24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

Chorégies 2025 : Verdi, Mozart, Preljocaj, Fantasia, Johnny symphonique et un oratorio du Beatle Paul McCartney

D’abord, en ouverture de la conférence de presse, a été présenté le bilan de l’édition 2024 par le Président Richard Gally, conseiller régional et maire de Mougins. « Après avoir injecté 2,6M€ pour effacer la dette, la Région Sud a modifié les statuts des Chorégies, qui sont passées de SPL (Société Publique Locale) à EPCC (Établissement Public de Coopération Culturelle). Il faut se souvenir qu’en 2019 (pour les 150 ans des Chorégies, 1ᵉʳ Festival d’Art lyrique du monde né en 1869), malgré les subventions de 750 000€ par le Conseil Régional, de 300 000€ par le Conseil Départemental de Vaucluse et de 150 000€ par la Ville d’Orange, le déficit n’était pas totalement comblé. D’où la nécessité, depuis cette date, de réduire la voilure avec des productions opératiques moins coûteuses », précise le président Gally.

« Cette année, il y a eu les Jeux Olympiques et Paralympiques qui nous ont obligés à raccourcir l’édition qui s’est terminée dès le 21 juillet. Mais, malgré tout — sans doute grâce à Roberto Alagna et Kathia Buniashvili notamment — nous avons eu 6 000 spectateurs de plus que l’en passé, 36 000, dont 26 000 qui ont payé leur place. Du coup, 80% de notre déficit a disparu, un miracle ! Cette saison, qui était transitoire dans sa forme, a finalement été positive. Nous allons donc devenir un EPCC, ce qui permettra à l’État d’entrer dans le Conseil d’Administration ainsi que des donateurs privés. Et en 2025, le budget va passer de 3,2M€ à 4,8M€, une croissance non négligeable qui nous permettra d’afficher 13 spectacles au lieu de 10. Et je rappelle que nous proposons plus de 2000 billets à moins de 35€ pour un programme de grande qualité », conclut Richard Gally.

C’est au tour du directeur des Chorégies d’entrer en scène. « Le public est notre principal coproducteur. C’est pour lui que nous travaillons, que nous recherchons les meilleurs chanteurs, musiciens, orchestres, metteurs en scène pour le satisfaire tout en restant dans l’enveloppe de notre budget. En 2024, les résultats ont dépassé nos espérances », précise Jean-Louis Grinda. « Nous sommes seulement une équipe de sept personnes à l’année pour faire tourner les Chorégies, contenir les dépenses, équilibrer le budget et si possible donner du bonheur aux spectateurs. »

Et il égrène la saison 2025 qui débutera par ‘Pop the Opera’ le 13 juin, auquel participeront près de 900 jeunes vauclusiens et cette année au chant s’ajoutera de la danse. ‘Musiques en Fête’ en direct sur France TV sera proposé autour du 21 juin « C’est le 1ᵉʳ programme culturel du service public qui fasse un audimat aussi élevé en prime time », commente-t-il.

Pop the Opera. ©Les Chorégies

On entre alors dans le programme Chorégies stricto sensu : « ‘Mika Philharmonique’ a été un succés planétaire cet été avec toutes les reprises de podcasts, nous recommençons le 24 juin 2025 avec cette fois, ‘Johnny Symphonique’, écrit et dirigé par Yvan Cassar (pianiste, compositeur et arrangeur) avec le répertoire de Johnny Hallyday, sa voix, mais aussi des dizaines de choristes et un orchestre d’une centaine de musiciens. Le 28 juin, place au ‘Requiem’ de Mozart dirigé par le jeune chef italien Diego Ceretta. »

Johnny Symphonique. ©Les Chorégies

En juillet, le 5, ‘La symphonie fantastique’ de Berlioz avec Michele Spotti à la baguette. Le lendemain, ‘Le Trouvère’ de Verdi et la diva Anna Netrebko dans Leonora, son mari Yusif Eyvanov sera Manrico et Marie-Nicole Lemieux, Azucena. Place au duo Renaud Capuçon-Guillaume Bellom le 9 juillet, pour des sonates violon-piano de Beethoven, Brahms et Strauss. Le 12, de la danse avec ‘Le lac des cygnes’ de Tchaïkovski chorégraphié par Angelin Prelcocaj qui viendra en voisin d’Aix-en-Provence et de son ‘Pavillon Noir’.

