22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

(vidéos) « Le Vaucluse a du talent » et il l’a prouvé sous le regard d’Auguste au Théâtre Antique d’Orange

« Pour cette 4ème édition, nous sommes plongés au coeur de l’histoire dans ce bâtiment millénaire et majestueux. Et l’histoire que nous allons vous conter est celle du Vaucluse créatif et innovant qui forme de jeunes talents dans une filière d’avenir » annonce, dès l’ouverture, le Président de Vaucluse Provence Attractivité, Pierre Gonzalvez, en accueillant des dizaines d’invités installés en face de la statue de l’Empereur Auguste, tout en haut des gradins de pierre et transis par le froid.

Pierre Gonzalvez, Président de Vaucluse Provence Attractivité et vice-président du Conseil départemental de Vaucluse

Alternant entre interviews avec David Bérard et séquences video sur écrans plats ou projetées sur le fameux « Mur d’Orange », défilent les sujets sur « L’image, filière d’excellence en Vaucluse ». A commencer par la Présidente de la Commission du Film Luberon Vaucluse, Sandrine Raymond. « Grâce à nos paysages, nos décors, notre ensoleillement, nous avons eu 288 jours de tournage en 2023, qui donnent du travail à des centaines de techniciens qualifiés et d’intermittents » a-t-elle dit. Le président de l’Association »SudAnim« , Alexandre Cornu a rappelé qu’il fait la promotion de la filière dans toute la Région Sud pour mettre en valeur toutes ces écoles et tous ces studios de production mis à la disposition des jeunes. Quant à Martin Meyrier, le directeur général d’Edeis, il propose avec son équipe, « Une plongée dans les 2000 ans de l’histoire de ce théâtre avec force technologies, modélisation en 3D du site et casque dolby stereo. Une « Odyssée sonore », une immersion en coulisses qui est une double prouesse, visuelle et sonore ».

© Stéphanie Maisonnave / Vaucluse Provence Attractivité

Dans un 2ème temps, il a été question des établissements supérieurs, piliers d’un écosystème en plein essor » avec le président de l’Université d’Avignon, Georges Linarès qui a rappelé qu’il y a 7 000 étudiants et 750 enseignants sur le campus et que c’est le poumon de ces ICC (Industries Culturelles et Créatives) qui « irrigue tout un écosystème autour de la culture, du patrimoine et des sociétés numériques. D’ailleurs, la Villa Créative, cet écrin ccueillera des résidents permanents, comme le Festival d’Avignon, l’Ecole des Nouvelles Images, le Frames Festival et la French Tech) et se veut aussi un laboratoire pour les politiques culturelles des transitions écologiques ». Autre intervenant, Jean-Claude Walter, le président de « 3iS », l’Institut International de l’mage et du Son qui a choisi Avignon pour y implanter son 5ème campus de 6000m2 à Agroparc, avec un investissement de 15M€ et à terme 800 étudiants. Le SCAD, Savannah College of Art & Design de Lacoste accueille un millier d’étudiants par an qui en sortent avec un niveau « bachelor » et « master » dira Cédric Maros, son directeur général. Puis les représentants de la Game Academy et de l’Ecole des Nouvelles Images, Kevin Vivier et Julien Deparis insisteront sur ces formations d’excellence dédiées à l’animation et aux jeux video qui décrochent nombre de récompenses dans le monde entier.

Des étudiants d’écoles vauclusiennes et futurs talents des industries Culturelles et Créatives de Vaucluse ©Alain Hocquel/Vaucluse Provence Attractivité

Enfin, dans la partie conclusive avec la Gare Numérique de Carpentras, les studios Circus à Avignon, la Directrice Générale de VPA (Vaucluse Provence Attractivité), Cathy Fermanian a insisté sur « La qualité de la filière, de ces écoles, de leur effet levier qui booste l’attractivité du Vaucluse. Nous sommes un région à la pointe du cinéma, des documentaires, de films d’animation, de clips video où se tournent des dizaines de courts et longs-métrages chaque année. La Région, le Département et le Grand Avignon nous font confiance et nous aident. Tout cela fait rayonner le Vaucluse bien au-delà de ses frontières, cela le rend de plus en plus visible, donc incontournable ».

