Après 18 mois de travaux et 5 ans de réflexion, l’Hôtel La Prison à Béziers a ouvert ses portes le 1er juin 2023. Surnommée par les Biterrois “Le Château”, cette ancienne geôle fonctionnelle de 1867 à 2009 – désaffectée après l’ouverture d’un autre site pénitentiaire, a été réhabilitée. Avant même de devenir un hôtel insolite, son caractère et son authenticité avaient séduit Roschdy Zem, qui avait choisi cet endroit comme décor pour le tournage de son film Omar m’a tué.
Concernant les travaux, l’hôtel a été confronté à des défis majeurs, notamment en raison de l’environnement contraignant. Les rues très étroites ont rendu impossible l’accès de gros camions. La directrice générale de l’hôtel La Prison Samantha De Castro se souvient : “La Ville a eu la gentillesse de nous prêter une grue pour livrer les matelas et les sommiers. Nous avons également bénéficié du dévouement total d’équipes qui se sont investies pleinement dans le projet, avec un maître d’œuvre passionné, Monsieur Gilles Gal, suivant le projet dans son intégralité.” L’investissement de 8 millions d’euros dans la rénovation de cet établissement a été soutenu par le Fonds Tourisme Occitanie et la BPI.
Une expérience inédite, un caractère unique
Avec une situation idéale à deux pas de la Cathédrale Saint-Nazaire et du jardin des Évêques, l’hôtel La Prison a su conserver l’atmosphère singulière de son passé carcéral, tout en ajoutant la touche d’humour nécessaire pour séjourner derrière ses murs l’esprit léger. Ainsi, dans les 50 chambres et en dehors, des toiles, des tableaux, des tapis, des canapés colorés et des meubles chinés dans toute la France créent une ambiance chaleureuse. Même principe dans les parties communes ! Des pièces d’artistes telles qu’un Alien dans la cour ou les six joueurs de babyfoot géants de Monsieur Pierre Baey ont été intégrées.
La qualité se poursuit au restaurant dirigé par Félix Andrieu et chapeauté par le chef Mathieu Bessière, dont la collaboration portée sur les produits locaux et les circuits courts permet la naissance d’une cuisine à la fois simple et raffinée. Un plaisir dans l’assiette, mais aussi pour les yeux, car le Bistro bénéficie d’une vue panoramique à 180 degrés sur la vallée de l’Orb !
Ouvrir la ville au public
Lieu d’hébergement, l’Hôtel La Prison est aussi un moteur d’attractivité pour le patrimoine biterrois. En collaboration avec l’Office du Tourisme, la direction organise des visites guidées axées sur le processus de rénovation du bâtiment ainsi que son histoire. L’hiver dernier, l’hôtel a pris part au festival d’automne, accueillant des musiciens et projetant des tableaux dans l’atrium. Des vernissages fréquents ainsi que des expositions de tableaux ont également eu lieu. Enfin, le site s’inscrit dans l’aménagement d’une nouvelle promenade touristique reliant les écluses de Fonséranes et la Cathédrale de Béziers.
Le lieu promet également d’être un acteur dynamique en matière d’événementiel. Prochainement, une exposition photographique mettant en vedette des artistes tels que Alfons Alt, Elisabeth Daynès et Revilla sera présentée dans le cadre du festival Hors Cadre (10-31 octobre 2024), le premier festival de photographie à Béziers. Une nouvelle collaboration avec le conservatoire de Béziers est prévue pour le festival d’automne, centré sur le thème de la musique gourmande. L’organisation de murder parties et d’escape games, des jeux de rôle en grandeur nature, est également proposée sur demande pour des groupes.
Premier bilan
Après un an d’ouverture, le bilan est extrêmement positif, atteignant l’objectif de la directrice qui était de donner vie à cet endroit. Ce but est maintenant pleinement réalisé, car toutes les pièces du bâtiment sont occupées toute la semaine, attirant des visiteurs locaux et nationaux qui viennent vivre une expérience rare. “L’un des défis que nous avons voulu relever, c’est de faire de cet endroit un lieu accessible à tous. Nous encourageons vivement les Biterrois à s’approprier l’espace, à s’installer et à continuer à le faire vivre“, conclut Samantha De Castro.
Béziers : La Prison, un lieu atypique où les clients s’évadent pour quelques nuits
Il est des itinéraires moins connus qui séduisent randonneurs et pèlerins par leur côté plus confidentiel. C’est le cas, depuis Genève, des Via Gebennensis (GR 65), qui traverse les Pays de Savoie, et Lugdunum, qui transite parl’Ain, pour rejoindre le Puy-en Velay.
446 000 ? C’est le nombre de pèlerins ayant reçu la Compostela (certificat délivré par le bureau des pèlerinages ) à leur arrivée à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Galice (au nord-ouest de l’Espagne), en 2023, selon l’association Rhône-Alpes des Amis de Saint-Jacques. Un nombre en pleine expansion : ils étaient seulement 2 900 en 1987, 55 000 en 2000, 100 000 six ans plus tard et 327 400 en 2018, dont 8 800 Français.
Depuis quelques années, et en particulier depuis la crise sanitaire, l’itinérance a le vent en poupe. La fréquentation grandissante des chemins de Compostelle, que les randonneurs parcourent à pied pour 93 % d’entre eux, en est une parfaite illustration. On croise sur le sentier des hommes, des femmes et des enfants de tous âges et nationalités, seuls, en couple, en famille, entre amis… à la recherche d’une expérience authentique, d’un voyage intérieur, d’une parenthèse hors d’un quotidien envahissant, ou tout simplement de moments de communion avec la nature.
Si la Via Podiensis, qui part du Puy-en-Velay (Haute-Loire), inscrite pour partie au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998, est la plus fréquentée des quatre grandes voies françaises* qui convergent vers l’Espagne, il est des itinéraires situés en amont moins connus, qui commencent à séduire les pratiquants en quête de parcours plus confidentiels, à la fréquentation plus modeste.
En Pays de Savoie, la continuité de la Via Jacobi
Dans l’est de la France, la Via Gebennensis (GR 65) et la Via Lugdunum, qui, au départ de Genève rejoignent Le Puy-en-Velay, font partie intégrante de ces parcours plus secrets, balisés avec la fameuse coquille jacquaire jaune sur fond carré bleu. Ils traversent notamment la Haute-Savoie et la Savoie pour le premier, ou l’Ain pour le second.
