3 juillet 2024 |

Ecrit par le 3 juillet 2024

Je vis avec Freddie Mercury, un seul en scène décoiffant aux Lucioles

Un son et lumière digne de Queen

Queen ? Ce groupe de rock britannique, originaire de Londres, formé en 1970 par Freddie Mercury, Brian May et Roger Taylor. Vous ne connaissez pas bien ? Qu’importe, car le sujet est ailleurs. Bien sûr, les fans de Freddie Mercury reconnaîtront les tubes, les époques et les shows s’ils ont eu la chance de le voir à l’époque. Pour les autres, c’est un seul en scène musical énergique. C’est réglé, digne d’un Olympia, musique, lumière, déplacements : pas de temps morts, un vrai show et on en a plein les mirettes. 

Une performance d’acteur pour un sujet sensible

Le comédien Thierry Margot l’admet : bien sûr, il aimait Queen, il était également fasciné par l’histoire des sosies, mais il avait aussi un compte à régler avec son père. La difficulté de l’exercice était d’en faire une fiction où Freddie Mercury devenait un père de substitution pour un enfant peu valorisé à défaut d’être aimé. Ce spectacle punchy laisse aussi la place à des moments plus intimes où le comédien Thierry Margot se confie avec sincérité. 

La musique peut sauver

C’est le message universel qui est délivré également dans ce spectacle qui peut sembler léger, mais qui fonctionne, car nous avons tous besoin de nous construire en dehors d’un modèle familial quel qu’il soit. Les moments de shows nous permettent de faire notre propre introspection pour découvrir que l’Art est salutaire et l’Amour indispensable dans une vie. 

Jusqu’au 21 juillet (relâche les lundis 8 et 15 juillet). 22h20. 10 à 18€. Théâtre les Lucioles. 10, rue du Rempart St-Lazare. Avignon.


Je vis avec Freddie Mercury, un seul en scène décoiffant aux Lucioles

C’est l’histoire de petits gens, d’un couple, mais ça pourrait être des frères et sœurs. Ce sont des gens qui s’aiment, qui se contentent de peu, qui ne connaissent que leur quartier et qui ne se parlent qu’en mangeant. Enfin, c’est plutôt elle qui parle, et lui Robert qui approuve mollement, mais gentiment. Un soir, ils sont invités au théâtre pour rencontrer le public : ils ne sont jamais allés au théâtre… et ils sont sur la scène.

Difficile de raconter plus sans dévoiler ce qui nous propulse dans le cœur de la pièce : qui sont les acteurs ? Qu’est-ce qui se joue devant nous ? Qui joue ? Qu’est-ce que le théâtre ? Le quatrième mur est tout simplement pulvérisé et n’est plus celui qu’on croit.

Un parti pris d’humour et de situations absurdes

On rit beaucoup, et des comiques de situation et des comiques de jeu d’acteurs qui sont tout simplement bluffants. Entre deux rires, deux bouchées d’un repas raffiné (et arrosé) servi par le régisseur du théâtre, on découvre la vie de ce couple et l’émotion commence à sourdre. Le parti pris clownesque et caricatural laisse place à des êtres sensibles, émus, étonnés et reconnaissants d’être sur scène. Nous sommes, nous, public, fasciné par ce renversement de situations qui nous plonge dans les mystères de la création d’un spectacle, les profondeurs des coulisses, les faux-semblants, que dis-je la magie du théâtre.

Mais avant tout une leçon d’humanité 

Au théâtre, tout est possible. La magie opère : il suffit de répéter le texte à l’identique tous les soirs.

Ce qui se joue devant nous, « c’est le mystère de l’instant présent qui est le sujet essentiel au théâtre. Ce qui n’a pas lieu maintenant n’aura jamais lieu », précise l’auteur et metteur en scène François Cervantes que l’on aime retrouver tous les ans en Avignon (Prisonpossession, Alger-Cannes, Le rouge éternel des coquelicots…) 

Le Repas des Gens. Jusqu’au 21 juillet (relâche les mercredis 3, 10 et 17). 18h45. 15 à 22€. Théâtre des Halles. Rue du Roi René. Avignon. 04 32 76 24 51.


