26 août 2024 |

Ecrit par le 26 août 2024

Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire

L’année 2022 a été marquée par l’annonce d’un plan de relance du nucléaire civil en France, qui prévoit la construction de six réacteurs EPR d’ici 2035 et potentiellement huit autres d’ici 2050. Dans ce contexte, nous nous sommes intéressés à l’évolution de la perception de l’énergie nucléaire par la population française.

Selon le dernier baromètre de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) publié en septembre, les Français n’ont jamais été aussi favorables à l’énergie nucléaire. En 2022, un Français interrogé sur deux (50 %) était d’accord avec le fait de « continuer à construire des centrales nucléaires ». Un score qui dépasse de 6 points le record établi en 2021 (44 %) et qui représente plus du double de la moyenne établie depuis les premières enquêtes en 1977 (24 %). En parallèle, l’opinion sur le fait de devoir « fermer les centrales » est tombée à 19 % l’année dernière, alors qu’elle était de 26 % en 2021 et de 38 % en 2020.

Les inquiétudes sur la sécurité énergétique liées à la guerre en Ukraine et la flambée des prix de l’énergie ont indéniablement joué un rôle dans ce regain d’intérêt soudain pour le nucléaire. Comme le souligne l’étude de l’IRSN, l’« indépendance énergétique » reste le premier argument en faveur de l’énergie nucléaire (cité par 43 % des répondants), suivi par « le faible coût de l’électricité » (22 %) et « la faible émission de gaz à effet de serre » (13 %).

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Tristan Gaudiaut, Statista.


Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire

En 2023, les relations homosexuelles sont toujours illégales dans plus de 60 pays. Et depuis mai 2023, date à laquelle l’Ouganda a promulgué l’une des lois contre l’homosexualité les plus répressives au monde, faisant de l’« homosexualité aggravée » un crime capital, être homosexuel est passible de la peine de mort dans douze pays du monde : l’Afghanistan, l’Arabie saoudite, Brunei, les Émirats arabes unis, l’Iran, la Mauritanie, le Nigeria (dans certaines régions seulement), l’Ouganda, le Pakistan, le Qatar, la Somalie et le Yémen.

D’après les données de l’organisation Human Dignity Trust, les pays criminalisant l’homosexualité sont principalement situés en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, à l’exception notable du Guyana, en Amérique du Sud, ainsi que de quelques pays des Caraïbes, dont la Jamaïque. Au Guyana, la sodomie reste passible de l’emprisonnement à perpétuité, bien que cette loi semble être peu appliquée.

En France, malgré les protections légales dont jouissent les personnes LGBTQ+, l’homophobie sévit encore : d’après l’association SOS homophobie, les agressions contre les personnes homosexuelles étaient en inquiétante hausse dans l’Hexagone en 2022, 28 % par rapport à 2021.

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Valentine Fourreau, Statista.


Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire

La couche d’ozone joue un rôle essentiel dans l’habitabilité de notre planète. Située dans l’atmosphère, entre 10 et 50 kilomètres au-dessus de nos têtes, elle absorbe la majeure partie des rayonnements ultraviolets du soleil et agit ainsi en écran solaire naturel pour les organismes vivants.

À partir des années 1970, l’humanité a émis de grandes quantités de substances appauvrissant la couche d’ozone – principalement des chlorofluorocarbures (CFC), massivement utilisés dans les systèmes de réfrigération, mousses isolantes et bombes aérosols. Cela a conduit à la formation de trous dans la couche d’ozone, en particulier aux pôles de la Terre, exposant les espèces vivantes à des niveaux plus élevés de rayonnements UV et augmentant les risques de cancer de la peau chez l’homme.

Après la découverte de ce phénomène dans les années 1980, la communauté internationale s’est réunie pour conclure un accord visant à réduire (et éliminer à terme) les émissions de ces substances nocives pour l’environnement. Ces accords politiques se sont avérés efficaces puisque les émissions mondiales de substances appauvrissant la couche d’ozone ont diminué de plus de 99 % depuis. En réaction, la couche d’ozone a commencé à donner des signes de guérison au début du 21e siècle.

Depuis 2000, la couche d’ozone s’est lentement reconstituée, à un rythme de 1 % à 3 % par décennie. D’après les experts de l’ONU, si les politiques actuelles restent en place, la couche d’ozone devrait pouvoir se reformer complètement dans les quatre décennies à venir, le trou d’ozone au-dessus de l’hémisphère sud étant le plus grand et le plus long à résorber.

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Tristan Gaudiaut, Statista.


Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire

« Qui contrôle le pétrole contrôle les pays ; qui contrôle l’alimentation contrôle les peuples. », cette citation, attribuée au diplomate et ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger, rappelle l’importance et la dimension géopolitique des enjeux agricoles et alimentaires mondiaux.

Si plusieurs grandes compagnies pétrolières provenant du monde entier (États-Unis, Chine, Arabie saoudite, Europe, etc.) règnent sur le marché du pétrole et du gaz, le secteur de l’agrochimie, pilier de l’agriculture conventionnelle, est quant à lui dominé par une petite poignée d’acteurs. Une situation décrite comme un oligopole, qui désigne un marché sur lequel un petit nombre de vendeurs disposent du monopole de l’offre, les acheteurs étant très nombreux.

Comme le montre notre infographie, seule quatre multinationales règnent actuellement sur environ les deux tiers du marché mondial des semences et des pesticides. Dans l’ordre décroissant de leurs revenus dans ce secteur en 2020, il s’agit du géant allemand Bayer (18,8 milliards d’euros), du groupe suisse Syngenta (12,6 milliards d’euros), de l’américain Corteva (12,5 milliards d’euros) et de l’allemand BASF (7,6 milliards d’euros).

Il y a de ça quelques années, un cinquième acteur aurait pu être cité, Monsanto, mais l’entreprise américaine a été rachetée en 2016 par Bayer pour 66 milliards de dollars, accentuant encore davantage la concentration du marché. Ainsi, en 2020, Bayer, Syngenta, Corteva et BASF détenaient à elles seules 60 % des parts de marché mondiales sur les semences vendues dans l’agriculture et 70 % sur les produits phytosanitaires.

Une concentration qui n’est pas sans inquiéter l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation (FAO). En 2020, Olivier de Schutter, ancien Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation, pointait du doigt dans une étude « l’évolution des rapports de pouvoir dans le secteur de l’agroalimentaire, et les impacts qu’elle engendre […]. Ce secteur s’est fortement mondialisé et a basculé sous la domination de grandes sociétés transnationale. »

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Tristan Gaudiaut, Statista.


Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire

Globalement, les citoyens du monde bénéficient de plus de droits démocratiques que par le passé. Mais plusieurs indicateurs semblent suggérer que ces progrès sont aujourd’hui menacés. Le monde serait-il récemment devenu moins démocratique ?

L’une des façons de déterminer si la démocratie est en recul est de regarder l’évolution du nombre de régimes démocratiques et autocratiques dans le monde. Dans notre graphique, nous nous sommes basés sur le système de classification et d’évaluation des régimes politiques repris par Our World in Data (Lührmann et al. (2018), V-Dem).

En utilisant ces données, on constate que la démocratie connaît un recul ces dernières années. Après un sommet atteint en 2016 et 2017, où l’on comptait un total mondial de 96 démocraties (libérales et électorales), ce chiffre est retombé à 90 en 2022. Parallèlement, le nombre de régimes autocratiques (électoraux et fermés) est passé de 82 à 88.

Le nombre de démocraties ne nous dit toutefois pas combien de personnes jouissent de droits démocratiques. Mais si l’on se penche sur cet indicateur, les conclusions restent les mêmes. Le nombre de personnes vivant en démocratie s’est récemment effondré, passant d’un peu moins de 4 milliards en 2017 à un peu plus de 2 milliards en 2022 (notamment du fait de la rétrogadration de l’Inde en autocratie électorale). De nos jours, il est estimé qu’environ 70 % de la population mondiale vit sous un régime autocratique.

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Tristan Gaudiaut, Statista.


Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire

Le dimanche 10 septembre, vers 23 heures, une fusillade éclate dans la cité Saint-Thys, dans le 10e arrondissement de Marseille, quartier d’habitude tranquille, même s’il abrite un point de deal. Une balle perdue atteint en pleine tête une jeune femme de 24 ans, dans sa chambre. Socayna est décédée quelques jours plus tard des suites de ses blessures.

Depuis le début de l’année, le parquet de Marseille a été saisi de 94 faits d’homicide dans un contexte de bande organisée avec utilisation d’une arme de guerre, dont 92 pour la seule ville de Marseille. Les autorités décomptent actuellement 44 morts et 109 blessés, à Marseille et dans ses alentours, lors de règlements de comptes liés au trafic de drogue, le plus souvent à coup de tirs de fusil d’assaut de type Kalachnikov. Cette année, le nombre de fusillades entre gangs rivaux, s’affrontant pour le contrôle de points de deal ou simplement par vendetta, s’est multiplié.

