3 juillet 2024 |

Ecrit par le 3 juillet 2024

L’Université d’Avignon rend hommage à ses élèves docteurs diplômés

Le vendredi 24 mai, trente docteurs des promotions 2022 et 2023 d’Avignon Université, issus de toutes les disciplines confondues, ont été mis à l’honneur lors d’une cérémonie officielle. Un évènement auquel le président de l’université, Georges Linarès, à assister en compagnie des vice-présidents, des directeurs des instituts Agrosciences, santé et environnement et Culture, patrimoine, sociétés numériques, des directeurs des écoles doctorales et de la directrice du collège doctoral.

L’occasion pour l’Université d’Avignon d’offrir une « remise de diplôme » où les anciens étudiants ont pu effectuer à la fin des discours le traditionnel lancer de toques et immortaliser ce moment avec une photo souvenir en présence de leurs familles et leurs proches.

L’aboutissement d’une aventure humaine, sociale et professionnelle dans le cadre d’Avignon Université mais également le début d’une nouvelle vie. Enfin, cette cérémonie a permis de rappeler que la thèse est un moment particulier dans la vie d’un chercheur, que l’on choisit ce parcours par passion et parce que l’on a conscience de l’impact sociétal de ce que l’on peut apporter.


L’Université d’Avignon rend hommage à ses élèves docteurs diplômés

70 étudiants en 3e année de licence Administration, économique et sociale (AES) de l’université d’Avignon ont réalisé une étude sur les Quartiers politique de la ville (QPV) de Vaucluse. Ces travaux, intitulés « Derrière les clichés des quartiers prioritaires : Des formes d’attachements construites entre économies informelles et sentiments d’exclusion » viennent d’être présentés ce mardi 7 mai 2024 lors d’une restitution orale au sein de la faculté.

Les élèves de la promotion 2023-2024 de 3e année de la licence AES (Administration, économique et sociale) de l’Université d’Avignon ont effectué lors de leur 6e semestre une large étude autour des Quartiers politique de la ville (QPV) de Vaucluse constituée d’entretiens, d’études ethnographiques et de données quantitatives. Ce travail a été présenté ce mardi 7 mai lors d’une restitution orale menée par les principaux acteurs de cette étude, à savoir les étudiants qui ont présenté l’ensemble de leurs recherches lors d’une conférence à la faculté qui a réuni une centaine de personnes « notre premier travail c’était l’observation et la connaissance. Nous voulions savoir l’histoire de ces lieux populaires, l’histoire de ses habitants, puis nous avons noté lors de nos journées là-bas le déroulement des journées, les habitudes de chacun, les lieux fréquentés, la mémorisation des mots tout en jugeant positivement », annonce en introduction Shaima, une des étudiantes qui a élaboré cette étude.

« Nous voulions savoir l’histoire de ces lieux populaires, l’histoire de ses habitants. »

Shaima, étudiante en licence AES

Au final ce sont plus de 140 entretiens, qui ont été réalisés par les étudiants sur le terrain, dans les zones de Monclar, Champfleury, Saint-Chamand et la Rocade Sud à Avignon, les Amandiers-Eléphants à Carpentras, Générat/Establet à Sorgues ainsi qu’à l’Isle-sur-la-Sorgue. 70 femmes et 70 hommes ont accepté de répondre aux interrogations des étudiants lors de ce travail de fond afin de respecter une parité totale « on était par groupe de 7 ou 8 pour mener nos enquêtes, on s’est réparti les différents quartiers afin d’organiser au mieux nos visites et observations qui nous ont servi à nos notes ethnographiques et on a mis tout en commun lors du dernier mois » explique Elisa, 21 ans, étudiante en 3e année de licence AES.

Le Vaucluse compte 23 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) situés principalement dans le Grand Avignon et à Carpentras.

L’attachement et l’enracinement aux Quartiers de la ville
Ce projet avait pour but de mettre en avant les conditions des habitants de ces quartiers et de leur politisation. Il a été mené en collaboration avec Stéphanie Abrial, Christophe Parnet et Pierre Chiron, chercheurs scientifiques du laboratoire Pacte dans le cadre d’un projet financé par l’Agence Nationale de Recherche. Les deux premiers cités sont intervenus par visioconférence à la fin de la conférence pour appuyer les points principaux soulignés par les jeunes chercheurs avignonnais.

