2 avril 2025 |

Ecrit par le 2 avril 2025

Destination Luberon et Isle sur la Sorgue Tourisme collaborent depuis 7 ans pour un tourisme de territoire

Le jeudi 27 mars, les offices de tourisme intercommunaux (OTI) Destination Luberon et Isle sur la Sorgue Tourisme se sont réunis à Cavaillon pour leur traditionnel lancement de saison, qu’ils font communément. Quelque 150 acteurs du tourisme, provenant des deux territoires, étaient présents.

« Vous êtes au cœur du développement économique du territoire », a lancé Gérard Daudet, maire de Cavaillon et président de Destination Luberon, face aux acteurs du tourisme qui se sont réunis au Marché d’Intérêt National (MIN) de Cavaillon à l’occasion du lancement de la saison touristique de Destination Luberon et Isle sur la Sorgue Tourisme.

Les deux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) organisent conjointement cette réunion annuelle depuis plusieurs années et collaborent depuis maintenant sept ans dans une logique de territoire et de parcours client. « On a une logique de tourisme de territoire, sans frontières administratives car le touriste ne sait pas s’il se trouve sur le territoire de Destination Luberon ou d’Isle sur la Sorgue Tourisme », a expliqué Eric Bruxelle, président d’Isle sur la Sorgue Tourisme.

Un tourisme à l’année

Si les deux OTI conservent chacune une stratégie globale qui leur est propre, ils ont tous deux décidé de mettre leurs forces en commun il y a quelques années. « On ne peut pas rester isolé, a ajouté Eric Bruxelle. On vit dans un monde de concurrence. Le Vaucluse a de nombreux atouts mais ce n’est pas le seul, que ce soit en France ou ailleurs. » Ainsi est née cette collaboration qui aujourd’hui perdure. L’objectif d’Isle sur la Sorgue Tourisme et de Destination Luberon est de promouvoir une activité touristique a l’année et plus seulement durant la saison estivale. Une stratégie dont Isle sur la Sorgue Tourisme a été précurseur en 2021.

« On ne parle plus d’ailes de saison ou de saison estivale. »

Eric Bruxelle

Le 1er trimestre affiche un bilan assez contrasté, avec des résultats pas trop mauvais pour l’hôtellerie et la restauration, mais pas terrible pour les commerces. Un autre sujet inquiétant vient s’ajouter : Fontaine-de-Vaucluse. Le gouffre étant la force attractive de la commune mais étant inaccessible depuis plusieurs mois et pour une durée indéterminée pour des raison de sécurité, l’avenir du tourisme à Fontaine-de-Vaucluse est en grande réflexion afin de mettre en lumière les autres atouts de la commune.

Une belle année 2024 pour le tourisme

L’année 2024 a compté 6,6M de nuitées touristiques cumulées sur les territoires des deux EPCI. Ces nuitées concernent à 36% le cœur de l’été, 28% d’avril à juin, 20% l’arrière-saison et 16% l’hiver, avec une durée de séjour de 4,6 jours en moyenne. 44% des touristes étaient des étrangers, la plupart provenant de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des États-Unis, contre 56% de Français venant principalement d’Île-de-France, d’Auvergne-Rhône-Alpes, ou de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

70 000 personnes ont été accueillies en 2024 dans les deux OTI, qui comptent en tout 21 conseillers en séjour et 7 points d’accueil. Destination Luberon et Isle sur la Sorgue Tourisme ont pu observer un étalement de la fréquentation dans l’année, ainsi qu’une augmentation de la fréquentation d’excursionnistes originaires des Bouches-du-Rhône, du Gard et du Var. « On a volonté de fidéliser ces excursionnistes afin d’en faire des clients séjour », ont ajouté Xavier Feuillant et Franck Delahaye, respectivement directeur d’Isle sur la Sorgue Tourisme et directeur de Destination Luberon. Les deux OTI visent les labels ‘Destination d’Excellence’ et ‘Tourisme & Handicap’ pour tous leurs bureaux d’information touristique en 2025 et 2026.

Vers un tourisme durable

En plus de proposer un tourisme quatre saisons, afin de répondre aux enjeux environnementaux actuels, les deux territoires veulent se tourner plus globalement vers un tourisme durable en passant par l’accompagnement des professionnels avec notamment la création, depuis 3 ans, d’un guide écoresponsable pour ces derniers.

