29 août 2024 |

Ecrit par le 29 août 2024

Conflit sino-américain : de quel côté penche l’Asie du Sud-Est ?

La visite début août à Taïwan de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, n’a fait que tendre davantage les relations entre Washington et Pékin. Depuis, les frictions entre la Chine et l’île soutenue par les Etats-Unis, ne cessent de s’aggraver.

Quelle est la position des pays voisins de la Chine face au conflit ? Et s’ils devaient choisir, sur quel partenaire stratégique préfèreraient-ils s’aligner, la Chine ou les États-Unis ? Un sondage mené par l’Institut d’études sur l’Asie du Sud-Est a révélé que 57 % de la population interrogée dans les 10 pays membres de l’ASEAN choisiraient les États-Unis.

Le Laos (avec 81,8 %) et le Cambodge (avec 81,5 %) sont les pays qui préfèrent en grande partie la Chine comme partenaire, alors que les États-Unis ont la confiance du Myanmar (92,0 %), des Philippines (83,5 %) et de Singapour (77,9 %).

De Claire Villiers pour Statista


Conflit sino-américain : de quel côté penche l’Asie du Sud-Est ?

En réaction à la visite à Taïwan de la présidente de la Chambre américaine des représentants Nancy Pelosi, Pékin a déployé une série de sanctions commerciales contre son voisin la semaine dernière. S’il est peu probable qu’une interdiction d’importation de certains fruits et poissons taïwanais devienne une source de tensions internationales, l’arrêt des exportations chinoises de sable vers l’île, ressource essentielle à la fabrication de semi-conducteurs, pourrait avoir des répercutions majeures dans le monde.

Comme le montrent les statistiques de la base de données Comtrade de l’ONU, les États-Unis sont le premier partenaire commercial de Taïwan, avec des échanges totaux chiffrés à plus de 105 milliards de dollars en 2021. Dans le détail, les importations américaines en provenance de l’île pèsent 62 % du total. La majorité concerne le secteur informatique et électronique, des entreprises comme Apple, Qualcomm et NVIDIA s’appuyant principalement sur les semi-conducteurs fabriqués par les fonderies taïwanaises.

Mais les États-Unis ne sont pas les seuls à dépendre du commerce avec Taïwan. Des pays comme le Japon et l’Allemagne sont aussi particulièrement dépendants de l’île pour faire tourner leur industrie. Les exportations taïwanaises représentent ainsi 34 % des 86 milliards de dollars d’échanges avec le Japon et 40 % des 21 milliards de dollars d’échanges avec la première économie européenne.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Conflit sino-américain : de quel côté penche l’Asie du Sud-Est ?

Les arbres en milieu urbain présentent de multiples avantages pour le bien-être des habitants, la biodiversité, mais aussi la séquestration du dioxyde de carbone et l’adaptation au réchauffement climatique. En créant des îlots de fraîcheur, la présence d’un couvert arboré permet notamment de faire baisser la température de plusieurs degrés dans les villes lors d’épisodes de fortes chaleurs.

Selon les données de l’Agence européenne pour l’environnement, dans 38 capitales européennes, la part du territoire urbain couvert par la cime des arbres s’élevait en moyenne à 30 % (vue d’en haut). Ce sont les villes nordiques (Norvège, Finlande) qui présentent la couverture végétale la plus étendue. Tapissée d’arbres à hauteur de 72 %, Oslo arrive assez largement en tête du classement. Berne (Suisse) et Ljubljana (Slovénie) sont les deux autres capitales les plus vertes d’Europe vues du ciel, avec un couvert arboré qui recouvre environ la moitié du territoire urbain.

La ville de Paris fait nettement moins bien que la moyenne européenne. Avec un taux de couverture végétale de 20 %, la capitale française se classe derrière Madrid (39 %) et Rome (24 %). La verdure est encore plus rare à Athènes, où les arbres ne recouvrent qu’un dixième de la surface urbaine, tandis que capitale de Chypre, Nicosie, ferme le classement des villes étudiées, avec un taux de seulement 4 %.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Conflit sino-américain : de quel côté penche l’Asie du Sud-Est ?

Combien gagnez-vous par rapport à la moyenne des Français ? Une étude de l’Insee dévoile la distribution des salaires dans l’Hexagone et permet de le découvrir. En 2020, le salaire moyen d’un salarié du privé s’élevait à 2 518 € nets par mois en équivalent temps plein (EQTP). Mais ce chiffre est tiré à la hausse par les très gros revenus. En effet, la médiane des salaires est inférieure de 20 % à la moyenne, traduisant une plus forte concentration dans le bas de la distribution. Le salaire net médian – qui signifie que 50 % des salariés français gagnent moins que cette somme et que l’autre moitié gagne plus – se situe ainsi à 2 005 € nets mensuels.

