26 août 2024 |

Ecrit par le 26 août 2024

La Scala Provence, entretien avec Frédéric Biessy

Après un trimestre de fonctionnement en saison, la Scala Provence confirme sa place dans le paysage avignonnais et son succès. Ouverte au public le 7 juillet 2022 pour le festival Off d’Avignon,  inaugurée en octobre pour la saison 2022-2023, La Scala Provence, pendant Sud de la Scala Paris, a trouvé son rythme de croisière mais surtout son public. Lors de l’inauguration,  les fondateurs Mélanie et Frédéric Biessy avaient intitulé leur édito « Emerveillés ». Nous avons voulu savoir si cet émerveillement dure encore et quel est le bilan d’un premier trimestre dense, en rencontrant Mr Frédéric Biessy lors d’une conversation téléphonique.

Etes-vous toujours émerveillé ?
Oui plus que jamais. Ce qui arrive est génial, inouï. Le public a répondu présent, les séances sont pleines pour des artistes connus comme pour des artistes émergents. Le public nous remercie, a envie de rester, de prolonger le moment du spectacle. Tout est gratifiant, on sait pourquoi on a fait ce projet, on ne s’y est pas trompé.

Après trois mois de fonctionnement, qu’est-ce-qui vous a le plus surpris ?
Je ne m’y attendais pas,  je ne savais pas que cette ville avait  un tel désir de théâtre l’hiver. Je pensais qu’avec l’offre déjà incroyable de théâtres permanents le succès serait plus long à venir. Mais c’est incroyable , cette ville « est shootée aux spectacles ». Ce n’est décidément pas une ville normale… Je suis très excité par l’idée que le public est là, le public se partage et, en tant qu’ancien joueur de tennis, c’est sûr, j’aime qu’on me renvoie la balle ! L’énergie qui se profilait déjà au Off 2022 se confirme et ça j’en raffole. Il ne suffisait pas d’avoir une grande salle (600 places) avec un grand plateau.

Le public ?
C’est un phénomène extrêmement agréable : les gens viennent à pied ou en vélo, non stressés. Ils semblent déjà captifs, ils ne sont pas sortis d’un métro en courant ou d’un taxi bloqué par des embouteillages. Ils viennent volontiers dans le hall avant ou après le spectacle pour un verre ou un plat concocté par le restaurant. Le hall devient alors un forum, une agora.

Quels partenariats avez vous déjà tissés ?
Nous avons inauguré un partenariat avec le Chœur et le Ballet de  l’Opéra du Grand Avignon, dans le cadre d’apér’opéra. Ils se sont produits début janvier à la Scala et se renouvelleront pendant le Off 2023 avec un créneau spécifique. Des invitations sont lancées à d’autres lieux culturels de la ville. Peut-être quelques rapprochements avec le In. Mais le but n’est pas de faire pour faire. Laissons le temps. La balle est dans leur camp, tout est envisageable.

Vos perspectives ?
Mon rêve serait effectivement d’avoir une programmation quasi-quotidienne. Que ce lieu qui nous émerveille toujours par son emplacement et son architecture devienne une maison d’accueil de tous les arts et de tous les artistes, ouvert hiver comme été, un véritable lieu de vie. C’est d’ailleurs le projet initial. La programmation est indispensable certes, mais ce qui m’intéresse le plus ce sont les résidences d’artistes, les perspectives de découvrir des artistes émergents notamment dans le cadre de notre Label Scala Music. Avec le pari de l’éclectisme et ses 4 salles, la Scala Provence peut être habitée toute la journée par des résidences et vibrer jusqu’au soir.

L’avenir proche ?
Le théâtre va  fermer pendant le mois de février pour finir des travaux, peaufiner tout ça, refaire la façade pour une réouverture le 4 mars.

Quelques indiscrétions pour le festival Off 2023 ?
Plutôt que de vous dévoiler la programmation, je vais vous livrer quelques noms : Alain Françon, Georges Lavaudant, Yoann Bourgeois, Elodie Menant, Jacques Weber…

La Scala Provence DR

La Scala Provence, entretien avec Frédéric Biessy

Avignon fête Noël et dévoile sa programmation autour d’animations proposées au palais des papes et par l’office de tourisme de la ville.

Mois tant attendu des célébrations de fin d’année, des illuminations, des chocolats chauds, des repas de famille et des traditions, Avignon tourisme fête Noël et dévoile la programmation de son mois de décembre.

