24 novembre 2024 |

Ecrit par le 24 novembre 2024

Panorama de la démocratie en Europe

Bien que le concept de démocratie revêt une pluralité de notions et qu’il puisse être compliqué d’arriver à un consensus sur son évaluation, l’indice « Democracy Index » publié chaque année par l’Economist Intelligence Unit donne un aperçu plutôt intéressant de l’état des institutions démocratiques dans le monde.

Dans sa dernière édition, les auteurs rapportent un recul sans précédent des libertés démocratiques en 2020. Le score mondial moyen de l’indice est ainsi passé de 5,44 en 2019 à 5,37 en 2020, ce qui constitue de loin le pire score global depuis la création de cette étude en 2006. Cette détérioration provient en grande partie – mais pas uniquement – des restrictions imposées par les gouvernements sur les libertés individuelles et civiles qui se sont produites dans le monde en réaction à la pandémie de coronavirus. La dégradation de la démocratie à l’échelle mondiale s’inscrit néanmoins dans une tendance de plus long terme, puisque le score recule depuis déjà plusieurs années.

Le classement des pays réalisé par The Economist est basé sur l’analyse de 60 indicateurs regroupés en cinq catégories : processus électoral et pluralisme, libertés civiles, fonctionnement du gouvernement, culture et participation politique. L’infographie de Statista fait un focus sur l’Europe qui n’échappe pas au phénomène d’altération bien qu’elle reste la région enregistrant parmi les meilleurs scores au monde.

Ce sont toujours les pays nordiques qui représentent les démocraties les plus complètes, avec un trio de tête composé de la Norvège (9,8), de l’Islande (9,4) et de la Suède (9,3). La France continue quant à elle d’osciller entre les catégories « démocraties pleines » et « imparfaites », avec un score qui est passé de 7,80 en 2018 à 8,12 en 2019, avant de retomber à 7,99 l’année dernière. Sur le plan mondial, l’Hexagone se classe 24ème juste devant les États-Unis (score de 7,92). D’après l’étude, les mauvais élèves de la région Europe restaient la Biélorussie, où Loukachenko est actuellement toujours en place malgré la contestation populaire, ainsi que la Russie, où des manifestations ont récemment éclaté en lien avec l’affaire Navalny.

De Tristan Gaudiaut pour Statista  


Panorama de la démocratie en Europe

Les données personnelles collectées sur Internet sont au cœur de très nombreuses polémiques, la dernière en date visant WhatsApp et son projet de partage des données avec Facebook. Comme le confirme un sondage Odoxa/Oracle réalisé en janvier, la protection des données est un sujet d’inquiétude majeur dans l’Hexagone et 7 Français sur 10 se disent préoccupés par les informations personnelles récoltées sur le Web. Un niveau de préoccupation qui se justifie par un manque criant de confiance, puisqu’ils sont autant à penser que la protection de leurs données sur Internet est actuellement mauvaise.

Mais comme le révèle le graphique de Statista, le niveau de confiance accordé est toutefois très variable selon les acteurs concernés. Ainsi, environ les deux tiers des Français estiment que les banques, l’État et les services publics sont à même de garantir la sécurité de leurs données personnelles. La défiance est en revanche de mise à l’égard des autres acteurs privés du Web. Après les scandales à répétition de Facebook, les GAFAM font face à une méfiance toujours plus grande : seuls 29 % des Français les estiment en mesure de garantir la sécurité de leurs données. Sans surprise, la confiance chute à 15 % pour les réseaux sociaux, tandis que les sites de e-commerce dans leur ensemble s’en sortent un peu mieux avec 45 %.

De Tristan Gaudiaut pour Statista  


Panorama de la démocratie en Europe

Sous le coup de la pandémie de Covid-19, l’économie française a subi une récession massive en 2020 avec une chute du produit intérieur brut de 8,3 %, selon la dernière estimation publiée par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) vendredi 29 janvier. Sur l’ensemble de l’année, la récession est toutefois légèrement moins forte qu’anticipée par l’institut, qui prévoyait un plongeon compris entre 9 % et 10 %. L’économie française a mieux résisté au deuxième confinement cet automne, avec un recul du PIB de 1,3 % au quatrième trimestre, essentiellement pénalisé par la baisse des dépenses de consommation des ménages, alors que l’investissement et le commerce extérieur ont poursuivi leur redressement.

Comme l’illustre l’infographie de Statista, qui retrace l’évolution du PIB en France depuis 1960, l’ampleur de la crise économique causée par la pandémie de coronavirus et le confinement est sans commune mesure avec les autres crises survenues depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En comparaison, la seconde plus forte baisse annuelle de production économique connue sur cette période correspond à la crise financière mondiale de 2008, qui avait engendré une contraction du PIB de 2,9 % l’année suivante dans l’Hexagone.

