Fusion Vallis Habitat-Grand Delta Habitat, elle se fera bien en septembre
Le tribunal judiciaire d’Avignon le 4 juillet dernier et le juge des référés le 11 juillet ont débouté le Comité économique et social de Vallis Habitat qui souhaitait suspendre le projet de fusion-acquisition Vallis Habitat-Grand Delta Habitat. Ainsi les documents transmis de GDH au CSE ne seront pas plus nombreux et le délai de consultation de celui-ci ne sera pas prolongé. Pour l’heure le Comité économique et social de Vallis Habitat a été condamné aux dépens et la fusion-acquisition aura bien lieu courant septembre.
Grand Delta Habitat a certifié, de son côté, garantir un emploi équivalent et créer des postes portant le nombre de salariés à 700, de maintenir les statuts et classifications existants. Quant aux risques psycho-sociaux, le bailleur social s’est engagé à y être attentif. MH
Fusion Vallis Habitat-Grand Delta Habitat, elle se fera bien en septembre
L’organisme Vallis Habitat, qui devrait fusionner avec Grand Delta Habitat en septembre, vient d’inaugurer sa nouvelle résidence appelée ‘L’Amandier’, qui est située dans la commune de Grambois. Un nouveau lieu de vie qui devrait favoriser la mixité de ses habitants.
En accord avec la municipalité de Grambois, Vallis Habitat a réalisé ce projet qui propose des logements à la fois pour les personnes seules, âgées ou jeunes, les personnes à mobilité réduite, mais aussi les personnes résidant à Grambois en recherche d’un logement décent comme des familles entrant dans les critères d’attribution de logements locatifs sociaux. L’objectif de la résidence L’Amandier est de favoriser la mixité des habitants qui y vivent.
La résidence, d’une superficie totale de 760.10 m² habitables, comptabilise trois bâtiments composés de quatre logements chacun. Il y a donc quatre T2, quatre T3, et quatre T4. Tous les logements situés au rez-de-chaussée sont accessibles aux personnes à mobilité réduite et comportent un jardin. Ceux à l’étage, quant à eux, disposent d’une terrasse.
Les loyers des logements sont compris entre 300 € et 530 €. Somme à laquelle il faut ajouter 10€ pour un jardin, et 38€ pour un garage individuel. Les treize stationnements en extérieur sont libres et ne nécessitent aucune privatisation (hormis les places devant les garages).
Le montant de ce projet s’est élevé à 1 560 000€, financé par l’État à hauteur de 34 000€ et par le département de Vaucluse à hauteur de 24 000€. Il y a également eu 1 502 000€ de fonds propres et d’emprunts. Le terrain, quant à lui, est sous forme de bail emphytéotique, c’est-à-dire un bail de longue durée, qui est généralement comprise entre 18 et 99 ans.
V.A.
Fusion Vallis Habitat-Grand Delta Habitat, elle se fera bien en septembre
Après une première opération de requalification du quartier du Docteur Ayme achevée en 2016, la commune de Cavaillon vient d’obtenir le feu vert pour la restructuration complète des quartiers du Docteur Ayme et de Saint-Martin. Menée en partenariat avec l’Anru (Agence nationale de la rénovation urbaine) entre 2010 et 2016 une première phase a permis la démolition de la tour G et ses 56 logements ainsi que la réhabilitation de 319 logements répartis entre Vallis Habitat et Grand Delta Habitat, les deux principaux bailleurs sociaux de la commune. Dans le même temps, une nouvelle résidence située avenue Jacques Brel a été construite et les espaces publics ont été requalifiés. Ensuite, la municipalité a souhaité engager une seconde phase de rénovation élargie, toujours avec l’appui de l’Etat, la Région Sud, le Conseil départemental de Vaucluse et l’implication des bailleurs sociaux. Pour cela, la Ville a déposé un nouveau projet auprès de l’Anru pour obtenir des financements exceptionnels en vue de démolitions supplémentaires.
Mettre fin à la gangrène des trafics de stupéfiants « Initialement, ce nouveau chantier concernait 770 réhabilitations de logements, qui ont d’ailleurs démarré au Docteur Ayme depuis le début de l’année, et 145 démolitions (96 pour Saint-Martin, 49 pour Docteur Ayme), explique Gérard Daudet, maire de Cavaillon. Toutefois, à la fin de l’été 2021, au vu des violences urbaines survenues au Docteur Ayme, j’ai sollicité Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse, et l’Anru pour revoir le projet. En effet, outre des moyens policiers et une action judiciaire renforcés pour mettre un terme à la gangrène que constitue le trafic de stupéfiants, je considère que seule une restructuration en profondeur du quartier du Docteur Ayme pourra durablement ramener des conditions de vie apaisées. » Des arguments entendus par le comité national de l’Anru qui a accordé les financements nécessaires pour la réalisation de cette opération de grande ampleur. Au total, ce ne sont donc plus 49 logements qui seront démolis au Docteur Ayme mais 210 et 306 en incluant Saint-Martin.
