27 novembre 2024 |

Ecrit par le 27 novembre 2024

Théâtre du Chêne noir, Pauline Viardot, un destin extraordinaire interprété par Julie Depardieu

Sa vie est un roman, son destin hors du commun… Pauline Viardot est une artiste du XIXe siècle qui a influencé comme nulle autre le milieu musical et littéraire de son temps.

Julie Depardieu, comédienne, Mathilde Rogé-Brossollet, soprano, et Elena Soussi, pianiste, vous font découvrir son histoire et sa musique dans une conférence musicale unique en son genre, un récital lyrique et poétique.

Un récital lyrique et poétique autour d’une femme qui aura influencé comme nulle autre le milieu artistique de son temps.
Comme la plupart de ses contemporaines, Pauline Viardot tomba dans l’oubli du fait de sa condition féminine ; elle fut tout simplement effacée de l’histoire de la musique au profit de ses homologues masculins.

Sœur de Maria Malibran
Fille du célèbre chanteur et chef d’orchestre Manuel Garcia, sœur de Maria Malibran, fameuse cantatrice notoire, Pauline Viardot est surtout l’une des figures les plus marquantes du monde artistique et littéraire de son siècle.

Elle inspire les plus grands écrivains
A la fois compositrice, pianiste et cantatrice de talent, elle inspire les plus grands écrivains de sa génération : Georges Sand, Victor Hugo et bien sûr, Yvan Tourgueniev. Ses salons de Baden-baden et de la rue de Douai réunissent tous les musiciens d’alors : Liszt, Chopin, Fauré, Berlioz… jusqu’à Gounod, dont elle lancera la carrière.

Un récit comme un tourbillon artistique
Autour d’un texte retraçant les grandes étapes et rencontres de la vie de Pauline Viardot, Julie Depardieu et le duo MaNa (Mathilde Rogé-Brossollet et Elena Soussi) vous content en récit et en musique le tourbillon artistique de cette artiste aux multiples facettes. Entre romance et tendresse, vous serez immergés dans l’univers fascinant de cette femme hors du commun.

Ecoutez Julie Depardieu vous présenter ce spectacle musical d’un genre nouveau, puis réservez sans tarder en cliquant ici!

Les infos pratiques
Pauline Viardot, un destin extraordinaire. Vendredi 5 mai. Théâtre du Chêne noir. 20h. Durée 1h10. Salle Léo Ferré. Place numérotée. Réservation ici.


Théâtre du Chêne noir, Pauline Viardot, un destin extraordinaire interprété par Julie Depardieu

La nouvelle création du théâtre du Chêne Noir, écrite et mise en scène par Julien Gélas, a été présentée pour la première fois cette semaine, aux scolaires, et le sera ce samedi et dimanche au grand public. Le spectacle affiche déjà complet mais sera joué lors du festival en juillet.

Les 8 représentations données cette semaine auront accueilli plus de 3 000 élèves et leurs accompagnants, du CE2 à la terminale. Quant aux représentations publiques, elles auront lieu ce samedi 28 à 20h et dimanche 29 janvier à 16h. 

3 000 enfants ont assisté au spectacle de la Belle et la bête

18 mois de travail
Julien Gelas, le directeur du Chêne Noir a travaillé sur La belle et la bête durant plus de 18 mois pour en faire un conte moderne naviguant entre deux univers esthétiques, l’un classique et l’autre mi-contemporain, mi-futuriste. 

Un spectacle hors du temps
Autre particularité, le spectacle est pluridisciplinaire mêlant théâtre, chant, musique, danse, cirque -cerceau acrobatique-, vidéo et escrime. Il est également immersif via des capteurs vidéo interactifs reliés au jeu des comédiens, et à leurs mouvements. Un travail réalisé avec le studio de création Theoriz, qui en a concocté les effets vidéo, projetés au sol et sur l’écran, permettant aux spectateurs de voyager au gré des champs médiéval et numérique. 

Dans le détail
La belle et la bête propose plus de 45 mn de compositions originales de Julien Gelas et de Romain Constant. L’artiste Emma Daumas, auteur-compositeur-interprète originaire d’Avignon a prêté sa voix au personnage de la fée et composé deux morceaux chantés. 
«Emma était venue me voir pour un projet, se remémore Julien Gélas. J’en ai profité pour lui montrer sur quoi je travaillais en lui disant que je ne voyais qu’elle pour interpréter la fée. Elle a écrit deux chansons pendant que je composais au piano. Nous allons concevoir, ensemble, un album de toutes les musiques du spectacle qui sera fin prêt pour le festival d’Avignon.» 

Un conteur 3.0 Copyright Mireille Hurlin

Des costumes connectés
Les costumes et masques contribuent largement à l’enchantement – réalisés par Chouchane Abello, directrice du Conservatoire Européen du Costume à Paris et créatrice de costumes pour le cinéma et le théâtre. Ils ont nécessité l’intervention de 6 personnes pendant plus de 2 mois. «Nous sommes partis des costumes, que nous voulions avec une touche très française, pour créer le spectacle,» a précisé Julien Gélas.

L’interview
«J’ai, depuis toujours, une passion pour les contes et leur symbolique psychanalytique. La belle et la bête en fait partie. C’est aussi un récit très difficile car transgénérationnel et ouvert à tout le monde. J’avais envie de m’y confronter d’autant plus que j’en avais parlé au comédien Jacques Frantz (4.04.1947 et 17.03.2021- voix française de Robert de Niro, Mel Gibson, John Goodman et Nick Nolte) à qui je voulais confier le rôle de la bête, mais qui est hélas décédé.»

