Le Vaucluse, champion des réservations pour les vacances
Le site PAP (De Particulier à particulier) vient de dévoiler une étude* sur les réservations et les tendances pour l’été 2022. Il y apparaît que le Vaucluse est le département français qui enregistre la plus forte hausse (+51,6%) des demandes de réservations pour la période du 1er juillet au 31 août 2022 par rapport à la même période en 2019. Dans ce classement (voir tableau ci-dessous), le Sud-Est est à la fête puisqu’il ‘truste’ les première place. Seule la Dordogne (10e avec +11,8%) joue les trouble-fêtes dans ce top 10 où nos voisins de l’Ardèche (3e avec +37,8%), de la Drôme (4e avec +24%), des Bouches-du-Rhône (5e avec +22,5%) et du Gard (6e avec +21,2%) se distinguent également. La Drôme présente également le plus fort taux d’occupation de France, enregistré au 31 mai, avec 79%. Dans le même temps, les départements de la façade ouest pâtissent de leur météo de l’an dernier. Les 10 départements ayant le plus chuté en termes de demandes de réservations sont ainsi tous situés sur le littoral ouest. Et ce sont deux départements normands qui enregistrent les plus fortes baisses : le Calvados avec -25,9% et la Manche avec -20,2%.
Cap vers le soleil La météo particulièrement maussade durant l’été 2021 semble avoir incité les Français à privilégier les destinations au soleil. Ce n’est donc pas un hasard si la Côte-d’Azur (+30,6%), la Corse (+20,3%) et le Languedoc (+7,5%) affichent les plus fortes progressions régionales. Côté campagne, la demande est en hausse de +22,1% par rapport à 2019. Une progression qui n’est cependant pas homogène. Là encore, c’est le désir de soleil qui a dicté les choix de destinations, ce qui explique les très bons résultats des départements du quart Sud-Est. Ainsi, si la Dordogne conserve sa première place du classement en termes de volumes de réservations, elle est désormais talonnée par le Vaucluse. Arrivent ensuite l’Ardèche, le Lot et la Drôme.
Des tarifs proches de la Côte d’Azur Avec un prix moyen de 1 848€ la semaine pour une maison, le Vaucluse affiche également les tarifs les plus élevés des ‘destinations’ à la campagne. Loin devant la Drôme (1 538€ la semaine de location), l’Ardèche (1 214€), la Dordogne (1 138€) et le Lot (1 074€). Le Vaucluse est aussi le département où les prix ont le plus flambé : +11,9% par rapport à 2021. De quoi afficher des tarifs supérieurs aux locations de maisons dans toutes les régions de montagne est de n’être devancé, pour les zones littorales, que par la Côte d’Azur (2 078€) et la Corse (1 961€).
Covid, présidentielle, Ukraine… l’actualité a influencé le niveau des réservations « Accusant un léger retard, à la fin du mois de janvier, par rapport à 2019, les demandes de réservations ont dépassé celles de 2019 suite aux annonces gouvernementales sur la levée progressive des restrictions sanitaires, explique de Particulier à particulier. Ce qui a permis aux Français qui avait du mal à se projeter pour l’été, à commencer à organiser leurs vacances. Cette embellie n’aura été que de courte durée, car dès la première semaine de mars 2022, on a assisté à une chute des réservations dans la foulée des premières hausses spectaculaires des prix de l’essence, consécutivement à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. S’en est suivie une période d’incertitude, entretenue par l’élection présidentielle. Il aura donc fallu attendre la semaine de l’entre-deux tours de l’élection et la publication de plusieurs sondages donnant un écart plus marqué qu’au soir du second tour, entre les deux candidats finalistes, pour que la demande reparte. » Au final, malgré ces événements, le niveau de réservations global en France au 31 mai affiche une progression de +2,6% par rapport à 2019, notamment grâce un niveau de réservations très élevé en mai.
Il n’y en aura pas pour tout le monde A ce jour, le taux moyen d’occupation pour l’été 2022 s’élève à 63,6%. « Le choix commence à s’amenuiser, prévient papvacances.fr. Ceux qui n’ont pas encore pris leurs dispositions, s’ils veulent avoir plus de choix de destinations, devront se reporter sur les extrémités de l’été. A savoir début juillet et fin août. » Dans le détail, se sont surtout les semaines du 30 juillet (79%), du 6 août (86%) et du 13 août (78%) qui présentent les plus forts taux d’occupation. Enfin, selon les types de zones, le niveau d’occupation reste homogène – mer (65,1%), étranger (64,7%), campagne (64,5%) – à l’exception de la montagne (49,9%) qui présente un écart important.
*Etude basée sur 194 616 demandes de réservations effectuées via le site PAP Vacances** entre le 1er janvier et le 31 mai 2022 pour la période du jeudi 1er juillet au 31 août 2022 comparées aux réservations enregistrées sur la même période de 2019 et aux tarifs de la même période en 2021. ** Pour les locations de vacances, PAP a créé en 2001, papvacances.fr. Avec 92 millions de pages vues par an, PAP Vacances est devenu l’un des sites leaders des locations saisonnières en France.