Programme
Balade nocturne : du pont au palais, à la rencontre du père Noël
A la nuit tombée, en compagnie d’un guide qui vous contera l’histoire de la ville ainsi que les traditions provençales, profitez d’une balade à la lueur des lanternes. Un parcours qui vous conduira du pont d’Avignon au jardin des Doms pour s’achever au Palais des Papes où un invité surprise vous attendra. Les enfants sont invités à venir avec leurs lettres pour le père Noël.
Du lundi 19 au vendredi 23 décembre, de 17h à 18h (sauf le 23 décembre : départ à 16h).
Gratuit pour les moins de 6 ans. Plein tarif adulte : 15€ / 12-18 ans : 12€ / 6-11 ans : 10€.

« J’y étais » : visite théâtrale
Dans la droite ligne de la visite « Palais Hanté », la troupe des comédiens de PO Organisation vous donne rendez-vous pour cinq soirées inédites à la découverte de l’Histoire du palais des Papes, de 1309 à nos jours.
Du lundi 26 au vendredi 30 décembre, de 16h à 18h. 4 départs, une toutes les 30 minutes.
Gratuit pour les moins de 6 ans. Plein tarif adulte : 15€ / 12-18 ans : 12€ / 6-11 ans : 10€.

Visité guidée : crèche et santons de Provence
Une découverte des traditions de Noël en Provence à travers les crèches et santons exposés dans divers lieux du centre historique, en compagnie d’un guide conférencier. Noël en Provence, c’est le temps des santons qui s’exposent, en salons et expositions : en argile, en bois, en cire, ce petit peuple bigarré prend vie sous le regard émerveillé des petits et des grands.
Du mardi 27 au vendredi 30 décembre, à 14h30. Lieu de départ : office de tourisme.
Gratuit pour les moins de 8 ans. Plein tarif : 10€ / tarif réduit : 6€.

J.R.


La Scala Provence, entretien avec Frédéric Biessy

Le Festicomédie de Rognonas est un festival de théâtre amateur pour tous. Il se déroulera de vendredi 9 au dimanche 11 décembre 2022 inclus. Il propose des spectacles variés pour tous les âges. Organisé par Sarah Brun de la compagnie de théâtre amateur l’Amuse-muses, il met à l’honneur des troupes de la région.

Le programme
Jeudi 8 décembre à 14h30 c’est la Compagnie marseillaise des Baldaquins qui propose ‘Fabulas’, à l’école primaire Jean Giono. Spectacle théâtral et musical autour d’une dizaine de fables de La Fontaine. Chansons originales, jeux interactifs, comédie, près de 60 mn de musique et de poésie pour des enfants de 5 à 10 ans. Un musicien chante et joue ses propres créations.

Vendredi 9 décembre à 20h30, la compagnie l’Amuse-Muses interprète ‘La nuit des reines’ de Michel Heim, une comédie foldingue, loufoque et drôle à prendre au second degré. Ça sera au Centre culturel. La nuit des reines, ou Comment Henri III a viré sa cuti, par l’Amuse-muses, Rognonas  La troupe organisatrice du festival est impatiente de présenter cette pièce de Michel Heim. Décalée, foldingue, irrévérencieuse, légère, franchement drôle et rythmée en alexandrins ……
Catherine de Médicis, reine impitoyable, rêve que son fils préféré, Henri III, épouse Élisabeth Ire d’Angleterre, toujours célibataire, bien que fort avancée en âge. Bon fils obéissant qui, hormis une liaison incestueuse avec la reine Margot, sa sœur, n’a guère d’expérience avec les femmes, Henri essayera, mais en vain. Ce mariage avec celle qu’on appelle la Reine Vierge, n’étant pas du tout de son goût ! De l’auto dérision et du second degré au service d’un théâtre pour rire.

Samedi 10 décembre à 16h, à la MJC : l’atelier de scénographie du collège Alpilles Durance, propose sa création 496, quel est le monstre en nous ?  Méduse, l’Hydre de Lerne, Frankenstein, le Léviathan… Sommes-nous tous des monstres qui s’ignorons ?
Le rideau s’ouvrira sur nos ténèbres, ténèbres incarnées par des figures mythologiques ou vétérotestamentaires –relatif à l’Ancien Testament. Du plus lointain au plus familier, du plus condamnable au plus digne de compassion, cristallisant nos égarements, le monstre invite le spectateur à cheminer. Peu à peu le public assistera à l’effacement progressif de la frontière entre l’humain et le monstrueux pour laisser, peut-être, apparaître un rayon lumineux.