Le thème de la jeune-fille qui devient femme
«C’est aussi un thème passionnant avec une jeune-fille qui devient jeune-femme, un sujet peu fréquent en littérature. C’est aussi un conte à la fois existentialiste et humaniste : Au-delà des apparences, faire tomber les masques, devenir soi-même grâce au regard et à l’amour de l’autre. Car la Belle, totalement vertueuse, est aussi prisonnière de l’amour qu’elle porte à son père et à sa famille. En les quittant, elle se confronte à ses peurs, à l’autre, à l’inconnu…  La bête, elle-même, est prisonnière du sort, de sa condition. Un mythe dont on retrouve les racines dans psyché. Ce sont des archétypes intemporels.» 

Un spectacle ouvert sur l’univers Copyright Mireille Hurlin

L’écoute active du spectateur
«Le spectacle s’étend sur 1h30, l’autre pari était de subjuguer les enfants –de la moyenne section jusqu’à la terminale- et effectivement du début à la fin, ils nous offrent une parfaite écoute alors que le panel d’âge est large et les réactions très différentes. J’aime semer ces graines de l’imaginaire pour les générations futures. Je l’avais fait avec le Chaperon rouge avec des textes engagés et, là, travailler sur le futur citoyen, ce qui est pour moi une priorité.»

Beaucoup de techniques
Musique, chant, vidéo, effets spéciaux, costumes, technologie interactive, poésie, acrobatie… C’est la première fois que vous mêlez, sur le plateau, autant de techniques. «Oui, c’est très inspiré d’une tradition issue de l’Opéra de Pékin et aussi enseigné par mon maître, Gao Xingjian prix Nobel de littérature 2 000 que j’ai traduit en français et qui évoque le ‘Théâtre total’. Les acteurs, en Asie, sont formés à tous les arts : arts martiaux, danse, chant, interprétation. Le théâtre est un endroit où les potentialités du corps doivent pouvoir s’exprimer avec le talent des acteurs. C’est la première fois que je le fais avec autant d’ampleur.»

Sur le plan vidéo
«Sur le plan vidéo j’avais également ce souhait : travailler avec de nouvelles technologies interactives au plateau. C’était une première en France, au théâtre. Les comédiens commandent en direct, depuis leurs mouvements et sur le plateau, les effets visuels, au moyen de caméras thermiques positionnées en haut et sur les côtés, détectant les mouvements des comédiens, ce qui déclenche le paramétrage des images. Cette technique avait été utilisée en danse avec Mourad Merzouki. Les images sont projetées au sol et en fond, travaillant sur la perspective et la profondeur. C’est un spectacle immersif dans lequel le spectateur est plongé du premier au dernier rang. Inclure le spectateur dans l’histoire me parait nécessaire.»

Julien Gélas, lors du spectacle Copyright Mireille Hurlin

Julien Gélas
Julien Gélas, époux de Liwen Lang qui interprète La belle –et avant cela Le Petit chaperon rouge– et  Papa de Lorenzo 4 ans et demi et de Marianne, 18 mois confie attendre avec curiosité le retour de son fils ainé «C’est difficile pour lui car c’est un conte mais aussi sa maman qui est sur la scène. Il verra le spectacle dimanche, confie-t-il. Je leur lis beaucoup d’histoires et de contes, j’en profite pour nourrir mes réflexions, observer leurs réactions, j’improvise des phrases. Je m’amuse avec eux et ils m’inspirent.»

La vie d’un spectacle
«La Belle et la bête est un spectacle familial qui s’adresse à tout le monde. Il sera repris lors du festival d’Avignon à 15h30 et tournera partout en France, dans les grandes villes et à Paris, dès octobre 2023 jusqu’en 2025. Le spectacle est également conçut pour vivre à l’étranger –il est pré-vendu au Qatar, Espagne-. Il sera traduit, en sous-titre, en anglais, en chinois.»

Des contes psychanalytiques
«Tout conte de fées est un miroir magique qui reflète certains aspects de notre univers intérieur et des démarches qu’exige notre passage de l’immaturité à la maturité, évoque Bruno Bettelheim dans ‘psychanalyse des contes de fées’. Pour ceux qui se plongent dans ce que le conte de fées a à communiquer, il devient un lac paisible qui semble d’abord refléter notre image ; mais derrière cette image, nous découvrons bientôt le tumulte intérieur de notre esprit, sa profondeur et la manière de nous mettre en paix avec lui et le monde extérieur, ce qui nous récompense de nos efforts. »

La salle applaudit à tout rompre Copyright Mireille Hurlin

En savoir plus
«Le mariage de la Belle et de l’ex-Bête est l’expression symbolique de la cicatrisation de la coupure qui sépare l’aspect animal de l’homme et son aspect supérieur ; explique Bruno Bettelheim, cette scission est décrite comme une maladie : dès qu’ils sont séparés de la Belle et de ce qu’elle symbolise, le père puis la Bête manquent de mourir. C’est aussi le point final d’une évolution qui va d’une sexualité égoïste, immature, (phallique-agressive-destructive) à une sexualité qui trouve son accomplissement dans le dénouement d’une relation humaine profonde : la Bête est moribonde parce qu’elle est séparée de la Belle qui est à la fois la femme aimée et Psyché, notre âme. Au terme de son évolution, la Belle doit s’engager librement dans leur relation amoureuse. C’est pourquoi la Bête, au début du conte, accepte qu’elle remplace son père dès qu’elle lui affirme qu’elle le fait de son plein gré ; c’est pourquoi, lui demandant avec insistance de l’épouser, la Bête essuie des refus sans protester ; c’est pourquoi la Bête ne fait pas un geste vers elle avant qu’elle déclare spontanément son amour.»