Pour structurer ce travail de ‘fourmi’, qui s’est déroulé sur 4 mois, les 70 étudiants ont choisi de construire leur travail méthodologique autour de trois parties définies après la mise en commun de tous les entretiens réalisés sur le terrain. Le premier axe s’est concentré sur le lien fort qui existe entre les habitants et les quartiers de la ville qui a permis de faire ressortir un profond attachement voir un enracinement ressenti par les résidents mais aussi la solidarité importante qui existe entre eux « nous avons effectué une grille d’entretien à partir de nos observations et des premières interactions que nous avons eu avec les habitants, on a parlé avec les associations, les acteurs sociaux et enfin les habitants, il en est ressorti en premier lieu un sentiment d’attachement au quartier où les individus tissent des liens propres avec leurs environnements et les leurs. Cela peut s’expliquer par une volonté de se réclamer d’un territoire repensé ou identifié négativement dans lequel le chômage prédomine sans possibilité d’issue ou d’échappatoire » constate Lorenzo, un étudiant de la licence.

« On est loin des clichés de violence véhiculés par les médias, il y a un réel élan de solidarité. »

Alexandre

Cette partie de l’étude a permis aux apprentis sociologues de relier ce sentiment à une sensation d’exclusion ou d’abandon qui résulte du regard des autres et des politiques municipales, c’est par ce prisme que l’attachement et le sentiment d’appartenance au quartier se construit selon les résultats de leurs entretiens.

Au fur et à mesure de l’avancée de l’étude, les élèves d’AES d’Avignon ont pu constater que ce sentiment d’appartenance s’accompagnait par une solidarité importante entre chaque individu vivant dans les Quartiers de la Ville. Une donnée importante dans un milieu souvent décrit comme propice aux règlements de comptes et à l’insécurité « on a pu remarquer au cours de nos semaines d’observations que plusieurs évènements comme des barbecues étaient organisés, ouverts à tous, sans distinctions d’âge ou d’origine ethnique. On a pu également noter que plusieurs dispositifs étaient mis en place par les jeunes du quartier pour aider les mères de famille à porter les courses ou les emmener à certains endroits, ce sont des faits caractéristiques selon nous car c’est révélateur de l’ambiance générale et des règles caractéristiques, on est loin des clichés de violence véhiculés par les médias, il y a un réel élan de solidarité » assure Alexandre, un des étudiants ayant participé à l’étude.

Durant la présentation de l’étude à l’université d’Avignon.

Des quartiers biens plus structurés qu’on ne le pensait
La portée immersive de l’étude menée par les étudiants au sein des quartiers prioritaires les à mener à s’intéresser de plus près à la vie et à l’organisation socio-économique qui s’est crée et qui perdure au sein de ces zones qualifiées de prioritaires par les politiques publiques « nous avons constatés que les QPV sur le Vaucluse sont bien plus structurées et éparpillées qu’on pouvait l’imaginer, il était donc essentiel pour nous d’établir des notes ethnographiques et d’en faire plusieurs synthèses, ce qui nous a permis à partir de ce travail de récolter des datas. Ainsi, nous avons pu définir précisément des valeurs extrêmes sur la part des jeunes dans la population, le taux de diplômés du supérieur, le taux de chômage et le taux d’abstention, à partir de ces résultats nous avons pu faire des corrélations entre ces caractéristiques » détaille Alexandre.

Le quartier de Monclar détient le record de pauvreté en Vaucluse
75,5% de taux de pauvreté dans le quartier de Monclar avec une population majoritairement jeune à 51,4%, c’est le record sur le département du Vaucluse. Ce sont les chiffres récoltés par les étudiants de la licence AES d’Avignon, ils y ont noté également un taux d’abstention de 43,6%. Deux données mis en évidence et face à face car selon les auteurs de l’étude on peut noter une corrélation entre les difficultés économiques de la jeunesse des quartiers et la non-participation à la vie politique nationale. Le travail de fond effectué à permis de définir précisément le revenu médian au sein de ces 8 QPV vauclusiens, il s’élève à 950€ par mois, ce qui veut dire que sur un quartier de 10 000 habitants, c’est à partir de la 5 000e personne que cette dernière gagnera 950€ par mois dans ce quartier.