Le Lac des Cygnes. ©Les Chorégies

Jean-Louis Grinda évoque alors la coproduction entre les Chorégies d’Orange et le Festival d’Aix-en-Provence qui se traduira en 2025 par un concert avec l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée et des chanteurs lyriques de demain, le 17 juillet. Le 22, ‘Fantasia’ de Disney avec les partitions célébrissimes de Beethoven, Debussy, Elgar, Ponchielli, Saint-Saëns et Dukas.

Enfin, last but not least, une œuvre classique de l’un des Beatles, Paul McCartney ‘Liverpool Oratorio’, créé en 1991. Une œuvre en huit actes avec grand orchestre, choristes, mais aussi soprano, mezzo, ténor et baryton-basse. « Un rêve de Paul McCartney, qui après ‘Yesterday’, ‘Eleanor Rugby’, a voulu donner la pleine mesure de son envie d’écrire une partition comme le ferait un compositeur classique », explique Jean-Louis Grinda. « Il y aura un monde fou au pied du Mur d’Auguste pour l’interpréter, c’est comme le ‘Requiem’ de Verdi. C’est la raison pour laquelle cet oratorio est rarement joué dans le monde, mais nous, nous aurons la chance de l’avoir à Orange. »

Avis aux amateurs, la billetterie est ouverte à partir du 27 novembre pour ‘Les Amis des Chorégies’ et à partir du 9 décembre pour les autres.

Contact : 04 90 34 24 24


Chorégies 2025 : Verdi, Mozart, Preljocaj, Fantasia, Johnny symphonique et un oratorio du Beatle Paul McCartney

Le Positiv Electronic Festival a une nouvelle fois enflammé le Théâtre antique d’Orange, attirant 25 000 spectateurs pour sa sixième édition, qui s’est tenue du 16 au 18 août 2024. Mais ça n’est pas tout, en y ajoutant les 16 000 festivaliers de l’édition Pop Rock -qui a réuni des légendes telles que Deep Purple, Toto et The Dire Straits Experience- ce sont 41 000 festivaliers qui se sont réunis cet été à Orange, au cœur et autour du Théâtre antique romain. Objectif de l’été 2024 ? Séduire un public de plus en plus vaste. Résultat ? Une forte demande pour les pass multi-jours.

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Le Théâtre romain antique
 –datant du milieu du 1er siècle avant Jésus-Christ- a vibré au rythme de performances mémorables, dont l’une des rares dates en France de Charlotte de Witte en ouverture, et un set époustouflant de 3 heures de Carl Cox pour clore l’événement.

Pour l’occasion
Positiv prod, en partenariat avec Edeis, a proposé aux festivaliers des vidéomappings particulièrement élaborés, illuminant le mur de scène et transportant chacun dans des univers uniques à chaque prestation. Les spectacles, enrichis d’effets pyrotechniques et de performances de circassiens, ont plongé le public dans une immersion totale, pour une expérience inédite.

Une édition réussie
«Chaque année, nous surpassons nos records, tant en fréquentation qu’en diversité musicale et immersive, a relevé Julien Gaona, directeur général qui a félicité son équipe pour le succès de cette édition. Objectif ? Proposer une expérience mêlant musique, arts visuels et performances scéniques. Les artistes ont joué le jeu, et leurs vidéomappings ont véritablement émerveillé le public. Ce succès est également le fruit du précieux soutien des services de la Ville d’Orange, » a ajouté le manager.

