« La crise de l’eau n’est plus un risque, c’est une réalité. » C’est ainsi que commence la tribune publiée dans Le Monde et signée par une soixantaine de représentants de collectivités organisatrices du service public de l’eau, dont le Syndicat des eaux Rhône Ventoux, représenté par son président Jérôme Bouletin.
La tribune dénonce une eau potable menacée par des pollutions diffuses et persistantes, mais aussi par des épisodes de sécheresse de plus en plus nombreux et longs qui s’intensifient avec le changement climatique. À travers cet écrit, la FNCCR demande plusieurs choses comme :
Inscrire dans la loi la sanctuarisation des aires d’alimentation de captages afin de limiter les pollutions dans ces zones et à encourager une transition vers des pratiques agricoles durables, excluant l’usage de pesticides de synthèse.
Assurer la cohérence des politiques publiques avec les obligations de santé publique en matière d’eau potable.
Accompagner la transition agro-écologique des agriculteurs au travers d’un soutien économique et technique vers des pratiques plus durables, ainsi que pour financer les infrastructures nécessaires à la production d’eau potable de qualité.
L’eau est aujourd’hui l’une des préoccupations majeures en France. Elle fait notamment l’objet d’une nouvelle chaire universitaire à Avignon Université : GeEAUde, une structure unique en France dédiée aux eaux souterraines.
Le président du Syndicat Rhône Ventoux signe une tribune qui met en lumière la crise de l’eau
La nouvelle station d’épuration du Mont Serein vient d’être inaugurée. Elle a été créée suite à une mise en demeure émise par les services de l’Etat en 2019. Les chalets de la station étaient en assainissement autonome et les rejets des fosses septiques étaient collectés dans un réseau qui s’évacuait sans traitement au niveau du Grand Vallat du Rieu Froid.
La nouvelle station d’épuration du Mont Serein, répondant aux normes environnementales, a une capacité équivalente à 200 habitants. Une vingtaine de chalets pourront s’y raccorder. Le tourisme impliquant des variations de débit et de charge, il est prévu une infiltration de l’eau traitée jusqu’à 15m³/h de débit. Au-delà de ce débit, l’eau traitée sera évacuée par pompage vers le Grand Vallat. Le traitement est composé d’un dégrillage, d’un décanteur/digesteur, d’un biodisque et d’un lit d’infiltration de l’eau traitée.
Les travaux, dont le coût s’est élevé à 850 000€, ont été réalisés dans le respect de l’environnement, afin de ne pas perturber perturber la vipère d’Orsini et le Sphynx de l’Epilobe qui sont deux espèces protégées et présentes au Mont Serein. Le personnel du chantier a été hébergé sur place afin de limiter l’impact environnemental et l’empreinte carbone.
Pour l’inauguration, les élèves des classes de l’école de Beaumont-du-Ventoux ont pu visiter la station d’épuration pour comprendre son fonctionnement et mieux appréhender le contexte environnemental et les mesures particulières mises en place durant ces travaux. Les enfants ont également participé à la plantation d’essences locales en compensation des travaux effectués. Le Syndicat Rhône Ventoux s’engage à sensibiliser les jeunes à la connaissance des enjeux de l’eau et à la préservation de l’environnement.
V.A.
Le président du Syndicat Rhône Ventoux signe une tribune qui met en lumière la crise de l’eau
Mormoiron, le petit village juché sur sa colline, entouré de vignes, vient de s’offrir une nouvelle station d’épuration toute green, comprenez par-là, plantée de roseaux, pour le bien être sanitaire de ses 1 869 âmes. Coût de l’installation ? 1,350M€ dont 450 000€ subventionnés par l’Agence de l’eau. Une station d’épuration des eaux usées nouvelle génération initiée par le Syndicat Rhône Ventoux.
Cette nouvelle station d’épuration, économique et écologique, recueillera les eaux usées de tout le village pour une capacité de 2 150 équivalents habitants. Dans le détail, sa capacité hydraulique est de 515 m3/jour avec un débit de pointe par temps sec de 36 m3/heure maximum.
Une STEP green et paysagée nouvelle génération D’une surface de 10 000 m², la plantation de roseaux assure son intégration paysagère. Economique, écologique et d’un fonctionnement simple, cette Step (Station d’épuration des eaux usées) réduit ses coûts de 60% par rapport à une station mécanisée. Comment cela est-il possible ? En partie grâce au moindre emploi d’appareils électromécaniques puisque la ventilation se fait, en grande partie, naturellement, exit également les produits chimiques et le conditionnement des boues.
