22 novembre 2024 |

Ecrit par le 22 novembre 2024

(Vidéo) Labiche Repetita, on y passe un fantastique moment

Eugène Labiche (1815-1888), le roi du Vaudeville, des pochades passionnelles et domestiques et voici que point, à Avignon, Labiche Repetita. On décide d’y foncer. La salle ? Elle remplit ! L’histoire ? Elle dévoile les coulisses de la vie d’artiste : de comédien, metteur-en-scène, locataire de théâtre… Et les affres de la vie tout court.

On survit comment, on se débrouille comment quand on est artiste ?
Qu’il faut tirer son lait et qu’en plus la nounou gagne plus d’argent que vous ? Que vous courrez tout espoir en d’humiliants castings ? Et vous savez quoi ? Malgré toutes ces complications, ils sont cinq sur les planches ! Passent par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, sont accros aux jeux de mots, aux jeux de scènes et vont finalement jouer La main leste, pour de vrai et drôlement bien.

Finalement ?
Nous assistons à deux pièces au lieu d’une, les deux jouées avec un réalisme certain et un plaisir non-feint. L’écriture est ultra documentée –on a adoré la régisseuse syndiquée, Coralie Lascoux, -dans la vraie vie : leader de la troupe auteure de la pièce- sans oublier l’inégalable Emilie Pfeffer, en mère, comédienne et patronne de troupe -co-fondatrice- aussi surbookée qu’investie.

Excellente troupe le Ricochet

On y retrouve
aussi toutes les typologies humaines, un Thomas Pélikan gentil et profondément humain mal équipé pour faire face à la rouerie ; un Mathias Bensa aussi narcissique que susceptible en séducteur maladroit –il voudrait séduire la journaliste du grand quotidien local annoncée dans la salle- et une Delphine Grand, éternelle Lolita malmenée par ses secrètes passions. Un combo parfait d’abord pour saluer l’excellence et le punch des comédiens, leur nombre car ils sont rares à être autant sur une scène. La salle était secouée de rires et moi aussi.

Les infos pratiques
Labiche repetita. Comédie. Jusqu’au 29 juillet, relâche le 26 juillet. 18h15. Théâtre Notre Dame. Réservation ici. De 10 à 20€. 13 à 17, rue du Collège d’Annecy. Salle Bleue à Avignon.


(Vidéo) Labiche Repetita, on y passe un fantastique moment

Une mégère apprivoisée jubilatoire

Shakespeare comme on l’a jamais vu ! Et pour cause : délocalisé dans l’Italie des années 50, à Padoue exactement, avec une mégère résolument indépendante et moderne. Alors il y a la gouaille, l’accent, le music-hall, les rebondissements, bref tous les ingrédients d’une comédie enlevée et populaire.

Jusqu’au 31 juillet. 12h. 15 et 22€. Théâtre du Chêne Noir. 8 bis, rue Sainte Catherine à Avignon. 04 90 86 74 87.

La Délivrance une comédie grinçante mais qui fait mouche

Nous sommes sur un stand, près d’une foire professionnelle improbable, avec Rémi, chargé de vendre des abonnements du journal La Délivrance. La Délivrance ? Ce pourrait être le journal Libération. Rémi ? C’est le prototype de notre société ubérisée, informatisée, endettée où bien entendu tous les maux viennent des étrangers ou des clochards. Ils sont quatre sur scène pour convoquer avec talent les acteurs de cette comédie humaine où les perdants ne sont pas forcément ceux que l’on croit.
Jusqu’au 31 juillet. 12h45. 12 et 17€. Théâtre Notre-Dame. 13 à 17, rue du Collège d’Annecy à Avignon. 04 90 85 06 48.

Teaser de ‘La Délivrance’

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