« Beaucoup de personnes ne se rendent pas compte que quasiment tout est recyclable, a expliqué Sandrine Moy, chargée Prévention Déchet pour la communauté d’agglomération Luberon Monts de Vaucluse (LMV). La première poubelle aujourd’hui, ce n’est plus celle des déchets ménagers, mais c’est la poubelle jaune. » Les deux EPCI souhaitent sensibiliser les professionnels à ce sujet afin qu’eux-mêmes puissent sensibiliser les touristes. « Ce n’est pas parce qu’on est en vacances qu’on peut faire n’importe quoi », a insisté Xavier Feuillant.

Le sujet de la mobilité a également été abordé, avec l’intervention de Sébastien Riou, responsable des mobilités pour LMV. « La mobilité et la mobilité douce se travaillent ensemble, afin de toucher le plus de monde possible », a précisé Xavier Feuillant. Les deux territoires sont dotés de quatre gares, à Châteauneuf-de-Gadagne, Le Thor, L’Isle-sur-la-Sorgue et Cavaillon, qui sont en lien direct vers Avignon, Vitrolles et Marseille. Un bon moyen pour les touristes de moins utiliser la voiture une fois sur place. Les deux territoires disposent aussi d’une offre assez large, qui s’agrandit d’année en année, en terme de véloroute, avec notamment la Voie Venaissia et la véloroute du Calavon. La Région Sud, de son côté, a créé une ligne de bus estivale (ligne 921) qui relie L’Isle-sur-la-Sorgue à Coustellet, ainsi qu’une offre Cavaillon-Apt en passant par Gordes (ligne 917). Ces offres estivales devraient être lissées sur toute l’année à partir de 2026.

Au service des professionnels des deux territoires

Si les deux EPCI se veulent au service des touristes et du territoire, ils sont également présents pour les professionnels. Cela passe notamment par les collaborateurs des deux OTI qui sont en ‘back office’, qui agissent dans l’ombre, que ce soit pour la communication, le marketing ou la stratégie. En 2024, Isle sur la Sorgue Tourisme et Destination Luberon ont comptabilisé plus de 2M de pages vues sur leurs deux sites, et ils totalisent aujourd’hui 141 000 followers sur les réseaux sociaux.

« On est offices de tourisme mais aussi agences d’attractivité. »

Franck Delahaye

Un atout considérable pour les acteurs du tourisme sur les deux territoires pour qui ces ‘clics’ ont des répercutions et peuvent générer des retombées économiques. « 64 025 contacts ont été générés vers les professionnels en 2024, soit environ 125 par jour », a précisé le directeur de Destination Luberon.

Moins de documentation, plus d’action

Les deux OTI essayent de plus en plus d’éviter le surplus de documentations, qui peuvent vite devenir obsolètes, d’où leur présence forte sur internet et les réseaux sociaux, afin que tout soit à jour en permanence. Cela permet non seulement de prévenir la frustration des touristes, mais aussi celles des professionnels.

À la place, des planches avec des QR codes ont été créées. Une façon aussi de vivre avec son temps, à l’ère numérique, durant laquelle les touristes planifient leurs séjours directement depuis leurs smartphones. Les OTI élaborent également des sortes de carnets de voyage « à la carte » qui permettent de répondre précisément et directement aux demandes des touristes et qui s’adaptent en fonction de ces dernières.

Deux territoires d’événements

Destination Luberon et Isle sur la Sorgue Tourisme soutiennent aussi les organisateurs d’événements sur leurs territoires en se faisant les relais de communication, en proposant un service de billetterie, avec une billetterie croisée entre les deux OTI, et en mettant à disposition l’expertises des deux OTI qui sont eux-mêmes organisateurs d’événements.

En 2025, l’agenda des événements des deux territoires va être bien chargé avec des incontournables comme : les Sunsets Vignerons en Luberon du 24 juin au 9 septembre, la Foire internationale & brocante de L’Isle-sur-la-Sorgue du 18 avril au 21 avril, le festival Lire sur la Sorgue du 28 au 31 mai, Melon en fête du 4 au 6 juillet, Wine & Dine à Lourmarin le 17 juillet, les festivals de la Sorgue les 3 et 4 mai et le 11 octobre.

Cette année, il faudra aussi s’attendre à des nouveautés telles que : le Festival Vin, Vélo, Copain en Luberon le 20 septembre, ou encore le Festival du cinéma FESTIFF du 7 au 11 octobre. Une année 2025 qui promet d’être riche en événements et en convivialité.