« La Via Gebennensis s’inscrit dans la continuité de la Via Jacobi qui arrive d’Allemagne et de Suisse », explique Hubert Courtial, fondateur de l’agence Espace Évasion qui propose ce circuit dans son offre de voyages à pied ou à vélo. Un circuit qu’il connaît bien, et pour cause : le chemin traverse le village de Beaumont (Haute-Savoie), siège de son entreprise !
Sur sa partie en Pays de Savoie, décrit-il, « cet itinéraire est particulièrement varié. Après avoir quitté les bords du Léman, il longe le mont Salève vers le col du mont Sion, avec de belles échappées sur le lac et le Jura. Il traverse des paysages de collines rurales vers Frangy, de vallons agricoles sur les hauteurs de Seyssel, de vignobles vers Jongieux… Il s’attarde aussi en route sur les berges du Rhône et termine sa partie savoyarde par un profil un peu plus montagneux avec le mont Tournier (877 m). Puis il rejoint Saint-Genis-sur-Guiers, célèbre pour sa brioche aux pralines, avant de basculer en Isère puis dans la Loire et d’atteindre la capitale du Velay. »
Ce bel itinéraire s’étire sur 115 km environ, pour 2 300 m de dénivelés positifs cumulés sur cette partie savoyarde, et rappelle à Hubert Courtial les « chemins noirs » de Sylvain Tesson, par le côté méconnu des sentiers empruntés.
Ain : un parcours restauré en 2014
Au départ de Genève, un parcours a également été restauré, il y a dix ans, dans l’Ain, par l’association Rhône-Alpes des Amis de Saint-Jacques : « Cette première partie de la Via Lugdunum s’inspire d’un ancien itinéraire jacquaire attesté dans le manuscrit compostellan du XIIe siècle, le Codex Callixtinus », explique la structure dans le guide pratique consacré à cette voie.
Plus sauvage encore que la précédente, et non classée “chemin de grande randonnée”, elle traverse ce département sur 167 km, moyennant environ 2500 mètres de dénivelé positif cumulé (le principal étant concentré sur le début du parcours, entre Genève et Nantua). L’occasion de découvrir, au passage, les paysages de moyenne montagne du Jura Sud, la cluse de Nantua et son lac, les vignobles et collines escarpées de Cerdon, la vallée de l’Ain, la côtière du Rhône, le village médiéval de Pérouges… avant de rallier Lyon puis Le Puy-en-Velay via les monts du Lyonnais et du Forez.
Ces deux itinéraires millénaires chargés d’histoire et de spiritualité permettent ainsi aux pèlerins comme aux randonneurs de sortir des sentiers (jacquaires) battus. Depuis le début de cette année, la via Gebennensis fait d’ailleurs partiedestrois chemins de grande randonnée de Saint-Jacques-de-Compostelle situés en Auvergne-Rhône-Alpes, en amont du Puy-en-Velay, valorisés dans le cadre du plan tourisme régional, avec Cluny-Le Puy (GR ® 765) et Lyon-Le Puy (GR ® 765).
* Au départ de Tours, Vézelay (en passant par Limoges), Le Puy-en-Velay et Arles (en passant par Toulouse).
Béziers : La Prison, un lieu atypique où les clients s’évadent pour quelques nuits
Attraction touristique majeure du Pays basque, le petit train de la Rhune fête cette année son centenaire avec l’objectif de mieux gérer son affluence, conséquence de son succès. La voie ferrée du petit train de la Rhune a été entièrement remplacée en 2023.
Ce petit train est emblématique voire mythique : tout le monde ou presque en a entendu parler ou l’a emprunté. C’est en 1924 que la Rhune se pare de celui que l’on a longtemps appelé, le « petit train ». Un train à crémaillère qui a résisté au temps, aux conflits, aux révolutions technologiques et continue d’offrir un voyage où le temps s’arrête lors d’une ascension qui laisse la place à la découverte du monde de la Rhune.
35 minutes d’ascension Du col de Saint-Ignace à 169 mètres d’altitude, dans la commune de Sare, jusqu’au sommet du massif de la Rhune surplombant le Pays basque à 905 mètres d’altitude, la montée en petit train s’effectue en 35 minutes. La balade est paisible, on y croise des pottoks, ces fameux petits chevaux basques, mais aussi des manechs, les brebis à tête rousse ou noire également typiques du Pays basque, ainsi que des vautours planant dans le ciel. Depuis le sommet de la Rhune, dernière crête des Pyrénées avant le littoral atlantique, le panorama à 360° est époustouflant.
Tourisme séculaire En juillet et en août, quinze départs sont programmés tous les jours contre onze en basse saison. Le tarif est de 22 euros pour un adulte et 15 pour un enfant. Une fois au sommet, on dispose d’une heure et vingt minutes pour se restaurer dans l’un des trois restaurants (appelés Venta en Espagne) commercialisant aussi des souvenirs. Depuis que l’impératrice Eugénie en entreprit l’ascension avec une partie de sa cour en 1859, l’excursion sur la Rhune est devenue une incontournable attraction touristique. En 1908 est née l’idée de construire un chemin de fer dont les travaux commencèrent en 1912 mais la première guerre mondiale retarda le chantier et le petit train de la Rhune fut finalement inauguré en 1924.
Train à crémaillère L’originalité de cet ouvrage est d’être un train à crémaillère. Deux roues dentées propulsées par un moteur électrique s’encastrent dans un rail central. Elles assurent au petit train de la Rhune une vitesse maximale de 9 km/h et lui fournissent la puissance nécessaire pour gravir le massif de la Rhune dont la déclivité la plus importante sur la voie ferrée se situe entre 22 et 25 %. Le petit train de la Rhune est l’un des quatre derniers trains à crémaillère encore en service en France. Les rames comportent une motrice et deux voitures voyageurs. Située à l’arrière, la motrice pousse les wagons en montée et les retient en descente.
Patrimoine industriel Si depuis 1924, le même matériel est utilisé, il est régulièrement entretenu, restauré ou reproduit à l’identique pour certaines pièces. Construites par les établissements Soulé de Bagnères-de-Bigorre, les voitures en bois utilisent du châtaigner de l’Ariège pour les lambris, du sapin des Pyrénées sur le toit, du pin des Landes sur le plancher et un bois exotique, l’Iroko, pour la plateforme. Employant une soixantaine de personnes dont une vingtaine de permanents, le petit train de la Rhune génère jusqu’à 6 millions d’euros de recettes.
