24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

Covid en Vaucluse : rebond de l’épidémie et ouverture d’un centre à l’université

Après avoir atteint son niveau le plus bas, fin mai, en Vaucluse (174), le taux d’incidence du Covid pour 100 000 habitants enregistre une hausse soutenue en semaine 24 (du lundi 13 au dimanche 19 juin) pour se situer désormais à 335 (chiffre rectifié après avoir été annoncé à 409 initialement). On reste cependant encore très loin du pic enregistré en semaine 4 (3 624).
Si tous les territoires du département sont concernés c’est dans la zone de Ventoux-Sud (+225%), de l’Enclave des papes-Pays de Grignan (+171,88%), de Vaison-Ventoux (+162,12%) que l’on trouve les plus fortes hausses des taux d’incidence (voir carte ci-dessus).
Aujourd’hui, 94 personnes sont hospitalisées dont 1 en réanimation et soins intensifs (moyenne d’âge 57 ans, 0 patient vacciné), 59 en hospitalisation conventionnelle (+5 personnes en 14 jours) et 34 en soins de suite et réadaptation (-11 personnes en 14 jours).
Pour rappel, le pic du nombre de personnes hospitalisées pour Covid a eu lieu le 17 novembre 2020, avec 526 personnes hospitalisées.
Côté mortalité, deux décès supplémentaires sont à déplorer la semaine dernière. Au total, depuis le début de la pandémie on a enregistrée 1 602 décès dont 1 388 à l’hôpital et 214 en Ehpad.

Ouverture d’un centre de vaccination à l’université
Le nombre de Vauclusiens ayant reçu une dose de vaccin dans le département s’élève à 427 788, soit 76,3% (contre 81,1% au niveau national). Ils sont 421 874 à avoir reçu une 2e dose (75,2% contre 79,8% au niveau national). Le décrochage est plus important avec la 3e dose : 55,1% dans le Vaucluse (309 372 personnes) contre 59,7% pour la moyenne française.
Avec l’arrivée du festival d’Avignon, les services de la préfecture de Vaucluse vont ouvrir un centre de vaccination et de dépistage dans les locaux de l’université Sainte-Marthe dans l’intra-muros d’Avignon. Il sera ouvert du 7 au 29 juillet 2022, du lundi au vendredi (interruption du dispositif les 14 et 15 juillet), de 10h à 14h.
Un numéro dédié aux professionnels du spectacle pour un dépistage prioritaire auprès du laboratoire Bioaxiome (06 42 92 58 13) est également mis en place. Cette ligne sera opérationnelle dès le 27 juin jusqu’au 30 juillet prochain.
Enfin, concernant les spectateurs, si aucune obligation ne semble encore à l’ordre du jour, ces derniers devraient être fortement incités à porter le masque durant les représentations.

L.G.


Covid en Vaucluse : rebond de l’épidémie et ouverture d’un centre à l’université

L’université d’Avignon a organisé sa cérémonie d’obtention des doctorats des promotions 2020 et 2021. Cette seconde édition de remise de diplôme s’est tenue dans les locaux du campus Hannah Arendt.

L’université d’Avignon a célébré vendredi 17 juin ses diplômés au titre de docteurs des promotions 2020 et 2021.
Cette seconde édition de remise de diplôme s’est tenue dans les locaux du campus Hannah Arendt, en présence du président de l’université, des vice-présidents, des doyens, des directeurs des écoles doctorales, de la directrice du collège doctoral et de Anne Gagniard, conseillère municipale déléguée à l’université, aux établissements d’enseignement supérieur et professionnel et à la vie étudiante à la Mairie d’Avignon.

Un « honneur » pour l’Université
A cette occasion, le président de l’université Philippe Ellerkamp s’est adressé aux jeunes diplômés en déclarant que c’est « un honneur pour Avignon Université de célébrer par cette cérémonie solennelle, nos jeunes docteurs et avec eux les valeurs de l’université. Il s’agit du plus haut diplôme de l’Etat. Sa particularité réside dans la formation par la recherche. Recevoir le diplôme de docteur, c’est confirmer une légitimité, mais c’est aussi une responsabilité. Ce sont des experts qui vont conclure des recherches, des raisonnements, objectiver des faits pour leur donner du sens. C’est une responsabilité envers la société. Ne renoncez jamais à cet esprit de chercheur. Sans chercheurs, sans docteurs pour faire face à la complexité du monde, il n’est pas possible de trouver des solutions pour comprendre les changements, expliquer les crises avec du raisonnement. Vous permettez ainsi de pouvoir reconstruire un dialogue entre la science et la société. Aiguisez votre curiosité, ouvrez-vous aux autres, et encore bravo pour votre parcours ».

