22 décembre 2024 |

Ecrit par le 22 décembre 2024

Michel Chapoutier est le nouveau président de la Fédération Vignobles et Découvertes

 

Michel Chapoutier, producteur et négociant en vins de la Maison éponyme de Tain-l’Hermitage, est le nouveau président de la Fédération nationales vignobles et découvertes (FNVD). L’ancien président d’Inter-Rhône, l’interprofession des vins de la Vallée du Rhône, de 2014 à fin 2020 succède au président fondateur, Jean-Luc Monteillet, qui a exprimé le souhait se concentrer sur le développement de son Domaine de Montine à Grignan-les-Adhémar. Il reste cependant membre du bureau.
L’objet de cette fédération, créée le 9 mars 2019, est de représenter « toutes les destinations et leurs composantes, promouvoir le label afin de faire connaître au public ses exigences qualitatives, et lui donner ainsi une meilleure lisibilité ».

Développer l’œnotourisme dans les régions viticoles
Créé en 2009, le label ‘Vignobles et découvertes’ a été mis en œuvre par Atout France afin de développer l’œnotourisme dans les régions viticoles et touristiques. Son objectif : que vignerons, hébergeurs, restaurants, musées, sites touristiques, acteurs du tourisme et acteurs économiques territoriaux se mettent ensemble au service de l’œnotourisme pour proposer des offres de qualité aux visiteurs de leur région, et en faire ainsi de véritables destinations œnotouristiques pour les visiteurs.
Ce label a été attribué à 70 destinations, réparties sur tout le territoire et dans tous les vignobles, et permis la structuration d’une offre qualifiée de nature à répondre aux attentes des œnotouristes.


Michel Chapoutier est le nouveau président de la Fédération Vignobles et Découvertes

Selon l’Organisation mondiale du tourisme, 2020 aura été la pire année de l’histoire du tourisme avec 1 milliard d’arrivées internationales en moins.

Le tourisme mondial a enregistré en 2020 les plus mauvais résultats de son histoire, les arrivées internationales chutant de 74% d’après les dernières données de  l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).

En 2020, à l’échelle mondiale, les destinations ont reçu 1 milliard d’arrivées internationales en moins par rapport à l’année précédente, par suite d’un effondrement sans précédent de la demande et de l’instauration généralisée de restrictions sur les voyages. En guise de comparaison, la crise économique mondiale de 2009 s’était traduite par une baisse de 4%.

D’après l’OMT, cette mise à l’arrêt des voyages internationaux représente une perte de recettes d’exportation estimée à 1 300 milliards de Dollars – plus de 11 fois la perte enregistrée pendant la crise économique mondiale de 2009. La crise menace de 100 à 120 millions d’emplois directs dans le tourisme, dont beaucoup dans de petites et moyennes entreprises. Rappelons que, rien qu’en juillet août, la région Paca a enregistré 1,5 millions de touristes étrangers en moins. Dans le même temps, les hôtels vauclusiens ont enregistré une baisse des nuitées de -17% avant de connaître une nouvelle chute de fréquentation de -37% en septembre.

Des restrictions plus sévères pour mieux rebondir ?

Compte tenu du caractère évolutif de la pandémie, de nombreux pays sont maintenant en train de remettre en place des restrictions plus sévères sur les voyages. Celles-ci comprennent les tests obligatoires, les quarantaines et, dans certains cas, la fermeture totale des frontières, autant d’éléments qui pèsent sur la reprise des voyages internationaux. Parallèlement, le déploiement progressif d’un vaccin contre le Covid-19 devrait aider à rétablir la confiance des consommateurs, contribuer à l’assouplissement des restrictions sur les déplacements et permettre, progressivement, à la situation des voyages de rentrer dans l’ordre dans le courant de l’année.

« Beaucoup a été fait pour rendre possibles des voyages internationaux sûrs, mais nous sommes conscients que la crise est loin d’être terminée, explique Zurab Pololikashvili, secrétaire général de l’OMT. L’harmonisation, la coordination et la numérisation des mesures de réduction des risques liés à la COVID-19 au niveau des voyages, notamment le dépistage, le traçage et les certificats de vaccination, sont fondamentales pour promouvoir des voyages sûrs et pour préparer le redressement du tourisme quand les conditions le permettront. »

Un redressement en 2022

Concernant les perspectives de redressement pour 2021, l’OMT constate que près de la moitié des personnes interrogées (45 %) estiment les perspectives plus favorables pour 2021 que pour l’an dernier, 25 % tablent sur des résultats comparables en 2021 et 30 % s’attendent à de plus mauvais résultats.

« Il semble y avoir une dégradation des perspectives globales de rebond en 2021, poursuit l’OMT. 50 % des personnes interrogées s’attendent maintenant à ce que le rebond ne se produise qu’en 2022, alors qu’elles étaient 21 % en octobre 2020. L’autre moitié des personnes interrogées continue de tabler sur un rebond potentiel en 2021, mais elles sont moins nombreuses que dans l’enquête d’octobre 2020 (79 % comptaient sur un redressement en 2021). Quand le tourisme reprendra, le groupe d’experts de l’OMT s’attend à une augmentation de la demande d’activités de tourisme de plein air et de nature et à ce que le tourisme interne et les expériences de voyage où l’on prend le temps (‘slow travel’) suscitent un intérêt accru.

 


Michel Chapoutier est le nouveau président de la Fédération Vignobles et Découvertes

 

Marc Simelière est le nouveau président d’Avignon tourisme. Conseiller municipal délégué au tourisme de la cité des papes, il succède à Cécile Helle, maire d’Avignon, à la tête de cette Société publique locale (SPL) détenue à 96% par la seule Ville d’Avignon.

Outre l’exploitation du palais des papes, du pont Saint Bénezet, du centre des congrès et de l’office de tourisme, Avignon tourisme assure également la gestion du parc des expositions à Agroparc ainsi que des parkings, depuis le 1er mars 2019, du palais des papes, des Halles et de la gare.

Dirigée par Arnaud Pignol, la structure compte près de 150 salariés et réalise, dans une année normale, un chiffre d’affaires de l’ordre de 20M€. Cependant, après une année record en 2019 (690 000 visiteurs pour le palais et 450 000 pour le pont) Avignon Tourisme est confronté, comme l’ensemble des sites touristiques français, à une baisse importante de la fréquentation en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19. Une situation qui n’est pas sans conséquence sur l’équilibre financier de la SPL qui a dû notamment faire appel au chômage partiel pour un grand nombre de ses salariés.