Les enfants, enchantés, félicitent les comédiens Copyright Mireille Hurlin

Une nouvelle création du Chêne noir
Ecrit et mis en scène par Julien Gelas. Avec Liwen Gelas, Jacques Vassy, Guillaume Lanson, Océane Rucinski, Holly-Rose Clegg, Max Millet, Renaud Gillier. Avec la voix d’Emma Daumas. Musiques : Julien Gelas et Romain Constant. Assistant metteur en scène : Renaud Gillier. Scénographie vidéo et interactions : Studio Théoriz. Costumes : Chouchane Abello – Conservatoire Européen du costume. Habilleuse : Sophie Mangin. Création lumières : Florian Derval. Son : Noé Courbet. Chorégraphie cerceau aérien : Franck Cole Entrepôle. 

Mon avis
La belle et la bête offre là une formidable épopée parce que le conte est revisité et que la technologie de pointe défie l’histoire, la mise en scène et surtout le jeu des comédiens. Cette immersion dans l’histoire en 3D a enchanté les spectateurs. Le spectacle vit ses premières heures sur scène et est donc en rodage. Dans le public, Julien Gélas note tous les points qu’il reverra, en détail, avec les comédiens à l’issue de la représentation. Car le spectacle vivant demande sans cesse de se remettre à l’ouvrage pour tendre vers l’excellence. Si les comédiens, très vite, emportent le public, ils ont aussi à apprivoiser cette fabuleuse technologie qui s’empare de l’espace, du temps et de décors numériques aussi fabuleux que poétiques. Cela appelle les comédiens à se surpasser, à donner un jeu millimétré comme on intègrerait une à une les pièces d’un puzzle, d’abord entre eux, avec la technologie et avec le public. Celui-ci en est sorti conquis.

Les infos pratiques
La Belle et la bête. Samedi 28 à 20h et dimanche 29 janvier à 16h.Théâtre du Chêne noir. 8, rue Sainte Catherine à Avignon. 04 90 86 74 87. Spectacle complet ne prend plus de réservations.


Théâtre du Chêne noir, Pauline Viardot, un destin extraordinaire interprété par Julie Depardieu

Après deux premières années très positives, l’Observatoire de la langue et de la culture provençales, situé à Cheval-Blanc dévoile déjà les grandes lignes de sa feuille de route pour 2023-2024, afin de faire davantage rayonner la langue provençale, mais aussi les autres langues régionales.

Les membres du Conseil des représentants des langues et cultures provençales viennent de se réunir afin d’établir ensemble les grandes lignes de projets communs pour 2023 et 2024. Quatre axes de travail se dégagent de cette réunion, autour desquels plusieurs événements seront organisés au fil des mois :

-En premier lieu il y aura la réalisation d’une étude scientifique portée par un laboratoire universitaire pour déterminer précisément le niveau de pratique des trois langues appartenant à la région linguistique du Sud-Est : le provençal, le nissard et le gavot. Les résultats de cette étude devraient permettre d’établir comment dynamiser la pratique des langues régionales, notamment au niveau des jeunes publics.

-Les membres du Conseil ont ensuite évoquer les premières Assises des langues et cultures régionales en avril prochain, qui réunira l’ensemble des acteurs travaillant pour le maintien et la dynamique de la langue provençale.

-L’Observatoire de la langue et de la culture provençales souhaite également créer une pièce de théâtre basée sur le 120ᵉ anniversaire du Prix Nobel reçu par Frédéric Mistral pour son œuvre Mirèio en collaboration avec le Théâtre du Chêne Noir et le metteur en scène Gérard Gélas. Ce projet, bien qu’il ait été initié par l’Observatoire, sera porté par l’ensemble des membres du Conseil consultatifs.

-Enfin, la Fédération Fédération Folklorique Méditerranéenne propose d’élaborer un apprentissage des langues régionales par le chant.

V.A.


Théâtre du Chêne noir, Pauline Viardot, un destin extraordinaire interprété par Julie Depardieu

C’est Gérard Gélas qui a créé cette équipe en 1967 et métamorphosé l’ancienne Chapelle Ste Catherine en lieu de création et de bouillonnement permanent dès 1971.
Depuis 2020, son fils Julien Gélas, auteur, metteur en scène, compositeur et pianiste a pris la suite et il vient de présenter la prochaine saison avec une thématique : la femme. « Elle, cette oubliée de l’histoire, qui depuis des siècles subit injustices et carcan social » annonce-t-il en préambule.

Et c’est par un symbole que s’ouvre la saison, avec l’auteure Tristane Banon, qui a osé brisé le silence, 10 ans avant « #me-too » avec l’affaire D.S.K. Au cours d’une conférence jeudi prochain à 19h, intitulée La paix des sexes. En amont elle tient à préciser : « Je suis une femme, pas une victime. Héroïser la victime c’est tuer la guerrière, assassiner la créatrice. La guerre des genres est un tango funeste. Désormais les lois de l’égalité existent, c’est à nous de réfléchir aux moyens de la faire appliquer. Bien des batailles féministes restent à mener. S’aliéner la moitié de l’humanité pour y parvenir est une hérésie ».