En savoir plus Les systèmes d’assainissement collectifs fonctionnant sur la base de filtres plantés de roseaux ont commencé à se développer en France au début des années 1990. Un mode de traitement des eaux usées particulièrement préconisé pour les communes rurales dotée d’une population peu importante puisque le dispositif nécessite beaucoup de surface.
Comment ça marche ? L’arrivée des eaux usées de la commune se fait à près de 4m de profondeur. Elles sont ensuite collectées dans un poste de relevage et ‘dégrillées’ afin d’en extirper les déchets les plus volumineux puis dirigées sur des lits.
Un massif filtrant Les eaux traversent ensuite deux étages de massifs, traversant les graviers et sables, associés aux racines des roseaux qui filtrent et assèchent les boues. Ainsi l’eau s’écoule le long des racines tandis que les boues sont retenues en surface, avant que les micro-organismes, présents dans le massif filtrant, dégradent la matière organique. Les roseaux sont faucardés (coupe des roseaux fanés) annuellement et les boues extraites tous les 10 ans ce qui limite le trafic routier de leur évacuation.
Les eaux usées, traitées et épurées, sont ensuite acheminées vers une zone d’infiltration de 500 m3 permettant l’affinage du traitement sur les paramètres azote, phosphore et bactériologie. Cette nouvelle étape constitue une zone tampon qui augmente le lissage du débit en sortie de STEP avant le rejet à l’Auzon.
Grâce à eux Le Maître d’ouvrage est le Syndicat Rhône Ventoux ; le Maître d’œuvre : le Cabinet Tramoy pour les études, la définition du projet, la consultation des entreprises et le suivi de la réalisation. Les entreprises intervenantes sont la société Isteep pour l’ingénierie, la coordination de la réalisation et la plantation des roseaux ; Gasnault TP pour le terrassement, la pose des réseaux et génie civil et l’entreprise Michelier pour les équipements. L’exploitation est réalisée par le délégataire Suez.
Le Syndicat Rhône Ventoux Le Syndicat Rhône Ventoux assure la gestion du service de l’eau potable, de l’assainissement collectif et de l’assainissement non collectif pour les communes situées des portes d’Avignon au Mont Ventoux. Pour l’eau potable, Rhône Ventoux regroupe 37 communes et assure la production et la distribution de l’eau potable à plus d’un quart des habitants du Vaucluse, soit plus de 180 000 habitants. Pour l’assainissement, le Syndicat regroupe 31 communes et assure la collecte et la dépollution des eaux usées de 110 000 habitants. Le Syndicat Rhône Ventoux, propriétaire de l’ensemble des ouvrages et en charge des investissements, a confié l’exploitation du service à la société Suez.
Sensibiliser les jeunes générations Dans le cadre de l’accompagnement de ce projet, le Syndicat Rhône Ventoux est également intervenu auprès des classes du professeur des écoles Quentin Rouvière de CE2, CM1 et CM2, à la Roque-sur-Pernes qui ont suivi le projet jusqu’à son aboutissement. Clément Gawinak, ingénieur eau et assainissement collectif au Syndicat Rhône Ventoux et Céline Cerezo, responsable d’agence au Cabinet de maîtrise d’œuvre PrimaGroupe sont allés à la rencontre des enfants, dans leur classe, pour leur présenter le projet de la future station d’épuration de Mormoiron. Les enfants ont également pu visionner un film déroulant les étapes d’un chantier de ce type et ont également visité la station de Carpentras et de la Roque-sur-pernes. A travers ces ateliers et visites, les écoliers ont pu appréhender les différentes étapes du traitement des eaux usées, du dimensionnement des stations d’épuration et des différents procédés choisis d’une commune à l’autre.
Le président du Syndicat Rhône Ventoux signe une tribune qui met en lumière la crise de l’eau
Le syndicat Rhône-Ventoux recrute un responsable administratif et financier, ainsi qu’un technicien en eau potable et assainissement collectif. Pour ces deux postes à temps complet, dont le recrutement s’effectue par voie statutaire ou contractuelle (Art. L332-8 disposition 2 du code général de la fonction publique), l’établissement public basé à Carpentras doté des compétences eau potable, assainissement collectif en affermage et assainissement non collectif en régie rappelle que sont notamment concernées les filières administrative de catégorie A (attache territorial) et catégorie B (rédacteur territorial, rédacteur principal de 2e classe, rédacteur principal de 1re classe), et les filières techniques de catégorie B (grade technicien, technicien principal de 2e classe, technicien principal de 1re classe) et catégorie C (grade adjoint technique, adjoint technique principal de 2e classe, adjoint technique principal de 1re classe).
