22 décembre 2024 |

Ecrit par le 22 décembre 2024

Les 60 ans du Théâtre des Carmes, c’est tout un programme !

Pour fêter les 60 ans du Théâtre des Carmes, deux noms s’imposent Benedetto et Lubat

Côté Sud-Ouest, Bernard Lubat,  musicien inclassable poly-instumentiste (batterie, vibraphone, piano, synthétiseur, accordéon…) , chanteur, formidable jazzman, trublion nécessaire qui fait bouger les lignes artistiques, fondateur du festival Uzeste Musical dans sa Gascogne natale.

Côté Sud-Est, André Benedetto, qui s’installe en 1963 dans une ancienne salle paroissiale avignonnaise, la Salle Saint-Benoît, qui deviendra le Théâtre des Carmes, et y joue pour la première fois à l’hiver 1963 sa création « Le Pilote d’ Hiroshima » En 1966, Sa « Nouvelle Compagnie d’Avignon » présente en marge du festival d’Avignon Statues d’André Benedetto, et lance le OFF « sans le vouloir ».

Amoureux des mots, libres et engagés à la fois, ils occupent tous les deux une place singulière dans le monde artistique
Leur rencontre date de 1981 et ils feront ensemble des événements-musique, poésie, théâtre, plus d’une quarantaine de créations, parfois improvisées, parfois avec les musiciens de la compagnie Lubat, parfois tout un spectacle, acteurs et musiciens mêlés, notamment lors du festival d’Uzeste tous les ans en Août. Jusqu’au décès d’André Bénédetto  le 13 juillet 2009, ils ne cesseront pas de se produire chez l’un et chez l’autre, tantôt à Uzeste, tantôt à Avignon.

Le week-end nécessaire pour faire connaître ou re-connaître deux artistes majeurs
«Il nous a toujours dit, nous sa famille ayant droits des textes,  qu’il fallait accepter toutes les demandes, de mise en scène de ses textes, il ne voulait pas avoir un regard sur ce que devenaient ses textes. Il savait que la meilleure façon de les faire vivre,  c’est que ça soit joué, repris…..et que les textes résistent. Je pousse les jeunes Compagnies à s’emparer des textes. La diffusion des textes n’est pas évidente. Il y a quelques textes édités mais ensuite pour trouver des écrits d’André Bénédetto il faut venir au Théâtre des Carmes. Je les envoie volontiers. J’en ai fait don à la Bibliothèque à la Maison Jean Vilar à Avignon. Olivier Neveu qui vient faire la conférence les dissémine de partout, universités et écoles de théâtre. » nous confie Sébastien Bénedetto.

Musicalement Parlant, une concertance de Bernard Lubat
Jusqu’où ça commence le commencement ? Humeur, humour, humanité, humidité. 2 heures sur le fil de l’impro-spective… La musique à vivre en liberté libre… Les mots dits pour le dire et redire.
Samedi 15 avril. 19h. 5 à 17€. Théâtre des Carmes.

Débat, échange avec Marie-José Sirach journaliste, critique dramatique à L’Humanité et Olivier Neveux Professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre
L’importance d’André Benedetto est inversement proportionnelle à la place qu’il occupe dans les histoires du théâtre. Poète, auteur de pièces, metteur en scène, acteur loup éruptif et distancié,  son œuvre, lyrique et rugueuse, est immense. Ses textes nombreux embrassent l’histoire avec ce qui la compose de terreur, d’espoir et ce qu’elle exige de lucidité pour le transformer. Il occupe une place singulière et irréductible au sein de la constellation des « œuvres rouges », aux côtés de Nazim Hikmet, de Franca Rame et de Dario Fo, de Maïakovski ou d’Hélène Weigel.  À travers l’écriture de Benedetto, son art du théâtre, sa réflexion sur le jeu, l’adresse, les spectateurs, se dessine une histoire alternative du théâtre. Cette histoire il importe de l’écrire de la dire de la réfléchir. Bref revenir à cette œuvre comme on va chercher l’inspiration. De toute évidence, il existe des poètes et des œuvres utiles pour vivre, lutter et créer. Ils ont déjà fait cette conférence au festival d’ Uzeste en 2022 à la demande de Lubat. Le compagnonnage perdure…
Dimanche 16 avril. 16h. Théâtre des Carmes.