Beaucoup de clichés à déconstruire
Cette étude a également permis de définir que c’est au sein du QPV de Champfleury, zone voisine de Monclar que le taux de chômage est le plus faible sur l’ensemble des quartiers concernés du département avec 18% de la population qui est sans-emploi et un taux de diplômés dans le supérieur au-dessus de la moyenne « la précision des chiffres et de ces études ethnographiques était fondamentale pour établir nos hypothèses et constats. Par exemple, on s’est aperçu suite à nos entretiens que le taux de population immigré le plus bas sur notre département était à l’Isle-sur-la-Sorgues avec 30% de population immigré et un taux de pauvreté qui était également le plus bas avec 51,4%, on a donc établi une corrélation entre le fait d’être immigré et le fait d’avoir des difficultés économiques ».

« Nous avons été confronté à la réalité des choses. »

Elisa

Au-delà des données, des chiffres et des constats, hypothèses ou corrélations tirées de leur travail, cette étude a surtout permis aux jeunes étudiants de la cité papale de découvrir un peu mieux leur territoire et de comprendre comment se passer la vie des habitants de ces zones prioritaires et comment ils faisaient face à leurs problématiques du quotidien « Cette étude nous a énormément nourri car nous avons été confronté à la réalité des choses. Cela nous a permis de nous apercevoir que, déjà, on prend conscience de l’écart des inégalités socio-économiques qui touchent ces zones prioritaires. Ensuite, on se rend compte que beaucoup de clichés sont complètement à déconstruire. Qu’ils sont faux, parce qu’en fait, ils sont beaucoup plus complexes et organisés que les idées qu’on laisse entendre. C’est fou comme la relation de confiance entre nous, chercheurs-étudiants, et les gens que nous avons interrogé s’est renforcé progressivement, dès qu’on s’intéresse un peu à eux et qu’on apprend à les connaitre, toutes les idées reçues se déconstruisent » conclut Elisa.


L’Université d’Avignon rend hommage à ses élèves docteurs diplômés

Le Tribunal judiciaire d’Avignon, le Barreau de la cité des papes et Avignon Université organisent la 5e Nuit du Droit qui se déroulera ce mercredi 4 octobre. Elle aura pour thème « La lutte contre les atteintes à l’environnement » et vise à permettre aux professionnels du Droit engagés pour la justice environnemental (magistrat, avocats, professeurs d’université, juristes de l’ONF, de l’Office française de la biodiversité et de l’association France nature environnement) de partager leurs expériences.
Thèmes abordés : les principales atteintes à l’environnement, la constatation des infractions, le rôle des polices spéciales et le traitement civil et pénal du contentieux de l’environnement…
Le tout en présence de l’invité d’honneur de la soirée : Jean-Philippe Rivaud, président de l’Association Française des Magistrats pour la Justice Environnementale (AFJME) et Vice-Président du Réseau des procureurs européens pour l’environnement.

Demandez le programme !
♦ De 18h à 18h30 : Accueil du public à l’Université d’Avignon
♦ De 18h30 à 19h : Propos introductifs

Discours d’ouverture

  • Jean-Philippe Le Jeune, président du Tribunal judiciaire d’Avignon,
  • Florence Galtier, procureure de la République d’Avignon, vice-présidente de l’Association Française des Magistrats pour la Justice Environnementale (AFMJE)
  • Jean-Maxime Courbet, Bâtonnier de l’ordre des avocats d’Avignon,

Présentation des intervenants et ouverture de la table ronde

  • Jean-Philippe Rivaud, Président de l’Association Française des Magistrats pour la Justice Environnementale (AFJME) et Vice-Président du Réseau des procureurs européens pour l’environnement.