Les missions et les profils recherchés
Sous la responsabilité de la directrice, le responsable administratif et financier assurera le management de trois agents et supervisera :
le budget et la comptabilité,
l’administrative générale,
les marchés publics.
Pour assurer ce poste, il faut être capable de maîtriser les règles budgétaires et comptables d’un établissement public, avoir des connaissances de la réglementation relative à la Commande Publique, mais aussi du fonctionnement des collectivités territoriales, des processus décisionnels et du rôle du contrôle de légalité, avoir de fortes capacités managériales, de bonnes qualités relationnelles, être discret, rigoureux, réactif, organisé, disponible et assidu , avoir un sens du service public et du devoir de réserve, de bonnes qualités rédactionnelles et maîtrise du français, un capacité d’initiative et de réaction, ainsi qu’une bonne maîtrise de l’outil informatique.
Pour ce qui est du technicien en eau potable et assainissement collectif, il sera sous la responsabilité de la directrice et du directeur technique. Il devra assurer :
le suivi des travaux de renouvellement des réseaux AEP et assainissement collectif,
le suivi et contrôle des missions de maîtrise d’œuvre, du délégataire ainsi que de tous les prestataires intervenant dans le déroulement des projets dont il a la charge,
la rédaction ou vérification des pièces techniques des marchés publics et la participation aux commissions des marchés,
l’élaboration, la mise en place et le suivi des schémas directeurs concernant son secteur,
la vérification des demandes de subventions,
la participation à l’élaboration de l’inventaire relatif aux servitudes liées aux ouvrages publics en domaine privé ainsi qu’à leur régularisation, en lien avec la responsable du foncier,
le suivi et la relance pour faire avancer les dossiers des achats et conventions auprès du prestataire / MOE en relation avec la responsable du service foncier,
les relations avec les communes, intercommunalités, administrations et usagers pour le suivi des travaux,
la participation aux actions de communication sur les travaux de son secteur en lien avec la responsable de la communication.
Ce poste requiert d’avoir une formation technique dans le domaine de l’eau et l’assainissement et une base de connaissances techniques solides, cinq ans d’expérience de terrain avérée dans la distribution d’AEP et la collecte Eaux Usées, la maîtrise des outils informatiques, le permis B, de bonnes qualités relationnelles, de l’autonomie, être force de propositions et avoir des capacités à rendre compte. Il faut également savoir faire l’analyse des enjeux, avoir un esprit de synthèse et pouvoir anticiper des situations, avoir une bonne expression écrite et orale et des qualités d’organisation, un sens du service public et pouvoir se rendre disponible.
Rémunération et dépôts de candidature
Avec les deux postes viennent une rémunération statutaire, un régime indemnitaire, le CNAS, des tickets restaurant, ainsi que la participation de l’employeur à la protection sociale.
Les candidatures doivent être adressées par mail à l’adresse i.brawanski@rhone-ventoux.fr et doivent comporter une lettre de motivation, un CV, une photo, le dernier arrêté de situation administrative si vous êtes fonctionnaire, et le dernier bulletin de salaire. Le courriel doit être adressé avant ce vendredi 23 juin à l’attention de :
Monsieur le Président du Syndicat RHONE VENTOUX 595, chemin de l’hippodrome 84201 CARPENTRAS CEDEX
V.A.
Le président du Syndicat Rhône Ventoux signe une tribune qui met en lumière la crise de l’eau
Vingt-deux élèves de la classe de CM1/CM2 de l’Ecole Nord B de Carpentras viennent de visiter la station d’épuration (Step) des eaux usées de la ville. L’occasion de participer à une animation pédagogique sur les thèmes de la gestion de l’eau potable, des eaux usées et de la protection des milieux aquatiques.
Guidés par les agents du groupe Suez, les 22 élèves carpentrassiens ont pu d’abord découvrir cette station d’épuration traitant les eaux usées des 26 600 habitants de Carpentras et des 4 530 habitants de Mazan ainsi que les effluents des activités industrielles locales. Cette visite leur a notamment permis de découvrir les 7 étapes principales du traitement des eaux usées de la commune (le pré-traitement, avec le dégrillage et le dessablage/dégraissage, le traitement biologique, le procédé membranaire, le traitement des boues, le traitement de l’air, la supervision et enfin le rejet dans la rivière l’Auzon).
