24 juillet 2024 |

Ecrit par le 24 juillet 2024

L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

Alors que des millions de personnes sont toujours confinées ou en première ligne face à la pandémie, la Journée mondiale de l’art célébrée par l’UNESCO ce jeudi 15 avril tient à rappeler le pouvoir unificateur de l’art et sa capacité à « tisser des liens en temps de crise », selon les mots de la Directrice générale de l’organisation. Mais si l’année écoulée aura vu fleurir nombre d’initiatives artistiques – que ce soit pour combattre l’ennui, apporter du réconfort ou adresser des messages – l’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture n’en reste pas moins dévastateur, en particulier pour les activités liées au spectacle vivant et au patrimoine, très dépendants des visiteurs et des spectateurs.

Les données publiées récemment par The Art Newspaper montrent comment l’année 2020 s’est avérée désastreuse pour les principaux musées et galeries d’art dans le monde. Sur plus de 280 institutions étudiées, le nombre total cumulé de jours de fermeture s’élève à 41 000, ce qui représente un manque à gagner considérable pour ce secteur. Les fermetures effectuées en réponse à la crise sanitaire ont fait chuter le nombre de visiteurs de 77 % en moyenne et il faudra probablement plusieurs années avant que la situation ne retourne complètement à la normale.

Notre graphique montre l’évolution du nombre de visiteurs dans les dix musées et galeries d’art les plus visités de la planète en 2020. Les portes du Metropolitan Museum of Art de New York sont restées closes pendant un peu plus de 200 jours et le lieu a connu une chute de 83 % des visiteurs. Les musées du Vatican, également fermés pendant une longue période, ont aussi enregistré une baisse de plus de 80 %, tandis que le Musée du Louvre à Paris figure lui aussi parmi les institutions les plus touchées, avec 72 % de visiteurs en moins l’année dernière.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

D’après les objectifs du gouvernement en matière de vaccination contre le Covid-19, la France vise d’atteindre 30 millions de personnes vaccinées d’ici mi-juin, en comptant notamment sur l’accélération de la campagne avec la mise en place des « vaccinodromes ». Un objectif qui semble désormais réalisable dans la mesure où l’Hexagone vient de passer le cap des 10 millions de personnes vaccinées (au moins une dose), soit environ 16 % des Français. Dans le détail, 3,7 millions de personnes ont reçu une seconde dose, ce qui représente entre 5 et 6 % de la population.

En se basant sur les données d’Our World in Data, notre graphique fait le point sur la part de la population entièrement vaccinée dans le monde, c’est à dire les personnes ayant reçu l’intégralité des doses prévues dans les protocoles de vaccination (deux par exemple pour celui de Pfizer-BioNTech). Pays le plus avancé en matière de doses administrées (plus d’une par habitant), Israël a terminé la vaccination de plus de la moitié de ses citoyens (57 %) et commence peu à peu à retrouver une vie normale. Parmi les plus avancés, on retrouve ensuite le Chili et Bahreïn, où près du quart de la population est entièrement vaccinée, alors que les États-Unis ont passé le seuil des 20 % début avril.

En Europe, ce sont la Serbie et la Hongrie qui figurent en tête des statistiques, avec déjà respectivement 17,1 % et 12,6 % de leur population totalement vaccinée. Ces deux pays ont le point commun d’utiliser plusieurs vaccins : l’américain Pfizer, mais aussi le russe Spoutnik V et le chinois Sinopharm, deux vaccins n’ayant pas encore été approuvé par l’Agence européenne des médicaments. Le Royaume-Uni, où plus de 40 % de la population a reçu au moins une dose, rattrape quant à lui son retard sur les secondes injections et la part des citoyens britanniques entièrement vaccinée s’élevait à 11 % le 10 avril.

Pour un autre aperçu des progrès de la vaccination : vous pouvez consulter le graphique sur le nombre total de doses administrées ici.

Ce graphique actualisé avec les données du 10-11 avril 2021. Si le texte et l’infographie venaient à ne pas correspondre, nous conseillons de vider la mémoire cache du navigateur.

 

Tristan Gaudiaut pour Statista


L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

Depuis le 1er janvier 2021, une contribution nationale sur les déchets d’emballages plastiques non recyclés s’applique dans l’Union européenne. Les revenus générés par cette « taxe plastique », fixée à 0,8 € par kg de déchets d’emballages plastiques non recyclés, visent à faire face aux dépenses liées au plan de relance économique européen, mais également à inciter les États membres au recyclage.