Je vis avec Freddie Mercury, un seul en scène décoiffant aux Lucioles

1 666 spectacles dont 536 créations, près de 25 000 levers de rideau, 141 théâtres, 233 salles, plus de 1 300 compagnies dont 1 143 françaises : le Festival Off 2024 qui se tiendra du mercredi 3 au dimanche 21 juillet sera encore assurément l’un des plus grands festivals de spectacle vivant au monde.

Lors de la conférence de presse qui s’est tenue au mois de mai, les responsables de l’association Avignon Festival & Compagnies ne cachaient pas leur satisfaction de pouvoir enfin annoncer les dates d’un festival qui revient de loin (raccourci et avancé pour cause de Jeux Olympiques) et les nouvelles mesures en cours. Il leur a paru utile de revenir sur l’imbroglio, pour ne pas dire l’incompréhension, quant aux dates – démocratiquement choisies — qui finalement ne satisfont personne : du 3 au 21 juillet, soit un festival plus court et commençant tout de même avant les vacances. La mobilisation reste cependant de mise afin de transformer l’essai et de rendre cette 58ᵉ édition mémorable, malgré une crise politique nationale qui s’ajoute à la crise du secteur du spectacle vivant déjà en place. 

L’association Avignon Festival & Compagnies

Faut-il rappeler, qu’à la différence du Festival d’Avignon, qui a une direction artistique en la personne de Tiago Rodrigues, le Off se revendique comme un grand marché de spectacles et sa gouvernance associative — formée de personnes issues des théâtres, des compagnies et institutionnels – vise à soutenir la création, accompagner l’émergence et la professionnalisation des équipes artistiques, travailler au développement des publics et à l’accessibilité de tous au festival, encadrer la communication officielle du festival Off Avignon en éditant des supports qui mettent en avant toute la diversité des spectacles qui s’y produisent.  

Après les dates, l’affiche officielle

Difficile de critiquer le choix de l’affiche qui part de bons sentiments ! Comment peut-on être contre une affiche créée par l’artiste ukrainienne Oleksandra Dementieva, étudiante à l’École supérieure d’art d’Avignon (ESAA), dirigée par Morgan Labar, et qui promeut la paix. « Ce visuel onirique et décalé revisite les symboles de la paix et de l’universalité. Empli d’espoir et de liberté, ce poisson énigmatique prend son envol vers demain et au-delà, il nous rassemble, nous apaise et nous invite à changer de regard », précise AF&C.  Certains la préfèrent aux tongs de l’année dernière. Espérons qu’elle ne donnera pas envie d’aller à la pêche les 30 juin et 7 juillet 2024, jours des législatives. (NDLR)

Évolutions, révolutions, innovations malgré cette édition particulière

Actions en faveur de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles

Le renforcement des actions en faveur de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles a été mis en place à travers la formation et la sensibilisation en amont, mais pendant le festival, il y aura une cellule d’écoute, une table ronde au Village du Off et un dispositif de signalements accessibles aux victimes ou témoins. 

Création d’un Label’Off

Pour 2024, ce label ne concernera que les théâtres, à ce jour 72 théâtres se sont portés volontaires pour répondre aux 52 items du cahier des charges créés par un organisme indépendant pour certifier de bonnes pratiques professionnelles. En 2025, un label spécifique concernera également les compagnies.

Des innovations pour l’Ecoresponsabilité

Pour les déchets, le plan a commencé dès 2023 : lors du dernier festival, le tonnage est passé de 60 à 25. On continuera donc en 2024 à réduire le nombre d’affiches (150 maximum par spectacle).

Une belle initiative est mise en place cette année à titre expérimental : acheminer les décors d’une vingtaine de compagnies d’Île-de-France par fret ferroviaire mutualisé. Ainsi, cinq containers de 80 m³ seront acheminés sur 30 lieux. 

Des idées encore

Il est prévu qu’à chaque édition un pays invité d’honneur soit associé. Pour 2024, c’est Taïwan qui fait son cinéma, s’affiche, s’expose, se lit et se met en scène. Le festival Off renforce également dès cette année une plateforme internationale d’échanges, de rencontres pour devenir l’espace incontournable pour les programmateurs du monde entier. 2024 voit naître également la première rencontre de jeunes professionnels du spectacle vivant du monde entier.