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Charlotte de Witte,

artiste de renommée internationale a enflammé la scène du Théâtre antique. Son set de deux heures a ravi des fans impatients, qui ont fait la queue des heures durant pour assister à sa performance complétée d’un vidéomapping qui a marqué les esprits.

Une programmation internationale
Le festival a également proposé une programmation internationale avec des artistes tels que Carl Cox, Apashe, Mandragora, Kölsch et Inox Traxx ont partagé la scène avec des talents français comme Mr Tout Le Monde, Nico Moreno, Trym et Tchami X Malaa.

Carl Cox, ambassadeur de la Techno
Le clou du spectacle a été la performance légendaire de Carl Cox, un véritable ambassadeur de la techno, qui a clôturé le festival avec un set d’anthologie de trois heures, plongeant le public dans un univers musical enivrant.

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L’immersion a été au cœur de cette édition,
avec des shows pyrotechniques et des performances de circassiens qui ont plu au public. Des moments mémorables, comme le spectacle d’Apashe accompagné d’un orchestre de cuivres en live. Les spectateurs, munis de bracelets lumineux, ont également contribué à l’ambiance en illuminant les gradins au rythme des DJs.

Le Positiv Festival
aspire à faire du Théâtre antique d’Orange un lieu de rassemblement et de partage où les festivaliers peuvent vivre une expérience de réalité virtuelle et bénéficier d’innovations pour améliorer leur confort. L’application du festival, qui permet de localiser les services et de suivre le déroulement des soirées, a été associée à un dispositif de sécurité efficace.

Les chiffres
L’édition 2024 du Positiv Electronic Festival avec ses Before et After a rassemblé 25 000 festivaliers, 24 artistes, une équipe de plus de 300 personnes, et 43 heures de musique, portant le total à 41 000 festivaliers sur l’été. Le Positiv Festival reviendra pour sa septième édition les 15, 16 et 17 août 2025.

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Chorégies 2025 : Verdi, Mozart, Preljocaj, Fantasia, Johnny symphonique et un oratorio du Beatle Paul McCartney

Deep Purple lâche les watts à Orange : les papys du rock font de la résistance au Théâtre Antique.

A 79 ans, le bassiste Ritchie Blackmore est considéré, avec sa fidèle guitare Fender qui donne des rafales de vibrato uniques, comme un héro au même titre qu’Eric Clapton ou le regretté Jeff Beck. Ses potes sur la scène du Théâtre Antique affichent 72 ans pour David Coverdale et 68 ans pour Joe Satriani. Quant au plus jeune, le nouveau venu dans le groupe de légende, le chanteur Simon Mac Bride, il n’a que 45 ans. N’allez surtout pas leur parler pas de la retraite, pas plus qu’à Mick Jagger (81 ans) ni à Paul Mac Cartney (82ans), ils détestent, eux qui ne vivent que de passion, de rock et de décibels face à une foule en transe.

Et c’était le cas, hier soir à Orange, dès 18h, ils sont arrivés d’un peu partout et pas seulement de leur mas du Luberon. De Belgique, Boston, Liverpool, Canada, Italie, Suisse, Dublin, Hollande, Allemagne. Alexandre est venu de Saint-Rémy-de-Provence. « C’était ma 1ère bouffée de rock, les Deep Purple, que du bonheur et de la nostalgie ». A ses côtés, son fils Victor 20 ans « Depuis que je suis né, j’entends leur musique. En plus ici, à ciel ouvert, ça va déchirer ». Deux Jean-Luc, sont attablés, face au Mur, l’un vient de Jonquières « C’est toute ma jeunesse, ils sont mythiques et en plus ils jouent à côté de la maison! ». L’autre, de Sainte-Cécile-les-Vignes, surenchérit « Je suis guitariste, je faisais partie du groupe les ‘Indé-Si » (comme la note)… Mais je ne leur arrive pas au petit doigt ».

