26 juillet 2024 |

Ecrit par le 26 juillet 2024

Où reste-t-on le plus longtemps avec le même employeur ?

L’idée de garder le même employeur toute sa vie pourrait aujourd’hui sembler inenvisageable pour de nombreux jeunes actifs, pourtant, ceci n’était pas si rare il y a encore une génération. Des statistiques de l’OCDE donnent un aperçu de la durée moyenne passée à travailler pour le même employeur dans une sélection de pays. Elles révèlent que ce sont les salariés grecs et italiens qui conservent le même emploi le plus longtemps, soit en moyenne un peu plus de 13 ans. Les Français restent en moyenne 11 ans auprès du même employeur et se situent dans la moyenne européenne. Comme le montre notre graphique, cette durée est en revanche plus courte au Royaume-Uni, en Suisse et au Danemark, où la moyenne se situe plutôt autour de 8 ans.

Hors d’Europe, les salariés peuvent être amenés à changer d’entreprise encore plus fréquemment. En Corée du Sud par exemple, les salariés gardent en moyenne le même emploi pendant 6 ans, ce qui correspond à la durée la plus courte de l’OCDE (donnée de 2019). Le pays asiatique fait actuellement face a une rupture générationnelle sur la vision du monde du travail qui pousse de nombreux jeunes actifs à changer d’employeur. Comme le rapporte l’agence de presse Yonhap, près de la moitié des jeunes Sud-coréens quittent leur premier emploi moins d’un an après avoir été embauché, à la recherche notamment d’un poste mieux rémunéré et offrant de meilleures conditions de travail.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Où reste-t-on le plus longtemps avec le même employeur ?

À quelques mois de l’élection présidentielle, le paysage politique n’a jamais semblé aussi fragmenté. Même si rien n’est encore officiel avant la clôture des candidatures le 4 mars 2022, les grandes formations politiques ont déjà désigné leur représentant et les principaux candidats sont connus. Alors que les sondages tentent de dessiner les premières tendances, nous nous sommes penchés sur une variable étudiée en sociologie politique, la relation entre l’âge et le vote. Observe-t-on une tendance générationnelle dans les préférences affichées pour les principaux candidats ?

Comme le mettent en évidence les données du dernier baromètre Ipsos-Fiducial, la droite s’appuie toujours principalement sur l’électorat le plus âgé, notamment les plus de 65 ans. Plus conservatrice et attachée à la transmission de son patrimoine, cette classe d’âge vote en effet traditionnellement à droite, tout en résistant au Rassemblement national. Valérie Pécresse, créditée de 17 % d’intention de vote générale en décembre, recueille ainsi 30 % chez les plus de 65 ans. Le fossé générationnel est particulièrement visible pour la candidate du parti Les Républicains, puisque seuls 6 % des moins de 35 ans ont l’intention de lui accorder une voix.

À l’inverse, les candidats de gauche et écologiste, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, semblent plus à même de récolter des votes auprès des jeunes électeurs, une classe d’âge où l’abstention est également forte. Plus bas dans les sondages – moins de 10 % d’intention de vote générale – ces deux candidats obtiennent leur meilleur score chez les moins de 35 ans : respectivement 15 % et 11 %. Auprès des retraités, ils n’atteignent même pas 5 %.

Du côté des autres prétendants au second tour, on constate qu’ils parviennent à ratisser plus large sur le plan générationnel. S’il n’a pas encore annoncé sa candidature, Emmanuel Macron affiche un électorat potentiel relativement homogène (autour de 25 % d’intention de vote), tout comme Eric Zemmour (moyenne de 13 %). Marine Le Pen, créditée de 17 % d’intention générale, enregistre son meilleur score chez les 50-64 ans : 24 %. Moins suivie au-delà de 65 ans (9 %), elle arrive toutefois à attirer les plus jeunes, obtenant 19 % chez les moins de 35 ans.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Où reste-t-on le plus longtemps avec le même employeur ?

