28 août 2024 |

Ecrit par le 28 août 2024

L’obsolescence programmée de nos appareils

Le Black Friday est souvent l’occasion pour les consommateurs d’acheter de nouveaux produits électroniques – smartphones, télévisions, aspirateurs et autres appareils électroménagers – pouvant les pousser notamment à se séparer d’appareils pleinement fonctionnels, ce qui sur le long terme participe à l’accroissement des déchets électroniques et à leur impact sur l’environnement.

L’obsolescence programmée, c’est-à-dire, selon la loi française, « l’ensemble des techniques, y compris logicielles, par lesquelles le responsable de la mise sur le marché d’un produit vise à en réduire délibérément la durée de vie », joue un rôle considérable dans ce contexte, car si la durée de vie des produits était plus longue, il ne serait pas nécessaire d’en acheter aussi souvent. Est-il possible de concevoir des produits qui durent plus longtemps ? Plusieurs exemples montrent que oui, comme celui de l’ampoule centenaire, une lampe à incandescence allumée dans une caserne de pompiers de Californie depuis 120 ans.

Selon les données collectées par Earth Hour, une initiative du WWF, la durée de vie de nombreux objets est ainsi délibérément raccourcie, notamment dans un but commercial. Un téléphone mobile ne dure en moyenne que 2 à 3 ans, un ordinateur portable 2 à 5 ans et les télévisions LCD ou plasma 7 à 10 ans. L’électroménager est également concerné : ainsi, les machines à laver moderne seraient programmées pour environ 2 500 cycles de lavage, ce qui correspond à une durée de vie de 12 à 15 ans. Même les appareils de grande taille tels que les réfrigérateurs et les lave-linges pourraient théoriquement être fabriqués de manière plus durable, comme le montre un coup d’œil sur le passé allemand : les réfrigérateurs et machines à laver fabriqués en RDA fonctionnent encore (en partie) aujourd’hui.

De Claire Villiers pour Statista


L’obsolescence programmée de nos appareils

Présenté comme le paradis des bonnes affaires, le Black Friday donne l’occasion aux détaillants d’écouler pendant une période limitée (parfois étendue à une semaine) des produits à des prix souvent très réduits, ce qui entraîne souvent une ruée désespérée pour profiter des offres. Mais comme le dévoile une analyse du site de comparaison de prix Idealo, les rabais pratiqués lors de l’évènement sont en réalité plutôt modestes comparés aux chiffres annoncés par la plupart des vendeurs.

Lors du dernier Black Friday, environ deux tiers (62 %) des quelque 10 000 produits étudiés ont effectivement coûté moins cher le jour J que le mois précédent. En outre, les réductions ne répondent que rarement aux attentes : en moyenne, pour l’ensemble des produits analysés, les économies réalisées par rapport aux prix moyens en octobre n’étaient que de 5 %. Finalement, seule une offre sur cinq affichait une remise de 20 % ou plus. Parmi les groupes de marchandises les plus demandés lors du Black Friday, le potentiel de réaliser une bonne affaire est le moins élevé pour les smartphones, pour lesquels le rabais moyen mesuré le jour J n’est que de 1 %.

De Tristan Gaudiaut pour Statista.


L’obsolescence programmée de nos appareils

Quels pays luttent le mieux contre le changement climatique ? C’est la question à laquelle tente de répondre le Climate Change Performance Index (CCPI), un indice établi par l’ONG Germanwatch, le NewClimate Institute et le Climate Action Network. Publié chaque année depuis 2005, il suit les performances environnementales d’une soixantaine de pays (dont l’UE), responsables de 92 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, comparant leurs efforts et leurs progrès dans ce domaine. Plus précisément, elle analyse les actions de chaque pays dans quatre catégories : la politique climatique, les énergies renouvelables, la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.

La dernière édition de l’étude, publiée à l’occasion du dernier sommet sur le climat, COP27, avertit qu’aucun pays n’est sur la bonne voie pour limiter le réchauffement climatique sur Terre à 1,5°C depuis le début de l’ère industrielle, et que la crise énergétique trouve son origine dans la dépendance continue aux combustibles fossiles. Les trois premières places de l’indice, qui correspondraient aux pays qui affichent de « très bonnes » performances en matière climatique, sont inoccupées depuis 2008 et le resteront cette année, tandis que le Danemark et la Suède se classent respectivement quatrième et cinquième.