Un atelier sur la biodiversité des milieux aquatiques, notamment de l’Auzon, a également été animé par les intervenants du Naturoptère. Afin de préparer cette visite, cette classe avait participé quelques jours plus tôt à une animation assurée par France Nature Environnement Vaucluse sur le Cycle de l’Eau. Proposé aux enfants de cycle 3 des écoles de Carpentras, ce programme de sensibilisation, est le fruit d’un partenariat entre le Syndicat Rhône Ventoux, la Ville de Carpentras, Suez, France Nature Environnement Vaucluse et le Naturoptère.
J.G.
Le président du Syndicat Rhône Ventoux signe une tribune qui met en lumière la crise de l’eau
Le Syndicat Rhône Ventoux, la ville de Carpentras et Suez organisent une distribution gratuite de compost ce vendredi à la station d’épuration de Carpentras.
L’opération, qui s’inscrit dans une volonté de sensibiliser sur l’assainissement et ses enjeux, s’adresse aux habitants des communes raccordées à la station d’épuration, à savoir Carpentras et Mazan.
Le compost normalisé sera mis à disposition pour les Carpentrassiens et les Mazanais en vrac sur le site de la station d’épuration, située 490 chemin de Marignane à Carpentras, ce vendredi 24 mars de 14h à 17h et le samedi 25 mars de 9h à 13h.
Les habitants sont invités à prévoir un contenant.
J.R.
Le président du Syndicat Rhône Ventoux signe une tribune qui met en lumière la crise de l’eau
Le syndicat Rhône-Ventoux recrute un (ou une) assistant administratif en charge des marchés publics. Pour ce poste à temps complet, dont le recrutement s’effectue par voie statutaire ou contractuelle (Art. L332-8 disposition 2 du code général de la fonction publique), l’établissement public basé à Carpentras doté des compétences eau potable, assainissement collectif en affermage et assainissement non collectif en régie rappelle que sont notamment concerné les filières administratives suivantes :
Catégorie B : rédacteur territorial, rédacteur principal de 2e classe, rédacteur principal de 1re classe.
Catégorie C : adjoint administratif, adjoint administratif principal de 2e classe, adjoint administratif principal de 1re classe.
Pour quelles missions ? Placé sous la responsabilité de la directrice et du directeur technique, ce dernier aura pour mission :
la gestion des dossiers de marchés publics (rédaction des marchés, lancement des procédures, suivi administratif des procédures, préparation des commissions, suivi de l’exécution …),
le suivi administratif des travaux (courriers, ordres de service, avenants…),
la participation à la politique d’achats,
la gestion des dossiers de litiges travaux auprès des assureurs,
la documentation, veille juridique sur les sujets liés à la commande publique,
ainsi que d’autres missions diverses.
Profil et qualités Le Syndicat, dont la vingtaine d’agents intervient auprès de 190 000 habitants répartis dans 41 communes de Vaucluse, recherche une personne ayant le profil et les qualités suivantes :
maitrise du cadre juridique et règlementaire du droit de la commande publique,
maîtrise de l’environnement institutionnel et des processus décisionnels des collectivités territoriales,
bonnes qualités relationnelles vous permettant de vous intégrer à l’équipe,
discret, rigoureux, réactif, organisé, disponible et assidu,
sens du service public et du devoir de réserve,
bonnes qualités rédactionnelles et bonne maîtrise du français (orthographe, grammaire),
capacité d’initiative et de réaction,
bonne maîtrise de l’outil informatique.
Rémunération et dépôt de candidature Rémunération statutaire + Régime indemnitaire + CNAS + Tickets restaurant + participation de l’employeur à la protection sociale. Pour répondre à cette annonce, adressez votre candidature avant le vendredi 14 avril 2023 à 16h avec les pièces suivantes (lettre de motivation, CV, photo, dernier arrêté de situation administrative si vous êtes fonctionnaire, dernier bulletin de salaire par courriel à l’adresse suivant : i.brawanski@rhone-ventoux.fr. Le tout à l’attention de : Monsieur le Président du Syndicat RHONE VENTOUX 595, chemin de l’hippodrome 84201 CARPENTRAS CEDEX
L.G.
Le président du Syndicat Rhône Ventoux signe une tribune qui met en lumière la crise de l’eau
Le Syndicat Rhône Ventoux réalise depuis le mois de novembre dernier d’importants travaux de sécurisation de l’alimentation de réservoirs d’eau potable qui se situent sur la commune de Sorgues. L’opération, dont le montant s’élève à 10 800 000€, a pour objectif de garantir la continuité de service et de préserver les ressources en eau grâce à la rénovation des infrastructures.