Représentant 70 % de la production mondiale, la France est de loin le plus grand pays producteur et consommateur de foie gras. Mets emblématique des fêtes de fin d’année dans l’Hexagone, le foie gras est de nos jours essentiellement consommé de façon saisonnière et les producteurs réalisent entre 70 % et 75 % de leurs ventes annuelles durant la période des fêtes de Noël et du nouvel an.

Affectée par les crises sanitaires à répétition depuis 2015 (grippe aviaire) et la montée des critiques dénonçant le gavage industriel, la filière du foie gras est sur le déclin ces dernières années. Selon une étude de YouGov, la part des Français favorables à l’interdiction du gavage est passée de 44 % en 2009 à 60 % en 2018. Les consommateurs restent malgré tout attachés à ce produit faisant partie du patrimoine culturel et gastronomique. La part de ceux qui refusent d’en acheter pour des raisons éthiques a doublé depuis 2009, mais ces derniers étaient toujours minoritaires en 2018 (40 %).

Si la France consomme toujours autant de foie gras, c’est peut être aussi en partie grâce à la grande distribution, qui a grandement participé à la popularisation de ce produit festif. Comme le montre notre graphique basé sur les données de l’Agreste, la consommation de foie gras a fortement progressé dans les années 1980. Une décennie qui correspond à la période où les processus de fabrication ont été industrialisés, notamment afin de pouvoir fournir les supermarchés en plein essor. De 53 grammes par habitant en 1980, la consommation a été multipliée par six en l’espace de 30 ans, pour atteindre un peu plus de 300 grammes par personne en 2010. Avec l’impact des baisses de production liées aux épidémies de grippe aviaire survenues ces dernières années, la consommation était redescendue à 207 grammes par tête en 2020.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Où reste-t-on le plus longtemps avec le même employeur ?

Chaque année, Google dévoile les recherches les plus populaires qui sont effectuées sur sa plateforme. Et si le Covid-19 a continué de susciter une part importante du trafic en 2021, le classement comprend également des mots-clés sur les séries tendance, ainsi que d’autres recherches plus surprenantes. Voici un aperçu des termes les plus recherchés par les internautes français dans une sélection de catégories.

Le top 5 des tendances générales mêle des événements sportifs (Euro 2021, Ligue 1 et Roland Garros) ainsi que des recherches liées à la crise sanitaire, comme l’ »attestation couvre-feu », qui n’est plus utile depuis juin en métropole mais toujours nécessaire dans certains territoires d’Outre-Mer, et « vite ma dose », le site permettant de trouver rapidement des créneaux de vaccination.

La définition la plus recherchée est également dans l’ère du temps : « survivaliste », alors que la mise en place de la « demi-jauge » dans les écoles et que le « wokisme » ont aussi suscité la curiosité d’un grand nombre d’internautes. La catégorie des « pourquoi… » est peut être la plus surprenante, même si on retrouve des interrogations liées à certains événements, comme le passage en début d’année d’un nuage issu des tempêtes de sable du Sahara (pourquoi le ciel est jaune ?), ou plus récemment la panne mondiale des applications de Facebook.

Concernant les productions audiovisuelles, ce sont deux séries diffusées sur Netflix qui arrivent en tête. Phénomène de l’année 2021, la fiction sud-coréenne Squid Game est sans surprise celle qui a suscité le plus d’intérêt, suivie par la série française Lupin. Enfin, côté cuisine, la cote du plus médiatique des chefs français, Cyril Lignac, reste intacte. La recette de sa « galette des rois » a été la plus recherchée sur Google, devant les traditionnels « bœuf bourguignon » et « tarte tatin », ou d’autres tendances plus exotiques, comme les « mochi », des pâtisseries japonaises à base de riz gluant.

Consulter le classement de l’année dernière.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Où reste-t-on le plus longtemps avec le même employeur ?

« Do you speak English ? Euh, not really ». C’est bien connu, les Français ont la réputation d’être plutôt nuls en anglais. Une réputation dont ils ont du mal à se défaire, comme le confirme l’indice annuel d’Education First basé sur les performances au test d’anglais EF SET. En effet, la France demeure dans le dernier tiers du classement des pays européens, derrière une flopée de pays d’Europe de l’Est (Croatie, Serbie, Roumanie, Pologne, Hongrie, Estonie, Bulgarie).

