18 décembre 2024 |

Ecrit par le 18 décembre 2024

Partie de baby-foot à Leroy Merlin Le Pontet

Du 24 au 25 août, cinq jeunes des quartiers prioritaires des villes de Bollène et Orange, ont participé à un atelier de fabrication d’un baby-foot, au magasin Leroy Merlin Le Pontet.

Cet atelier fait partie des actions de l’association « Un par un » financées par l’État notamment grâce au dispositif « Quartiers d’été ». Objectif ? Renforcer la palette d’activités à destination des habitants des quartiers prioritaires selon trois axes en contexte de crise sanitaire : oxygénation, préparation à l’après-crise (notamment accompagnement à l’emploi), renforcement du lien social. Cette année, l’action de l’association « Un par un » a bénéficié d’une subvention de 20 000€ au titre de quartier d’été pour favoriser la préparation à l’emploi.

À cette occasion, Henri Lachmann, Fondateur de la Fondation Henri Lachmann pour l’insertion des enfants défavorisés, sous l’égide de l’Institut de France, a inauguré le lancement de l’atelier, en présence de Marie Charlotte Euvrard, sous-préfète chargée de Mission, d’un éducateur de l’Association Départementale de Vaucluse pour la Sauvegarde de l’Enfance à l’Adulte (ADVSEA) et de l’association « Un par un ».

Lire aussi : ‘Un par un’ : Henri Lachmann, ex-PDG de Schneider electric intègre les jeunes du Vaucluse en entreprise

Photo: Préfecture de Vaucluse
Photo: Préfecture de Vaucluse
Henri Lachmann. Photo: Préfecture de Vaucluse

Partie de baby-foot à Leroy Merlin Le Pontet

L’association carpentrassienne ‘Un par un‘ ne cesse d’élargir ses réseaux au sein du tissu local. Dédiée à l’accompagnement des jeunes dans leur inclusion sociale et professionnelle, les membres du conseil d’administration apportent une diversité de compétences par leur appartenance à des réseaux d’entreprises.

« Nous avons démarré en février 2021 en plein Covid, dix jeunes ont déjà été intégrés en entreprise de manière pérenne. Un onzième est en cours chez Relai vert à Carpentras, explique Pierre Lauret, directeur de l’association ‘Un par un’. Nous sommes également en discussion avec Atelier bios pour mettre en place un contrat d’apprentissage. Notre volonté est de donner la possibilité à des personnes pas forcement qualifiées de retrouver le chemin de l’emploi. »

Ayant grandi dans une famille nombreuse, ce dernier a toujours été sensibilisé à l’accompagnement des personnes. Il dédiera une grande partie de sa carrière à la formation professionnelle. « Etre utile, c’est gratifiant. J’ai eu une opportunité de rencontre avec le président Henri Lachmann qui a permis de mettre en relation les jeunes du Vaucluse avec un large réseau national d’entreprises », explique-t-il.

Henri Lachmann : au service de l’inclusion

De l’avis d’Henri Lachmann, ex-PDG de Schneider electric : “les entreprises peuvent et doivent changer la donne. Il s’agit à la fois d’une responsabilité nouvelle et d’une formidable opportunité pour l’inclusion des jeunes dans notre société”. Des propos illustrés par Pierre Lauret, « notre président a toujours œuvré pour les jeunes durant sa carrière, il a cofondé le réseau Télémaque pour l’égalité des chances et contribua au programme Sport dans la ville depuis 1996. Son rôle ? Il a financé l’association à son démarrage et apporte une aide fondamentale à travers son portefeuilles relationnel au niveau national. Nous sommes ainsi complémentaires si l’on combine ma prospection de l’environnement local et de ses acteurs. »

Un écosystème qui favorise les passerelles

Les politiques et les moyens mis en œuvre ne suffisent plus à elles seules à enrayer la progression des inégalités constatées. La ferme volonté de Un par un, est de contribuer à l’inclusion des jeunes. Il s’agit de créer un écosystème favorisant les passerelles innovantes entre les jeunes et les entreprises sur les territoires trop souvent hors projecteurs. « L’entreprise doit changer la donne en devenant un acteur majeur dans l’inclusion des jeunes : c’est dans cette perspective que Un par Un mobilisera les entreprises par le biais notamment du parrainage comme passerelle déterminante de l’insertion professionnelle. Le parrainage n’est pas une finalité mais un outil d’engagement au service de l’inclusion », précise Pierre Lauret.

Ces jeunes ‘invisibles’

« Dans un premier temps, nous répertorions les jeunes qui ne sont pas inscrits dans le schéma classique, les fameux ‘invisibles’ inconnus des fichiers Pôle emploi, mais tout de même inscrits au sein d’une association culturelle. Nous mettons en place des solutions alternatives pour les mettre en lien avec cet écosystème et les intégrer par la suite en entreprise », explique Pierre Lauret. L’accompagnement porte également sur les jeunes avec peu de diplômes, issus des quartiers difficiles, dans l »’autocensure » et qui ont besoin d’un accompagnement.

