29 août 2024 |

Ecrit par le 29 août 2024

Les pays les plus sanctionnés au monde

« L’Union européenne envisage d’imposer des sanctions supplémentaires à l’Iran », a déclaré Josep Borrell, Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, lors du Sommet de Prague début octobre – dans le contexte de renforcement de l’oppression des femmes iraniennes et des violentes répressions des manifestations qui ont eu lieu dans le pays.

Comme le montre notre graphique basé sur les données de Castellum.Al, la Russie est le pays le plus sanctionné au monde, avec 12 462 sanctions en vigueur recensées le 11 octobre, suivie par l’Iran qui en compte actuellement 3 709.

Avec l’Allemagne, le Danemark, l’Italie, l’Espagne et la Tchéquie, la France plaide actuellement pour de nouvelles sanctions européennes contre l’Iran. Ensemble, ils ont soumis aux partenaires de l’UE seize propositions concernant les personnes et les organisations iraniennes qui devraient faire l’objet de sanctions, a-t-on appris début octobre auprès du ministère des Affaires étrangères à Berlin.

Selon les informations du magazine allemand Der Spiegel, il s’agit principalement de « représentants de l’appareil répressif iranien ». Le 17 octobre, les ministres des Affaires étrangères de l’UE décideront de l’application de ces sanctions, d’après le journal.

De Claire Villiers pour Statista


Les pays les plus sanctionnés au monde

L’un des indicateurs les plus utilisés pour mesurer la prospérité économique est le produit intérieur brut, ou PIB. Il mesure la valeur monétaire de tous les biens et services produits dans un pays. Depuis le début des années 1980, la population de la planète a presque doublé (passant de 4,6 milliards à 8 milliards), alors que le volume du PIB mondial a été multiplié par près de quatre. Mais au-delà de cette moyenne mondiale, comment la production économique a-t-elle évolué dans les différentes régions du globe ? Où a-t-on observé les croissances les plus fortes ?

Avec une hausse moyenne du PIB supérieure à 5 % par an depuis quatre décennies, selon les données de la Banque mondiale, l’Asie du Sud est incontestablement la région qui a connu la plus forte croissance économique, tirée vers le haut par des pays comme l’Inde, le Vietnam, le Laos et les Philippines. La zone Asie de l’Est/Pacifique, représentée entre autres par la Chine, le Japon et la Corée du Sud, se classe juste derrière, avec une hausse moyenne de 4,9 % sur l’ensemble de la période étudiée.

Outre l’Asie, depuis les années 1980, seule l’Afrique a dépassé une fois le seuil des 4 % de croissance annuelle moyenne sur une décennie : c’était entre 2002 et 2011. Depuis 2012, le taux d’évolution du PIB sur ce continent est retombé entre 2 % et 3 % par an, mais restait supérieur à celui mesuré en Amérique du Nord et dans la région Europe/Asie centrale (respectivement 2,0 % et 1,4 % sur la dernière décennie).

Comme le montre également notre graphique, la période 2012-2021, entravée par les effets de la crise financière de 2008 puis par la pandémie de Covid-19 en 2020, affiche l’un des taux de croissance les plus faibles mesurés sur la période étudiée dans la plupart des régions du monde.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les pays les plus sanctionnés au monde

Le prix de l’électricité est en hausse constante depuis plus de dix ans. Cependant, le phénomène s’est accéléré avec la crise énergétique qui touche l’Europe depuis l’année 2021 et la reprise économique post-pandémique. Une tendance qui s’est aggravée avec la guerre en Ukraine cette année. Les vagues de chaleur qui ont fait grimper la demande d’électricité et perturbé la production cet été, combinées à la réduction voire l’arrêt des livraisons de gaz russe vers l’UE, ont provoqué une nouvelle flambée des prix, et la plupart des pays ont enregistré des records.

Si la pénurie d’approvisionnement en énergie touche l’UE dans son ensemble, l’impact sur le prix de l’électricité n’est pas le même partout. En août 2022, c’est l’Italie qui affichait le prix le plus élevé sur le marché de gros, à plus de 543 euros par mégawattheure. Ce pays est notamment le premier importateur net d’électricité de l’UE. La France et l’Allemagne ont également connu une explosion des prix ces derniers mois, mais parvenaient à maintenir une moyenne inférieure à 500 euros par mégawattheure au mois d’août.