Le 6 octobre, « Amoreamaro », dans le cadre de la Semaine italienne d’Avignon avec Maria Mazzotta, qui a travaillé avec les compositeurs Ludovico Einaudi et Goran Bregovic. Elle vient des Pouilles et sera accompagnée à l’accordéon par Bruno Galeone pour des chants méditerranéens. Le 8, place à Pirandello avec une comédie : « La fuite ». Suivra « Hedda Gabler », du dramaturge Henrik Ibsen. Le 21 octobre, retour au Chêne d’une habituée, l’inoubliable interprète de « Jeux interdits » en 1952 avec Georges Poujouly ou de la série TV « Le Château des oliviers » tournée dans les Alpilles. Elle proposera une soirée « Humour, poésie, musique » avec des textes de Prévert, Hugo, La Fontaine, Desnos ou Michaux avec Nicolas Celoro au piano.

Le samedi 5 novembre, reprise d’ « Asia », une pièce bouleversante sur l’intolérance, le fanatisme. L’histoire vraie d’une Pakistanaise chrétienne, mère de trois enfants, accusée de blasphème et condamnée à mort. Elle sera interprétée par la lumineuse Pauline Dumas. Le 19, Denis Lavant et Samuel Mercer exploreront les mille pages des « Carnets en marge » de Roland Dubillard pour en extraire les pensées les plus drôles, absurdes, burlesques qui dynamitent le langage. Le 25, « George Sand » avec Céline Dupas-Hutin qui nous plonge dans l’intimité de l’écrivain(e), son coeur, son enfance, sa vie d’artiste avec Frédéric Chopin.

Le public lors de la présentation.

En décembre, le 2, une autre figure de la femme : « Euridice », les 25, 28 et 29 janvier , une création de Julien Gélas destinée aussi aux enfants « La belle et la bête ». Un spectacle total avec 7 comédiens sur scène, de la danse, de l’escrime, de la magie, de la video, des costumes et du numérique.

Robin Renucci, désormais directeur du Théâtre National de la Criée, sur le Vieux-Port à Marseille mettra en scène deux figures tragiques de femmes : « Bérénice » le 18 mars et « Andromaque » le 19. En avril, place à la musique avec d’abord le 21, un jeune prodige pianiste, François Moschetta, seul en scène. Il parlera de Mozart et de sa musique avec partitions et anecdotes. Et le week-end des 22-23 « Piano et tuto » avec André Manoukian qui aura sélectionné plusieurs dizaines de pianistes autodidactes qui ne seront pas pas passés par les cours de solfège et le conservatoire mais qui se sont laissé guider par les tutos d’internet. Ces solistes amateurs se succèderont sur scène et le jury, aidé du public, élira les meilleurs qui pourront ultérieurement se produire dans les Carrières des Baux de Provence.

Enfin le 12 mai, Liane Foly dans « La folle repart en scène ». Une voix, un talent, des imitations, de l’humour, bref un grain de « Foly » pour conclure cette 55ème Saison du Chêne Noir.

Contact : 04 90 86 74 87www.chenenoir.frcontact@chenenoir.fr


Théâtre du Chêne noir, Pauline Viardot, un destin extraordinaire interprété par Julie Depardieu

Le temps s’accélère. On aura forcément des regrets, des «on s’organisera mieux la prochaine fois».

Il y aura des lieux que l’on aura préférés, ou manqués, ou oubliés, d’autres évités aussi. Mais il est encore temps d’aller voir ces spectacles que j’ai pour ma part bien appréciés. Ils reflètent un choix sans a-priori et éclectique comme l’est le festival Off.

Le chevreuil et Dalida
Drôle de titre pour drôle de Dame. Iolanda Gigliotti alias Dalida est devenu un mythe. On connaît ses tubes, ses drames galvaudés par les médias. Ici grâce à la magie du théâtre et au talent de Clémence Caillouel, on redécouvre la femme et l’envers du décor. De Corse à Paris en passant par l’Egypte, les paroles de ses chansons prennent sens entre drame et poésie.
Jusqu’au 26 juillet. 20H30. 11 et 16€. Artephile. 7 rue du Bourg Neuf. 04 90 03 01 90. www.artephile.com

Le chevreuil et Dalida

Les passagers
Et si nous étions tous des rescapés d’attentat suicide par exemple ? En partant d’un fait divers relatant une explosion dans un bus à Jérusalem, le metteur en scène Frédéric Krivine nous associe au conflit israelo-palestinien en nous relatant la confrontation entre une passagère rescapée et un officier de police. C’est vif et acerbe, avec de très bons acteurs qui incarnent le drame qui se noue.
Jusqu’au 30 juillet. Relâche le 25. 19h30. 15 et 22€.Théâtre du Chêne Noir. 8 bis, rue Sainte-Catherine. 04 90 86 74 87. contact@chenenoir.fr

