27 août 2024 |

Ecrit par le 27 août 2024

Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

Comme un air de déjà vu ? L’une des critiques revenant souvent à propos du Festival de Cannes est qu’il fait souvent la part belle aux mêmes cinéastes, tandis que les réalisatrices sélectionnées, elles, se font plutôt rares.

L’édition 2023, qui se déroule du 16 au 27 mai, semble toutefois amorcer un changement. Cette année, la sélection officielle présente un nombre record de films réalisés par des femmes : six sur dix-neuf en compétition, soit environ le tiers (31,6 %). Les films et cinéastes sélectionnés sont « La Chimère » (Alice Rohrwacher), « Club Zero » (Jessica Hausner), « L’Été dernier » (Catherine Breillat), « Anatomie d’une chute » (Justine Triet), « Banel & Adama » (Ramata-Toulaye Sy), et « Les Filles d’Olfa » (Kaouther Ben Hania).

Comme le montre notre graphique, qui revient sur la présence féminine au Festival de Cannes de 1946 à 2023, il a fallu attendre le début des années 2000 pour que les femmes se voient garantir au moins quatre des neuf places au sein du jury. Depuis, la parité est globalement respectée pour les jurés du festival, mais ce n’est pas encore le cas concernant les films et cinéastes sélectionnés. Malgré les progrès récents, la présence de réalisatrices dans la sélection officielle est restée ultra-minoritaire : seuls 12 % des films sélectionnés de 2003 à 2023.

Le nombre de réalisatrices reparties de Cannes avec une Palme d’or se compte quant à lui toujours sur les doigts d’une main : deux en près de 80 ans. Il s’agit de la Française Julia Ducournau pour « Titane » en 2021 et de la Néo-Zélandaise Jane Campion pour « La Leçon de piano » en 1993.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

De nombreux gouvernements investissent massivement dans les sources d’énergies renouvelables, dont, entre autres, l’énergie photovoltaïque, qui a vu sa puissance mondiale installée doubler au cours des cinq dernières années. Mais qui contrôle la fabrication des panneaux solaires ?

Comme le révèlent les données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), il s’avère que la Chine détient actuellement la très grande majorité de la chaîne mondiale d’approvisionnement en panneaux solaires. De la production de polysilicium, principale matière première, à la fabrication des cellules photovoltaïques et l’assemblage des panneaux, la Chine contrôle de 75 % à 97 % de chaque étape clé de cette industrie.

En moyenne, la part représentée par le pays dans la chaîne mondiale de production (toute étape confondue) est passée de 55 % en 2010 à 84 % en 2021. La Chine reste également en tête en matière d’investissements, puisqu’elle représente près des deux tiers des investissements mondiaux dans l’énergie solaire.

Outre la Chine, le reste de la région Asie-Pacifique (dont notamment l’Inde) représente également une part importante de la fabrication des panneaux photovoltaïques, soit environ 10 % de la chaîne mondiale de production. L’Europe et l’Amérique du Nord représentent plus du tiers de la demande mondiale en panneaux solaires, mais ces deux régions ne participent chacune à l’heure actuelle qu’à un peu moins de 3 % de la production.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

L’Asie méridionale et l’Afrique hébergent les nations qui vont connaître le développement économique le plus important au cours des trois prochaines décennies. Selon des données publiées par les analystes de l’Economist Intelligence Unit, les pays émergents avec les projections de croissance annuelle du PIB réel les plus élevées de 2023 à 2050 sont le Kenya, l’Inde, le Vietnam, le Bangladesh, les Philippines et l’Indonésie, avec des taux moyens qui pourraient s’échelonner entre +4,3 % et +6,3 % par an.