Renforcement des équipements de proximité « La Ville de Cavaillon accompagnera chaque famille dans un relogement conforme à ses besoins, insiste le maire de la cité cavare. Nous avons également obtenu des financements supplémentaires pour que les réhabilitations à venir soient réalisées avec un haut niveau d’exigence environnementale (Bâtiments basse consommation). Les voiries et les espaces publics seront reconfigurés, sécurisés et embellis par la commune. Par ailleurs, j’ai acté l’implantation forte de services publics en cœur de quartier. Cet engagement a sans nul doute contribué à convaincre l’Anru du bienfondé du dossier de Cavaillon. Cela concernera notamment la construction de nouveaux locaux pour le centre social, France Services et le Point Justice, d’un nouvel accueil pour les jeunes, d’une salle multi-activités, d’une halte-garderie par l’agglomération et d’un nouveau plateau sportif. »
Fusion Vallis Habitat-Grand Delta Habitat, elle se fera bien en septembre
Hôtel de Sade à Avignon. Les visages n’esquissent pas un sourire. Si l’heure n’est pas grave, elle est importante. Face à la salle, Dominique Santoni, la présidente du Conseil départemental de Vaucluse, entourée à sa gauche par Michel Gontard président de Grand Delta Habitat et Corinne Testud-Robert présidente de Vallis Habitat. Ils sont ensemble pour annoncer la fusion de Grand Delta Habitat avec Vallis habitat vraisemblablement actée en septembre prochain. L’enjeu ? Faire face aux défis réglementaires de la construction et de la réhabilitation (RT2020) et en particulier à la phase 2 de la loi Elan. Résultat ? Le leader vauclusien sera à la tête de 38 000 logements en Vaucluse et au-delà, abolissant, d’un même coup, les frontières régionales.
Face à eux ? Cécile Helle maire d’Avignon, Joël Guin président du Grand Avignon, Gérard Daudet maire de Cavaillon -et ancien président de la Fédé BTP 84- Christian Pons président de la fédé BTP 84, Elisabeth Amoros vice-présidente du Conseil départemental du canton de Cavaillon, Gilbert Marcelli président de la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse, Christelle Jablonski-Castanier vice-présidente conseillère départementale vice-président du Conseil départemental en charge de la vie associative, des collèges et des sports et bien sûr, la garde de rapprochée de Grand Delta Habitat parmi lesquels Xavier Sordelet directeur-général de GDH, Lucas Beaujolin directeur général de Vallis Habitat et ancien directeur commercial chez GDH…
Jeu de poupées russes commandité par la loi Elan 2 et la RT 2020 C’est d’ailleurs la nomination de Lucas Beaujolin à la direction générale de Vallis Habitat qui avait confirmé ce qui bruissait depuis, en vérité, l’absorption de Grand Avignon résidences –ancien Office Public de l’Habitat de la Ville d’Avignon transmis au Grand Avignon- par Mistral Habitat, le bailleur du Conseil départemental. La fusion était intervenue en janvier 2019 en présence de Julien Denormandie, ministre du logement de l’époque. En cause ? La fragilité financière récurrente et l’état de dégradation du parc des deux offices publics également peu actifs dans la construction, l’entretien et la réhabilitation de leurs logements. La fusion demandée par l’Etat des acteurs du logement social pour éradiquer l’éparpillement des finances et obliger à plus de résultats en termes de constructions et de réhabilitations -Loi Elan 2 à venir -qui demanderait le regroupement des bailleurs sociaux à hauteur de 30 000 logements et la RT 2020– auront clairement porté le coup d’estocade aux offices les plus fragiles, les exposant au rachat par d’importantes organisations peut-être moins enclines à converser avec les maires et institutions locales pour procurer un toit à leurs administrés.
Anticiper pour ne pas subir Et c’est Dominique Santoni qui ouvre la voie expliquant que le fil conducteur de son intervention est ‘d’Anticiper pour ne pas subir’. Le sujet ? « Les difficultés grandissantes des vauclusiens pour se loger, d’accéder au logement social alors que 76% de la population vauclusienne y est éligible et, d’autre part, les contraintes et obligations de plus en plus fortes qui pèsent sur les bailleurs sociaux avec les constructions nouvelles dans les communes carencées, les projets de réhabilitation dans le cadre et hors Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine) et les besoins en ressources financières, techniques et humaines des acteurs du logement social.