Désir, terre et sang d’après Federico Garcia Lorca.
Les Balladins du Miroir sont de retour avec une création qui adapte 3 pièces de Lorca : Yerma, La maison de Bernada Alba et Noces de sang. J’avoue que je me suis un peu perdue- mais peut-être était-ce voulu?- et que le spectacle est un peu long malgré l’énergie et le talent de la troupe belge que nous aimons bien. Cependant on est bien dans le chapiteau, en famille et nous voyageons délicieusement dans ce monde poétique et révolté.
Jusqu’au 21juillet. 21H30.10 à 18€. Villeneuve en scène. Sous chapiteau. Clos de l’Abbaye. 04 32 75 15 95. www.festivalvilleneuveenscene.com

La parenthèse du mimosa
Le Mimosa c’est le nom d ‘un bar. A sa fermeture Anne débarque et s’impose face à Franck qui était prêt à fermer. Une belle surprise que ce spectacle sans prétention, qui n’est pas non plus très original dans son histoire à la fin prévisible. Cependant le texte est juste, les dialogues font mouche et les 2 acteurs sont formidables de complicité. La mise en scène est astucieuse et suffit dans le petit espace du théâtre à faire le tour d’une vie.
Jusqu’au 31 juillet. Relâche les 20 et 27 juillet. 13H45. 10 à 20€. Théâtre l’Optimist. 50 rue Guillaume Puy. 04 90 31 82 89. L’Optimist

Mimosa

Théâtre du Chêne noir, Pauline Viardot, un destin extraordinaire interprété par Julie Depardieu

Les fans de Valérie Perrin, autrice du best-seller ‘Changer l’eau des fleurs’ étaient au rendez vous dans la salle du Chêne Noir archi-comble.

Envie de réentendre cette belle histoire, curieux de découvrir l’adaptation de ce roman à succès qui se range dans la catégorie des romans « feell good», ceux qui font du bien car quoi qu’il arrive, l’envie de vivre triomphe.

Quand on a accepté les règles de ce genre d’histoire on se laisse porter par la belle actrice qu’est Caroline Rochefort tout en simplicité soulignée par son accent volontairement prononcé, qui pousse «droite» comme elle dit et surtout qui avance tout en refusant -car trop tard -de vivre un nouveau grand amour. Michaël Chirinian et Morgan Perez sont également très touchants de sincérité.

Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire
L’action se déroule dans un cimetière en Bourgogne. Violette en est la gardienne, elle connait tout de ses «pensionnaires » qui morts ne posent plus aucun problème. Pourtant elle aussi a un secret qu’on découvre peu à peu à l’occasion de la visite d’un inconnu…

Changer l’eau des fleurs. Jusqu’au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet. 15H15. 16 et 23€. Théâtre du Chêne Noir. 8 bis, rue Sainte-Catherine. Avignon. 04 90 86 74 87. Réservation ici. contact@chenenoir.f


Théâtre du Chêne noir, Pauline Viardot, un destin extraordinaire interprété par Julie Depardieu

Le Théâtre du Chêne noir propose 14 spectacles. « Cette édition signe le retour à la normale assure Julien Gélas, le directeur du Chêne noir. Une fois la programmation faite, je me suis rendu compte que deux thèmes majeurs émergeaient : l’amour et la guerre. Des thématiques qui résonnent avec l’actualité, car, aujourd’hui nous nous trouvons encore dans une logique de guerre, de confrontation, au niveau international. Qu’est-ce-qui fait qu’on tienne plus à la liberté qu’à la volonté de puissance ?« 

Le théâtre était archi-plein lors de ce dimanche 3 juillet où le soleil écrasait la ville sous une chaleur sans souffle. Il n’y avait pas un chat dans la rue hormis les aficionados du théâtre du Chêne noir et aussi quelques voitures et transits perdus à la recherche d’une adresse, d’une location, dans les boyaux étroit de la ville médiévale.

La salle s’est très vite remplie. Alors que le public bruissait à peine, face à la scène, une table depuis laquelle Julien Gélas annonçait le programme et où metteurs-en-scène et comédiens prenaient chacun à leur tour, la parole. Certains étaient diserts, d’autres plus synthétiques, ou encore graves ou bien légers et plein d’humour. Ils portaient le bermuda, la casquette, quand d’autres arboraient de chics ensembles sable. Il régnait un esprit de famille heureuse de se retrouver dans sa maison de campagne.

Et puis il y a cette sensation d’un retournement
Car la scène, avec ses chaises et ses artistes en se remplissant, ressemblait finalement à la salle d’un théâtre qui regarde une scène emplie de spectateurs. D’ailleurs ils étaient quelques-uns, comédiens, écrivains à scruter le public, à étendre leurs tentacules invisibles pour collecter ambiance, impressions, guettant les plus fugaces réactions. A ce moment peu de gens arboraient de masque, alors comédiens et metteurs-en-scène voulaient encore pouvoir décrypter les visages.

Le programme, qu’en penser ?
On y fera sans doute de belles découvertes. Il y aura déjà les pièces vues cet hiver alors qu’elles n’étaient pas encore tout à fait rodées mais déjà bien maîtrisées laissant surgir émotions et mises-en-scène efficaces sans parler du soin apporté à d’ingénieux décors.

Ce qu’on a vu cet hiver
Nous avions déjà écrit sur ces trois pièces dont vous pourrez retrouver les critiques en cliquant sur les titres : ‘Les chaises’ d’Eugène Ionesco. La création fut portée au cœur même du Covid «Le spectacle évoque l’amour, la fin de vie, la disparition, la perte de la mémoire. Si ces thèmes ne sont pas joyeux Ionesco les traite sous la forme de farce avec beaucoup d’humour et de dynamisme », relatait Renaud Gillier, le metteur-en-scène et comédien. Il est le formidable orateur dans les Chaises…
Salle John Coltrane. 10h15. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.