Plus de 300 acteurs économiques, culturels et pédagogiques étaient présent lors de cette soirée. ©Alain Hocquel/Vaucluse Provence Attractivité

Quant au Préfet de Vaucluse, Thierry Suquet, il a déclaré à l’issue de la soirée « Avoir été fasciné par cette créativité du Vaucluse, cette innovation, cette compétence, cette filière d’excellence et cette vitalité que les jeunes vont sublimer ». Plusieurs courts-métrages d’animation, créés ici, en Vaucluse ont été projetés sur l’immense Mur du Théâtre Antique pour illustrer ce savoir-faire de la génération montante.

Projet de projection mapping réalisé par Isaure Pozzo di Borgo, Ema Parent, Maélys Ficat, Maël Peron et Corentin Bileau, étudiants en troisième année à l’Ecole des Nouvelles Images © Stéphanie Maisonnave / Vaucluse Provence Attractivité

vaucluseprovence.com

Andrée Brunetti


(vidéos) « Le Vaucluse a du talent » et il l’a prouvé sous le regard d’Auguste au Théâtre Antique d’Orange

Dans le suivi des Journées du patrimoine, le Certa (centre d’études et de recherches théâtrales d’Avignon) organise, sous forme d’une libre discussion, une Rencontre sur les 7 siècles d’histoires du Palais des papes, animée par Paul Payan, éminent historien médiéviste, Maître de conférences à l’Université d’Avignon, passionné de la grande et de la petite histoire d’Avignon.

Paul Payan, Historien médiéviste, maître de conférence à l’Université d’Avignon

La manifestation, gratuite, conviviale et interactive, se déroulera vendredi 27 septembre à 17h, aux Ombrages 924, avenue d’Avignon à Montfavet. Les participants sont attendus nombreux pour partager ce moment privilégié de la découverte d’évènements souvent méconnus et surprenants.

Le patrimoine d’Avignon,
honoré ces derniers jours dans le cadre des Journées qui lui sont consacrées, recèle une pièce rare, unique, symbole de la ville à laquelle il a conféré un statut et une image mondialement reconnus : Le Palais des Papes.

Il est l’un des monuments les plus visités en France,
la plus grande construction gothique du Moyen Âge, suscitant admiration et curiosité, sans pourtant permettre aux visiteurs, malgré les explications de guides éclairés, de pénétrer au cœur de son histoire séculaire qui ne se limite pas au séjour de la papauté au XIVe siècle.

Les papes vont bâtir, agrandir, organiser cette forteresse exceptionnelle,
conférant à la ville, «Seconde Rome», une place centrale en Occident, un prestige et un développement qui vont perdurer. Mais dès la fin du siècle le retour à Rome des pontifes est marqué par des évènements tragiques et, au cours des siècles, se déroule une histoire longue et complexe, émaillée d’épisodes parfois tragiques, quelquefois inattendus et surprenants.

Au palais sont associées d’éminentes personnalités,  
Pétrarque, Julien de la Rovere futur pape Jules II, Mazarin… y sont accueillis César Borgia, François Ier, Louis XIV…plus près de nous Napoléon III et Raymond Poincaré.

Sous forme d’une libre discussion,
Paul Payan, maître de conférences en histoire médiévale à l’université d’Avignon. Agrégé d’histoire et docteur de l’université Lumière-Lyon 2, fera partager sa passion pour cet édifice dont il connaît tous les secrets en mettant en lumière les évènements souvent méconnus qui ont jalonné sept siècles d’histoire de ce monument hors du commun.

Organisation
La rencontre-débat ‘Le palais des papes, 7 siècles d’histoire’ est présentée par Bernadette Rey-Flaud Alphandéry, professeure honoraire des Universités et animée par Paul Payan, maître de conférence en histoire médiévale à l’Université d’Avignon. L’événement est organisé par le Certa, Centre d’études et de recherches théâtrales d’Avignon- avec le soutien de la Ville d’Avignon et le Conseil Départemental de Vaucluse, dans le cadre des Entretiens de Montfavet.

