réindustrialiser la France avec des techniques innovantes. « Une réindustrialisation est capitale pour redynamiser l’essor français à l’international », affirme Fabrice Plasson. Le lieu de construction lui, n’a pas été choisi au hasard. « On a choisi la zone des Hauts Banquets car elle est tournée vers la naturalité », ajoute Hervé Testeil, directeur industriel d’Amoéba. Ainsi, Usibiam se veut une référence de naturalité au service de la transition agricole et alimentaire.
La confection du projet a été confiée à l’entreprise avignonnaise GSE, qui se donne 11 mois pour finir le bâtiment de 3240 m², dont 2640 m² seront dédiés à la production, et 600 m² aux bureaux, le tout sur 15 000 m² de terrain. La société Amoéba s’est, quant à elle, engagée à ce qu’au moins 60% des toitures et ombrières aient des panneaux photovoltaïques. « Aujourd’hui, nature et bâti cohabitent de manière intelligente », souligne Roland Paul, président de GSE.
Un projet réalisé avec des acteurs vauclusiens et régionaux
Si GSE fait partie intégrante de ce projet d’usine de biocontrôle, il n’est pas le seul acteur vauclusien qui entoure Amoéba dans cette construction. L’agence du développement, du tourisme et des territoires Vaucluse Provence Attractivité (VPA), elle est aussi est de la partie. « Cette journée marque un projet d’avenir majeur pour le territoire, qui va participer à la construction nationale d’une filière du biocontrôle, déclare Cathy Fermanian, directrice générale de VPA. C’est ici que grandira le Vaucluse de demain. »
La future usine Usibiam fait également la fierté des élus locaux. « Cela fait 15 ans qu’on travaille sur le dossier des Hauts Banquets, explique Gérard Daudet, maire de Cavaillon et président de la communauté d’agglomération Luberon Monts de Vaucluse. C’est merveilleux de voir les premières entreprises sortir de terre. » La Région Sud, elle aussi, est ravie de cette implantation. « C’est un grand jour pour permettre à l’agriculture de devenir viable, rentable et compétitive, ajoute Bénédicte Martin, vice-présidente de la Région en charge de l’agriculture. Le monde agricole est en première ligne pour assurer une mission d’alimentation, et en première ligne de tous les grands changements, notamment climatiques. »
Un projet soutenu par France 2030
Pour son usine Usibiam, Amoéba est lauréate de l’appel à projet ‘Résilience et Capacité Agroalimentaire’ de France 2030. L’entreprise lyonnaise bénéficie donc pour son projet du soutien de Bpifrance à hauteur de 5,9M€.
« 16 projets en Vaucluse (culture, décarbonation, nucléaire, etc) ont été selectionnés à ce jour par France 2030, ce qui représente 39M€ d’aides, rappelle Christian Guyard, ancien secrétaire général de la préfecture de Vaucluse et sous-préfet d’Avignon qui vient d’être nommé sous-préfet de Compiègne. Grâce à ce projet d’usine de biocontrôle, la France tient un pari sur l’avenir pour apporter des solutions au monde de demain. »
Cavaillon : Amoéba met provisoirement son projet d’usine entre parenthèses
C’est une tradition initiée par ses prédécesseurs, qu’ils soient de droites comme de gauches, chaque rentrée, la présidente du Conseil départemental de Vaucluse convie la presse pour une présentation afin d’évoquer les grands dossiers du Département. Mais cette fois-ci, exit les pierres historiques et l’atmosphère feutrées de l’hôtel de Sade puisque Dominique Santoni avait choisi le restaurant d’entreprise du nouveau siège de l’avignonnais GSE pour détailler son action, et celle de sa majorité, placée notamment sous le signe de l’attractivité du territoire et de la poursuite des investissements.
« Nous faisons face à une rentrée difficile », reconnaît sans ambages Dominique Santoni, la présidente du Conseil départemental de Vaucluse. Inflation, fiscalité, baisse des dotations, crise de l’immobilier, hausse des taux d’intérêts, le Département n’échappe pas à la morosité ambiante liée au contexte national et international. C’est d’ailleurs le ralentissement du marché immobilier qui impacte le plus directement les finances départementales avec la baisse de la DMTO (Droits de mutation à titre onéreux). Cette taxe à l’achat au profit des collectivités lors des transactions immobilières constitue en effet l’une des ressources majeures du Conseil départemental. Sa diminution entraîne forcément des conséquences sur les recettes de l’institution vauclusienne puisque cette DMTO était montée exceptionnellement au-delà des 160M€ ces deux dernières années avant de revenir aux alentours des 140M€ en 2023. Une diminution de l’ordre d’une vingtaine de millions d’euros que le Département a su toutefois anticiper.