D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, compilés par le journal La Provence, 2023 est d’ores et déjà l’une des années les plus meurtrières jamais recensées, dépassant le bilan à l’époque record de 2021. Une « dynamique particulièrement inquiétante », d’après la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, qui avait dénoncé en avril cet engrenage de violence auquel les forces de l’ordre peinent à faire face, et dont les principales victimes semblent être de plus en plus jeunes.

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Valentine Fourreau, Statista.


Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire

Le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, qui se réunit actuellement à Riyad, en Arabie Saoudite, vient d’ajouter deux sites français au patrimoine mondial reconnu par l’organisation : la Maison carrée de Nîmes, ainsi que les volcans et forêts de la Montagne Pelée et des pitons du nord de la Martinique. Ces deux biens – l’un culturel, l’autre naturel – font ainsi monter à 51 le nombre de sites classés en France.

Jusqu’ici, cette année, 33 nouveaux biens ont été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, dont douze en Europe (ainsi que deux en Turquie et un en Azerbaïdjan). La majorité sont des lieux culturels, comme le site archéologique de Jodensavanne, au Suriname, qui a également été ajouté à la liste cette année. Seul quatre des 33 sites pour le moment reconnu en 2023 sont des sites naturels : en plus de la Montagne Pelée en Martinique, le plateau du Karst et les grottes évaporitiques de l’Apennin du Nord, en Italie, le parc national des monts Balé, en Éthiopie, ainsi que le massif forestier d’Odzala-Kokoua, au Congo, ont ainsi rejoint la liste. Le site préhistorique contesté de Tell es-Sultan, situé en Cisjordanie dans la vallée du Jourdain, fait également partie des lieux distingués par le Comité, et d’autres pourraient rejoindre ces lieux d’exception dans les jours à venir. Le centre historique de la ville d’Odesa, en Ukraine, a également été ajouté à la liste du patrimoine mondial en péril.

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Valentine Fourreau, Statista.


Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire

Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, un tremblement de terre de magnitude 6,9 a ravagé l’ouest du Maroc. Selon les plus récents bilans, le séisme a fait 2 901 morts et plus de 5 500 blessés. La Croix-Rouge a débloqué plus d’un million d’euros de son fonds d’urgence afin d’aider les activités de secours du Croissant-Rouge marocain sur place, et a lancé un appel de fonds de plus de 100 millions d’euros.

Au terrible impact humain des catastrophes naturelles s’ajoute en effet également un lourd impact financier. D’après des données compilées par Munich Re, le tremblement de terre de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku, par exemple, à l’origine du tsunami ayant causé l’accident nucléaire de Fukishima, est le séisme le plus onéreux de l’histoire, ayant engendré des dégâts estimés à 210 milliards de dollars US. Le séisme de Kobe, en 1995, a également eu un impact sévère sur le Japon. La région du Kansai, dans laquelle se situe la ville, contribuait alors à près d’un quart du PIB du Japon, et 17 % de son PNB. Le port de Kobe, l’un des plus grands du pays, s’était alors également retrouvé complètement à l’arrêt, ce qui avait empêché les entreprises de la région de tourner à leur rendement normal.

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Valentine Fourreau, Statista.


Les Français plus que jamais favorables à l’énergie nucléaire

Dans un rapport publié mardi 12 septembre, l’association Générations futures remet en question l’expertise rendue par deux agences réglementaires de l’Union européenne, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) sur la toxicité du glyphosate, herbicide le plus utilisé dans le monde. Si la Commission européenne devrait proposer aux États membres de l’UE de réautoriser l’utilisation du glyphosate jusqu’en 2038 dans les prochaines semaines, l’association met en avant les conclusions rendues par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en juin 2021. En effet, si les agences réglementaires de l’UE ne mettent pas en avant d’effets nocifs du glyphosate sur la santé, l’Inserm cite de nombreuses études mettant en évidence des effets de toxicité sur l’ADN, le cerveau, la reproduction, le microbiote, ou bien des effets de perturbation endocrinienne.

L’Union européenne travaille également à la mise en place de mesures de substitution d’autres pesticides considérés comme les « plus dangereux » ; cependant, depuis l’adoption des dispositions les concernant, en 2015, très peu de ces 77 pesticides ont été remplacés. Comme le montrent ces données compilées par la Fondation Heinrich Böll, Friends of the Earth Europe, BUND, le Pesticide Action Network Europe et La Fabrique écologique dans leur Atlas des Pesticides, en 2021, 44 pesticides qui devraient être remplacés selon la réglementation de l’UE étaient toujours utilisés en France. Ils étaient à peine moins nombreux à être utilisés en Allemagne (39), et c’est en Hongrie qu’on en trouvait le plus (51).

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Valentine Fourreau, Statista

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