Comme le montre notre carte, ils sont toutefois loin d’être les plus mauvais du continent et se maintiennent cette année de justesse dans la catégorie de « compétence élevée », un niveau qu’ils avaient atteint pour la première fois en 2020. Les Français font ainsi (un peu) mieux que leurs voisins de langues latines, les Espagnols et les Italiens, dont le niveau d’anglais est classé « modéré ».

Sans surprise, ce sont les Néerlandais qui occupent toujours la première place du classement, devant l’Autriche, le Danemark, la Norvège et la Belgique. La maîtrise de la langue de Shakespeare n’est toutefois pas l’apanage des pays nordiques, puisque que l’on retrouve aussi le Portugal dans le haut du classement juste devant la Suède. À l’inverse, ce sont les pays situés aux marges orientales de l’Europe qui obtiennent les scores les moins élevés de l’étude (Caucase, Turquie, Russie).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Où reste-t-on le plus longtemps avec le même employeur ?

Le 25 novembre, l’Agence européenne des médicaments (AEM) a approuvé l’utilisation du vaccin à ARNm de Pfizer-BioNTech pour les enfants âgés de 5 à 11 ans. Suite à ce feu vert européen, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé l’ouverture de la vaccination pour cette tranche d’âge d’ici la fin du mois. Dès le 15 décembre, les 360 000 enfants « à risque » de développer des formes graves de Covid-19 pourront recevoir leur dose. Si le sujet fait débat chez les parents, c’est à la Haute Autorité de santé (HAS) que reviendra la décision finale de pouvoir généraliser ou non le vaccin aux 6 millions d’enfants restants.

Comme le confirme une étude d’Ipsos, la vaccination des enfants contre le Covid-19 est un sujet particulièrement sensible en France. Sur les 16 pays étudiés, la France affiche le pourcentage le plus élevé de parents qui ne sont pas disposés à faire vacciner leurs enfants si un vaccin était approuvé à cet effet, soit 61 %. Un peu plus du tiers des personnes interrogées (35 %) sont même totalement contre cette idée, tandis que la part des parents qui le feraient sans hésiter atteint à peine 10 %. Parmi les pays les plus sceptiques à cet égard, on retrouve d’autres nations européennes comme la Russie, l’Italie et l’Allemagne, où la part des avis négatifs à ce sujet dépasse également 50 %.

À l’inverse, la vaccination des enfants contre le Covid-19 ne semble pas faire l’objet de beaucoup de débats dans des pays comme le Brésil, le Mexique et l’Inde. Là-bas, le pourcentage de parents qui sont totalement disposés à faire vacciner leurs enfants dépasse 70 %.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Où reste-t-on le plus longtemps avec le même employeur ?

Depuis l’adoption de la Convention des Nations unies contre la corruption le 31 octobre 2003, la Journée mondiale de lutte contre la corruption a lieu chaque année le 9 décembre pour attirer l’attention du public sur cette problématique. Dans son dernier rapport annuel, l’ONG Transparency International évalue le niveau de corruption perçu dans le secteur public au sein de 180 pays et territoires, sur une échelle de zéro (fortement corrompu) à 100 (très vertueux). L’année dernière, les deux tiers des pays étudiés ont obtenu un score inférieur à 50 et la note moyenne n’était que de 43, des résultats qui mettent en évidence que la corruption reste un problème endémique dans le monde.

L’organisation rapporte que l’année 2020 a été mauvaise en matière de lutte contre la corruption. Et en grande partie à cause de la pandémie de Covid-19. « Nous avons constaté que la crise sanitaire met davantage de pression sur les institutions, qui sont ainsi moins à même de lutter efficacement contre les actes de corruption », a expliqué Roberto Kukutschka, l’un des auteurs du rapport. Le secteur de la santé fait notamment partie des plus affectés par la recrudescence de ce fléau, souligne l’ONG, ce qui représente un obstacle supplémentaire dans la lutte contre le virus. Dans le domaine sanitaire, la corruption peut prendre diverses formes telles que pots-de-vin, détournements de fonds, surfacturation et le favoritisme.

