25 août 2024 |

Ecrit par le 25 août 2024

Comment évolue le déficit public ?

Fin mars, l’Insee a publié les chiffres définitifs, très attendus, du déficit public de la France pour 2023. Et comme redouté, celui-ci est significativement plus élevé que prévu, puisqu’il s’établit à 5,5 % du PIB, dépassant ainsi largement les 4,9 % jusqu’alors prédits par le gouvernement. Comparée à ses voisins européens, la France fait figure de mauvaise élève : le déficit public de la Belgique représentait 4,6 % de son PIB en 2023, celui de l’Allemagne 2,1 %, tandis que l’Irlande, le Portugal et le Danemark ont tous trois enregistré un excédent de 0,9 %, 1,2 % et 2,6 % de leur PIB respectivement l’année dernière. Alors que l’agence de notation Moody’s avait déjà déclaré après la publication de ces chiffres juger « improbable » que la France tienne son objectif de réduire le déficit public à 2,7 % d’ici à 2027, l’agence de notation Fitch a à son tour annoncé le mardi 2 avril estimer que les objectifs de réduction budgétaire français sont « de plus en plus hors de portée ». Fitch avait déjà abaissé la note de la France, qui évalue sa capacité à rembourser sa dette, de AA à AA-, et les deux agences actualiseront de nouveau leur note financière de la France fin avril. Le Ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a cependant réaffirmé sa détermination quant à son objectif de ramener le déficit public du pays sous la barre des 3 % du PIB d’ici à 2027.

Comme le montre notre infographie, basée sur des données d’Eurostat, si le déficit public de la France a empiré en 2023, il reste bien loin du niveau de 2020, au moment de la crise du Covid-19. Le PIB de la zone euro avait alors diminué de 6,6 %, et celui de la France de 7,9 %, passant de 2,44 billions d’euros en 2019 à 2,32 billions l’année suivante. Les aides substantielles mises en place par le gouvernement pour soutenir les ménages et les entreprises, couplées au ralentissement économique, avaient alors fortement creusé le déficit public français, qui avait atteint 9 % du PIB.

De Valentine Fourreau pour Statista


Comment évolue le déficit public ?

La trêve hivernale, qui s’applique chaque année du 1ᵉʳ novembre au 31 mars, vient de se terminer. Durant cette période, qui correspond aux mois les plus froids, les locataires ne peuvent pas être expulsés de leur logement, mais les expulsions ont donc pu reprendre lundi. Dans un communiqué publié la semaine dernière, la Fondation Abbé Pierre, qui a pour mission de faciliter l’accession de tous à un logement décent et à une vie digne, met en garde quant à une possible forte augmentation des expulsions cette année, alors qu’elles avaient déjà atteint des records en 2023. 

La Fondation Abbé Pierre estime qu’environ 140 000 personnes en France sont actuellement menacées d’expulsion, et souligne que celles-ci pourraient s’ajouter au nombre déjà élevé de personnes sans domicile fixe (330 000), et aux 2,6 millions de demandeurs de logement social. 

Comme le montre notre infographie, basée sur des données du Ministère de la Justice compilées par la Fondation Abbé Pierre, le nombre d’expulsions en France a presque triplé en vingt ans, pour atteindre 21 500 l’an dernier. Dans un contexte de « précarisation croissante des ménages », alors que plus de 9,1 millions de Français vivaient en dessous du seuil de pauvreté en 2021, la fondation, dans son communiqué, « appelle l’État à inverser la tendance et adopter une politique volontariste en matière de prévention des expulsions, de production et d’accès au logement afin de protéger les personnes les plus précaires ».

De Valentine Fourreau pour Statista


Comment évolue le déficit public ?

Judith Suminwa Tuluka, proche collaboratrice du président Félix Tshisekedi, a été nommée première ministre de la République démocratique du Congo lundi 1er avril. Jusqu’alors ministre du plan dans le gouvernement du Premier ministre sortant Jean-Michel Sama Lukonde, Judith Suminwa Tuluka devient ainsi la première femme à être nommée à la tête du gouvernement de RDC.

Comme le montre notre infographie, basée sur des données du think tank Council on Foreign Relations, les femmes ont exercé le pouvoir sur tous les continents, mais l’Europe reste la région où l’on trouve la plus forte concentration de nations ayant eu à leur tête une femme, et ce à plusieurs reprises. La plupart des pays qui ont connu plus de deux cheffes d’État ou de gouvernement s’y trouvent, celui ayant eu le plus de femmes aux commandes étant la Suisse. Le pays dénombre cinq anciennes présidentes de la Confédération suisse, mais dispose d’un petit avantage car le mandat présidentiel est limité à un an.