Lettres à un ami Allemand’ d’Albert Camus 
«C’est un défi et un magnifique texte pour ce qu’il dit de nous, de ce que nous vivons, de l’histoire de humanité qui ne fait que se répéter,» soulignait Julien Gélas. «A un certain âge on a envie de faire des choses essentielles. Un moment fort à partager,» relatait Didier Flamand qui interprète le texte.
Lettres à un ami allemand. Salle Léo Ferré. 11h45. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.

Le Jeu du Président’ de Julien Gélas
«J’ai écrit ce texte pendant le confinement, se souvient Julien Gélas. J’étais fasciné par le début de quinquennat d’Emmanuel Macron. J’observais que tout ou presque était théâtral. Une matière formidable pour composer un drame contemporain. Je me suis inspiré des crises des gilets jaunes, du Covid, de la manière dont Emmanuel Macron s’était emparé du pouvoir et de la politique -ce qui m’a rappelé beaucoup d’illustres personnages-. J’ai imaginé un personnage étrange, un conseiller occulte, Vicien, qui serait à la fois la mauvaise conscience et la conscience humaniste et désespérée de ce président. L’idée de Vicien ? Mener le président à sa perte en exacerbant tous ses défauts. Une inspiration de ‘Le roi s’amuse’ de Victor Hugo.»
Le Jeu du président.
Salle Léo Ferré. 17h15. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.

La servante de Proust de Georges Belmont
«Céleste Albaret –la femme du chauffeur du grand auteur- fut la gouvernante et la seule confidente de Marcel Proust, indiquait Arnaud Bertrand le metteur-en-scène. Elle se met à son service alors que la guerre de 1914-18 éclate. Elle arrive de Lozère et sait à peine lire et écrire. Alors que ces deux êtres n’avaient rien en commun –elle la campagnarde, lui le dandy mondain à la culture encyclopédique- une solide relation va les lier. Agée de 82 ans Céleste décide d’écrire cette fabuleuse relation.
Salle John Coltrane. 17h35. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.

Les nouveautés ?
Il y aura ‘Blanche Neige et les sept nains, des frères Grimm, un spectacle jeunes enfants –nominé aux Molière- réalisé avec beaucoup de fougue et de moyens techniques sur le plateau », annonce Julien Gélas. Le spectacle fera la part belle à la musique, à la poésie, des hologrammes et du mapping.
Blanche neige et les 7 nains. Salle Léo Ferré. 9h45 du 7 au 31 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.

‘L’Arlésienne’ d’Alphonse Daudet
dont tous les personnages seront interprétés par l’acteur et metteur-en-scène Daniel Mesguich qui commente de sa belle voix profonde : «Alphonse Daudet est le plus grand des acteurs mineurs avec une Arlésienne écrite de main de maître, une histoire implacablement structurée, mathématique. J’avais envie de faire le conteur tout en jouant la pièce. J’interprète tous les personnages : le vieux berger Balthazar, le jeune héros Frédéri, le gardian… La pièce de théâtre a été inspirée à Alphonse Daudet par le neveu de Frédéric Mistral qui s’était suicidé. Sa particularité ? Elle fût accompagnée, en son temps, par la musique de Georges Bizet qui devint célèbre par la suite.
L’Arlésienne. Salle John Coltrane. 10h15. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.

‘Fabien de Marcel Pagnol
Sera donné, sur scène, par 9 comédiens. Marcel Pagnol a eu l’idée du texte en parcourant la Foire du Trône. Elle fut sa dernière pièce de théâtre et jouée, pour la dernière fois, en 1956. Sans doute à cause du sujet abordé. Au départ ? Le cirque et le théâtre forain : un monde artisanal, de la magie, des clowns et des monstres. Le thème ? Les violences psychologiques conjugales dans un foyer au cœur du cirque. «J’ai cherché à faire rire le public à travers ce drame, parce que je suis convaincu que le rire ouvre les esprits et l’on peut faire passer plus de messages ainsi, explique Marc Pistolesi le metteur-en-scène. Je n’ai pas voulu dénoncer mais montrer ce qui se passe dans ce foyer qui vit dans un cirque en balançant le public, comme une femme violentée psychologiquement, par une caresse, deux gifles, une caresse, deux gifles. Elle ne sait jamais sur quel pied danser. Dès que l’on rentre dans le drame, l’on rentre dans le rire et dès que l’on rentre dans le rire, l’on rentre dans le drame. Ça virevolte comme la piste aux étoiles, comme le cirque.
Fabien. Salle Léo Ferré. 13h15. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.

‘Un amour de Blum’  
Le saviez-vous ? L’ancien président du Conseil Léon Blum –également écrivain et critique littéraire- fut emprisonné en 1940 par le gouvernement de Vichy puis déporté dans le pavillon de chasse de Himmler à 600 m des murs de Buchenwald puis à Dachau. Une jeune-femme déjà mariée, de 27 ans sa cadette –Jeanne Levylier- qui deviendra sa dernière compagne et 3e épouse, le soutiendra de prison en prison, y compris en camps de concentration et dans la terreur d’être fusillés à tout moment. L’homme politique réunira tous les arguments pour répondre au procès qui lui est fait poussant Philippe Pétain lui-même à ajourner celui-ci afin d’éviter qu’un regain de popularité ne mette Blum à l’affiche. Le couple sera finalement sauvé par l’armée américaine et les francs-tireurs italiens. Ce que raconte la pièce ? Cette mystérieuse et improbable histoire d’amour au milieu de l’horreur. «Elle est jeune et solaire, il a 27 ans de plus qu’elle et est l’ami de grands auteurs tels que Proust, Gide… Il tombera fou amoureux d’elle.» raconte le metteur-en-scène Gérard Gélas, précisant que la musique a été concoctée par Julien Gélas.
Un amour de Blum. Salle John Coltrane. 13h30. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.