Les infos pratiques
Rencontre-débat. ‘Le Palais des papes, 7 siècles d’histoires’. Vendredi 27 septembre 2024. 17h. Entrée libre. Auberge les Ombrages, 259, avenue d’Avignon à Montfavet, Avignon.


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L’association Soroptimist International Avignon organise une soirée ‘Femmes d’action, femmes d’exception’, qui se déroulera, sur réservation, Jeudi 19 septembre 2024 à 18h au Novotel Avignon centreCéline Lacaux, professeure des universités, spécialisée en probabilités de la statistique, chercheure et directrice du laboratoire de mathématiques à l’Université d’Avignon fait partie des invitées de la soirée aux côtés du capitaine Lise Trincaretto, du Service départemental d’incendie et de secours de Vaucluse ; de Caroline Clausse ingénieure navigante d’essais ; de Géraldine Parodi, scaphandrière et Présidente de Spero Mare qui exerce dans le BTP sous-marin et de Christine Gord directrice départementale de Vaucluse de la Banque de France. Réservation ici. L’Echo du mardi vous propose, en avant-première, d’aller à la rencontre de ces femmes d’exception.

Qu’est-ce qui vous a destiné à faire ce métier, une connaissance, un reportage, un lieu, une envie ?
«Je pense que toute petite je devais avoir envie d’autres choses mais c’est dès le collège, que j’ai pensé devenir professeure en mathématiques. Puis c’est devenu une passion au fur et à mesure des études, et particulièrement à la fac. C’est là que s’est véritablement développé mon goût pour les mathématiques. Il aurait d’ailleurs, plus tard, été impensable d’exercer ce métier sans éprouver de la passion pour cette matière. Ce que j’aime dans ce langage des chiffres ? Ce que les mathématiques disent : c’est vrai, c’est faux et le démontrent avec rigueur. Il y a de la beauté dans tout cela. Et puis, l’on en fait la démonstration, ce qui requiert à la fois de la concentration et d’appliquer ses connaissances. C’est aussi un métier avec lequel on apprend en permanence, notamment via les nouvelles mathématiques. Car les mathématiques regroupent de nombreuses branches. Les probabilités de la statistique sont ma spécialité.»

«Et puis, il y a le partage avec les autres.
Je travaille avec l’une de mes collaboratrices depuis la fin de ma thèse –en 2004- et j’ai de nombreux collaborateurs issus de l’international. Vous voyez, les mathématiques ne se travaillent pas forcément toute seule dans son coin. J’apprécie particulièrement le partage, c’est un mode de fonctionnement que j’avais déjà expérimenté avant d’arriver à Avignon en collaborant, notamment, avec des automaticiens à Nancy puis des biologistes et des géographes à Avignon.»

«C’est d’ailleurs un créneau de l’Université d’Avignon
qui a aussi pour objectif de déployer le pluridisciplinaire. Cela soulève de la difficulté parce que l’on sort des mathématiques standards pour s’écouter et s’entendre entre disciplines. Il faut apprendre à se comprendre. Certains de mes travaux sont aussi dirigés vers des applications médicales, même si je n’ai pas encore travaillé avec des médecins. Il y a d’un côté ces échanges avec des personnes qui ne sont pas mathématiciennes et de l’autre notre capacité à les entendre et à traduire leurs besoins dans notre discipline ce qui requiert une réelle gymnastique intellectuelle. J’ai également fait partie de l’encadrement, avec une collègue chimiste du CEA –Commissariat de l’Energie Atomique-, de la thèse d’un doctorant. Il faut appréhender le langage de chacun : chimiste, géographe, médecin, automaticien et construire des liens qui nous permettent de partager les savoirs et, surtout, de collaborer pour créer de nouveaux outils, applications et technologies. C’est très intéressant. Si j’adore faire et parler mathématiques avec d’autres mathématiciens, j’aime tout autant échanger avec des personnes qui ne sont absolument pas de cet univers. Pour cela, je ne travaille qu’avec des gens avec lesquels je m’entends bien. Si l’on ne s’entend pas, ça n’est pas qu’il y aura de la défiance, mais ça fonctionnera moins vite et moins bien.»