Trois économies africaines – l’Angola, l’Afrique du Sud et le Nigéria – devraient également connaître une croissance particulièrement forte d’ici à 2050, avec une hausse annuelle moyenne du PIB attendue à près de 4 % sur cette période.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

Les États-Unis, le Canada, Singapour, la Corée du Sud, le Japon, la Suisse, la Suède, les Pays-Bas et la France font partie des dix pays les mieux préparés à utiliser, adopter ou à s’adapter aux technologies d’avant-garde, dont un grand nombre seront essentielles à la transition vers des sociétés durables et à faibles émissions de CO2, selon un rapport publié par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

166 pays ont été classés sur la base de cinq indicateurs technico-économiques en fonction de leur degré de préparation à l’utilisation de 17 technologies de pointe (parmi lesquelles : IA, IoT, big data, blockchain, nanotech, énergie solaire concentrée, énergie éolienne, hydrogène vert, biogaz et biomasse, édition génomique, robotique, impression 3D). La carte présentée ci-dessous indique le score final des pays, basé sur leur rang pour chacun des indicateurs analysés. Par exemple, la France se classe à la 8e place pour la R&D, à la 18e place pour les TIC (technologies de l’information et de la communication), à la 24e place pour les compétences, à la 17e place pour l’industrie et à la 21e place pour les finances, soit une somme de 88 points.

Comme le met en avant la carte, il existe un fossé évident entre les pays à revenu élevé et les pays à faible revenu. L’Amérique latine, les Caraïbes et l’Afrique subsaharienne sont parmi les régions les moins bien préparées à exploiter les technologies d’avant-garde, ce qui signifie qu’elles risquent le plus de passer à côté des opportunités technologiques, économiques et environnementales. Le bas du classement est occupé par la Guinée, la République démocratique du Congo, la Gambie, la Guinée-Bissau et le Sud-Soudan. Ces cinq pays sont tous classés en queue de peloton dans les cinq domaines analysés.

Malgré la capacité de la Chine à produire et à innover dans le domaine des technologies de pointe, le pays est moins bien classé qu’on aurait pu s’y attendre, puisqu’il arrive en 35e position (222 points), en raison notamment de disparités entre les zones urbaines et rurales en matière de couverture internet et d’accès aux nouvelles technologies. En ce qui concerne les autres membres du bloc BRICS, le Brésil est classé au 40e rang, l’Inde au 46e et l’Afrique du Sud au 56e. Un certain nombre de pays d’Asie obtiennent toutefois de meilleurs résultats que prévu, comme l’Inde (55e position), les Philippines (57e) et le Vietnam (45e).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

La question de savoir si la richesse fait le bonheur est présente dans l’esprit de l’humanité depuis longtemps, probablement au moins depuis l’apparition des premières monnaies, il y a plus de quatre millénaires. Notre infographie tente de s’approcher d’une réponse, tout du moins à l’échelle mondiale. Les données présentées ci-dessous représentent, d’une part, les scores obtenus par les 133 pays étudiés sur l’indice mondial du bonheur (axe X du graphique) et, d’autre part, leur produit intérieur brut par habitant (axe Y).

Comme l’indique la répartition des pays (points verts) et la ligne de tendance correspondante, il existe une corrélation entre ces deux variables : plus le PIB par habitant d’un pays est important, plus sa population a tendance à obtenir un indice de bonheur élevé. Le coefficient de corrélation (compris entre -1 et +1) atteint une valeur de 0,69, ce qui traduit une forte association positive entre ces variables.

Toutefois, Il existe des écarts importants entre les pays et quelques données dites « aberrantes », qui contrastent grandement avec la plupart des autres valeurs mesurées. Par exemple, le PIB par habitant de Hong Kong (HK), qui s’élève à 49 700 dollars, est relativement important (supérieur à celui de la France : 42 300 dollars), mais son indice de bonheur de 5,3 est en relation plutôt faible : similaire à celui de nombreux pays qui affichent un PIB par habitant inférieur à 10 000 dollars (comme l’Algérie, l’Albanie et l’Indonésie).

À l’inverse, d’autres pays comme le Costa Rica et la Roumanie, dont le PIB par habitant (13 000 à 15 000 dollars) est plus de trois fois inférieur à celui de la France et du Royaume-Uni, parviennent à obtenir un indice de bonheur relativement élevé, puisque comparable à ces deux derniers (environ 6,6 points contre respectivement 6,7 et 6,8).

En conclusion, s’il existe bien un lien entre le niveau de richesse de la population et le bonheur ressenti dans un pays, d’autres facteurs sont également déterminants, tels que le contexte sociopolitique, le cadre et les conditions de vie (santé, éducation, libertés, etc.), ou encore la façon dont les richesses nationales sont utilisées et redistribuées.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, l’ONG Reporters sans frontières (RSF) a publié son dernier rapport concernant l’état de la liberté de la presse dans le monde. La majorité des personnes interrogées dans les deux tiers des pays étudiés (118 pays sur 180) ont affirmé que les acteurs politiques de leur pays étaient « souvent ou systématiquement impliqués dans des campagnes massives de désinformation ou de propagande ». Parallèlement, RSF constate que le développement de l’intelligence artificielle bouleverse le secteur déjà fragile des médias.