Changer l’eau des fleurs de Valérie Perrin
«C’est parti d’un voyage entre Paris et Avignon où Caroline Rochefort a lu dans l’avion ‘Changer l’eau des fleurs, relate Salomé Lelouch. L’histoire ? Violette Toussaint vit dans un cimetière dont elle est gardienne, partageant le quotidien des fossoyeurs, des personnes qui se recueillent sur les tombes. Une défunte exige d’être enterrée auprès d’un inconnu. Son fils enquête, » raconte Salomé Lelouch. «Violette célèbre la vie dans un lieu de mort qui parle de la mémoire,» relève Mikaël Chirinian, metteur-en-scène avec Salomé Lelouch.
Changer l’eau des fleurs. Salle Léo Ferré. 15h15. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.

La délicatesse
C’est au départ un roman de David Foenkinos. « Je voulais faire de ce texte un parcours initiatique. «Phase 1 : On cherche à avoir l’idéal, lorsqu’on l’atteint on le perd, il meurt, affirme Thierry Surace, le metteur-en-scène. Phase 2 : La meurtrissure, le repli sur soi, la victimisation et finalement le combat pour survivre ou pour apprendre à vivre. Phase 3 : Accepter la laideur des choses pour prendre le monde dans sa globalité et de ce fait, pouvoir trouver le bonheur. L’idée ? Que le spectateur suive ce cheminement. Vous ne sortirez pas grandi, mais, j’espère épanoui et content d’avoir entendu un beau texte mis, malgré lui, au théâtre.»
La délicatesse. Salle John Coltrane. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.

Les passagers de Frédéric Krivine
«Une femme, commerçante Palestinienne, est convoquée par la Police pour recueillir son témoignage sur un attentat à la bombe survenu dans un bus après qu’elle en soit descendu. Ce fait divers a eu lieu en Israël, détaille Julien Gélas et la jeune-femme en a été accusée. Au départ l’interrogatoire plutôt neutre met au jour l’idéologie de la femme. Ce thriller, cette réflexion très minutieuse, dissèque les motivations, les événements qui font que l’on passe à l’acte, que l’on essaie de se révolter, détaillant les tenants et aboutissements. Finalement pourquoi passe-ton de l’esprit au crime ?»  
Les passagers. Salle John Coltrane. 19h30. Du 7 au 31 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.

Fleurs de soleil de Simon Wiesenthal
«L’histoire se passe durant la 2e guerre mondiale. Un cas de conscience qui parle du pardon », relate lors d’une vidéo Thierry Lhermitte dans ce seul-en-scène. Simon Wiesenthal a passé sa vie à poursuivre les nazis, hanté par l’assassinat de millions de juifs innocents et d’autres comme les handicapés, les homosexuels, les gens du voyage, les résistants… Arrive le moment où il recueille les confessions d’un jeune soldat nazi, Karl, qui lui narre une scène terrible. Se pose alors la question du pardon. Peut-on accorder soi-même la rédemption au nom d’autres victimes ?  Arrêté en 1941 Simon Wiesenthal sera interné dans 5 camps de concentration. Il sera libéré lors de l’invasion soviétique.
Fleurs de soleil. Salle Léo ferré. 19h55. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.

Le temps des trompettes de Félicien Chauveau
«ici l’on aborde les 36 premières années de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière en faisant écho au monde contemporain, raconte Félicien Chauveau, metteur-en-scène, auteur et comédien. En tant que directeur de troupe j’ai trouvé, dans le temps des trompettes, des correspondances avec ma propre vie : Aller frapper à la porte des princes, chercher des aides à droite et à gauche, des protecteurs, connaitre des déboires, beaucoup voyager.»  
Le temps des trompettes. Salle John Coltrane. 21h20. Du 7 au 30 juillet. Relâche les 11, 18 et 25 juillet.

Andromaque de Racine
«Il est question de l’héritage des crimes des parents, détaille Robin Renucci en vidéo. Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime son défunt époux Hector pour défendre la vie de son fils, Astyanax. C’est aussi une histoire de guerre, de guerriers, de dette de guerre, et du poids de la guerre chez les enfants. Cela nous touche particulièrement dans le contexte que nous vivons. On retrouve chez Racine souvent 8 personnages, 4 points cardinaux, 4 espaces et un spectacle en diagonale. On parle des parents, des Dieux, des humains. C’est une façon mathématique de raconter une histoire.»
Andromaque. Salle John Coltrane. 21h30. Du 7 au 17 juillet. Relâche le 11 juillet.