Outre l’élection de Marc Simelière, Bernard Autheman Bernard Hokmayan, Claude Nahoum, Anne-Sophie Rigault, Annie Rosenblatt et Joanne Textoris ont été désigné par la Ville afin de siéger en tant qu’administrateur au sein conseil d’administration de la SPL.


Michel Chapoutier est le nouveau président de la Fédération Vignobles et Découvertes

Comme le révèlent les données issues du Statista Global Consumer Survey, Airbnb est le deuxième service de réservation d’hôtels ou logements le plus populaire en France, derrière Booking.com. Le tiers des répondants qui réservent sur Internet avait utilisé la célèbre plateforme au cours de l’année passée (étude réalisée en juillet/août 2020), contre 45 % pour Booking.com. On retrouve ensuite le groupe hôtelier français AccorHotels sur le podium (15 %), alors que 15 % des utilisateurs déclarent également conclure leur réservation directement sur le site de l’hébergement.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Michel Chapoutier est le nouveau président de la Fédération Vignobles et Découvertes

Avignon aura connu une saison estivale contrastée avec un mois de juillet plombé par l’annulation du festival et un rebond en août. Retour sur ce bilan mitigé avec Arnaud Pignol, directeur général d’Avignon-Tourisme.

Après le record de fréquentation de l’an dernier (670 000 visiteurs), Avignon tombe de haut avec la crise sanitaire. En juillet, après l’annulation des Festivals ‘In’ et ‘Off’, -48% pour le palais des papes (43 500 entrées), -41% pour le Pont (53 500). En août, léger sursaut, avec 60 500 touristes dans le plus grand palais gothique d’Europe et 52 600 sur le Pont St-Bénézet, dont une majorité de français (88%) et une clientèle étrangère venue majoritairement de Belgique, d’Allemagne et des Pays-Bas.

Mais avec la progression de la pandémie et le classement en ‘Zone rouge’ de la Région Sud Provence- Alpes-Côte d’Azur début-septembre, le pourcentage des voyages organisés par les tour-opérateurs a dégringolé de… 95%, selon VPA (Vaucluse Provence attractivité), l’agence de développement du tourisme du département qui vient de publier son bilan pour le Vaucluse : -27% de fréquentation globale et -4,5 millions de nuitées pour l’été 2020.

« Nous avons dû nous réinventer, être créatifs. »

« L’activité partielle des 150 salariés d’Avignon Tourisme a été adaptée. Certains secteurs ne se sont jamais arrêtés (sécurité, entretien). Mais les congrès ont été moins nombreux, l’exploitation a baissé, sur la trentaine de guides-conférenciers, seuls deux en CDI (Contrat à durée indéterminé) ont travaillé, tous les autres, les plus précaires, les jobs d’été, les extras, les conférenciers, les CDD n’ont pas eu de contrat, explique avec gravité Arnaud Pignol, le directeur  général d’Avignon-Tourisme. Avec la Ville d’Avignon et le Grand Avignon, qui sont cautions de notre structure, nous devons modifier les budgets prévisionnels, reporter les charges, décaler les investissements, maximaliser les produits, bref, nous renouveler, nous réinventer, être créatifs. »

« Hélios : 120 000 spectateurs l’an dernier, 300 000 cette année. »

« De nouveaux programmes d’animations ont été lancés dans l’urgence, comme ‘Hélios’, le spectacle de lumières qui a attiré 300 000 spectateurs (120 000 en 2019), nous avons inauguré des soirées-apéro ‘Un verre au jardin’ sur les pelouses pontificales, nous avons décalé ‘Altera Rosa’ à l’automne avec une scénographie qui a drainé plus de 2 500 amateurs, une formule qui pourrait être pérennisée. Le salon ‘Soupapes’ au parc des expositions de Châteaublanc a enregistré 9 000 entrées de fans de motos en 4 jours. Le week-end dernier, avec le début des vacances de la Toussaint, on a assisté à un frémissement de la fréquentation, 600 touristes par jour contre 200 la semaine dernière. Ils viennent de Bretagne, d’Alsace, d’Auvergne, d’Occitanie, de Côte d’Azur. »

Carine Mériaux, directrice de la communication à Avignon-Tourisme, ajoute : « Le 25 octobre, pour la journée ‘Tous à l’opéra’, en partenariat avec les artistes du Grand Avignon, nous avons proposé une visite différente du palais des papes. Nous devons rester positifs, utiliser tous les outils que nous avons à notre disposition et valoriser nos richesses pour attirer des touristes. C’est notre rôle de participer à l’envie des gens de ne pas s’arrêter de vivre à cause du virus. »

Avec la Préfecture, Avignon-Tourisme a signé un protocole de base pour la location du parc des expositions ou de la salle des Congrès, à chaque évolution de la pandémie et des restrictions dues à l’état d’alerte renforcée, il est modifié. Pour l’instant ‘Le salon de l’habitat’, à la fin du mois à Châteaublanc est maintenu. On s’active également pour l’organisation de la 36e édition de Cheval passion en janvier qui est d’habitude le coup d’envoi de la saison touristique dans la cité des papes.


Michel Chapoutier est le nouveau président de la Fédération Vignobles et Découvertes

Confinement, annulations du Festival d’Avignon, des Chorégies d’Orange et d’une vingtaine d’autres festivals, mesures contraignantes pour la restauration et tous les sites accueillant du public, restrictions des déplacements à travers le monde… Avec le Covid-19 et ses conséquences, tout pouvait concourir à ce que l’ensemble du secteur touristique puisse croire à un effondrement de l’activité.

Une impression confirmée avec une reprise très lente après le déconfinement puis un très mauvais mois de juillet (-15% en Vaucluse). Une lueur d’espoir cependant est venue de la bonne tenue du mois d’août (+5 %). De quoi permettre d’afficher ‘seulement’ -10 % de nuitées pendant l’été. La partie était pourtant mal engagée : depuis le début de l’année, le Vaucluse affichait un retrait global de -27 % de nuitées soit 4,4 millions en moins par rapport à 2019.

«Dès le confinement, VPA (ndlr : Vaucluse Provence attractivité, l’agence de développement touristique du Département) a pris le mesure de la situation, dans un contexte qui survenait à l’aube de la saison estivale, explique Maurice Chabert, président du Conseil départemental et de VPA. L’agence a donc adapté ses actions et s’est recentrée sur le marché français.»