Ce même jour à 20h30 Bang public de Marcko, une attendrissante histoire de couples. Un banc dans un jardin, des couples vont s’y rencontrer, s’y confronter. Sont-ce les mêmes à chaque fois ? Pars certain qu’ils soient les mêmes en quittant ce banc. On rit, on se reconnait, on partage ses doutes… Ils sont dans la contradiction….mais aussi dans la tendresse. Des saynètes accompagnées par deux musiciens professionnels.

Dimanche 11 décembre 16h, au Centre culturel, Cabaret d’impro avec les Fondus d’Aix-en-Provence. Il y aura une buvette, des crêpes et du vin chaud
Le tarif de toutes les pièces est de 8€.

Zoom sur le spectacle 496
Le 10 décembre à 16h à la MJC de Rognonas, des élèves de 3e issus du collège Alpilles Durance présenteront une nouvelle création intitulée 496, dont les auteurs sont Dominique Guénée et Mélanie Dumas, professeurs de français.

«Il s’agit d’un co-création menée en interdisciplinarité mêlant les Arts plastiques, la création sonore et le jeu de l’acteur précise Mélanie Dumas. Accompagnés par quatre enseignants et une artiste associée -Is Loba-, 16 élèves ont travaillé sur cet ambitieux projet de scène contemporaine comme une ouverture qui tend à rendre visible l’invisible. Je tiens particulièrement à féliciter les collégiens de 13-14 ans pour leur investissement. En moins de 3 mois, ils ont eu à cœur d’intégrer cette aventure et d’offrir au public un spectacle de qualité.» 

Se risquer dans la création contemporaine
«Le spectacle 496 est né de la volonté de rassembler des élèves de 3e autour d’une œuvre commune. Accompagnés par des enseignants et des artistes en lien avec la scène contemporaine, ces élèves expérimentent le spectacle vivant par diverses entrées : jeu de l’acteur, scénographie, création sonore, création de lumières, création plastique… Il s’agit de tendre vers les exigences de la création contemporaine, celle qui s’approprie nos symboles, s’érige en épaisseur de signes pour mieux interroger la société et notre rapport au monde.»

Le théâtre est une célébration
«En renouant avec le principe de la célébration qui éloigne la représentation de tout naturalisme, nous voulions nous enraciner dans la tradition antique, celle qui a donné naissance au théâtre sacré. Cette pratique sacrée, en lien avec le culte de Dionysos, visait le total accomplissement de l’homme. Il nous paraissait donc intéressant de réactualiser cet espace vivant en adoptant une certaine verticalité qui trouve son point de départ dans une humanité défigurée. Les choix esthétiques ont été motivés par le désir de créer un espace-temps qui s’écarte de notre quotidien et s’assume pleinement comme artefact.»

Du monstre au royaume : un théâtre de la chute et de la relève
«Le rideau s’ouvre sur nos abîmes incarnés par des figures mythologiques ou vétérotestamentaires. Du plus lointain au plus familier, du plus condamnable au plus digne de compassion, cristallisant nos égarements, le monstre invite le spectateur à cheminer. Peu à peu le public assistera à l’effacement progressif de la frontière entre l’humain et le monstrueux pour laisser, peut-être, apparaître un rayon lumineux.»

La scène, un lieu dynamique et agissant
«En s’appuyant sur le savoir-faire de différentes disciplines : Arts plastiques, Musique, Écriture, et sur la force de création des élèves, l’équipe a imaginé la scène comme un espace de transition. Il s’agissait de créer tous ensemble une ouverture qui tente de rendre visible l’invisible. Ce spectacle est avant tout une expérience qui, en racontant quelques bribes de la grande aventure humaine, fait le pari de la confiance en invitant le public à devenir co-créateur. C’est dans l’œil du spectateur que se déploie et s’achève 496. Pourquoi 496 ? Le nombre 496 est le point de rencontre entre le monstre et la révélation divine, selon la guematria (tradition juive). Le combat du monstre permet à l’homme (à l’humanisme souvent si fragile) de révéler sa pleine humanité, de se transcender. Faut-il encore qu’il accepte de se tenir face à lui, face à ses propres ténèbres.»