L’Iran, l’Arabie saoudite et le Kazakhstan sont à l’inverse les derniers pays de cette comparaison internationale. Le premier cité, qui ferme le classement, est l’un des rares pays au monde à ne pas avoir encore ratifié l’Accord de Paris et fait partie des 20 pays au monde disposant des plus grandes réserves de pétrole et de gaz exploitées à ce jour, ce qui n’est pas compatible avec l’objectif de maintien du réchauffement planétaire à 1,5°C, précise l’étude.

La Chine et les États-Unis, les deux plus gros émetteurs au monde, font partie des pays les moins performants en matière de protection du climat. Le premier a perdu 13 places pour se retrouver au 51e rang et performance est considérée comme « très mauvaise », en raison de la hausse observée des investissements dans les combustibles fossiles, et bien que les énergies renouvelables aient également connu un développement significatif dans le pays. Même si les États-Unis ont gagné trois places grâce aux mesures climatiques introduites après l’entrée en fonction de Joe Biden, les experts du CCPI critiquent le fait que certaines mesures ne soient pas assez contraignantes et mises en œuvre assez rapidement. Le pays, deuxième émetteur mondial, se situe ainsi à la 52e place du classement, derrière le géant asiatique.

La France a perdu 11 places au Climate Change Performance Index cette année et se classe désormais au 28e rang, avec une note globalement moyenne. Pour se rapprocher d’un objectif de réchauffement mondial nettement inférieur à 2°C, le pays, qui défend farouchement l’utilisation de l’énergie nucléaire, doit entre autres augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique et les promouvoir davantage, selon l’étude.

de Claire Villiers pour Statista.


L’obsolescence programmée de nos appareils

Plus de 1 700 défenseurs de l’environnement et des terres ont été tués par des tueurs à gages mandatés par des groupes criminels (ou des gouvernements) entre 2012 et 2021, selon un rapport de l’ONG Global Witness – soit environ un meurtre tous les deux jours pendant dix ans. Comme le met en avant la carte ci-dessus, l’Amérique latine est la zone la plus dangereuse pour les activistes. Au cours de la dernière décennie, plus de deux tiers des attaques enregistrées ont eu lieu dans cette région.

Les pays les plus meurtriers pour les militants écologistes ont été le Brésil (342 meurtres), la Colombie (322), les Philippines (270), le Mexique (154) et le Honduras (117). La recherche a également mis en évidence que les communautés autochtones sont les plus exposées aux violences : elles représentent près de 40 % des victimes, alors qu’elles ne comptent que pour 5 % de la population mondiale.

L’ONG souligne que le contrôle et l’utilisation des terres sont une question centrale dans les pays où les défenseurs de l’environnement sont menacés. Ils ajoutent que les chiffres ne donnent pas une image précise de l’ampleur réelle du problème, en raison de l’absence de presse libre dans plusieurs pays concernés et de l’incapacité de certains gouvernements à enquêter correctement sur ces crimes. « De nombreuses autorités ignorent ou entravent activement les enquêtes sur ces meurtres, souvent en raison de collusions présumées entre des intérêts privés et l’État ».

Ces dernières années, ce sont les conflits liés à l’exploitation minière qui ont été parmi les plus meurtriers. Dans le pays le plus dangereux l’année dernière, le Mexique, « Environ deux tiers des assassinats (54 recensés en 2021) ont été concentrés dans les États d’Oaxaca (sud) et Sonora (nord), tous deux avec d’importants investissement miniers », précise l’ONG.

De Tristan Gaudiaut pour Statista.


L’obsolescence programmée de nos appareils

Ces dernières années, l’engouement pour les cryptomonnaies ne s’est pas démenti. Malgré une grande volatilité, les actifs numériques fondés sur la technologie blockchain, comme le Bitcoin ou l’Ethereum, suscitent l’intérêt croissant des particuliers à travers le monde – du moins dans certains pays.