Basé sur les données de cette étude, notre graphique donne un aperçu détaillé de la répartition des salaires dans le secteur privé et les entreprises publiques, en équivalent temps plein. On constate que 19,5 % des salariés perçoivent moins de 1 500 € nets par mois (certains salaires en EQTP pouvant être inférieurs au Smic) et qu’environ 30 % se situent entre 1 500 € et 2 000 € nets. Concernant les tranches suivantes, près de 30 % touchent de 2 000 € à 3 000 € et ils ne sont plus que 10,6 % à gagner entre 3 000 € et 4 000 €. Les revenus supérieurs à 4 000 € nets mensuels ne concernent qu’autour d’un salarié français sur dix en EQTP. Au delà de 8 000 €, seulement 1,6 %.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Conflit sino-américain : de quel côté penche l’Asie du Sud-Est ?

Alors que son modèle économique centré sur la publicité ciblée se retrouve de plus en plus controversé et menacé, Meta a enregistré la première baisse de revenus de son histoire, avec un déclin de 1 % au deuxième trimestre (par rapport à la même période en 2021). Comme le montre notre graphique, depuis son entrée en bourse en 2012, l’entreprise avait l’habitude de publier des taux de croissance à deux chiffres, la moyenne trimestrielle se situant même autour de 40 % au cours de la dernière décennie.

« Il semble que nous soyons entrés dans un ralentissement économique qui aura un impact important sur le secteur de la publicité en ligne« , a commenté le patron du groupe, Mark Zuckerberg, qui juge la situation du marché « pire qu’il y a trois mois ».

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Conflit sino-américain : de quel côté penche l’Asie du Sud-Est ?

Guerre en Ukraine, frictions géopolitiques, inflation, tensions énergétiques, vagues de chaleur – 2022 est d’ores et déjà considérée comme une année de crise. Et comme dans toutes les périodes de crise, on retrouve des gagnants. Cette fois, il s’agit notamment des grands groupes pétroliers, qui encaissent des profits records avec la flambée des prix de l’énergie. Le géant français de l’énergie, Total, a par exemple annoncé un bénéfice de 5,7 milliards de dollars au deuxième trimestre, soit une hausse de plus de 60 % par rapport à l’année dernière. « C’est la première fois depuis vingt-cinq ans que je vois toutes nos activités profiter d’un tel contexte de prix », a commenté Patrick Pouyanné, le PDG du groupe.

Les autres géants pétroliers ne sont pas en reste. La compagnie anglo-néerlandaise Shell a enregistré un bénéfice de 11,5 milliards de dollars d’avril à juin, soit plus du double de celui réalisé à la même période en 2021. La situation est même encore plus profitable aux groupes américains ExxonMobil et Chevron, qui ont vu leurs profits plus que tripler, pour atteindre respectivement 17,9 et 11,6 milliards de dollars au deuxième trimestre. À titre de comparaison, c’est plus que le bénéfice trimestriel moyen d’Amazon l’année dernière (8,3 milliards de dollars en 2021).

Les marges juteuses dégagées par les raffineries sont toutefois vues d’un œil critique. Comme le rapporte France24, Exxon et Chevron se retrouvent dans le collimateur de l’administration Biden aux États-Unis, qui leur reproche de ne pas faire suffisamment d’efforts financiers pour limiter la flambée des prix à la pompe. Début juin, le président américain avait même ironisé à leur égard, en avançant qu’Exxon allait « gagner plus d’argent que Dieu » cette année. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, s’est lui aussi exprimé de manière critique récemment, bien que de manière plus modérée. En juillet, il avait déclaré sur Twitter, « certaines entreprises réalisent des bénéfices particulièrement importants dans la situation actuelle, avec la hausse des prix de l’énergie. Ce n’est pas correct ».

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Conflit sino-américain : de quel côté penche l’Asie du Sud-Est ?

Six mois après avoir augmenté les tarifs de son abonnement Prime aux États-Unis de plus de 15 %, Amazon va également augmenter ses prix en Europe. Cette semaine, la société a commencé à informer ses clients européens d’une hausse qui prendra effet le 15 septembre. Selon le pays, le prix de l’abonnement augmentera de 13 % à plus de 40 %, les abonnés de France, d’Espagne et d’Italie étant confrontés aux hausses les plus fortes. Dans l’Hexagone, le tarif de Prime va par exemple passer de 5,99 à 6,99 euros par mois et de 49 à 69,90 euros par an.