Comme les années précédentes, le classement des pays les moins corrompus est dominé par les pays nordiques, avec le Danemark en tête, ex æquo avec la Nouvelle-Zélande, suivis par la Finlande, la Suisse et la Suède. De l’autre côté de l’échelle, les pays les plus affectés par la corruption restaient le Soudan du Sud, la Somalie et la Syrie. Ailleurs dans le monde, le Venezuela et Haïti font aussi partie des pays les plus gangrénés par ce problème.

Dans l’Union européenne, la plupart des États se classent dans les 50 pays les moins corrompus de la planète, mais la situation reste toutefois préoccupante à l’Est, comme en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie : trois pays qui présentent un score de 44 sur 100. Et la France ? Elle se classe à la 23ème place avec un score de 69 sur 100, ce qui représente une légère régression par rapport au début de la dernière décennie (-2 points par rapport à 2012). Un score en déclin que l’Hexagone partage avec d’autres économies développées comme l’Espagne (-3 points depuis 2012), le Canada (-7), ou encore États-Unis (-6). Comme le révèle une autre étude, les affaires de corruption les plus souvent jugées en France concernent des détournements de fonds publics et des conflits d’intérêt.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Où reste-t-on le plus longtemps avec le même employeur ?

Si la France est à la traîne par rapport à des pays comme la Chine ou le Royaume-Uni en matière d’adoption des services bancaires numériques, ces derniers sont toutefois de plus en plus utilisés dans l’Hexagone. Selon les estimations publiées dans notre dossier sur le marché de la FinTech en France, les applications de paiement mobile devraient atteindre près de 10 millions d’utilisateurs dans l’Hexagone cette année.

Ces dernières années, plusieurs banques françaises se sont mises à développer des services permettant aux clients de payer avec leur smartphone dans les magasins physiques et en ligne. Certaines banques ont choisi de proposer ces services sur des portefeuilles électroniques tiers déjà existants, tels Apple Pay, Google Pay et Samsung Pay. Mais d’autres ont choisi de développer leurs propres applications, comme par exemple Paylib, qui est issue de la collaboration de trois banques françaises (BNP Paribas, La Banque Postale, Société Générale) et qui regroupe désormais d’autres acteurs du marché.

D’après le Statista Global Consumer Survey, qui compile des données de consommation sur plus de 50 marchés dans 55 pays, Paylib est l’une des applications de paiement mobile les plus populaires en France. 26 % des personnes qui utilisent leur smartphone pour faire des paiements ont déclaré avoir utilisé ce service au cours des douze derniers mois (enquête menée de juillet à septembre 2021). Les applis développées par les géants technologiques Apple, Google et Samsung ont de leur côté été cité par respectivement 50 %, 28 % et 14 % des utilisateurs. Fraîchement devenue une « licorne » valorisée à un milliard de dollars, l’entreprise française Lydia place son application dans le top 5 cette année avec 13 % d’utilisateurs, en hausse de quatre points par rapport à 2020.

Il faut bien sûr garder en tête que ces chiffres constituent avant tout des indicateurs de la popularité des différents services auprès des utilisateurs français et qu’ils ne correspondent pas forcément aux parts de marché basées sur les volumes de transactions.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Où reste-t-on le plus longtemps avec le même employeur ?

Avec l’entrée de Lydia dans le club des sociétés non cotées en bourse valorisées à plus de 1 milliard de dollars, la French Tech compte désormais 13 licornes supplémentaires cette année, ce qui porte le total à 22. Comme le met en évidence notre graphique basé sur les données de CB Insights, 2021 représente une année record pour les start-ups du monde entier.

Le financement mondial en capital-risque des entreprises innovantes a littéralement explosé ces douze derniers mois, passant de 77 milliards de dollars au troisième trimestre 2020, à 158 milliards lors de la même période en 2021, soit une hausse de 105 %. Dans le même temps, le nombre de licornes qui émergent chaque trimestre a plus que triplé.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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