Et cela semble avoir payé puisque le nombre nuitées françaises affiche +10 % sur juillet et août. Pas de quoi compenser cependant les -30 % de nuitées d’étrangers sur la même période. Il faut dire qu’avec la disparition de la clientèle américaine (1er client étranger des hôtels du département) ainsi que des touristes asiatiques le coup a été rude. «Malgré tout, VPA n’a pas pour autant délaissée ses clientèles étrangères», poursuit le président du Département. Les équipes de l’agence dirigée par Cathy Fermanian ont aussi axé leurs actions sur les pays du Nord de l’Europe. Résultat : l’arrivée en force des Belges (+26 % en juillet et +32 % en août) et des Suisses (+24 %), le quasi maintien des Néerlandais (-2 %) mais la forte baisse des Britanniques (-39 %) en raison des incertitudes liée au Brexit.

« Cette crise a accéléré et renforcé certaines tendances. »

Cette présence n’a toutefois pas été homogène dans le département. En recherche d’espace et de nature, loin des villes et des contraintes liées, notamment, à la Covid-19. Si le nombre d’étrangers est en baisse partout, la présence de touristes hexagonaux est tout autant à la hausse sauf dans le Grand Avignon (-22 % de clientèle française et -55 % d’étrangers). Dans le même temps, le Luberon totalisait + 19 % de fréquentation française, la Vallée du Rhône +10 % et le Ventoux +5 %.

« Le mois de juillet a été catastrophique, confirme Cécile Wiertlewski, directrice de l’Office de tourisme pour Avignon-tourisme. Durant cette période nous avons enregistré une baisse de fréquentation du Palais des papes de -47 % et le tourisme d’affaires est également en forte baisse. Nous avons lancé, en urgence, des programmes d’animation qui nous ont toutefois limité les dégâts (ndlr : le spectacle de lumière Hélios a attiré 300 000 spectateurs cet été contre 120 000 en 2019. »

«Pour le Palais des papes, cette baisse de fréquentation entraîne un manque à gagner de plusieurs millions d’euros », confirme Joël Peyre, délégué aux Finances de la ville d’Avignon qui est caution de la structure.

«Cette crise a aussi accéléré et renforcé certaines tendances, constate Cathy Fermanian. Les gens recherchent de l’espace, de l’authenticité. Ils veulent donner du sens à leurs vacances en privilégiant un tourisme durable avec des activités nature et des circuits courts.»

Grand gagnant de ces bouleversements ? L’Isle-sur-la-Sorgue, Saumane et Gordes qui ont délogé Avignon de la première place des lieux les plus fréquentés en Vaucluse durant l’été 2020.

« Une chute brutale de la fréquentation avec le classement du département en zone rouge début septembre.»

«Nous n’avons jamais eu autant de monde alors que nous avions annulé la quasi-totalité de nos événements, assure Pierre Gonzalvez, maire de l’Isle et vice-président de VPA en tant que vice-président du Conseil départemental. Cela a d’ailleurs entraîné des problèmes de sur-fréquentation de certains sites et pose la question de nouvelles stratégies afin d’analyser la capacité de nos territoires afin de ne pas concentrer trop de monde à certains endroits. Comment gérer ses flux avec les problèmes de stationnement, de forces de sécurité, d’environnement, de nuisances ou bien encore de déchets, car cela risque d’excéder les habitants comme nous avons pu le constater cet été au partage des eaux.»

«Nous avons sauvé les meubles malgré l’annulation des Chorégies qui a eu un impact jusque dans le sud de l’Ardèche, la Drôme provençale et le Gard Rhodanien», précise Hubert Maillot directeur de l’Office de tourisme d’Orange-Châteauneuf-du-Pape qui a enregistré -54 % sur le Théâtre antique en juillet août et -91% pour les groupes.

«En revanche, cette année est celle du vélo avec + 70% par rapport à 2017 sur le point de passage de Caderousse via la Via Rhôna, même si nous constatons une chute brutale avec le classement du département en zone rouge début septembre.»

«Nous observons également une baisse de la clientèle locale due à l’annulation des événements de l’été, complète Guilhem Millet, directeur de l’office de tourisme de Pernes-Les-Fontaines. Les visites guidées diminuent fortement alors que les activités familiales comme ‘Intrigue dans la ville’ connaissent une forte demande.»

Même conclusion pour Franck Delahaye, directeur de l’office de tourisme Luberon cœur de Provence : «-96 % sur les tours opérateurs, mais un très grand engouement pour le Luberon».

« Quel avenir pour les petits campings qui ont consommé le Prêt garanti par l’État ? »

A l’approche des vacances de la Toussaint, les structures de promotion touristique de Paca vont relancer une campagne de publicité ‘On tous besoin du Sud’ à destination des habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes, de la région parisienne et d’Occitanie. Pour cela 300 000€ seront consacrés à des spots radio ainsi qu’à une communication digitale.

Trop tard pour les campings ? «Avec le coup de frein de septembre, pour nous la saison est terminée», constate Jeanine Guindos, présidente du syndicat de l’hôtellerie de plein air de Vaucluse. Au final, les campings de Vaucluse affichent une baisse de fréquentation de l’ordre de 30 %. «Le locatif a mieux marché que les emplacements. Les gens ont certainement eu un peur des communs avec le virus», poursuit la représentante des campings du département. «Il y a des remboursements à faire suite à des annulations et la plupart des petits campings ont consommé le PGE (Prêt garanti par l’État). Que vont-ils devenir en 2021 ?».

«On ne mesure pas ce qui s’est passé, complète Patrice Mounier président de l’Umih 84 (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie). Si on a été tout juste correct pendant 40 jours, il faut se rendre aussi à l’évidence : on a fait une saison de m… ! Ceux qui ont pu s’en sortir sont ceux qui ont un nom. Mais les plus petits, qui ont réduit leur capacité d’accueil de 50 %, ne sont plus en capacité de faire face. Il y a beaucoup de professionnels en pleine détresse et de nombreux restaurateurs et hôteliers risquent bientôt de fermer définitivement.»

«Avignon a pourtant le vent en poupe, assure Cécile Wiertlewski d’Avignon-tourisme. Dès que l’on pourra reprendre, tout le monde sera dans les Starting-Block que ce soit les Tours opérateurs ou les acteurs du tourisme d’affaires.»

Un ressenti que confirme Cathy Fermanian : «Nous continuons à travailler sur tous nos marchés y compris les plus lointains pour être prêts dès que l’on pourra voyager plus librement.»

