En septembre dernier, l’entreprise pharmaceutique danoise Novo Nordisk a détrôné LVMH en tant que société cotée en bourse la mieux valorisée d’Europe, mettant fin au règne du groupe de luxe français qui durait depuis plus de deux ans. Alors que le cours de l’action LVMH a pâti ces derniers mois des inquiétudes liées aux perspectives économiques en Chine (la clientèle chinoise représentant près du tiers des achats mondiaux de luxe), Novo Nordisk surfe quant à lui sur une vague de demande pour ses médicaments contre le diabète et le surpoids, Ozempic et Wegovy, qui a propulsé ses bénéfices et ses actions à des niveaux record.
Depuis que le laboratoire danois a annoncé en août 2023 qu’une vaste étude avait démontré que le Wegovy présentait également des avantages cardiovasculaires (en plus de son efficacité pour la perte de poids), le prix de ses actions a plus que doublé. Lundi 29 janvier 2024, la capitalisation boursière de Novo Nordisk s’élevait ainsi à 481,6 milliards de dollars, contre 420,4 milliards de dollars pour LVMH. Le top 5 des entreprises les mieux valorisées de l’UE est complété par le fleuron européen des puces électroniques, le néerlandais ASML, avec près de 350 milliards de dollars de capitalisation boursière à la même date, suivi du groupe français de cosmétiques L’Oréal (près de 259 milliards de dollars) et l’entreprise de conseil Accenture (près de 233 milliards).
De Tristan Gaudiaut pour Statista
Les entreprises européennes les mieux valorisées
Dimanche 21 janvier, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique Bruno Le Maire a annoncé une hausse entre 8,6 % et 9,8 % des prix de l’électricité à partir du 1er février, actant également la fin du bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement en 2021 pour limiter les effets de l’augmentation des prix de l’énergie pour les consommateurs. Cette augmentation, « décision difficile mais nécessaire » d’après Bruno Le Maire, a cependant été qualifiée de « décision gouvernementale » par la présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) Emmanuelle Wargon : les prix de gros de l’électricité ont en effet baissé de plus de 30 % au cours des six derniers mois, et la CRE a donc recommandé une baisse moyenne du tarif réglementé de 0,35 % le mois dernier. Mais, en parallèle des prix de gros de l’énergie, l’État entame la suppression de son bouclier tarifaire, et va donc commencer à augmenter les taxes sur l’électricité, qui vont progressivement revenir à leur niveau d’origine. Le ministre de l’Économie a également précisé que la prochaine augmentation des prix de l’électricité aurait lieu au 1er février 2025.
Pour essayer de se consoler, le consommateur français pourra toujours se dire qu’il bénéficie globalement d’une électricité moins chère que la moyenne en Europe. Au regard de la situation sur le Vieux Continent, c’est en Belgique où l’on paye l’électricité le plus cher selon les dernières données publiées par Eurostat. En effet, les ménages belges payent plus de 43 centimes d’euro par kilowattheure (taxes et prélèvements inclus), soit un peu plus que les allemands qui déboursent environ 41 centimes. En Italie, les prix se situent à près de 38 centimes par kilowattheure, alors que la moyenne de l’UE-27 s’établit à 28,9 centimes.
Comparée à ses voisins, la France profite donc de tarifs d’électricité plutôt avantageux, notamment grâce aux coûts de production moins élevés liés au recours à l’énergie nucléaire (plus de 70 % de l’électricité produite en France en 2020). Le coût pour une consommation comprise entre 2 500 et 5 000 kW/h s’élevait ainsi à environ 23 centimes par kilowattheure au premier semestre 2023 dans l’Hexagone, un chiffre qui ne tient toutefois pas compte de la dernière hausse annoncée. Les pays où les tarifs sont les plus bas se trouvent en Europe de l’Est, mais aussi au nord, avec par exemple l’Islande qui profite de l’exploitation de la géothermie.
Les prix de gros retrouvent leur niveau d’avant la crise
Après les fortes hausses observées en 2021, puis en 2022 dans le sillage de la guerre en Ukraine, les prix de gros de l’électricité ont chuté ces douze derniers mois en Europe. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a ainsi proposé une diminution des tarifs réglementés de vente de l’électricité, une première depuis quatre ans. Mais la baisse des prix sur les marchés ne se reflétera pas sur la facture des consommateurs. Le gouvernement français a en effet annoncé une hausse de près de 10 % des prix de l’électricité à partir du 1er février 2024, en lien notamment avec la suppression du bouclier tarifaire qui avait abaissé les taxes sur l’énergie au plus fort de la crise.