Un bilan qui pousse à agir vite Ce que veut le Département ? « Construire beaucoup, réhabiliter en profondeur et isoler partout, La présidente du Conseil départemental expliquant qu’en « 2022 GDH construira 300 logements quand Vallis Habitat en érigera 70 et que les grands chantiers Anru sur Avignon, Orange et Cavaillon concernent ce même acteur du logement social touché, dans le passé, par de graves problèmes de gestion, la colère des locataires et des logements détériorés. »
Quant à la fusion intervenue plus de deux ans auparavant ? « Elle n’aura pas permis de refonder un outil suffisamment fort et structuré opérationnellement pour répondre aux attentes des locataires et des communes ». Cependant si la présidente du Conseil départemental reste cash, elle précise que « les salariés de Vallis habitat subissent une situation où ils n’y sont strictement pour rien. »
Quant à la décision de fusion GDH Vallis Habitat ? Dominique Santoni révèle avoir rencontré Michel Gontard dans les tout premiers temps de son installation à la présidence –en juin 2021- pour la qualité de son travail et celles de ces équipes tant auprès des maires que des locataires » et aurait même demandé » l’installation de l’un de ses cadres au sein de Vallis Habitat pour y essaimer les méthodes de gestion et d’organisation de Grand Delta Habitat afin de porter ‘Un champion vauclusien aux 38 000 logements.’ »
Contrat moral et de moyens Avec plus de 36% de minorité de blocage, le reste appartenant à Action Logement, Dominique Santoni promet aux maires et aux agglo et EPCI (Établissement public de coopération intercommunale) de conserver leur droit d’usage des logements sociaux notamment lors des Commissions d’attribution -sujet épineux s’il en n’est-; des loyers maintenus à ceux d’aujourd’hui avec des travaux de réhabilitation rapidement menés corrélés à des prestations de qualité ; le maintien intégral de l’emploi et des conditions d’évolution renforcées au sein de l’entreprise pour tous les salariés issus de Vallis Habitat mais aussi de Grand Delta Habitat, bientôt au nombre de 700 et, pour les TPE et PME de Vaucluse, un leader du logement pourvoyeur d’emplois et de nouveaux marchés sur le territoire, ce qui a même tiré un mince sourire à un Christian Pons, président de la Fédé BTP84 pour l’heure très soucieux de l’augmentation exponentielle des prix des matériaux.
Les engagements ? Grand Delta Habitat s’engage, par an, à construire 500 logements et à en réhabiliter 4 000 dans les 5 prochaines années, à aménager 50 lots, à en vendre 120 au titre de l’accession sociale sécurisée, à gérer des syndics de propriété et à loger les plus démunis lors des Caléols (Commissions d’Attribution des Logements et d’Examen de l’Occupation des Logements), ce qui représente 2 700 attributions par an en Vaucluse. Deux nouvelles agences verront le jour, l’une pour Apt-Luberon l’autre pour Bollène-Nord Vaucluse, pour plus de proximité avec les résidents et l’assurance d’une prise en compte de chaque demande.
Ils ont dit Corinne Testud-Robert, présidente de Vallis Habitat et vice-présidente du Conseil départemental « Nous avons d’immenses besoins en termes de construction de logement social et de réhabilitation, a confirmé Corinne Testud-Robert, de la part des Vauclusiens et des élus. La fusion permettra de pérenniser cet outil vauclusien au service des vauclusiens. Si cette fusion ne s’opérait pas, le Vaucluse serait le perdant d’une refonte nationale des bailleurs sociaux à l’aulne d’une règlementation annoncée par tous, la RT 2020 – la réglementation thermique et environnementale la plus ambitieuse et exigeante pour la filière construction- et la Loi Elan 2. Nous nous devons d’offrir un outil performant au service des Vauclusiens. » La présidente de Vallis Habitat, nommée il y a 8 mois, a redit son attachement à des salariés professionnels, soucieux de leur mission et très impliqués. Cette mutation -la fusion- devra s’inscrire dans le gagnant-gagnant, » a-telle prévenu.