♦ De 19h-20h : Table ronde
Présidence : Jean-Philippe Rivaud, magistrat et président de l’Association Française des Magistrats pour la Justice Environnementale (AFMJE)

Participants :

  • Julien Panchout, Directeur de l’agence territoriale des Bouches-du-Rhône de l’Office National des Forêts ;
  • Fabienne Canaud, Cheffe du service départemental de l’Office Française de la Biodiversité, accompagnée d’Armand Mounet, référent milieu aquatique du service ;
  • Maître Fanny Aitelli, avocate au barreau d’Avignon, diplômée du DU Droit de l’Environnement de l’Université Grenoble Grenoble Alpes ;
  • Jean-François Samie, président de l’Association France Nature Environnement Vaucluse et Justine Bati, Chargée de projet France Nature Environnement Vaucluse ;
  • Un représentant universitaire de la Faculté d’Avignon et des pays de Vaucluse.

♦ De 20h à 20h15 : Débats avec le public

  • ♦ De 20h15 à 20h30 : Propos conclusifs de Jean-Philippe Le Jeune, président du Tribunal judiciaire d’Avignon et Florence Galtier, procureure de la République d’Avignon, vice-présidente de l’Association Française des Magistrats pour la Justice Environnementale (AFMJE)

♦ De 20h30 à 22h : Un cocktail dinatoire offert par la Protection Judiciaire de la Jeunesse vous sera proposé à l’issue de l’évènement, au Hall du bâtiment 2.

L.G.

‘La nuit du Droit’. Mercredi 4 octobre. 18h à 22h. Avignon université. Amphithéâtre 2. 74, rue Louis-Pasteur. Avignon


L’Université d’Avignon rend hommage à ses élèves docteurs diplômés

Mardi 16 mars, les étudiants de la Licence 3 AES (administration économique et sociale) ont organisé la restitution collective de leur enquête sociologique sur le thème de la fracture numérique.

Ils sont 70 étudiants à avoir travaillé sur cette enquête, réalisée dans le cadre de leur formation. Durant plusieurs mois, ils ont effectué une série d’entretiens semi-directifs auprès d’individus en fracture numérique, c’est-à-dire auprès de celles et ceux qui n’ont pas accès aux technologies numériques ou qui rencontrent des difficultés d’utilisation. Au total, 130 enquêtés ont répondu à leurs questions. Hier, les étudiants en dernière année de Licence ont présenté durant plus d’une heure les résultats de leur enquête, devant leurs camarades et professeurs encadrants.

Une illusion d’opportunité pour tous

Le premier résultat obtenu par les étudiants concerne l’impact du numérique sur l’intégration sociale. Selon eux, les personnes loin des technologies numériques ou rencontrant des difficultés d’utilisation sont des personnes en difficulté sociale. Ainsi, au lieu de créer une nouvelle opportunité, le numérique représente pour eux une nouvelle barrière qui renforce les inégalités sociales : incapacité à effectuer certaines démarches administratives, à créer un cv, à garder le contact, etc.

« Le numérique partout ça me stresse, c’est trop de choses à penser, même pour les choses qui étaient simples avant »

Clémentine, 59 ans.

« Je me suis renseigné un peu au début pour savoir ce que c’était et puis je me suis dit : Oula c’est trop compliqué, je n’en ai pas besoin et je n’en ai pas eu envie »

Bernadette, 96 ans.

Les étudiants ont observé que les parmi leurs enquêtés, plus de 50% de celles et ceux en fracture sociale n’ont pas de diplôme ou ont un niveau bac. Outre le niveau d’étude et la catégorie socio-professionnelle, la langue, l’âge et le niveau de revenu sont également des barrières à l’utilisation des nouvelles technologies.

« J’aurais aimé avoir les moyens de pouvoir donner la possibilité à mes enfants de faire comme les copains en ayant des téléphones récents et de pouvoir moi aussi avoir la possibilité d’en avoir, pour parler avec eux »

Nour, 37 ans.

Des stratégies d’adaptation

Face à leurs difficultés, les « exclus du numérique » s’adaptent notamment en demandant de l’aide, ce qui crée pour eux une dépendance aux autres, mais peut également faire ressentir un sentiment de honte, de peur ou de gêne. Ils peuvent demander de l’aide à un tiers de confiance informel, comme un membre de leur famille, un ami, un proche ou à des structures formelles publiques et privées, comme France Service, lieu très fréquenté par les personnes en fracture numérique.