Une nouvelle voie ferrée En 2023, il aura fallu neuf mois pour remplacer les 4,2 km de voie ferrée du petit train de la Rhune. D’un budget de 26,6 millions d’euros financé à 80 % par le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, les travaux ont consisté à remplacer l’intégralité de la voie : rails, traverses, crémaillère, aiguillages et ballast. « C’est un chantier assez exceptionnel car c’est un chantier de montagne auquel on accède par la voie », précise Arnaud Libilbehety, directeur général de l’Etablissement public des stations d’altitude (EPSA) exploitant le petit train de la Rhune et les stations de ski de Gourette et La Pierre Saint-Martin.
En juillet et en août, 15 départs sont programmés tous les jours contre 11 en basse saison.
Une expo pour les 100 ans L’exposition « 1924-2024 : le train de la Rhune, un siècle d’ascension » retrace tout l’été et ce jusqu’au 3 novembre, au col de Saint-Ignace, l’aventure de ce mythique train touristique. Des photographies, cartes postales, témoignages et autres objets issus des fonds d’archives départementaux, communaux mais aussi de particuliers s’entremêlent pour raconter ce siècle en plusieurs tableaux.
Béziers : La Prison, un lieu atypique où les clients s’évadent pour quelques nuits
Itinéraire cyclable de 900 km qui relie Cuffy (Cher) à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), la Loire à vélo permet de découvrir toutes les beautés du dernier fleuve sauvage d’Europe. Conseillé sur deux jours, la boucle de Nantes à Ancenis (72 km au total) réserve de belles surprises de part et d’autre des rives : des panoramas à couper le souffle, des guinguettes, des caves où déguster des crus locaux, des villages médiévaux, sans oublier des monuments incontournables.
Après avoir flâné sur la ligne verte du Voyage à Nantes et loué un vélo (chez Paulette Bike ou Détours de Loire) à proximité de la gare de la Cité des Ducs, direction Ancenis et la rive nord du fleuve. Les premiers coups de pédale vous feront passer devant plusieurs guinguettes : La Sablière à Sainte-Luce-sur-Loire, La Gabarre à Thouaré-sur-Loire, Mauves Balnéaire à Mauves-sur-Loire. Autant d’occasions de faire une pause en admirant le fleuve royal, ses bancs de sable sauvage et sa riche faune… Peut-être aurez-vous la chance de tomber sur un ragondin ou un pêcheur en plein combat avec un silure !
Arrivé à Mauves-sur-Loire, l’itinéraire bascule rive sud. L’occasion d’effectuer un nouvel arrêt dans le parc de la Pierre Percée à Divatte-sur-Loire. Avec ses nombreux jeux, il ravira les familles tandis que les amateurs de sensations fortes pourront se laisser tenter par l’école de wakeboard, un sport nautique qui consiste à se faire tracter sur une planche derrière un bateau à moteur.
Golf et dégustation de crus locaux
Ensuite, direction La Varenne et ses lacets. Sans doute la partie la plus physique du circuit en raison du dénivelé. Arrivés au sommet du village, les mollets auront chauffé mais la vue, à couper le souffle, en vaut la chandelle. En redescendant vers Champtoceaux et le pont d’Oudon, deux activités sont possibles : les amateurs de green pourront découvrir les 18 trous du Golf de l’Île d’Or, tandis que les œnophiles privilégieront une dégustation dans une des caves du coin. Et il y a du choix : Domaine du Pavillon, du Merceron, Vignoble Morinière… En effet, La Varenne est une des plus importantes communes viticoles du secteur avec de nombreux exploitants qui proposent différents crus : Muscadet, Gamay, Cabernet, Malvoisie…
Arrivé au pont d’Oudon, un crochet par le “Cul du Moulin“ est vivement recommandé. Ce lieu-dit abrite des tables de pique-nique et une guinguette (Les Folies d’Orée), ainsi que le quai de départ de La Luce, un bateau touristique qui propose des croisières au cœur du patrimoine naturel et culturel entre Champtoceaux, Oudon et Le Cellier.
Du paddle pour « apprendre à marcher sur l’eau »
Il est désormais temps de se remettre en selle pour retrouver la rive nord de la Loire et découvrir le village médiéval d’Oudon. Là, un parcours de sculptures attend les curieux, ainsi qu’un camping proposant des cabanes sur pilotis, sans oublier la base de loisirs L.A Kayak. Mathieu Trébosc y propose des sorties en canoë-kayak et des initiations au paddle pour « apprendre à marcher sur l’eau ». Mais aussi des descentes crépusculaires ainsi que des sorties qui combinent vélo et kayak. Le marché dominical, de 9h à 13h sur la place du Hâvre, sera quant à lui l’occasion de faire le plein de produits locaux.
La visite du château d’Oudon, dont la construction a débuté en 1392, fait également partie des incontournables. Après la visite (possible en tenue d’époque pour petits et grands) de la scénographie du donjon médiéval et de la forteresse qui a conservé son architecture octogonale, les dernières marches de la tour permettent d’atteindre le toit et profiter d’une vue à 360°. Par temps très clair, on peut apercevoir la Tour Bretagne à Nantes, pourtant à une trentaine de kilomètres !
Château médiéval et centre d’art contemporain
En repartant en direction d’Ancenis, un nouvel arrêt est conseillé au plan d’eau du Chêne, puisque la baignade y est possible et surveillée tout l’été. À quelques mètres de là, vous trouverez la Gramophone, une guinguette parfaite pour se restaurer, écouter un concert ou profiter des jeux mis à disposition. L’arrivée à Ancenis n’est plus qu’à une bonne dizaine de kilomètres. Avant de rejoindre le centre-ville par la rive nord où une halte dans la cour du château médiéval s’impose, vous aurez l’occasion d’effectuer une pause culturelle avec la visite du MAT, centre d’art contemporain du Pays d’Ancenis. Situé dans la Chapelle des Ursulines, le centre accueille cet été une double exposition, “Circumnavigations“, de Clément Verger. Cette dernière traite de l’influence des voyages du Capitaine James Cook sur le paysage mondial.