Un couple de Liège, Luc et Lieve ajoute « La musique fait partie de nos jeunes années et ici elle va être transfigurée dans un cadre aussi majestueux qu’Orange. Du coup on fera d’une pierre deux coups entre ce groupe iconique et ces gradins de pierre deux fois millénaires ». Eric et Martine de Sauveterre sont addicts et ils arborent un T-shirt Deep Purple. « J’ai 65 ans, dit-il, et je suis fan depuis mes 14 ans. Leur disque Made in Japan m’avait filé une claque, depuis 1985 je ne les ai jamais quittés, je les ai déjà vus 5 fois. Une vraie passion, j’ai hâte, plus qu’une heure! ». 

Les fans arrivent par grappes, par centaines, avec souvent katogans poivre et sel et tatouages, casquette à l’envers, bandana et surtout T-shirts vintage et délavés dont la liste es longue, signe de leur appartenance à cette fratrie sans frontières du rock. Pêle-mêle, Metallica, Scorpions, Nirvana, Pink Floyd, Abbay Road, le studio mythique des Beatles, Billy Paul, David Bowie, Trust, Motorheand, AC / DC, Eagles et bien sûr Deep Purple. Plus de 5000 fans exultent dès les premières notes électro dans la nuit, à l’unisson avec un jeu de lumières vibrionnant et éblouissant. Pendant une heure trente, ils chanteront leurs tubes préférés, battront la mesure, applaudiront à tout rompre. Une mamy soixant-huitarde déchaînée, que son petit-fils ne reconnaît pas, hurle à tue-tête toutes les paroles sans exception. C’était ça le concert des Deep Purple. De larges sourires, des étoiles dans les yeux de ce public souvent au crépuscule de sa vie qui a vibré au son de « Smoke on the water », « Highway Star » ou « Child in Time ».


Chorégies 2025 : Verdi, Mozart, Preljocaj, Fantasia, Johnny symphonique et un oratorio du Beatle Paul McCartney

Ce jeudi 25 juillet 2024, la 19ème édition d’Hexagone MMA a eu lieu au théâtre antique d’Orange. Les 20 combattants professionnels et non professionnels ont offert un show total à un public survolté et chauffé à blanc. Une victoire pour le MMA et pour la nouvelle organisation crée en 2021. 

Ils étaient plus de 5000 spectateurs dans le théâtre antique d’Orange ce jeudi soir pour assister aux combats des gladiateurs dans l’hexagone MMA. Dans ce lieu mythique, 10 combats ont eu lieu, semblables à des combats de gladiateurs romains avec à chaque fois un « show » total qui mêlait technique de combat et puissance physique. 

Des combats qui ont mis aux prises des combattants professionnels et des futures pépites du MMA en France, plusieurs cartes de « fight » et plusieurs catégories de poids avec un main « event » en « middleweight » (-84kg) remporté par le français Ilian Bouafia face au tchèque Frederico Komuhena. Avec cette victoire par K.O, il poursuit sa période d’invincibilité (5-0) et confirme qu’il faudra compter sur lui dans l’avenir du MMA français.

Paul Daena électrise le public  

Pour cette soirée, la Ligue d’Hexagone MMA a une nouvelle fois mis en place une organisation importante. Un dispositif de sécurité conséquent, une buvette et un achat de bières disponible en tribunes. Surtout, l’organisation a proposé un spectacle sportif à travers le choix des combattants. 

Très attendu, le français Paul Daena, très populaire sur les réseaux sociaux et annoncé comme une des futures « grosses têtes » du MMA a complètement électrisé le public acquis à sa cause lors de son combat face à Amine Jlel. Dans cet affrontement franco-français c’est bien le « chouchou » du public qui est sorti vainqueur après trois round accrochés sur décision des juges. 