Pour référencer ces jeunes, l’association travaille en collaboration avec des structures locales sociales, culturelles, sportives mais également des lycées professionnels. L’association a par ailleurs été retenue sur le projet Pric, Projet régional d’investissement de compétence. Il s’agit d’un programme national défini par l’Etat qui répond à un besoin de qualification au profit de jeunes sortis du système scolaire sans qualification et des personnes à la recherche d’emploi disposant d’un niveau de qualification inférieur ou égal au baccalauréat. Etant considéré comme association partenaire de ce projet, Un par un a pu mettre en œuvre un programme d’accompagnement des jeunes vers l’emploi en partenariat avec la Mission locale, le Pôle Emploi et la Dirrecte.

Un parrain, une marraine en entreprise

Comment sont sélectionnées les entreprises ? En fonction de leurs besoins de recrutement et de leur volonté d’intégrer dans leurs rangs des jeunes qui n’ont pas toujours eu un parcours facile mais souhaitent trouver leur voie. Un parrain bénévole au sein de l’entreprise a un pouvoir décisif pour redonner confiance. C’est celui qui épaule, motive et botte le derrière si besoin. Le parrain aide au CV, intègre le jeune dans des événements d’entreprise, lui donne des conseils et le présente au réseau. « Nous souhaitons que le jeune reste dans l’entreprise de manière définitive, mais si ce n’est pas le cas, nous profitons de ce tremplin pour le réorienter vers une autre structure. Dans tous les cas, une solution est trouvée », rassure Pierre Lauret.

« Nous avons choisi le lien direct dans l’entreprise, le jeune va à la rencontre du parrain une fois par semaine et fait un bilan. Nous avons mis en place un outil d’auto-évaluation des compétences acquises, il permet de construire des supports utiles au parrain d’entreprise pour travailler. La moindre expérience est valorisée », explique-t-il. Huit semaines de formation permettent aux jeunes de révéler leur potentiel et d’acquérir les compétences clés et la posture professionnelle attendue en entreprise. Les entreprises peuvent ainsi tester les recrues et mettre en œuvre des formations sur-mesure en fonction des besoins.

Trois personnes autour du même jeune

Deux ou trois personnes gravitent en permanence autour du jeune: un membre de l’association ‘Un par un’, le parrain en entreprise et le référent au sein de la structure d’accompagnement (Pole emploi, Mission locale, association, etc.). « Il signe une convention d’engagement, on l’accompagne avec un atelier de confiance, on le suit jusqu’à son insertion, jusqu’à ce qu’il signe un contrat définitif et on le laisse naviguer avec son supérieur hiérarchique », explique Pierre Lauret. Et d’insister : « notre politique c’est d’être au service des entreprises pour trouver des bons profils. Le but est de permettre aux jeunes d’avoir accès à des emplois auxquels ils n’auraient pas pu prétendre sans notre intervention. » ‘Un par un’ contribue au maillage des institutions sur un projet global.

Leroy Merlin, Ducros, Enedis, Décathlon, Norauto

« Il y a une vraie demande de la part des employés qui se sentent utiles lorsqu’ils sont intégrés au projet. La plupart des entreprises, que ce soit des grandes structures ou PME, témoignent d’un engagement sociétal certain. Leroy Merlin Le Pontet (8 parrainages) et Ducros McCormick étaient les premiers à participer à ce projet, rapidement suivis par Décathlon Le Pontet et Norauto. Aujourd’hui, nous avons le feu vert de Boulanger Le Pontet. Cap Provence nous ouvre les portes de ses 82 PME adhérentes, le but du jeu est de développer le réseau afin de promouvoir l’insertion », se réjouit-il.

Pierre Lauret est également membre de l’association Carpensud, avec qui un partenariat est sur le feu afin d’intégrer d’avantages d’entreprises locales ouvertes sur les jeunes de Carpentras. « Une jeune intègre un BTS manageur chez Enedis, un deuxième a trouvé un CDI dans un glacier il y a deux semaines. Je travaille également avec la Croix rouge d’Avignon« , précise Pierre Lauret.

Maillage avec les institutions

« Du lycée professionnel aux organismes de formation, en passant par les réseaux d’entreprises et les associations locales, le dirigeant tire constamment la bonne ficelle pour trouver la bonne solution. Un par Un est en lien directe avec l’Ifria et le Greta pour la formation. « Nous avons un panel de jeunes qui ont besoin d’être accompagnés et orientés vers l’emploi. Vous avez envie de vous investir auprès d’eux ? Nous vous attendons ! », ponctue Pierre Lauret.

Informations pratiques : structureunparun@gmail.com, 06 58 78 38 70, Pierre Lauret, association ‘Un par un’ : 310 chemin de l’hermitage, 84200 Carpentras.

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