28 août 2024 |

Ecrit par le 28 août 2024

Les entreprises françaises accros aux aides publiques ?

Lorsqu’on évoque les dépenses publiques, on pense souvent en premier lieu aux prestations de sécurité sociale et aux dépenses de fonctionnement des services et organismes publics. Mais comme le met en avant une étude récemment publiée par l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES), l’État français consacre également une part importante de son budget à l’aide aux entreprises – et ce avant même le déploiement des dispositifs massifs de soutien en réponse à l’impact du Covid-19.

Avec près de 160 milliards d’euros versés en 2019, les subventions aux entreprises sont devenues le premier poste de dépenses de l’État. Pour se faire une idée de ce que représente un tel montant, il correspond environ au double du budget de l’Éducation nationale, qui reste par ailleurs le premier employeur de France (1,2 millions de personnes au service de 12 millions d’élèves en 2021).

Comme le montre également notre graphique, l’aide publique aux entreprises n’a cessé d’augmenter au cours des dernières décennies, le montant total des subventions accordées (non ajusté de l’inflation) ayant plus que quadruplé en vingt ans. Entre 2000 et 2019, la part des aides de l’État reçues par le secteur privé dans le PIB français est ainsi passée de 2,7 % à 6,4 %.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les entreprises françaises accros aux aides publiques ?

Alors que s’annonce ce mardi 31 janvier la seconde grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Statista propose un tour d’horizon de l’âge moyen de départ en retraite dans les pays européens.

Dans la plupart des pays, l’âge effectif moyen de sortie du marché du travail est inférieur à l’âge officiel d’accès à une retraite à taux plein. Dans l’Union européenne, par exemple, la majorité des États membres ont fixé l’âge légal de départ à la retraite aux alentours de 65 ans (62 à 67 ans), mais les Européens quittent en moyenne plus tôt le monde professionnel, comme l’indiquent les statistiques de l’OCDE.

En Europe, c’est en Suède, en Islande, en Suisse, en Lettonie, en Estonie et en Roumanie que l’on sort du marché du travail le plus tard, soit en moyenne à 65 ans (hommes et femmes confondus). À l’opposé, l’âge moyen de sortie du marché du travail se situe autour de 60 ans au Luxembourg, en Slovaquie, en Croatie et en Grèce. Parmi les pays où l’on part le plus tôt à la retraite sur le continent, on trouve également la France, la Belgique, l’Espagne et l’Autriche (61 ans), alors que la moyenne de l’UE des Vingt-Sept s’établit à 62 ans (données de 2020).

Sur le même sujet, nos infographies sur : l’espérance de vie en bonne santé et la situation financière des retraités en Europe.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les entreprises françaises accros aux aides publiques ?

La durée du service militaire obligatoire à Taïwan va être étendue de quatre mois à un an à partir de 2024 – en raison des menaces croissantes de la Chine à l’égard de l’île, a annoncé début janvier la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen. Dans un sondage réalisé par la Fondation de l’opinion publique taïwanaise en décembre dernier, 73 % des personnes interrogées dans le pays soutenaient cette mesure.

Moins de 30 pays dans le monde imposent encore un service militaire à leur population. Et parmi ceux qui le font, quatre mois représentent une période relativement courte. À l’origine, Taïwan exigeait un service de deux ans, mais cette durée a été progressivement ramenée à quatre mois à partir de 2013, dans l’intention de s’appuyer davantage sur les volontaires et les militaires professionnels.

Comme le montre notre graphique, la Corée du Nord se situe à l’autre extrémité de l’échelle, bien que les chiffres rapportés à ce sujet varient. Le Guardian fait état de 10 ans pour les hommes et de 7 ans pour les femmes en 2015, tandis que l’Indian Express avance des chiffres plus proches de 8 ans pour les hommes et de 5 ans pour les femmes. Selon les médias, les personnes qui font partie des élites nord-coréennes sont généralement en mesure d’éviter la conscription.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les entreprises françaises accros aux aides publiques ?

Selon le suivi réalisé par l’Institut d’économie mondiale de Kiel, 31 pays, pour la plupart occidentaux, ont accordé de l’aide à l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février 2022. Cette base de données recense les aides militaires, financières et humanitaires qui ont été révélées publiquement par les différents États.

Comme le montre notre graphique, en ce qui concerne le soutient militaire à Kiev, le gouvernement américain est de loin celui qui fournit le plus d’armes et d’équipement : soit 23 milliards de dollars d’aide annoncée du 24 janvier au 20 novembre. Deuxième du classement, le Royaume-Uni affiche une contribution d’un peu plus de 4 milliards de dollars sur cette période. En termes relatifs, les montants accordés par ces deux pays représentent respectivement 0,2 % et 0,3 % de leur PIB.