Des combats féminins et des K.O impressionnants 

Dans le reste de la soirée, les combats féminins ont particulièrement attiré l’attention. À noter notamment la jolie victoire de la française Morgane de Haye face à l’espagnole Sarah Vieitez et la très jeune Mathilde Aschenbrenner. Les trois combats féminins proposés et retransmis en direct sur RMC Sport sont venus confirmer que les catégories féminines sont aussi attractives que celles des hommes. 

Dans les autres combats masculins, on relèvera les deux victoires par K.O du français Théo Ulrich, qui a proposé une entrée spectaculaire inspirée de la série américaine Walking Dead face à son compatriote Jason Polydor après seulement une minute de combat. La victoire du franaçs Mickael Groguhe face à Stéphane Coignon d’une soumission au sol au deuxième round qui a mis le feu au public. 


Chorégies 2025 : Verdi, Mozart, Preljocaj, Fantasia, Johnny symphonique et un oratorio du Beatle Paul McCartney

Roméo et Juliette à la ville comme à la scène, le ténor Roberto Alagna et la soprano Aleksandra Kurzak ont conquis les 8 000 spectateurs du Théâtre Antique qui ont applaudi à tout rompre cet opéra du compositeur Giacomo Puccini dont on célèbre cette année le centenaire de la mort.

En version concertante, c’est-à-dire sans costumes, ni mise en scène, ni artifice, ni accessoire, cette unique représentation aurait pu déstabiliser un public habitué à certains fastes dans les costumes ou les décors et parfois à la créativité à tout crin de metteurs en scène en mal de reconnaissance, qui veulent à tout prix dépoussiérer la moindre partition qui leur tombe sous la main. « Ici, tout est à inventer », explique Roberto Alagna. « Nous devons donner à voir par notre seule voix », ajoute son épouse Aleksandra Kurzak. « En plus avec ce décor naturel, ce mur d’Orange, ce plateau, c’est magique ! », commente le duo à l’unisson.

Roberto Alagna, le chouchou des Chorégies est chez lui sur cette immense scène, au pied de la statue d’Auguste, qu’il a si souvent arpentée, au prix d’une entorse à la cheville une fois, et il a continué comme si de rien n’était. Il est vrai que c’est la 18ᵉ fois que ses fans (dont je suis, je le confesse) viennent l’applaudir. Cette histoire d’amour a débuté en 1993 dans La Traviata. Il est revenu, presque chaque été, en famille, pour  Rigoletto en 1995, un concert en 97, le Requiem de Verdi en 2001, Roméo et Juliette en 2002, Carmen en 2004, La Bohème en 2005, Aida l’année d’après. Puis dans l’ordre, Le Trouvère, Faust, Cavalleria Rusticana et Pagliacci en 2009, Tosca déjà en 2010, Turandot, Otello, encore Le Trouvère en 2015. Il avait aussi fêté ses 30 ans de carrière à Orange en 2016 tellement il est attaché à ce lieu, son acoustique et ses ondes positives, il avait participé à une ‘Nuit magique’ en 2020 en plein Covid et enfin, on l’avait revu en 2022 pour Samson et Dalila de Saint-Saëns.

Le public s’est arraché les 8313 places du Théâtre antique d’Orange pour Tosca.

Ce lundi soir, le mistral a fait des siennes, avec des rafales tourbillonnantes au cœur de l’hémicycle. Mais il n’a pas entamé la puissance de la voix du duo Tosca – Mario, qui est passée au-dessus de l’Orchestre Philharmonique de Nice dirigé par une Clelia Cafiero bondissante. Comme La Tebaldi, Régine Crespin ou Maria Callas avant elle, Alezksandra Karzak a su, dans un sanglot où se mêlaient passion et douleur, interpréter le fameux « Vissi d’arte. » Pendant que Roberto Alagna s’est imposé, sans surprise, dans « E lucevan le stelle. » 

Au terme de deux heures et quart, la représentation de Tosca (dont le livret a été écrit à partir d’une pièce de Victorien Sardou, le grand-père de Michel Sardou), a été marquée par d’innombrables « Bravo ! » à tout rompre, une standing ovation a duré plusieurs minutes pour remercier chanteurs, choristes et musiciens de ce moment suspendu, de cette version qui pourrait faire date dans les annales des Chorégies. Qui vivra verra. En tout cas, l’an prochain, Orange devrait renouer avec la programmation de deux opéras, puisqu’il s’agit du plus ancien festival d’art lyrique du monde, créé en 1869. On connaît l’un des deux, ce sera Lucia di Lammermoor de Gaetano Donizetti.


