26 juillet 2024 |

Ecrit par le 26 juillet 2024

Les pandémies les plus meurtrières au fil du temps

Ce que nous vivons actuellement avec la cinquième vague épidémique du Covid-19, a comme un air de déjà-vu. Après un été relativement calme sur le plan sanitaire, la situation est de nouveau considérée inquiétante voire très inquitétante dans de nombreux pays européens, parmi eux les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Autriche où un confinement pour les non-vaccinés est même entré en vigueur hier.

Mais le phénomène actuel n’est pas nouveau: tout au long de l’histoire, les maladies infectieuses ont accompagné l’homme dans sa découverte du monde et elles ont toujours suivi les déplacements, liés aux échanges commerciaux ou aux guerres.

Comme le met en avant le site Visual Capitalist, les pandémies semblent encore plus fréquentes depuis que les échanges mondiaux se sont généralisés. Mais grâce à l’amélioration des soins de santé, la meilleure compréhension de l’incubation, du fonctionnement des virus et bien entendu la rapidité de la mise en oeuvre de traitements et de vaccins, leur impact a été considérablement atténué et elles sont aussi devenues beaucoup moins meurtrières.

Notre infographie Statista montre une estimation du bilan des victimes d’une sélection de pandémies par rapport à la population mondiale de l’époque en question. On y découvre que la peste noire qui se déclara en 1347 et dura jusqu’en 1351, dévasta plus de 50% de la population mondiale à l’époque, coûtant la vie à plus de 200 millions de personnes. Malgré un taux de mortalité de « seulement » 2,5 % de la population mondiale, la grippe espagnole, qui toucha le monde entier juste après la Première Guerre Mondiale (1918-1919) fit tout de même environ 45 millions de victimes.

A ce jour, le Covid-19, apparu en Chine en décembre 2019, a fait plus de cinq millions de victimes, soit environ 0,06 % de la population mondiale.

De Claire Jenik pour Statista


Les pandémies les plus meurtrières au fil du temps

D’après l’édition 2021 du « World Nuclear Energy Status Report », la production mondiale d’électricité d’origine nucléaire a chuté de 3,9 % en 2020. Cinq nouveaux réacteurs ont été démarrés dans le monde l’an dernier, dont deux en Chine et de premiers exemplaires en Biélorussie et aux Emirats arabes unis, tandis que six unités ont été définitivement arrêtées, incluant deux en France (Fessenheim).

Selon le rapport, 415 réacteurs nucléaires sont actuellement exploités par 33 pays dans le monde, mais seuls 14 d’entre eux sont répertoriés comme poursuivant le développement de cette technologie. Une liste dont fait partie la France, qui milite auprès de l’UE pour que le nucléaire soit inclus dans la taxonomie des investissements « verts ». Comme le montre notre graphique, l’Hexagone est le deuxième pays comptant le plus de réacteurs en service, soit 56 en 2021. C’est également celui qui dépend le plus de cette énergie pour la production d’électricité (autour de 70 % du mix électrique).

Le programme nucléaire qui connaît la croissance la plus rapide est l’un des plus jeunes : la Chine utilise cette énergie depuis le début des années 1990 et exploite à ce jour 52 réacteurs nucléaires, dont 39 ont été connectés au réseau depuis 2011. Même s’ils ont arrêté 11 de leurs réacteurs au cours de la décennie écoulée, les États-Unis restent le pays qui en compte le plus, avec 93 unités opérationnelles. Malgré cette baisse, le programme américain est toujours considéré comme actif, tout comme le programme japonais, qui a procédé à la fermeture massive de 39 unités après l’accident de Fukushima en 2011. Avec actuellement neuf réacteurs en exploitation, le Japon devrait bientôt abandonner officiellement la construction de nouvelles centrales.

Parmi les 53 réacteurs nucléaires en cours de construction, environ la moitié sont situés en Chine et en Inde.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les pandémies les plus meurtrières au fil du temps

Alors qu’une troisième dose est désormais recommandée pour une partie de la population dans plusieurs pays, les fabricants de vaccins contre le coronavirus se préparent à répondre à la demande. Pfizer, en particulier, peut se frotter les mains. Associé à la société allemande BioNTech, le laboratoire américain a misé sur la technologie de l’ARN messager, qui est préconisée pour la 3ème dose, et c’est lui qui dispose de la plus grande part de marché des vaccins anti-Covid aux États-Unis comme en Europe.

Comme le montrent leurs derniers résultats, la plupart des laboratoires pharmaceutiques ont vu leurs bénéfices augmenter depuis la commercialisation des vaccins, mais l’impact est variable selon les entreprises. Pour les géants Johnson & Johnson et Pfizer, qui tirent déjà des milliards de dollars de revenus de sources diverses, l’effet de la vente des vaccins n’a pas eu la même ampleur. Pfizer, qui a produit trois fois plus de doses que Johnson & Johnson cette année, a vu ses bénéfices exploser de plus de 120 % de janvier à septembre, ces derniers passant de 8,3 milliards de dollars en 2020 à près de 18,6 milliards en 2021. De son côté, Johnson & Johnson a enregistré un gain plus modeste de 24 % sur cette période.