L’Allemagne et la Pologne apportent également un soutient important à l’Ukraine dans ce domaine : entre fin janvier et fin novembre, l’Allemagne a envoyé pour 2,3 milliards de dollars de matériel et d’équipement et Varsovie 1,8 milliard de dollars. En ce qui concerne la part des contributions par rapport au PIB respectif, la Pologne, avec 0,5 %, se place toutefois devant l’Allemagne (0,1 %).

De son côté, la France a fourni 500 millions de dollars d’aide militaire à l’armée ukrainienne durant la période étudiée, soit une contribution équivalente à 0,05 % de son PIB. Parmi le matériel lourd inclut dans cette somme, ont peut citer les 18 canons mobiles Caesar, « des quantités significatives » de véhicules blindés de transport de troupes, ainsi que des missiles antichars (Milan) et anti-aériens (Mistral).

De Claire Villiers pour Statista


Les entreprises françaises accros aux aides publiques ?

Après plusieurs amendes en 2022, Meta débute 2023 avec de nouvelles sanctions. La Commission irlandaise de protection des données, l’équivalent de la Cnil en France, a décidé d’infliger deux lourdes amendes au groupe dirigé par Mark Zuckerberg pour violation du règlement général sur la protection des données (RGPD). Dans le détail, la première, d’un montant de 210 millions d’euros, revient à Facebook, et la seconde, de 180 millions d’euros, concerne Instagram. Dans un communiqué, le régulateur irlandais a expliqué que l’entreprise avait violé « ses obligations en matière de transparence » et se fondait sur une base juridique erronée « pour son traitement des données à caractère personnel à des fins de publicité ».

Comme le montre notre graphique basé sur le suivi de CMS.Law, Meta est désormais représenté par six entrées dans le top 10 des plus grosses sanctions infligées dans le cadre du RGPD dans l’UE. Cumulées, ces six amendes représentent un total de plus de 1,3 milliard d’euros. Outre Meta, Google est également présent dans ce classement avec trois entrées. Le record de l’amende la plus élevée revient toutefois à Amazon, qui a reçu une sanction de 746 millions d’euros en 2021 pour « non-respect des principes généraux de traitement des données ».

Le cadre réglementaire du RGPD vise à donner aux utilisateurs un plus grand contrôle sur leurs données personnelles et impose de nouvelles normes à la gestion des données en entreprise. Pour les contrevenants à ces règles, les sanctions sont souvent lourdes. Le RGPD a été mis en place le 25 mai 2018, en remplacement de la directive européenne sur la protection des données de 1995, et contient 99 articles. À ce jour, le suivi de CMR.Law recense plus de 1 500 violations individuelles du RGPD, bien que les données soient très probablement incomplètes puisque toutes les amendes ne sont pas rendues publiques.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les entreprises françaises accros aux aides publiques ?

L’Autriche, la France, l’Italie et la Suisse font partie des six pays dans le monde qui accueillent le plus de touristes dans les stations de sports d’hiver. Cependant, l’activité de l’ensemble des domaines skiables alpins – qui regroupent plus de 1 600 stations et 11 000 remontées mécaniques – ne peut plus être satisfaite par la neige naturelle depuis longtemps. Comme le montre notre graphique, aujourd’hui, la majorité des pistes de ski de la région ont recours aux canons à neige.

Ainsi, à la fin de la saison 2022, selon les données des gestionnaires des stations, 90 % de toutes les pistes situées dans les Alpes italiennes avaient recours à la neige artificielle. Les stations autrichiennes et suisses s’appuient également en grande partie sur les canons à neige : 70 % des pistes en Autriche et 54 % en Suisse. Dans les Alpes françaises, ce taux s’élève à 37 %. En Allemagne, en revanche, on mise encore en grande partie sur la neige naturelle : trois quarts des pistes n’utilisent pas de canons. Si ce pays compte le plus de stations de ski en Europe, il est important de préciser qu’elles sont beaucoup plus petites que chez ses voisins (1 800 remontées mécaniques en Allemagne, contre plus de 3 000 en France et en Autriche).

Le tourisme de montagne est une source de revenus importante pour de nombreux pays, mais également pour l’industrie des articles de sport. Selon les estimations de Statista, le chiffre d’affaires mondial des équipements de sports d’hiver s’élevait à environ 12 milliards d’euros en 2022. Cependant, l’utilisation croissante des canons à neige en raison du changement climatique fait progressivement évoluer les regards sur l’impact environnemental des sports d’hiver.

Selon un dossier de la Commission internationale pour la protection des Alpes (CIPRA), près de 1 000 litres d’eau sont nécessaires pour produire environ 2,5 mètres cubes de neige artificielle, soit environ un million de litres d’eau pour un hectare de piste. Les écologistes pointent ainsi du doigt l’épuisement progressif des réserves d’eau potables en montagne pour permettre l’enneigement artificiel, mais aussi l’érosion des sols et les atteintes à la biodiversité par la construction de bassins de collecte.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les entreprises françaises accros aux aides publiques ?