Chorégies 2025 : Verdi, Mozart, Preljocaj, Fantasia, Johnny symphonique et un oratorio du Beatle Paul McCartney

Dès le 30 juillet, place aux Britanniques de Deep Purple, toujours debout depuis 1968 ! Le batteur Ian Paice n’a pas changé. Mardi, il sera entouré par Roger Glover à la basse, Ian Gillian le chanteur parfois à l’harmonica, Don Airey aux claviers et Simon Mac Bride, la dernière recrue depuis deux ans à la guitare. Successivement hard-rock, psychedelic, progressif, soul et funk, le groupe dont la rythmique laisse pantois interprètera cinq décennies de tubes dont Smoke on the water.

Place à Toto le vendredi 2 août, un groupe fondé en 1976 à Los Angeles. Le groupe pop rock, auteur de la musique du film de David Lynch Dune en 1984, qui totalise des millions d’écoutes sur internet, notamment avec Africa et Rosanna, fera le plein sur les gradins de pierre d’Orange.

Et enfin, le lendemain, le 3 août, place à un hommage à Dire Straits, les fameux Sultans of swing, créés en 1976, qui ont vendu plus de 130 millions de disques, sans parler des milliards de vues sur le net. Là, il s’agit d’une ‘Dire Straits Experience’, qui, 20 ans après la dissolution du légendaire groupe californien, fera revivre ses tubes.

Après Mika, Kathia Buniatishvili et Roberto Alagna dans Tosca pour les Chorégies 2024, place à une ambiance électrique, pop pour le Théâtre Antique d’Orange avec ces rafales de rock positif !

Contact : positivfestival.fr


Chorégies 2025 : Verdi, Mozart, Preljocaj, Fantasia, Johnny symphonique et un oratorio du Beatle Paul McCartney

Costumes, photos de divas, accessoires : une expo sur les Chorégies jusqu’en septembre à l’Office de Tourisme de Châteauneuf-du-Pape

Au coeur du village, Rue de la République, les amateurs d’art lyrique ne rateront pas cette exposition montée par deux passionnés, Marie-Jo Barthès et Guillaume Auffan. En accord avec « Le Bureau des Chorégies », ils en ont signé la scénographie avec un parcours qui commence par « Madame Butterfly », l’opéra de Puccini interprété en 2020 par la soprano albanaise Ermonela Jaho avec le célébrissime tenor espagnol Placido Domingo. Des costumes en soie multicolores et un décor de l’avignonnaise Emmanuelle Favre.

Costumes de La Traviata ©AB

On poursuit la visite avec de magnifiques photos du Théâtre Antique et des gradins pleins comme un oeuf pour la version contreversée de « La Force du Destin » de Verdi de 1982 avec la diva catalane Montserrat Caballe en tenue paramilitaire de camouflage et rangers, mise en scène par Margarita Walman avec une jeep US sur scène.

Madame Butterfly de Puccini ©AB

« La Traviata » aussi trône dans la scénographie de cette exposition. Version 1999 avec l’admirable Patrizia Ciofi et le ténor italien Vittorio Grigolo, sous la baguette de Myung-Whun Chung. Mais aussi, celle plus récente de 2016 avec la cantatrice albanaise Ermenola Jaho dans le rôle de Violetta et Placido Domingo dans celui de Germont.