« Par chance, nous sommes dans une bonne santé financière », se félicite la présidente du Conseil départemental qui affiche également un endettement équivalent à moins de 2 ans de son budget d’investissement. « Cela nous permet de pouvoir continuer à investir, poursuit Dominique Santoni. Nous allons donc garder le cap de tout ce que nous avions décidé de faire en début de mandat. » Une volonté qui se traduit par un soutien à la commande publique de l’ordre de 120M€ d’investissements par an. Autant de chantiers du Département que la Fédération du BTP 84 considère comme une bouffée d’oxygène pour l’ensemble des professionnels du secteur en ce moment.
Le point sur les différents chantiers Pour les grands chantiers du département en cours ou à venir, la présidente a rappelé que la suppression du passage à niveau N°15 de Petit Palais sera bientôt achevée. Outre la sécurisation de cette zone, cet aménagement va aussi permettre d’uniformiser la vitesse à 80km entre Bonpas et Coustellet. Autre travaux : la passerelle rejoignant l’île de le l’Oiselay à l’île de la Barthelasse (et donc Avignon) sur le tracé de la ViaRhôna qui doit être officiellement inaugurée le mercredi 4 octobre prochain.
Les chantiers engagés sur Avignon : Memento, les futures archives départementales, dans la zone d’Agroparc, ainsi que de la nouvelle MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) dont la livraison est prévue route de Montfavet début 2025. « Pour la déviation d’Orange, nous serons dans les temps c’est-à-dire avant la fin de la mandature en 2028, complète la présidente. Par ailleurs, concernant le réaménagement de Bonpas les premiers coups de pioche devraient débuter en 2025 pour une livraison fin 2027. » Le coût du chantier a été cependant revu à la hausse (35M€) en raison des conséquences de la conjoncture actuelle.
Le pari de l’attractivité par le cinéma Outre les aménagements structurants, Dominique Santoni rappelle qu’elle a aussi placé son mandat sous le signe de l’attractivité économique. Ce n’est donc pas un hasard si elle a choisi le self de l’entreprise avignonnaise GSE comme cadre de sa présentation à la presse. « C’est un champion de l’économie vauclusienne qui vient de franchir le milliard d’euros de chiffre d’affaires. C’est aussi une entreprise née à l’Isle-sur-la-Sorgue, membre de notre Team Vaucluse, qui reste attachée à son enracinement local dans notre département. »
« Nous avons VPA (Vaucluse Provence attractivité) qui fait déjà un formidable travail », souligne la présidente qui souhaite poursuivre l’accueil d’entreprises, d’écoles ou bien d’organismes de formation dans le secteur de l’audiovisuel comme les studios d’animation Circus à Avignon ou bien encore ceux de Duetto à Carpentras. L’objectif étant notamment de développer toute une filière cinéma et audiovisuelle sur le territoire. « Nous participons à hauteur de 200 000€ au fond Cinéma de la Région Sud. L’idée est d’attirer des tournages de longs métrages, de séries ou de streaming dans le cadre de notre plan cinéma. » Ce plan prévoit l’implantation de studios de cinéma et d’espaces de formations sur Courtine (cette zone ayant la préférence du Département) ou sur Agroparc, vers le parc des expositions (plutôt le choix de la municipalité).
Santé et solidarité Dominique Santoni est aussi revenue sur le succès du recrutement de médecins, directement par le Département afin de permettre de lutter contre la désertification médicale. « Après les ouvertures d’Avignon et Cadenet, ce sera bientôt Valréas et Apt qui accueilleront ces médecins. En tout, nous en avons embauché une dizaine et nous sommes en phase de recrutement d’un médecin ayant le permis pour conduire le bus itinérant que nous voulons déployer sur le plateau de Sault. Nous avons déjà permis à 5 000 Vauclusiens de retrouver un médecin traitant alors que cela n’est pas une de nos compétences. Pourtant, il y a une vraie demande. » Par ailleurs, le département poursuit son soutien financier à la création de MPS (Maison pluridisciplinaire de santé). Comme à Mornas, où le département contribue à hauteur de 300 000€ à la construction de la 25e MPS en Vaucluse.