Le Vaucluse, champion des réservations pour les vacances
Le département de Vaucluse apparaît en 4e position du top 10 des départements affichant les plus haut revenus pour les hôtes du patrimoine Airbnb. Créée ce mois-ci par la plateforme de location d’hébergement touristique chez les particuliers, la catégorie ‘patrimoine’ correspond aux logements d’intérêts historiques datant du XIXe siècle au moins. Une offre Airbnb qui regroupe actuellement plus de 4 000 hébergements en France. « Ces dernières années, les habitudes de voyage ont évolué : de plus en plus de visiteurs se rendent dans des destinations moins peuplées et souhaitent découvrir le monde rural et le patrimoine local, explique la plate-forme créée en 2007 à San Francisco. S’inscrivant dans cette tendance et souhaitant rééquilibrer les voyages en faveur des destinations moins touristiques, Airbnb s’est associé à l’Association des maires ruraux de France afin de promouvoir l’incroyable diversité des sites historiques en France. »
Opportunité économique et revenu vital Cette catégorie ‘patrimoine’ suscite un grand intérêt auprès des voyageurs avec des taux de réservation en 2021 en hausse de +65% par rapport à 2019 (avant le Covid). Elle semble constituer aussi une véritable opportunité économique : les hôtes de logements du patrimoine en France ont gagné plus de 5 300€ en 2021, contre 3 800€ pour les autres hôtes de l’Hexagone. Le classement des départements par revenus généralement constatés en 2021 est dominé par la Gironde, la Dordogne et le Calvados. Echouant au pied du podium, le Vaucluse est ensuite suivi par la Seine-Maritime, l’Indre-et-Loire, le Gard, la Charente-Maritime, la Saône-et-Loire ainsi que les Alpes-Maritimes. « Il s’agit d’un revenu vital pour les hôtes et leurs familles, qui les aide à couvrir les frais d’entretien élevés et à préserver leurs demeures familiales pour les générations à venir », explique Airbnb.
Le Vaucluse et le Gard à la fête Le Vaucluse est également présent dans le top 10 du nombre de logements puisqu’il figure en 6e position derrière la Dordogne, la Gironde, l’Indre-et-Loire, le Calvados et l’Aude. Il devance ensuite le Lot-et-Garonne, l’Hérault, le Maine-et-Loire et le Gard qui clôture ce classement. Enfin, concernant les 10 logements ‘patrimoine’ les plus plébiscités, le Moulin des Roberts à Gordes se classe en 8e position. Devant on trouve également un chalet en pierre dans un château de à Saint-Victor-la-Coste, dans le Gard à côté de Lirac, en 6e position ainsi qu’une bastide à Aix-en-Provence (4e position).
Soutien au patrimoine rural Avec un don de 5,6M€, Airbnb est devenu le principal mécène du programme ‘Patrimoine et Tourisme local’ de la Fondation du patrimoine. Dans le cadre de ce programme, la Fondation soutiendra jusqu’à 200 projets de restauration d’édifices publics et privés dans toute la France rurale. « L’engagement d’Airbnb en faveur du patrimoine rural en France, combiné aux retombées économiques des voyages sur la plate-forme, contribue à un renouveau sans précédent du monde rural, se félicite Airbnb. Les premiers bénéficiaires de cette dynamique sont les habitants de ces territoires, qui avaient jusqu’alors été privés des retombées du tourisme. »
Le Vaucluse, champion des réservations pour les vacances
L’agence du développement, du tourisme et des territoires Vaucluse Provence Attractivité (VPA) vient d’organiser son assemblée générale ordinaire au parc de l’Arbousière à Châteauneuf-de-Gadagne. L’occasion de dresser le bilan de l’année 2021 et de présenter son plan pour 2022.
L’agence Vaucluse Provence Attractivité, qui a acquis une réelle légitimité auprès du territoire depuis sa naissance en 2017, se démène chaque année pour proposer un plan qui fera rayonner le département aux niveaux national et international. Les membres de l’organisme tiennent à mettre en avant l’esprit coopératif de ce dernier qui émerge d’une étroite collaboration entre le Conseil départemental, les EPCI, les chambres consulaires et des organismes privés et publics. « Nous sommes très attachés à cette proximité », explique Pierre Gonzalvez, président de VPA.
Si ces dernières années ont été placées sous le signe du Covid-19, l’attraction touristique du Vaucluse n’a pas pour autant disparu. Durant la première année de crise sanitaire en 2020, le département a tout de même perçu 93% de la fréquentation touristique de 2019. Ainsi, la pandémie s’est présentée comme un accélérateur pour l’élaboration d’un plan d’attractivité effectif, que ce soit pour le tourisme du Vaucluse, ou bien pour venir s’y installer. L’année 2021 s’est traduite par un plan d’adaptabilité. Avec un budget ressources s’élevant à plus de 3,6 millions d’euros et un budget dépenses d’un même montant, qu’en sera-t-il de l’année 2022 ?
L’attraction par différentes formes de tourisme
L’année 2021 a marqué un retour quasiment à la normale en terme d’attraction touristique avec 20,6M de nuitées enregistrées, ce qui représente -7% par rapport à 2019 mais +28% par rapport à 2020 avec +11% de touristes venant de la France. Cette augmentation, en comparaison avec la première année du Covid-19, peut se traduire par le renforcement de la filière ‘vélo’ ainsi que la création de la filière ‘rando’. Cette dernière a été mise en place dans le but de renforcer le ‘slow’ tourisme, « vers un art de vivre slow et éco en Vaucluse », comme le présente Alain Gévodant, chef de projet tourisme de VPA. Le slow tourisme privilégie les déplacements propres, à pied, à vélo ou à cheval, dans une optique de s’imprégner pleinement de la nature mais aussi de la préserver.
En 2022, VPA souhaite renforcer les filières ‘vélo’ et ‘rando’ tout en développant d’autres formes de tourisme. Parmi celles mises en avant par l’agence, il y a la relance du ‘tourisme & handicap’. Aujourd’hui, 10 lieux ont ce label en Vaucluse, comme le Musée de la lavande à Cabrières-d’Avignon, le pont d’Avignon, l’hôtel First Inn à Apt, et bien d’autres que vous pouvez retrouver sur le site Provence Guide. Le tourisme de savoir-faire va également être mis en lumière cette année. « Nous souhaitons répondre à une demande de connaissance, mais aussi d’authenticité », développe Cathy Fermanian, directrice générale de VPA. Un aspect important de la saison estivale qui arrive va résider dans la gestion des flux, notamment sur les sites à enjeu.