La plupart des gens utilisent le moteur de recherche Google pour trouver des informations fiables sur des sujets qui les intéressent, selon une étude du CCDH (Center for Countering Digital Hate). D’après ce sondage, 73 % des participants américains ont déclaré qu’ils pensaient que la plupart ou la totalité des informations qu’ils trouvaient lors de leurs recherches sur Google étaient correctes et dignes de confiance.

Le rapport révèle également que les grandes compagnies pétrolières et gazières en profitent ainsi pour afficher des publicités dans les recherches Google afin d’influencer les utilisateurs recherchant des informations sur le changement climatique, notamment sur le rôle qu’elles peuvent jouer dans cette crise. Cinq des plus grandes sociétés du secteur des combustibles fossiles, ExxonMobil, BP, Chevron, Shell et Aramco, ont dépensé au total 23,7 millions de dollars en publicités sur Google aux États-Unis au cours des deux dernières années (T3 2020 au T3 2022). En utilisant l’outil d’analyse de sites web Semrush, les chercheurs ont découvert que près de la moitié de ces dépenses marketing, soit 10,9 millions de dollars, constituaient du « greenwashing », c’est-à-dire des annonces destinées à donner une image écologique trompeuse de ces organisations.

Dans le détail, cette somme comprend 5,7 millions de dollars que les cinq entreprises ont dépensés pour des annonces s’affichant lors de requêtes de recherche liées à la durabilité environnementale. 5,2 millions de dollars supplémentaires ont été dépensés par ces compagnies pétrolières pour des publicités ciblant les recherches sur les entreprises elles-mêmes, comme le nom de la société, et contenant des formulations relatives à la durabilité écologique. D’importantes sommes d’argent que Google a volontiers accepté.

Comme le montre notre graphique basé sur les données du CCDH, c’est BP qui a dépensé le plus d’argent sur Google Ads pour reverdir son blason : le géant britannique de l’énergie a dépensé 9,7 millions de dollars sur deux ans pour des annonces sur le moteur de recherche, dont 5,3 millions de dollars concernaient des publicités empreintes d’écoblanchiment.

De Claire Villiers pour Statista


Les entreprises françaises accros aux aides publiques ?

La percée du lithium-ion sur les routes ne se dément pas. Trimestre après trimestre, les ventes de voitures électriques continuent de progresser, et ce malgré les vents contraires pouvant perturber l’industrie automobile. De janvier à novembre 2022, plus de 6,3 millions de véhicules 100% électriques se sont vendus dans le monde, contre plus de 4,6 millions sur l’intégralité de l’année 2021, selon les données compilées par CleanTechnica.

La popularité croissante du « tout électrique » se traduit par une concurrence de plus en plus rude entre constructeurs. Si l’on regarde les livraisons de voitures 100% électriques dans le monde, Tesla a conservé le rang de leader en 2022, avec une part de marché d’environ 18 %. Mais l’écart avec ses principaux concurrents ne cesse de fondre. À la deuxième place, le groupe chinois BYD, en forte progression, affiche une part d’environ 13 %. En comparaison annuelle, Tesla a perdu 3 % de part tandis que BYD en a gagné 4 %. Si ces tendances se poursuivent, les analystes prévoient que BYD pourrait dépasser Tesla autour du troisième trimestre 2023.

Sur le podium mondial, on trouve un autre constructeur chinois, SAIC Motor, avec près de 10 % de part de marché. Illustration de la montée en puissance de la Chine dans ce secteur, Geely-Volvo et GAC Motor figurent également dans le top 8 des constructeurs de voitures 100% électriques l’année dernière.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les entreprises françaises accros aux aides publiques ?

Avec une fortune estimée à 162 milliards de dollars le 2 janvier 2023, le Français Bernard Arnault est l’homme le plus riche du monde, comme le montre notre graphique basé sur les données actualisées par Bloomberg. Arnault, qui est le seul Européen dans le top 10, doit notamment sa prospérité au groupe de luxe LVMH.

La deuxième place est occupée par le PDG de Tesla, Elon Musk, dont la fortune était estimée à plus de 300 milliards de dollars en début d’année 2022, et à qui il ne reste qu’environ la moitié de cette somme : 137 milliards de dollars pour être précis le 2 janvier 2023. Cela s’explique par des raisons conjoncturelles, mais aussi par le rachat du service de microblogging Twitter par Musk. Parmi les personnes les plus riches du monde, on trouve six autres Américains, notamment Bill Gates, Jeff Bezos et Warren Buffet.

Outre les multimilliardaires américains, deux Indiens ont réussi à se hisser dans le club des super-riches : Gautam Adani, PDG de Adani Group, occupe la troisième place du classement mondial avec une fortune de 121 milliards de dollars. Mukesh Ambani, à la tête du conglomérat Reliance Industries, affiche une fortune de 87 milliards de dollars et occupe la huitième place.

De Claire Villiers pour Statista

https://echodumardi.com/tag/statista/page/39/   1/1