Pour accéder aux agendas des événements, rendez-vous sur les sites de Destination Luberon et Isle sur la Sorgue Tourisme.


Destination Luberon et Isle sur la Sorgue Tourisme collaborent depuis 7 ans pour un tourisme de territoire

Il y a trois ans, l’office de tourisme intercommunal (OTI) Isle sur la Sorgue Tourisme a pris un nouveau virage, celui de proposer un tourisme quatre saisons sur son territoire, notamment pour la commune de L’Isle-sur-la-Sorgue. Un pari audacieux qui aujourd’hui porte ses fruits et qui amène les équipes de l’OTI à voir plus loin, surtout pour ses habitants et pour les socio-professionnels.

En 2021, alors que la crise sanitaire du Covid-19 sévit depuis un an, les acteurs du tourisme réfléchissent à l’avenir de ce dernier en France. L’OTI Isle sur la Sorgue Tourisme, lui, souhaite proposer une nouvelle forme de tourisme, qui permettrait de faire face à une potentielle nouvelle crise à l’avenir. « On n’oublie pas que ce qui est arrivé en 2020 et 2021 peut arriver en 2026 et 2027, ou plus tard, sous une autre forme », affirme Eric Bruxelle, président d’Isle sur la Sorgue Tourisme. En parallèle, cette nouvelle forme de tourisme vient répondre aux problématiques liées au climat, en étalant la venue des touristes sur toute l’année pour éviter les pics de fréquentation.

« En 2020, il n’y a eu aucun événement à l’Isle-sur-la-Sorgue, et pourtant n’y a pas eu de baisse de fréquentation, constate Eric Bruxelle. Les touristes viennent, quoi qu’il arrive. Donc ça, on ne peut pas l’empêcher. » Ainsi, l’OTI s’est lancé dans une communication en dehors de la période estivale pour créer un tourisme quatre saisons. Une stratégie qui fonctionne aujourd’hui, notamment grâce aux hôtels, restaurants et commerces qui restent ouverts toute l’année.

Les locaux, sauveurs du tourisme pendant le Covid-19

Lorsque la crise du Covid-19 s’est abattue sur la France et le monde, ce sont les locaux qui ont sauvé les saisons touristiques de 2020 et 2021. « Quand on parle des locaux, on comprend un périmètre assez large, donc on compte les Vauclusiens, mais aussi les Français et plus largement les Européens », explique le président de l’OTI.

« Les habitants sont les premiers touristes du territoire. »

Eric Bruxelle

Ainsi, les équipes d’Isle sur la Sorgue Tourisme se préparent à l’éventualité d’une nouvelle crise, qu’elle soit sanitaire ou non, et priorise un tourisme local. C’est donc sur les habitants du territoire que l’OTI souhaite se concentrer dans les prochaines années.

Voyagez chez vous

Pour l’instant, toutes les communes que couvre l’OTI ne sont pas concernées par ce tourisme quatre saisons. C’est notamment le cas de Fontaine-de-Vaucluse qui attire encore beaucoup pendant la saison estivale mais très peu en dehors. « Les restaurants sont fermés l’hiver, seul les hôtels et le restaurant La Colonne, sont ouverts toute l’année, justifie Eric Bruxelle. Les restaurateurs ne peuvent pas ouvrir toute l’année pour l’instant, ils en souffriraient. » De plus, l’accès à l’exsurgence est fermé depuis mars dernier et jusqu’à nouvel ordre pour des raisons de sécurité, ce qui rend la tâche encore plus difficile pour l’OTI. « Il va falloir faire évoluer l’attente qu’il y a sur Fontaine-de-Vaucluse parce que la promesse, c’est l’exsurgence, ajoute-t-il. Donc il y a une réflexion qui est engagée à court et moyen termes pour voir comment détourner le flux de visiteurs d’une manière ou d’une autre. »

Raison de plus pour l’OTI de se tourner vers ses habitants, afin d’en faire les premiers touristes du territoire et que les différentes communes continuent à vivre, et à termes, puissent vivre toute l’année comme c’est le cas pour L’Isle-sur-la-Sorgue. « On travaille sur une communication intitulée ‘Voyagez chez vous’ qui est tournée vers les habitants pour montrer tout le travail qui est fait à l’année par l’OTI et pour leur expliquer qu’on n’est pas antinomiques, c’est-à-dire qu’on peut faire du tourisme chez soi », explique Lucie Laquet, responsable Communication, Marketing et Événements d’Isle sur la Sorgue Tourisme.