De Tristan Gaudiaut pour Statista  


Panorama de la démocratie en Europe

L’endettement des entreprises françaises, dont le niveau était déjà parmi les plus élevés au monde, continue de s’aggraver à cause de la crise du Covid-19 et atteint de nouveaux sommets. Les données de la Banque des règlements internationaux ne sont disponibles que jusqu’au deuxième trimestre 2020, mais elles montrent déjà une tendance négative assez frappante. À la moitié de l’année dernière, l’endettement brut des entreprises françaises (hors secteur financier) atteignait déjà 167 % du PIB, soit une progression de près de 18 points de pourcentage sur un an. Comme le montre le graphique de Statista, la dette des entreprises augmente surtout dans les pays où elle était déjà à un niveau élevé avant la crise, comme par exemple en Chine, au Canada et au Japon.

Le niveau élevé d’endettement en France résulte en grande partie des taux d’intérêt très bas des prêts accordés aux sociétés non financières ces dernières années. Avec la situation économique actuelle et l’octroi massif des prêts garantis par l’État dans le cadre du plan de soutien, l’aggravation est inéluctable et fait peser de gros risques pour les banques commerciales et l’ensemble du système financier français, comme le rapportait la Banque de France début janvier.

De Tristan Gaudiaut pour Statista  


Panorama de la démocratie en Europe

La dernière analyse du « Worldwide broadband speed league » publiée par cable.co.uk, révèle une forte hausse de la vitesse moyenne de l’Internet haut débit dans le monde, qui a plus que doublé entre 2019 et 2020. Cette tendance est notamment influencée par les performances des pays les plus rapides qui progressent à grand pas et font monter la moyenne, alors que les pays les plus lents stagnent. Encore une fois, l’Europe domine le classement et se distingue globalement par la qualité de ses infrastructures, les pays les mieux classés étant ceux ayant mis l’accent sur le développement de la fibre optique. Comme le montre cette carte de Statista, il existe toutefois de grandes disparités dans la région avec une vitesse moyenne pouvant varier d’un facteur dix.

Les champions européens de la connexion Internet sont le Luxembourg, l’Islande, la Suisse et la Hongrie, avec des vitesses moyennes comprises entre 100 et 118 mégabits/seconde. Mais des territoires plus petits (non représentés sur le graphique) font encore mieux, étant avantagés par la taille du réseau qu’ils doivent développer. C’est notamment le cas des principautés du Liechtenstein et d’Andorre qui enregistrent des vitesses supérieures à 200 mégabits/seconde. Parmi les plus rapides, on retrouve ensuite des pays du nord de l’Europe comme les Pays-Bas (96 Mbps), le Danemark (85 Mbps) et la Suède (81 Mbps). La France se situe quant à elle dans la moyenne (51 mégabits/seconde), entre l’Espagne (56 Mbps) et l’Allemagne (42 Mbps).

De l’autre côté de l’échelle, les pays les plus lents sont situés à l’est (Ukraine, Biélorussie) et dans les Balkans (Albanie, Macédoine du Nord), avec des vitesses moyennes inférieures à 20 mégabits/seconde. Ce sont les Italiens qui sont de loin les moins avantagés en Europe de l’Ouest (23 Mbps), tandis que le Royaume-Uni et l’Irlande enregistrent des performances plutôt médiocres : respectivement 38 et 35 mégabits/seconde.

De Tristan Gaudiaut pour Statista  


Panorama de la démocratie en Europe

Malgré l’émergence de plusieurs plateformes concurrentes et le mécontentement croissant d’une partie de ses utilisateurs, Facebook domine toujours très largement le marché occidental des messageries instantanées. L’année dernière, la grande majorité des utilisateurs français d’applis de messagerie déclaraient régulièrement communiquer avec Messenger (79 %) et/ou WhatsApp (61 %), comme le révèlent les dernières données du Global Consumer Survey. En troisième position, Snapchat devance Skype, avec 36 % d’utilisateurs réguliers contre 17 % pour le service de Microsoft. Les alternatives ayant récemment le vent en poupe sur ce marché, Telegram et Signal, ne cumulaient ensemble que 7 % d’utilisateurs réguliers en France en 2020.

De Tristan Gaudiaut pour Statista  


Panorama de la démocratie en Europe

Depuis la semaine dernière, les vaccinations contre le coronavirus ont été étendues en France à l’ensemble des personnes de plus de 75 ans, ainsi qu’aux individus présentant des pathologies conduisant à une forme grave de la maladie. Au total, plus de 8 millions de Français sont désormais éligibles à la vaccination.