Après un repas à la Table du pêcheur (restaurant traditionnel de fruits de mer et poissons de Loire) ou aux Terrasses de Bel Air (un restaurant bistronomique chic et moderne mettant à l’honneur les produits nobles et locaux), deux options sont possibles : soit vous diriger vers la gare pour rentrer à Nantes en TER en une vingtaine de minutes, soit trouver un logement pour la nuit via l’office de tourisme. Si vous retenez la deuxième option, vous aurez alors la possibilité, lors du trajet retour, de faire étape dans la commune du Cellier. L’occasion d’apercevoir le château de Clermont, ancienne demeure d’un certain Louis de Funès, mais également de visiter les Folies Siffait, ces jardins poétiques du XIXe siècle constitués de terrasses, niches et autre bacons construits à flanc de falaise au-dessus de la Loire.
Location de vélo : Paulette Bike, 20 bd de Berlin à Nantes (02 28 49 52 28). Détours de Loire, péniche “Drôle de barge“, quai Malakoff à Nantes (02 55 10 11 74).
Le Divatte Wakepark est situé sur levée de la Divatte, à Divatte-sur-Loire (06 45 27 42 55).
Croisières à bord de La Luce, embarquement au “Cul du Moulin“ à Champtoceaux (02 40 83 60 00).
L.A. Kayak 44 (location canoë-kayak et paddle), rue de la Gare, 44521 Oudon (06 85 39 59 42 et sur Locationkayak-loire.com)
Le château d’Oudon est ouvert 7J/7 du 8 juillet au 31 août de 10h à 18h30 (02 40 83 80 04). Visite à partir de 4€ (enfant) et 6€ (adulte).
Le MAT, centre d’art contemporain, est situé quai Rohan à Ancenis. Ouvert du mercredi au dimanche de 15h à 18h (02 40 09 73 39).
Restaurants : La Table du Pêcheur, 11 bd Léon Séché à Ancenis (02 40 83 11 36). Les Terrasses de Bel Air, 6 Bel Air, à Vair-sur-Loire (02 40 83 02 87).
La visite gratuite d’1h30 des jardins des Folies Siffait au Cellier se fait exclusivement sur réservation en ligne sur Jardins-folies-siffait.fr.
L’office du tourisme est situé 103 rue des Douves à Ancenis (02 40 83 07 44).
Béziers : La Prison, un lieu atypique où les clients s’évadent pour quelques nuits
Si pendant longtemps, Châteauneuf-du-Pape s’est contentée de n’être ‘que’ la plus ancienne Appellation d’origine contrôlée (AOC) au monde, le village vauclusien aux 13 cépages joue aujourd’hui la carte de la culture et de l’art de vivre toute l’année.
Châteauneuf-du-Pape c’est avant tout la culture de la vigne. C’est désormais aussi celle de l’esprit. Résidence d’été de la papauté depuis l’an 1314, le village de 2 000 habitants a commencé par apprivoiser Avignon, sa bouillonnante voisine, dont la 77e édition du festival de théâtre vient de battre tous les records. Une soif de culture qui a fait de Châteauneuf la première commune a accueillir en 2015, avec un succès jamais démenti depuis, des spectacles délocalisés du festival Off. Un essaimage du spectacle vivant aujourd’hui largement copié par les villes alentours. L’an dernier, la municipalité a aussi lancé ‘Les causeries de Châteauneuf-du-Pape’. Des rencontres philosophiques de haute volée, ouvertes au public, qui précédent l’été. Cette année Michel Onfray et François-Xavier Bellamy étaient venus évoquer le thème ‘Temps long et maturation’.Le tout animé par Franck Ferrand, historien, conférencier, auteur et homme de media que l’on retrouve notamment lors des étapes du Tour de France afin de relater l’Histoire des lieux emblématiques jalonnant le parcours de la grande boucle.
Des bulles dans le Châteauneuf ! Si Châteauneuf-du-Pape se décline en évènements festifs et gourmands tout au long de l’année, le village fait maintenant la part belle au 9e art. En juin dernier, il a accueilli la 3e édition de son festival de BD initié par Raphaël Vannelle, le gérant de la Distillerie locale A. Blachère à qui l’on doit le dorénavant célèbre ‘Pac à l’eau’. Un sirop de citron naturel s’écoulant à plus de 800 000 bouteilles par an, qui vient de célébrer ses 60 ans avec une édition limitée d’étiquettes ‘collectors’ signées par le grapheur C215 et le peintre Claude Vialat.
Ancrée dans ses traditions, Châteauneuf n’en oublie pas pour autant son passé. Ainsi, la commune a profité de la parenthèse du Covid pour moderniser le format de sa traditionnelle fête médiévale de la Véraison. Elle reste cependant toujours l’occasion de rappeler son histoire médiévale avec l’arrivée des papes au XIVe siècle. Près de 35 000 visiteurs ont participé début août aux festivités de cette 36e édition où vignerons et habitants du village revêtent leurs costumes d’époque entourés des troupes de comédiens et de passionnés du Moyen-âge.
Une terre de vigne et de gastronomie Mais Châteauneuf-du-Pape reste aussi avant tout une terre de vigne. L’appellation dispose d’une vinothèque à la hauteur de la réputation de sa production devenue officiellement la première AOC (Appellation d’origine contrôlée) mondiale en 1936 après avoir initiée cette démarche de certification dès 1923 ! Baptisée Vinadea, cette nouvelle vitrine entièrement réaménagée portée par les vignerons du syndicat de Châteauneuf-du-Pape est creusée dans la matrice géologique même de l’appellation castel papale, en plein cœur du village. Lieu dédié au grand public comme aux professionnels, cette maison des vins propose toute une série d’ateliers participatifs de dégustation classique mais aussi des initiations géo-sensorielles permettant de déceler les subtilités des sols et leur impact sur le caractère unique des vins ou bien encore une découverte du vin au travers du sens du toucher. Outre les vins de l’ensemble des domaines des 3 200 hectares de l’appellation répartie sur Châteauneuf-du-Pape, Bédarrides, Courthézon, Orange et Sorgues on y retrouve également des formations, des événements, des expositions et avec une collection incomparable de taste-vins.