Comment avez-vous acquis toutes les connaissances requises pour exercer ce métier ?
«Il y a eu le collège, le lycée puis une classe préparatoire. Je savais que je voulais devenir professeure et non pas ingénieure donc mon choix s’est porté sur la fac avec l’obtention d’une licence, d’une maîtrise, de l’agrégation en 2000 et d’un DEA (Diplôme d’études approfondies). C’est à ce moment-là que j’ai commencé à découvrir la recherche. Depuis je voyage beaucoup à l’étranger pour donner des conférences et découvrir celles des confrères. Nous, chercheurs, avons pour habitude de publier nos travaux en anglais, car dans la recherche en mathématiques quasiment tout se fait dans cette langue, sur un serveur d’archives universitaires libre nommé Hal. Ainsi, si l’on émet des alertes dans un domaine d’intérêt, tout ce qui a été publié sur le sujet devient accessible.»

«Quant à l’intelligence artificielle ?
C’est un outil particulièrement intéressant qui peut néanmoins faire peur. Dans l’enseignement, se pose, par exemple, la question de l’évaluation de mémoires qui pourraient avoir été réalisés grâce à elle. Nous allons, petit à petit, nous saisir de l’IA (intelligence artificielle) et elle fait, je pense, évoluer nos pratiques pédagogiques. C’est aussi un domaine de recherche très actif en mathématiques et en informatique avec de nombreuses applications à fort enjeu sociétal.»   

Quelles ont été les étapes et les événements fondateurs de votre carrière ?
«Après le parcours classique, la fac et l’agrégation, j’ai obtenu un poste non permanent à Paris, puis un premier poste de maître de conférences à l’Ecole des Mines de Nancy en 2005. J’ai ensuite passé une habilitation pour diriger des recherches et prétendre à devenir professeure des Universités. Enfin, j’ai été recrutée professeure des Universités en 2015, à Avignon.»

Quels sont les mentors, les personnalités qui ont forgé votre vocation ?
«En premier lieu je dirais ma famille, car elle n’a pas apposé de stéréotype sur mon éducation selon que j’étais une fille et pas un garçon. Toutes les portes étaient ouvertes pour que je fasse ce que je souhaitais. Je n’ai pas eu de mentor mais j’ai eu le soutien de mon mari qui a accepté de déménager puisque pour un universitaire et chercheur en mathématiques, il est classique de changer de ville, parfois de département et de région pour progresser dans sa vie professionnelle.» 

Comment avez-vous abordé votre carrière et surmonté les épreuves ?
«Lorsque l’on embrasse la carrière de professeur et chercheur en mathématiques, on en connait le parcours et le détail des étapes. On passe une habilitation pour encadrer des doctorants et atteindre le grade de professeur. Une épreuve ? Je n’ai pas obtenu du premier coup mon poste de professeure. J’ai passé des entretiens où je n’ai pas été retenue. A chaque fois, derrière, je sentais grandir ma ténacité. On sait que le concours est très difficile à obtenir. On sait qu’il y a beaucoup de candidats et peu de postes. On peut rebondir, notamment lorsque l’on est très entouré et que l’on bénéficie du soutien de la maison. C’est aussi vrai tout au long de votre carrière avec vos collègues de travail qui parfois, deviennent aussi de grands amis. A un moment de la mienne, mes amies et moi avions à la fois un pied dans les études et l’autre dans la recherche. Oui, j’ai construit de belles, grandes et solides amitiés qui perdurent, dans mes postes antérieurs et actuels.»

Quelles compétences et qualités sont-elles essentielles dans votre domaine d’activité ?
«Il faut être rigoureux, posséder une importante capacité de concentration, ne pas avoir peur de l’échec, donc être tenace et, principalement, être curieux.»