Avec près de 35 kg produits par habitant et par an, la France se classe, comme plusieurs pays d’Europe de l’Ouest, parmi ceux qui génèrent le plus de déchets de ce type : Irlande (58 kg), Allemagne (39 kg), Italie (38 kg) ou encore Espagne (35 kg). Mais contrairement à ces pays, l’Hexagone fait aussi partie des cancres européens du recyclage, avec un taux de déchets d’emballages plastiques recyclés inférieur à 30 % en 2018, soit l’un des pires de l’UE (taux moyen de plus de 40 %).

Comme l’indique notre graphique basé sur les données de Plastics Europe, les déchets non-recyclés en France sont principalement valorisés pour produire de l’énergie (43 % du total), notamment via des procédés d’incinération, alors qu’une grande partie termine sa course en décharge (environ 30 % du total). Dans des pays comme l’Allemagne et les Pays-Bas, modèles européens en la matière, la réglementation est très stricte concernant la mise en décharge et le traitement des déchets d’emballages plastiques se répartit à 50 % entre le recyclage et la valorisation énergétique. Si une meilleure gestion des déchets passe par le développement de ces méthodes de traitement, cela ne doit pas pour autant faire oublier qu’une réduction des volumes produits est également nécessaire pour limiter l’impact environnemental.

Tristan Gaudiaut pour Statista


L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

Le ramadan débute ce mardi 13 avril en France, comme annoncé au début du mois par le Conseil français du culte musulman. Cette période de jeûne, de partage et de prière observée par les musulmans survient pour la seconde fois en plein confinement.

Tout comme son début, la date de fin du ramadan est estimée à partir de la trajectoire de la Lune dans le ciel et elle a pour le moment été fixée au 13 mai 2021. Durant le mois de jeûne, manger, boire ou avoir des relations sexuelles ne sont pas permis pour les croyants du lever au coucher du soleil. Cette pratique peut s’avérer éprouvante en temps normal, mais elle peut l’être encore plus dans des pays nordiques comme la Norvège, où la durée du jour est particulièrement longue en cette période. À Oslo, les croyants devront ainsi respecter plus de 18 heures de jeûne, selon les données du site Islamic Finder pour la date du 27 avril 2021, qui correspond environ à la moitié du ramadan. En comparaison, la durée du jeûne à cette date est de 15 heures 40 minutes à Paris, un peu plus de 14 heures à La Mecque et autour 12 heures à Melbourne, dans l’hémisphère sud.

Tristan Gaudiaut pour Statista


L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

La pandémie de Covid-19 et les restrictions qui en découlent ont fortement impacté l’économie et de nombreux pays ont connu une récession historique en 2020. Les mesures mises en place par plusieurs États européens, comme les dispositifs de chômage partiel, ont permis de limiter les dégâts et d’éviter pour le moment un grand nombre de faillites et de licenciements. Mais alors que le niveau d’endettement des entreprises atteint actuellement des sommets, les pleines conséquences de la crise risquent de se faire sentir au cours de l’année 2021 comme l’estiment les experts.

D’après les dernières prévisions du FMI, le taux de chômage devrait augmenter cette année en France, pour atteindre 9,1 %, contre 8,2 % en 2020. D’autres pays européens devraient subir le même sort, puisqu’une hausse moyenne de près d’un point est attendue pour l’ensemble de la zone euro (de 7,9 % à 8,7 %). Déjà affectée par le chômage avant la crise, c’est l’Europe du Sud qui sera la plus touchée en 2021 : plus de 16 % de chômage sont prévus en Grèce et en Espagne, et plus de 10 % en Italie. Au nord du continent, la Suède et la Finlande devraient elles aussi faire partie des plus affectés avec des taux approchant 9 %.

Sur le même sujet : retrouvez notre état des lieux du chômage en Europe avant la crise (T4 2019).

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Tristan Gaudiaut pour Statista


L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

Selon les données récemment publiées par l’Office européen des brevets (OEB), les entreprises et instituts de recherche français ont déposé plus de demandes de brevets en 2020 qu’en 2019. Comme le rapporte Les Échos, les technologies médicales, la pharmacie et les biotechnologies sont les domaines dans lesquels les inventeurs français ont été les plus actifs l’année dernière, avec des acteurs comme l’Inserm et Sanofi parmi les plus prolifiques. Comme le montre notre graphique, l’organisme public et l’entreprise tricolore font partie des acteurs ayant déposé le plus de brevets européens dans le domaine de la pharmacie et des biotechnologies, avec respectivement 190 et 134 demandes enregistrées en 2020. Les autres leaders de l’innovation dans ce secteur en Europe sont les groupes suisses Hoffmann-La Roche (263 brevets) et Novartis (144).