Une étoile parmi les vignes Terre d’Art de vivre également, Châteauneuf, site remarquable du goût depuis 2006, dispose à nouveau d’une grande table à la hauteur de la renommée de ses vins. Véritable institution gastronomique depuis 1922, La Mère Germaine (une ancienne cuisinière au Palais de l’Elysée) a, sous l’impulsion d’Isabelle et Arnaud Strasser, repris des couleurs ses dernières années en décrochant une étoile au guide Michelin. Et depuis l’an dernier, c’est le talentueux Chef belge Christophe Hardiquest (2 étoiles Michelin pour son restaurant ‘bon bon’ à Bruxelles) qui s’est installé dans les cuisines de l’hôtel-restaurant offrant une vue imprenable sur les vignes depuis ses terrasses.
Béziers : La Prison, un lieu atypique où les clients s’évadent pour quelques nuits
Cet été, nous contribuons à votre album photos de vacances, en vous proposant de découvrir, pour de vrai, les lieux les plus instagrammables de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Que vous soyez selfies ou paysages mémorables, le décor saura vous séduire. Tout d’horizon de la région « dans l’œil d’Insta ».
Le chêne de Venon, l’arbre star des Alpes françaises
Sous la neige, avec ou sans son beau feuillage, à contre-jour en ombre chinoise… Les possibilités de magnifier le chêne de Venon semblent infinies pour les amateurs de photographie. Il faut dire qu’il attire les regards, perché tout en haut d’une colline et parfaitement isolé. On le distingue clairement à des kilomètres à la ronde, en particulier depuis l’A41 dans la vallée du Grésivaudan. Peu surprenant dans ces conditions, qu’il soit considéré comme la 8e merveille du Dauphiné et qu’il entretienne la réputation d’être l’arbre le plus photographié des Alpes françaises.
La 8e merveille du Dauphiné à préserver
Pour s’en approcher, il faut se rendre au lieu-dit Pressembois (à pied depuis Gières en Isère, cela fait une jolie balade) et traverser un pâturage privé tout en pente. Le chemin est indiqué par une pancarte et même naturellement balisé au sol. Un panneau met en garde les visiteurs : l’arbre en péril est à protéger. Autrement dit, les feux de bois sont interdits, de même que le fait de couper ou endommager une branche, de graver sur le tronc ou encore de grimper. Ce chêne, qui serait âgé entre 300 et 400 ans, a su résister à plusieurs épreuves, notamment une tempête en 1992 qui lui a arraché une branche maîtresse ou encore à la foudre à deux reprises dans les années 2000. En février 2017, en lien avec l’Office national des forêts (ONF) et la commune de Venon, l’entreprise Puro Fairtrade Coffee et l’association Arbres ont dispersé sous ses branches, quelque cinq tonnes de matières végétales fraîches pour aider le chêne à développer ses racines. En avril 2017, il a été classé Arbre remarquable de France.
Il est possible de venir à pied depuis Gières jusqu’au chêne de Venon en partant de la rue des Arènes. Le parcours emprunte un chemin à travers bois qui coupe la route départementale en lacets. Il se poursuit dans le village en passant d’abord par la Faurie, puis le Champ-Duret. Le panorama sur la vallée du Grésivaudan et le massif de Chartreuse y est spectaculaire. Puis, on passe par Les Grandes-Vignes et devant les barrières du « château » de Venon. Enfin, sur la gauche, prendre le chemin de Pressembois et l’accès à l’arbre se fera sur la gauche avant la ferme de Pressembois. Il faut compter environ une heure et demie pour arriver jusqu’à l’arbre.
L’escalier Mermet, quand le meilleur angle est celui d’en bas
Après les Alpes, cap sur Lyon. Au détour de la rue René Leynaud, dans les pentes de la Croix-Rousse, le passage Mermet s’est doté, en 2019, d’une fresque aux airs oniriques, réalisée par l’artiste Wenc et les habitants du quartier des pentes. Paré d’un dégradé bleu et blanc, l’escalier est rapidement devenu instagramable. Aujourd’hui encore, les touristes n’hésitent pas à venir découvrir l’œuvre, voire à grimper les 80 marches du passage. Caché, l’escalier est vêtu d’un manteau bleu. Cette fresque semble tout droit sortie d’un conte. Elle est aujourd’hui référencée comme un des lieux à voir lors d’une escapade lyonnaise.
« Un escalier qui était gris et glauque »
Si l’escalier est aujourd’hui une star des réseaux, il n’a pas toujours connu une telle attraction. « Au début c’était gris et un peu glauque, personne ne l’empruntait. Une fois qu’il a été peint, on a tout de suite vu que les gens se réappropriaient l’escalier. Puis ça a amené des touristes dans le quartier« , explique Caroline, ancienne présidente de l’association Quartier Capucins. Cette dernière, a fait appel à Superposition (l’association d’artistes a cessé ses activités en janvier 2022, Ndlr), et à Wenc en 2019. « Il est plus fade que sur les photos qu’on a pu voir mais même si on avait su, on serait venu, ça reste beau » souligne une famille venue de Niort, de passage à Lyon pour quelques jours. Un aspect moins éclatant déploré par les bénévoles, déçus que la Ville n’entretienne pas les contremarches. L’escalier demeure original et pour une fois, la récompense ne se trouve pas au sommet, mais bien en bas des marches.
En arpentant les pentes, d’autres marches se sont parées de couleurs. Les escaliers de la montée des Carmélites, avec ses contremarches fleuries et vives, se lient très bien avec la végétation qui l’encadre. Cette fresque orange, bleu et rose a été réalisée en septembre 2022 par l’artiste Bambi Bakbi, mais aussi par des habitants. Au bout de l’escalier, le plus ancien jardin de Lyon et son amphithéâtre des trois Gaules attendent les visiteurs avec la verdure, le calme et le repos comme récompense. En poursuivant, on peut se rendre rue Saint-Polycarpe, où se cache une micro-brasserie, la Beer Fabrique. « Ici, c’est comme un cours de cuisine mais on fait de la bière« , explique Lorris Martiningo, gérant et brasseur de l’établissement. Dans ces ateliers, les clients apprennent d’ailleurs des techniques de brassages qu’ils peuvent reproduire chez eux. Pour mieux aiguiser les papilles de ses visiteurs, la brasserie propose aussi des événements alliant cuisine et bière. Elle y a, par exemple, déjà décliné les thématiques de la gastronomie, du pâté en croûte ou des desserts.