Côté pratique

La carte d’abonnement donnant droit à une réduction de 30% est dématérialisée, des trains TER supplémentaires sont mis en place vers 15 communes du Vaucluse et des Bouche-du-Rhône jusqu’à 23h30. La traditionnelle parade aura lieu le mardi 2 juillet de 17h30 à 19h. Le Village du Off est ouvert tous les jours du 3 au 21 juillet 2024.  Concerts, débats, librairie, boutique, bar, restaurant (sauf du 6 au 7 car bureau de vote).

Le programme est en ligne sur le site, la version papier arrive le samedi 29 juin. Plus de 40 théâtres démarreront en même temps que le Festival IN, soit le 29 juin. 

Festival Off. Du 3 au 21 juillet 2024. Avignon Festival & Compagnies. 24, boulevard Saint-Michel. Avignon. contact@festivaloffavignon.com04 90 85 13 08


Je vis avec Freddie Mercury, un seul en scène décoiffant aux Lucioles

Cécile Helle, maire d’Avignon ; Françoise Nyssen, présidente du Festival d’Avignon ; Tiago Rodrigues, directeur du Festival d’Avignon ; Laurent Domingos, co-Président et Laurent Rochut vice-président d’Avignon Festival & Compagnies ; Alain Timar pour les Scènes Permanentes d’Avignon ont appelé à se mobiliser, que ce soit pour le Festival ou les élections législatives, lors de la conférence de presse donnée dans la Cour d’honneur du Palais des Papes ce lundi, à moins d’une semaine de l’ouverture du Festival d’Avignon.

Cette édition 2024 était déjà exceptionnelle par son contexte : pour la première fois, le Festival d’Avignon va démarrer alors que la France ne sera pas en vacances. Comme l’a rappelé Cécile Helle, « il a fallu se battre pour faire reconnaître l’identité du Festival d’Avignon, le préserver malgré l’organisation des Jeux Olympiques et se battre encore pour obtenir l’exception de le tenir jusqu’au 21 juillet afin qu’il dure au moins 3 semaines. »

Si l’inquiétude pouvait être de mise pour le bon déroulement de cette première semaine, le taux de réservations était pourtant meilleur que l’année précédente à la même époque, a complété Tiago Rodrigues. C’était sans compter sur un événement imprévisible : la dissolution de l’Assemblée Nationale. Le Festival va démarrer la veille de l’élection, et sa première semaine sera entre les deux tours !

Mobilisons-nous ! La République a besoin de nous, mais le Festival aussi

Cette édition singulière nécessite une mobilisation particulière : venir au festival pour réaffirmer l’importance de la culture, du dialogue, des débats contradictoires – débattre pour ne pas se battre, rappelle Tiago Rodrigues, prolonger l’acte de résistance populaire qu’a toujours incarné le Festival de Vilar depuis 1946 pour Cécile Helle. Aller voter dans ce même esprit de résistance les 30 juin et 7 juillet prochains. « Faire barrage à l’extrême droite, et voter dans le champ démocratique, en suivant sa conscience », a rajouté le directeur du Festival.

Que la ville entre en fête et en résistance dès le 29 juin

Alain Timar pour les scènes permanentes d’Avignon – qui présentent pendant le festival ‘Le Souffle d’Avignon’, des cycles de lecture gratuits dans le Cloître du Palais des Papes – et les responsables d’Avignon festival et Cies (le Off !) saisissent ces difficultés qui « nous percutent » et réaffirment l’envie de création, le désir de ne pas subir, mais d’être force de propositions.

La concorde était de mise sur le plateau ce lundi : « j’espère que cette réunion soit la symbolique d’une union pour les festivals futurs », propose Alain Timar, « que la Lumière ne s’éteigne pas dans cette France des Lumières » espère Laurent Domingos. Laurent Rochut, quant à lui, se réjouit lui de se retrouver pour la première fois dans l’histoire du Festival face aux Avignonnais qui vont s’approprier leur ville lors de cette première semaine atypique, « reprenons le monde depuis nos théâtres. »

Une première semaine attractive

Avec le code Semaine1FDA24, des tarifs réduits sont proposés pour certaines représentations du samedi 29 juin au dimanche 7 juillet. Dans la limite des places disponibles, offre valable jusqu’au 1ᵉʳ juillet.