L’enjeu est de taille pour le territoire car, dans une année normale, le Vaucluse accueille 4 millions de touristes dont près de 50 % d’étrangers (20 % viennent des USA et d’Asie). Un secteur qui pèse 1,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel pour 16 500 emplois directs et 21,8 millions de nuitées.


Michel Chapoutier est le nouveau président de la Fédération Vignobles et Découvertes

Noct’ en bulle

Jeu de piste au cœur du Palais des papes

Rendez-vous au Palais des papes, à la nuit tombante pour une chasse à la bulle. Ensemble, nous allons découvrir le plus grand et le plus surprenant monument gothique du monde. Pour avancer ? Il nous faut pas à pas solutionner les énigmes. Un jeu de piste ? Pas seulement car souffle frais emmène avec lui des bribes de chants religieux… Est-il vrai que des âmes errantes demeurant au confins des pierres distraient depuis des siècles employés, gardiens et conservateurs du lieu. Mais voici que des moines et abbesses se matérialisent à vos côtés… C’est parti pour une soirée qui vous replongera en enfance … Vous avez toujours rêvé de vous échapper d’une visite guidée pour savoir ce qui se cache derrière la petite porte au fond de la pièce ? Votre vœu est exaucé ! A travers ce jeu de piste insolite, vous allez découvrir le Palais comme vous ne l’avez jamais vu. Le Palais ferme ses portes … Plus aucun visiteur … La nuit tombe … Le Palais vous appartient, et va devenir votre -très grand- terrain de jeu !

Un scénario de PO

Ce jeu de piste a été concocté par PO (Provence organisation), agence d’événementielle avignonnaise proposant, depuis plusieurs années, un jeu de nuit dans le Palais : Noct’enBulle, une chasse au trésor inédite encadrée par un moine-comédien au caractère affirmé. Dans cette période inédite, une nouvelle création a vu le jour : ‘J’y étais !’, une visite théâtralisée du Palais des Papes : 8 rencontres avec des personnages qui vous racontent l’histoire du Palais de 1309 à nos jours. Lors de ces deux activités, le public découvre le monument hors du circuit de visite classique…

Les infos pratiques Noct’en bulle

Mercredi 29 juillet et les mercredis 5, 12, 19 et 26 août à 18h30. Tarif réduit : 14.50 € pour les avignonnais- adolescents-étudiants universitaires – familles nombreuses – personnes handicapées à moins de 80% – Séniors de + 60 ans – personnes bénéficiaires du RSA – Détenteurs de la carte Cézam. Famille (2 adultes + 1 enfant) : 35,50 €. Famille (2 adultes + 2 enfants) : 42€ + 6.50 € par enfant supplémentaire. Le rendez-vous est fixé à l’entrée principale du Palais des papes. Lampe frontale fournie.

Réservations Office du tourisme d’Avignon. 04 32 74 32 74. www.avignon-tourisme.com

Sede vacante

Le 27 mars 1378, Grégoire XI vient de mourir … Nous sommes dans la période du Sede Vacante (le siège –étant- vacant, latin). L’élection du nouveau Pape fait éclater de violentes dissensions au sein de l’Église avec, d’un côté, des partisans enclins au retour de la papauté à Rome et d’autres pour un maintien du Saint siège à Avignon. La guerre des clans éclate, certains vont même jusqu’à fomenter un meurtre afin d’éliminer le Cardinal concurrent… Qui doit être éliminé ? Avec quelle arme ? Qui portera le coup fatal ? Qui seront complices ? Autant de questions auxquelles le public devra répondre tout au long de l’enquête.

D’après un scénario original, des scènes et des dialogues librement inspirés à partir de textes de William Shakespeare (Henri V, Macbeth, Timon d’Athènes, Jules César) ou d’Horace de Corneille.

Visite théâtralisée

Devenez, ainsi, acteur de cette pièce théâtrale policière et interactive ! Plongé dans une atmosphère de complot et de traîtrise, le Palais des Papes sera votre décor, votre partenaire ou … votre ennemi. Regroupés en une confrérie, vous devrez – sans vous connaître- accepter de jouer ensemble pour mener l’enquête. Accompagnés par 2 moines, vous rencontrerez des personnages inquiétants, fourbes, complices ou manipulateurs. Il vous faudra être vigilant et malin car l’enquête aboutira à la désignation du misérable comploteur, l’un d’entre vous !

Une création Atypicc production

Sede Vacante est une création d’Atypicc production, compagnie de théâtre et de chant avignonaise créée et dirigée par Bertrand Beillot et spécialisée dans les spectacles lyriques et théâtraux mêlant l’histoire et le patrimoine. La création Sede vacante s’adresse à un très large public à partir de 8 à 10 ans. Cette formule d’une durée 1h30 est créée pour un groupe de 50 à 60 personnes avec 8 départs toutes les 30 minutes soit 400 à 480 personnes par événement. L’équipe est composée de 12 comédiens, danseurs, chanteurs et musiciens.

Les infos pratiques de Sede Vacante

Les  jeudi 30 et vendredi 31 juillet. Les jeudi 13 et vendredi 14 août. 8 départs de 18h30 à 22h30. (50 personnes toutes les 1/2 heures). Tarifs adultes : 14,50€, réduit : 11,50€ ; Enfant 6 >12 ans : 6.50€ ; Famille (2 adultes + 1 enfant) 35,50€ = 14,50€ + 14,50€ + 6,5€ ; Famille (2 adultes + 2 enfants) : 42€ = 14,50€ + 14,50€ + 6,5€ + 6,5€ +6.50 € par enfant supplémentaire.
(ne convient pas aux enfants de -8 ans). Rendez-vous à l’entrée principale du Palais des Papes
Durée : 1h15.

Réservations Office du tourisme d’Avignon 04 32 74 32 74 www.avignon-tourisme.com


Michel Chapoutier est le nouveau président de la Fédération Vignobles et Découvertes

Le théâtre antique d’Orange, dont nous vous présentons la programmation, ouvrira ses portes tout au long de l’été. Mais au fait, quelle est l’histoire de ce monument à l’architecture si particulière ? Pourquoi et comment a-t-il été conçu et qu’en avons-nous fait au fil des siècles ? Autant de questions qui trouvent leurs réponses dans ce récit construit au gré des découvertes d’historiens, architectes, amoureux de l’histoire de l’homme et de ses ambitions. Il était une fois le Théâtre antique d’Arausio…

Orange, Arausio en latin, entre dans l’histoire en 105 avant J.-C. Conquise par les Romains depuis un quart de siècle, elle doit résister aux envahisseurs germaniques, les Cimbres. À l’occasion de cette terrible défaite des armées romaines, le nom d’Arausio est mentionné pour la première fois par les auteurs antiques, il faut ensuite attendre 36 ou 35 avant J.-C. pour que soit attestée la création d’une ville romaine jouxtant la colline de Saint-Eutrope. Arausio est alors une colonie fondée par les vétérans de la IIe légion gallique de César auxquels a été confiée la création de la cité.