Ensemble ont est plus forts «Dominique Guénée et moi-même sommes professeurs de français. J’ai mis en scène le spectacle et dirigé les acteurs. La scénographie a été conçue par Chantal Renoird -professeur d’Arts plastiques- avec des élèves. La création sonore a été élaborée par Elisabeth Colineau -professeur d’Éducation musicale- avec des élèves. L’artiste plasticienne lyonnaise Is Loba, a créé la peau du Léviathan ainsi que les lumières du spectacle.


La Scala Provence, entretien avec Frédéric Biessy

Lâché par sa partenaire juste avant de monter sur scène, un comédien va devoir assurer seul un spectacle prévu à deux… Affublé d’un régisseur très approximatif, d’un producteur véreux et d’amis pas toujours recommandables, arrivera-t-il à sauver le spectacle ?

«J’ai élaboré ce spectacle de manière très directe, travaillant le côté naïf, attachant et percutant du personnage, indique le comédien Karim Mendil. C’est rapide, ça file et ça tape dans le mille. L’humour est parfois caustique. C’est une vision incisive et décalée de ma vie, de mes échecs et des personnages qui ont croisé mon chemin. J’ai souhaité livrer un regard très personnel sur la société : paternité, éducation, écologie… mais aussi sur le métier d’acteur et ses illusions.»

DR

Humour, autodérision et dramaturgie
Karim Mendil embarque le public dans son voyage dans l’inconnu, aussi bien pour lui que pour le spectateur. Il abordera différents sujets essentiels comme… Francis Cabrel, la patience du frugivore ou l’impact de la Seine-et-Marne sur l’industrie du tourisme mondial.

Intelligent et élégant
«J’ai travaillé ce spectacle comme un seul en scène précise Caroline Bal. Nous partageons un moment de vie de cet artiste attachant et naïf qui parle avec naturel et autodérision des anecdotes et difficultés de son métier d’anonyme. »

Festival Off
La pièce a été donnée, en juillet au Festival off où elle a connu un beau succès et sera à nouveau jouée à l’été 2023.

Les infos pratiques
Théâtre de l’Observance. Vendredi 18 et samedi 19 et dimanche 20 novembre. 19h30. 19€. 10, rue de l’Observance à Avignon. 06 02 42 19 76.


La Scala Provence, entretien avec Frédéric Biessy

Ce vendredi 18 novembre, les Kamikaz proposent leur spectacle improvisé « L’Immunité » à la Fabrik’ Théâtre. Trois équipes de joueurs vont s’affronter pour obtenir l’immunité et ainsi défier la réunification des deux autres équipes.

Plus perfide que « Koh Lanta », plus sournois que « Y a que la vérité qui compte », plus dur qu’ « une famille en or », les Kamikaz proposent leur spectacle improvisé « L’Immunité », ce vendredi 18 novembre à 20h30 à la Fabrik’ Théâtre.

Trois équipes de joueurs vont s’affronter pour obtenir l’immunité et défier la réunification des deux autres équipes.

Elimination, coup bas, coup de grisous et autres tacles langagiers seront à l’honneur pour essayer de sortir vainqueur et sans égratignures de cette aventure. Seul le public décidera de sauver une équipe au détriment des deux autres.

Spectacle improvisé « L’Immunité » vendredi 18 novembre à 20h30, la Fabrik’ Théâtre, 10 route de Lyon, impasse Favot, Avignon à partir de 12 ans – tarif plein : 12€ / tarif enfant : 6€.
Réservation au 04 90 86 47 81, en ligne ou auprès du Théâtre – patch et pass culture accepté.

J.R.


La Scala Provence, entretien avec Frédéric Biessy

Une mise en scène sobre pour un homme prolixe
Deux hommes sur le grand plateau de la FabricA: L’animateur et blogueur culturel Michel Flandrin et Tiago Rodrigues, directeur du festival d’Avignon depuis septembre 2022. Une table basse, 2 verres d’eau. Le décor est posé, la salle de 600 places est pleine à craquer. Les avignonnais sont venus en nombre pour rencontrer le nouveau directeur du Festival d’Avignon qui a occupé la scène pendant près de 2h avec humour ,décontraction ,générosité….et diplomatie.