Comme le montre notre graphique, 31 pays ont été classés dans la pire catégorie de l’indice – la situation de la presse y est jugée « très préoccupante ». 42 pays se trouvent dans une situation « difficile » et 55 « problématique », tandis que 52 pays présentent une situation « satisfaisante » ou « favorable ».

Depuis des années, la Norvège est considérée comme un exemple positif en matière de liberté de la presse. Alors que les conditions offertes aux journalistes sont déjà exemplaires dans ce pays, le gouvernement a également créé une commission chargée d’empêcher la propagation de fake news et de discours haineux sur Internet.

Parmi les pays où la liberté de la presse est la plus restreinte, on trouve surtout des pays asiatiques comme l’Iran, le Vietnam et la Chine, où le plus grand nombre de professionnels de l’information sont emprisonnés en raison de leur travail dans le monde. La dernière place du classement est toujours occupée par la Corée du Nord, où la presse est de fait intégralement détenue et contrôlée par le gouvernement.

Selon les chercheurs de l’ONG, c’est surtout le « chaos informationnel » et la désinformation qui exercent une influence négative sur la liberté de la presse dans le monde – l’espace d’information en ligne mondialisé et non réglementé favorisant la propagation des fake news et des actions de propagande. Même les démocraties ne seraient pas protégées contre la menace de la désinformation. Selon le rapport, les acteurs politiques d’au moins 118 des 180 pays étudiés ont été directement impliqués dans des campagnes de désinformation.

Ce phénomène a également été observé durant l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, avec une guerre de propagande qui a précédé le conflit armé. Sur le sol européen, la hausse des tensions sociales et politiques semble également alimentée par les réseaux sociaux et les nouveaux médias d’opinion, notamment en France, où les partis d’extrême droite bénéficient d’une exposition croissante et où la population semble de plus en plus polarisée politiquement.

De Claire Villiers pour Statista

Les pays qui emprisonnent le plus de journalistes
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) publie chaque année un rapport sur le nombre de journalistes détenus en prison en raison de leur profession dans le monde. D’après l’association, 363 journalistes étaient derrière les barreaux en décembre 2022. Un nouveau record, après en avoir dénombré un peu plus de 300 à la fin de l’année 2021.

L’année dernière, les cinq pays qui emprisonnaient le plus de journalistes étaient l’Iran, la Chine, le Myanmar, la Turquie et la Biélorussie. Comme le décrit le CPJ, « les efforts de plus en plus oppressifs des gouvernements autoritaires pour étouffer la presse s’expliquent par la volonté de contenir le mécontentement qui gronde dans un monde perturbé par le Covid-19 et les retombées de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine ».

En Iran, des dizaines de journalistes figurent parmi les quelque 14 000 Iraniens arrêtés lors de la répression des manifestations déclenchée par la mort en garde à vue de Mahsa Amini, une étudiante de 22 ans arrêtée en septembre 2022 pour avoir prétendument enfreint la loi iranienne sur le hijab.

En Chine, les autorités ont renforcé la censure numérique lors des manifestations contre la politique zéro-Covid qui se sont déroulées l’année dernière, et plusieurs journalistes auraient été détenus alors qu’ils couvraient les manifestations.

Quant au Myanmar, après la survenue du coup d’État militaire en 2021, ce pays a été propulsé au deuxième rang mondial des pires pays en matière d’emprisonnements de journalistes. Le nombre de journalistes emprisonnés au Myanmar est passé à au moins 42 en décembre 2022 (contre 30 l’année précédente).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

La réforme des retraites en France a été promulguée le 15 avril, mais certaines possibilités sont toujours sur la table pour empêcher son application finale, comme par exemple une décision du Conseil d’État ou l’éventuelle organisation d’un référendum d’initiative partagée (RIP). Une demande portée par la gauche à nouveau rejetée ce mercredi 3 mai par le Conseil constitutionnel. Une première demande avait déjà été rejetée le mois dernier au motif qu’elle ne répondait aux critères établis par la Constitution.