Etat d’engeance…
de la Cie Lubat de jazzcogne avec Juliette Kapla et Myriam Roubinet au chant et verbe,Fawzi Berger aux percussions, Julien Rousseau à la guitare basse, Fabrice Viera  guitare et voix et Bernard Lubat piano et voix. Un Oratorio profane,  mots et musiques en crise, en chrysalide… en prise… Éloge de la discontinuité …
Dimanche 16 avril. 19h. 5 à 20€.
Samedi 15 et dimanche 16 avril. Théâtre des Carmes. 6 place des Carmes. Avignon. 04 90 82 20 47. theatredescarmes.com


Les 60 ans du Théâtre des Carmes, c’est tout un programme !

Cette nouvelle édition du festival de la chanson à plume va nous faire vivre la chanson dans tous ses états, sans chichi, en toute simplicité et convivialité.

Lucie Taffin dans un répertoire de danse panique en solo
Les chansons de Lucie Taffin nous rappellent combien le monde est inattendu, fait d’accidents et de surprises. C’est un tour de chant pour originaux. Un remède à la simplification. Elle s’accompagne d’un accordéon rouge dont, surprise toujours, elle sort des impressions symphoniques. Il semble qu’un souffle panique passe dans son écriture, et que sur scène il ébouriffe les convenances.

Dimoné accompagné par Jean-Christophe Sirven
«Un piano voix, la voici cette forme si redoutée qui, jusqu’ici, m’a plutôt donné envie de fuir les salons où siégeait ce meuble bourgeois, ce meuble à qui j’ai préféré l’envie de me dire à la guitare électrique. Oui un piano voix pour de l’épure, de l’aventure et des retrouvailles avec Jean Chris Sirven sur de nouvelles chansons et de nouveaux textes en plus de revisiter mon répertoire que je déplumerai et auquel je grifferai le bec.»

Vendredi 20 janvier. 20h. 5 à 15€. Pass deux jours. 15€. Petite restauration sur place : tartes et cakes salés, gâteaux, pain d’épices et boissons. Théâtre des Carmes. 6 place des Carmes. 04 90 82 20 47. theatredescarmes.com

Alissa Wenz, je, tu, elle
Autrice, compositrice, interprète, Alissa Wenz raconte une histoire, des histoires, une femme, des femmes. De portraits en confidences, de douleurs en douceurs, elle observe l’intime et le monde avec un regard tour à tour tendre, malicieux, exigeant, rageur, fougueux ou romantique.
Accompagnée au piano par Nathalie Fortin, elle nous embarque dans un voyage aussi prometteur que désenchanté, aussi impétueux que réconfortant.

Christian Paccoud, intensément tout seul et sans micro !
Quatre décennies de colères, de coups de gueule et de poésies mélangées, collées et désordonnées comme pour faire défiler la grande parade de nos utopies.
«Face au monde, j’ai voulu faire un spectacle qui déborderait du temps. Concocter avec malice une liqueur énervée qui suinterait du monde pour couler goutte à goutte sur les joues des puissants…»

Samedi 21 janvier 2023. 20h. 5 à 15€. Pass deux jours.15€. Petite restauration sur place : tartes et cakes salés, gâteaux, pain d’épices et boissons Théâtre des Carmes. 6 place des Carmes. 04 90 82 20 47. theatredescarmes.com


Les 60 ans du Théâtre des Carmes, c’est tout un programme !

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier
C’est un  essai paru en 1952  de Stig Dagerman (1923-1954). Il y développe ses réflexions sur le sens de l’existence, la mort, le suicide. « Je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux, car un homme qui risque de craindre que sa vie ne soit une errance absurde vers une mort certaine ne peut être heureux », Stig Dagerman.

Sur scène, la performance de Thomas Billaudelle et d’Erick Lebeau est enfiévrée.
Elle pousse à la réflexion mais elle nous fait surtout aimer la vie… la simplicité de la vie. Le fil rouge de la vie nous guide tout au long de cette création, la musique et le slam viennent flirter avec la danse et l’expression corporelle de Thomas Billaudelle. La guitare et les loops pilotés par Erick Lebeau captent toute l’intensité du propos et nous secouent dans tous les sens.

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier. Vendredi 9 décembre 2022. 21h.5 à 17€.Théâtre des Carmes. 6 place des Carmes. 04 90 82 20 47. theatredescarmes.com


Les 60 ans du Théâtre des Carmes, c’est tout un programme !