Fondations des villes romaines

Conformément aux principes de la fondation des villes romaines, la construction de la cité répond à un plan géométrique au tracé régulier et s’organise autour des monuments publics que sont les sanctuaires et le théâtre. Pour le pouvoir romain, le théâtre est un moyen de diffuser la culture latine dans les populations colonisées mais aussi de les éloigner de toute préoccupation politique et de prévenir d’éventuelles revendications nationalistes

La construction

Bien que les techniques permettant de bâtir un théâtre sur un terrain plat aient été maîtrisées au temps de la Rome Impériale, l’édifice a été adossé à la colline Saint-Eutrope suivant une technique empruntée aux Grecs. Les Romains avaient deux méthodes pour bâtir ce genre d’édifices : soit ils construisaient d’énormes murs pour soutenir les gradins, soit ils utilisaient la configuration naturelle du terrain. C’est le choix qui a été fait à Arausio puisque les gradins, qu’on appelle la cavea, sont directement appuyés sur la colline Saint-Eutrope, avec des infrastructures destinées à régulariser les inégalités du terrain.

Le placement, reflet de l’ordre social

Un habitant d’Arausio ne pouvait pas s’installer n’importe où dans la cavea. Ce n’était pas une question d’argent puisque les spectacles étaient gratuits pour tout le monde, mais une question d’origine sociale. En effet, la répartition dans les différents gradins était parfaitement codifiée en fonction du statut de chacun et la circulation dans les couloirs et les galeries conçue de telle sorte que l’on ne se mélangeait pas. En somme, les places des spectateurs reflétaient parfaitement la hiérarchie sociale de la cité.

De hiérarchiques assises

Devant la scène, dans l’orchestra, prenaient place les personnalités civiles et militaires, installées sur des sièges mobiles. Derrière, séparés de l’orchestra par un parapet en pierre, les premiers gradins étaient réservés aux membres de l’ordre équestre, les chevaliers. Plus haut, s’installaient les magistrats, les membres des collèges sacerdotaux et les corporations d’artisans et de commerçants qui jouaient un rôle très important dans la ville. Les magistrats étaient en effet les représentants de l’Empereur. Au fur et à mesure que l’on montait, les gradins étaient occupés par des classes de plus en plus modestes, jusqu’aux pullati, les marginaux de la société installés tout en haut : mendiants, prostituées, mais aussi étrangers ne bénéficiant pas du privilège de la citoyenneté romaine. C’est à ces personnes qu’était réservée la galerie couverte qui couronne les gradins. Une précision importante : les femmes avaient le droit d’assister aux spectacles donnés au théâtre, seul endroit public où l’on pouvait les côtoyer.

Jours de spectacle

Les jours de représentation, les habitants d’Arausio accouraient vers le théâtre. Les spectacles les plus fréquemment donnés étaient sans doute des mimes, des pantomimes, des récitals de poésie ou des joutes oratoires, des comédies ou des atellanes ainsi que d’autres divertissements comme les jongleurs, les prestidigitateurs ou les montreurs d’ours. Les mimes étaient des farces qui parodiaient aussi bien la vie domestique que la politique ou la mythologie. Joués par des acteurs en costume mais sans masque, ils alternaient dialogues, danses et chants, accompagnés de la tibia, un instrument à vent à anche double et du scabellum, une paire de petites cymbales fixées à des semelles de bois articulées que le musicien actionnait par un mouvement du pied.

Les pantomines

Elles étaient entièrement exécutées par des danseurs muets qui évoluaient en solo et portaient des masques à bouche fermée. Ils imitaient, par leurs mouvements et une gestuelle codée, des intrigues d’inspiration tragique, épique ou poétique que chantait un chœur. Ce dernier était accompagné d’un orchestre constitué de tibiae et scabella, de cithares, lyres, syrinx, tambourins et cymbales. L’atellane était une farce, assez proche de la commedia dell’arte. Elle mettait en scène quatre personnages qui portaient des masques de convention : Pappus le vieillard, Doscenus le bossu, Bucco toujours affamé et Maccus le niais. Leurs péripéties comiques étaient largement inspirées de la vie quotidienne.

Répertoire théâtral

Le répertoire théâtral avait oublié depuis longtemps les tragédies grecques. Le public ne s’intéressait qu’aux mises en scène. Mais ces dernières évoluèrent vers un genre de plus en plus spectaculaire et vers des épisodes de plus en plus sanglants. Mais, au fur et à mesure du temps, les spectacles périclitèrent. Privés de dialogue, ils mirent en scène des actions violentes et immorales. Le public assistait à des meurtres ou à des viols de prisonniers et de condamnés à mort. Le théâtre devenait un lieu de perdition, de cruauté, proche des jeux du cirque romains. En l’an 391, le christianisme fut proclamé religion officielle de l’Empire. L’Église s’organisa pour combattre le paganisme et la déviance et ordonna ainsi la fermeture du Théâtre.

Le grand sommeil

Au IVe siècle, l’Empire romain d’Occident est démantelé. En 412, le théâtre subit l’assaut des Wisigoths qui pillent la ville. Ils jettent à terre la statue de l’Empereur, brûlent le toit qui couvrait la scène, détruisent les gradins pour en faire des sarcophages et démantèlent les marbres et les mosaïques. Au Moyen Âge et à la Renaissance, Guillaume au Cornet, un comte de Toulouse et parent de Charlemagne, ayant reçu des mains de ce dernier le comté d’Orange, s’est vaillamment battu contre les Sarrasins. Le petit cor sur les armoiries de la ville d’Orangea été choisi en souvenir de Guillaume au Cornet. La principauté, créée au XIIe siècle, est ensuite passée aux seigneurs des Baux puis à la famille de Chalon. En1530, le dernier de cette lignée la laisse en héritage à son neveu René de Chalon, prince de Nassau, dont les descendants resteront princes d’Orange jusqu’en 1702. Cette famille règne encore aujourd’hui aux Pays-Bas.