Comme le révèlent les enquêtes du Global Consumer Survey de Statista, l’Inde, le Brésil, la Corée du Sud, les États-Unis et le Canada sont des exemples de pays où le nombre d’utilisateurs/propriétaires de cryptomonnaies a considérablement augmenté entre la période 2018/2019 et 2021/2022. En Inde, par exemple, la part d’internautes ayant investi dans les actifs numériques a plus que triplé, passant de 8 % à 27 %. Aux États-Unis et au Canada, le taux d’adoption a également été multiplié par trois, pour atteindre autour de 15 % des répondants cette année.

Sur d’autres marchés en revanche, l’engouement pour les cryptomonnaies a été plus modeste. C’est le cas notamment en France, où la part de détenteurs de crypto-actifs parmi les personnes interrogées en ligne est « seulement » passée de 4 % à 10 % entre 2018/2019 et 2021/2022. En Chine, l’intérêt pour ces nouvelles formes d’investissement a même plus ou moins stagné sur la période étudiée, probablement à cause du durcissement de la réglementation chinoise à l’égard des cryptos.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’obsolescence programmée de nos appareils

Où les forêts vierges tropicales disparaissent ?
Comme le rapporte Le Guardian ce mois-ci, le Brésil, l’Indonésie et la République démocratique du Congo ont entamé des discussions pour former un « OPEP des forêts tropicales », à savoir une alliance stratégique visant à assurer la conservation de ces écosystèmes qui jouent un rôle crucial pour la biodiversité terrestre et la régulation du climat (puits de carbone). Ces trois pays hébergent 52 % des forêts tropicales primaires restantes dans le monde.

Les forêts tropicales ont connu un sérieux déclin au cours de la dernière décennie. En matière de superficie détruite, le Brésil dépasse de loin tous les autres pays, avec un chiffre stupéfiant de plus de 1,5 millions d’hectares disparus en 2021. La forêt amazonienne est la plus grande forêt tropicale primaire de la planète et il est estimé qu’elle absorbe près de deux milliards de tonnes de CO2 par an. Les scientifiques préviennent que nous approchons dangereusement d’un « point de basculement » dans le système climatique, où de nouveaux dégâts deviendront irréversibles. L’élection récente de Lula au Brésil laisse toutefois entrevoir une lueur d’espoir concernant l’avenir de l’Amazonie, ce dernier s’étant engagé à lutter pour une « déforestation zéro ».

La RD Congo arrive en deuxième position sur la liste des pays où la perte de couvert forestier tropical est la plus importante. La forêt du bassin du Congo en Afrique centrale – dont 60 % se trouve en RDC – est familièrement appelée le « deuxième poumon vert » du monde. En 2021, cette forêt a été amputée de près d’un demi-million d’hectares dans la zone située en RD Congo. En plus du développement du secteur minier et de l’extraction du bois, l’agriculture représente la cause directe de déforestation la plus importante dans cette région.

Au total, les tropiques ont perdu environ 11,1 millions d’hectares de couverture arborée l’année dernière, selon les données de l’Université du Maryland disponibles sur Global Forest Watch. Outre au Brésil et en RD Congo, les pertes les plus conséquentes ont été enregistrées en Bolivie, en Indonésie, au Pérou, en Colombie, au Cameroun, au Laos, en Malaisie et au Cambodge.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


L’obsolescence programmée de nos appareils

Toutes les quatre minutes, on estime qu’il y a environ 1 000 naissances sur Terre. Mais où ces bébés sont-ils les plus susceptibles de naître statistiquement ? Des données du World Factbook de la CIA reprises par Visual Capitalist permettent de dresser un tableau de la démographie mondiale, en indiquant le nombre de bébés nés par continent pour 1 000 naissances dans le monde (sur la base des populations et taux de natalité estimés en 2022). Pour les quatre principales régions présentées sur notre carte, les cinq premiers pays en matière de natalité sont également indiqués.