Michel Gontard, président de Grand Delta Habitat « Grand Delta Habitat sera bientôt fort de 700 salariés, a entamé Michel Gontard. 308, dont 158 fonctionnaires, provenant de Vallis Habitat, 370 de Grand Delta Habitat et 22 nouveaux salariés à venir prochainement. Chaque salarié trouvera sa place dans la structure et les fonctionnaires disposeront de la possibilité de faire jouer un détachement, une mise à disposition, une contractualisation à durée indéterminée. Nous garantissons l’accès à la formation et de nouvelles opportunités d’évolution de carrière. Les négociations avec les représentants des personnels se feront entre septembre et au cours des 15 mois suivants, chaque salarié conservant, préalablement, ses conditions de rémunérations actuelles. «
Une coopérative de l’Économie sociale et solidaire Michel Gontard a souhaité rappeler la mission de service public de la coopérative GDH évoquant des prises de position fortes du Conseil d’administration et des salariés pour conserver à l’humain une place prépondérante face au capital. Il a ainsi précisé : « La coopérative Grand Delta Habitat a été la seule entité au niveau national à prendre à sa charge la baisse de l’APL (Aide personnalisée au logement) et la seule au niveau régional à ne pas appliquer l’IRL (Indice de référence des loyers). De même nous sommes très attentifs aux charges. C’est la raison pour laquelle nous travaillons sur l’isolation depuis des années. Pourquoi ? Parce que nous ne pouvons, comme nous l’observons, accepter que le niveau des charges côtoie le montant d’un loyer. Le Covid a lourdement impacté les salariés précaires que nous logeons, ainsi nous avons décidé la création d’une enveloppe de 50 000€ pour leur venir en aide. Nous devons également faire face au vieillissement des locataires pour cela nous avons créé une formule de béguinage pour personne seule ou en couple associée à des services. Cela fait suite à l’expérience que nous avons mené aux Cerisiers à Vedène.
La création de nouvelles entités Michel Gontard a aussi évoqué la création d’une foncière commerce GDH, en partenariat avec la Banque des territoires -ex Caisse des dépôts et consignation, la banque d’Etat- pour porter des opérations de redynamisation de centre-ville ; d’un Comité de territoire pour construire la stratégie de GDH et la mise en place d’un outil de solidarité et de l’emploi pour aider à pérenniser les entreprises remarquant que cette méthodologie, déjà expérimentée dans le passé, qui avait permis la collaboration sur le chantier de plus en plus d’entreprises locales.
Grand Delta Habitat en chiffre une fois la fusion réalisée ? Ce seront 90 000 personnes logées ; 8 000 lots en gestion de copropriétés ; 30 000 logements accessibles et 8 000 bientôt réhabilités ; 685 collaborateurs, 219M€ d’investissement ; 205M€ de chiffre d’affaires ; 85 communes de Vaucluse dotées de logements GDH ; 4% de logements vacants ; 10 agences de proximité en Vaucluse.
Fusion Vallis Habitat-Grand Delta Habitat, elle se fera bien en septembre
Avant de découvrir demain le détail de cette opération dans l’article de Mireille Hurlin(lire ici), voici déjà les grandes lignes de cette fusion qui devrait bouleverser le logement social en Vaucluse.
Dominique Santoni, présidente du Conseil départemental de Vaucluse, Corinne Testud-Robert, vice-présidente du Département en charge de l’Habitat et présidente de Vallis Habitat ainsi que Michel Gontard, président de Grand Delta Habitat (GDH) viennent d’annoncer la fusion entre les bailleurs sociaux Grand Delta Habitat et Vallis Habitat. Le nouvel ensemble comptabilisera 38 000 logements (22 000 de GDH et 16 000 de Vallis) dont 30 000 dans le Vaucluse. La fusion devrait être effective à la rentrée prochaine.
Maintien des loyers actuels Grand Delta Habitat, plus grande coopérative HLM de France, s’engage à maintenir les loyers à leur niveau actuel et à réaliser 500 logements neufs par an (ndlr : hors Anru), à réhabiliter 4 000 logements d’ici 5 ans pour un montant de 120M€ et à faciliter l’accès à la propriété de ses locataires (à hauteur de 120 logements). Deux nouvelles agences (secteur Bollène et secteur Apt/Luberon) devraient aussi voir le jour afin de mieux répondre au maillage du territoire vauclusien.
L’ensemble du personnel conservé Par ailleurs, GDH s’engage à conserver la totalité des salariés de Vallis Habitat. Ces derniers pourront conserver leur statut actuel dans la fonction publique où choisir celui de la coopérative plus avantageux en termes de rémunération. Le nouvel ensemble comptera près de 700 collaborateurs et conservera son siège actuel basé à Avignon. Le Département Vaucluse devrait posséder au moins 36% du capital de la coopérative afin de disposer d’une minorité de blocage (le reste du capital étant détenu par Action logement).
Retrouvez demain sur www.echodumardi.com notre dossier complet de Mireille Hurlin sur cette opération majeure pour le logement social en Vaucluse.
Fusion Vallis Habitat-Grand Delta Habitat, elle se fera bien en septembre
Lucas Beaujolin a intégré, aujourd’hui, la direction générale de Vallis Habitat. Il remplace Philippe Brunet-Debaines qui a occupé ce poste durant trois ans.