L’installation en Vaucluse
Si attirer les touristes est important pour le rayonnement du Vaucluse, attirer les entrepreneurs et les chefs d’entreprise l’est tout autant. En 2021, 340 projets ont été détectés, dont 97 accompagnés, ce qui a déclenché 67 visites qui ont façonné de nouvelles opportunités d’installation dans le département. Au total, 21 entreprises sont venues s’y implantées dont 4 étrangères. La création d’un guide ’S’installer dans le Vaucluse’, pour aider ces chefs d’entreprise, a également marqué l’année passée.
Le guide est disponible en librairie et sur toutes les plateformes de vente en ligne.
Cette année, l’idée serait de continuer de fédérer n réseau de chefs d’entreprise, notamment grâce à la Team Vaucluse qui vient d’être créée par le Conseil départemental. L’objectif de VPA est d’attirer des projets à impact en lien avec les circuits courts, l’économie sociale et solidaire, mais également la transition écologique. « Le Vaucluse a un écosystème très attractif », explique Cathy Fermanian en donnant l’exemple de la reprise de l’hôtel des Monnaies à Avignon qui vient d’être signée.
Une communication d’envergure
Ces deux dernières années, la Région Sud a voulu relancer son tourisme, notamment à travers sa campagne #OnatousbesoinduSud qui a fait l’objet d’une troisième édition en 2022. Lancée en 2020 pour contrer les effets de la pandémie sur le tourisme, cette campagne, qui, cette année, va durer jusqu’au mois de juin, a pour objectif d’inciter les Français à redécouvrir la richesse des territoires.
« Cette année, nous allons notamment pouvoir faire rayonner le Vaucluse à travers l’émission ‘La carte aux trésors’ qui a été tournée dans le département en 2021 et qui devrait être diffusée cet été sur France 3 », a développé Florence de Meyer, directrice de la communication de VPA. Ainsi, la campagne poursuit son chemin tout en s’amplifiant afin de créer une envie de Vaucluse.
Des relations indispensables avec les étrangers
L’année 2021 a également été placée sous le signe des accueils de presse pour VPA. L’agence a pu accueillir 75 médias français et européens et a également entrepris à une tournée médiatique en Suisse, à Zurich et Lausanne où elle a pu rencontrer 25 supports de presse. Le Vaucluse a également pu accueillir 5 journalistes belges directement à la cité des papes grâce à la liaison aérienne entre Anvers et l’aéroport d’Avignon desservie par la compagnie belge Tui Fly depuis juin 2021.
Si le concept du ‘tour-opérateur’ a été largement promu en 2021 avec l’accueil d’Américains et l’émergence d’une nouvelle clientèle avec des Mexicains, 2022 devrait perpétuer ce concept avec la reprise des grands rendez-vous ‘tour-opérateur’. « 2022 sera l’année de l’investissement financier, mais surtout de l’investissement humain », poursuit Cathy Fermanian.
Internet, l’outil clé
Ces dernières années, les 6 sites de VPA ont eu le droit à une refonte complète afin de créer une cohérence entre les uns et les autres. En 2020, l’agence a remarqué une augmentation de 7% de la fréquentation sur ses différents sites. De plus, le Vaucluse développe un réseau wifi touristique. L’objectif, à terme, serait d’implanter des bornes wifi en extérieur et en intérieur sur 172 sites du département.
Cet accès internet permettrait aux touristes d’utiliser l’application ‘Explore Vaucluse’ qui s’adapte au séjour de l’utilisateur et lui propose des activités en fonction de ses dates de séjour mais aussi de la météo. Ainsi, VPA prévoit de pousser ce nouvel outil auprès des touristes, mais aussi des Vauclusiens à travers diverses campagnes.
Un nouveau partenariat pour favoriser l’attraction
Durant l’assemblée générale ordinaire de Vaucluse Provence Attractivité, l’agence a également signé un nouveau partenariat avec le Comité des banques de Vaucluse de la Fédération française des banques. Une alliance qui est lancée pour les trois prochaines années sous la forme d’une enveloppe financière.
Ce nouveau partenariat a pour objectif de faciliter l’implantation et le développement des entreprises dans le département. Les deux entités s’allient pour développer les territoires vauclusiens et ainsi, rendre le département toujours plus attractif.
Le Vaucluse, champion des réservations pour les vacances
Voilà plus de 15 ans que l’hôtel des Monnaies était inoccupé. Pourtant, les projets n’ont pas manqué pour cet édifice, le plus italien des bâtiments d’Avignon, situé si stratégiquement en face du palais des papes. Celui-ci semble être enfin le bon grâce à un groupe hôtelier lyonnais qui va également porter un projet de résidence hôtelière au 33 place des Corps-saints. De quoi créer 62 chambres et 40 emplois via un investissement de 15M€.
La Ville d’Avignon et le groupe é-hôtels viennent de signer la promesse de vente de l’hôtel des Monnaies, ainsi que celui de Niel adjacent, situés place du palais des papes. Le groupe hôtelier indépendant lyonnais, qui compte déjà plusieurs établissements dans la capitale des Gaules ainsi qu’un à Toulon, souhaite aménager un hôtel avec bar-restaurant, espaces bien-être et salle de réunion d’une capacité de 40 chambres. « C’est un moment important pour Avignon avec l’aboutissement de ce projet, se félicite Cécile Helle, maire d’Avignon, car ce joyau de notre patrimoine, va enfin pouvoir rouvrir ses portes après une trop longue fermeture de plus de 15 ans. » Il faut dire que depuis le transfert du conservatoire de musique et de danse vers l’ancien palais de justice près de la place Pie en 2007, l’édifice, classé depuis 1862 et inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco, est resté désespérément vide. Les projets n’ont pourtant pas manqué afin de réinvestir cet ensemble de près de 1 500m2 (635m2 pour l’hôtel des Monnaies et 798m2 pour celui de Niel).