Comme le met en avant notre graphique, cette situation semble éloignée de celle observée sur la péninsule ibérique, où le prix de l’électricité sur le marché de gros se situait toujours en-dessous de 200 euros le mégawattheure à la même période. La Commission européenne a en effet accordé une dérogation qui permet à l’Espagne et au Portugal de plafonner les prix du gaz intervenant dans la production d’électricité.

Outre cette « exception ibérique », c’est en Suède (non incluse dans notre graphique) – où l’hydroélectricité et l’énergie nucléaire représentent une part importante de la production électrique – que la hausse a été la moins prononcée en 2022. Dans ce pays, le prix moyen de l’électricité est passé de 90 à 190 euros par mégawattheure entre janvier et août.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les pays les plus sanctionnés au monde

De la Lituanie au Luxembourg, en passant par la France, les pensions de retraite s’échelonnent de 250 à plus de 2 000 euros dans l’Union européenne. Mais au delà de ces données brutes et en tenant compte des écarts du coût de la vie, la pauvreté menace en moyenne 16 % des retraités européens selon Eurostat. Ce taux correspond plus précisément à la proportion de retraités dont les revenus se situent en-dessous du seuil de risque de pauvreté, c’est-à-dire inférieurs à 60 % du revenu disponible national médian après prise en compte des transferts sociaux.

Comme le met en avant notre carte, les retraités de certains pays d’Europe sont beaucoup plus menacés que d’autres par la précarité économique. La situation est particulièrement préoccupante dans les pays baltes, où la part de retraités « à risque de pauvreté » atteint voire dépasse 40 %. En Allemagne, environ 20 % des retraités sont menacés par la précarité, soit un chiffre supérieur de 4 points à la moyenne de l’UE. Pour compléter leurs revenus, il est estimé que 11 % des retraités allemands (65-74 ans) sont obligés d’exercer un emploi, bien souvent des petits boulots.

Avec environ 10 % de retraités qui touchent moins de 60 % du revenu médian disponible, la France affiche l’un des taux les plus bas d’Europe, juste derrière la Slovaquie (9,6 %) et le Luxembourg (9,5 %). Même si de fortes disparités existent à l’échelle nationale (en fonction du sexe, des régions,…), cette statistique suggère que système de retraite français protège relativement efficacement les personnes âgées contre la précarité.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les pays les plus sanctionnés au monde

Depuis plus d’une décennie, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) réalise un classement annuel (Global Innovation Index) des pays les plus innovants de la planète. Ce palmarès s’appuie sur plusieurs éléments de mesure tels que le niveau de production créative, les demandes de brevet, les investissements en R&D, les infrastructures, mais aussi des indicateurs relatifs au contexte économique et aux capacités d’innovation propre à chaque pays.

Pour la 12ème année consécutive, la Suisse occupe la tête du classement, suivie par les États-Unis et la Suède. On observe peu de changements parmi les douze premiers de la liste par rapport à l’année dernière. La France, qui a fait son entrée dans le top 15 en 2020, oscille entre la 11ème et la 12ème place, au coude-à-coude avec la Chine, mais devant un autre géant asiatique de l’innovation : le Japon. Dans le détail, l’un des points forts de la France reste sa production créative (6ème rang mondial), une catégorie qui regroupe la création de biens et de services innovants, notamment dans le domaine numérique, ainsi que la production d’actifs incorporels (marques, savoir-faire, etc.).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les pays les plus sanctionnés au monde

Chaque année, l’Union postale universelle publie un rapport sur le développement postal qui présente un classement des meilleurs services postaux du monde. L’étude de 2021 a classé les institutions postales de 168 pays en utilisant un indice basé sur plusieurs indicateurs regroupés en quatre catégories : la fiabilité (rapidité et prévisibilité de la distribution), la portée internationale, la pertinence et la résilience des services face à la transformation numérique (diversification).