Lucas Beaujolin, 33 ans, a été, depuis 2016, successivement responsable d’agence à Avignon –à la Grange d’Orel- puis à Marseille avant de devenir directeur commercial chez Grand Delta Habitat, totalisant plus de 5 ans d’expérience chez le bailleur social coopératif. Il avait été, auparavant, gérant de l’unité de gestion de Paris pour le groupe Logement Français –actuellement 1001 Vies Habitat-. Il est issu de l’Institut d’urbanisme de Paris où il a obtenu un master avant d’entamer un certificat de l’Emlyon business school.
Il y a un an de cela Presque jour pour jour Philippe Brunet-Debaines, le directeur-général, lors de vœux retransmis sur Internet, évoquait les profonds changements de la structure : «Depuis 2015, les salariés et l’équipe de direction ont vécu de profonds changements avec un Office public de l’habitat qui a évolué, notamment au travers de la fusion de Mistral Habitat et Grand Avignon Résidences qui était l’office du Grand Avignon. Cette fusion, opérée au 1er janvier 2019, a été suivie de changements organisationnels tout au long de l’année, pour passer de la gestion de 9 000 logements à plus de 16 000 aujourd’hui.»
Le bureau Corinne Testut-Robert, a été élue présidente par le Conseil d’administration de Vallis Habitat en septembre 2021. Le bureau est constitué d’Elisabeth Amoros, Vice-présidente ; Michel Terrisse, Maire d’Althen-des-Paluds ; Fabrice Martinez-Tocabens, Adjoint au Maire d’Avignon ; Joël Granier au titre de personnalité qualifiée, Jean-François Lovisolo, Maire de la Tour d’Aigues et Mohammed Lhayni, représentant des locataires. Lors de sa prise de présidence, Corinne Testut-Robert a dressé sa feuille de route : « plus d’entretien, de réhabilitation et de production de logements ». Les membres du Conseil d’administration sont au nombre de 27.
Vallis habitat Le bailleur social Vallis habitat – fusion au 1er janvier 2019 de l’OPH Grand Avignon Résidences (bailleur de la Ville) et de Mistral habitat, émanation du Conseil départemental – gère plus de 16 000 logements abritant près de 37 500 locataires. L’organisme représente 46% du patrimoine social du département soit 6,43% de la population Vauclusienne. L’ensemble du parc de logements est réparti dans 80 communes en Vaucluse ainsi que dans les Bouches-du-Rhône et dans le Gard. Vallis Habitat emploie 315 salariés.
Fusion Vallis Habitat-Grand Delta Habitat, elle se fera bien en septembre
Corinne Testut-Robert vient de prendre la présidence du Caue (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement. Elle succède à Pierre Gonzalvez, vice-président du Département.Corinne Testut-Robert est maire de Visan, vice-présidente du Département depuis 2015 pour le canton de Valréas (comprenant Grillon, Richerenches, Valréas et Visan) et présidente du bailleur social départemental Vallis Habitat. Jean-Charles Gros est architecte et directeur du CAUE. L’Echo du mardi les a rencontrés à l’issue de la tenue de leur Conseil d’administration et de l’élection de la présidente.
Le Caue
«Le Caue c’est plus qu’une association, entame Corinne Testut-Robert, c’est une équipe de professionnels qui intervient auprès des communes vauclusiennes, particulièrement des plus petites afin de les accompagner dans leurs projets d’aménagement.»
Conseil aux particuliers
«Les architectes font déjà du conseil gratuit auprès des particuliers, précise Jean-Charles Gros, architecte et directeur du Caue, notamment sur les permis de construire, quatre fois par mois dans toutes les communes du département. Notre mission ? Les aider dans leurs projets d’investissement, qu’il s’agisse de bâtiments, d’espaces publics, du paysage, d’espaces naturels, de tout ce qui concerne les déplacements vélo…»
Expertises et faisabilité
«Nous procédons à l’expertise, aux études de faisabilité, aux dimensionnements de ceux-ci, recherchons des financements –ceux-ci se faisant de plus en plus rares-, puis nous accompagnons les villes dans le choix d’architectes et de paysagistes. Le conseil est gratuit pour le particulier et les communes vauclusiennes sont adhérentes, participant un peu financièrement, selon leur possibilité, et action par action. Les demandes ? Cela va du jeu de boule à la salle polyvalente en passant par les jardins partagés, les plantations…»
Vaucluse ingénierie
« Chaque Caue a sa spécialité, précise Corinne Testut-Robert, nous c’est plutôt l’aide aux petites communes. Ce que nous avons évoqué aujourd’hui ? Notre présence au sein d’une ingénierie publique, en lien avec l’Etat et qui serait pilotée par le Département, pour orienter et conseiller les collectivités. » « Cette structure, Vaucluse ingénierie, projet de l’ancienne mandature de Maurice Chabert, est en cours d’être formalisée par Dominique Santoni, la présidente du Conseil départemental et ses équipes. Il est question de fédérer l’ensemble des organismes d’assistance aux collectivités comme l’agence d’Urbanisme (Aurav, Agence d’urbanisme Rhône Avignon Vaucluse), le Caue, les Parcs naturels régionaux, les intercos… Cela permettrait l’émergence des projets avec les collectivités en lien avec les financements que l’Etat peut apporter,» détaille le directeur du Caue. »
Feuille de route
«La feuille de route ? Elle restera la même car elle fonctionne bien, elle sera cependant étoffée par le Prix départemental d’architecture et du paysage en 2022. Son objet ? Récompenser quelques belles réalisations en matière d’architecture, d’urbanisme et de paysage dans le département. Les appels à candidatures seront lancés auprès des architectes, des collectivités et auprès des artistes, après consultation, puisque nous offrons une œuvre d’art,» précisent Corinne Testut-Robert et Jean-Charles Gros. Nous poursuivrons notre action notamment pour les politiques cyclables, allant dans le sens de la transition énergétique avec les politiques de rénovation, également en faveur de la biodiversité.»