Inventer et interpréter le Festival d’Avignon comme une partition
Il l’a dit à plusieurs reprises auparavant et le répète ce soir : le festival d’Avignon a déjà été écrit – brillamment – par ses prédécesseurs. Il s’agit maintenant de continuer à interpréter cette partition en mettant en relief, en soulignant , variant, révélant…et quelquefois ajouter des notes ?
Il résume son projet comme l’improbable mariage entre pluralité artistique et accès le plus simple au plus grand nombre : « rendre facile l’accès à ce qui est complexe »

A questions pertinentes, réponses flamboyantes
Michel Flandrin a posé les bonnes questions , celles que tout le monde attendait…mais le suspense reste entier. Pourquoi avoir postulé à la direction du festival ? Une idée de la programmation ? De nouveaux lieux ? Des artistes associés ? Un pays invité ? Des clefs d’interprétation ?
Celles et ceux qui étaient venus pour commencer à « étudier » leur programmation en seront pour leurs frais. Les seules indiscrétions – maîtrisées- sont : les artistes ne seront pas associés mais complices, pas de pays mais une langue invitée ( l’anglais), de nouveaux lieux apparemment végétaux ( forêt, parc?) un festival de poche itinérant confié à un artiste qui se prolongerait au delà du festival.

Merci Tiago Rodrigues pour tout ce mystère
Merci de ne pas nous avoir placés en consommateurs effrénés de culture, de spectacles,. Nous sommes venus pour rencontrer l’homme, l’artiste pas pour avoir déjà un catalogue de propositions.
Merci de nous avoir cependant dévoilé l’indicible : le plaisir de la rencontre, de l’inattendu, de l’imprévu, qu’il y aura « des histoires formidables en juillet 2023 » et que chaque édition aura des déçus différents !
Diplomate quand on lui demande sa position vis à vis des propos du Ministre de l’Intérieur quant à la difficulté de maintenir certains festivals au nom de la sécurité en 2024 ( Jeux Olympiques,) botteur en touche ( à juste titre car solution difficile) quand à l’accès difficile aux spectacles gratuits, clairvoyant quand à la réduction rapide de l’impact carbone. La dramaturgie de la partition reste intacte.

Au service des angoisses collectives et non pas de mes inquiétudes individuelles
Voilà tout est dit ! pendant son mandat- 4 ans – nous ne verrons pas de spectacles de Tiago Rodrigues au festival. Dommage ? On a eu l’occasion de le rencontrer plusieurs fois au Festival d’ Avignon : Dès 2015 avec Antoine et Cléopâtre ( révélation et choc artistique) puis Sopro pour ce qui est de ses créations, Iphigénie ou la Cerisaie pour la mise en scène. Pas plus tard que la veille de cette rencontre et même le jour même , une de ses pièces «  Le Choeur des Amants » était jouée à la Garance de Cavaillon, le lendemain au théâtre d’Arles. On espère donc voir ses créations ou reprise tout au long de l’année programmée dans notre région.
Car le théâtre, c’est toute l’année ! Et l’univers de Tiago Rodrigues nous est maintenant indispensable.

Possibilité de visionner l’entretien en entier du Mardi 8 novembre 2022 à la FabricA sur le site : festival-avignon.com


La Scala Provence, entretien avec Frédéric Biessy

Dans la rubrique « ça pourrait aller mieux », particulièrement chargée en ce moment, on pourrait également y ajouter le secteur de la culture. Déjà sérieusement secoué avec la gestion de la crise sanitaire, la culture est aujourd’hui aussi victime du retour de l’inflation, qui impacte sérieusement le pouvoir d’achat. On ne peut que réfléchir à deux fois avant d’aller au cinéma ou au spectacle. Surtout si, pour moins cher, on peut le faire de chez soi. Faut-il s’y résigner ?

Le 3 aout dernier, conférence de presse de clôture du festival d’Avignon. Présentation du bilan de l’année 2022. Côté Off, les responsables annoncent un recul de la fréquentation de 10 %. Ce qui en soit n’est pas dramatique. Côté salles obscures la potion est plus amère. Les entrées accusent une baisse de 34%. Un mauvais film.

Pour le spectacle vivant, la situation est plus contrastée avec d’un côté les têtes d’affiches, les stars, qui continuent à faire le plein de spectateurs. De l’autre, les artistes moins en vue qui peinent à remplir leurs salles. C’est un peu comme pour le cinéma il n’y a que les blockbuster qui marchent, laissant ainsi peu ou pas de place à l’ambitieux, au différent, à l’alternatif. Une négation même de ce que devrait être la culture : ouvrir de nouveaux horizons, élargir le champs des possibles, casser les codes… L’expérience culturelle doit savoir s’enrichir de différences, de nouveaux talents. Elle doit surprendre, interroger et nous aider à grandir. Que deviendra-t-elle si elle se standardise, s’homogénéise, se globalise ? On ne peut se résoudre à voir la culture n’être plus qu’un simple bien de consommation.