240 doctorants par an
Pour rappel, l’université d’Avignon accueille en moyenne chaque année 240 doctorants, au sein de deux écoles doctorales, l’ED 536 et l’ED 537. L’école doctorale 536 ‘Agrosciences et sciences’ (130 doctorants) dispense des formations en Sciences et Agrosciences relevant des domaines scientifiques suivants : biologie, biostatistiques, chimie, hydrogéologie, informatique, mathématiques, mécanique, sciences agronomiques, sciences physiques, sciences de la terre, sciences de la vie, sciences et techniques des activités physiques et sportives. L’école doctorale 537 ‘Culture et patrimoine’ (110 doctorants) dispense des formations en matière de culture et de sciences humaines et sociales relevant du domaine scientifique ‘sciences humaines et humanités’ et du domaine ‘sciences de la société’.
Par l’obtention de ce diplôme et cette cérémonie, ces docteurs deviennent les ambassadeurs d’Avignon Université, mais aussi les ambassadeurs d’une diffusion des connaissances et de la recherche française.


Covid en Vaucluse : rebond de l’épidémie et ouverture d’un centre à l’université

L’université d’Avignon organise sa cérémonie d’obtention des doctorats des promotions 2020 et 2021. Un événement symbolique qui vise à remettre au goût du jour ce moment solennel qu’est la remise du diplôme.

Après une première édition tenue en 2020, l’université d’Avignon organise sa seconde cérémonie d’obtention des doctorats.
Les docteurs des promotions 2020 et 2021 d’Avignon Université seront mis à l’honneur, toutes disciplines confondues, le vendredi 17 juin lors d’une soirée officielle en présence du président de l’université, des vice-présidents, des doyens, des directeurs des écoles doctorales, de la directrice du collège doctoral et de Anne Gagniard, conseillère municipale déléguée à l’université, aux établissements d’enseignement supérieur et professionnel et à la vie étudiante à la Mairie d’Avignon.
Cette cérémonie est l’occasion de féliciter et remercier les docteurs pour la rigueur et la qualité du travail de recherche effectué. Elle marque l’aboutissement d’une aventure humaine, sociale et professionnelle dans le cadre d’Avignon Université, mais également le début d’une nouvelle vie. Enfin, elle permet de rappeler que la thèse est un moment particulier dans la vie d’un chercheur, qui choisit ce parcours par passion et parce qu’il a conscience de l’impact sociétal de ce que cela peut apporter.
Les familles sont invitées à assister à la cérémonie.

Déroulé de la cérémonie
18h : discours d’inauguration prononcés par Philippe Ellerkamp, président d’Avignon Université et Georges Linarès, vice-président du conseil d’administration en charge de la commission de la Recherche.
18h30 : prise de parole de Yezekael Hayel, directeur de l’école doctorale 536 ‘agrosciences et sciences’ et remise des diplômes aux docteurs de la promotion 2020.
19h : prise de parole de Johnny Douvinet, directeur de l’école doctorale 537 ‘culture et patrimoine’ et remise des diplômes aux docteurs de la promotion 2021.
19h30 : mot de clôture et photo de groupe avec lancer de toques, suivie d’un cocktail dinatoire.

Informations pratiques
Vendredi 17 juin à 18h. Campus Hannah Arendt – site centre-ville 74 rue Louis Pasteur – Bâtiment Sud.


Covid en Vaucluse : rebond de l’épidémie et ouverture d’un centre à l’université

Catherine Wolff vient de faire paraitre : ‘Rome : éduquer et combattre’ aux Editions universitaires d’Avignon. Elle pose une question fondamentale : ‘Comment l’armée romaine s’est-elle donné les moyens de sa puissance. Comment a-t-elle appris à recruter des hommes et à leur enseigner à être soldat ?’ Cet ouvrage condense 20 ans de recherches du professeur émérite d’histoire romaine à l’Université d’Avignon.

Ce livre est une mine d’or pour qui veut appréhender l’armée Romaine, son organisation, son mode de pensée, son développement et les lendemains de défaites. La chercheuse Catherine Wolff y décrit minutieusement une partie de son matériel : des lettres, des textes de lois, des récits anciens.