Les contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach mis en scène par Jérome Savary en 2000 et avec comme interprète principale Nathalie Dessay ©AB

Un moment suspendu immortalisé par les magnifiques photos de Philippe Gromelle, en 2000 « Les contes d’Hoffmann » d’Offenbach dans une folle mise en scène de Jérôme Savary et une distribution étincelante : Nathalie Dessay en immense poupée-automate, entourée de Béatrice Uria-Monzon, Leontina Vaduva, Viorica Cortez, José Van Dam, excusez du peu! Un mistral de folie, des spectateurs en doudoune, sous leur plaid, le chef Michel Plasson enveloppé d’un châle blanc et des pinces à linge pour arrimer les partitions. Mais une représentation qui fera date. La « Norma » de Bellini aussi a enthouiasmé les milliers de spectateurs en 1999, sous la baguette du frêle Evelino Pido avec la sublime Hasmik Papian dans le rôle-titre et le fameux air de « Casta Diva ».

Tenue de chef d“orchestre ©AB

« Ici, le terroir, la romanité, le Moyen-Age, la vigne et la culture s’entremêlent, pour le plus grand bonheur de tous. Nous faisons partie de la Communauté de Communes Pays d’Orange en Provence et nous sommes ravis d’accuellir cette exposition sur le plus ancien festival d’art lyrique du monde, Les Chorégies d’Orange jusqu’à fin septembre. Aussi bien pour les habitants de notre village que pour les très nombreux touristes qui se pressent dans nos rues comme dans nos caves » a conclu le maire, Claude Avril.

Claude Avril, Maire de Châteauneuf-du-Pape et Président de l’office de tourisme intercommunal du Pays Réuni d’Orange ( Caderousse, Châteauneuf-du-Pape, Courthézon, Jonquières et Orange) en compagnie de Marie-Jo Barthès, directrice de l’office de tourisme de Châteauneuf-du-Pape. ©AB

Chorégies 2025 : Verdi, Mozart, Preljocaj, Fantasia, Johnny symphonique et un oratorio du Beatle Paul McCartney

Plus de 5 000 spectateurs avaient assisté à la 1ère édition en 2023, cette année, les amateurs de sports de combat, de catch, de boxe, seront sans doute encore plus nombreux pour cet évènement dans un lieu iconique de l’empire romain pour les arts martiaux mixtes avec les gladiateurs du XXIème siècle.

« Après le Zénith de Paris, le Palais des Sports de Dijon, le Futuroscope de Poitiers » déclare Jerôme Pourrut, co-fondateur avec son frère Laurent, de l’organisation Hexagone MMA, « Orange sera le temps fort de la saison ». « Les combattants les plus spectaculaires seront présents avec 10 duels » ajoute Mathieu Nicourt, le directeur sportif.

Cet univers particulier de muscles, de virilité, de lutte, de pugilat, était déjà présent sur des bas-reliefs mésopotamiens, 2000 ans avant notre ère. Sous les grecs, c’était l’art de s’entraîner à la guerre.

Cette année une quinzaine de shows ont été programmés, dont Orange le 25 juillet prochain dès 20h 30. Ce sera l’occasion pour le champion du monde en titre chez les poids lourds, Prince Aounallah (32 ans – 1,85m) de remettre en jeu sa ceinture face au redoutable japonais d’Osaka, Hidetaka Arato ( 36 ans – 1,78m) invaincu en 10 combats.

© Hexagone MMA

Autre star, Paul-Denis Navero (22 ans – 1,85m), qui totalise 500 000 abonnés sur les réseaux sociaux, disputera un « superfight » face à Amine Jmel, autre espoir de la catégorie. Un choc en poids légers, opposera également le bordelais Thomas Glot (22 ans – 1,81m) à l’afghan d’origine, Parwaiz Arabzai et chez les moins de 73kg, Théo Ulrich fera face à Jason Polydor pour un combat 100% français. Il y aura aussi un combat féminin entre Alice Michalkiewicz et Kelly Staddon.