« Nous avons déjà permis à 5 000 Vauclusiens de retrouver un médecin traitant. »
Concernant le grand âge, la présidente estime aujourd’hui que « les Vauclusiens ont envie de vieillir chez eux. C’est pour cela que le Département sera toujours dans les Ephad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) mais que nous travaillons pour un habitat inclusif afin de permettre de rester le plus longtemps à son domicile. » Côté Social, la mise en place de contrôle plus réguliers ainsi qu’un suivi plus actif des bénéficiaires a permis de réduire leur nombre de 17 000 en 2020 à 15 700 aujourd’hui. De quoi réaliser une économie de 10M€ pour le conseil départemental.
Inauguration de la maison de santé à Avignon en février dernier.
« Les Vauclusiens ont envie de vieillir chez eux. »
« Il est important d’accompagner et de suivre les bénéficiaires du RSA, insiste Dominique Santoni, car il est vital de redonner du travail à ces Vauclusiens. Et ces efforts semblent payer puisqu’avec 35% nous affichons désormais un des meilleurs taux de retour à l’emploi de la région. Avant, le Vaucluse était le dernier département de Provence-Alpes-Côte d’Azur dans ce domaine. Aujourd’hui, il est le deuxième, juste derrière les Alpes-Maritimes. Notre objectif est d’atteindre 50% ». Le Département, qui vient de lancer le recrutement de 100 assistants familiaux, regrette cependant que l’Etat lui demande de prendre en charge des dépenses sans lui donner les moyens équivalents : « nous aurons 218M€ de dépenses sociales cette année alors que nous n’avons jamais dépassé les 200M€ auparavant. »
Fusion Grand delta habitat-Vallis habitat : « Le présent nous donne raison. »
Par ailleurs, la présidente du Conseil départemental s’est félicitée d’avoir pu mener à bien la fusion des bailleurs sociaux Grand delta habitat-Vallis habitat. « Loin des positions dogmatiques, nous avons cherché la meilleure solution. Au vu de la situation actuelle, je ne sais pas GDH (Grand delta habitat) l’aurais repris, s’interroge en toute franchise Dominique Santoni. Aujourd’hui, le présent nous donne raison car GDH tient ses engagements et cela fonctionne pour des locataires qui attendaient des travaux depuis longtemps et qui vont être les premiers à bénéficier de la baisse des charges. »
Vaucluse ingénierie : la boîte à outils des petites communes vauclusiennes Autre priorité de la présidente : le soutien aux communes de Vaucluse. « Nous constatons également que les communes, notamment les plus petites, ont du mal à porter leur projet car elles ne disposent pas toujours des ressources internes pour mener à bien ces dossiers qui sont bien souvent assez complexe, poursuit la présidence. C’est pour cela que nous avons créé Vaucluse ingénierie afin de leur apporter une aide technique. »
« Si les communes de Vaucluse se portent bien, c’est tout Vaucluse qui se porte bien. »
Suite à son lancement officiel en mars dernier, la structure regroupant une vingtaine de partenaires, accompagne maintenant 66 projets, dont 73% proviennent de communes vauclusiennes de moins de 2 000 habitants. Sorte de guichet unique, Vaucluse ingénierie constitue aussi une porte d’entrée pour la recherche de solutions de financement que ce soit dans le cadre des dispositifs d’aide de l’Etat, de la Région Sud ou bien encore de l’Europe. « Pour nous, cet accompagnement des maires est un vrai enjeu. Il faut que les communes soient soutenus par le Département, car si en les aidant les communes de Vaucluse se portent bien, au final c’est aussi le département de Vaucluse qui se porte bien »
Pas de mise en concurrence grâce à la SPL Territoire 84 Et pour mieux accompagner les communes, le Département dispose d’autres outils comme la SPL Territoire 84 créé en 2014. Là aussi, il s’agit d’aider les municipalités à réaliser leurs projets d’urbanisme, d’aménagement ou de construction. Mais pour cela, et contrairement à Vaucluse ingénierie, les communes doivent rentrer dans le capital de la SPL (Société publique locale) pour bénéficier de ses conseils. Depuis le début de l’année, une trentaine de communes ont rejoint les 40 villes vauclusiennes qui font déjà appel à SPL Territoire 84. L’avantage pour ces dernières est que ce statut juridique permet d’utiliser un outil d’aménagement et de gestion sans mise en concurrence.