Liste des spectacles concernés par le code promotionnel Semaine1FDA24 :
Absalon, Absalon ! de Séverine Chavrier
DÄMON – El funeral de Bergman d’Angélica Liddel
Hécube, pas Hécube de Tiago Rodrigues
LACRIMA de Caroline Guiela Nguyen
Quichotte de Gwenaël Morin
Une Ombre vorace de Mariano Pensotti
Juana ficción de La Ribot et Asier Puga
Qui som? de Baro d’evel
Lieux communs de Baptiste Amann
La vie secrète des vieux de Mohamed El Khatib
Sea of Silence de Tamara Cubas
Soliloquio (me desperté y golpeé mi cabeza contra la pared) de Tiziano Cruz
Liberté Cathédrale de Boris Charmatz.
Vive le sujet ! Série 1 – un ensemble (morceaux choisis) d’Anna Massoni et Le Siège de Mossoul – Une épopée contemporaine de Félix Jousserand

Le Festival d’Avignon démarre le 29 juin et se tient jusqu’au 21 juillet. Le Off commence le 3 juillet officiellement, mais beaucoup de théâtres, dont les Scènes permanentes d’Avignon, la Scala Provence, etc, démarrent dès le 29 juin et proposent des tarifs réduits, des avant-premières et générales gratuites.

Festival d’Avignon. Cloître Saint-Louis, 20 rue du Portail Boquier. Avignon. 04 90 27 66 50.
Avignon Festival & Compagnies. 24, boulevard Saint-Michel. Avignon. contact@festivaloffavignon.com / 04 90 85 13 08. 
Souffle d’Avignon. Réservations : scenesdavignon@gmail.com


Je vis avec Freddie Mercury, un seul en scène décoiffant aux Lucioles

Encore un nouveau lieu pour le Off ? Un de plus diraient certains : mais quel lieu ! Dans la Chapelle de l’ancien Carmel d’Avignon, un coin de paradis niché dans 1,2 ha de verdure en intramuros. François de Mazières, créateur et programmateur du Festival Mois Molière à Versailles, décentralise pour l’occasion son festival du mercredi 3 au dimanche 21 juillet et en assume la programmation artistique en proposant huit spectacles dont cinq créations.

Situé rue de l’Observance, le Carmel d’Avignon, dont les dernières sœurs ont quitté les lieux le 10 octobre 2022, a été racheté par la foncière Oykos pour développer des activités à caractère social et culturel. La gestion du site a été confiée à l’association ‘Tiers-Lieu du Carmel d’Avignon’. Ce tiers lieu, la Respélid’ (mot provençal signifiant « résurrection » ou « renaissance »), est également un habitat partagé à vocation intergénérationnelle. Pendant le Festival d’Avignon, ce lieu accueillera des spectacles dans la Chapelle rénovée de 80 places et dans les jardins. L’été 2023 avait déjà vu naître un premier partenariat entre le Festival d’Avignon et la Respélid’ : six soirées de rencontres avaient été programmées : soirées des artistes, soirée des mécènes, Adami et Sacd et une semaine de lectures de pièces sous la pinède avec RFI… 

Le Mois Molière s’installe dans la Chapelle du Carmel

François de Mazières, créateur et programmateur du Mois Molières depuis 28 ans et maire de Versailles, est guidé par l’amour du théâtre, étant lui-même auteur et comédien. Il aime prendre le temps de la découverte, de la rencontre : « j’aime prendre des paris avec des artistes que je connais et découvrir ensuite leur création. Sur les huit spectacles programmés, cinq sont des créations, mais c’est le résultat d’un long compagnonnage, d’un accompagnement des troupes. On prendra également le temps du spectacle avec des créneaux amples qui permettront de profiter du jardin, du lieu de restauration et de rencontrer les artistes. J’ai voulu garder l’identité du Festival : c’est le Mois Molière qui vient en Avignon avec son esprit. L’esprit Molière ? C’est rire, sourire, mais en portant des sujets importants tout en gardant une forme de distances. C’est ce qui a guidé ma programmation. »

Comédies, humour et auteurs contemporains seront le fil conducteur de cette édition

