23 tonnes de compost distribuées aux particuliers à la station d’épuration de Carpentras
Les 21 et 22 mars une opération de distribution de compost en vrac avait lieu à la station d’épuration Marignane de Carpentras à destination des habitants de 5 communes.
L’initiative a concerné 106 visiteurs pour 23 tonnes de compost, soit une moyenne de 217kg par personne. Organisée par le Syndicat Rhône Ventoux (en charge des eaux), la Ville de Carpentras et l’entreprise Suez (gestionnaire de la station), l’action découlait d’un processus de valorisation des boues d’épuration dans le cadre d’une démarche de développement durable. Elle s’adressait aux habitants des 5 communes rattachées à la station Marignane (Carpentras, Mazan, Saint-Pierre-de-Vassols, Modène et Crillon-le-Brave) qui traite également les effluents des activités industrielles locales alentours.
Appelé ‘compost normalisé NFU 44095’, ce produit est issu du traitement des déchets d’une station d’épuration. Il répond à des normes spécifiques sur les matières d’intérêt agronomique. Passant du statut de déchet organique à celui de fertilisant, le compost normalisé concerne tant les terres agricoles que les jardins et potagers des particuliers. Pareil au fonctionnement du terreau, le compost normalisé doit être mélangé avec 5 fois plus de volumes de terre.
En 2024, la station d’épuration Marignane de Carpentras a produit 3 590 tonnes de boues brutes pour les 75 000 habitants concernés. En dehors de cette opération gratuite et ponctuelle s’adressant aux particuliers demandeurs, les tonnes de boues, si elles sont conformes, se réutilisent notamment dans le cadre agricole pour faire de l’engrais fin ou servir de combustible.
Amy Rouméjon Cros
Crédit : Suez
23 tonnes de compost distribuées aux particuliers à la station d’épuration de Carpentras
Ce contrat, qui concerne l’eau potable et l’assainissement et qui est entré en vigueur le 1ᵉʳ janvier dernier, concerne les communes de Caderousse, Courthézon, Jonquières et Orange, soit 20 000 abonnés et 45 000 habitants. Avec le changement climatique qui accroît la pression sur la ressource en eau (épisodes de sècheresse plus intenses et a contrario de pluies hivernales plus rares, mais indispensables pour recharger les nappes phréatiques), il est nécessaire d’avoir une gestion plus raisonnée et plus économe de ce bien précieux.
Du coup, ce contrat prévoit d’améliorer la performance des réseaux en eau potable et de limiter les fuites en renforçant la surveillance 24h sur 24. « Ainsi, 390 000 m³ seront économisés, précise la directrice de Suez. Sera également réduite l’intrusion des eaux pluviales parasitées dans le système d’assainissement en scannant les canalisations en identifiant les zones de fragilité. »
De son côté, le président de la CCPOP, Yann Bompard se réjouit que « le prix du m³ soit de 3,44€ pour les habitants de la Communauté de Communes, contre une moyenne nationale en France de 4,65€. » Il est vrai qu’on n’est pas égaux face aux tarifs qui concernent l’abonnement, la consommation, l’entretien et le coût de l’assainissement des eaux usées. Puisque, selon un rapport récent, le prix du m³ en Vaucluse est de 4,09€, dans le Gard de 4,60€, dans les Bouches-du-Rhône de 3,52€ et dans les Alpes-de-Haute-Provence, 3,36€.
Les deux partenaires se sont félicités d’avoir « un service de l’eau fiable, performant et durable au bénéfice des habitants de l’ensemble du territoire. »
23 tonnes de compost distribuées aux particuliers à la station d’épuration de Carpentras
A l’occasion de la semaine européenne de la réduction des déchets, le groupe Suez vient de publier son 5e baromètre annuel ‘Les Français et la réduction des déchets’. Selon cette enquête de l’institut de sondage Odoxa il apparaît que Vauclusiens ainsi que les habitants de la région Sud ont très majoritairement adopté le geste de tri et progressent dans le tri des biodéchets, mais qu’ils peinent encore à réduire leurs déchets.