Aller à la rencontre des autres pour promouvoir le territoire

Si Isle sur la Sorgue Tourisme ne mise pas sur les touristes venant de l’autre bout de la planète comme peuvent le faire d’autres offices de tourisme qui n’ont pas les mêmes problématiques et les mêmes attentes, ses équipes se déplacent en Vaucluse, dans la Région, mais aussi en France pour faire la promotion du territoire. « On va dans des salons, on participe à des opérations locales ou un peu plus lointaines, déclare Eric Bruxelle. C’est notre façon à nous d’externaliser, d’aller à la rencontre des personnes. »

Et cette stratégie, qui va de pair avec celle du tourisme quatre saisons, s’avère efficace sur la commune de L’Isle-sur-la-Sorgue, et ce, dès la première année où elle a été mise en place pendant la crise du Covid-19. « On a des chiffres de fréquentation qui sont en hausse, avec +10% de fréquentation le premier semestre et l’été, affirme Xavier Feuillant, directeur d’Isle sur la Sorgue Tourisme. Les tendances des dernières années se confirment avec des mois de septembre qui sont plus importants que juillet et un printemps qui explose, mais l’hiver aussi est assez impressionnant autour de Noël, février et mars, qui sont des périodes tout aussi importantes parce qu’on a une offre à l’année que ce soit en termes d’hébergement, mais également de restauration avec plus de 100 restaurants. »

Les socio-professionnels, autre priorité d’Isle sur la Sorgue Tourisme

Si l’OTI met un point d’honneur à mettre ses habitants au premier plan, les socio-professionnels du territoire, eux aussi, occupent une place importante dans la stratégie touristique d’Isle sur la Sorgue Tourisme et de ses ambitions. « Quand on parle de tourisme à l’année, ça ne se décrète pas, affirme Eric Bruxelle. S’il n’y a pas de restaurateurs, s’il n’y a pas d’hébergeurs qui jouent le jeu parce qu’ils n’y trouvent aucun intérêt, ça ne peut pas fonctionner, malgré toutes les injonctions et toutes les activités mises en place. » En plus des restaurants et hébergements, à L’Isle-sur-la-Sorgue, il y a aussi les antiquaires, les brocanteurs, les artisans d’art, mais aussi les commerçants qui permettent ce tourisme quatre saisons.

Les socio-professionnels représentent quelque 600 structures sur le territoire. L’OTI engage un véritable travail d’accompagnement pour leur permettre de s’épanouir dans cette stratégie de tourisme à l’année. « Notre travail consiste à leur faciliter la tâche, leur donner une meilleure visibilité, leur donner des outils dont ils ont besoin, notamment les petites structures qui n’ont pas forcément ces outils », ajoute le président de l’OTI.

Isle sur la Sorgue Tourisme, créateur de synergie

Afin de pousser son accompagnement encore plus loin, l’OTI est en train de mettre en place un outil, une interface qui sera dédiée aux soci-professionnels. « C’est un outil unique en France, affirme Eric Bruxelle. C’est un outil d’accompagnement des socio-professionnels, à la fois en termes de communication et de promotion, mais aussi en termes de communication entre eux. »

Cet outil, qui est encore en préparation, devrait permettre aux socio-professionnels de mettre à jour leurs horaires, leurs tarifs, leurs nouveautés, et autres, plus facilement. Ils pourront également communiquer entre eux et créer du lien. « Par exemple, si un restaurateur souhaite faire une promotion pour Noël, qu’il a un fichier client intéressant, mais qu’il ne maîtrise pas la partie hébergement, et bien plutôt que d’appeler le seul copain qu’il connaisse dans l’hébergement, il peut lancer un appel sur cette interface pour demander : ‘Est-ce que ça tente quelqu’un de proposer un package avec moi pour telle ou telle occasion ?’. » À travers cet outil, Isle sur la Sorgue Tourisme ne se place plus simplement comme un facilitateur pour les socio-professionnels du territoire, mais comme un provocateur de talent et de synergie.

Isle sur la Sorgue Tourisme, un exemple pour les autres territoires

« On est le premier OTI à avoir entamé les démarches il y a trois ans pour un tourisme quatre saisons, notamment sur la ville de L’Isle-sur-la-Sorgue, et à être assez avancé sur les résultats », affirment Eric Bruxelle et Xavier Feuillant. Une stratégie plus que payante et qui fait même de l’œil à d’autres territoires qui viennent solliciter l’expertise des équipes d’Isle sur la Sorgue Tourisme et leur retour d’expérience.