La journée commencera à 11h par du Pagnol, La Gloire de mon Père en alternance avec Le Temps des Secrets. Pour l’acteur Antoine Seguin qui nous propose ce seul en scène, c’est une belle occasion de voir ce spectacle en famille : quand on est enfant (à partir de 7ans), on écoute l’histoire et quand on est grand, on se souvient de son enfance. Sophie Forte nous cueillera à l’heure du déjeuner avec un spectacle très drôle, tiré de son livre sorti en 2022 La Valise qui évoque sa famille. On reste encore dans des histoires de famille avec Gwénaël Ravaux qui nous propose une création adaptée du best-seller de Grégoire Delacourt La liste de mes envies. Elle incarnera seule en scène Jocelyne face à la désillusion de l’amour. L’auteur Grégoire Delacour sera présent avant la représentation du 20 juillet. Elle se produira également en alternance dans Les Lauriers Roses, une belle histoire d’amour sur fond des six dernières années de la Guerre d’Algérie, période 1956-1962 qu’elle a écrite avec un angle très intime. Le thème du choix, de l’exil y sera évoqué.

Le géniteur, écrit il y a une dizaine années par François de Mazières et mis en scène pour trois acteurs par Nicolas Rigas, abordera avec humour le thème de la fécondation artificielle. On retrouvera Eric Bouvron (Molière Théâtre privé les Cavaliers de Kessel) pour sa mise en scène de Paris-Istanbul dernier appel coécrit par les trois comédiennes, un hommage à Istanbullywood, l’âge d’or du cinéma turc. La journée se terminera avec une pure comédie de Feydeau On purge bébé, histoire de famille encore mais… dysfonctionnelle.

Mois Molière. Du 3 au 21 juillet 2024. 12 à 23€. Tiers Lieu du Carmel. 3 rue de l’Observance. 08 05 69 08 75.


Je vis avec Freddie Mercury, un seul en scène décoiffant aux Lucioles

Beaux textes, grands comédiens, lieux sacrés, tout est réuni pour que la première édition du festival ‘Sacrée parole, paroles sacrées’ trouve sa place du 1ᵉʳ au 10 juillet à Avignon dans la chaleur du mois de juillet et la foule des grands jours.

Il aura fallu toute la pugnacité du directeur artistique de Quartier Luna Stéphane Baquet et de l’éditeur marseillais Serge Sarkissian, en dialogue avec l’Archevêché pour créer ce festival qui présentera des œuvres du patrimoine religieux, avec pour mission « de susciter l’intérêt de ceux qui ont faim et soif de Connaissance. »

Ils renouent ainsi à leur manière avec le Festival Foi et Culture cher à Jean Vilar créé en 1966 à l’initiative du père Robert Chave (voir à l’occasion l’excellent documentaire fait par la réalisatrice avignonnaise Florine Clap sur ce prêtre atypique) pour aller à la rencontre des artistes, dans une démarche de rapprochement spirituel. Rappelez-vous en 2001, c’est un certain Olivier Py puis Tiago Rodrigues qui en étaient les invités par les frères Dominicains Thierry Hubert, Charles Desjobert et Rémy Vallejo à la Chapelle des Italiens.

Pas moins de 4 spectacles sur 3 lieux de création pour cette 1ʳᵉ édition dont la marraine est Brigitte Fossey

Ici, il s’agit de découvrir, lors de lectures, des textes fondateurs. Un festival unique avec quatre œuvres programmées : La Passion du Verbe, Job ou l’Errance du Juste, Cantique des Cantiques et Lecture Sacrée au sein de trois sites de création à Avignon : l’église Saint-Ruf, l’église Saint-Agricol et la chapelle des Pénitents Gris-Sainte Croix.

Ces textes fondateurs dont les thèmes se réfèrent à la Foi et à la Tradition judéo-chrétienne, ainsi qu’à d’autres courants de pensées humanistes seront lus ou mis en espace par des comédiens émérites : Brigitte Fossey, Céline Samie, Bernard Lanneau, Catherine Salviat. L’occasion également de découvrir des lieux patrimoniaux que même les avignonnais ne connaissent pas ou n’ont pas l’habitude de fréquenter comme la chapelle des Pénitents Gris-Sainte Croix.

L’idée est de pérenniser ce festival en le faisant connaître dans un premier temps à l’occasion du plus grand festival de spectacles vivants du monde : le Festival d’Avignon qui se tiendra du 29 juin au 21 juillet. 