« Cette 5e étude confirme une progression sociétale de fond que nous constatons partout sur le territoire : le tri est une pratique désormais très largement adoptée, qui s’est élargie avec le tri des biodéchets, explique François Pyrek, directeur Services aux collectivités Sud-Est chez Suez recyclage et valorisation France. Cependant, on mesure aussi la difficulté pour les citoyens de réduire véritablement leurs déchets. Ces évolutions soulignent l’importance de réengager les usagers dans certains domaines. »
« 92% des Vauclusiens jugent qu’il est facile de trier ses déchets. »
Ainsi aujourd’hui, les habitants du Vaucluse ont très majoritairement adopté le geste de tri, constate le groupe Suez leader des solutions circulaires dans les déchets. Ils sont 87% à reconnaître s’impliquer au quotidien pour limiter leurs déchets. Un engagement que les Vauclusiens expliquent à 53% pour réduire leur impact sur la planète, à 32% pour consommer mieux avec des produits plus sains et moins d’emballages ainsi qu’à 25% pour faire des économies. Il faut dire que les Vauclusiens estiment à 92% (+8 points par rapport à 2023) qu’il est facile de trier ses déchets. Ils sont même 42% à juger que cela est très facile (+5 points). Alors forcément, ils sont 81% à constater que la quantité de déchets de leur poubelle grise (déchets résiduels) a diminué ces dernières années. 38% d’entre eux jugent même qu’elle a fortement diminué.
La Région Paca un peu en retrait du Vaucluse Une prise de conscience en faveur du tri partagée par l’ensemble des habitants de la région Sud-Paca puisqu’ils sont, en moyenne, 8 sur 10 disent à s’impliquer au quotidien pour les limiter leurs déchets. Avec des motivations variées cependant : réduire leur impact sur la planète (51%, +5 pts au regard de la moyenne nationale) mais aussi consommer mieux avec des produits plus sains et moins d’emballages (36,4%) et faire des économies (34%).
Dans le même temps, 83,3% des citoyens de la région déclarent qu’ils respectent bien les consignes de tri quelles que soient les catégories de déchets. Dans le détail, 89% respectent les consignes de tri des emballages papiers et plastiques, 85% pour jeter les équipements de la maison (mobilier, jouets…), 84% pour le verre, 82% pour les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Par ailleurs, 84% des habitants de la région Sud-PACA disent qu’il est facile de trier ses déchets (en recul de 2 points vs 2023). Pour autant, leurs efforts de tri portent leurs fruits : 75% d’entre eux disent que la quantité de déchets qu’ils mettent dans leur poubelle grise (déchets résiduels) a diminué ces dernières années. 30% jugent même que la quantité de déchets a «beaucoup » diminué. C’est un peu moins bien que dans le Var (40%) et le Vaucluse (38%, voir ci-dessus).
Réduction des déchets et tri des biodéchets : peut mieux faire ! Mais au-delà du tri, les habitants de Sud-Paca peinent encore à réduire leurs déchets, et seuls 64% d’entre eux jugent cela ‘facile’, un chiffre en retrait de 2 points vs 2023. Si certains écogestes réducteurs de déchets ont progressé, par exemple le renoncement aux produits jetables (68% en 2024, +3 points vs 2023), certains comportements ont reculé comme la revente sur les sites de seconde main, tels que Vinted ou Le Bon Coin (67% en 2024, -3 points vs 2023). Autant de signaux qui soulignent la nécessité d’identifier des leviers plus performants pour renforcer l’engagement citoyen à réduire ses déchets et le placer au même niveau que l’engagement pour bien les trier.
Sur un autre plan, le tri des biodéchets progresse, passant de 25% à 31% (+6 points en un an), boosté par l’entrée en vigueur de la nouvelle règlementation. En effet, depuis le 1er janvier 2024, conformément au droit européen et à la loi anti-gaspillage de 2020, le tri des biodéchets a été généralisé et concerne désormais tous les professionnels et les particuliers. Les collectivités locales sont tenues de mettre à disposition des particuliers des solutions de tri des biodéchets.