République romaine, Principat, Bas-empire
On navigue à partir des enjeux et limites de civiliser avec la pauvreté qui pousse au brigandage, en passant par les voleurs d’enfants ; les confiscations dans le cadre de la vie militaire tout en s’intéressant aux particularités de l’armée romaine, aux volontaires dans l’armée romaine jusqu’à Marius ; sans oublier l’éducation sportive à Rome et les pratiques religieuses, en s’étonnant des insultes et injures chez les soldats romains, également à l’art du déguisement, sans oublier les légions de Fimbria dont on suit l’histoire –Insurrection africaine qui a éclaté sous le règne de Tibère-; la guerre de Tacfarinas ; les lendemains de défaites chez Tite-Live ou comment remonter le moral des troupes.

Imaginer au plus près de la réalité
Grâce à Catherine Wolff et à son talent de lier sources littéraires –grecque et latine- et juridique, économique et sociale, on imagine mieux le quotidien des soldats, les campagnes menées, les mutineries et désertion, les transfuges, les erreurs de commandements, la Justice dans la cité. L’auteure livre-là un éclairage vivant et passionnant sur l’armée romaine.

Et puis il y a des témoignages
Ca n’est pas habituel mais la première partie de l’ouvrage s’ouvre sur les témoignages de collègues, amis et étudiants rendant hommage à la chercheuse et enseignante. Cela pourrait dégouliner de miel et pourtant il n’en n’est rien tant la sincérité et la simplicité des propos sont au rendez-vous. Collègues comme étudiants louent sa droiture, son investissement, sa pugnacité, sa force de travail, la qualité de sa pédagogie à la fois bienveillante et ferme prompte à accompagner les étudiants jusqu’au diplôme avec exigence et donc succès. Ils dressent d’elle le portrait d’une femme subtile et entière, à la fois élégante et lointaine à l’humour et l’ironie caustique, bref à une immense collègue et à une précieuse amie.

Les infos pratiques
‘Rome : éduquer et combattre’, un florilège en forme d’hommages. Textes réunis et édités par Bernadette Cabouret et Guido Castelnuovo. Paru le 10 février 2022. 22€. Editions universitaires Avignon. Collection En-Jeux. eua@univ-avignon.fr

Catherine Wolff
Catherine Wolff a été maître de conférences en histoire romaine à l’université Jean Moulin Lyon 3 puis, à partir de 2009, professeur à l’université d’Avignon. Aujourd’hui à l’orée de sa retraite, elle livre ses plus importantes recherches et hypothèses permettant la transmission de ses travaux aux étudiants et à ses pairs. Plus d’informations sur https://eua.hypotheses.org/6786


Covid en Vaucluse : rebond de l’épidémie et ouverture d’un centre à l’université

Les Editions universitaires d’Avignon proposent un nouveau livre intitulé ‘Des mémoires et des vies : le périple identitaire des Français du Banat’, écrit par l’historienne roumaine et anthropologue Smaranda Vultur. Le 21 octobre, dès 17h, se déroulera une rencontre exceptionnelle à l’université d’Avignon avec Smaranda Vultur, Bernard Dumas et Benjamin Landais.

Seront évoquées lors de cette rencontre les destinées de familles venues coloniser le Banat (une région d’Europe centrale partagée entre la Roumanie et la Serbie) au XVIIIe siècle, dont une partie des descendants, dans les années 1950, a repeuplé le village vauclusien de La Roque-sur-Pernes. Avec la projection du film de Bernard Dumas ‘D’ici et d’ailleurs‘, ce rendez-vous permettra d’écouter des témoignages forts et d’évoquer des thèmes d’une particulière actualité, autour de la mémoire collective, l’identité d’un peuple et les migrations.

Tout commence par la préparation d’une traduction du livre de Smaranda Vultur paru en Roumanie en 2012. Sous la direction scientifique de Benjamin Landais, enseignant-chercheur à Avignon Université, le livre prend une ampleur inattendue, avec l’apport de nouveaux documents d’archives, une préface et une postface inédites, et un grand soin apporté à la fluidité de la traduction.

Ce livre de près de 400 pages relate ainsi une histoire peu connue, qui brasse pourtant plusieurs siècles d’histoire européenne, depuis la migration de Français, essentiellement des Lorrains, aux XVIIIe siècle pour peupler le Banat, jusqu’au retour de leurs descendants après la seconde guerre mondiale, qui redonnent vie au village de La Roque-sur-Pernes.

Après une présentation des différents intervenants, une discussion libre avec le public permettra de croiser destins individuels et questionnements collectifs.