Lire également : “56e édition du festival Off d’Avignon, tout sur le bilan“

Osons nous faire du bien
Je fais partie de ces gens qui pensent que la culture et l’éducation devraient, plus que jamais, conduire le destin de ce monde devenu fou. Alors donnons-nous toutes les chances et chacun de notre côté faisons l’effort de retrouver le chemin des salles. Et ici en Provence, l’offre est plus qu’abondante, mais jusqu’à quand ? Les théâtres sont nombreux, les initiatives plurielles, chacun peut y trouver ce qui le fera vibrer. Osons nous faire du bien. C’est un acte limitant. La culture doit être à notre image : diverse et originale avec une bonne dose de folie et d’irrévérence.

Je fais tout à la maison
Si avec la crise sanitaire les restrictions de circulation ont incité à la pratique du « je fais tout à la maison », la flambée actuelle des coûts de la vie pourrait aujourd’hui en généraliser l’utilisation. Soyons vigilent et ne laissons pas le numérique s’accaparer de tout, car en définitive il s’agit de nous, de notre liberté.

Ancien directeur général et directeur de la rédaction de Mirabelle TV (télévision régionale en Lorraine), Didier Bailleux a été auparavant consultant dans l’audiovisuel et à travaillé sur plusieurs projets : TNT, SVOD, services en ligne, création de TV locales. En tant que directeur marketing, il a participé, dans les années 1990 et 2000, à la création de plusieurs chaînes thématiques : Canal J, Voyage et Pathé-Sport. Aujourd’hui, il vit en Vaucluse et travaille sur la production de documentaires consacrés aux terroirs.


La Scala Provence, entretien avec Frédéric Biessy

Vendredi 21 octobre, les Kamikaz proposent un match d’improvisation à la Fabrik’ Théâtre. Deux équipes s’affronteront sous l’œil d’un l’arbitre. Les spectateurs pourront participer au show en proposant des thèmes d’improvisation.

Vendredi 21 octobre, les Kamikaz proposeront un match d’improvisation théâtrale à la Fabrik Théâtre. Deux équipes de joueurs s’affronteront sous l’œil impitoyable de l’arbitre, garant des règles et du bon déroulement du combat théâtral.

A la fin de chaque improvisation, si l’arbitre ne signale pas de KO, c’est le public qui déterminera le vainqueur du combat en attribuant le point à l’une ou l’autre des équipes. Les spectateurs pourront également proposer des mots qui deviendront des thèmes d’improvisations.

Au programme des improvisations : des thèmes, des catégories, des contraintes de jeu, un arbitre délirant et la participation du public.

Match d’improvisation, vendredi 21 octobre à 21h30, à la Fabrik Théâtre – 10 route de Lyon, impasse Favot, Avignon – à partir de 12 ans – tarif plein 12€ – tarif enfant 6€ – durée de 2h avec entracte.

Réservation au 04 90 86 47 81, en ligne ou auprès du théâtre – Patch et pass culture accepté.

J.R.


La Scala Provence, entretien avec Frédéric Biessy

On rentre dans le vif de la saison au Théâtre du Balcon avec «  Moi, chien créole »soutenu par la  Scène nationale de Martinique.

Après  une lecture de ce texte de Bernard Gaëtan Lagier  au Palais des Papes dans le cadre des Quartiers d’été 2021,  ce spectacle est en avant première au Théâtre du Balcon.
Seul de sa famille à avoir survécu à une terrible inondation, « Chien créole » raconte le jour de sa naissance, quand il reçut le don du langage. Désireux de partager ce don, il s’exprime avec humour et sarcasme sur sa propre condition de chien et de créole ; il finira par révéler son souhait ultime : que chacun puisse s’emparer du « pouvoir des mots » pour accéder à la vérité : se connaître soi-même et trouver sa liberté.

Mardi 4 octobre. 20h. 11 à 23€. Théâtre du Balcon. Cie Serge Barbuscia. Scène d’Avignon. 38, rue Guillaume Puy. Avignon. 04 90 85 00 80. contact@theatredubalcon.org

https://echodumardi.com/tag/theatre/page/12/   1/1