Ce mouvement reste toutefois minoritaire : seuls 31% des habitants de la région le pratiquent systématiquement. Parmi les populations les plus ‘converties’, on trouve en premier lieu les habitants de communes rurales (54%) et de petites villes (39%), mais aussi les varois (42%) et les vauclusiens (43%). Ces résistances subsistent car certains craignent des nuisances (nuisibles ou mauvaises odeurs: 31%), tandis que d’autres n’ont pas de solution de dépôt adaptée mise à leur disposition par la collectivité (50%) ou disent manquer de place pour ajouter une nouvelle poubelle de tri (44%)
François Pyrek
« À Vedène, dans le Vaucluse, nous transformons les ordures ménagères des habitants du département en énergie. »
« Suez est pleinement mobilisé pour accompagner les collectivités dans cette sensibilisation de leurs citoyens qui constitue un levier essentiel de leur transition écologique, rappelle François Pyrek. C’est en ce sens que, en région Sud-Paca, notre objectif est d’accompagner les habitants, les collectivités et les entreprises en les aidant à réduire leurs quantités de déchets d’une part, et à trier et valoriser au maximum les déchets qui restent d’autre part. Nous avons par exemple mis en place cette année pour la Métropole Aix-Marseille-Provence une solution de compostage des déchets alimentaires. Ces derniers sont compostés à Istres et valorisés chez les agriculteurs de la région. Avec 100 kg de déchets alimentaires, nous produisons 50kg de compost ! À Vedène, dans le Vaucluse, nous transformons les ordures ménagères des habitants du département en énergie : nous produisons ainsi de l’électricité pour 18 000 foyers et de la chaleur sur l’usine de valorisation énergétique du territoire. »
*Enquête réalisée par internet en partenariat avec l’institut de sondage Odoxa du 18 au 30 septembre 2024, sur un échantillon de 12 179 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, en termes de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de région, de département et de catégorie d’agglomération.
23 tonnes de compost distribuées aux particuliers à la station d’épuration de Carpentras
L’accueil client du service d’eau qui se trouve dans la commune de Cavaillon se trouve désormais 162 avenue de Provence, dans les locaux d’exploitation de SUEZ. Vous pouvez donc vous y rendre avec ou sans rendez-vous.
Vous avez une question concernant votre contrat ou votre facture d’eau ? Le service de l’eau SUEZ a installé un nouvel accueil client dans la commune de Cavaillon, au 162 avenue de Provence qui permettra de répondre à toutes vos questions en direct avec des conseillers formés. Plusieurs places de stationnement sont à disposition devant le bâtiment.
Les usagers pourront s’y rendre sans rendez-vous tout au long de l’année les lundi et jeudi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30. Si vous souhaitez gagner du temps et prendre un rendez-vous en amont, ils seront effectifs tous les mardi et vendredi. Pour cela, il faudra appelez le 09.77.408.408, cette ligne est ouverte du lundi au vendredi de 8h à 19h et le samedi de 8h à 13h.
Un lieu d’information et de services
L’accueil client de Cavaillon permet aux usagers de rencontrer un chargé de clientèle SUEZ, qui les aiguillera sur leur situation et leur fourniront des conseils et renseignements relatifs au service de l’eau potable. Ils peuvent ainsi demander l’ouverture ou la résiliation d’un abonnement, obtenir de l’information sur la facture et son règlement, formaliser une demande d’échéancier ou de mensualisation, ou encore présenter une demande de devis pour effectuer un branchement neuf.
C’est également un espace où les usagers peuvent avoir des informations sur la qualité de l’eau, les aides disponibles pour les aider à limiter le poids des charges liées à l’eau dans leur budget ou encore sur les bons gestes pour réaliser des économies d’eau et ainsi préserver la ressource.
Quelques chiffres sur le service de l’eau sur le territoire Durance-Ventoux
–28 communes
-101 900 habitants >>> 122 000 habitants pendant le pic saisonnier
-54 700 abonnés
-5 zones de captage
-4 stations de pompage et 1 station de secours
-1 626 km de canalisations
-55 réservoirs
-11 000 000 millions de m3 d’eau produits chaque année
23 tonnes de compost distribuées aux particuliers à la station d’épuration de Carpentras
Avignon université vient d’inaugurer une nouvelle chaire universitaire. Il s’agit de GeEAUde, une structure unique en France dédiée aux eaux souterraines. Avec le changement climatique, mieux connaître ces ressources constituant la quasi-totalité de nos réserves d’eau douce devient un enjeu indispensable. Encore plus en Vaucluse où cet approvisionnement provient presque exclusivement des eaux souterraines. Objectif : se doter d’outils permettant notamment aux décideurs politiques de mieux gérer cette ressource vitale.
Avec GeEAUde, l’université d’Avignon dispose donc désormais d’une 4e chaire partenariale après celles consacrées à l’IA (étudier l’humain au travers des technologies du langage), la Chimie verte & durable du végétal (labellisée Unesco) et les Gif (Géodata immobilier foncier). Consacrée aux eaux souterraines, ce nouvel outil unique en France regroupant le monde universitaire et des partenaires socio-économique intervient sur la « Dynamique des ressources en eau souterraine et interactions avec les écosystèmes associés ». En clair, « il s’agit de savoir ce qu’il y a sous nos pieds », résume Carole De Souza, directrice de l’Institut Agrosciences, environnement et santé d’Avignon université à Agroparc.