Quels ont été les obstacles franchis et quels sont ceux qui ne s’effacent pas ?
«Je ne vis pas les choses comme des obstacles. Quand je n’obtiens pas ce que je veux, je me dis que ça n’est pas grave. Sur le moment cela agace et c’est même très attristant. Si l’on ne me reconnait pas ce travail, ça n’est pas grave, je continue et j’avance. Je ne peux pas citer d’obstacles qui restent encore un poids pour moi.»

Ce qui vous fait tenir dans l’adversité ?
«Le soutien de ma famille et de la profession.» 

Céline Lacaux DR

Quels regards hommes et femmes portent-ils sur votre façon d’exercer votre métier ?
«Il est compliqué parce que le domaine de la recherche en mathématiques n’est ni parlant ni concret pour les personnes qui ne sont pas issues du milieu. Elles ne savent pas quel est notre apport et lâchent souvent un ‘j’aime pas les maths’.» 

Les petits garçons vont-ils plus vers les mathématiques que les petites filles ?
«Merci d’aborder la question. C’est effectivement vrai. En mathématiques, il y a deux groupes, ce qu’on appelle les mathématiques fondamentales et les mathématiques appliquées. En mathématiques fondamentales, sur le total des enseignants-chercheurs, tous corps confondus, il y a seulement 17% de femmes. Et en mathématiques appliquées, domaine auquel je suis rattachée, nous atteignons les 30%. Effectivement, il y a beaucoup moins de femmes.»

«J’ai notamment observé cela lorsque j’enseignais en école d’ingénieur,
il y avait des années où il n’y avait quasiment pas de filles dans les promotions d’étudiants qui prenaient le parcours mathématiques. Cela pose effectivement la question de la parité homme-femme. Ainsi des femmes vont être sur-sollicitées parce qu’elles sont moins nombreuses que les hommes. Donc, on fait toujours appel aux mêmes femmes pour respecter les règles de parité dans les comités que l’on doit composer.»

Pourquoi les filles empruntent elles moins les parcours de sciences que les garçons ?
«On a des associations qui, justement, étudient cela. Elles portent, dans ce sens, des actions vers les lycéennes, comme le camp ‘Les cigales’ (Centre international de rencontres mathématiques) à Luminy qui propose des stages de mathématiques aux filles. Le problème vient effectivement de ce qui se passe au collège et au lycée. C’est à ce moment-là, à mon avis, qu’il faut agir. Je pense nécessaire de mettre plus l’accent sur les mathématiques et le français. Et il faut dire aux filles qu’elles possèdent la capacité de tout réussir car elles doutent beaucoup plus d’elles que les garçons. Est-ce que c’est un problème sociétal ? De stéréotypes ? Faut-il une prise de conscience des familles et des enseignants ? Je ne sais pas. Ce qui est sûr ? Nous aurons gagné lorsqu’il n’y aura plus de clivage garçon-fille.»

Quels sont les avantages et les inconvénients à être une femme dans un milieu d’hommes ?
«Oui, on peut dire que je travaille dans un milieu d’hommes, ce que je constate notamment lors des conférences que je donne ou auxquelles j’assiste. Pourtant, dans la vie quotidienne, je suis entourée de femmes, du coup, je n’ai pas l’impression d’évoluer dans un milieu dévolu aux seuls hommes.»

Quel conseil donneriez-vous à une femme qui voudrait faire carrière dans votre milieu ? 
«Il ne faut pas ériger, devant soi, des barrières, mais croire en soi et rejeter les stéréotypes que peuvent véhiculer les métiers où les femmes sont peu nombreuses.»

Le mot de la fin, une devise ?
«Etre rigoureux, concentré, absorber l’échec, et ne surtout pas en avoir peur, pour mieux rebondir, car ce sont les échecs qui nous forgent. Enfin, il faut être curieux.»

Les partenaires de cette deuxième édition de la soirée Femmes d’action, femmes d’exception
Le Novotel Avignon centre, la Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse, l’Agence La Chamade à Avignon, Les Femmes chefs d’entreprises Vaucluse (FCE) et les Femmes Vignes Rhône et l’Echo du mardi.