Un monument en déshérence

Pendant ce temps, le théâtre s’abîme même si sa superbe muraille est toujours debout. L’épisode des invasions barbares a été suivi de pillages. Les pierres, les marbres et les mosaïques du monument sont réutilisés pour d’autres bâtiments, privés ou publics. Au Moyen Âge, le théâtre sert un moment de poste de défense et on bâtit une guérite sur son enceinte. Pendant les guerres de religion, Orange est gouvernée par des princes protestants. Pour éviter les massacres, une partie de la population se réfugie derrière le mur du théâtre. Quelque temps plus tard, la paix revenue, les habitants se trouvent à l’étroit à l’intérieur des murailles de la cité. On construit alors dans l’enceinte du théâtre, adossées au mur de scène et sur les gradins, quelques maisonnettes qui se multiplieront et finiront par former un véritable quartier traversé par une rue. Dans l’épaisseur des murs sont aménagées des prisons qui serviront jusqu’au XIXe siècle, en particulier pendant la Révolution durant laquelle les détenus sont gardés dans des conditions infamantes.

Le temps des restaurations

Délaissé pendant des siècles, le Théâtre antique d’Orange a retrouvé sa fonction d’origine au XIXe siècle pour le plus grand plaisir du public. En 1825, Prosper Mérimée (1803-1870), alors Inspecteur des Monuments historiques, lance un vaste programme de rénovation. Partiellement restauré, le théâtre accueille en 1869 les fêtes romaines, organisées par l’écrivain et compositeur de musique Antony Réal (1821-1896). On y chante une cantate à la gloire des Romains, Les Triomphateurs, ainsi qu’un opéra d’Étienne Méhul, Joseph. Le succès est immédiat, l’atmosphère magique du théâtre et son acoustique étonnante ravissent les spectateurs. En 1902, les manifestations régulièrement organisées prennent le nom de Chorégies et deviennent annuelles.

Les célébrités se succèdent

Les célébrités se succèdent sur les planches : en 1903, la grande Sarah Bernhardt (1844-1923) interprète l’un de ses plus beaux rôles dans Phèdre de Racine. Jusqu’en 1969, le théâtre parlé alterne avec les œuvres musicales, opéras ou pièces symphoniques. À partir de cette date, le théâtre parlé est attribué à Avignon et les spectacles lyriques à Orange. 1971 marque la naissance des nouvelles Chorégies. Les plus grands artistes lyriques viennent se produire devant le célèbre mur de scène : Barbara Hendrix, Placido Domingo ou plus récemment Roberto Alagna et Angela Gheorghiu. Somptueusement mises en scène, les grandes œuvres, comme La Tosca de Puccini, Aïda de Verdi ou encore Carmen de Bizet, enthousiasment chaque année les spectateurs venus du monde entier.

Tout l’art de faire exister un monument

En 2002, la Commune d’Orange décide de faire appel à Culturespaces pour mettre en valeur et animer le Théâtre Antique. En 2006 est installé le toit qui protège actuellement la scène, une immense verrière de plus de 1000 m2, à 32mètres de hauteur.

«L’on ne peut se lasser de considérer cette muraille si grande, si simple, si bien bâtie et si bien conservée», Stendhal, Mémoire d’un touriste. Classé au Patrimoine mondial de l’Unesco (Organisation des nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture) en 1981, le Théâtre antique d’Orange témoigne de la grandeur de l’Empire romain en Occident.

Le Théâtre le mieux conservé de l’Empire romain

Le Théâtre d’Orange est le seul à avoir été conservé en Europe et deux autres seulement subsistent dans le reste de l’Empire romain : l’un à Aspendos en Turquie et l’autre à Bosra en Syrie. Le Théâtre Antique d’Orange constitue un témoignage historique unique. La façade extérieure ‘La plus belle muraille de mon royaume’. C’est en ces mots que Louis XIV qualifiait le post scaenium, imposante façade du théâtre, de 103 mètres de long, 1,80 mètre d’épaisseur et 37 mètres de hauteur. Comme le mur de scène, elle comporte trois parties : la partie inférieure ornée de dix-neuf arcades d’ordre dorique qui s’intercalent entre les trois portes, un mur lisse uniquement paré de son bel appareil de pierres et, enfin, le niveau supérieur avec ses vingt-et-une arcades postiches qui semblent dessinées dans le mur.

Le mur de scène

Le mur de scène, le frons scaenae, était décoré de marbres, stucs, mosaïques, statues et autres colonnes. On pouvait également y voir des Victoires ailées conduisant des biges ou encore des centaures porteurs d’offrandes. Ces êtres mythologiques illustraient la victoire de l’ordre sur le chaos. S’il est aujourd’hui dépourvu de ses trois niveaux de riches décors, le Théâtre d’Orange possède la particularité exceptionnelle d’avoir conservé son mur de scène. La niche centrale, au-dessus de la porte royale, abrite une statue impériale d’Auguste de 3,55 mètres de haut. Cette niche a d’abord dû accueillir une représentation d’Apollon et il est probable que l’empereur triomphant ne lui ait été substitué que dans un deuxième temps. Il est vêtu du manteau de général, le paludamentum imperatoris et tient son bâton de commandement. Il rappelle à tous que, pour préserver la paix romaine, il faut respecter ses lois. Cette riche décoration était protégée par un grand toit en appentis. Pour faciliter certains effets (enlèvements, ascensions et apparitions), les machinistes et les acteurs pouvaient circuler entre le plafond décoré de caissons et la couverture du toit en tuiles ainsi que dans les couloirs cachés superposés sur deux niveaux dans le mur.

La scène

La scène, d’une largeur de 61 mètres et d’une profondeur de 13 mètres, elle est bordée à l’est et à l’ouest par deux tours, appelées parascaenia. Constituée d’un plancher reposant sur des poutres, elle était percée de trappes pour faire surgir des acteurs ou des machineries. A la limite de l’orchestra et de la scène s’élevait le mur du pulpitum, mur rectiligne décoré de statues servant de fontaines. Un ingénieux dispositif de câbles, treuils et contrepoids permettait de masquer aux spectateurs les acteurs et les praticables à l’aide d’un rideau de 3mètres de haut environ.