Le château de la Bâtie d’Urfé digne des plus grands romans
Enfin, on peut terminer son escapade régionale par le Château de la Bâtie d’Urfé, à Saint-Etienne-le-Molard, dans la Loire. A l’origine, le domaine n’est qu’une grange monastique construite par des moines au XIe siècle. Après une reconversion en forteresse à partir du XIIIe siècle par les ancêtres de Claude d’Urfé, ce dernier fait appel à des artistes italiens pour transformer ce lieu dans le style de la Renaissance tel qu’il apparaît aujourd’hui. Fresque de coquillages, peintures murales, boiseries et tapisseries décorent l’intérieur et donnent au lieu un charme très particulier. En plus des décorations atypiques et soignées, le site se compose d’une grotte artificielle (la plus ancienne encore conservée en France), d’une chapelle et d’un sphynx. Cet ensemble offre aux photographes de multiples possibilités de réaliser des clichés remarquables.
Un joyau qui vient sublimer le lieu
En plus du bâtiment, le domaine de la Bâtie d’Urfé se distingue aussi par de magnifiques jardins qui bordent le château. D’inspiration française et italienne, ces jardins s’inscrivent directement dans l’air de la Renaissance. Aujourd’hui reconstitués tels qu’ils étaient à l’époque, les jardins sont entretenus et soignés au peigne fin. En été, la verdure du gazon et des buis contraste avec le blanc lumineux des murs du château. Au centre, une fontaine en marbre blanc équilibre et épure l’ensemble à la perfection. Là encore, la photographie se prête parfaitement au site, d’autant plus en été où la luminosité fait ressortir les couleurs.
Le site offre la possibilité de se rassasier au sein du restaurant installé sur le site même du château. Le restaurant L’Essentiel dispose d’une grande terrasse très adaptée pour la saison estivale avec vue sur les jardins et la bâtisse. A la carte : salades, planches et burgers cuisinés avec des produits locaux. Les clients ont aussi la possibilité de déguster un “menu forézien” à base de charcuterie et de cuisses de grenouilles. Le restaurant est ouvert du mercredi au dimanche midi et du vendredi soir et dimanche soir sur réservation. Les prix du repas varient entre 14 € et 25 €. Il existe également autour de la Bâtie d’Urfé de nombreux sentiers arpentant la plaine du Forez. Pour une petite sortie estivale, le “chemin d’Astrée” – en référence au roman d’Honoré d’Urfé – entre la bâtie d’Urfé et le pic de Montverdun, permet d’allier plaisir et découverte. Des panneaux expliquant le patrimoine forézien et le roman de l’Astrée sont disposés tout au long du chemin. Après avoir traversé le Lignon et arpenté des sentiers forestiers, la balade se termine au pic de Montverdun, offrant une vue à 360° sur la plaine du Forez et ses monts ainsi que sur les monts du Lyonnais. Pour relier les deux sites, il faut compter 45 min à pied.
Dossier réalisé par Thomas Richardson (Essor Loire), Mathilda Ruiz-Yeste (Tout Lyon), Arthur Chevalier (Essor Loire) pour Réso hebdo éco.
Béziers : La Prison, un lieu atypique où les clients s’évadent pour quelques nuits
Le Château Laurens, situé dans le domaine de Belle-Isle en face du centre historique de la ville d’Agde, est un véritable palais des temps modernes et une villa d’inspiration antique. Il dévoile ses merveilles restaurées au public depuis le vendredi 23 juin 2023, attirant ainsi les curieux avides de découvrir l’une des grandes merveilles de l’Hérault.
Rencontre de la fusion artistique et de l’ambition
Ce remarquable édifice témoigne de manière éclatante de l’architecture éclectique de la fin du XIXe siècle. Érigé par Emmanuel Laurens, homme à l’esprit ambitieux et extravagant, le château représente un chef-d’œuvre authentique. Les détails élégants des boiseries, les céramiques minutieusement façonnées à la main, les peintures polychromes et les meubles sculptés s’harmonisent pour créer un environnement luxuriant, magnifié par les variations de lumière qui évoluent au fil des heures et des saisons. L’architecture du château, d’une indescriptible singularité, combine avec audace les courants avant-gardistes et les aspirations modernistes de la Belle Époque. Classé monument historique, le château Laurens a été restauré avec soin, offrant ainsi un périple à travers des séquences évoquant l’Art nouveau, l’orientalisme, l’Égypte ancienne et le symbolisme.
Une ode à la nature
Le domaine de Belle-Isle qui entoure majestueusement le château offre un cadre enchanteur le long des rives de l’Hérault. Le jardin, également classé monument historique depuis 1996, a été restauré pour retrouver sa splendeur paysagère d’origine. À l’entrée imposante de la Villa Laurens, un magnifique magnolia centenaire accueille les visiteurs sur une vaste pelouse ovale. À l’arrière, deux étangs reliés par un étroit canal ombragé offrent des perspectives pittoresques, notamment à proximité des majestueux marronniers qui bordent la rivière. En amont, une végétation luxuriante encercle une serre en verre et en métal abritant l’ancien générateur hydro-électrique du château. Depuis 1900, les allées sinueuses, les variétés végétales en constante évolution et la poésie de l’eau invitent les promeneurs à contempler ce patrimoine vivant d’une beauté saisissante.
La renaissance d’un lieu exceptionnel
Emmanuel Laurens, le commanditaire du château, était un voyageur éclairé et un rêveur invétéré, partageant sa fascination pour les contrées lointaines avec l’écrivain et voyageur Rochefortais, Pierre Loti. Bien qu’il ait commencé ses études de médecine à Montpellier, Emmanuel Laurens était un dandy du tournant du siècle, héritier d’un héritage colossal. Après son premier tour du monde, il édifia la villa, reflétant ainsi sa personnalité unique, pour en faire un lieu de vie, de rêve, de célébration et de délectation. Le palais idéal d’Emmanuel Laurens devint le théâtre de somptueuses réceptions et le point de départ de ses longs périples en train et en mer à la recherche d’aventures et d’exotisme. Jusqu’à la fin de sa vie, Emmanuel Laurens et ses proches animèrent continuellement ce lieu hors du temps.
Le classement du château Laurens en tant que monument historique en 1996 marqua le début d’une prise de conscience de la valeur exceptionnelle de ce patrimoine. Pendant plus de vingt ans, des recherches historiques, une restauration passionnée et un engagement collectif permirent une rénovation exemplaire. Les talentueux restaurateurs contribuèrent à redécouvrir le foisonnement des décors, la polychromie et la splendeur de cet endroit, dont une partie du mobilier historique perdu fut rachetée, renforçant ainsi son caractère unique.