« L’eau souterraine, c’est un trésor invisible. »
Konstantinos Chalikakis, porteur de la chaire GeEAUde
L’enjeu est de taille puisque les eaux souterraines représentent près de 99% des réserves d’eau douce liquide de la planète. Actuellement, elles fournissent 25% de toute l’eau douce utilisée par les êtres humains en moyenne dans le monde. En France, elles représentent 53% de l’utilisation totale en eau potable, agriculture et industrie. Et en Vaucluse, les eaux souterraines constituent 96% des sources d’approvisionnement dans le département en matière d’eau potable.
Un enjeu vital pour notre avenir « L’eau souterraine, c’est un trésor invisible, explique Konstantinos Chalikakis, enseignant chercheur au sein d’Avignon université et porteur de la chaire GeEAUde. Mais parce qu’on ne la voit pas, on pense parfois qu’elle n’existe pas. Cette méconnaissance, c’est la raison principale pour laquelle cette ressource est souvent mal gérée. » Présentant l’avantage d’être mieux protégées que les eaux de surface comme les rivières et les lacs, elles constituent pourtant une ressource stratégique pour l’alimentation en eau potable et le maintien des écosystèmes. « Toutefois, les eaux souterraines, ainsi que les bénéfices directs et indirects qu’elles procurent, passent trop souvent inaperçus ou sont ignorés. Ces ressources naturelles, essentielles pour l’homme et les écosystèmes, restent mal comprises, sous-évaluées, et surexploitées. Cette situation critique s’accentue en contexte méditerranéen », insiste Konstantinos Chalikakis.
Les objectifs de cette chaire universitaire unique en France L’objectif de la nouvelle chaire est « de développer, tester et promouvoir des outils et des approches globales pour caractériser et modéliser les ressources en eau souterraine, ainsi que proposer des stratégies de gestion durable adaptées au contexte méditerranéen dans le cadre des changements globaux. » Pour cela, outre Avignon université, GeEAUde s’appuie sur deux autres membres fondateurs de premier plan : le département Aqua de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), organisme de recherche leader mondial dans son domaine, et l’IFP Energies nouvelles, autre acteur mondial majeur dans la recherche de l’énergie et de l’environnement. Le but étant favoriser la transmission des connaissances et le partage de la collecte des données en fédérant chercheurs, décideurs, politiques, gestionnaires industriels et utilisateurs de l’eau afin de développer des outils d’aide à la décision ainsi que de gestion durable et équitable des ressources en eau souterraine.
« Le Département de Vaucluse est particulièrement sensibilisé aux problématiques de l’eau, rappelle Christian Mounier, président de la commission agriculture, eau et alimentation. Nous avons d’ailleurs initié fin 2022 des Etats généraux de l’eau afin de mener une réflexion concrète sur la préservation de la ressource et la sécurisation de l’approvisionnement en eau du Vaucluse. C’est donc une évidence que nous figurions dans cette nouvelle chaire. » « Le Grand Avignon est directement intéressé par la problématique de l’eau, complète pour sa part Jérôme Gelly, directeur général des services techniques de l’agglomération. Avec nos 173 000 abonnés approvisionnés par 10 millions de m3, la Gemapi (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), l’irrigation, l’assainissement… l’agglomération est totalement concernée par ces thématiques. » Même constat auprès des syndicats ayant rejoint GeEAUde : « Nous desservons 180 000 personnes dans 37 communes, indique Julia Brechet, directrice de Rhône-Ventoux. Nous prélevons 13,5 millions de m3 dont plus de 12 millions de m3 proviennent d’eaux souterraines. Nous sommes donc sensibles à cette problématique puisque nous nous sommes déjà engagés dans cette démarche dès 2016 en recrutant un hydrogéologue. » « On s’intéresse beaucoup aux réseaux des Sorgues en surface, explique Laurent Rhodet, directeur du Syndicat mixte du bassin des sorgues, mais on doit mieux comprendre ce qui se passe en dessous comme à la fontaine de Vaucluse dont le volume baisse de plus en plus. »
A la découverte des hydrosystèmes méditerranéens et vauclusiens Dans un premier temps, GeEAUde va se concentrer plus spécifiquement sur 3 types d’hydrosystèmes souterrains caractéristiques du pourtour et des îles méditerranéennes. Il s’agit des aquifères karstiques, des aquifères alluvionnaires et des aquifères sédimentaires profonds. Trois types de système que l’on retrouve dans le Vaucluse.