En leur permettant d’atteindre une très nette rentabilité en 2021, les vaccins ont eu un impact très positif sur les finances de Moderna et BioNTech. Le premier cité, qui a aussi misé sur un vaccin à ARNm, a enregistré un bénéfice net de plus de 7,3 milliards de dollars de janvier à septembre, contre une perte de 470 millions l’année dernière. Le cas est similaire pour le laboratoire allemand allié à Pfizer, qui est passé d’un bilan négatif en 2020 à un profit de plus de 8 milliards de dollars cette année.

Le vaccin n’a en revanche pas eu d’impact visible dans les résultats d’AstraZeneca, qui a rapporté une baisse de ses bénéfices d’une année sur l’autre, en partie liée à la hausse de ses investissements en R&D. Le fabricant anglo-suédois avait assuré vendre son vaccin à prix coûtant pendant la pandémie et semble effectivement ne pas en avoir tiré profit. Comme le rapporte le Financial Times, AstraZeneca commencerait toutefois à s’éloigner de ce modèle en ayant récemment signé ses premiers contrats à but lucratif. L’entreprise vise désormais que son vaccin atteigne une « rentabilité modeste » au fur et à mesure des nouvelles commandes.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les pandémies les plus meurtrières au fil du temps

Ces dernières semaines, il est devenu évident que la pandémie de coronavirus était bien loin d’avoir dit son dernier mot. De nombreux pays d’Europe connaissent actuellement une forte augmentation des contaminations et des hospitalisations et l’Organisation mondiale de la santé a averti que le continent était redevenu « l’épicentre de la pandémie ».

Dans certains pays d’Europe centrale où les taux de vaccination sont faibles, le nombre de cas a explosé. C’est le cas notamment en Slovénie et en Croatie, où seulement la moitié de la population est complètement vaccinée et où les taux d’incidence atteignent entre 900 et 1 000 nouveaux cas pour 100 000 habitants. L’Autriche est également particulièrement touchée par la reprise épidémique et a annoncé, dimanche 14 novembre, l’entrée en vigueur d’un confinement pour les personnes non vaccinées, ce qui concernerait actuellement autour de 37 % de sa population.

D’autres pays d’Europe de l’Ouest, plus avancés dans leur campagne de vaccination, comme le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas, connaissent eux aussi une résurgence du virus, ce qui les a amenés à réintroduire des restrictions ou à envisager de le faire prochainement. L’Europe méridionale reste, pour le moment, plutôt préservée. Comme ses voisins espagnols et italiens, la France ne fait pas partie des pays les plus touchés, mais le virus gagne du terrain dans l’Hexagone et le taux d’incidence vient de dépasser le seuil des 100 nouveaux cas pour 100 000 habitants.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les pandémies les plus meurtrières au fil du temps

Dans de nombreux pays, les prix à la consommation sont en hausse. Pour contrer ce phénomène, les banques centrales ont la possibilité, par le biais de leur politique monétaire, d’augmenter les taux d’intérêt, ce qui est censé limiter l’accès au crédit et réduire la masse monétaire en circulation, contribuant ainsi à freiner l’inflation. Mais comme le montrent les dernières prévisions publiées par Bloomberg, toutes les banques centrales ne sont pas du même avis sur la stratégie à adopter.

Pour la Banque centrale européenne (BCE) ainsi que la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed), il n’est pas question, à l’heure actuelle, d’une remontée des taux à court terme. La Fed a indiqué qu’ils resteraient inchangés en 2022, et la BCE n’envisage pas de les relever avant plusieurs années. La récente montée du taux d’inflation au-delà de 2 % n’est pas encore considérée par ces banques centrales comme une raison pour intervenir. « Le principal défi est de s’assurer que nous ne surréagissons aux chocs d’offre transitoires » liés à la pandémie de Covid-19 et qui n’ont « aucune incidence sur le moyen terme », avait notamment déclaré fin septembre la présidente de la BCE, Christine Lagarde.

Selon les informations collectées par Bloomberg, les taux d’intérêt devraient également rester stables en Australie, en Inde, au Japon et en Suisse. Certaines banques centrales pourraient en revanche mettre fin plus rapidement à l’ère du crédit bon marché. C’est le cas, par exemple, du Royaume-Uni. Les analystes de Bloomberg s’attendent à ce que le taux de la banque centrale du pays passe de 0,1 % à 0,25 % d’ici la fin de l’année 2022.