Le spectacle interroge le rapport au temps, à l’efficacité et à la pression du résultat. 

Il est 7h45 on attend, on est tendu dans la salle de rédaction. Le plus grand journaliste Français qui présente le 8-9, sur Radio France Monde n’est pas là. Personne n’arrive à le joindre. Alors que le Ministre de l’Economie et de l’Optimisation Sociétale vient expliquer son projet de Loi à 8h10. Le réalisateur de la radio poussé dans ses retranchements va proposer à l’Artiste musicale, invitée du jour, de présenter le début de l’émission. Ce qu’elle va  faire. Va s’ensuivre un dérèglement général des rapports humains, et tout va déraper, malgré les efforts des protagonistes… On flirte avec l’invisible, l’extérieur envahit l’intérieur de la radio jusqu’à renverser notre imaginaire…

Vendredi 2 décembre.21h. Samedi 3 décembre.19h. 5 à 17€. Théâtre des Carmes. 6 place des Carmes. 04 90 82 20 47. theatredescarmes.com


Les 60 ans du Théâtre des Carmes, c’est tout un programme !

C’est le printemps en automne au Théâtre des Carmes
Partenariat entre le Théâtre des Carmes André Benedetto, la délégation Méditerranée des Écrivaines et Écrivains associés du théâtre et la compagnie La divine usine de Toulon. « Pendant ce temps, à Montréal » pièce d’Hugo Valat est issue de la sélection du Printemps des poètes. Suite à un accident de voiture Nina, actrice, et Sam, son petit frère, se perdent dans une forêt. Désorientés et séparés l’un de l’autre, ils font la rencontre de personnages étranges qui semblent hanter ces lieux. Errants entre réalité, hallucinations et réminiscences, le frère et la sœur vont tenter de retrouver leur chemin et, surtout, de se trouver eux-mêmes. Mais cette traversée ne sera pas sans conséquences, car pénétrer dans cette forêt c’est s’exposer à de dangereuses métamorphoses…
Samedi 19 novembre. 15H30. Entrée libre. Théâtre des Carmes. 6 place des Carmes. 04 90 82 20 47. theatredescarmes.com


Les 60 ans du Théâtre des Carmes, c’est tout un programme !

Le Dieu de la Fête, une odyssée inattendue au cœur de la culture populaire des années 1990 à 2018

Le Dieu de la Fête est un texte d’auto-fiction d’Étienne D.Michel qui raconte l’histoire de Tony, né à Marseille en 1989 et mort à Marseille en 2018. À travers ce portrait d’un looser des années 90, se tisse l’évocation d’une génération élevée dans un monde de fantasmes.

Une vie de looser dévoilée
La mort de Tony est ici le prétexte au théâtre. Tony est présent sur scène, malgré lui. Ici, il va être obligé de se confronter à des moments de sa vie passée. Face à lui, deux narrateurs mystérieux qui exposent au public sa vie, sans rien en épargner.
Ils utiliseront tous les outils à leur disposition, la musique, la parole, l’insolence et la l’empathie pour pousser Tony à révéler ce qu’il n’a jamais pu révéler durant sa vie : une vérité.
Vendredi 28 octobre. 20H30. 5 à 17€. Théâtre des Carmes. 6 place des Carmes. Avignon. 04 90 82 20 47. theatredescarmes.com


Les 60 ans du Théâtre des Carmes, c’est tout un programme !

Du livre de Giono «Un de Baumugnes » Pagnol en a tiré un film «Angèle». La troupe marseillaise Cartoon Sardines en propose une pièce de théâtre qui allie le texte et l’image.

Angèle, fille de paysan se laisse séduire par «un gars de la ville» Louis qui l’emmène à Marseille et la prostitue. Mais heureusement Saturnin le valet de ferme veille….

Drame des champs , drame des villes, Giono et Pagnol que l’on a souvent opposés achèvent de célébrer le monde rural et ses valeurs en ce début de XXe siècle, à l’orée du cinéma parlant.

Une pagnolade haute en couleur
Les Cartoun Sardines ont toujours eu un lien indéfectible avec le cinéma et le son. Fidèles à leur démarche, ils ont imaginé une mise en abîme de l’histoire d’Angèle en gardant fidèlement le texte de Pagnol tout en évoquant le tournage du film. Les 6 comédiens se retrouvent alors acteurs et techniciens avec un dispositif scénique, un rail circulaire permettant les travellings de cinéma qui permet acrobaties et cavalcades.