Les parascaenia

Ces deux tours se trouvaient de chaque côté de la scène. A l’intérieur étaient disposées des salles qui servaient de foyer. Pendant les représentations, les acteurs, les chars et les dispositifs scéniques y étaient rassemblés pour leur entrée en scène. Le ou les étages supérieurs devaient être utilisés comme magasins pour les décors ou accessoires.

Les gradins, la cavea,

Ils s’organisent autour d’un orchestra demi-circulaire et sont bâtis à flanc de colline pour en faciliter la construction et la solidité. Divisée en trois séries, la cavea est distribuée par des escaliers rayonnants. La série supérieure était couronnée d’un portique. Par temps de pluie ou de canicule, une grande toile, le velum, protégeait le public. Ce système se mettait en place grâce à des poutres fixées aux corbeaux couronnant les murs. Le velum recouvrait ainsi soit la scène soit le théâtre tout entier.

L’orchestra et la fosse

D’un diamètre de 19 mètres, ce demi-cercle est l’épicentre des gradins. Cet espace est un héritage de la tradition grecque. Il accueillait les chœurs des tragédies qui représentaient souvent la voix du destin et fournissaient au public, en chantant et en dansant, des explications sur le drame. Cependant, au cours des siècles, le répertoire théâtral romain a évolué et la voix du chœur s’est peu à peu estompée. La surface de l’orchestra, d’abord en terre battue, était recouverte d’un pavement, aujourd’hui disparu.

Le nymphée

À l’ouest du théâtre, un hémicycle a été taillé dans la colline et en son centre, un temple du IIe siècle, consacré aux nymphes, ces divinités des rivières et des eaux. Cette partie, traditionnellement appelée ‘chambre de la courtisane’, se trouve dans le prolongement d’une grotte naturelle qui aurait abrité une source.

Le toit de scène

Le Théâtre antique d’Orange était à l’origine recouvert d’une charpente datant du IVe siècle après JC, qui a disparu dans un incendie. Depuis le XIXe siècle, de nombreux projets de couverture ont été imaginés pour protéger les parements antiques du grand mur de scène, se dégradant inexorablement. En effet, le ruissellement des eaux de pluie et les nombreuses intempéries fragilisaient de plus en plus ce magnifique héritage de la Rome Impériale. Mais une restauration à l’identique était inenvisageable. Les vestiges romains étaient insuffisants pour tenter une restitution et aucun document, aucune archive n’avaient été préservés. Par ailleurs, la structure d’origine était en bois et la reconstruire aurait nécessité de faire peser une charge bien trop lourde sur l’édifice déjà érodé.

Une structure de verre et d’acier

Aussi, après de nombreuses années d’études et de réflexion, l’audacieux projet de Didier Repellin, architecte en chef des monuments historiques, fut finalement retenu. Responsable des chantiers de restauration de la Villa Médicis à Rome et du Palais des Papes à Avignon, il s’entoura des agences Arep et de la société Eiffel ayant collaboré aux campagnes de rénovation du Grand Palais et proposa une structure contemporaine de verre et d’acier. Ainsi, l’immense verrière de plus de 1000 m² du Théâtre Antique d’Orange est constituée de structures métalliques sur lesquelles s’appuient des plaques de verre. Cette toiture ne pèse que 200 tonnes, soit 50%de moins qu’une structure de bois. Préservant le monument, elle ne repose pas sur les pierres antiques mais sur une gigantesque poutre transversale de 61,70 mètres de long qui prend appui sur les bâtiments latéraux, renforcés par des injections de chaux dans la pierre. Ce projet préserve parfaitement l’acoustique unique et extraordinaire du Théâtre antique d’Orange.

L’installation du toit

Le toit a été installé à 32 mètres de hauteur alors que la voix humaine ne monte qu’à 25 mètres et le chant à 27. De plus, une membrane acoustique a été mise en place sous cette couverture de scène et joue le rôle de ‘l’abat-son’. En intégrant les normes actuelles de sécurité, l’installation sert également de support aux éclairages et au rideau, qui, cachés par un fin maillage métallique, s’intègrent discrètement au décor. Ce toit de scène a été imaginé pour ne dénaturer ni le paysage ni le monument, la toiture ne dépassant pas le mur nord et n’étant pas visible des perspectives environnantes.

Le Musée d’art et d’histoire d’Orange

Depuis 1933, un hôtel particulier du XVIIIe siècle abrite le Musée d’art et d’histoire d’Orange. La visite offre un complément indispensable à celle du théâtre, puisqu’au rez-de-chaussée sont conservés les fragments des frises provenant du décor du mur de scène : aigles, amazones et centaures y poursuivent, depuis des siècles, leur course figée dans la pierre. D’autres objets donnent une idée de ce qu’a pu être l’éclat de l’Orange impériale, entre autres la mosaïque aux centaures, la mosaïque aux amphorettes du IIIe siècle, les bustes en ronde bosse ainsi qu’une quantité d’objets de la vie courante, poteries, verres…Précieux document archéologique, l’impressionnant cadastre romain datant du premier siècle de notre ère, témoigne de l’implantation romaine en Narbonnaise. Il rend compte des questions fiscales et foncières à l’époque gallo-romaine. Les plaques de marbre fixées au mur sont admirablement conservées, et donnent à voir le cadastre le plus complet à ce jour.

L’Arc de Triomphe

Autre témoignage de la grandeur romaine à Orange, l’Arc de triomphe est également inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco. Il s’agit en fait d’un arc urbain à caractère commémoratif servant de porte à l’entrée de la ville et non d’un arc de triomphe dans la mesure où les triomphes étaient exclusivement célébrés à Rome. Érigé sous Tibère en hommage aux vétérans de la IIe Légion gallique qui avaient fondé la ville, c’est un monument exceptionnel de l’art romain provençal. Constitué d’une porte monumentale à trois baies et d’un double attique, il est agrémenté d’un riche décor de panneaux d’armes : boucliers, casques, enseignes… Sur le premier attique, la présence exceptionnelle d’attributs maritimes est une allusion originale à la suprématie de Rome sur le monde des mers.