Depuis 2017, ce sont les services postaux suisses qui sont désignés comme les meilleurs de la planète. Ils devancent sur le podium leurs voisins : les établissements postaux allemands et autrichiens. Les services postaux français, représentés notamment par le groupe La Poste, s’imposent également parmi les mieux notés de l’étude : il se classent au cinquième rang mondial en 2021, juste derrière la poste japonaise et devant celle des Pays-Bas.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les pays les plus sanctionnés au monde

L’utilisation des réseaux sociaux ne cesse de croître dans le monde. Le nombre d’utilisateurs actifs des réseaux est estimé à 4,6 milliards en 2022, soit autour de 60 % de la population mondiale, et ce chiffre devrait passer à près de 6 milliards à l’horizon 2027, selon les projections du Statista Advertising & Media Outlook.

Comme le met en avant notre graphique, parmi les plateformes qui attirent le plus d’utilisateurs, TikTok se démarque de la concurrence avec un rythme de croissance hors du commun. Sur la période 2018-2022, le réseau basé sur le partage de clips vidéo a attiré en moyenne 340 millions de nouveaux membres actifs par an. Après avoir franchi le cap du milliard d’utilisateurs dans la foulée du « boom numérique » déclenché par la pandémie de Covid-19, TikTok a dépassé Instagram en 2021. Il est prévu que la base d’utilisateurs de la plateforme atteigne les 2 milliards d’ici 2024.

Malgré un très net ralentissement de sa croissance ces dernières années, Facebook reste le leader des réseaux. La plateforme fondée par Mark Zuckerberg compte actuellement plus de 2,6 milliards de comptes actifs.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les pays les plus sanctionnés au monde

Un nombre croissant de villes françaises refusent d’installer des fan-zones et des écrans géants pour diffuser les matchs de la Coupe du monde de football, qui se tiendra au Qatar du 20 novembre au 18 décembre 2022. Parmi les raisons de ce boycott figurent des justifications humanitaires, liées notamment au traitement des travailleurs immigrés sur les chantiers des stades de l’émirat du Golfe, mais aussi environnementales : la ville de Nancy ayant souligné dans un communiqué le « décalage » entre « l’usage de stades climatisés (…) » et « les enjeux de transition écologique ».

Comme le montre notre carte basée sur des informations publiées par Le Monde, le 4 octobre, onze communes de l’Hexagone avaient déjà acté l’absence de retransmission publique des matchs. Après Strasbourg, Lille et Rodez, les villes de Paris, Marseille, Bordeaux, Nancy et Reims ont rejoint cette semaine la liste des communes qui boycottent le Mondial.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les pays les plus sanctionnés au monde

En 1950, la population mondiale était estimée à environ 2,5 milliards de personnes. Elle a ensuite atteint 5 milliards d’individus en 1987, puis 6 milliards en 1999. Et elle s’apprête à franchir le cap des 8 milliards d’habitants en novembre 2022, selon les estimations des Nations Unies (ONU). Si la population de la planète a plus que triplé au cours des soixante-dix dernières années, en grande partie grâce aux progrès de la médecine et à l’amélioration du niveau de vie, elle croît désormais à un rythme beaucoup plus lent, avec un taux de croissance annuel qui est passé sous la barre des 1 % en 2020.

D’après les projection de l’ONU, la population mondiale devrait atteindre un pic d’environ 10,4 milliards de personnes au cours des années 2080 et se maintenir à ce niveau jusqu’en 2100. Néanmoins, les opinions des chercheurs sont loin d’être complètement unanimes à ce sujet.

Dans un article publié dans la revue The Lancet, des scientifiques de l’université de Washington ont par exemple remis en question ces prévisions. Selon leur scénario de base, la population devrait culminer en 2064 à 9,7 milliards d’habitants, avant d’amorcer un déclin. D’ici 2100, ils supposent que la planète pourrait ainsi héberger entre 6,3 et 8,8 milliards de personnes – donc potentiellement moins qu’en 2022. Ces chercheurs concluent que la survenue et le rythme du déclin démographique seront liés à la vitesse de réalisation des objectifs mondiaux de développement durable, notamment en ce qui concerne l’éducation des femmes et des filles et l’accès à la contraception.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://echodumardi.com/tag/statista/page/46/   1/1