La Finlande suit avec quatre femmes premières ministres. L’Islande compte trois femmes dirigeantes, dont l’une d’entre elles, Vigdís Finnbogadóttir, a été la première présidente élue au monde. Elle est restée en poste pendant seize ans, de 1980 à 1996.

Notre carte dénombre les femmes qui ont été cheffes de gouvernement ou d’État depuis 1946. Elles ne sont pas comptabilisées lorsque ce poste était temporaire (intérim), purement honorifique ou occupé par un monarque ou une personne nommée par ce dernier.

De Valentine Fourreau pour Statista


Comment évolue le déficit public ?

L’expression de « déserts médicaux », popularisée par les médias, est fréquemment utilisée pour désigner les régions où les habitants rencontrent des difficultés d’accès aux soins, en raison du manque de professionnels de santé ou d’infrastructures à proximité. « Cette question du déficit d’offre dans certains territoires renvoie à la question plus large et ancienne de l’inégale répartition spatiale de la ressource médicale en France, qui date au moins du XVIIIe siècle », comme le rappelle une étude sur les déserts médicaux publiée dans Cairn. Ce sujet constitue de nos jours une préoccupation majeure pour les Français et les pouvoirs publics.

Si l’on se penche uniquement sur l’accessibilité des infrastructures hospitalières, un indicateur d’Eurostat permet de dresser un état des lieux de la proximité des établissements par département en France métropolitaine. Il indique la part de la population qui vit à moins de quinze minutes en voiture d’un hôpital

Naturellement, ce sont les territoires urbains avec une forte densité de population qui affichent les taux les plus élevés. La totalité (ou presque) des habitants d’Île-de-France se trouvent à moins d’un quart d’heure d’un hôpital, 99,6 % dans le Rhône, 99,0 % en Loire-Atlantique et 98,2 % dans le Nord et les Bouches-du-Rhône. 

Sur les 96 départements métropolitains étudiés, 46 présentent un taux supérieur à 90 % et 18 un taux inférieur à 80 % – pour la plupart situés dans le centre du pays (Auvergne, Nouvelle-Aquitaine), dans la région Grand Est et en Corse. Tout en bas de l’échelle, on retrouve la Corrèze, la Haute-Corse et la Creuse, où environ le tiers de la population habite à plus de quinze minutes de route d’un établissement de soins. 

À l’échelle de l’Union européenne, certaines régions sont encore moins bien loties : dans 89 territoires, plus de la moitié des habitants vivent à plus d’un quart d’heure d’un hôpital. La plupart d’entre eux sont situés dans des régions faiblement peuplées, souvent situées à la périphérie de l’UE : dans les régions intérieures de l’Espagne et du Portugal, ainsi que les régions rurales des pays d’Europe de l’Est (Hongrie, Pologne, Roumanie, Croatie, Slovénie). Plusieurs territoires en Suède sont également concernés.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Comment évolue le déficit public ?

Selon les chiffres publiés mardi 26 mars par l’Insee, le déficit public de la France pour 2023 s’est élevé à 5,5% du PIB, dépassant ainsi largement la prévision de 4,9% du gouvernement, inscrite en fin d’année dernière dans la loi de finances pour 2024. Dans la foulée, la commission des finances du Sénat a annoncé, mercredi 27 mars, le lancement d’une mission parlementaire sur la dégradation du déficit public et le « défaut d’information du Parlement » sur la situation, afin de « faire la lumière complète sur la dégradation des finances publiques depuis 2023 et son suivi par l’administration et le gouvernement ». L’agence de notation Moody’s a également jugé « improbable » que la France tienne son objectif de réduire le déficit public à 2,7% d’ici à 2027, dans un communiqué publié le même jour. Ce déficit de 154 milliards d’euros fait ainsi monter la dette publique de la France à 110,6% du PIB.

Avec la pandémie de Covid-19 et les mesures déployées pour soutenir l’économie durant la crise, le niveau d’endettement public a considérablement augmenté dans le monde. De nombreuses économies développées affichaient ainsi une dette publique supérieure à 100% de leur produit intérieur brut (PIB) à la fin de l’année 2021. Mais avec le retour de la croissance, la dette publique a en moyenne baissé dans le monde. L’inflation a également joué un rôle dans la diminution du ratio dette/PIB, en gonflant par exemple certaines recettes fiscales.