Améliorer le quotidien de tous
« La présidence du Caue et les membres du bureau sont tous des membres du Conseil départemental et la structure est financée, entre autres, par une partie de la taxe d’aménagement –qui subventionne les espaces naturels sensibles et le Caue, rappelle Jean-Charles Gros. Depuis plus de 40 ans, les Caue, organisme d’intérêt public, militent pour la promotion de la qualité de l’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement dans les territoires. Se loger, se nourrir, se déplacer et travailler, la structure prend en compte ces nécessités citoyennes et environnementales pour améliorer le quotidien de tous. »
En chiffre
Le Caue est intervenu sur les 12 000 dossiers de demande d’autorisation d’urbanisme. 3 600 pétitionnaires ont été rencontrés dans leur commune. 1 600 permanences de conseil architectural ont été tenues. Le Caue compte 165 adhérents dont 132 communes et 10 intercos ou syndicats de communes. 118 communes disposent de l’assistance architecturale du Caue. 81, c’est le nombre d’avis donnés par le Département concernant des projets émanant de ses propres services ou des collectivités. 33 conventions de mission d’accompagnement ont été établies avec les collectivités. 32 communes disposent de l’assistance architecturale du Parc du Luberon cofinancée par le Caue. 21 conventions de permanences supplémentaires d’assistance architecturale ont été établies.
Précisions
La taxe d’aménagement a financé le Caue à hauteur de 876 000€ auxquels s’ajoutent un peu plus de 66 000€ du Département pour des actions spécifiques inscrites au programme de l’année. Les conventions passées, pour la plupart, par les collectivités dont le Conseil départemental s’élèvent à 304 350€, ce montant additionné aux adhésions représente près de 30% des recettes. Caue. Le Ronsard. 631, chemin des Meinajariès. Avignon. Quartier Agroparc. 04 90 13 49 50 secretariat@caue84.fr
Fusion Vallis Habitat-Grand Delta Habitat, elle se fera bien en septembre
Corinne Testud-Robert est la nouvelle présidente de Vallis habitat. La conseillère départementale du canton de Valréas succède à Maurice Chabert qui avait été désigné, fin 2020, par le conseil d’administration du premier bailleur social public du département de Vaucluse. Le bailleur social Vallis habitat – fusion au 1er janvier 2019 de l’OPH Grand Avignon Résidences et de Mistral habitat, émanation du Conseil départemental – gère plus de 16 000 logements abritant près de 37 500 locataires. Cela représente 46% du patrimoine social du département abritant 6,43% de la population Vauclusienne. L’ensemble du parc de logements est réparti dans 80 communes en Vaucluse mais aussi dans les Bouches-du-Rhône et dans le Gard. L’organisme HLM dirigé par Philippe Brunet-Debaines emploie 300 salariés environ.
Objectifs des 10 prochaines années La nouvelle présidente s’est fixée pour objectif « l’entretien, la réhabilitation du patrimoine et la production de logement pour les 10 prochaines années » ainsi que « la poursuite de l’amélioration des résultats opérationnels. » Par ailleurs, la conseillère départementale Elisabeth Amoros a été élue vice-présidente du bureau composé également de Michel Terrisse, maire d’Althen-des-Paluds, Fabrice Martinez-Tocabens, adjoint au maire d’Avignon, Joël Granier, en tant que personnalité qualifiée, Jean-François Lovisolo, maire de la Tour d’Aigues, et Mohammed Lhayni, en qualité de représentant des locataires. Ces derniers représentent le conseil d’administration de Vallis habitat constitué au total de 27 administrateurs.