« Le seul truc qui me dérange avec le numérique c’est de devoir embêter mes filles pour me le faire »

Michel, 73 ans.

« Je vais chercher les renseignements dans les organismes concernés [en parlant de la CAF] »

Lina, 55 ans.

« J’ai fait appel à un formateur pour apprendre à utiliser mon ordinateur. C’était une formation une fois par semaine pendant plusieurs semaines, il y a une dizaine d’années, c’est lui qui venait chez moi »

Suzanne, 77 ans

Face à ces résultats, les étudiants de l’université d’Avignon concluent qu’il faut promouvoir l’inclusion numérique en mettant en place des mesures forte pour réduire la fracture numérique. Fracture qui crée un sentiment de peur chez beaucoup d’interviewés et qui exclut « ceux qui étaient déjà exclus ».

Cliquez ci-dessus pour consulter le PDF

J.R.


L’Université d’Avignon rend hommage à ses élèves docteurs diplômés

Pour la première fois, Vaucluse Provence Attractivité, la CCI de Vaucluse et les Offices de tourisme du territoire s’associent le temps d’un job dating pour recruter des travailleurs saisonniers en offices de tourisme. Près de 30 postes de conseillers en séjour sont à pourvoir pour la saison 2023.

Secteur économique clé pour le territoire avec une augmentation de sa fréquentation globale de 22% en 2022 et une forte présence de clientèles étrangères (belge, néerlandaise, allemande, britannique, suisse, italienne, américaine, etc.), le tourisme offre des opportunités à des profils de tout âge : étudiants, premier emploi, personnes en reconversion, du territoire et d’ailleurs.

Si le secteur touristique est une source d’emplois en Vaucluse, il reste un secteur en tension, notamment lié à la difficulté pour les saisonniers de trouver un logement. Ainsi, Vaucluse Provence Attractivité, la CCI de Vaucluse et les Offices de tourisme du territoire se sont associés à travers un nouveau processus optimisé de recrutement pour faciliter la mise en relation entre recruteurs et demandeurs d’emploi.

Les candidats avaient jusqu’au 22 janvier pour postuler à l’une des trentaines d’offres de postes proposés sur le site de Vaucluse Provence Attractivité. Sur les 120 demandes, le pool de recruteurs a sélectionné 83 candidats qui ont été convoqués aux entretiens d’embauche en « job dating », aujourd’hui, jeudi 16 février, à la CCI de Vaucluse. Les candidats retenus seront ensuite directement informés du résultat de ces entretiens par les offices de tourisme.

Première vitrine du territoire, les offices de tourisme recruteront les candidats les plus qualifiés, parlant français et anglais à minima et capable de proposer un véritable « conseil en séjour » à une clientèle déjà bien informée sur internet en amont de sa visite. Si un minimum de compétences est attendu, la principale qualité pour les recruteurs reste le savoir-être.

Un pool de candidats varié

Les profils et parcours des candidats et candidates convoqués aux entretiens d’embauche en job dating sont variés, tout comme les aspirations. Dounia, étudiante en deuxième année de licence de droit à l’Université d’Avignon et retenu pour deux entretiens, décrit l’opportunité d’être embauchée par l’office de tourisme d’Avignon ou du Grand Avignon comme une occasion de « sortir de sa zone de confort ». « J’ai trouvé l’annonce par hasard via un mail de la Fac », explique-t-elle.

Pour Julie, étudiante en BTS tourisme à l’IFC d’Avignon, ce job dating est l’occasion de trouver une alternance ou un stage. Cette native de la région a également été retenue pour deux entretiens : le premier pour la zone d’Avignon et l’autre pour l’Isle-sur-la-Sorgues.

Un système de recrutement tourné vers l’humain

Ce job dating est également l’occasion pour les recruteurs de trouver le candidat idéal grâce à un processus de recrutement tourné vers l’humain. « Depuis le covid, l’état d’esprit, l’aspiration des demandeurs d’emplois a changé, explique Lesly Renaud, directeur de Ventoux Provence. Il y a une remise en question d’un système de recrutement qu’on souhaite faciliter ».