Comme le montre notre graphique basé sur les données du FMI, en France, le niveau d’endettement public s’élevait environ 113% du PIB en 2021. Il s’élève actuellement à environ 111 % du PIB, soit une diminution de 2 % par rapport à 2021. Les autres grandes économies européennes, comme l’Allemagne, la Belgique, l’Italie et l’Espagne, présentent également une baisse de leur ratio dette/PIB depuis 2021 (de 2% à 11%).

Ailleurs dans le monde, on constate que le ratio dette/PIB a augmenté sur la période étudiée en Chine et aux États-Unis. Malgré une légère diminution depuis 2021, le Japon est l’une des nations les plus endettées de la planète, avec une dette publique qui devrait atteindre 252% de son produit intérieur brut en 2024.


Comment évolue le déficit public ?

Considéré comme « la maladie du siècle », le mal de dos touche de nombreuses personnes en France et dans le monde. D’après les chiffres de l’Assurance Maladie, les troubles musculosquelettiques représentent près de 90 % des maladies professionnelles dans l’Hexagone, et le mal de dos 20 % des accidents du travail.

Comme le montre le résultat d’une enquête menée en France en novembre 2023, dans le cadre des Consumer Insights de Statista, le mal de dos est, avec le mal de tête, la douleur physique qui présente la prévalence la plus élevée chez les adultes français. En effet, les deux tiers de la population étudiée (personnes ayant rapporté une douleur physique au cours des douze derniers mois) ont déclaré avoir souffert d’un mal de dos dans l’année. Une part similaire a rapporté des maux de tête et 40 % des douleurs articulaires.

Toujours selon la même enquête, lorsqu’il s’agit de lutter contre la douleur, au moins temporairement, 57 % des Français interrogés ont déclaré avoir eu recours à un ou plusieurs médicaments antidouleur. Les marques les plus utilisées par les consommateurs interrogés étaient Doliprane (74 %), Dafalgan (28 %), Nurofen (24 %), Efferalgan (23 %) et Voltaren (17 %).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Comment évolue le déficit public ?

Dans son plus récent rapport, publié en janvier, le Haut Conseil pour le climat relève que la France importe 20 % de son alimentation. En valeur, les importations alimentaires du pays ont doublé depuis 2000. Alors que la pandémie de Covid-19 et l’invasion de l’Ukraine ont mis en lumière certaines fragilités dans le système alimentaire français, notre dépendance aux importations reste particulièrement importante pour certains produits, comme le montre notre infographie, basée sur les plus récentes données de FranceAgriMer.

C’est tout particulièrement le cas pour le poisson, puisque la quasi-totalité de ce qui est consommé en France vient de l’étranger. Trois quarts du blé dur, ingrédient principal des pâtes, de la semoule ou du boulgour, proviennent quant à eux de l’importation. La question des importations de produits alimentaires a récemment été remise au cœur du débat : les agriculteurs français reprochent en effet aux pouvoirs publics d’autoriser une « concurrence déloyale » avec les producteurs étrangers, dont les produits sont soumis à des règles moins strictes que ceux produits sur le territoire.

De Valentine Fourreau pour Statista


Comment évolue le déficit public ?

Le Guide Michelin a présenté cette semaine sa sélection annuelle de restaurants étoilés. L’édition 2024 du célèbre guide gastronomique dénombre 632 tables étoilées en France et 7 à Monaco, parmi lesquelles 62 nouvelles adresses primées cette année. Longtemps sous-représentées dans les métiers de la gastronomie, les femmes-chef restent minoritaires : 7 restaurants seulement sur les 62 primés en 2024 sont dirigés ou codirigés en cuisine par des femmes.

Comme le détaille notre carte, la région qui compte le plus grand nombre de tables étoilées est l’Île-de-France, avec 137 restaurants récompensés par le Guide Michelin, dont 16 à 2 étoiles et 10 à 3 étoiles. La ville de Paris regroupe à elle seule 121 établissements étoilés. En deuxième position, on trouve la région Auvergne-Rhône-Alpes, avec 100 restaurants étoilés, dont 17 à 2 étoiles et 7 à 3 étoiles. Les villes qui en comptent le plus dans cette région sont Lyon (16) et Courchevel (7). À l’opposé de l’échelle, les régions comptant le moins de restaurants primés par le Guide Michelin sont la Normandie (18 étoilés), les Hauts-de-France (17) et la Corse (4).