Les aquifères karstiques sont formés principalement au sein de roches carbonatées. Ces hydrosystèmes souterrains présentent plusieurs particularités. Ils ont une importante capacité de stockage d’eau et les écoulements souterrains sont dominés par deux tendances : une dynamique d’écoulement lente et une rapide. La Fontaine de Vaucluse est un exemple d’aquifères karstiques ne présentant qu’un unique exutoire.
Pour leur part, les aquifères alluvionnaires sont des formations géologiques constituées de sédiments (graviers, sables, limons et argiles) qui se sont accumulés au fil du temps dans les lits de rivières et les plaines inondables comme la plaine d’Avignon ou celle de la Crau. Ces aquifères sont souvent situés à faible profondeur sous la surface du sol, et leur eau est généralement plus accessible que celle des aquifères profonds. Ils sont donc largement utilisés pour l’approvisionnement en eau potable, l’irrigation, l’industrie et la production d’énergie. Ces aquifères alluvionnaires peuvent se recharger rapidement en période de pluie et leur niveau d’eau peut varier considérablement en fonction des conditions climatiques locales.
Enfin, les aquifères sédimentaires profonds, comme celui du Miocène de Carpentras, sont des formations géologiques souterraines constituées de couches de sédiments et de roches perméables situées à des profondeurs importantes, souvent plusieurs centaines de mètres sous la surface du sol (ex. aquifère du Miocène de Carpentras). L’eau contenue dans ces aquifères est généralement plus ancienne et ils sont généralement très long à se recharger. Les aquifères sédimentaires profonds représentent des systèmes très fragiles souvent utilisés pour l’approvisionnement en eau potable, l’industrie et la production d’énergie, car ils peuvent contenir des quantités importantes d’eau.
Ainsi en Vaucluse, un hydrosystème aquifère alluvionnaire comme celui d’Avignon pourra mettre 49 jours à se reconstituer, de l’eau du Rhône vers les champs captant de la Barthelasse, contre 10 000 ans pour l’aquifère sédimentaire profond du Miocène de Carpentras. Vu le temps que cela peut prendre, on voit alors mieux l’intérêt de saisir comment ces systèmes fonctionnent. Tout le travail de la chaire va donc consister à comprendre les différentes interactions entre hydrosystèmes souterrains et écosystèmes associés, les processus de remplissage, la vulnérabilité aux risques (contamination par une pollution et surexploitation notamment) ainsi que la pérennisation et l’exploitation durable.
« Il est essentiel d’agir collectivement et de manière coordonnée. »
« GeEAUde va nous permettre de mettre en place des bases de données ainsi que de développer des outils pour étudier les évolutions des ressources en eau souterraine et modéliser le comportement des aquifères », complète Konstantinos Chalikakis. « L’intérêt est de décloisonner les informations et de renforcer notre capacité à échanger », insiste Alexandre Duzan, directeur général adjoint Sondalp-Hydroforage chez Suez qui rappelle l’urgence à agir « quand on sait que le débit du Rhône a baissé de 15% depuis les années 1970 ». Même prise de conscience pour Eric Lahaye, directeur régional chez Veolia : « Lors de la tempête Alex en 2020, nous avons constaté des niveaux de moins 5 à moins 7 mètres sur des ressources que l’on croyait presque inépuisables. »
« Pour faire face à cette situation critique qui s’accentue en contexte Méditerranéen, il est donc essentiel d’agir collectivement et de manière coordonnée », poursuit Konstantinos Chalikakis. Et ce d’autant plus que cet ‘or bleu’ a aussi une valeur économique importante car il est utilisé pour une grande variété d’activités, notamment l’agriculture, l’industrie, la production d’énergie et l’approvisionnement en eau potable. S’il devient plus rare, cela peut entraîner des conflits entre les différents utilisateurs de l’eau.
Au final, GeEAUde ambitionne de développer et partager les outils permettant une gestion durable de ces ressources souterraines. « Une nappe, c’est une copropriété qui appartient à tout le monde, confirme Alexandre Duzan. Il y a donc un vrai enjeu de gouvernance. » C’est certainement pour cela que la Ville d’Avignon, la Région Sud ou encore la Maison régionale de l’eau ont d’ores et déjà annoncé leur volonté de rejoindre cette chaire qui représentera un investissement pour l’Université mobilisant 1,5M€ sur 5 ans.
« Des conséquences directes sur la sécurité alimentaire et la stabilité politique. »
L’urgence est là puisque le rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP) alerte depuis de 2021 sur les conséquences directes sur la sécurité alimentaire et la stabilité politique d’une mauvaise gestion voir d’un épuisement de ces ressources souterraines. Le rapport souligne également la nécessité de renforcer la gouvernance et la gestion, en s’appuyant sur des pratiques durables et équitables pour répondre aux besoins des populations locales.