L.G.
Fusion Vallis Habitat-Grand Delta Habitat, elle se fera bien en septembre
C’est rue du Galoubet, à Rochefort-du-Gard, au cœur du chantier de la résidence éponyme que Philippe Brunet-Debaines, directeur-général de Vallis habitat, a présenté ses vœux lors d’une émission retransmise en direct.
Si la formule -une émission télévisuelle en direct remastérisée pour les réseaux sociaux- était innovante, les propos posaient, sans fards, le constat d’une structure à la tête d’un parc jusqu’alors peu entretenu, vieillissant où le taux de vacances de logements restait supérieur à la moyenne nationale, le tout dopé de beaucoup d’attentes en termes de qualité de service de la part des locataires.
Une entité et un parc revalorisés
Pour cette formule innovante locataires, salariés, Conseil d’administration et entreprises partenaires étaient conviés, derrière leur écran, à assister aux vœux et à réagir ‘en direct live’. Durant plus d’une heure, il aura été question de réorganisation structurelle et organisationnelle, de professionnalisation des équipes, d’équilibre financier, de projection à 20 ans et de qualité de service auprès des locataires-clients.
Plus précisément
Dans le détail ? Le bailleur social du Conseil départemental promet une ingénierie financière à la hauteur de la feuille de route avec plus de réhabilitations, de constructions, moins de vacances de logements, des charges minorées, en adéquation avec des travaux effectués et vérifiés, des constructions aux dernières normes conjuguant habitat social, accession à la propriété et des usages mixtes comme les commerces, les services médicaux et des lieux partagés.
Formule innovante
L’émission télévisée, animée par David Bérard, a ainsi été transmise en direct puis remasterisée pour être visible depuis un lien (indiqué en bas d’article). «Le 1er confinement a engendré des conséquences économiques dramatiques, particulièrement dans le domaine de la construction, a entamé Philippe Brunet-Debaines, avec un arrêt des chantiers et de la délivrance des permis de construire.»
Une opération exemplaire
«Nous sommes, ici, au cœur de notre métier qui consiste à gérer, entretenir, réhabiliter et construire un parc immobilier. Cette opération est exemplaire dans le sens où ce chantier mêle habitat social, accession à la propriété et maison en partage, c’est-à-dire un lieu où les seniors pourront se retrouver. Outre que les délais de ce chantier seront respectés, nous mènerons un projet assez identique à Mirabeau.»
Les enjeux des territoires péri-urbains et ruraux
«Ces projets intéressent de nombreux élus locaux où l’habitat social comprend également des commerces de proximité ou des activités médicales qui sont des paramètres importants, particulièrement en zones rurales et périurbaines. J’ai en tête la réalisation menée à Faucon de 6 logements locatifs sociaux accueillant, en rez-de-chaussée, un pôle médical où œuvrent un généraliste et des professionnels de santé, le maintien de l’activité commerciale et médicale étant très important.»
Rassembler et valoriser les partenaires
«Nous représentons un acteur important de la commande publique du département et travaillons avec des entreprises locales, adhérentes de la Fédération du bâtiment et des travaux publics de Vaucluse. Nous travaillons à la satisfaction de nos locataires, notamment avec leurs représentants qui nous suivent par les réseaux sociaux ainsi que les 27 membres du Conseil d’administration.
De Mistral à Vallis Habitat
«Depuis 2015, les salariés et l’équipe de direction ont vécu de profonds changements avec un Office public de l’habitat qui a évolué, notamment au travers de la fusion de Mistral Habitat et Grand Avignon Résidences qui était l’office du Grand Avignon. Cette fusion, opérée au 1er janvier 2019, a été suivie de changements organisationnels tout au long de l’année, pour passer de la gestion de 9 000 logements à plus de 16 000 aujourd’hui.»
La feuille de route
«L’ensemble se déroule autour de notre plan stratégique de patrimoine et du budget –présenté au Conseil d’administration le 9 février prochain- offrant une projection opérationnelle d’investissement (réhabilitation et construction neuve) sur les 20 prochaines années.»
Dans le détail
«La vision 2019-2028 de Vallis Habitat prévoit 160 logements neufs par an, soit 1 900 en 10 ans et en Vaucluse. Près de 4 500 logements seront réhabilités dont 2015 dans le cadre de l’Anru (Agence nationale pour le renouvellement urbain) ; 25 ventes auront lieu par an pour dégager environ 2,5M€ de trésorerie. Au chapitre des accessions 2 projets PSLA (Prêt social location-accession) sont en cours ; 1 000 démolitions se feront dans le cadre du Nouveau programme national et régional du renouvellement urbain, ainsi que plus de 2 000 réhabilitations et 2 000 autres hors de ce dispositif. Notre objectif de production sera, a minima, de 160 logements par an.»