L’Université d’Avignon rend hommage à ses élèves docteurs diplômés

Farid Chemad, professeur des universités en chimie, enseignant-chercheur à Avignon université et directeur du Groupe de recherche en éco-extraction des produits Naturels (Green), vient de décéder à l’âge de 54 ans.
L’information vient d’être annoncée par nos confrères algériens d’El Watan, pays dont il était originaire. Né à Blida en 1968, il a obtenu son diplôme d’ingénieur en 1990 et son doctorat en génie des procédés en 1994 à l’Institut polytechnique nationale de Toulouse.
Après des périodes de recherche postdoctorale chez Prolabo-Merck (1995-1997), il a passé deux ans (1997-1999) en tant que chercheur principal à l’Université de Wageningen aux Pays-Bas. A partir de 1999, il s’installe à l’Université de La Réunion en tant que maître de conférences avant d’occuper le poste, à partir de 2006, de professeur de chimie alimentaire à l’Université d’Avignon.

À lire aussi : Un chercheur de l’Université d’Avignon parmi les scientifiques les plus influents au monde

Un chercheur de renommée mondiale
En novembre dernier, le scientifique été apparu à nouveau dans le classement ‘Highly Cited Researchers 2022’ des 6 938 chercheurs les plus influents au monde.
Homme aux multiples casquettes, Farid Chemat, qui a notamment produit plus de 90 articles scientifiques évalués par ses pairs, 3 livres*, 16 chapitres de livre et déposés une demi-douzaine de brevets, figure depuis 2018 dans palmarès réalisé par la société britannique Clarivate spécialisée dans les outils et les services autour de la propriété intellectuelle et de la production de connaissances scientifiques.
Ses principaux travaux de recherche se sont concentrés sur l’innovation et des techniques d’extraction durables (notamment micro-ondes, ultrasons et solvants verts) pour l’alimentation, applications pharmaceutiques et cosmétiques. Il était aussi coordinateur du groupe France Eco-Extraction traitant de la diffusion internationale de la recherche et de l’éducation sur ces technologies d’extraction vertes visant à supprimer l’utilisation de solvants polluants.

À lire aussi : Farid Chemat, enseignant-chercheur : « Avignon est pionnier mondial de l’éco-extraction du végétal »

Reconnaissance de l’Unesco
Tout récemment, Farid Chemat avait également vu son travail récompensé par l’obtention d’une chaire Unesco ‘Chimie verte et durable du végétal’ inaugurée le 25 janvier dernier au campus Jean-Henri Fabre dans la zone d’Agroparc à Avignon.
Pour le scientifique, qui attendait cela depuis 2020, cette chaire portée aussi portée par Anne-Sylvie Tixier, maître de conférences en chimie, a pour objectif de « partager les savoirs et former le plus grand nombre aux principes de l’éco-extraction du végétal. Sur le long terme, ses travaux auront pour objectifs de faire face aux enjeux sociétaux de l’épuisement des ressources fossiles et des conditions environnementales liées au réchauffement climatique. »

Auteurs de nombreux articles scientifiques, Farid Chemat avait aussi écrit 3 ouvrages sur l’éco-extraction.

* F. Chemat : Eco-Extraction du Végétal : procédés innovants et solvants alternatifs. DUNOD, Paris, 336 pages. 2011. ISBN : 978-21-005654-3-6.
N. Lebovka, E. Vorobiev, F. Chemat Enhancing extraction processes in the food industry CRC Press, Cambridge, 570 pages. 2011. ISBN : 978-14-398459-3-6.
F. Chemat. Essential oils and aromas: Green extractions and Applications. HKB Publishers, Dehradun, 311 pages. 2009. ISBN : 978-81-905771-3-7.


L’Université d’Avignon rend hommage à ses élèves docteurs diplômés

L’Université d’Avignon et son laboratoire Culture et communication viennent d’accueillir les rencontres des industries culturelles et créatrices (ICC). L’événement a été l’occasion pour des professionnels du milieu et chercheurs de débattre et présenter aux participants les enjeux et défis que rencontrent actuellement ces industries. Les sujets des différents métiers de ces industries, des publics, du spectacle vivant, du cinéma et séries, de la photographie et des nouveaux usages de consommation audiovisuelle ont été abordés à travers différentes formes, de la table ronde aux masterclass.