Cécile Helle, maire d’Avignon (à droite sur la photo), et Marianne Borthayre, présidente d’é-hôtels, signent les accords de cessions des hôtels des Monnaies et Niel.
Une succession de projets avortés Ainsi en 2009 déjà, l’ancienne municipalité de Marie-Josée Roig avait annoncé en grande pompe la vente du site pour 3M€ au groupe britannique Art’Otel. Cette filiale de Park Plaza Hôtel souhaitait aménager un hôtel 4 étoiles de 27 chambres comprenant aussi un restaurant panoramique sur le toit, un bar ‘lounge’, un grand salon ainsi que la création d’un atrium intérieur avec une toiture en verre afin de compenser le manque de lumière provenant de la façade aveugle baroque datant de 1619. L’ensemble, décoré par le couturier japonais Kenzo, devait être inauguré en 2012, après 2 ans de travaux. Les contraintes architecturales du lieu (ndlr : notamment l’absence de fenêtres extérieures en 1er et 2e étage de la façade principale) semble avoir eu raison du projet dont le peu de chambres a aussi mis à mal sa viabilité économique.
Toujours inoccupé en 2013, l’ancienne équipe municipale envisage alors la création d’une œnothèque régionale des Côtes-du-Rhône proposant des ateliers oenogastronomiques. Une opération menée en complément du réaménagement de l’ancienne banque de France (hôtel Calvet de la Palun), située à quelques dizaines de mètres, dans le cadre du projet ‘Carré du Palais’ d’Inter-Rhône, l’interprofession des vins de la Vallée du Rhône. Il est alors aussi prévu que l’hôtel des Monnaies héberge un restaurant, un café glacier, une boulangerie-pâtisserie, une librairie gastronomique, des espaces culturels et une résidence para-hôtelière ou des logements (situés eux, plutôt vers la partie Ouest et la rue de la Balance). Le tout devant être opérationnel en 2015… Nonobstant ce nouveau revers, le cabinet de Marie-Josée Roig imaginera même métamorphoser l’endroit en musée d’une grande maison de cristallerie française de luxe (très probablement la maison Lalique).
Retour à la vie estival Malgré tout, le bâtiment commandité en son temps par le cardinal Scipion Borghese, légat du pape Paul V, reprend vie ponctuellement durant le festival. En servant de base arrière au Off pendant quelques années ou en accueillant des spectacles du In comme en 2014 avec le spectacle déambulatoire ‘Dire ce qu’on ne pense pas dans des langues qu’on ne parle pas’ d’Antonio Araujo (voir photo ci-dessous).
Avec l’arrivée de la nouvelle municipalité en 2014, la commune relève à nouveau le défi. En 2016, elle lance un appel à projet pour abriter une boutique Hôtel comportant une trentaine de chambres tout en aménageant une ‘maison des avignonnais’ abritant un Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP), outil de connaissance de l’environnement et du cadre de vie sur un espace de 350m2 environ. Un investissement de 1,1M€ financé par le prix de la vente de hôtel des Monnaies et de l’hôtel de Niel au promoteur hôtelier pour un montant de 2,3M€.
Enfin la bonne ? Deux ans plus tard, c’est le projet porté par Bruno Donchegay qui est retenu parmi les quatre candidatures reçues. Ce dernier, déjà propriétaire de l’hôtel du palais depuis une vingtaine d’années et du restaurant le Lutrin, situés juste à côté, souhaite réaliser un hôtel 4 étoiles. Un investissement de 3,8M€ plus 2,2M€ pour l’achat des bâtiments auprès de la Ville. « La gageure est de lier les deux hôtels qui ont été bien abimés par les aménagements successifs dont ceux de l’école et du conservatoire de musique dans les années 1990 », expliquait alors l’architecte avignonnais Jean-Paul Cassulo chargé du projet avec l’agence lyonnaise Reppelin et Lardin architectes et le bureau d’études avignonnais IGBAT. Dans ce cadre, il est prévu de redonner ses anciens volumes au bâtiment profondément modifié au fil du temps. Un atrium, couvert par une fine verrière, doit être le point central autour duquel tourne l’ensemble du projet (voir photo ci-dessous).
Un atrium, couvert par une fine verrière, devrait être le point central du projet précédent conçu par l’architecte avignonnais Jean-Paul Cassulo chargé du projet avec l’agence lyonnaise Reppelin et Lardin architectes et le bureau d’études avignonnais IGBAT.
Une interconnexion entre les deux hôtels doit aussi permettre de créer un passage semi-public entre la place du Palais et la rue de la Balance via un ascenseur alors que Citadis est chargé d’aménager le futur CIAP de 255m2 qui présentera l’histoire architectural et les futurs projets urbains de la cité des papes à horizon 2030-2040. Au final, le projet table sur la création de 34 chambres de 20 à 40 m2, proposées entre 180€ et 240€ la nuit. Le début des travaux est alors annoncé avant la fin de l’année 2018 pour une livraison espérée dans le courant du 1er trimestre 2020. Mais patatras… Faute de garanties financières suffisantes, ce projet s’ajoute à son tour à la longue liste des dossiers inaboutis.
Par ici la monnaie C’est à ce moment là qu’entre en scène VPA (Vaucluse Provence attractivité). En contact avec les responsables du groupe é-hôtels, l’agence de développement économique du Conseil départemental de Vaucluse les met en relation avec la ville d’Avignon en recherche d’un nouveau partenaire. « Nous avons été mis en contact par VPA au moment où Marianne Borthayre et Jean-Luc Mathias, les fondateurs du groupe hôtelier indépendant, prospectaient dans le Vaucluse », confirme Cécile Helle qui, au passage, abandonne l’idée du CIAP, afin d’augmenter le nombre de chambres afin de raffermir la viabilité économique du dossier. Ces passionnés d’architecture et de patrimoine sont rapidement séduits par l’endroit qui dispose de la façade la plus italienne d’Avignon. Eux, qui donnent une nouvelle vie à des lieux au passé déjà riche sont donc prêts à se lancer dans l’aventure comme ils l’ont déjà fait notamment dans le cœur de Lyon avec le ‘Collège hôtel’ en 2003 ou le ‘Fourvière hôtel’ en 2015 dans un ancien couvent du XIXe siècle (voir photo ci-dessous).