Les restaurants d’Outre-mer sont une nouvelle fois les oubliés du Guide Michelin, puisqu’aucun n’a été sélectionné par les critiques gastronomiques cette année. « Nous souhaitons l’équité entre les restaurateurs de France. De toute la France et pas seulement d’Hexagone. Mais aussi des territoires ultramarins. Aucun de ces territoires ne figure dans le guide Michelin […]. C’est une stimulation entre les chefs de la Martinique de pouvoir grimper et de briller sous les étoiles. » a réagi sur France Info Philippe Lecuyer, président de Ziléa (groupement des professionnels du tourisme en Martinique).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Comment évolue le déficit public ?

Le mercredi 13 mars, la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis a voté à une très large majorité (352 voix contre 65) pour l’adoption d’un texte censé forcer le réseau social TikTok à couper tout lien avec sa maison mère, l’entreprise chinoise ByteDance. Le projet de loi, intitulé « Protecting Americans from Foreign Adversary Controlled Applications Act » (« loi sur la protection des Américains contre les applications contrôlées par des adversaires étrangers »), entend donner six mois à ByteDance pour vendre TikTok, sous peine de voir le réseau social interdit dans le pays. Les États-Unis accusent en effet TikTok d’être au moins indirectement contrôlé par le Parti communiste chinois, qui s’en servirait pour surveiller et influencer le public américain. Malgré l’adoption du texte par la Chambre des représentants, l’interdiction de TikTok est encore loin d’être une réalité : s’il est tout d’abord peu probable que le projet de loi passe l’étape du Sénat, il pourrait de plus, s’il venait à être promulgué, donner lieu à une longue bataille juridique qui pourrait aller jusqu’à la Cour suprême.

De ce côté de l’Atlantique, la Commission européenne a annoncé en février avoir ouvert une enquête sur TikTok, pour des manquements présumés en matière de protection des mineurs, mais l’entreprise risque principalement des amendes. Comme le montre notre infographie, basée sur des données recueillies par Statista dans le cadre des Consumer Insights, TikTok a beaucoup gagné en popularité ces dernières années, principalement chez les 18-29 ans, qui étaient 55 % à dire utiliser régulièrement l’application en 2023. La part d’utilisateurs de TikTok âgés de 30 à 39 ans a également doublé entre 2020 et 2023, tandis que celle de ses utilisateurs âgés de 40 à 49 ans a augmenté de 16 points de pourcentage sur la même période. Il est cependant important de noter que notre enquête ne prend en compte que la population majeure, mais TikTok est également extrêmement populaire chez les adolescents.

Quelle est la popularité de TikTok à travers le monde ?

La Chambre des représentants américaine a adopté, mercredi 13 mars, une proposition de loi qui pourrait déboucher sur l’interdiction de TikTok aux États-Unis si le réseau social ne rompt pas ses liens avec ByteDance, sa maison mère, et plus généralement avec l’État chinois. Cette loi doit encore être votée au Sénat puis signée par le président Joe Biden et reste donc encore loin d’aboutir à ce jour.

Avec plus d’un milliard d’utilisateurs dans le monde, Tiktok est particulièrement populaire auprès des jeunes générations. Comme le révèlent les derniers chiffres issus des enquêtes des Consumer Insights de Statista, 40 % des Américains interrogés dans le pays en 2023 (60 000 adultes âgés de 18 à 64 ans) disaient utiliser régulièrement cette plateforme. Chez les 18-29 ans, cette part grimpe à près de 60 %.

C’est dans son pays d’origine, la Chine, que TikTok reste le plus populaire : 63 % des adultes chinois interrogés l’an dernier disaient utiliser régulièrement Douyin, la version chinoise de l’application. Ailleurs dans le monde, la popularité de TikTok est également assez marquée en Amérique latine (59 % d’utilisateurs réguliers chez les adultes au Mexique, 48 % au Brésil) ainsi qu’en Afrique du Sud (59 %). En France, la part des utilisateurs réguliers de TikTok s’élève à 32 % des adultes, soit plus du double qu’il y a trois ans (13 % en 2020).

Le succès de TikTok semble en revanche plus limité sur d’autres marchés asiatiques, comme en Corée du Sud par exemple. Dans ce pays, ce sont des plateformes locales qui dominent le paysage des réseaux sociaux, à l’image de KakaoTalk et KakaoStory.

De Valentine Fourreau et Tristan Gaudiaut pour Statista

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