Ce sport contreversé dans certains pays, mais légalisé en France depuis 2020, est un mélange de boxe anglaise, de lutte et de judo. Il autorise coups de poings, de pieds, de genoux, de coudes. Sont interdits les coups portés sur la nuque, la gorge, les reins, la colonne vertébrale. Le but est d’esquiver des coups, plutôt qu’en asséner. Les 2 protagonistes s’affronteront dans une cage en forme d’octogone qui sera le jeudi 25 juillet posée sur l’immense scène du Théâtre Antique. L’an dernier, aucun combat n’était allé à son terme, tous se sont arrêtés avant la limite, soit par KO soit par soumission. « Je me demande si la statue d’Auguste qui domine le Mur du Théâtre Antique restera de marbre face à ce show » s’interroge avec malice, le Maire d’Orange, Yann Bompard.

Contact : www.hexagonemma.fr
Tarifs de 19€ à 159€.


Chorégies 2025 : Verdi, Mozart, Preljocaj, Fantasia, Johnny symphonique et un oratorio du Beatle Paul McCartney

Ce voyage inattendu est une expérience unique au coeur de ce monument classé en 1981 au Patrimoine de l’UNESCO proposée par Edeis qui apporte une stratégie à 360° au service de l’attractivité des collectivités. « Nous avons 5 sites majeurs en France, » explique Mathilde Moure, la directrice, « Trois à Orange l’Arc de Triomphe, le Musée d’Art et d’Histoire et le Site des Chorégies, trois à Nîmes, les Arènes, la Tour Magne et la Maison Carrée, un à Cherbourg la Cité de la Mer, un autre en Isère le Petit Train de la Mure et enfin, à Lourdes, le Pic du Jer ».

Toute une équipe pluridisciplinaire de restitution 3D a travaillé main dans la main pour la réalisation de ce film de 12 minutes : historiens, archéologues, architectes, ingénieurs, compositeurs, comédiens topographes, infographistes L’univers sonore aussi est pris en compte par des chercheurs et des ingénieurs du son de la Sorbonne et de l’Université de Caen, en tout une trentaine d’experts.

Quand on participe à cette « Odyssée sonore« , on se retrouve dans les coulisses de l’Antiquité, équipé d’un casque et d’écouteurs dolby stereo et on retrouve le Théâtre Antique tel qu’il était à son âge d’or, à l’époque des Romains. Une 1ère version avait existé en 2018, plus didactique et elle avait attiré 70 000 spectateurs. Cette approche high-tech est plus ludique, plus innovante et permettra le renouvellement des publics en attirant sans aucun doute plus de jeunes.

Grâce à cet équipement, on se retrouve au 1er siècle avant J-C, sur scène, au pied de l’immense mur qui aidait à projeter le son vers l’auditoire, puis en haut des gradins, sous l’immense velum rouge qui protégeait du soleil, puis dans les coulisses où on voit comment le rideau ne tombait pas des cintres mais se rangeait sous la scène et était déployé comme les navigateurs le faisaient jadis sur les bateaux à voiles.

©EDEIS

Ces technologies immersives mobilisent réflexion et imagination et redonnent vie à ce lieu majestueux sans oublier son exceptionnelle acoustique. Pas moins de 10 mois de développement ont été nécessaires pour faire aboutir le film dont la bande-son est composée de 16 sources.

Alors qu’Orange s’apprête à vibrer dès le 14 juin avec les Chorégies, (Musiques en Fête, Mika, la rock-star du piano Khatia Buniatishvili et Roberto Alagna dans « Tosca »), Edeis propose aussi, en journée, toutes les 30 minutes entre 9h & 20h 30, « Les secrets du Théâtre », une de ces visites virtuelles immersives pour 5€. Quand le passé résonne avec le futur.

Contacts : www.theatre-antique.com

https://echodumardi.com/tag/theatre-antique-dorange/   1/1