Le ‘Fourvière hôtel’ réalisé en 2015 dans un ancien couvent du XIXe siècle.
La philosophie du groupe ? Des emplacements exceptionnels, la valorisation d’un patrimoine architectural et une hôtellerie à thème. « On nous parle de l’accessibilité, explique Jean-Luc Mathias, mais si c’était à proximité de l’autoroute tout le monde l’aurait déjà fait. C’est parce que c’est impossible que nous relevons le défi. » Pour la ville, l’enjeu est de taille car il s’agit avant tout de redonner vie à un édifice qui fait directement face au palais des papes et à ses 650 000 visiteurs annuels (hors années Covid).
Une philosophie qui séduit la Ville « L’objectif est de renforcer l’attractivité touristique d’Avignon tout en magnifiant son patrimoine » insiste la maire qui estime également que « la ville manque d’hôtels de charme offrant une expérience unique avec des chambres qui vous font ressentir l’Histoire et la culture de la ville où elles sont implantées. » « Le groupe propose une hôtellerie personnalisée, originale sans jamais être excentrique et révélant un minimalisme assumé, dans laquelle le client est au cœur des préoccupations, confirme la communication d’é-hôtels. Des lieux imaginés pour faire vivre à ceux qui y séjournent des expériences sensorielles de chaque instant et des moments d’émotions. » La municipalité de la cité des papes a été aussi séduite par la taille humaine du groupe qui privilégie également la qualité de vie pour ses employés. « Nous mettons en place une philosophie nouvelle dans l’hôtellerie, précise Jean-Luc Mathias, car il n’y a pas que les niveaux des rémunérations. Il y a aussi le confort de travail, la possibilité de disposer de week-end de temps en temps ou bien encore de ne pas travailler en continu. » Les 40 futurs salariés devraient donc disposer de conditions optimales dans un lieu d’exception.
Situé juste en face du palais des papes l’hôtel des Monnaies représente un enjeu majeur pour l’attractivité touristique et patrimoniale d’Avignon.
2 pour le prix de 1 Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, la municipalité a su également convaincre les repreneurs de l’hôtel des Monnaies de se porter acquéreur du 33, place des Corps-Saints acquis par la Citadis en 2016 auprès de l’Etat dans le cadre de la concession d’aménagement du centre-ville. C’est là qu’é-hotels va également réaliser une résidence hôtelière d’une capacité de 22 chambres qui permettra de retrouver la liaison entre l’église des Célestins, récemment restaurée par la Ville d’Avignon, le rez-de-chaussée de l’immeuble et la Chapelle Saint-Michel. « Ce seront ainsi, au total, à partir de 2025, plus de 60 chambres d’hôtel supérieures qui accueilleront tourisme d’affaire et de loisir », se félicite Cécile Helle ravie aussi de voir « des investisseurs qui croient à la dynamisme de ce territoire. » « Ce projet double, avec un positionnement dans la ville qui invite à y déambuler, nous conforte dans la stratégie de cheminement que nous avons créé jusqu’au palais des papes », poursuit-elle. Porté par ‘Mise en œuvre’, société rattachée au groupe hôtelier è-hôtel, la transaction s’élève à 2,3M€ pour l’acquisition de l’hôtel des Monnaies et l’hôtel de Niel (selon l’évaluation réalisé par France domaine en septembre dernier) et 700 000€ pour l’immeuble du 33 place des Corps-Saints. Pour ce dernier, l’accord s’accompagne d’une mise à disposition de la chapelle Saint-Michel par l’intermédiaire d’un bail emphytéotique de droit commun d’une durée de 50 ans et d’une redevance annuelle de 2 500€ pour le compte de la municipalité. Au terme du bail, le repreneur sera tenu de remettre gratuitement l’ensemble immobilier réhabilité à la ville, en bon état d’entretien et d’utilisation. Tous les travaux ayant pu être réalisés resteront propriété de la ville sans que le preneur ne puisse réclamer une quelconque rétribution. « Les travaux devraient démarrer début 2023 pour une ouverture des deux sites début 2025 », espère Marianne Borthayre dont le groupe va investir 15M€ pour l’achat et les chantiers des deux lieux. Une inauguration que la ville souhaite à l’occasion du dispositif ‘Avignon, Terre de Culture 2025’.
L’église de la chapelle Saint-Michel va être mise à disposition du groupe hôtelier è-hôtel dans le cadre d’un bail emphytéotique de droit commun d’une durée de 50 ans. A l’issue, le preneur sera tenu de remettre gratuitement l’ensemble immobilier réhabilité à la ville.
Le Vaucluse, champion des réservations pour les vacances
Likibu, 1er comparateur de location de vacances entre particuliers, vient de dévoiler son classement des villes et villages touristiques les plus recherchés par les internautes. Un palmarès où le Vaucluse est à la fête.
Avec 220 440 requêtes sur les 12 derniers mois, Avignon arrive ainsi en 2e position des villes françaises de moins de 100 000 habitants plébiscitées via le moteur de recherche Google lors de requêtes effectuées au cours des 12 derniers mois sur les thèmes ‘Que faire’, ‘Que voir’, ‘Que visiter’. Dans ce top 50, la cité des papes est seulement devancée par La Rochelle (234 580 requêtes). Derrière on retrouve Saint-Malo, Narbonne, Biarritz, Bayonne, Colmar, Vannes, Sète et les Sables-d’Olonne. Plus loin, Cannes arrive 14e, Arles 15e, La Ciotat 31e et Saint-Raphaël 39e.