Un projet porté par les étudiants de master information et communication
« C’est un projet auquel Virginie Spies et Judith Caceres pensaient depuis un moment » explique Auriane José, étudiante en master et chargée des relations presse lors de ces rencontres. Cette idée de projet sur deux jours a donc été proposée par l’enseignante-chercheuse en sciences de l’information et de la communication Virginie Spies et la doctorante Judith Caceres aux étudiants de première année de master en début d’année. Ces derniers ont su saisir le projet et ont réussi à le mener à bien en s’associant avec les étudiants de deuxième année de master. Ensemble, ils ont donc pu devenir, le temps de quelques mois, organisateurs d’événementiel, et prendre contact avec un grand nombre d’acteurs de ces industries avec l’accompagnement de leurs enseignants.

Le déroulé des rencontres de l’ICC
La première journée était articulée autour de trois tables rondes et un gala le soir. Les tables rondes avaient pour sujet les métiers des industries culturelles et créatrices, la relation avec les publics et le spectacle vivant et les lieux culturels.

La matinée suivante était dédiée à l’industrie du cinéma et des séries avec une table ronde d’une heure et demie sur les cinématographies à l’export. L’après-midi était d’abord occupée par une table ronde sur la photographie d’événements et de célébrités menée par plusieurs photographes reconnus. S’en est suivie une suite de trois prises de paroles par différents intervenants et sous différentes formes, une masterclass, une table ronde et un entretien. Ces trois conférences ont, avec différents prismes, questionné l’évolution de l’information, des médias et des industries concernées depuis plusieurs années avec les nouveaux usages et nouvelles habitudes du numérique.

« De la télévision à l’utilisation quasi-constante des téléphones portables. »

Nouveaux usages du numérique et consommation de contenus audiovisuels
Le premier sujet abordé a été celui des nouveaux usages de consommation des écrans qui sont passés de celui de la télévision à l’utilisation quasi-constante des téléphones portables. Cette question a été analysée par Virginie Spies et Gilles Freissinier, directeur du développement numérique et adjoint au directeur éditorial chez Arte France. Les deux conférenciers sont revenus sur la façon dont les médias de la télévision d’adaptent aux nouvelles consommations de contenu audio-visuel. La télévision est aujourd’hui complétée par la consommation sur smartphone. Il y a, en réalité, en majorité une consommation de programmes qui sont dédiés aux nouveaux usages et non de programmes pensés pour la télévision qui sont consommés autrement que sur la télévision.

Gilles Freissiner, directeur du développement numérique, adjoint au directeur éditorial chez Arte France © Arte

L’idée pour les chaînes de télévision comme Arte est donc de se développer en dehors de la télévision avec différents programmes pour capter une diversité de public important. Cela est d’autant plus vrai pour la chaîne franco-allemande, Gilles Freissinier explique que « l’identité de la chaîne Arte, c’est d’être une plateforme culturelle européenne avec une mission politique qui est de rapprocher les peuples européens à travers la culture », et, pour mener à bien cette mission, il faut répondre à la question que le directeur du développement numérique se pose « Comment en tant que médias, on peut me trouver sans me chercher ? ».

« Ne pas se laisser enfermer dans les algorithmes. »

Les conférenciers viennent donc à la question des réseaux sociaux, acteurs phares de ces nouveaux usages, le nouveau défi pour les médias aujourd’hui, c’est de ne pas se laisser enfermer dans les algorithmes qui laissent les utilisateurs dans de petites communautés sans nécessairement proposer une diversité de contenus, un système qui laisse moins d’occasions pour se confronter à différents points de vue.
« Comment en tant que médias, on peut me trouver sans me chercher ? » demande, pour se développer sur le numérique, Gilles Freissinier, directeur du développement numérique et adjoint au directeur éditorial chez Arte France.