Le programme de la soirée
18h – 18h30 : Accueil ; 18h30 – 19h : Mot de la présidente – présentation de la bourse Envie d’entreprendre Avignon ; 19h – 21h30 : Interventions des invitées puis échanges avec la salle. 21h30 – 22h30 : Moment convivial et d’échanges autour de planches de charcuterie, fromage et dessert.

Les infos pratiques
Jeudi 19 septembre à partir de 18h. Soirée Femmes d’action, Femmes d’exception 2e édition. Soroptimist International Avignon. Novotel Avignon centre. Inscription obligatoire 25€ ici.


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Le vendredi 5 juillet, un potager partagé a été inauguré en plein cœur du campus Jean-Henri Fabre qui fait partie de l’Université d’Avignon. Initiative agroécologique et environnementale, ce projet, tutoré par les étudiants vauclusiens, vient renforcer la politique écologique menée par Avignon Université.

Une idée qui a germé des esprits des étudiants de la Licence Professionnelle Transition agroécologique des territoires. Ce vendredi 5 juillet 2024, un potager partagé a été inauguré sur le campus Jean-Henri Fabre, institut Agrosciences, Environnement et Santé de l’Université d’Avignon.

Le baptême de ce nouvel espace s’est fait en présence d’Anick Dubois, vice-présidente représentant Joël Guin, président du Grand Avignon, de Céline Bourgeois, vice-présidente déléguée à la transition environnementale d’Avignon Université, de Séverine Suchail, co-responsable de la Licence professionnelle Transition agroécologique et de Georges Linarès, président d’Avignon Université.

Une initiative environnementale et éducative

Le potager partagé sera désormais sous la responsabilité et la gestation des étudiants de la licence qui assureront un suivi régulier à travers une nouvelle unité d’enseignement et d’ouverture (UEO). Largement soutenue par l’association Les Jardins du Colibri qui se bat pour faire entrer la nature en ville, Avignon Université a souhaité à travers ce projet « imaginer une agriculture durable » pour ses occupants.

L’objectif est d’accompagner le parcours des étudiants dans leur volonté de devenir des citoyens engagés dans la transition environnementale. Ce potager qui s’étend sur une parcelle de 500m2, s’inscrit dans la politique de sensibilisation et de formation des étudiants aux enjeux environnementaux, climatiques et sociétaux. Il relèvera également un grand défi pédagogique puisque sa mise est en place devra sensibiliser les étudiants aux bonnes pratiques agricoles, respectueuses de l’environnement et également inciter à la production sans apport d’éléments chimiques de synthèse ni techniques qui peuvent nuire à la biodiversité.

Un rôle social et culturel   

Pour assure la pérennité et le bon fonctionnement de ce potager, des mesures de durabilité, d’autonomie et de respect de l’environnement seront imposées. Un forage a également été créé afin de pouvoir arroser régulièrement la parcelle et des techniques de paillage seront également mis en place pour réduire la consommation en eau, une donnée importante, qui plus est sur le territoire vauclusien.

Différentes techniques agroécologiques seront expérimentées par les étudiants : la culture en lasagne avec une alternance de pelouse, paille, compost et broyat végétaux qui permet de réduire l’arrosage et favorise la qualité microbienne du sol, ou la culture en spirale, qui conduit à cultiver un grand nombre de plantes aromatiques sur une petite surface et constitue un habitat pour la faune auxiliaire.

Le potager partagé d’Avignon Université revêtira également un rôle social en alimentant tous les étudiants avec des légumes sains et locaux, ce qui assurera une qualité nutritive sur les différents sites de la faculté. Si l’inauguration a eu lieu en ce 5 juillet, le potager a déjà assuré ce rôle en produisant 80 laitues qui ont été récoltées fin mai. Une récolte d’oignons et d’échalotes est prévue très prochainement.

Sur le plan culturel, ce potager devrait être reçu comme un lieu de manifestation autour des thématiques de l’environnement durable et comme un espace de convivialité et de vie au sein de l’Université d’Avignon.