Une deuxième phase des travaux va commencer ce lundi 16 janvier et va impacter la circulation. L’avenue Pablo Picasso sera mise en sens unique à partir du 16 janvier jusqu’à la fin du mois d’avril entre le giratoire Allende et la rue de la Coquille, en direction de Vedène. Les véhicules qui viendront de Vedène en direction de Sorgues par le boulevard Allende puis par la route d’Entraigues pour rejoindre le centre-ville de Sorgues. À partir du lundi 23 janvier et jusqu’à la fin du mois d’avril, l’avenue Paul Floret, entre le carrefour de l’Avenue Gentilly et l’avenue Jean Jaurès, sera inaccessible, sauf pour les riverains. L’arrêt de bus ‘Salle des fêtes’ ne sera pas desservi durant toute la durée des travaux, les voyageurs pourront prendre le bus aux arrêts ‘Brantes’ et ‘Gare’ à la place.
V.A.
Le président du Syndicat Rhône Ventoux signe une tribune qui met en lumière la crise de l’eau
En novembre dernier, le Syndicat des eaux Rhône Ventoux a organisé une conférence ‘Ensemble relevons les défis du manque d’eau’ à Mazan. L’occasion de partager autour de l’impact du changement climatique sur l’eau après un été sous le signe de la sécheresse.
L’après-midi s’est déroulée en quatre temps : l’intervention de l’hydrologue Emma Haziza, celle de l’hydro-géologue du Syndicat Rhône Ventoux Marjolaine Puddu, ainsi que celle de la directrice de Suez Laurence Perez, pour finir avec un moment d’échange avec la salle afin d’élaborer des pistes de réflexion.
70 personnes étaient présentes à cette conférence qui était à destination des élus et des agents des services de l’État. Plusieurs sujets ont été abordés tels que la dégradation du contexte climatique et hydrologique, le constat local, la perception des usagers sur le manque d’eau, ainsi que les potentielles solutions à mettre en place afin d’anticiper les années à venir.
Un retour à la normale impossible
À l’aide de différents graphiques, l’hydrologue Emma Haziza a tout d’abord démontré à quel point le contexte climatique et hydrologique s’était dégradé en l’espace de cinq ans seulement. Aujourd’hui, près de trois quarts des nappes phréatiques françaises sont plus basses que la normale et ne peuvent être rechargées avant chaque été car depuis 2016, les précipitations sont 10% inférieures à la normale sur l’ensemble du pays.
L’hydrologue a notamment alerté sur le fait que cette situation, qui aujourd’hui semble exceptionnelle, va devenir la norme d’ici peu de temps. Les météorologues constatent d’ailleurs que la France se réchauffe 50% plus vite que ce qui était prévu à l’origine. Pour la spécialiste, il faut donc engager ce qu’elle appelle la « résilience des territoires », c’est-à-dire envisager la ressource en eau différemment.
Le territoire Rhône Ventoux est majoritairement alimenté par le Rhône, qui représente environ 76% de la production. Si cette ressource n’est pour le moment pas trop impactée, une baisse de débit est évidemment projetée, au vu de la vitesse alarmante à laquelle le climat se dégrade. Le Syndicat travaille donc sur la diversification des ressources dans le but d’être moins dépendant du Rhône, notamment sur le Miocène qui est une ressource assez stratégique et qu’il faut préserver pour l’eau potable. Cette source est peu exploitée car elle est moins productive que le Rhône, donc un forage test devrait être réalisé cette année sur la commune de Carpentras.
Un autre problème se pose au niveau de l’exploitation des autres sources : certaines sont dépendantes de la pluviométrie. C’est le cas par exemple de la source Saint-Barthélémy, à Pernes-les-Fontaines. Une interrogation se pose donc pour le Syndicat : comment anticiper ce problème ?
La perception des usagers
Une enquête menée par le Centre d’information sur l’eau (C.I.eau) a révélé que 90% des Français sont inquiets de revoir des épisodes de sècheresse comme celle de cet été mais que près d’un quart ne voit pas le lien entre celle-ci et le changement climatique.
Ainsi est venu le moment d’échange avec la salle afin d’établir des pistes de réflexion. Comment mieux informer les usagers ? Comment adapter nos habitations pour mieux récupérer l’eau de pluie ? Comment réutiliser les eaux usées ? Cette dernière interrogation fait l’objet d’un projet est en cours de maturation au sein du Syndicat. Globalement, la question qui est revenue plusieurs fois est : comment concrètement mettre en pratique des choses pour mieux anticiper à l’avenir ?