L’Inde ayant une population d’environ 1,4 milliard d’habitants, assortie d’un taux de natalité toujours relativement élevé (plus de 2 enfants par femme), il n’est pas surprenant de la voir occuper la première place mondiale. Sur 1 000 bébés qui arrivent au monde, environ 172 naissent dans ce pays d’Asie du Sud. La Chine – qui s’apprête à être dépassée par l’Inde au rang de nation la plus peuplée – se classe en deuxième position avec 103 naissances pour 1 000. Cela représente le double des naissances ayant lieu dans toute l’Europe (incluant la Russie), où l’on dénombre 52 nouveaux-nés pour 1 000 (dont 6 en France).

Derrière l’Asie, qui concentre un peu plus de la moitié des naissances mondiales, c’est l’Afrique qui accueille le plus de nouveaux-nés sur Terre. Les pays qui enregistrent le plus de naissances sur ce continent sont le Nigeria, avec 57 bébés pour 1 000 nés dans le monde, la RD Congo (32 pour 1 000) et l’Éthiopie (25 pour 1 000).

De Tristan Gaudiaut pour Statista.


L’obsolescence programmée de nos appareils

Un nouveau rapport du groupe de réflexion InfluenceMap révèle les multinationales qui exercent l’influence négative la plus forte à l’encontre des politiques climatiques dans le monde. Dans l’édition précédente de cette étude, les auteurs précisaient que ces entreprises avaient recours à des méthodes de lobbying « prolifiques et très sophistiquées » afin d’influencer les gouvernements sur leurs actions en matière de climat et d’énergie.

En tête de liste en 2022, on trouve les géants pétroliers américains Chevron et ExxonMobil qui, sur la base de l’analyse de plus de 200 000 éléments de preuve – dont des commentaires sur des consultations, messages de PDG, rapports financiers, comptes-rendus de médias, publicités/relations publiques et liens avec des associations professionnelles – apparaissent comme les entreprises faisant le plus obstacle à la mise en œuvre des politiques climatiques. D’autres grands groupes du secteur de l’énergie et de la chimie figurent parmi les sociétés exerçant l’influence la plus néfaste dans ce domaine : ConoccoPhillips, BASF et Gazprom.

Ed Collins, directeur d’InfluenceMap, a lancé un avertissement : « les stratégies utilisées par les entreprises pour freiner les politiques climatiques ont fait un long chemin depuis le négationnisme scientifique, mais elles sont toutes autant dommageables. Ce que nous observons ne se limite pas à des efforts visant à saper directement les réglementations. Il s’agit aussi de techniques visant à contrôler le narratif sur le climat ». Développant sur ce point, le dernier rapport indique : « comme il est impossible d’atteindre l’objectif « zéro émission nette » sans politique gouvernementale, l’analyse de la politique d’engagement d’une entreprise constitue un test approfondi de l’authenticité des objectifs. Toute entreprise dont l’objectif « zéro émission » ne soutient pas de manière constructive une politique climatique alignée sur l’Accord de Paris se livre à une forme d’écoblanchiment ».

De Tristan Gaudiaut pour Statista.


L’obsolescence programmée de nos appareils

Deux tiers des émissions mondiales de CO2 ont lieu dans seulement dix pays. C’est le constat qui ressort des chiffres de la base de données EDGAR de la Commission européenne. La plus grande part des émissions liées aux activités humaines est générée en Chine, soit environ 33 % du total, suivie des États-Unis (12,6 %) et de l’Inde (7 %). Ensemble, ces trois territoires totalisent environ la moitié du CO2 émis dans l’atmosphère terrestre. Comme le montre notre graphique, la majorité des dix premiers pays émetteurs sont asiatiques (et font partie des plus peuplés du globe), tandis que l’on ne trouve que deux pays européens dans cette liste : la Russie et l’Allemagne.

Il est important de noter que si l’on considère la taille des populations, les émissions de CO2 par habitant restent nettement plus élevées en Europe qu’en Asie. De plus, les activités les plus polluantes (extraction pétrolière et gazière, industrie manufacturière, etc.) sont pour la plupart concentrées ou ont été délocalisées dans une poignée de pays producteurs. Il est donc également nécessaire de tenir compte des émissions liées aux produits importés dans l’évaluation de l’empreinte carbone des populations.

De Tristan Gaudiaut pour Statista.

https://echodumardi.com/tag/statista/page/43/   1/1