Les questions du direct et des chaînes d’information en continu
Virginie Spies et Gilles Freissinier ont poursuivi cette réflexion avec une table ronde où Thomas Hercouët, auteur chez Brut et streamer sur Twitch, et Thibaud Meurice, doctorant en sciences de l’information et de la communication se sont ajoutés. C’est le sujet du direct qui a alors été évoqué, et notamment ses nouvelles pratiques sur Twitch, service de streaming interactif. Le direct reste donc un rendez-vous avec d’autres auditeurs pour vivre ensemble un événement, cette idée est restée la même de la télévision aux écrans plus petits et portables.

Enfin, un entretien a été mené par Virginie Spies avec Bruce Toussaint, journaliste et présentateur de BFM TV dans lequel la discussion tournait autour du fonctionnement d’une chaîne d’information en continu. L’identité de BFM TV a pu être abordée et décortiquée mais aussi la façon dont s’organise une journée au sein des équipes d’une chaîne d’information. La question de la difficulté de faire de l’information non-stop est ressortie, l’audience a pu apprendre qu’en l’absence d’information nouvelle, les chaînes avaient trois façons de «’créer l’information’ avec la diffusion de débat, de longs formats rediffusés ou encore avec des interviews.

Bruce Toussaint, journaliste et présentateur chez BFM TV © Nathalie Guyon

« La première chose qui fait l’audience c’est la concurrence »

Bruce Toussaint, journaliste-présentateur à BFMTV

Pour revenir au sujet des nouveaux usages de la consommation de l’information, Virginie Spies rapporte que les réseaux sociaux numériques ont changé le rapport à l’information qui est constamment accessible via les écrans qui nous accompagnent la journée. L’occasion pour Bruce Toussaint de parler du rôle des réseaux sociaux qui sont aussi devenus des sources d’information notamment du côté de la politique. De nombreuses questions ont pu être posées par les participants des rencontres, un vrai moment d’échanges entre professionnels, chercheurs, étudiants et passionnés.

Vers la création d’un observatoire des industries créatrices et culturelles ?
En conclusion de ces rencontres, Virginie Spies a affiché sa volonté de voir émerger prochainement un observatoire des industries créatrices et culturelles dont l’objectif est de devenir un lieu où les regards de différents acteurs et analystes pourront se croiser avec, pourquoi pas, de nouvelles rencontres dans les prochaines années.

Maylis Clément


L’Université d’Avignon rend hommage à ses élèves docteurs diplômés

Farid Chemat, professeur des universités en chimie, enseignant-chercheur à Avignon université et directeur du Groupe de recherche en eco-extraction des produits Naturels (Green) figure à nouveau dans le classement ‘Highly Cited Researchers 2022’ des chercheurs les plus influents au monde.

Réalisé par la société britannique Clarivate spécialisée dans les outils et les services autour de la propriété intellectuelle et de la production de connaissances scientifiques, ce palmarès regroupe cette année 6 938 scientifiques provenant de 69 pays. Si les Américains se taille la part du lion avec 38,3% des nominés devant la Chine (16,2%) et la Grande-Bretagne (8%), la France arrive en 8e position avec 146 scientifiques.
Homme aux multiples casquettes, Farid Chemat apparait dans ce classement depuis 2018.

Lire également : Farid Chemat, enseignant-chercheur : « Avignon est pionnier mondial de l’éco-extraction du végétal »


L’Université d’Avignon rend hommage à ses élèves docteurs diplômés

Avec 6 demandes de brevets, l’Université d’Avignon figure en 6e position au nombre de brevets déposés auprès de l’Inpi dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2021. L’établissement d’enseignement supérieur de la cité des papes est précédé par STMicroelectonics (63 demandes de brevets), Amadeus (60), Airbus (53), Aix-Marseille université (21) et l’Ecole centrale de Marseille (7).

Dans ce top 15 en région Sud, on dénombre 5 grandes entreprises, 3 ETI (Entreprise de taille intermédiaire), 4 PME et 3 établissements d’enseignement supérieur (voir graphique ci-dessous).

Au total, 517 demandes de brevets publiées à l’INPI en 2021 proviennent de déposants français ayant une adresse en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Parmi eux, 403 sont issues de personnes morales, soit 3,4% des demandes de brevets publiées émanant de personnes morales françaises (ayant une adresse en France).

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