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Le rapport des jeunes à la politique évolue avec les réseaux sociaux, notamment avec Tiktok dont près de 40% des utilisateurs ont entre 18 et 24 ans. Nous avons interrogé une quarantaine de jeunes vauclusiens sur les élections à travers leur pratique des réseaux sociaux alors que les ados de Paca apparaissent comme les champions du civisme (voir en toute fin d’article).

Ces plateformes sont un outil de communication considérable à l’usage des campagnes électorales. Les hommes et femmes politiques se présentent sous un nouvel angle et font passer leurs idées à travers des vidéos courtes, des messages sur X, des posts et des stories sur Instagram et Facebook. C’est par ce mode de communication que les jeunes eux aussi réagissent.

Campagne numérique
Pour les législatives de 2024, le temps alloué à la campagne ayant été très limité, les réseaux sociaux se sont révélés être le moyen le plus efficace et rapide pour diffuser les programmes et convaincre les citoyens d’aller voter.
Les réseaux sociaux, véritables armes de communication auprès du public, ont un impact croissant sur les élections et la participation électorale. Les discours politiques y voient une opportunité de partage des idées concises et personnalisées. En s’appropriant ces espaces numériques, ils vont à la rencontre de leurs cibles comme les jeunes, élargissant leur influence.

Pourquoi sont-ils présents sur Tik Tok ?
Utiliser Tiktok, c’est s’assurer une bonne visibilité et proposer des contenus courts et dynamiques. Le nombre mensuel d’utilisateurs actifs sur Tiktok en France est de près de 15 millions contre 4 millions en 2019. Depuis sa création en 2016, ce réseau social chinois a connu une croissance fulgurante et sa capacité d’influence et de captation de l’attention est souvent considérée comme dangereuse.

© Sarah Ripert

En réalité, les réseaux sociaux sont aussi des liens, des communautés qui se rassemblent sans frontières géographiques facilitant la propagation de leurs idées. Cela fonctionne de la même manière avec la viralité de la communication politique.
Se filmer dans les isoloirs en train de voter, faire des montages vidéos sur leur candidat préféré ou tenir des discours concernant la politique est devenu le quotidien des jeunes, sur les plateformes, en période électorale.

Le monde de l’influence
Et on le voit, en 2024, après la victoire du Rassemblement National aux élections européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale, un véritable mouvement a pris de l’ampleur sur Tiktok, Instagram et X, en plus des manifestations physiques ou les personnes invitent à faire barrage à l’extrême droite.
Les influenceurs, les youtubeurs se joignent au mouvement, Squeezie et ses 8.8 millions d’abonnés a posté une lettre ouverte sur son compte Instagram dédiée aux jeunes et incitant à faire barrage à l’extrême droite. Ce post a fait près de 2 millions de ‘likes’ et des centaines de milliers de commentaires, le message du youtubeur n’est pas passé inaperçu puisqu’il a été relayé par de nombreuses autres personnalités publiques. Jordan Bardella a réagi à l’initiative de Squeezie en postant à son tour une lettre ouverte.
Il y a cependant une réelle effervescence des jeunes sur les plateformes qui produisent en masse du contenu liés aux élections. Ce qui devient de plus en plus commun, ce sont les édits (des clips avec des transitions sur une musique) pour mettre en avant un parti politique ou une personne en particulier.

La proximité des plateformes sociales
Les réseaux sociaux, c’est aussi un rapport entre électeurs et politiques qui changent, avec plus de proximité. Gabriel Attal publie sur son compte Tiktok des questions réponses où il prend les questions les plus likées et y répond en vidéo, il est aussi présent sur Bereal, application de partage de photos en direct.
Les politiques apportent un côté plus humain et proche des autres, se mettant au même niveau que les personnes visionnant leurs vidéos. C’est par ce moyen de communication qu’ils tentent d’augmenter leur capital sympathie. Communiquer à travers un écran, c’est ne pas se soumettre aux journalistes et à une analyse critique, c’est communiquer plus simplement sans réel échange derrière.
Ce qui est aussi impressionnant, c’est le nombre de personnes suivant les politiques sur les réseaux sociaux.