D’un point de vue plus global, la France est toujours le deuxième pays européen pourvoyeur de demandes de brevets (10 554), après l’Allemagne (25 954) et devant la Suisse (8 112). Mais comme en témoigne l’activité des acteurs américains en la matière, avec par exemple Johnson & Johnson ou Merck & Co. dans le secteur pharmaceutique et biotechnologique, les États-Unis restent les plus grands demandeurs de brevets européens (44 293 dépôts en 2020). Les pays asiatiques sont également des pourvoyeurs importants, avec des pays comme le Japon, la Chine et la Corée du Sud particulièrement prolifiques dans les domaines de l’électronique et de l’informatique.

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Tristan Gaudiaut pour Statista


L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

Le ton est monté à plusieurs reprises ces derniers temps entre Londres et Bruxelles au sujet des vaccins contre le Covid-19. Le Royaume-Uni a récemment exprimé des craintes face au renforcement du contrôle des exportations de doses produites par l’UE, évoquant un pas dangereux en direction du « nationalisme vaccinal ». Des déclarations qui n’ont pas manqué de faire réagir les représentants européens, qui ont en réponse pointé du doigt le blocage des exportations imposé par Londres et Washington.

Comme le montre notre graphique, Joe Biden semble effectivement avoir adopté une stratégie « America First » en ce qui concerne la production et la distribution de vaccins aux États-Unis. Les données compilées par Airfinity révèlent que sur les 164 millions de doses fabriquées sur le sol américain au mois de mars, aucune n’a été exportée. La situation du Royaume-Uni est similaire, avec un total de 16 millions de doses produites pour sa propre campagne de vaccination. À l’inverse, la Chine a envoyé à ce jour un peu plus de la moitié de ses 229 millions de doses à l’étranger. Quant à l’Union européenne et à l’Inde, elles ont également exporté une part importante de leur production, soit respectivement 42 % et 44 % de leurs doses.

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Tristan Gaudiaut pour Statista


L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

La population mondiale se nourrit de toujours plus de sucre. Symptomatique de cette situation, la consommation de sodas sucrés, qui explose dans certains pays.
Comme le met en évidence notre graphique basé sur les données exclusives du Global Consumer Survey de Statista, les boissons rafraîchissantes sans alcool sont particulièrement populaires au Royaume-Uni, en Espagne, aux États-Unis et en Allemagne : la proportion de personnes indiquant consommer régulièrement ce type de boisson y étant particulièrement élevée. En France, elle n’atteint que 46 % alors qu’en Chine, le chiffre est encore plus bas avec seulement 27 % indiquant consommer régulièrement ce genre de boissons.

Les boissons rafraîchissantes sans alcool sont souvent critiquées en raison de leur forte teneur en sucre – une consommation excessive a des effets néfastes sur notre santé et est considérée comme source d’accroissement de maladies telles que l’obésité. À l’état de projet dans de nombreux pays, une taxe soda, est entrée en vigueur en 2012 en France et en 2016 en Belgique, sous forme d’accises.
Cette taxe, ayant pour objectif de réduire l’obésité et d’améliorer la santé, vise la plupart des produits sur le marché des BRSA (boissons rafraîchissantes sans alcool).

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Claire Jenik pour Statista


L’impact du Covid-19 sur le secteur des arts et de la culture

D’après des chiffres communiqués la semaine dernière par les autorités sanitaires américaines, le Covid-19 a été la troisième cause de décès en 2020 aux États-Unis, derrière les maladies cardiovasculaires et les cancers. Et il devrait en être aussi de même en France, comme dans la plupart des pays les plus touchés par la pandémie. Bien que les données officielles de l’année 2020 n’aient pas encore été publiées par les autorités, notre graphique donne un premier aperçu en comparant le nombre de décès liés au Covid-19 avec celui des principales causes de mortalité dans l’Hexagone (derniers chiffres disponibles de 2016).

Avec près de 65 000 décès enregistrés l’année dernière, le coronavirus devrait ainsi se classer au troisième rang des causes de mortalité en France, derrière les cancers (plus de 150 000 décès annuels) et les maladies cardiovasculaires (autour de 140 000). Bien que le risque de formes mortelles de Covid-19 concerne principalement les personnes âgées et/ou atteint d’autres pathologies, cette maladie infectieuse n’en reste pas moins particulièrement meurtrière et met à rude épreuve les systèmes de santé. En comparaison, on estime que d’autres causes majeures de mortalité, comme les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson) et le diabète, sont responsables d’environ 45 000 et 11 000 décès annuels.

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Tristan Gaudiaut pour Statista

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