« Il est actuellement reconnu que les ressources en eau souterraine en Méditerranée sont soumises à de nombreuses pressions telles que la surexploitation, la contamination et la modification des précipitations, expliquent les équipes de GeEAUde. En effet, le changement climatique engendre des modifications des régimes hydrologiques comme la répartition annuelle des pluies et de leur intensité, ou l’augmentation de l’évaporation. De manière indirecte, en contribuant à la montée du niveau marin, ces changements globaux génèrent des interactions de plus en plus fortes entre eaux douces souterraines et eaux marines. »
Les membres fondateurs de GeEAUde (de gauche à droite) : Georges Linarès, président d’Avignon université Konstantinos Chalikakis, porteur de la chaire, André Chanzy, directeur de recherche INRAE et directeur de l’UMR EMMAH, ainsi qu’André Fourno, ingénieur R&D de l’IFPEN.
23 tonnes de compost distribuées aux particuliers à la station d’épuration de Carpentras
A l’occasion de la semaine européenne de la réduction des déchets qui se tiendra jusqu’au dimanche 26 novembre prochain, le groupe Suez et Odoxa ont réalisé une enquête sur l’investissement des habitants de la région à vouloir limiter leurs déchets. Et à ce jeu-là, ce sont les Vauclusiens qui sont les plus mobilisés.
La nouvelle édition du baromètre annuel ‘Les Français et la réduction des déchets’ réalisé par l’institut de sondage Odoxa pour le compte du groupe Suez fait apparaître que les habitants de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sont de plus en plus nombreux à estimer faire attention à réduire leurs déchets au quotidien. Ils sont ainsi 83%, soit 1 point de plus que l’année précédente. Dans le détail, la 4e édition de ce baromètre annuel* place les Vauclusiens (86%) en tête des habitants de la région à être sensibilisé à ce sujet. Ces derniers devancent nos voisins de la métropole d’Aix-Marseille (83%).
Le tri c’est bien, moins de déchets c’est mieux « En hausse de 4 points par rapport à 2022, 59% des habitants de la région Sud considèrent aujourd’hui que pour réduire ses déchets il ne suffit pas de bien trier – une habitude désormais ancrée dans le quotidien et considérée comme facile par 82% des interrogés – il faut également adopter une consommation moins productrice de déchets, explique le baromètre Odoxa-Suez. Les départements de la région Sud enregistrent sur ce point des résultats supérieurs à la moyenne nationale (57%) : dans les Bouches-du-Rhône, 60% des citoyens estiment que réduire ses déchets, c’est adopter une nouvelle façon de consommer ; ils sont 64% dans le Vaucluse, 56% dans les Alpes-Maritimes et 53% dans le Var.
En Vaucluse, 64% des habitants estiment que la réduction des déchets passe par l’adoption de nouvelle façon de consommer alors que pour 35% d’entre-eux il suffit encore de bien trier.
Le plastique ce n’est plus fantastique « Parmi les écogestes mis en œuvre, deux comportements connaissent une forte progression en comparaison à 2022 : renoncer aux produits jetables (65%, +3pts en 1 an) et éviter les équipements et objets en plastiques (77 %, +4pts), précise Suez et Odoxa. Sur ce critère, on notera le comportement plus engagé encore des habitants des Bouches-du-Rhône (80%) et du Vaucluse (83% ; +5 pts par rapport à la moyenne nationale). » « La plus grande vigilance des habitants de la région PACA à l’égard du plastique se lit aussi dans le fait que la part d’entre eux privilégiant l’eau du robinet à celle en bouteille (79%) est supérieure à la moyenne nationale (+ 6pts). »
Comment les Vauclusiens priorisent les écogestes à privilégier dans le contexte actuelle.
Les objets ont une seconde vie « Dans une moindre mesure, les écogestes liés à la durabilité progressent également, dans un contexte de crise économique qui les favorise : 81% des habitants de la région PACA essayent plus souvent de réparer leurs objets et équipements pour les faire durer (+ 2 pts*) et 70% revendent sur des plateformes de seconde main des vêtements et équipements qu’ils auraient jetés auparavant (+2pts). » « Si le tri des emballages est un réflexe désormais largement adopté, les habitants de la région Sud-Paca essaient à présent d’éviter de produire des déchets en modifiant leurs habitudes de consommation et en donnant une seconde vie aux objets, confirme François Pyrek, directeur de Territoire Suez Sud-Paca, service aux collectivités.