Fragments de Hannah Arendt
«Bérengère Warluzel s’est prise de passion pour Hannah Arendt, révèle Charles Berling, m’apportant, pendant le Covid, un assemblage de textes, des fragments tirés de beaucoup de ses œuvres. Le défi ? Trouver l’émotion profonde et donc théâtrale de ce qu’elle raconte. La question ? Comment partager ensemble cette pensée, cette lucidité et cette foi –dans l’être humain- qui nous réveille dans toutes les dimensions qui nous réunissent, ce qui fait le bien commun, qu’on est bien ensemble. Nous avons d’ailleurs été saisis de voir le public bouleversé par cette pensée claire, forte quand nous avions joué l’an passé chez Présence Pasteur. Nous avons réalisé deux versions. L’une avec Bérengère Warluzel seule en scène et l’autre avec ses enfants adolescents : Romane, Isaure, Guilad, et Ariel Oren pour montrer que ces textes sont abordables par tous.»
Fragments. Salle Léo Ferré. 21h30. du 19 au 30 juillet. Relâche le 25 juillet.

Les infos pratiques
Théâtre du Chêne noir. 8 bis, rue Sainte-Catherine à Avignon. 04 90 86 74 87. www.Chenenoir.fr Tous les spectacles ici.


Théâtre du Chêne noir, Pauline Viardot, un destin extraordinaire interprété par Julie Depardieu

En deux décennies, Eric-Emmanuel Schmitt est devenu l’un des auteurs francophones les plus lus et les plus représentés dans le monde. Plébiscitées tant par le public que par la critique, ses pièces ont été récompensées par plusieurs Molière et le Grand Prix du Théâtre de l’Académie française.
Vous vous plongez avec délice dans les ouvrages du grand auteur ? Vous rêvez de l’approcher, de l’entendre parler ? Foncez au Théâtre du Chêne noir et réservez dès à présent car les places sont limitées.
La rencontre sera animée par la journaliste Nathalia L. Brignoli, présidente de l’association ‘Un soir, un auteur’.

Traduites en 46 langues, constamment créées et reprises dans les théâtres du monde entier, elles appartiennent désormais au répertoire contemporain. Auteur très prolifique (La Nuit de Valognes, Le Visiteur, Variations énigmatiques, Le Libertin, Hôtel des deux mondes, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, qu’il était venu jouer au Théâtre du Chêne Noir en juillet 2016 dans le cadre du festival, L’évangile selon Pilate, Oscar et la dame en rose, La Tectonique des sentiments, Kiki Van Beethoven, La Part de l’autre, L’Homme qui voyait à travers les visages, Le Journal d’un amour perdu…), Éric-Emmanuel Schmitt, encouragé par le succès international remporté par son premier film Odette Toulemonde, adapte pour le cinéma et réalise Oscar et la dame en rose.

Les infos pratiques
Rencontre avec Eric-Emmanuel Schmitt. Entretien dirigé par Nathalia Brignoli. Théâtre du Chêne noir. Mercredi 30 mars à 19h. De 15 à 17€. 04 90 86 74 87. Billetterie en ligne ici.

Également à voir : ‘La Magie lente’, vendredi 1er avril

Monsieur Louvier a été diagnostiqué schizophrène il y a dix ans. À tort. Guidé par un nouveau psychiatre qui l’aide à faire confiance en ses réminiscences, il va progressivement découvrir qui il est et pouvoir se réconcilier avec lui-même… Au fur et à mesure du récit de la tragédie de son enfance, de sa vie, la libération de Monsieur Louvier se dessine.

Faire face et comprendre le traumatisme
Et c’est là tout l’enjeu de la pièce. Un être humain, violé dans son enfance, voit sa vie détruite à cause de ce traumatisme. Il va progressivement se reconnecter avec sa propre histoire, à l’opposé de celle qu’il s’était dessinée et qu’on lui avait diagnostiquée.

Refoulements, phantasmes, peurs
Une pièce qui creuse jusqu’au plus profond, jusqu’au plus cru, à l’intérieur de la psyché d’un homme, dont on va découvrir tous les refoulements, tous les fantasmes, toutes les peurs.
Le texte de Denis Lachaud raconte cette histoire atroce et pourtant simple. Il en restitue la douleur, mais aussi la lumière. Monsieur Louvier est interprété par Benoit Giros.

Les infos pratiques
Théâtre du Chêne noir. La Magie lente. A partir de 15 ans. Vendredi 1er avril à 20h. de 19 à 23€. Réservation ici.

‘La Magie lente’ interprété par Benoit Giros, texte de Denis Lachaud

Théâtre du Chêne noir, Pauline Viardot, un destin extraordinaire interprété par Julie Depardieu

Heureuse initiative de Julien Gelas et de son équipe du Théâtre du Chêne Noir  qui organisent dans l’urgence une soirée de soutien à l’Ukraine et au peuple ukrainien.

Au programme de cette soirée qui nous permettra de mieux connaître ce pays
1re partie : Lecture de poèmes de Taras Chevtchenko (icône de la littérature ukrainienne) avec Pauline Dumas et Guillaume Lanson, accompagnés au piano par Julien Gelas. 2e partie : Diffusion du reportage Arte Guerre du Donbass, le drame ukrainien. 3e partie : Chants traditionnels ukrainiens avec Oksana Ohorodnyk, élève ukrainienne du département théâtre du conservatoire d’Avignon.

Jeudi 3 mars. 19h. 10€ reversé intégralement à l’Unicef d’Ukraine. Théâtre du Chêne Noir. 8 bis, rue Sainte-Catherine. Avignon.04 90 86 74 87. contact@chenenoir.f

https://echodumardi.com/tag/theatre-du-chene-noir/page/2/   1/1