Rendez-vous le 21 octobre 2021 à 17h. Avignon Université – Campus Hannah Arendt (intramuros) – Bâtiment nord du site Sainte Marthe – Amphithéâtre 2E02. Entrée libre. Inscription obligatoire : eua@univ-avignon.fr

L.M.


Covid en Vaucluse : rebond de l’épidémie et ouverture d’un centre à l’université

Après les incertitudes de la rentrée 2020, celle de 2021 devrait se tenir en présentiel. L’occasion de dresser un état lieux du marché des logements étudiants dans la région via l’étude que vient de réaliser locservice.fr, spécialiste de la location et de la colocation entre particuliers, auprès de ces 2 millions d’utilisateurs.

Avec un loyer moyen, charges comprises, Avignon apparaît comme la ville la moins chère de la région pour la location mensuelle d’un studio étudiant (427€). En Provence-Alpes-Côte d’Azur, c’est à Antibes (632€), Cannes (627€) et Nice (621€) qu’un étudiant déboursera le plus pour se loger. Loin devant Aix-en-Provence (565€), Marseille (516€) et Toulon (483€).
Dans le grand Sud, ce prix moyen s’élève 408€ à Nîmes, 499€ à Montpellier, 449€ à Grenoble, 575€ à Lyon, 364€ à Saint-Etienne, 391€ à Clermont-Ferrand, 486€ à Toulouse et 569€ à Bordeaux. Bien loin des tarifs de Paris (857€) et de sa couronne (entre 636€ et 772€).
A noter que par rapport à l’année 2020, toutes les villes de Paca voient leur loyer moyen augmenter: +6,15% pour Toulon, +3,1% pour Antibes et Aix, +2,64% pour Avignon, +2,38% pour Marseille, +1,29% pour Cannes et +1% pour Nice.

La métropole marseillaise concentre les demandes
Concernant le volume des recherches, c’est tout naturellement Marseille (26,88%) qui concentre l’essentielles des demandes des étudiants dans la région. Un chiffre qui grimpe à près de 47% en incluant Aix-en-Provence (19,88% des recherches), confirmant ainsi l’attractivité de la métropole régionale. Nice (18,67%) est la seconde grande ville attractive de la région pour les étudiants même si elle enregistre un recul significatif (21,21% l’an dernier). Arrivent ensuite Toulon (4,56%), Avignon (3,26%), Cannes (1,97%) et Antibes (1,82%).
Plus de 60% des candidats locataires cherchant un logement en Paca y habitent déjà. Ils ne changent donc pas de région. Parmi les 40% restants, 7,25% proviennent de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 6,58% d’Occitanie, et 6% d’Ile-de-France.

Les loyers moyens, charges comprises, observés en région Paca pour un studio. En comparaison, un studio en région parisienne se négocie en moyenne 771€ et à Paris 857€ charges comprises, soit respectivement +38% et +53% de différence avec la moyenne de Provence-Alpes-Côte d’Azur. (source : locservice.fr).

Quel est l’impact de la crise sanitaire sur la nature des demandes ?
Sur les demandes de locataires étudiants analysées dans la région par locservice.fr, 54% recherchent en priorité un studio ou un appartement T1 (une pièce). L’appartement avec une chambre (T2) est le choix de 20% d’étudiants, plus aisés ou en couple. La chambre étudiante, indépendante ou chez l’habitant, recueille 6% des recherches alors qu’un logement en colocation est plébiscité par 20% des étudiants.
En comparaison avec la même étude réalisée l’année dernière, on observe une hausse de la demande pour les T2 (qui passent de 17 à 20%) au détriment des studios (qui passent de 59 à 54 %). L’impact de la crise sanitaire et l’envie d’un logement plus spacieux est sans doute à l’origine de ce constat, que l’on retrouve également au niveau national. La colocation semble elle aussi avoir eu le vent en poupe en passant de 18 à 20% des demandes. Le budget moyen d’un étudiant en Paca est de 606€, quasi semblable à la moyenne française (603€).
Dans le détail, il en coûtera, en moyenne pour un étudiant louant un logement dans la région, 439€ pour une chambre, 471€ en colocation, 499€ en résidence étudiante, 559€ pour un studio, 593€ pour un T1 et 712€ pour un T2.