Les œuvres programmées du patrimoine religieux

La Passion du verbe ouvre le festival

Interprétée par Brigitte Fossey, la Passion du Verbe, écrit et mis en scène par Serge Sarkissian, nous invite à découvrir ou redécouvrir des auteurs tels que Hugo, Baudelaire, Péguy, Claudel, Verlaine, Celaya, Prévert… Brigitte Fossey en parle avec passion. « Dans ce spectacle, on passe du plus grave à la joie la plus spontanée. Pour moi, la poésie, c’est une interrogation, un échange avec la vérité, la respiration de l’être humain. » Brigitte Fossey sera accompagnée sur scène par le violoncelliste Michel Baldo. Il y aura du Fauré, du Bach, du Beethoven.
Du mardi 2 au vendredi 5 juillet. 10 et 15€.11h. Eglise Saint-Agricol. Rue Saint-Agricol. Avignon. 06 32 19 38 27 et sur www.theatre-laluna.fr

Job ou l’errance du juste

Interprété par Bernard Lanneau (Job) et Michael Lonsdale en voix off, Job ou l’Errance du Juste a été écrit, mis en scène et adapté par Serge Sarkissian. Ce texte évoque le thème de la souffrance. Job exprime l’immense pourquoi qui habite l’humanité face à son destin et au silence de Dieu (Michael Londsdale en voix off). Job est persuadé que même au bord de la fosse, Dieu interviendra en sa faveur.
Du vendredi 5 au mercredi 10 juillet. 16h30. Chapelle des Pénitents Gris-Sainte Croix. 8, rue des Teinturiers. Avignon.06 32 19 38 27 et sur www.theatre-laluna.fr

Cantique des cantiques, naissance du désir

Interprété par Céline Samie et Bernard Lanneau (en voix off ), Cantique des cantiques, naissance du désir, adapté et mis en scène par Serge Sarkissian, est l’un des fleurons de la littérature universelle, accessible à chacun de nous par le thème qu’il évoque : La Parole d’Amour échangée entre la Bien-aimée et son Bien-aimé. Céline Samie incarne avec subtilité et sensibilité les variations de la Bien-aimée en quête de cet Amour idéal auquel elle aspire. Bernard Lanneau prête sa voix off au Bien-aimé, qui répond à sa Bien-aimée comme en écho à la fois proche et lointain. La quête de l’Amour Idéal.
Du vendredi 5 au mercredi 10 juillet. 15h. Chapelle des Pénitents Gris-Sainte Croix. 8, rue des Teinturiers. Avignon. 06 32 19 38 27 et sur www.theatre-laluna.fr

Lecture sacrée

Interprétée par Catherine Salviat, Lecture Sacrée, adapté et mis en scène par Serge Sarkissian, est composé d’extraits des trois oeuvres suivantes :
Dialogues des carmélites de Georges Bernanos, relate l’histoire des carmélites de Compiègne au moment de la Révolution Française. Il aborde des thèmes spirituels et existentiels tels que la foi, la peur, le sacrifice…
Le Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc de Charles Péguy, fait écho à l’expérience de foi de l’auteur. Le drame médiéval met en scène la figure emblématique de Jeanne d’Arc en nous plongeant dans ses doutes et ses questionnements, avant de partir pour « La bataille ».
Le Soulier de Satin de Paul Claudel, dont on a choisi « la Prière à la Vierge » de Dona Prouhèze, est un morceau d’anthologie qui exprime la dévotion de l’auteur pour Notre-Dame.
Lundi 8 et mardi 9 juillet .11h. Eglise Saint-Agricol. Rue Saint-Agricol. Avignon. 06 32 19 38 27 et sur www.theatre-laluna.fr


Je vis avec Freddie Mercury, un seul en scène décoiffant aux Lucioles

Dans le cadre d’une collaboration entre l’Opéra Grand Avignon, le Centre Pénitentiaire du Pontet, le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation 84 et l’Orchestre national Avignon-Provence, la compagnie Mood/RV6K a conçu Douze Cordes, un spectacle qui fusionne boxe, danse, musique, et théâtre avec la participation exceptionnelle de détenus de la prison du Pontet.

Il y a le dedans, il y a le dehors

Le dedans, ce sont les détenus du Centre pénitentiaire du Pontet qui ont accepté de participer à ce projet qui a nécessité à peu près 300 heures de préparation, l’équivalent d’un temps d’une formation professionnelle comme aime à le rappeler le directeur Alexandre Bouquet. Ces artistes non professionnels  ont ainsi côtoyé – quelquefois pour la première fois de leur vie – la danse, l’écriture, le théâtre, le chant et la boxe.