L’ouverture au public en juin 2023 marque l’aboutissement de travaux impressionnants qui ont donné une nouvelle vie à ce palais digne des Mille et Une Nuits, devenu le joyau inestimable du patrimoine agathois.
Plongez dans l’histoire Le Château Laurens s’offre aux regards des visiteurs lors de différents parcours:
la visite «Découverte» offre une heure de promenade avec un podcast narratif ou des panneaux numériques (à partir de 7 €)
la visite «Essentiels» permet de découvrir les salons les plus emblématiques du château pendant 40 minutes (à partir de 4,5 €)
la visite “Historique” donne accès à une heure de visite guidée immersive pour plonger dans la vie et l’histoire du monument (à partir de 9 €)
la visite «Émotion» se traduit par une heure et demie de promenade en petit groupe et avec un guide conférencier pour découvrir tous les secrets du château (à partir de 25 €).
Louise BRAHITI de l’Hérault juridique et économique pour Réso hebdo éco.
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Si Nausicaá endosse le statut de plus grand aquarium d’Europe depuis 2018, son directeur général Christophe Sirugue, préfère lui insister sur le rôle d’aquarium à mission. Mastodonte de l’attractivité du littoral boulonnais, Nausicaáveut continuer avant tout de sensibiliser à la préservation des océans et des espèces.
La saison estivale 2023 démarre tambour battant pour Nausicaá. « Les 15 premiers jours de juillet suivent une très bonne tendance. On compte entre 5 000 à 6000 visiteurs de plus qu’en 2022 à la même période » indique Christophe Sirugue à la tête du navire depuis 2021. L’année 2023 avait déjà démarré sur les chapeaux de roue avec une fréquentation « en très forte hausse en février et mai ». Le Centre de la Mer accueille 850 000 visiteurs en moyenne par an – dont 110 000 scolaires – ce qui représente 97% des ressources de Nausicaà. « Une bonne fréquentation est synonyme d’une bonne incidence sur notre chiffre d’affaires (25,5 M€ en 2022, ndlr) » glisse le directeur. Parmi les clients, on compte 70% de Français et 30% d’internationaux. On retrouve en tête les Belges (70%), suivis des Allemands, des Néerlandais et des Anglais qui reviennent progressivement (6% contre 13% avant le Brexit).
« 40% sont des revisiteurs »
Si Nausicaà attire chaque année de nouveaux touristes, l’aquarium parvient surtout à fidéliser sa clientèle. « 40% des visiteurs sont des revisiteurs, ce qui est énorme » affiche fièrement Christophe Sirugue. Pour y parvenir, Nausicaá mise énormément sur les nouveautés. Lancée en 2022, l’expérience « Grand Large » en réalité augmentée, a été un véritable succès. « Il fallait trouver quelque chose suffisamment original et puissant pour maintenir notre attractivité, Grand Large nous a offert une surface médiatique extraordinaire ainsi qu’une belle fréquentation ». Cet été, le dernier programme « Dans les pas d’un soigneur » offre la possibilité aux visiteurs d’assister un soigneur pendant 4h. Si Nausicaá apporte chaque année des nouveautés, cela s’explique par la mise en place du programme pluriannuel d’investissement à hauteur d’1M€ en moyenne par an. « Nous investissons chaque année pour amplifier le message qui est le nôtre : Nous sommes un aquarium à missions qui a l’ambition de mobiliser, d’informer, de sensibiliser l’ensemble de nos visiteurs à la préservation des océans, des espèces et aux conséquences du réchauffement climatique ».
En octobre prochain est prévue l’ouverture d’un espace spécifique de 700 m² dédié au jeune public et aux parents. L’espace Abysse sera également amélioré avec l’introduction de vivants pour permettre d’expliquer quelles sont les espèces des grandes profondeurs. L’espace tropical, qui a fait l’objet d’une lourde rénovation, ouvrira de nouveau en 2025. La première réception des travaux d’extension côté plage pour le bassin des lions de mer est prévue pour 2026 avant la grande extension de 8 000 m² (30 000€ d’investissement) qui portera Nausicaá à 40 000 m² de visites (4h30 contre 3h30 actuellement). Cette extension, portée par la Communauté d’Agglomération, prévoit la présentation d’un nouvel écosystème du grand nord avec une colonie de manchots et une salle d’exposition temporaire.
« Le bien-être des animaux dans l’ADN »
On retrouve à Nausicaá 1 600 espèces confondues soit entre 50 000 et 60 000 animaux. « Le bien-être des animaux est fondamental pour nous c’est vrai depuis 32 ans et c’est de plus en plus vrai. Notre ambition est de faire de nos visiteurs des ambassadeurs. Si sur 850 000 visiteurs, 20% voire 30% ont compris à la sortie que les gestes de chacun, la connaissance, la sensibilisation, modifiait leur comportement, on ferait déjà beaucoup de progrès sur la protection des océans » insiste Christophe Sirugue.
Quant aux animations prévues, trois en moyenne par jour, encore une fois, le message est clair : « on ne parle surtout pas de spectacle, on présente ce qu’on fait avec nos lions de mer, le nourrissage mais aussi les actes médicaux qu’on est capable de faire : prise de sang, échographie, intubation. Nos otaries ont par exemple des séances d’ostéopathie et certaines d’acupuncture. Cette notion de bien-être animal est inscrite dans l’ADN d’entreprise ». Nausicaá est également engagée dans des programmes – à dimension européenne – d’alimentation, de conservation, et de reproduction : « On s’efforce à choisir des espèces qu’on est capable de trouver sans aller prélever dans le milieu naturel, soit que des collègues ont, soit qu’on sait reproduire, soit des espèces invasives, dans leur milieu naturel, qui sont capturées pour être tuées » conclut le directeur général.
Marie Boullenger – La Gazette Nord Pas-de-Calais pour Réso hebdo éco.
Béziers : La Prison, un lieu atypique où les clients s’évadent pour quelques nuits
Installé dans l’ancien Couvent de la Visitation de la ville et situé en plein cœur de centre de Romans-sur-Isère, le musée de la chaussure abrite une collection unique, toutes époques et géographies confondues. Se faisant l’écho de la production romanaise autour du travail du cuir et de la chaussure, la collection invite au voyage à travers les âges et les civilisations, des origines à nos jours, de cet objet du quotidien.