Comme le montre notre infographie, l’organisation de référendums nationaux est plutôt rare en France. Sous la Ve République (c’est-à-dire depuis le 4 octobre 1958), on compte seulement neuf référendums, principalement des référendums législatifs prévus à l’article 11 de la constitution. Les taux de participation sont très variables selon les thèmes et seuls deux référendums ont débouché sur une victoire du « non ». Il s’agit du référendum de 1969 sur la réforme du Sénat et la régionalisation, qui avait conduit à la démission du président Charles de Gaulle, et de celui de 2005 sur la ratification du traité de constitution pour l’Europe, dernier référendum national en date à ce jour.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

Les inégalités d’espérance de vie entre les groupes socioprofessionnels résultent d’un ensemble de facteurs. Comme le résume l’Observatoire des inégalités, « la qualité et l’accessibilité du système de soins jouent un rôle secondaire par rapport aux conditions et à la durée du travail, l’attention portée au corps, l’alimentation ou les modes de vie en général ». C’est ce qui explique en partie que l’espérance de vie des femmes est globalement plus élevée que celle des hommes.

Depuis les années 1970 en France, l’espérance de vie à l’âge de 35 ans a augmenté en moyenne de 5,5 ans pour les femmes et de 6,7 ans pour les hommes. Mais comme le révèlent les données de l’Insee présentées dans notre graphique, les inégalités sociales vis-à-vis de l’espérance de vie n’ont en revanche pas diminué. Ainsi, l’écart moyen d’espérance de vie à 35 ans des ouvriers par rapport aux cadres supérieurs est resté d’environ 6 ans au cours des cinq dernières décennies, et celui des ouvrières par rapport aux cadres supérieures d’environ 3 ans.

En d’autres termes, à 35 ans, un homme cadre peut espérer vivre jusqu’à 84 ans, contre près de 78 ans pour un ouvrier, comme le détaille un autre graphique (moyenne 2009-2013). Une femme cadre peut quant à elle espérer vivre jusqu’à 88 ans, contre un peu moins de 85 ans pour une ouvrière.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Cinéma : les femmes au Festival de Cannes

Le premier mai, également connu sous le nom de Journée internationale des travailleurs, est un jour férié légal qui commémore les luttes ouvrières du début du 20e siècle et qui vise à promouvoir la préservation et l’amélioration des droits des travailleurs.

Notre carte donne un état des lieux de la situation des droits des travailleurs dans le monde. Elle se base sur une étude de la Confédération syndicale internationale (CSI), dans laquelle 148 pays ont été évalués en fonction de leur situation juridique en matière de droits fondamentaux du travail, comme la liberté syndicale, le droit de négociation collective et le droit de grève.

Ainsi, de nombreux pays d’Asie et d’Afrique ont été classés dans la catégorie la plus basse en matière de droits des travailleurs, indiquant que ces droits n’y sont tout simplement pas garantis. On y trouve notamment les pays dans lesquels un effondrement général de l’État de droit a été constaté. L’Afghanistan et la Somalie en sont des exemples.

Mais des violations des droits des travailleurs sont constatées partout dans le monde. La CSI considère par exemple les États-Unis comme un pays où les droits des travailleurs sont systématiquement violés. Le « pays de la liberté » est ainsi moins bien loti en la matière que ses voisins, le Mexique et le Canada.

Dans l’ensemble, le tableau est plutôt effrayant : 87 % des pays ont violé le droit de grève de leurs travailleurs en 2022, contre 63 % en 2014. Selon le rapport, des syndicalistes ont été assassinés dans 13 pays l’année dernière, la Colombie étant le pays le plus meurtrier.

L’Europe protège relativement bien les droits des travailleurs en comparaison avec le reste du monde. Tous les pays classés par la CSI dans la meilleure catégorie de l’évaluation s’y trouvent. Les pays scandinaves, en particulier, se distinguent par leurs conditions de travail, même si des violations sporadiques des droits se produisent également dans ces pays. Avec des violations répétées constatées, la France n’est en revanche pas classée dans la meilleure catégorie de l’analyse, au même titre que l’Espagne, la Suisse et la Belgique.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://echodumardi.com/tag/statista/page/32/   1/1