« Les citoyens expriment ainsi une vraie attente sur ce sujet des biodéchets qui représente un levier majeur dans la réduction des déchets. »
François Pyrek, Territoire Suez Sud-Paca, service aux collectivités
Dans ce cadre, Suez, qui dispose de 2 000 collaborateurs, 10 centres de tri et de transfert ainsi que 7 installations de traitement et de valorisation des déchets sur le territoire régional, rappelle par la voix de François Pyrek que le groupe « accompagne les collectivités et les entreprises dans leur transition écologique en associant les usagers autour de ces tendances de fond pour mettre en place des solutions favorisant la prévention, la réutilisation et le réemploi. Autre signal très positif, la majorité des habitants de la région Sud-Paca sait que le tri des biodéchets entrera en vigueur au 1er janvier prochain (ndlr : 58% en Région et 68% pour le Vaucluse) et 6 sur 10 font confiance à leur collectivité pour mettre en place des solutions efficaces. Les citoyens expriment ainsi une vraie attente sur ce sujet des biodéchets qui représente un levier majeur dans la réduction des déchets. »
L.G.
*Méthodologie : Enquête réalisée par voie électronique du 19 septembre au 6 octobre 2023 sur un échantillon de 1 010 habitants de la région Sud-Paca représentatifs de la population régionale âgée de 18 ans et plus (issu d’un échantillon total de 12 529 français).
23 tonnes de compost distribuées aux particuliers à la station d’épuration de Carpentras
Mormoiron, le petit village juché sur sa colline, entouré de vignes, vient de s’offrir une nouvelle station d’épuration toute green, comprenez par-là, plantée de roseaux, pour le bien être sanitaire de ses 1 869 âmes. Coût de l’installation ? 1,350M€ dont 450 000€ subventionnés par l’Agence de l’eau. Une station d’épuration des eaux usées nouvelle génération initiée par le Syndicat Rhône Ventoux.
Cette nouvelle station d’épuration, économique et écologique, recueillera les eaux usées de tout le village pour une capacité de 2 150 équivalents habitants. Dans le détail, sa capacité hydraulique est de 515 m3/jour avec un débit de pointe par temps sec de 36 m3/heure maximum.
Une STEP green et paysagée nouvelle génération D’une surface de 10 000 m², la plantation de roseaux assure son intégration paysagère. Economique, écologique et d’un fonctionnement simple, cette Step (Station d’épuration des eaux usées) réduit ses coûts de 60% par rapport à une station mécanisée. Comment cela est-il possible ? En partie grâce au moindre emploi d’appareils électromécaniques puisque la ventilation se fait, en grande partie, naturellement, exit également les produits chimiques et le conditionnement des boues.
Visite de la Station d’épuration à l’occasion de l’inauguration qui a eu lieu le 22 juin dernier
En savoir plus Les systèmes d’assainissement collectifs fonctionnant sur la base de filtres plantés de roseaux ont commencé à se développer en France au début des années 1990. Un mode de traitement des eaux usées particulièrement préconisé pour les communes rurales dotée d’une population peu importante puisque le dispositif nécessite beaucoup de surface.
Comment ça marche ? L’arrivée des eaux usées de la commune se fait à près de 4m de profondeur. Elles sont ensuite collectées dans un poste de relevage et ‘dégrillées’ afin d’en extirper les déchets les plus volumineux puis dirigées sur des lits.
Un massif filtrant Les eaux traversent ensuite deux étages de massifs, traversant les graviers et sables, associés aux racines des roseaux qui filtrent et assèchent les boues. Ainsi l’eau s’écoule le long des racines tandis que les boues sont retenues en surface, avant que les micro-organismes, présents dans le massif filtrant, dégradent la matière organique. Les roseaux sont faucardés (coupe des roseaux fanés) annuellement et les boues extraites tous les 10 ans ce qui limite le trafic routier de leur évacuation.
La station est plantée de roseaux naturellement filtrants
Les eaux usées, traitées et épurées, sont ensuite acheminées vers une zone d’infiltration de 500 m3 permettant l’affinage du traitement sur les paramètres azote, phosphore et bactériologie. Cette nouvelle étape constitue une zone tampon qui augmente le lissage du débit en sortie de STEP avant le rejet à l’Auzon.