Ça bouge chez Citadis Enfin, dernier outil d’aménagement du Département : la SEM Citadis. Figurant parmi les plus anciennes SEM (Société d’économie mixte), Citadis a vu le jour en 1960 à l’initiative du Département de Vaucluse et de la Ville d’Avignon. Au fil du temps, la structure qui assure principalement l’étude et la réalisation d’opérations d’aménagement a vu son actionnariat s’étoffer avec le temps. Cependant, avec le désengagement de la Ville d’Avignon, le Département va voir son poids augmenter dans le capital de Citadis à partir du 1er janvier 2024. Un rééquilibrage qui va aussi profiter à la Banques des territoires ainsi que, dans une moindre mesure, au Grand Avignon, à Grand delta habitat ou bien encore la CCI de Vaucluse (voir détail de la répartition du capital ci-dessous). « Nous avons entamé une réflexion afin d’orienter davantage Citadis vers la réalisation de projet culturel, et notamment audiovisuel, ainsi que de santé », précise Dominique Santoni.
La répartition du capital de Citadis devrait être modifiée à partir du 1er janvier prochain.
Uniforme à l’école et limitation à 80km/h Enfin, en marge de cette rencontre, Dominique Santoni est revenue sur deux dossiers avec la même logique. Le premier : l’uniforme à l’école : « A titre personnel je suis pour. Mais il faut savoir ce que veut l’Etat concrètement, notamment en termes de prise en charge financière. Une fois précisé on peut envisager une expérimentation ». Même cas de figure pour la limitation de vitesse sur les routes : ‘L’Etat nous a imposé le passage à 80km/h. S’il veut revenir en arrière, à lui d’être clair sur le sujet et à financer les panneaux que nous avons déjà dû payer. »
Cavaillon : Amoéba met provisoirement son projet d’usine entre parenthèses
C’est le docteur Isabelle Gueroult, vice-présidente de l’Ordre national des médecins de Vaucluse – elle-même distinguée de l’Ordre national du Mérite il y a quelques semaines – qui lui a remis la distinction. Elle récompense « l’engagement sans faille de Cathy Fermanian au service du développement économique et de l’attractivité du département. »
Agence de développement économique et touristique du Conseil départemental de Vaucluse, VPA, dont Cathy Fermanian est la directrice depuis sa création, a ainsi par exemple permis l’implantation de 20 entreprises dans le département en 2022. Des arrivées (6 à Avignon, 3 à Carpentras ainsi qu’à Caumont-sur-Durance, Bédoin, Le Thor, Vaison-la-Romaine, Vedène, Entraigues-sur-la-Sorgue, Bollène, Sault, Morières-lès-Avignon, Courthézon et Le Crestet) qui devraient générer 459 emplois d’ici 3 ans.
Auparavant, Cathy Fermanian a été à la tête de Vaucluse développement qui est devenu VPA en 2017. Elle a été également directrice de Grand Avignon initiative au début des années 2000 ainsi que directrice d’Apt initiative Albion et directrice du Comité de bassin d’emploi des Pays du Ventoux à le fin des années 1990.
Cavaillon : Amoéba met provisoirement son projet d’usine entre parenthèses
Les 30 juin et 1er juillet, la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé Synapse Comtat Venaissin organise à Villes-sur-Auzon, deux jours de rencontre et d’échanges entre les professionnels de santé en exercice et ceux bientôt diplômés, toutes disciplines confondues. Une initiative accompagnée par Vaucluse Provence attractivité.
Comment faire pour séduire les jeunes générations de soignants, toutes spécialités confondues, pour faire face à la désertification médicale et ainsi, conserver l’attractivité du territoire ?
C’est sur cette question que se sont penché la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé Synapse Comtat Venaissin et Vaucluse Provence attractivité et l’agence départementale de développement, du tourisme et du territoire. Mission ? Informer les futurs actifs des secteurs médicaux et paramédicaux sur les opportunités professionnelles en Vaucluse et les séduire en leur faisant découvrir le territoire.
Autour des rencontres entre passionnés des métiers de la santé, les futurs professionnels participeront à un Escape game grandeur nature en Pays de Sault, à des visites aux pieds du Mont-Ventoux et encore à une soirée de Gala. Ils goûteront également aux spécialités du terroir cuisinées avec des produits locaux, bio et de saison des fermes étapes (fermes du Pezet et Auberge de La Maguette).