La campagne de vaccination a mis du temps à démarrer dans l’Hexagone, mais un mois après son lancement le 26 décembre 2020, le cap du million de doses administrées vient finalement d’être franchi. Avec 1 026 871 personnes vaccinées selon les derniers chiffres communiqués par le gouvernement, la France se situe désormais juste derrière l’Espagne (1 165 825) et rattrape peu à peu son retard sur ses principaux voisins.

Comme le révèlent les données des autorités sanitaires compilées par Our World in Data, la vaccination contre le Covid-19 est assez hétérogène en Europe. Mobilisé dans un programme massif et inédit, le Royaume-Uni dispose toujours d’une très large avance avec actuellement plus de 6,8 millions de personnes vaccinées, soit déjà un peu plus de 10 % de sa population. Loin derrière, les autres pays les plus peuplés du Vieux Continent progressent en comparaison bien moins vite, avec un total qui s’échelonne toujours entre 1 et 2 millions de doses administrées.

De Tristan Gaudiaut pour Statista  


Panorama de la démocratie en Europe

Face à la deuxième vague de la pandémie et à la menace du variant britannique, plusieurs pays européens ont renforcé leurs mesures de restriction ou s’apprêtent à le faire dans les prochains jours. En France, l’hypothèse d’un troisième confinement généralisé fait débat au sein du gouvernement et une décision devrait être prise mercredi 27 janvier à l’issue d’un conseil de défense sanitaire.

Cette carte de Statista propose un tour d’horizon des mesures en vigueur dans les pays européens en date du 24 janvier, tout en gardant bien sûr en tête que les spécificités propres aux confinements et couvre-feux indiqués peuvent varier entre les pays.

Alors que la situation sanitaire continue de se dégrader en Espagne, le gouvernement espagnol maintient pour le moment son système de couvre-feu national renforcé de mesures plus strictes selon les régions (confinements localisés). L’Italie est sous le même régime, avec un couvre-feu de 22 heures à 5 heures qui a été prolongé jusqu’au 15 février, tout en ajoutant à cela une fermeture anticipée des restaurants à 18 heures. Des couvre-feux sur l’ensemble du territoire sont également en vigueur en Belgique, en Hongrie et en Roumanie.

Aucun couvre-feu n’a encore été instauré en Allemagne, mais le pays a décrété un confinement partiel depuis le 16 décembre et étendu jusqu’au 14 février. Les magasins jugés non-essentiels ainsi que les écoles sont fermées et les résidents sont exhortés à rester chez eux, mais il reste possible de se déplacer sans remplir d’attestation spécifique. Le Royaume-Uni et une grande partie de l’Europe centrale ont également imposé un nouveau verrouillage à l’échelle nationale. La Suisse expérimente depuis la semaine dernière un confinement allégé, en maintenant notamment ses écoles ouvertes, comme au Portugal. La Suisse, qui a la réputation de pratiquer un confinement sélectif, autorise également l’exploitation de ses stations de ski, alors que la plupart de ses voisins ont maintenu leurs domaines fermés cet hiver.

Comme lors de la première vague, les modalités et l’application des règles diffèrent d’un pays à l’autre, certains se contentant de demander à la population de rester à la maison, tandis que des contrôles plus stricts sur les déplacements peuvent être d’usage ailleurs, comme c’est le cas en Espagne et en France.

De Tristan Gaudiaut pour Statista  


Panorama de la démocratie en Europe

Face à la grogne et à l’exode d’une partie de ses utilisateurs, WhatsApp a décidé de reporter la mise à jour de sa politique de partage des données privées au mois de mai. Début janvier, l’entreprise avait annoncé un changement de sa politique de confidentialité dans le but de permettre le partage d’un plus grand nombre de données d’utilisateurs avec sa société mère, Facebook. Depuis lors, des millions d’abonnés ont commencé à migrer vers d’autres applications qui proposent le cryptage des messages et d’autres fonctionnalités axées sur la protection de la vie privée.

Deux services se sont particulièrement démarqués ces derniers jours : le russe Telegram et l’américain Signal. Comme le mettent en évidence les données de Airnow Data, le nombre de téléchargements quotidiens de ces deux applications a dépassé le seuil des 2 millions dans le monde la semaine dernière. Dans le même temps, WhatsApp a vu ses téléchargements descendre à moins de 1 million par jour. Si Facebook domine toujours très largement le marché des applis de messagerie, l’entreprise voit désormais émerger plusieurs rivaux potentiels et devra retrouver la confiance de ses utilisateurs afin de limiter leur départ vers d’autres plateformes.

De Tristan Gaudiaut pour Statista  

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