Toujours sur les mêmes critères, Likibu a également dressé le top 30 des villages les plus recherchés par les internautes. Si Rocamadour arrive en tête (110 000 requêtes), Gordes apparaît en deuxième position (60 500). Les villages vauclusiens de Roussillon (10e) et Lourmarin (18e) ainsi que ceux des Baux-de-Provence (5e) et de Grignan (29e) complète ce carton plein local.
L.G.
Le Vaucluse, champion des réservations pour les vacances
Les campings France 4 Naturisme viennent de lancer une campagne d’affichages sur les murs du métro parisien. La campagne, débutée le 9 mai dernier pour s’achever le 15 mai, vise à attirer de nouveaux adeptes du naturisme dans l’un des 6 villages-camping français du groupe dont celui du Domaine de Bélézy à Bédoin. Situé au pied du Ventoux, ce camping naturiste dispose d’une capacité de 320 emplacements ainsi que 121 locations (bungalow, bungalow toile, chalet, mobile homes, tente). Depuis le début de l’année, le camping naturiste vauclusien 5 étoiles a enregistré une hausse de son chiffre d’affaires de +14% par rapport à 2019. Même engouement pour l’ensemble du groupe présent aussi dans les Landes, le Médoc, l’Hérault, en Ardèche et en Corse qui, dans le même temps, affiche une augmentation globale de son activité de +27%. Avec un vrai boom chez les Européens, +43% chez les Néerlandais, 30% chez les Allemands, 10% chez les Belges …
La France se met à nu De quoi renforcer la position de la France, première destination naturiste mondiale avec environ 2 millions de Français et 2 millions d’étrangers qui pratiquent le naturisme dans l’Hexagone tous les ans.
La France est première destination naturiste mondiale. Un engouement qui profite comme ici au Domaine Bélézy à Bédoin qui a enregistré une hausse de son activité de +14% depuis le début de l’année.
« Le naturisme fait de plus en plus d’adeptes, explique Jean-Guy Amat, gérant de France 4 Naturisme qui représente aujourd’hui 30% de l’offre naturiste en France et 40% du chiffres d’affaires du naturisme. Il y a encore des fausses idées autour de cette pratique et nous souhaitons faire changer les mentalités. C’est pour cela que nous avons choisi de mettre en avant nos valeurs dans cette campagne publicitaire. Nous avons hâte d’accueillir de nouveau l’ensemble de nos clients européens, et aussi de partager notre engouement avec un nouveau public, dans cet état d’esprit de convivialité et d’ambiance familiale qui nous caractérise si bien. »
Liberté, égalité, nudité Depuis quelques années le naturisme a le vent en poupe. Il attire ainsi chaque saison un nombre conséquent de nouveaux naturistes. Une nouvelle clientèle de jeunes trentenaires ou de familles avec jeunes enfants, stressés par la ville et le travail, qui cherchent à déconnecter et se ressourcer au plus près de la nature, particulièrement après avoir vécu l’épreuve du confinement. Après 2 années de Covid, France 4 Naturisme s’attend donc à une très bonne saison avec un retour en force des européens dans les différents campings du réseau.
Le Vaucluse, champion des réservations pour les vacances
Après une année 2019 exceptionnelle, la fréquentation touristique d’Avignon a ensuite connu un sévère coup d’arrêt avec la crise sanitaire du Covid-19. Depuis, le redémarrage a eu lieu par à-coups mais le secteur ne sera plus jamais le même. La remise en cause est à l’échelle mondiale. Si le tourisme de masse et le sur-tourisme sont ainsi montrés du doigt, des grandes tendances commencent déjà à s’imposer, comme le tourisme durable, l’éco-tourisme, le tourisme réflexif… Pour répondre à ces défis, la ville d’Avignon vient de dévoiler sa stratégie ‘Avignon ambition tourisme 2022-2030’. Un plan qui se décline en près de 60 actions concrètes pour ce secteur qui représente 1 emploi sur 6 dans la cité des papes.
Fin novembre 2021, la ville d’Avignon avait réuni l’ensemble des acteurs du tourisme de la cité des papes afin de lancer son initiative ‘Avignon ambition tourisme’. Pour débuter cette réflexion devant définir la stratégie de la ville pour les années à venir, la démarche a commencé par trois ateliers de travail afin de déterminer le tourisme de demain. Organisé sur les thèmes ‘La nouvelle donne écologique : vers un tourisme durable et responsable’, ‘La nouvelle donne humaine : vers un tourisme hospitalier et solidaire’ et ‘La nouvelle donne territoriale : vers un tourisme expérientiel et insolite’, ces trois rendez-vous ont ainsi permis de donner la parole aux professionnels du secteur (hôteliers, restaurateurs, cafetiers, hébergeurs, transporteurs, prestataires, organisations professionnelles…) ainsi qu’à tous ceux qui, de près ou de loin, sont concernés par les retombées de l’activité touristique (collectivités, chambres consulaires, commerçants, acteurs culturels, riverains, ou simple citoyen).
La porte d’entrée de la Provence « Il faut vraiment penser le tourisme de demain, avait alors expliqué Cécile Helle, maire d’Avignon, en préambule de ces ateliers. Le tourisme patrimonial et historique ainsi que le festival sont aujourd’hui les piliers du tourisme avignonnais et de sa notoriété internationale. La situation géographique d’Avignon, au sein d’un espace touristique plus vaste, est également un des principaux facteurs de son attractivité : c’est une véritable porte d’entrée pour découvrir la Provence pour nombre de touristes. Sa taille humaine constitue tout autant un atout considérable car elle permet de percevoir très rapidement l’art et la qualité de vie propre à une ville provençale du Sud de la France. » Une position idéale qui a notamment permis à la cité des papes d’afficher une année 2019 record avec 682 650 visiteurs au palais des papes, 452 000 au pont Saint-Bénezet et 1,5 millions de nuitées. Mais ça c’était avant le Covid. Depuis, la crise sanitaire a en effet rabattu les cartes du tourisme mondial en mettant le secteur à l’arrêt pendant de long mois. « Cette crise a mis en avant les faiblesses et les fragilités de ce secteur tout en accélérant l’émergence de nouvelles aspirations et attentes des touristes ou voyageurs, obligeant les acteurs du territoire à mieux se projeter dans l’avenir et se renouveler, en repensant notamment la manière d’accueillir les visiteurs et les touristes », constate la maire d’Avignon.