Le géant du e-commerce justifie ses nouveaux tarifs par l’augmentation des coûts d’exploitation, en particulier de ses frais d’expédition, dans un contexte de flambée des prix du carburant, de l’énergie, mais aussi des emballages.

Comme le montre notre graphique, Amazon doit faire face à des frais logistiques toujours plus élevés : ses coûts d’expédition et de gestion des commandes ayant par exemple été multipliés par près de 40 entre 2009 et 2021. Rien que l’année dernière, l’expédition des produits a coûté 76,7 milliards de dollars à la plateforme, la gestion des commandes ajoutant 75,1 milliards de dollars de frais supplémentaires à une facture logistique salée. Si le chiffre d’affaires de la société a également été multiplié par près de 20 depuis 2009, cela n’a pas vraiment suffi à compenser l’escalade de ses coûts logistiques. En 2009, ces derniers représentaient 15,6 % des ventes nettes d’Amazon. En 2021, leur part était passée à 32,3 %.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Conflit sino-américain : de quel côté penche l’Asie du Sud-Est ?

En autorisant le mariage pour tous depuis le 1er juillet 2022, la Suisse est l’un des derniers pays d’Europe à reconnaître ce droit. 64,1 % des électeurs s’étaient prononcés en faveur du mariage pour tous lors d’un référendum en septembre 2021.

Le premier pays à autoriser les mariages entre personnes de même sexe a été les Pays-Bas. Après avoir reconnu toutes les formes d’union en 1998, le pays a adopté une loi sur le mariage pour tous le 1er avril 2001. La Belgique a suivi l’exemple en introduisant ce droit deux ans plus tard.

En Europe de l’Est, Asie et Afrique les avancées pour les droits des personnes LGBTQ+ (lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles) restent fragiles : à l’exception de l’Afrique du Sud et de Taïwan, le mariage entre personnes de même sexe n’a été légalisé nulle part dans ces trois territoires géographiques. De nombreux pays de ces régions criminalisent même toujours l’homosexualité.

Pour savoir combien de personnes dans le monde se considèrent comme faisant partie de la communauté LGBTQ+, IPOS a mené une enquête. Bien que les chiffres réels puissent être plus élevés en raison du fait que seulement 27 pays ont été interrogés, environ 10 % des personnes s’identifient comme LGBTQ+.

De Claire Villier pour Statista


Conflit sino-américain : de quel côté penche l’Asie du Sud-Est ?

De 2000 à aujourd’hui, les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont augmenté de moitié, tandis que la population a augmenté d’environ un quart. Si les émissions ont baissé ces dernières décennies dans certaines régions, comme l’Union européenne (UE), elles ont en revanche explosé en Asie et plus particulièrement en Chine. Dans ce pays, le volume annuel de CO2 rejeté dans l’atmosphère a triplé en vingt ans, en lien notamment avec son essor économique.

Si l’on prend en compte la taille de la population, la Chine émet 2 fois plus de dioxyde de carbone par habitant que la moyenne mondiale, l’UE 1,5 fois plus et les États-Unis 3 fois plus. Mais ces données ne comptabilisent pas les émissions associées à l’importation de biens et services, dont une bonne partie de la production (et du bilan carbone) est localisée dans des pays manufacturiers qui s’appuient encore beaucoup sur les énergies fossiles. En intégrant l’impact des produits qui sont consommés localement mais fabriqués à l’étranger, l’empreinte carbone par habitant dans l’UE est ainsi plus élevée qu’en Chine : 11 tonnes d’équivalent CO2 par an, contre 8. Elle atteint le double aux États-Unis (21 tonnes).

Comme le révèle une étude de l’Insee, les importations pèsent lourd dans l’empreinte carbone de l’Union européenne, soit environ 34 % du total qui inclut les émissions domestiques et celles des produits et services importés. En tenant compte des échanges intra-communautaires, ce chiffre grimpe même à 50 %. La Chine et les États-Unis étant les premiers partenaires commerciaux de l’UE, ils font partie de ceux qui contribuent le plus à cette empreinte délocalisée.

Comme le montre notre graphique, au sein des pays de l’UE, la part importée de l’empreinte carbone varie de 26 % à 85 %. Avec un mix énergétique carboné qui gonfle ses émissions domestiques, la Pologne affiche la part la plus faible. À l’inverse, c’est Malte, un État insulaire très dépendant du commerce international, qui présente la part la plus élevée. Le Luxembourg, où les services sont très développés, importe plus de 60 % de son empreinte carbone, tandis que les économies les plus peuplées – comme l’Allemagne, l’Italie et la France – se trouvent dans une situation intermédiaire (environ la moitié, dont 33 % à 39 % hors-UE).

De Tristan Gaudiaut pour Statista

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