J’ai vu une foule se lever. Beaucoup de femmes et aussi des hommes. En l’espace d’un instant nous avions tous 15 ans et nous étions immergés dans une salle ou se suivaient plusieurs concerts. 100 à vrai dire. Erick Baert a soulevé la salle en moins de temps qu’il ne faut pour le dire au Paris. De la folie vous dis-je.

Nous voici embringués dans une longue, longue, longue queue où tout le monde papote sereinement au creux du jardin Saint-Agricole. Pas le choix. Il y a tellement de monde au Paris qu’on y fait la queue du matin au soir… Oui mais au vert.

Il faut dire que les fauteuils y sont très confortables. Ça compte aussi beaucoup.

Erick Baert arrive avec quelques minutes de retard, comme un artiste très attendu et, sans coup férir, met le feu avec… ACDC. Je regarde mes voisins. Oui, c’est bien la génération ACDC. Nous voici partis pour un voyage frénétique de chanteurs en chanteuses marqués par la gestuelle très précise de Monsieur The voice’s performer. Et il a du coffre, du talent. Derrière sa dégaine de sportif restée un rien sur le curseur ado, la puissance et les trémolos de sa voix en ont fait un imitateur talentueux, plein d’espiègleries et, sans doute derrière, des millions d’heures de travail, d’observation de la posture…

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L’artiste nous a promis 100 concerts en un seul. Et oui, ça marche du feu de Dieu. Johny Halliday, Coldplay, Céline Dion, Dire Straits, ZZ Top, The Cure, Dépêche mode… La salle ne désemplit pas et la Télé est même venue filmer de près le phénomène car les réseaux sociaux en avait fait le tapage.

Erick Baert. The voice’s performer. Théâtre le Paris. 19h30. Salle 1. Durée 1h15. De 10 à 20€. Tout public. Jusqu’au 21 juillet. Relâche le 15 juillet. Coup de cœur du festival 2023.

Ils font le plein depuis plus de six ans d’une pièce montée il y a 10 ans. L’une des valeurs sûres du festival. La salle est bondée et le public s’assit à même les marches –avec une jauge de 92 places !- . C’est dire leur succès. Dans les gradins ? Des profs et des familles et des applaudissements à tout rompre.

Au tout début ? On est en classe pour une heure de colle avec le pion -un doctorant en histoire- et Philippe, le cancre qui redouble sa 5^e depuis 20 ans. L’un connait les réponses lorsque le second ne connaît que les questions. Alors nous voici repartis pour une relecture de la grande saga française.

Et là, on découvre une histoire de France,
certes que l’on connait, mais peut-être pas précisément sous cet angle. Les anecdotes foisonnent, les petits détails se font pernicieux, l’absurdité et la gaucherie de ses dirigeants d’antan nous font écarquiller les yeux d’autant que tout ce qui est dit se révèle véritable. Que n’avons-nous pas eu cours avec ce pion et ce cancre autrefois car nous serions devenus de très enthousiastes élèves.

Le spectacle est rythmé, interactif, attrayant…
Et même rocambolesque à souhait. Bref, nous avons ri de bon cœur et avons adoré l’esprit joyeux et railleur dispensé en salle. Une belle heure d’évasion en bonne compagnie.

La pièce a été écrite par
Nicolas Pierre et Farhat Kerkeny et jouée par deux équipes de comédiens : Nicolas Pierre, Brice Borg, Samuel Debure et Rémi Goutalier, ce sont ces deux derniers que nous avons vu jouer avec un bonheur non dissimulé.

Les infos pratiques
La folle histoire de France. Jusqu’à samedi 29 juillet 2023. 11h50. Théâtre Le Paris. 5, rue Henri Fabre à Avignon. Réservation 04 90 82 14 45 A partir de 7 ans. De 13 à 22€. Réservation ici.