Invité lors du lancement de cette réflexion, Rémy Knafou, géographe et professeur à la Sorbonne, spécialiste du tourisme, avait constaté les effets de plus en plus pervers de la sur-fréquentation. L’auteur de l’ouvrage ‘Réinventer le tourisme. Sauver nos vacances sans détruire le monde’ avait notamment mis en avant l’insoutenabilité d’un modèle touristique exponentiel (entre les années 1980 et 2020 le flux des touristes a été multiplié par près de 7 dans le monde). Et tout cela n’est pas sans conséquences pour la planète quand l’on sait que les touristes consomment +211% d’eau, +287% d’énergie et produisent +27% de déchets que les populations résidentes. Sur notre territoire, les visiteurs émettraient ainsi l’équivalent de 1 800kt de CO2. « Le tourisme, confirme ainsi la maire d’Avignon, est donc à un moment charnière où il doit se réinventer afin de répondre à ces nouvelles aspirations et transitions plus globales actuellement en cours – climatique et sanitaire, et leur incidences écologiques, humaines et territoriales – tout en poursuivant sa dynamique d’innovation. »
Un tourisme de masse destructeur ? Protestations des riverains comme à Barcelone ou à Venise, le tourisme de masse semble avoir aussi des effets destructeurs sur le territoire en opposant visiteurs de quelques jours et résidents. Plus près de nous les Calanques ou l’Isle-sur-la-Sorgue ont souffert de cette trop forte présence, générant nuisances pour les habitants et insatisfaction pour les touristes. Prenant notamment les exemples d’Amsterdam, Rémy Knafou évoque « l’appel à la décroissance comme solution à la marchandisation de la ville asservie à un tourisme de masse destructeur » lancé il y a quelques années par le médiateur de la capitale néerlandaise.
« Il s’agit notamment de sortir de la seule logique d’attractivité de la ville pour se diriger vers un tourisme qui sera vécu par les habitants comme un atout supplémentaire », insiste Cécile Helle. « En ville, la population résidente doit aussi être au centre du système pour une conscience plus forte de l’acceptabilité du tourisme », confirme Rémy Knafou qui prône la régulation d’un système touristique mondialisé. Le tout en conciliant la présence des touristes qui, là aussi, « ne sont pas clairement au centre du système, alors qu’ils le font vivre. »
Afin de repenser l’offre en lien avec le changement climatique, la Ville veut que l’office de tourisme commercialise l’offre de loisirs du nouveau stade nautique notamment en l’intégrant dans ‘l’Avignon city pass’.
Un plan en 60 actions concrètes Cinq mois après ces ateliers, la Ville est donc maintenant en mesure de lancer son plan ‘Avignon ambition tourisme’ qui décline sa nouvelle stratégie touristique jusqu’en 2030 imaginée en partenariat avec l’Aurav, l’Agence d’urbanisme Rhône Avignon Vaucluse, et Avignon tourisme, l’office de tourisme de la Ville. Pour cela, la commune, qui vient de voter le principe de sa mise en application lors du dernier conseil municipal, prévoit un plan d’une soixantaine d’actions. Elles seront déclinées en 3 temps : 2022-2023, 2023-2026 et 2026-2030.
Pour débuter, la stratégie 2022-2023 comprend 19 actions (à découvrir ici dans leur intégralité) permettant un meilleur accueil des cyclistes et des cyclotouristes, des tarifs dégressifs de stationnement, un encadrement des locations meublées touristiques, une meilleure gestion des déchets pour les professionnels du tourisme, l’extension de la charte ‘Eco-festival : objectif zéro plastique’, la création d’une charte de vie nocturne, une meilleur signalétique ou bien encore l’incitation des professionnels à s’approvisionner en produits locaux. L’initiative intègre également des formations à l’accueil et aux langues étrangères, le partage d’expérience entre les différents acteurs ainsi que la création d’un réseau d’ambassadeurs. Autres idées : la mise en place d’un passeport Unesco permettant de visiter les 7 sites classés situés dans un rayon de 90 km (une concentration unique au monde), dont 2 à Avignon et la création de parcours urbains insolites. « Les actions que nous voulons engager prennent parfois plus de temps ou demandent davantage d’investissements, précise Marc Simelière, conseiller municipal délégué au tourisme et aussi président d’Avignon tourisme. C’est pour cela qu’elles seront échelonnées jusqu’en 2030. »
Cécile Helle, maire d’Avignon, et Marc Simelière, conseiller municipal délégué au tourisme.
Les étapes suivantes prévoient également la mise en place d’un ‘pass transport visiteur’ valable 24h à 48h, l’alimentation de tous les bâtiments publics en énergie propre, décliner le principe des bistrots de pays en bistrots de quartier, collecter en amont les déchets des bateaux croisières pour éviter conteneurs le long du Rhône, améliorer l’accessibilité pour toutes les formes de handicap, proposer des tarifs réduits aux habitants lors des grands événements, augmenter les zones de fraîcheur et d’ombre, transformer la foire d’Avignon en salon du ‘Made in local’, développer les événements insolites…
Place à ‘la ville nature’ « Le tourisme responsable et durable n’est plus objectif mais bel et bien une nécessité, une priorité absolue, martèle Cécile Helle. Avec la proximité d’espaces naturels comme l’île de la Barthelasse et 700 ha, les nombreux terrains agricoles de la ceinture verte, le secteur encore préservé de Courtine ou bien encore les 11km de voies vertes, Avignon ne manque pas d’atouts pour revendiquer le titre de ‘ville nature’. « Le tourisme à venir sera encore plus diversifié, plus authentique, plus expérientiel », poursuit la maire de la cité des papes pour qui ces nouveaux modes de tourisme responsable ne doivent pas être qu’un simple « positionnement marketing mais une démarche transversale indispensable dans toutes les activités ».