« Notre responsabilité, c’est de prendre ce type de risque, de ne pas continuer sur les habitudes acquises au fil des années. »

Xavier Feuillant

Pour mettre en place une nouvelle stratégie touristique, il faut tout d’abord se demander ce qu’attendent les habitants du territoire. Puis, il faut mobiliser l’ensemble des acteurs touristiques afin de créer une offre qui se tourne vers les habitants du territoire. Chose qu’a fait Isle sur la Sorgue Tourisme il y a trois ans et qui porte ses fruits aujourd’hui. Les équipes de l’OTI pourraient se conforter dans ces résultats, mais Isle sur la Sorgue Tourisme voit plus loin et affiche déjà de nouvelles ambitions pour les années à venir.


Destination Luberon et Isle sur la Sorgue Tourisme collaborent depuis 7 ans pour un tourisme de territoire

Le 12 mars dernier, l’agence du développement, du tourisme et des territoires Vaucluse Provence Attractivité a réuni ses partenaires du monde du tourisme à l’Auditorium Jean-Moulin du Thor lors d’un rendez-vous appelé « Mieux connaître les clientèles touristiques en Vaucluse. »

L’objectif de cette réunion, organisée par Vaucluse Provence Attractivité (VPA), était de présenter les résultats d’une enquête régionale de fréquentation touristique, en particulier en Vaucluse en faisant un portrait précis des clientèles touristiques et en quantifiant les retombées économiques directes sur le territoire.

L’agence a, par la même occasion, partagé l’avancée des travaux du Plan de transition touristique en Vaucluse en exposant notamment le positionnement ‘Tourisme responsable’ adopté par le collectif, au travers d’une nouvelle signature intitulée « Le Vaucluse, naturellement Provence. »

5 281 questionnaires récoltés en Vaucluse

Les dernières données de profilage des clientèles touristiques en région Sud remontaient à 2010. Il était donc temps de faire une mise à jour. En tout, 5 281 questionnaires ont été récoltés en Vaucluse, répartis sur l’ensemble du territoire, de novembre 2019 à mars 2020 puis d’octobre 2021 jusqu’en octobre 2022.

Ces questionnaires visaient les touristes de la Région Sud (ici de Vaucluse), quel que soit le motif de présence, dès lors que le répondant passe une nuit en dehors de son domicile principal. Ils ont été distribués via différents partenaires du monde du tourisme, ou il était également possible d’y répondre sur internet.

Ce qui résulte de cette étude, c’est que le Vaucluse comptabilise 5 millions de séjours par an, 23,3 millions de nuitées touristiques dont 9,5 millions d’étrangères (soit 41%), 4 millions de nuitées réalisées par des primo-visiteurs région Sud, 1,6 Milliard d’euros de retombées économiques directes, 12 000 emplois touristiques salariés et non salarié, 105 000 lits touristiques marchands et 126 396 lits en résidences secondaires.

Une clientèle locale, nationale et internationale

En Vaucluse, plus de la moitié des nuitées touristiques correspondent à une clientèle française (59%). Les étrangers, qui représentent 41% de ces nuitées, viennent le plus souvent d’Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas. Ils sont suivis de près par les Américains et les habitants du Royaume-Unis.

Pour ce qui est des touristes français, ils viennent de tous les coins de l’Hexagone, mais principalement d’Île-de-France (24%) et d’Auvergne-Rhône-Alpes (20%). Les touristes habitant au sein la Région Sud représentent 13% de la clientèle touristique de Vaucluse.

Un tourisme quatre saisons

La volonté partagée par plusieurs acteurs du tourisme vauclusiens de faire du département une destination toute l’année, et non pas seulement une destination prisée pendant la haute saison, semble porter ses fruits. Si le cœur de l’été (juillet et août) reste la période la plus plébiscitée par les touristes (34%) avec une moyenne de séjour de 6,8 jours, le département attire aussi le reste de l’année, notamment au printemps (avril, mai, juin) pour 26% avec une moyenne de séjour de 4,4 jours, en arrière-saison (septembre, octobre, novembre) pour 21% avec un séjour de 4,2 jours en moyenne, et même en hiver (décembre, janvier, février, mars) pour 19% avec un séjour de 3,1 jours en moyenne.