Equilibre financier
«La loi de finances 2018 a fortement réduit les moyens des bailleurs sociaux ainsi, la RLS (Réduction de loyer solidarité), consiste à compenser la baisse d’APL (Aide personnalisée au logement). Cela a représenté, pour nous, une perte de recette de plus de 4M€, sachant que nos recettes locatives sont de plus de 65M€. Ce qui est décisif ? Notre capacité à assurer notre autofinancement puisqu’une partie des opérations repose sur la mise de fonds propres. L’essentiel de l’opération va également reposer sur l’endettement avec l’accès à des emprunts à long terme fournis par la Banque des Territoires (Caisse des dépôts et consignation) et dont la hauteur sera accordée au regard de la trésorerie. A ce propos, les logements vacants, une fois remis sur le marché, génèreront de la ressource et nous en faisons notre priorité. Le traitement des impayés s’inscrit également dans cet enjeu.»
Crise sanitaire
«Pour autant, je n’oublie pas que la crise sanitaire peut avoir un impact sur la situation de nos locataires qui peuvent connaître des difficultés. Dans ce cadre, les associations de locataires nous accompagnent dans cette recherche de solutions avec des mesures d’apurement.»
Valorisation du patrimoine
«Comment rendre attractive notre offre ? C’est toute la difficulté d’un patrimoine qui compte des constructions des années 1970 à nos jours et dont les derniers bâtiments érigés offrent les dernières normes, où l’on construit des logements individuels, et où l’on parle même de domotique à des loyers bien en deçà de ce qui se pratique dans le parc privé. Tout cela passe par la compétence, le professionnalisme et la formation des équipes.»
Une entreprise agile alliée à une dynamique positive
«L’équipe dirigeante compte sur la stabilisation de l’organisation, le professionnalisme des équipes pour atteindre les performances des meilleurs bailleurs sociaux du territoire tout en augmentant la satisfaction des locataires pour le bien, l’entretien et le traitement des réclamations. Le service client, la digitalisation avec l’extranet ‘Mon espace locataire’, ‘Mes documents’ et son application sur smartphone vont dans le sens de ce travail qualité envers le locataire-client. C’est ainsi qu’actuellement le service Relation client traite plus de 80% des appels contre 50% auparavant mais cela nécessitera un suivi des réclamations et donc un lien efficace entre le service et les agences.»
La sécurité
«Les quartiers prioritaires de la ville touchés par les problèmes de drogue provoquent un sentiment d’insécurité et un quotidien difficile à vivre dans certains cas, tout comme la question de la propreté et du bien vivre ensemble, pour cela nous sommes un des acteurs à intervenir mais seuls nous ne pouvons rien faire, à ce propos, les contrats de ville ont leur utilité.»
Le galoubet
Le projet du Galoubet se situe à proximité du centre bourg historique de Rochefort-du-Gard, au pied et en relation visuelle avec l’église du Castelas inscrit aux bâtiments de France. Le Galoubet s’articule autour d’une maison en partage de 20 logements, d’un ensemble collectif de 22 logements, dont 6 destinés à l’accession sociale, ainsi que 4 logements individuels. Le projet compte également une salle communale servant à la fois de salle d’activité et de restaurant pouvant accueillir jusqu’à 100 personnes ; D’un espace public avec poulailler, jardins partagés, rucher, compost commun, fontaine, récupération des eaux de pluie, toits végétalisés et containers enterrés… Un parking sous terrain et des places de stationnements seront réalisés aux abords du site, ainsi qu’un réseau de cheminements doux irriguant le versant nord du coteau en raccordement des voies et chemins pré existants orientés vers le centre-ville et ses équipements comme les écoles, la mairie et les commerces.
Avec ses 315 collaborateurs, Vallis Habitat gère environ 16 000 logements, 9 structures d’hébergement collectives dans le Vaucluse soit 46% du patrimoine HLM du Département. Ses plus de 37 000 locataires sont accueillis sur 80 communes et 3 départements : Vaucluse, Bouches-du-Rhône et Gard). Vallis Habitat est le 1er bailleur du Département avec 46% du patrimoine social du Département et 6,43% de la population vauclusienne. L’office public de l’habitat de Vaucluse s’investit dans le renouvellement urbain, la rénovation énergétique, l’amélioration du confort des locataires, la sécurité et le traitement des espaces extérieurs.
Vallis Habitat est dirigé par Philippe Brunet-Debaines directeur général ; Donia Dhaouadi directrice-générale adjointe et présidé par Maurice Chabert président du Conseil départemental de Vaucluse.