Pour Cécile Helle, l’objectif est tout particulièrement « d’accroître la durée du séjour sur Avignon ainsi que de passer d’une saison touristique à une année touristique. Il s’agira de veiller à une meilleure répartition des flux de visiteurs et des retombées pour meilleur gestion dans le temps et dans l’espace. » Les clientèles de ‘proximité’ venant de Lyon, Marseille, Nice, Paris, Toulouse, Montpellier sont clairement visées là où 50% des visiteurs étaient étrangers avant le Covid.
De nombreux atouts pour atteindre les objectifs Pour atteindre ces objectifs, la cité des papes ne manque cependant pas d’atouts. Disposant déjà d’une capacité de 4 200 chambres d’hôtel, Avignon regroupe 700 restaurants dont 3 établissements étoilés. Capitale des Côtes-du-Rhône et accueillant des Halles particulièrement reconnues ainsi que de nombreux marchés, la ville est l’incarnation de l’art de vivre gastronomique provençale.
Côté culture, son attractivité ne se limite pas à son festival et ses monuments classés, puisque la commune compte 4,3km de remparts ainsi que 8 musées dont 5 entièrement gratuits. Tout cela sans oublier le tourisme d’affaires et ses 16 salles de congrès ainsi qu’une gare TGV qui a dépassé toutes les estimations de trafic de la SNCF. L’enjeu est de taille pour Avignon où les secteurs de l’hébergement et de la restauration représentent près de 2 900 salariés alors que l’ensemble de l’activité touristique pèse 9 600 emplois au total, soit 1 emploi sur 6 dans la cité des papes.
Le Vaucluse, champion des réservations pour les vacances
Cette campagne a été lancée en 2020 par le comité Sud, et coordonnée par le Comité régional de tourisme, dans le but de contrer la pandémie qui a fortement impacté le tourisme et a privé la région de ses visiteurs internationaux. « L’impact de la campagne est tel qu’avec Dominique Santoni, Présidente du Conseil départemental de Vaucluse, nous avons d’emblée donné notre accord à l’idée d’un troisième round », a déclaré Pierre Gonzalvez, président de Vaucluse Provence Attractivité.
L’objectif reste inchangé : inciter les Français à redécouvrir la richesse des territoires via un plan de communication d’envergure. Pour ce faire, la campagne, qui va durer jusqu’au mois de juin, s’étale notamment dans les grands médias nationaux comme le journal Le Monde ou encore les chaînes télévisées TF1, TMC et LCI. Les territoires de la région seront mis en avant lors de créneaux de diffusion stratégiques. « Sous la bannière de ‘On a tous besoin du Sud’, nous avons pu accéder à des leviers de communication forts et puissants que nous n’aurions pas pu nous offrir seul », a ajouté Pierre Gonzalvez.
V.A.
Le Vaucluse, champion des réservations pour les vacances
Le Vaucluse consolide sa réputation de destination nature à l’occasion des prochaines vacances de Pâques.
Pour le grand retour des vacances de Pâques depuis 2019 après deux périodes de confinements successifs en 2020 et 2021, le Vaucluse semble être une destination qui fait fureur. Une nouvelle étude réalisée par PAP vacances (Particuliers à particuliers)* rapporte un attrait particulier pour le département avec un doublement des projets de réservation par rapport à 2019, faisant de lui le département du sud-est qui attire le plus et le deuxième département en métropole en terme de progression globale derrière le Lot.
Ces chiffres ne traduisent pas d’un phénomène nouveau mais plutôt confirment la tendance générale installée post-covid d’une forte demande d’espaces naturels et d’espaces moins fréquentés (le Vaucluse à enregistré à l’été 2021 une augmentation des réservations de +22% par rapport à 2019 et de +10% par rapport à 2020). La campagne attire, certes, mais a cela s’ajoute une envie irrépressible d’authenticité, d’espaces ensoleillés et d’une répartition du territoire répondant aux besoins des touristes, ce auquel la destination Vaucluse correspond parfaitement que ce soit en termes de réservation, de transport et même de camping-cars.
En ce sens, cela explique également la forte progression des réservations dans trois autres départements du Sud-Est à l’occasion des prochaines vacances de Pâques, avec une hausse relevée de +44,3% dans le Gard, +42,3% en Ardèche et +36,3% dans la Drôme.
La première destination des touristes reste tout de même la mer à 73% mais celle-ci n’enregistre pas d’évolution significative. En revanche, le ski au printemps ne fait pas recette avec des réservations en baisse jusqu’a -40% depuis 2019 sur plusieurs destinations.
C’est tout de même l’Outre-mer qui enregistre les plus hauts scores de projets de réservation. Si la progression dans son ensemble s’élève à +36% par rapport à 2019, ce qui avait été observé lors des précédentes vacances scolaires se confirme: une nouvelle fois, la Réunion se distingue avec une hausse des demandes de réservation de +107,9%, suivi par la Guadeloupe avec +90,4%.
Alice Durand
*Méthodologie. Etude basée sur 18 768 demandes de réservations effectuées pour la période du samedi 9 avril 2022 au dimanche 7 mai 2022 (vacances de Pâques), comparées aux réservations effectuées pour les vacances de Pâques 2019 (du samedi 6 avril 2019 au dimanche 5 mai 2019).