Le Sésame de la caution des parents
Si la chambre indépendante ou chez l’habitant reste la solution la plus économique pour l’étudiant, une chambre en colocation est un peu plus chère mais permet de bénéficier d’espaces communs plus vastes. En comparaison avec l’étude réalisée l’année dernière, les loyers charges comprises de tous les types de logements ont augmenté : +4% pour les chambres, les studios et les T1, +4,4% pour la colocation, +5% pour les T2. A noter que 63% des étudiants souhaitent plutôt une location meublées.
Beaucoup de propriétaires apprécient de louer à des étudiants en raison de la caution des parents. Sans surprise, la famille assure donc dans 86% des cas le rôle de garant. D’autres étudiants (2%) se tournent vers des amis alors que 2% ne disposent d’aucun garant. 7 % des étudiants s’appuient sur la garantie Visale, soit 2 points de plus par rapport à l’année dernière.


Covid en Vaucluse : rebond de l’épidémie et ouverture d’un centre à l’université

Intitulée ‘Les faiseurs de notes : être musicien en Provence au siècle des Lumières’ la dernière publication des Editions universitaires d’Avignon propose de plonger dans la société du XVIIIe siècle.

Cet ouvrage, écrit par Aurélien Gras docteur en histoire moderne de l’université d’Avignon,  s’attache à reconstituer une figure familière mais méconnue, celle du musicien provençal à l’époque moderne. En l’absence de tout moyen d’enregistrement sonore, l’animation musicale de n’importe quel événement requiert la présence en chair et en os de véritables musiciens au XVIIIe siècle. Par conséquent, ils se rencontrent à tous les niveaux de la société, chez les laïcs comme chez les ecclésiastiques, depuis les fêtes aristocratiques jusqu’aux noces des gens du peuple. Mais qui sont-ils ? Pour nous, il ne fait guère de doute aujourd’hui qu’il s’agit d’artistes. Cette reconnaissance n’allait néanmoins pas encore de soi au siècle des Lumières. Aussi étrange que cela puisse paraître, le faiseur de notes ordinaire n’est alors souvent vu que comme un simple artisan.

Une profession résolument protéiforme
Bien entendu, les images des musiciens varient selon leur statut. Respectable organiste de cathédrale, frivole chanteuse d’opéra, martial tambour militaire ou encore obscur violoneux de quartier, toutes ces figures stéréotypées unies par la pratique musicale dessinent une profession résolument protéiforme. Car c’est bien la diversité qui domine la condition de musicien au XVIIIe siècle. Diversité non seulement professionnelle, mais aussi sociale, culturelle et même géographique. Chanter dans un chœur d’église urbaine à Avignon ne signifie pas la même chose que faire danser les jeunes bergers dans les villages montagneux de Haute-Provence, encore moins que battre la caisse en pleine bataille navale sur un navire marseillais ou toulonnais de la Marine royale.

Portrait-type du faiseur de notes ordinaire
Derrière les instruments se cachent surtout des hommes et des femmes, que ce livre tâche de révéler. A la jonction d’environnements sociaux très différents dans le quotidien de leur métier, d’où viennent les musiciens eux-mêmes ? Qui fréquentent-ils ? Où habitent-ils ? Comment sont-ils parvenus à la musique, par quelle formation ? Autant d’interrogations qui permettent de brosser un portrait-type du faiseur de notes ordinaire des Lumières. Un portrait sans cesse changeant d’individus qui se déplacent volontiers de ville en ville, voire de pays en pays, pour exercer leur profession. La mobilité spatiale les caractérise autant que leur diversité sociale.
A travers cet ouvrage, l’auteur, ancien boursier de l’Ecole française de Rome, invite à plonger ensemble dans cet univers bigarré plein de couleurs, ce kaléidoscope bouillonnant de vies humaines. Pour, simplement, toucher du doigt autant que de l’oreille ces animateurs du décor sonore du monde d’autrefois.

‘Les faiseurs de notes : être musicien en Provence au siècle des Lumières’. Aurélien Gras. Collection Enjeux. 384 pages-Illustrations, cartes, bibliographie. 28€. Editions universitaires d’Avignon


Covid en Vaucluse : rebond de l’épidémie et ouverture d’un centre à l’université

Des chercheurs de l’Université d’Avignon sont à l’origine d’un dispositif unique protégeant les plantes (vignes et fraises) en les exposant à un rayonnement. UV Boosting conçoit des équipements de stimulation de défense naturelle des plantes par flashs UV, permettant de réduire les besoins en fongicides.

« Il n’existe aucune technologie comparable sur le marché »

Lauréate du concours d’innovation ‘i-nov’ du programme d’investissements d’avenir opéré par l’Ademe, la start-up a ainsi bénéficié d’un soutien financier. « Ce projet se distinguait des autres parce qu’il n’apporte aucun intrant et agit en préventif. Il n’existe aucune technologie comparable sur le marché. Ses effets ont été reconnus dans le cadre des certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques », explique Thomas Eglin, coordinateur recherche et développement à l’Ademe.