Malgré le thème qui pourrait être dramatique – le déshonneur d’une famille- on rit beaucoup :  des dialogues, des personnages , des procédés de mise en scène, des situations, des bruitages en direct (ah ! La traite des chèvres et le gazouillis du bébé)
‘Angèle’ Du 7 au 25 juillet 2022. Jours impairs. Relâche le 13. 13h50.10 à 20€. Théâtre des Carmes. Place des Carmes. Avignon. 04 90 82 20 47.


Les 60 ans du Théâtre des Carmes, c’est tout un programme !

L’édition d’hiver du Le festival ‘Drôles d’oiseaux’ fait escale à Avignon, au Théâtre des Carmes, pour installer des rendez-vous fraternels autour de chanteuses et chanteurs dont les plumes et les voix n’attendent que de rencontrer ou retrouver des publics friands de mots et de sens.

Nous partirons en roue libre avec Laurent Madiot, faiseur de chansons simples et tendres avant de laisser la scène à Ottilie B et son univers poétique en duo avec le violoncelliste Olivier Koundouno. Vendredi 14 janvier à 20h.

Mathieu Barbances, le cri Copyright Azambre le Roy

Ce mini- festival dédié à la chanson française  a choisi la diversité mais aussi la renommée avec l’accordéoniste et chanteuse engagée Michèle Bernard qui proposera de parcourir, ensemble, son intégrale depuis 1973. Mathieu Barbances que l’on a pu connaître dans le groupe Joli môme, présentera ses nouvelles chansons, en toute intimité avec sa contrebasse.
Samedi 15 janvier à 20h.

Drôles d’oiseaux d’hiver. Les vendredi 14 et samedi 15 janvier. 8 et 12€. Théâtre des Carmes. 6, place des Carmes. Avignon. 04 90 82 20 47. Billetterie ici. www.theatredescarmes.com Pour toutes autres informations : https://www.facebook.com/festivaldrolesdoiseaux organisé par L’Océan Nomade : 06 52 35 35 65

Michèle Bernard Copyright Jeanne Garaud

Les 60 ans du Théâtre des Carmes, c’est tout un programme !

 

Le Ministère de la Culture – DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur  (Direction régionale des affaires culturelles) soutient les compagnies, notamment de la Région Sud-PACA, pour qu’elles puissent travailler sur le territoire régional tout au long de l’année.

La Factory a pris l’initiative, avec trois autres théâtres d’Avignon (Le Théâtre des Carmes, Le Théâtre du Train Bleu et le Théâtre Transversal), d’accueillir des compagnies en soutien à leur démarche de création. La DRAC et les théâtres co-financeront ainsi, en 2021, la présence de quatre troupes en résidence à Avignon. Pour l’heure, La Factory a choisi de soutenir une compagnie en début d’émergence qu’elle accompagnera jusqu’au Festival Off 2022. Ainsi, du 30 avril au 13 mai 2021, la compagnie Coliberté sera accueillie au Théâtre de l’Oulle  (La Factory) en résidence de recherche pour un projet de spectacle visuel et sonore intitulé : ‘Bonheur’, écrit par le Collectif et mis en scène par Soufiane Guerraoui. Les théâtres réunis proposeront une présentation de fin de résidence commune, le 11 mai 2021, à destination des responsables de programmation de la Région.

En savoir plus sur ‘Bonheur’
«Les prétendus normaux ont mené le monde au bord de la catastrophe» fait dire Andrei Tarkovski au personnage principal soit disant fou de son film Nostalghia. Qu’est ce donc que la normalité ? La compagnie Coliberté s’interroge sur notre monde. Ce monde d’excès où le normal devient la norme. Et où la norme étouffe pour anéantir avec du papier de soie multicolore. Un monde où l’on consomme les choses, les moments, les rêves et les autres. Un monde où l’on consomme pour être et disparaître. Cette création, qui porte donc sur le consumérisme et la normalité, tente d’aller au cœur du conflit qui existe entre « bien-avoir » et « mal-être ». Dans un univers léger, drôle, poétique et tantôt dérangeant, le public se verra proposée une autre vision de notre vie. A travers des lunettes grossissantes visant à faire émerger le monde autrement, ce que nous sommes ou ce que nous pourrions être. Une pièce de théâtre visuel et sonore qui questionne le mythe d’une société consumériste créatrice de bonheur.

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