Comme un miroir des sociétés passées et présentes, d’ici et d’ailleurs. Une sandale égyptienne, une chopine européenne inconfortable ou encore des mules féminines révolutionnaires… la palette de chaussures du musée de Romans est d’une richesse stupéfiante. Autant d’objets sur lesquels nos yeux peuvent s’étonner, s’émerveiller, se questionner.
Des murs chargés d’Histoire D’autant que le lieu d’accueil de la collection, porte en lui l’imaginaire d’événements historiques. Au départ Couvent de la Visitation, fondé au début du XVII°, il abritait les sœurs Visitandines. Chassées du couvent en 1905 (loi de la séparation de l’église et de l’État), il devient tour à tour hôpital militaire et école supérieure de jeunes filles avant de devenir, en 1971, l’un des musées les plus réputés autour de la chaussure. Pour autant, il ne s’agit pas du premier musée en la matière que la ville drômoise ait connu. Déjà, dans les années 1950 et initié par Marie-Madeleine Bouvier, un musée d’art et des traditions avait constitué une petite collection de chaussures. «C’est à la fin des années 60, au regard de l’histoire romanaise de la chaussure que la ville a été approchée pour acquérir une collection d’exception, la collection d’un homme passionné de chaussures : Victor Guilen» raconte Sandrine Ruinaud, responsable du service des publics du musée.
La chopine est liée à l’apparition du talon haut.
Objet de recherche Toute sa vie durant, ce passionné de chaussures n’a eu de cesse de chercher et de collectionner toutes sortes de chaussures : historiques, géographiques etc. Une collection dont la ville est devenue propriétaire et qui fait «la base» de ce qui est présenté au public. Le musée de Romans a également bénéficié de dons et de dépôts du musée de Cluny à Paris. Ainsi, sont conservées dans l’enceinte du musée pas moins de 20 000 chaussures. Et seulement 10% sont présentées sur le parcours de visites, dans la mesure où seulement 2 000 objets sont exposés. «Ce qui indique que nous avons de très, très grandes réserves, qui nous rappellent que l’objet chaussure est toujours un objet de recherche» souligne, sourire enthousiaste aux lèvres, Sandrine Ruinaud. Des chercheurs, scientifiques, universitaires, designers et créateurs sont régulièrement accueillis dans le musée pour «se nourrir de nos collections». Récemment, une chercheuse espagnole est venue consulter la collection pour une étude autour de la chopine.
Des mules féminines révolutionnaires.
Aliénation des femmes Aujourd’hui perçue comme une curiosité, la chopine n’est plus l’objet du quotidien qu’elle représentait en Italie ou dans la péninsule ibérique. Liée à l’apparition du talon haut, c’est à la Renaissance qu’elle se porte pour «indiquer la classe sociale à laquelle on appartient». Pour autant, la chopine demeure un objet d’aliénation des femmes. En effet, chaussées de chopine, les dames ne pouvaient se déplacer à leur guise – le port de ces chaussures impliquant l’accompagnement de deux domestiques ainsi qu’une démarche instable – et exercer les activités telles que la danse, mal vue d’un point de vue religieux. Faite de liège, de bois ou de métal, puis recouverte de cuir, de brocart ou de velours, l’usage des chopines est définitivement abandonné au XVII°, parce que considérées comme dangereuses.
De même en Chine où les chaussures (ou botillons( témoignent des contraintes imposées aux femmes. Pendant plus de mille ans, le bandage des pieds des petites filles était imposé. «Aujourd’hui, nous parlons de mutilation : l’objectif étant d’éviter au pied de grandir, on n’hésitait pas à casser les métatarses. Un pied de femme chinoise ne devait pas dépasser 7,5 cm» rappelle Sandrine Ruinaud. Et d’ajouter : «La femme chinoise est forcément oisive, c’est-à-dire mécontrainte : elle ne peut pas se déplacer, ni supporter le poids de son corps sur ses petits pieds». Interdite en 1912, la pratique a pourtant perduré dans les campagnes chinoises jusque dans les années 1950.
Les pieds des femmes chinoises ne dépassaient pas 7,5 cm.
La plus ancienne pièce du musée La pièce la plus ancienne de la collection du musée, quant à elle, est entreposée à l’étage : il s’’agit d’une sandale égyptienne âgée de pas moins de 3 500 années. «Et elle n’est pas sans rappeler une chaussure que vous portez» me lance, comme une devinette, la responsable des relations avec le public du musée. «C’est la tongue!» s’exclame-t-elle. Tongue, sandale ou encore chaussure ouverte, celle qui est exposée au musée est faite de fibre de papyrus. Poussant en abondance sur les bords du Nil, la ressource est exploitée entre autre pour la fabrication de chaussures : le papyrus est coupé, séché et tressé.
Cette sandale égyptienne est la plus vieille pièce du musée.
«Ce qu’il faut retenir, c’est que depuis l’Antiquité, on a inventé les trois formes de chaussures qu’on connaît actuellement. La chaussure ouverte, donc la sandale. La chaussure fermée, le soulier. Et puis, il existe une troisième forme qui est la botte. C’est un soulier avec une protection sur la jambe. En fonction des altitudes, on va porter tel ou tel soulier». Et parmi les chaussures fermées, on remarque un usage surprenant des escarpins…«Étymologiquement, un escarpin, c’est une chaussure décolletée sur le dessus du pied. D’ailleurs, l’escarpin n’est pas genré : les hommes en portent!». Car l’escarpin peut aussi être plat ou à talons. Une utilisation des plus étonnantes pour les Françaises et les Français, contrairement aux européens du sud : «Je fais souvent le test avec les groupes de touristes C’est assez marrant parce que quand je parle d’escarpins à des Espagnols ou des Italiens, ils me disent que c’est une chaussure comme une ballerine». Autant d’anecdotes et de connaissances sur la chaussure qui en font percevoir une autre dimension.
INFOS PRATIQUES : Ouvert en août du lundi au samedi de 10h à 18h et les dimanches et jours fériés de 14h30 à 18h Contact : 04 75 05 51 81 / musee@ville-romans26.fr Adresse : Portail Roger VIVIER – Rue Bistour – 26 100 Romans-sur-Isère Tarif normal : 7,5€