23 novembre 2024 |

Ecrit par le 23 novembre 2024

Elon Musk ministre de Trump vu par Wingz pour l’Echo du Mardi


Elon Musk ministre de Trump vu par Wingz pour l’Echo du Mardi

Cette question on se la pose tous alors qu’ils prennent toujours plus de place dans nos vies. A l’origine de simples outils permettant à des personnes de rester en contact, les réseaux sociaux sont aujourd’hui omniprésents. Il servent à communiquer, s’informer (et désinformer), influencer, vendre, et sans doute encore plus… On y côtoie le meilleur comme le pire. Mais si on faisait le tri ?

Le rôle joué par les réseaux sociaux numériques a pris une nouvelle dimension avec l’élection présidentielle américaine en 2017. Facebook avait cédé des données personnelles de millions d’utilisateurs à une société liée à la campagne de Donald Trump, qui a pu les utiliser à des fins électorales. En 2024, le réseau X racheté par Elon Musk s’est mis au service de son nouvel ami redevenu Président des États-Unis. Faisant par la même la démonstration que les médias dit traditionnels ne pesaient plus grand chose face à l’influence de ces outils numériques. Dans cette catégorie on pourrait aussi y ajouter les nombreuses officines étrangères qui se sont spécialisées dans les fake news. Mais aux côtés de ce côté sombre il existe quelques raisons de se réjouir.

Malgré la censure les images ont pu circuler partout dans le monde…

Primé lors du dernier festival de Cannes, « les graines du figuier sauvage », est un film qui se fait le récit, au travers de la vie d’une famille de Téhéran, de la condition des femmes en Iran. Mohammad Rasoulof, son réalisateur a choisi comme toile de fond la révolte des femmes iraniennes, qui en 2022 ont fait vaciller le régime. Le point de départ de ces manifestations a été la mort d’une jeune étudiante iranienne Jina Mahsa Amini dans les geôles de la police des mœurs, suite à son arrestation.

Bande annonce du film « les graines du figuier sauvage »

Les images de ces manifestations et de leurs répressions tournées avec des smartphones ont donné à cette révolte une ampleur inédite dans tout le pays. Et malgré la censure les images ont pu circuler partout dans le monde créant ainsi une communauté de soutien qui donnait à ces femmes d’avantage de détermination et de force. Le 2 novembre dernier, une étudiante iranienne a été arrêtée alors qu’elle se promenait en maillot de bain sur le campus de l’université Azad de Téhéran. D’abord interpellée pour un voile jugé mal ajusté la jeune étudiante s’est ensuite déshabillée en signe de protestation. La vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux partout dans le monde. Certes, la théocratie iranienne est toujours en place mais un jour les digues finiront pas céder…

Vidéo de la femme iranienne en maillot de bain à Téhéran

Si les réseaux sociaux numériques pouvait dans certains cas faire avancer la démocratie et la liberté ce serait une bonne chose. Mais côté utilisateurs, il faut savoir raison garder et ne pas leur donner trop de place. Si tout le temps qui leur est aujourd’hui consacré l’était à la lecture ou la fréquentation des vrais réseaux sociaux ceux où les gens se voient, dialoguent et partagent le monde irait sans doute un peu mieux.


Elon Musk ministre de Trump vu par Wingz pour l’Echo du Mardi


Elon Musk ministre de Trump vu par Wingz pour l’Echo du Mardi

L’élection présidentielle américaine aura lieu le mardi 3 novembre prochain. Donald Trump ou Joe Biden ? Le pays de l’oncle Sam est partagé. En Vaucluse, les Américains expatriés participent aussi grandement à cette élection.

Plusieurs centaines d’Américains en âge de voter ont choisi de vivre en Vaucluse. Même de l’autre côté de l’Atlantique, ils font le choix de participer aux différentes élections qui se déroulent tous les 2 ans dans leur pays. Ainsi, que ce soient les élections sénatoriales ou les présidentielles, ils conçoivent l’importance de leur vote. « Le vote est un droit que nous pouvons exercer à l’intérieur du pays, mais aussi depuis l’extérieur, explique Jack McDermott, Américain originaire du Connecticut habitant à Roussillon. Nous accordons une grande importance aux différents problèmes qu’il peut y avoir dans notre pays, des problèmes qui peuvent nous affecter même si nous sommes à l’étranger. » Entre impôts et droit de vote, les Américains en Vaucluse, tout comme ceux aux États-Unis, s’exposent aux conséquences de l’environnement politique de leur pays chaque jour.

Des expatriés plus ou moins impliqués

Si certains se sentent autant concernés que leurs compatriotes toujours présents sur le sol des États-Unis, d’autres ne vivent pas l’élection de la même manière. « L’élection américaine m’impacte beaucoup moins ici en France », confie Colleen Harrison, Avignonnaise originaire de l’Oregon. Pas de manifestants pro-Biden ou pro-Trump dans les rues. Pas de débat échauffé autour de la table aux repas familiaux. Les seuls signes de l’élection présidentielle américaine sont les débats politiques opposant Donald Trump à Joe Biden diffusés par les médias. « D’un côté, on a CNN qui est très démocrate et, de l’autre, il y a Fox News qui est très républicain, donc c’est compliqué de trouver une réalité neutre », déplore l’américaine. Forcés de suivre les deux côté,s pour ceux dont le choix s’avère difficile, les ‘Américains vauclusiens’ essayent tout de même de suivre l’actualité politique de leur pays d’origine.