En savoir plus La CPTS Synapse Comtat Venaissin couvre les territoires de la CoVe, des Sorgues du Comtat, de Vaison Ventoux et Sud Ventoux soit 38 communes au total. Sur ce bassin de vie de 100 000 habitants, et selon les chiffres de l’assurance maladie, 75 généralistes sont en activité, majoritairement sur des temps non complets à leur cabinet, leur présence étant partagée avec d’autres établissements (Ehpad –établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, crèches).
Une nécessité majeure Parmi ces médecins, 25 ont plus de 60 ans et 13 plus de 65, mais ça n’est pas tout. Ils soignent un volume de patientèle parfois trois fois supérieur -en moyenne, on décompte 1 222 patients par médecin du territoire de la CPTS Synapse, moyenne plus élevée que celles aux niveaux départemental, régional et national. Aussi, anticiper ces prochains départs à la retraite se révèle être une nécessité majeure.
Pour l’accès aux soins sur le territoire d’abord, mais aussi pour conserver son attractivité, y compris aux yeux des jeunes diplômés qui ne conçoivent pas de démarrer leur activité de façon isolée.
Késaco la CPTS ? La communauté professionnelle territoriale de santé Synapse Comtat Venaissin fait partie d’un réseau national visant à mailler tous les territoires, issu d’un contrat tripartite avec l’ARS (Agence régionale de santé) et la CPAM (caisse primaire d’assurance maladie).
Son but ? Faciliter les connexions entre les acteurs de la santé du Comtat Venaissin, aider les professionnels à mieux se coordonner entre eux et structurer leur activité autour du parcours de soins des patients. Pour cela, la communauté s’applique à décloisonner les pratiques et à créer des ponts avec les établissements de santé, le monde du tourisme et les élus pour la connaissance de leur population afin de réorganiser l’actuel système de soin. www.cpts-synapse.fr contact@cpts-synapse.fr
Cavaillon : Amoéba met provisoirement son projet d’usine entre parenthèses
A partir du 1er juin prochain, le Conseil départemental de Vaucluse va lancer une grande campagne publicitaire de notoriété afin de faire la promotion de son territoire. Confiée à VPA (Vaucluse Provence attractivité), son agence de développement, cette campagne vise à mettre en avant le Vaucluse à la fois comme destination touristique et comme territoire d’accueil des particuliers et des entreprises. Réalisée par l’agence de communication marseillaise Billy, elle décline les lieux ‘mythiques’ du Vaucluse en utilisant les codes des affiches de cinéma. En tout, 5 affiches empruntent au 7e art tout en faisant un clin d’œil à la volonté du Département de mettre en place une filière économique autour du cinéma et de l’audiovisuel en Vaucluse. « D’Avignon au Luberon et d’Orange au Mont-Ventoux, beaucoup de pépites et de paysages vauclusiens sont mondialement connus pour eux-mêmes mais leur appartenance au département n’est pas toujours évidente, explique VPA. C’est un constat, le Vaucluse regorge de lieux exceptionnels, de nombreuses richesses et d’une position géographique idéale mais il peine à être facilement identifié. »
La Vaucluse fait son cinéma à l’échelle nationale Durant 3 semaines, la campagne sera déployée dans la presse écrite et sur des supports digitaux, dans les gares des agglomérations de l’axe rhodanien, de la région Ile-de-France et jusqu’à Lille. Dans le détail, le plan média comprend un spot de 10 secondes en affichage digital (1 100 écrans) sur les réseaux des gares, des centres commerciaux Île de France (Monoprix, Carrefour city…), dans les métros de Paris et petite couronne, des achats d’espaces publicitaires sur les plateformes de replay TV, des bannières digitales (mobiles, tablettes, PC) sur des sites web et les réseaux sociaux ainsi que des insertions dans les magazines Première, Côté Sud et Côté Ouest. « Cette campagne a pour objectif d’accroître la notoriété du Vaucluse auprès d’une large audience, poursuit VPA. Elle cible en priorité les actifs en quête d’opportunités professionnelles ou d’un endroit agréable où s’installer (entrepreneurs, start-up, free-lance, employés) et les familles. Elle vise dans un second temps, les étudiants et seniors. » Au final, l’objectif de l’opération est « de rattacher des lieux emblématiques du territoire à leur terre mère, le Vaucluse, afin de mieux appréhender les contours du département et ses nombreux atouts ».