Après avoir découvert que les flashs UV-C augmentent la résistance des plantes face à divers pathogènes, les chercheurs de l’Université d’Avignon Laurent Urban et Jawad Aarrouf déposent un premier brevet en 2015. C’est donc accompagnés par l’Université d’Avignon et la Satt Sud-Est, qu’ils s’associent à Yves Matton, co-fondateur de Technofounders, pour créer ensemble UV boosting en 2016.

Réduire la dépendance aux produits fongicides

Cette technologie innovante consiste à stimuler les défenses naturelles de la plante grâce aux flashs UV-C, provoquant le déclenchement d’un mécanisme de défense avant même l’apparition d’un pathogène : la plante est ainsi plus résistante et les dégâts du pathogène sont limités. Les équipements proposés ont divers avantages et permettent notamment une cadence de traitement flexible, s’adaptent à l’’essentiel des engins agricoles standards et ne nécessitent pas de consommable.

Sécuriser les récoltes

Cette solution pour lutter contre les champignons qui contaminent la vigne, permet de réduire de 30 à 60 % l’usage des pesticides. Elle aide les viticulteurs à anticiper les réglementations et à sécuriser les récoltes en biologique tout en répondant aux nouvelles attentes des consommateurs. Enfin, Hélios, c’est son nom, peut être utilisé quelle que soit la météo, et n’entraîne aucun phénomène de résistance de la plante. 

UV boosting participera à la journée portes ouvertes organisée le 9 juin par KRD équipements. Frederick Breysse et Nicolas Pascouau seront sur place pour présenter les diverses solutions. Pour vous inscrire, cliquez ici.


Covid en Vaucluse : rebond de l’épidémie et ouverture d’un centre à l’université

Après un ouvrage sur l’intelligence artificielle, les Editions universitaires d’Avignon proposent un nouveau livre intitulé ‘Des mémoires et des vies : le périple identitaire des Français du Banat’. Ecrit par Smaranda Vultur, anthropologue et historienne roumaine associé à l’université de Timişoara, ce livre de près de 400 pages relate une histoire peu connue, qui brasse pourtant plusieurs siècles d’histoire européenne, depuis la migration de Français, essentiellement des Lorrains, aux XVIIIe siècle pour peupler le Banat (une région d’Europe centrale partagée entre la Roumanie et la Serbie), jusqu’au retour de leurs descendants après la seconde guerre mondiale, qui redonnent vie au village de La Roque-sur-Pernes.

Sauvetage d’un village en train de disparaître
En effet, au milieu du XXe siècle le petit village vauclusien est en train de disparaître. « C’est un village qui se vide, qui perd sa force de travail » écrit en 1951 Edouard Delebecque, maire de La Roque-sur-Pernes depuis 1947. En compagnie de Jean Lamesfeld, un Banatais d’origine lorraine, ce dernier favorisera la ‘colonisation’ du village entre 1950 et 1963 avec la venue de près d’une centaine de familles banataises. De quoi permettre au village de totaliser jusqu’450 personnes alors qu’il comptait moins de 90 habitants au sortir de la guerre 39-45.
Edouard Delebecque considère les habitants du Banat arrivés en France comme des « colons incomparables », « une main-d’œuvre incomparable, mise au service d’une volonté de fer ».

Un récit ponctué de témoignages bouleversants
La nouvelle publication des Editions universitaires d’Avignon comprend aussi de nombreux témoignages bouleversants au cœur de l’Histoire de la seconde guerre mondiale notamment. Beaucoup d’images provenant d’archives familiales font découvrir des destinées et des trajectoires inouïes.
« Au fil de ses pages, se dessinent des destinées incroyables qui construisent une mémoire partagée et un récit commun, explique le texte de présentation du livre. Référence essentielle pour cette histoire unique, ce livre est aussi appelé à devenir un classique pour quiconque s’interroge sur la création de mythes mémoriels, sur la production de discours rassembleurs, bref sur la définition même de toute identité collective. »

LG

‘Des mémoires et des vies : le périple identitaire des Français du Banat’. Collection Passion du patrimoine. 376 pages-Nombreuses illustrations, bibliographie. 28€. Editions universitaires d’Avignon

https://echodumardi.com/tag/universite-avignon/page/2/   1/1