Une division notable

Au problème de neutralité s’ajoute la division à laquelle la superpuissance mondiale fait face. Beaucoup d’Américains ne savent pas pour qui voter. « Cette année, beaucoup d’entre nous vont voter contre un candidat, plutôt que d’adopter la démarche de voter pour l’un d’eux », ajoute Colleen Harrison. En France depuis 1987, l’expatriée se trouve tiraillée pour la première fois par une élection. Dans un pays déjà très divisé par les différents événements qui ont fait l’objet de nombreux débats dans le monde ces derniers mois, l’élection présidentielle ne facilite rien.

Un vote d’une importance capitale

Même si les candidats de cette élection présidentielle ne font pas l’unanimité, les expatriés mesurent tout de même l’importance de voter. Le vote est un droit que bon nombre d’Américains ne sous-estiment pas. « Même si l’élection est particulièrement compliquée cette année, j’ai le droit de voter pour l’une des personnes les plus importantes de la planète, je ne peux donc pas le prendre à la légère », assure l’Orégonaise. Le nombre d’Américains à l’étranger, bien inférieur à celui de ceux présents aux États-Unis, ne diminue en rien l’impact de leur vote sur l’élection. « Ce sont souvent les votes par correspondance qui font la différence dans une élection comme celle-ci », justifie Jack McDermott.

« Ma femme et moi avons envoyé nos votes à la fin du mois d’août »

La controverse du vote par correspondance

Au vue de la crise sanitaire mondiale, beaucoup d’Américains ne souhaitent pas se déplacer. Le vote par correspondance semble être la solution idéale. Pourtant, beaucoup s’y opposent, notamment au sein du Parti républicain. Les démocrates, eux, y sont moins réticents. Le président américain Donald Trump met, lui-même, en doute la validité du vote par correspondance, craignant une fraude en faveur de son adversaire Joe Biden. Un facteur majeur pose problème à cette élection : les délais postaux. Certains votes ne pourraient pas être pris en compte et, donc, fausser les résultats de l’élection. Pour les Américains en Vaucluse, le problème n’en est que dupliqué. En effet, aux délais postaux de l’US Postal Service s’ajoutent les délais postaux internationaux. « Ma femme et moi avons envoyé nos votes à la fin du mois d’août », déclare Jack McDermott. Président de la branche avignonnaise de l’organisation Democrats Abroad, le Connecticutais accorde une importance toute particulière au respect des délais postaux. « Nous encourageons et aidons nos membres à envoyer leur vote le plus tôt possible », ajoute-t-il.

Un service postal peu fiable

Alors que la direction de l’US Postal Service affirme être capable de gérer les votes par correspondance, les chiffres inquiètent. « Dans le Michigan, des médicaments qui mettaient 3 jours à arriver mettent maintenant près de 2 semaines », écrit le New York Times. Cette année, environ 80 millions de votes par correspondance sont attendus, contre près de 34 millions pour l’élection présidentielle de 2016. Donald Trump estime alors que cette méthode lui est défavorable et la qualifie « d’extrêmement humiliante pour le pays et pour la démocratie ». La peur d’annoncer un gagnant, et de se rendre compte quelques heures ou quelques jours plus tard que tous les bulletins n’ont pas été comptés, crée une atmosphère hostile aux Etats-Unis. En Vaucluse, cette crainte est plus dissipée. « Les personnes qui s’occupent des votes par correspondance sont beaucoup plus compétentes qu’il y a 20 ans, justifie l’expatrié à Roussillon, notamment depuis l’incident des présidentielles en 2000. Le cauchemar de l’élection présidentielle d’il y a 20 ans rejaillit dans les têtes des citoyens américains. Alors que la victoire semblait être remportée par le candidat démocrate Al Gore, c’est finalement le républicain George W. Bush qui a siégé à la Maison-Blanche un mois après les résultats de l’élection. En Vaucluse, les Américains n’attendent qu’une chose : savoir qui de Joe Biden ou Donald Trump dirigera leur pays d’origine.

Democrats Abroad, une campagne en Vaucluse et à l’international

Les 275 membres américains ‘vauclusiens’ de Democrats Abroad se réunissent souvent pour faire campagne. Ils suivent généralement le calendrier politique de leur pays d’origine et s’encouragent mutuellement à voter et à comprendre les problématiques auxquelles les États-Unis sont confrontés. Depuis la pandémie, il est devenu plus difficile pour eux de se rencontrer. Les réunions se font par visioconférence ou en petit comité. Pour l’élection présidentielle du mardi 3 novembre prochain, rien n’est encore sûr. Les membres du comité ne savent pas encore s’ils pourront se réunir et découvrir le résultat ensemble comme ils le font tous les 4 ans.

Fondée en 1964, Democrats Abroad est l’organisation officielle du parti démocrate américain à l’étranger. Implanté partout dans le monde, le groupe compte 12 branches différentes rien qu’en France, dont une à Avignon. Son équivalent rival, Républicain Overseas, lui, n’est pas présent en Vaucluse, qui est un département plutôt convoité par les démocrates.

Par Vanessa Arnal, Journaliste stagiaire de l’Ecole de journalisme de Nice

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