En Argentine, en Turquie et en Chine, les prévisions se dirigent vers une baisse des taux d’intérêt. L’économie chinoise n’est pas aux prises avec une inflation très élevée, mais elle devrait être confrontée à un certain nombre de risques de ralentissement. Selon Bloomberg, la Banque populaire de Chine va donc vraisemblablement assouplir sa politique monétaire et soutenir l’économie en permettant d’emprunter davantage de liquidités. La politique monétaire du président turc Recep Tayyip Erdogan est quant à elle qualifiée de « peu orthodoxe » par les experts de Bloomberg. En Turquie, les prix à la consommation ont augmenté jusqu’à 19 %. La banque centrale turque a récemment abaissé son taux directeur et, selon les prévisions de Bloomberg, elle le fera à nouveau d’ici la fin de 2022. Erdogan est manifestement d’avis que les taux d’intérêt élevés alimenteraient à l’inverse l’inflation, alors que les taux bas ont pour effet de stimuler les prêts et les investissements.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les pandémies les plus meurtrières au fil du temps

Le marché de l’automatisation est en pleine croissance, notamment dans l’industrie. Depuis 2017, autour de 400 000 nouveaux robots industriels sont installés chaque année dans le monde, selon les chiffres du dernier rapport de la Fédération internationale de robotique. En 2020, le stock opérationnel mondial a ainsi atteint plus de 3 millions d’unités, soit trois fois plus qu’il y a dix ans. Les secteurs qui ont le plus recours à l’automatisation sont ceux de l’industrie électronique et automobile.

C’est en Asie que le marché de l’automatisation est le plus dynamique, la Chine représentant a elle seule 44 % des installations de robots industriels l’année dernière. Comme le détaille une autre infographie, c’est la Corée du Sud qui dispose de l’industrie la plus automatisée (930 robots pour 10 000 employés), tandis que l’Allemagne affiche le taux le plus élevé en Europe (370 pour 10 000 employés).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les pandémies les plus meurtrières au fil du temps

Le plan d’investissement « France 2030 », présenté par le gouvernement le 12 octobre, qui vise à développer la compétitivité industrielle et les technologies d’avenir, consacrera pas moins de 800 millions d’euros au développement de la robotisation, selon une annonce faite par Emmanuel Macron. La branche automobile française fait déjà partie des plus automatisée comparée à d’autres pays industrialisés, mais d’autres secteurs d’activité n’ont pas nécessairement eu la capacité de se moderniser ces dernières années et la France accuse globalement un retard dans la robotisation des processus industriels.

Dans sa dernière étude, la Fédération internationale de robotique a calculé la densité de robots industriels dans plusieurs pays, mettant en évidence une certaine disparité à l’échelle mondiale, en lien notamment avec les spécialisations industrielles. Le développement de l’automatisation est particulièrement dynamique en Asie, où ont été installés plus de deux tiers des robots vendus dans le monde l’année dernière. La Corée du Sud comptait 932 robots industriels pour 10 000 salariés en 2020, soit le ratio le plus élevé au monde. Quant à la Chine, elle a vu sa densité de robots industriels plus que doubler en l’espace de trois ans. Avec une densité de 246 unités pour 10 000 employés, l’automatisation de l’industrie chinoise arrive désormais au niveau de celle des États-Unis.

En Europe, le pays le plus automatisé reste l’Allemagne avec 371 unités recensées pour 10 000 employés en 2020, suivi de la Suède (289). Quant à l’industrie française, elle enregistrait toujours une densité légèrement plus faible que la plupart de ses voisins, soit 194 robots pour 10 000 employés, contre respectivement 224 en Italie, 221 en Belgique (et Luxembourg) et 203 en Espagne.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les pandémies les plus meurtrières au fil du temps

Avec l’explosion du marché de la vidéo à la demande ces dernières années, certains acteurs ont acquis un quasi-monopole dans ce secteur, alors que d’autres cherchent encore à se frayer une place dans le paysage et à grignoter des parts marché. Quelles plateformes VOD sont actuellement les plus populaires auprès des consommateurs français ?

D’après les données du Statista Global Consumer Survey, Netflix se classe toujours sans surprise loin devant la concurrence. 80 % des répondants qui dépensent de l’argent pour du contenu vidéo en ligne ont payé pour utiliser la célèbre plateforme au cours de l’année écoulée (enquêtes menées en 2021). Amazon Prime Video arrive en seconde position avec 56 %, suivi par Disney+ (39 %) qui grimpe sur la troisième marche du podium moins de deux ans après son arrivée en France en avril 2020. Ces résultats, dont le total est largement supérieur à 100 %, suggèrent qu’une grande partie des consommateurs payent pour utiliser deux services voire plus.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les pandémies les plus meurtrières au fil du temps

Un pourcentage minuscule de la population n’a pas été impacté d’une manière ou d’une autre par la pandémie de Covid-19. Les façons dont la vie des gens a changé sont aussi diverses que la sévérité des effets eux-mêmes. Pour certains, la situation a même eu des conséquences positives.

Un impact négatif qui a été ressenti à des degrés similaires dans le monde entier est celui sur la santé mentale. Les dernières estimations de l’OCDE montrent une hausse significative de la prévalence des symptômes dépressifs dans tous les pays où l’organisation dispose de données. La plus forte augmentation a été enregistrée au Mexique, où le taux de prévalence est passé de 3 % des adultes avant la pandémie à 28 % en 2020. La Suède et l’Australie sont aussi parmi les pays les plus affectés : 1 personne sur 10 y était concernée par la dépression avant la crise sanitaire, c’est désormais 3 sur 10. En France, le taux de prévalence est quant à lui passé de 10 % à 21 % au cours des deux dernières années.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://echodumardi.com/tag/statista/page/67/   1/1