Culturespaces

Culturespaces est un acteur privé ayant pour objet –depuis 28 ans- la gestion globale de monuments et musées, la création de centres d’art, l’organisation d’expositions temporaires et numériques immersives. L’entreprise gère 14 sites, totalise 4,2M de visiteurs en 2018, conçoit 13 expositions temporaires par an et sa fondation a accueilli 8 000 enfants. La vision de l’entreprise ? Concevoir une expérience culturelle autour du visiteur ; Participer à la restauration des monuments historiques ; Valoriser et entretenir des parcs et jardins ouverts au public ; Etre en lien avec les commissaires d’expositions, prêteurs, conservateurs, scénographes, graphistes, artistes ; Produire des expositions et des créations contemporaines numériques ; Mettre en place des communications ciblées auprès des visiteurs et inciter à la culture ; Organiser des colloques meetings et réunions professionnelles dans ses sites de réception privés ; offre de librairies-boutiques et de restaurants et salons de thé ; Création d’événements d’envergures comme les Grands jeux romains (Nîmes) ; Garantir la sécurité des visiteurs, des lieux, œuvres, collections.

 

Visites théâtralisées et nocturnes

En juillet et août, Le Théâtre antique d’Orange propose des visites théâtralisées pour tous et ouvre ses portes exceptionnellement en soirées avec un piano en accès libre sur la scène.

Les Augustales

Les Augustales invitent à un voyage dans le temps, plus précisément au 1er siècle après Jésus-Christ, au gré d’un cheminement théâtralisé et ponctué d’animations comme des ateliers, de la musique, des contes et des saynètes historiques.

Tous les jours : 6 visites théâtralisées par jour avec deux thèmes, ‘Le théâtre romain : toute une histoire !’ Horaires : 10h30-13h30 et 15h30, durée 30 à 40 min et ‘Légionnaires, engagez-vous !’ Horaires : 11h30-14h30 et 17h, durée 20 à 30 min. En plus de ces visites théâtralisées, le théâtre propose des visites guidées en français et en anglais : ‘L’histoire du théâtre à travers le temps’. Horaires : à 10h, 11h, 14h et 16h, durée 40 min.

De jeudi 9 Juillet à vendredi 31 Août de 10h À 18h. Tarifs plein 11,50€, réduit : 9,50€, offre famille 36€. Tarifs Orangeois : plein 7,50€, réduit 6,50€, famille : 21,50€. Complément visite virtuelle : 3€ par personne.

 

Les visites nocturnes

Soirée avec piano en libre accès sur la scène, visite audio-guidée. ‘Piano en scène’ de jeudi 23 juillet à vendredi 21 août sauf les lundis 27 juillet, 10 août et samedi 15 août. Soirée avec piano en accès libre sur la scène.
Dernière entrée à 22h.

Panique en coulisses

Lundi 6 et jeudis 23 et 30 juillet et jeudi 6, mercredi 12, jeudi 13 et 20, mardi 25 et jeudi 27 août.  Découverte des secrets du spectacle romain à l’aide d’un livret-jeux ponctué d’ateliers à partir de 7 ans et Escape Game.
Dernier départ « Panique en coulisses » à 21h30. Dernier départ de l’Escape Game à 21h.
Galerie multimédia ‘Des romains aux Chorégies’ accessible pour chaque nocturne.
Visite virtuelle non accessible en soirée.

Tarifs de 19h à 21h30 : 11,50€, réduit : 9,50€, famille 36€. De 21h30 à 22h 8,50€ ; réduit  6,50€, famille 26€,  tarif Orangeois 5€ livret-jeux inclus.

 

Escape game ‘Teutobod : la malédiction des barbares’
‘Teutobod, la malédiction des barbares’ propose une redécouverte du théâtre et de son histoire en résolvant énigmes et défis. En équipe de 2 à 6 personnes, cette nouvelle activité propose une redécouverte du Théâtre et de son histoire tout en résolvant énigmes et défis.
5€ en complément du billet d’entrée.

Fête romaine

La fête romaine réunit les passionnées d’histoire le temps d’un week-end durant lequel se déroulent des animations, des ateliers pour grands et petits et des rencontres avec des reconstituteurs. Deux jours en immersion pour revivre l’époque des fondateurs de la colonie romaine d’Orange en 35 avant notre ère.

La réalité virtuelle

La réalité virtuelle s’invite au théâtre antique. Cette visite permet la reconstitution digitale du Théâtre à l’aide d’un casque de réalité virtuelle. Le lieu révèle ainsi au public son histoire de l’édification à l’inauguration, révélant toute sa splendeur passée. Les visiteurs font un bond dans le temps, vivant une nouvelle expérience sensorielle et émotionnelle.

Les romains aux Chorégies

Les visiteurs sont entraînés au cœur des grandes heures qui ont rythmé l’histoire du théâtre : la Belle époque, Orange 75 le Woodstock français, le monde des Chorégies et de l’opéra lyrique. Réalisé par Bruno Cohen, ce parcours mêle théâtre optique, projections vidéo et extraits musicaux et permet aux jeunes d’appréhender l’histoire du théâtre antique de façon ludique.


Michel Chapoutier est le nouveau président de la Fédération Vignobles et Découvertes

Diffusée sur France 5 samedi dernier, l’émission ‘Echappées belles’ consacrée à Avignon et le Vaucluse est encore disponible en ‘replay’ sur le site de France TV jusqu’au samedi 11 juillet.

Durant 93 minutes, Sophie Ducasse alias ‘Tiga’, la présentatrice de cette émission depuis 2018, accompagne le téléspectateur dans ce voyage au pays des papes. Au programme : Avignon et son patrimoine classé au patrimoine mondial de l’Unesco, la maison d’hôtes des jardins de Baracane, le club d’aviron de la Société Nautique d’Avignon (SNA), l’île de la Barthelasse, les ruches du palais des papes, le restaurant ‘le Potard’, les Halles, la ferme de la Reboul, la table de la Mirande mais aussi Villeneuve-lès-Avignon, la confrérie de l’ail de Piolenc, le vignoble de Gigondas, l’escalade des Dentelles de Montmirail, les randonnées sur contreforts du mont Ventoux, le gîte de Vergol à Montbrun-les-Bains, les cavités du plateau d’Albion, le simulateur de chute libre de Pujaut, le Mistral, Eric Hoinville un ingénieur de RES, le domaine de Beaurenard de Daniel Coulon à Châteauneuf-du-Pape, Brune Passini artisan savonnière à la Manufacture du siècle à Carpentras, Pernes-Les-Fontaines, Benjamin Masson producteur de spiruline avant de conclure par une évocation du Festival d’Avignon et une découverte de Carpentras. Un week-end « fabuleux » et « inoubliable » au dire de Tiga.

https://www.france.tv/france-5/echappees-belles/echappees-belles-saison-14/1057067-week-end-a-avignon.html

https://echodumardi.com/tag/tourisme/page/16/   1/1