Influence néfaste des réseaux sociaux
De plus, nombreux sont les jeunes sous les commentaires d’une vidéo confirmant avoir voté pour une personne, en raison de sa bonne image sur les réseaux sociaux, de la qualité du contenu, de l’humour des vidéos postées, etc.
Le Rassemblement national est le parti politique le plus présent sur les réseaux sociaux, majoritairement porté par Jordan Bardella sur Tiktok, par des montages vidéos les individus mettent en lumière ce parti et il en est de même pour les autres partis politiques présents sur les plateformes. Les idées du RN ont été fortement médiatisées pendant les élections européennes.
Cependant, il n’y a pas réellement de chiffres prouvant que les réseaux sociaux ont un lien de corrélation avec les votes. Le vote étant plurifactoriel, il est impossible d’affirmer que l’influence d’une personnalité politique sur les réseaux sociaux a une incidence sur le nombre de votes qu’il recevra.

Une quarantaine d’étudiants témoignent
Selon une enquête* par formulaire menée sur 40 étudiants d’Avignon, la majorité exprime qu’en effet selon eux, les réseaux sociaux peuvent avoir un impact croissant sur les élections et sur la politique en général.
« Oui, les réseaux ont un impact sur les générations ou les jeunes votants non éclairés ni renseignés politiquement. explique l’un des étudiants. Les réseaux sociaux permettent de mettre en avant des candidats que les jeunes pourraient uniquement choisir selon leur popularité ou l’image qu’ils renvoient contrairement à la réalité et au fondement des idées du parti qu’ils représentent. »

Par ailleurs, plus de 56% des enquêtés affirment connaître une personne de leur entourage ayant voté pour un candidat uniquement par le biais de ce qu’elle avait vu sur les réseaux sociaux. Parmi les 40 étudiants, 52,25% d’entre eux estiment avoir été impactés par les réseaux sociaux pour ces élections, 65% ont découvert les programmes sur ces mêmes réseaux.
« Je pense que les réseaux sociaux sont des supports à bien maîtriser pour en tirer de bonnes idées, précise un autre étudiant. Selon moi, il est donc très important de s’informer via d’autres supports en plus des réseaux (radio, presse écrite, tv…). Les réseaux sociaux favorisent aussi la diffusion de fake news, qui peuvent davantage nuire aux élections et avoir une influence dévastatrice sur leurs résultats. »
Une présence sur les médias sociaux peut en effet provoquer des votes à l’aveugle, les personnes se basant uniquement sur le paraître du politique et ne lisant pas les programmes. C’est l’un des dangers principaux de plus en présent lors des futures élections.

Sarah Ripert

Les ados de Paca champions du civisme
Selon une étude de Pixpay, 88% des adolescents de la Région Sud iraient voter s’ils étaient en âge de le faire. Les jeunes de Paca se placent en 2e position des régions françaises en termes de civisme après celle des Pays de la Loire (89%). Arrivent ensuite Île-de-France (87%), Le Grand Est (86%) ainsi qu’Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes, ex-aequo avec 85%. Bon, dernier la Corse (74%) ferme la marche.
L’étude nationale, menée auprès de 4 000 adolescents, montre qu’environ 50% des jeunes déclarent un intérêt pour la politique. À l’âge de 10 ans, 24% se disent intéressés, contre près de 60% à 17 ans. De plus, 59% expriment des inquiétudes concernant les résultats des élections législatives à venir. Plus d’un adolescent sur quatre se dit très inquiet, avec une corrélation entre l’âge et le niveau d’inquiétude. Parmi ces jeunes, 85% affirment qu’ils voteraient au second tour s’ils en avaient la possibilité, un pourcentage qui atteint 90% chez les 16 ans et plus, pour qui le droit de vote est un sujet souvent discuté dans le débat politique.

*Enquête réalisée par Sarah Ripert étudiante en 3e année d’Infocom au sein d’Avignon université.

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