Le dehors, ce sont tous les intervenants professionnels associés au projet : en premier bien sûr le chorégraphe Hervé Sika qui a souhaité renouvelé l’expérience réussie en 2019 avec le Centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin,  mais aussi le DJ et plasticien Junkaz Lou, le Danseur circassien et compositeur Mawu’nyo,  la danseuse et chorégraphe Marina Gomes , l’entraineur de boxe Careem Ameerally, la soprano Aurélie Jarjaye et un quatuor à cordes issu de l’Orchestre National Avignon Provence.

Ce que l’on voit, ce que l’on pressent

Un spectacle de boxe théâtralisé ? C’est ainsi que le spectacle se présente , « opéra boxé en trois actes avec et pour des personnes détenues. » La boxe comme métaphore de la vie avec la sueur de l’entraînement, la peur de la confrontation et la délivrance de la tension accumulée – pour ne pas dire résilience –  dans un show final. Cordes vocales, cordes du ring et cordes du quatuor tissent l’ histoire universelle d’une humanité qui se crée sous nos yeux. Ce que l’on pressent ? Un spectacle qui dépasse le geste artistique pour devenir un véritable vecteur de réinsertion, d’estime de soi, de fierté et de rédemption.

Dans le gymnase du Centre de détention du Pontet ou sur la grande salle de l’Autre Scène à Vedène, c’était une confrontation plus qu’un combat où chacun – détenu, artiste, public – est ressorti gagnant, grandi et réconcilié.


Je vis avec Freddie Mercury, un seul en scène décoiffant aux Lucioles

Le Pacte civique et la Communauté ‘Les entreprises s’engagent’ en Vaucluse présentent la comédie interactive ludique Sobriété à tous les étages écrite et jouée par la compagnie Reflet Théâtre autour du thème de la sobriété énergétique ce vendredi 31 mai à Avignon.

Cette représentation sera suivie d’une table ronde avec des acteurs locaux du territoire et des entreprises membre du club tels que le Grand Avignon, Biovence, Citeos, Ecomin, GSE ou encore Wayatech. Ces derniers partageront leurs approches et expérimentations en matière de sobriété en entreprise.

Cet événement est organisé à destination des chefs d’entreprise, managers et salariés de TPE, PME et grandes entreprises, ou tout autre personne souhaitant changer de regard sur l’importance de la sobriété dans le contexte écologique actuel.

Vendredi 31 mai. De 14h à 17h. 105 Rue Pierre Bayle. Avignon.


Je vis avec Freddie Mercury, un seul en scène décoiffant aux Lucioles

Jeune fille cherche maison douce où pratiquer son piano fait la part belle aux voix de femmes

À la mort de Framboise, Myrtille revisite l’appartement de son amie et retrouve le piano, la contrebasse et toutes les partitions qui ont tant compté pour elles.

Guidée par le fantôme de cette vieille bourgeoise fantasque, et à travers les chansons d’Anne Sylvestre, Brigitte Fontaine, Barbara, Yvette Guilbert, Dalida, Juliette, la jeune pianiste retrace les étapes importantes de la vie de la défunte, les bribes d’une existence de femme toutes aussi intimes qu’universelles.

À la découverte des icônes de la chanson française mise en scène par Amandine Sroussi

« À partir d’une sélection de chansons qui nous ont émues depuis toujours, qui nous ont suivies parfois depuis notre enfance, nous avons imaginé des personnages, puis des phrases, puis des dialogues et enfin une histoire. Les notes et les paroles d’icônes de la chanson française comme tremplin à l’imaginaire de vies que nous n’avons jamais eues et qui pourtant nous sont intimes », nous confie l’autrice et metteuse en scène Amandine Sroussi.

Au programme

Anne Sylvestre : J’avais raison, non, tu n’as pas de nom, douce maison.
Brigitte Fontaine : La côtelette, dévaste-moi.
Dalida : Histoire d’un amour.
Frida Kahlo : Tu mérites un amour.
Juliette – Yvette Guilbert : Quand on vous aime comme ça.
Barbara : Une petite cantate.
Et d’autres surprises de Céline Dion, Bach, Beyoncé, Liszt, Chopin

Samedi 1er Juin. 19h15. Quartier Luna. Le coin de la Lune. 24 rue Buffon. Avignon. 04 12 29 01 24.

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