Grâce à eux Le Maître d’ouvrage est le Syndicat Rhône Ventoux ; le Maître d’œuvre : le Cabinet Tramoy pour les études, la définition du projet, la consultation des entreprises et le suivi de la réalisation. Les entreprises intervenantes sont la société Isteep pour l’ingénierie, la coordination de la réalisation et la plantation des roseaux ; Gasnault TP pour le terrassement, la pose des réseaux et génie civil et l’entreprise Michelier pour les équipements. L’exploitation est réalisée par le délégataire Suez.
Le Syndicat Rhône Ventoux Le Syndicat Rhône Ventoux assure la gestion du service de l’eau potable, de l’assainissement collectif et de l’assainissement non collectif pour les communes situées des portes d’Avignon au Mont Ventoux. Pour l’eau potable, Rhône Ventoux regroupe 37 communes et assure la production et la distribution de l’eau potable à plus d’un quart des habitants du Vaucluse, soit plus de 180 000 habitants. Pour l’assainissement, le Syndicat regroupe 31 communes et assure la collecte et la dépollution des eaux usées de 110 000 habitants. Le Syndicat Rhône Ventoux, propriétaire de l’ensemble des ouvrages et en charge des investissements, a confié l’exploitation du service à la société Suez.
La station d’épuration des eaux usées lors des travaux avant qu’elle ne soit finalisée
Sensibiliser les jeunes générations Dans le cadre de l’accompagnement de ce projet, le Syndicat Rhône Ventoux est également intervenu auprès des classes du professeur des écoles Quentin Rouvière de CE2, CM1 et CM2, à la Roque-sur-Pernes qui ont suivi le projet jusqu’à son aboutissement. Clément Gawinak, ingénieur eau et assainissement collectif au Syndicat Rhône Ventoux et Céline Cerezo, responsable d’agence au Cabinet de maîtrise d’œuvre PrimaGroupe sont allés à la rencontre des enfants, dans leur classe, pour leur présenter le projet de la future station d’épuration de Mormoiron. Les enfants ont également pu visionner un film déroulant les étapes d’un chantier de ce type et ont également visité la station de Carpentras et de la Roque-sur-pernes. A travers ces ateliers et visites, les écoliers ont pu appréhender les différentes étapes du traitement des eaux usées, du dimensionnement des stations d’épuration et des différents procédés choisis d’une commune à l’autre.
23 tonnes de compost distribuées aux particuliers à la station d’épuration de Carpentras
Vingt-deux élèves de la classe de CM1/CM2 de l’Ecole Nord B de Carpentras viennent de visiter la station d’épuration (Step) des eaux usées de la ville. L’occasion de participer à une animation pédagogique sur les thèmes de la gestion de l’eau potable, des eaux usées et de la protection des milieux aquatiques.
Guidés par les agents du groupe Suez, les 22 élèves carpentrassiens ont pu d’abord découvrir cette station d’épuration traitant les eaux usées des 26 600 habitants de Carpentras et des 4 530 habitants de Mazan ainsi que les effluents des activités industrielles locales. Cette visite leur a notamment permis de découvrir les 7 étapes principales du traitement des eaux usées de la commune (le pré-traitement, avec le dégrillage et le dessablage/dégraissage, le traitement biologique, le procédé membranaire, le traitement des boues, le traitement de l’air, la supervision et enfin le rejet dans la rivière l’Auzon).
Un atelier sur la biodiversité des milieux aquatiques, notamment de l’Auzon, a également été animé par les intervenants du Naturoptère. Afin de préparer cette visite, cette classe avait participé quelques jours plus tôt à une animation assurée par France Nature Environnement Vaucluse sur le Cycle de l’Eau. Proposé aux enfants de cycle 3 des écoles de Carpentras, ce programme de sensibilisation, est le fruit d’un partenariat entre le Syndicat Rhône Ventoux, la Ville de Carpentras, Suez, France Nature Environnement Vaucluse et le Naturoptère.
J.G.
23 tonnes de compost distribuées aux particuliers à la station d’épuration de Carpentras
Le Syndicat Rhône Ventoux, la ville de Carpentras et Suez organisent une distribution gratuite de compost ce vendredi à la station d’épuration de Carpentras.
L’opération, qui s’inscrit dans une volonté de sensibiliser sur l’assainissement et ses enjeux, s’adresse aux habitants des communes raccordées à la station d’épuration, à savoir Carpentras et Mazan.
Le compost normalisé sera mis à disposition pour les Carpentrassiens et les Mazanais en vrac sur le site de la station d’épuration, située 490 chemin de Marignane à Carpentras, ce vendredi 24 mars de 14h à 17h et le samedi 25 mars de 9h à 13h.
Les habitants sont invités à prévoir un contenant.