Ce partenariat signe l’engagement et les moyens des deux entités en faveur du tourisme, de l’innovation et de l’attractivité du territoire vauclusien. Un partenariat qui a du sens pour le Crédit Agricole Alpes Provence et Vaucluse Provence Attractivité qui œuvrent chacun de leur côté pour le développement du Vaucluse et qui souhaitent joindre leur force.
D’un côté, le Crédit Agricole Alpes Provence se mobilise depuis toujours pour aider les entrepreneurs de la région et accompagner l’innovation et également les créateurs ou repreneurs d’entreprise de tous les secteurs d’activité. Il est notamment l’interlocuteur privilégié des agriculteurs. De l’autre côté, Vaucluse Provence Attractivité œuvre depuis 2017 aux côtés du Département en faveur du développement économique des territoires vauclusiens et la valorisation de leurs filières d’excellence.
L’objectif de ce partenariat est de favoriser les contacts entre les financeurs et les développeurs de projets à dominantes agricole, touristique et innovante afin d’attirer de nouveaux talents, de faciliter l’installation de nouvelles entreprises et faire fructifier les filières ciblées.
V.A.
Cavaillon : Amoéba met provisoirement son projet d’usine entre parenthèses
Pour la première fois, Vaucluse Provence Attractivité, la CCI de Vaucluse et les Offices de tourisme du territoire s’associent le temps d’un job dating pour recruter des travailleurs saisonniers en offices de tourisme. Près de 30 postes de conseillers en séjour sont à pourvoir pour la saison 2023.
Secteur économique clé pour le territoire avec une augmentation de sa fréquentation globale de 22% en 2022 et une forte présence de clientèles étrangères (belge, néerlandaise, allemande, britannique, suisse, italienne, américaine, etc.), le tourisme offre des opportunités à des profils de tout âge : étudiants, premier emploi, personnes en reconversion, du territoire et d’ailleurs.
Si le secteur touristique est une source d’emplois en Vaucluse, il reste un secteur en tension, notamment lié à la difficulté pour les saisonniers de trouver un logement. Ainsi, Vaucluse Provence Attractivité, la CCI de Vaucluse et les Offices de tourisme du territoire se sont associés à travers un nouveau processus optimisé de recrutement pour faciliter la mise en relation entre recruteurs et demandeurs d’emploi.
Les candidats avaient jusqu’au 22 janvier pour postuler à l’une des trentaines d’offres de postes proposés sur le site de Vaucluse Provence Attractivité. Sur les 120 demandes, le pool de recruteurs a sélectionné 83 candidats qui ont été convoqués aux entretiens d’embauche en « job dating », aujourd’hui, jeudi 16 février, à la CCI de Vaucluse. Les candidats retenus seront ensuite directement informés du résultat de ces entretiens par les offices de tourisme.
Première vitrine du territoire, les offices de tourisme recruteront les candidats les plus qualifiés, parlant français et anglais à minima et capable de proposer un véritable « conseil en séjour » à une clientèle déjà bien informée sur internet en amont de sa visite. Si un minimum de compétences est attendu, la principale qualité pour les recruteurs reste le savoir-être.
Un pool de candidats varié
Les profils et parcours des candidats et candidates convoqués aux entretiens d’embauche en job dating sont variés, tout comme les aspirations. Dounia, étudiante en deuxième année de licence de droit à l’Université d’Avignon et retenu pour deux entretiens, décrit l’opportunité d’être embauchée par l’office de tourisme d’Avignon ou du Grand Avignon comme une occasion de « sortir de sa zone de confort ». « J’ai trouvé l’annonce par hasard via un mail de la Fac », explique-t-elle.
Pour Julie, étudiante en BTS tourisme à l’IFC d’Avignon, ce job dating est l’occasion de trouver une alternance ou un stage. Cette native de la région a également été retenue pour deux entretiens : le premier pour la zone d’Avignon et l’autre pour l’Isle-sur-la-Sorgues.
Un système de recrutement tourné vers l’humain
Ce job dating est également l’occasion pour les recruteurs de trouver le candidat idéal grâce à un processus de recrutement tourné vers l’humain. « Depuis le covid, l’état d’esprit, l’aspiration des demandeurs d’emplois a changé, explique Lesly Renaud, directeur de Ventoux Provence. Il y a une remise en question d’un système de recrutement qu’on souhaite faciliter ».