Si le Luberon est la destination la plus prisée du département (33%), elle est suivie par le Ventoux (27%), Grand Avignon (25%), puis le reste du département, à savoir la Vallée du Rhône (15%). La plupart de ces destinations recensent des sites avec un patrimoine fragile, ce pourquoi le département tend à aller vers un tourisme plus raisonné, et plus étalé sur les quatre saisons, afin d’éviter les dégradations qui peuvent être dues à une trop forte affluence, notamment sur des sites comme les parcs naturels régionaux du Mont-Ventoux et du Luberon.

Qui vient séjourner en Vaucluse ?

Quant au profil type du touriste en Vaucluse, il a une moyenne d’âge de 49 ans, ce qui équivaut à la moyenne régionale, mais est au-dessus de la moyenne nationale, qui elle est de 44 ans. Les étrangers sont plus souvent des séniors, à partir de 56 ans. La catégorie de clientèle Major, entre 26 et 55 ans, représente 51% des séjours dans le Vaucluse.

Près de la moitié des répondants (49%) au questionnaire appartiennent à une CSP+ (professions de cadres ou assimilés). 20% des répondants sont inactifs, dont 11% de retraités, qui se rendent dans le département, généralement au printemps. 22% des touristes déclarent un niveau de revenu mensuel du foyer supérieur à 5 000 €.

Les dépenses

Un touriste dépense 69,20 euros par jour et par personne lors de son séjour en Vaucluse. Plus de la moitié de cette dépense journalière est consacrée à son hébergement (40%) et à la restauration (20%). C’est en arrière-saison que cette dépense est la plus haute, particulièrement dans le Luberon et le Grand Avignon.

Globalement, la dépense moyenne des touristes étrangers est supérieure à celle des touristes français et intra-régionaux, tirée vers le haut par le poste hébergement, achats de biens durables et transport.

Des séjours pour les loisirs, mais pas seulement

55% des séjours en Vaucluse sont effectués pour les vacances et les loisirs. Le département n’est pas en manque d’activités, entre les diverses randonnées possibles, les nombreux kilomètres de pistes cyclables qui permettent de traverser une large partie du territoire, ou encore les sites touristiques.

©Hocquel A. – VPA

Si beaucoup de répondants viennent pour le plaisir, il y a tout de même 21% de séjours qui sont faits pour motif professionnel. Le plus haut taux de touristes d’affaires se trouve entre décembre à mars avec 31%, d’une part les rendez-vous et contacts professionnels et d’autre part les études, stages ou formation. Ce sont souvent des touristes intra-régionaux.

La location, grande gagnante des hébergements

66% des nuitées se font dans des hébergements marchands, notamment durant le cœur de l’été, et ce sont les locations (appartements et maisons) qui séduisent le plus les touristes (39%), suivies des hôtels (8%) et des campings (7%).

Pour ce qui est des hébergements non marchands les plus prisés, la résidence principale de parents ou amis arrive en tête avec 21% des nuitées, suivie de la résidence secondaire personnelle avec 7% des nuitées. Ces nuitées en hébergements non marchands sont plus nombreuses en hiver.

Le tourisme d’aujourd’hui et de demain

Lors de ce rendez-vous pour adresser le profil du touriste en Vaucluse, VPA a également dévoilé la nouvelle signature « Le Vaucluse, naturellement Provence » commune à tous les partenaires vauclusiens du monde du tourisme. Elle incarne les valeurs socles et l’ambition de la démarche vers un tourisme plus responsable dans le département. Cette signature devient aussi un marqueur identitaire pour les communications à venir.

À l’échelle nationale, le tourisme a un fort impact environnemental et contribue à 11% des émissions de gaz à effet de serre. Les déplacements des touristes représentent 77% des émissions de gaz à effet de serre du tourisme. Les acteurs du tourisme comme les visiteurs et les habitants y portent une attention de plus en plus particulière.

C’est en ce sens qu’œuvrent Vaucluse Provence Attractivité et ses partenaires depuis plusieurs années déjà. Ensemble, ils se mobilisent autour de quatre missions :
•Construire et promouvoir un tourisme responsable « quatre saisons » respectueux du territoire, de ses ressources et de ses habitants.
•Accompagner les acteurs et les territoires dans leurs mutations.
•Favoriser le développement des séjours, prestations et offres éco et slow touristiques.
•Encourager les modes de déplacement doux.

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