Comme le montre le suivi mensuel d’Ember, les prix de gros de l’électricité en Europe sont globalement retombés à leur niveau d’avant la crise énergétique. En France par exemple, le prix de gros moyen était redescendu à 68,3 euros par mégawattheure en décembre 2023, soit une diminution d’environ 75 % par rapport à décembre 2022, et un chiffre proche du niveau enregistré au premier semestre 2021.
Comme le détaille également notre infographie, l’Espagne fait partie des rares pays d’Europe à ne pas avoir connu de flambée des prix de gros de l’électricité durant le pic de la crise énergétique. En juin 2022, l’Espagne et le Portugal avaient en effet adopté le mécanisme dit d’« exception ibérique », plafonnant le prix du gaz utilisé pour produire de l’électricité.
De Valentine Fourreau et Tristan Gaudiaut pour Statista
Les entreprises européennes les mieux valorisées
En France, le salaire mensuel net médian (en équivalent temps plein) dans le secteur privé se situe à un peu plus de 2 000 euros, selon les dernières données disponibles. Cela signifie que la moitié des salariés français gagnent plus que cette somme et que l’autre moitié gagne moins.
Comme le détaille notre infographie reprenant les chiffres publiés par l’Insee, de nombreuses professions perçoivent une rémunération moyenne inférieure ou égale à 1 500€ nets par mois. En tête du classement des métiers les moins bien payés en France, on trouve les ouvriers artisanaux non qualifiés, avec un salaire mensuel moyen de 1 200€ nets en 2022 – certains salaires convertis en équivalent temps plein pouvant être inférieurs au Smic. Outre l’artisanat, les secteurs des services à la personne (aides à domicile, personnels de ménage, etc.), de l’agriculture (ouvriers agricoles) et de la coiffure et des soins esthétiques sont également bien représentés parmi les métiers qui affichent les salaires les plus bas.
Parmi la quinzaine de professions les moins bien rémunérées dans le pays, on trouve également deux métiers de la fonction publique : les surveillants et aides-éducateurs des établissements d’enseignement, qui ne touchaient en moyenne que 1 300€ de salaire mensuel net en 2022 (soit autour du salaire minimum légal), et les ouvriers non qualifiés des travaux publics, à 1 500€ nets en moyenne. Pour rappel, depuis le 1er janvier 2024, le montant du salaire minimum légal est de 1 398,70€ nets par mois, et il est estimé que plus de 17% des salariés français sont au Smic.
Répartition des richesses et inégalités : 1% de la population mondiale possède près de la moitié des richesses Dans le même temps, Statista a aussi dévoilé une autre étude de Tristan Gaudiaut sur la répartition des richesses dans le monde (voir graphique ci-dessous) que l’on peut mettre en parallèle avec celle sur les métiers les moins payés en France (voir ci-dessus).
Dans la plupart des pays, les inégalités économiques ont diminué au début du XXIe siècle, avant que la tendance ne s’inverse après la crise financière mondiale de 2007-2008, en lien notamment avec la hausse des actifs financiers, qui a eu pour effet de creuser les écarts de patrimoine. L’un des indicateurs permettant de mesurer la concentration des richesses à l’échelle mondiale, soit la part de la richesse détenue par les 1% les plus fortunés, a ainsi chuté de 48% à 43% entre 2000 et 2008. Mais elle est depuis remontée et se situait à 45% en 2022, selon les données du rapport annuel de Credit Suisse.
Les inégalités de richesse (et leur dynamique) varient toutefois énormément d’un pays à l’autre. Et dans ce domaine, la Russie pourrait bien remporter la palme d’or : 1% de la population russe concentre près de 60 % des richesses nationales. Comme le montre notre graphique, ce chiffre est considérablement plus élevé que dans n’importe quelle autre grande puissance étudiée : loin devant l’Inde, les États-Unis, la Chine et l’Allemagne, où la part captée par le premier percentile varie entre 30% et 40%. À l’inverse, le Japon, le Royaume-Uni et la France font partie des économies du G20 les « moins inégalitaires » sur la base de cet indicateur. Dans ces trois pays, la tranche des 1 % les plus fortunés détient autour d’un cinquième des richesses nationales.
Grandes fortunes : les personnes les plus riches du monde Une autre étude de Statista réalisée par Valentine Fourreau, vient éclairer encore davantage ce sujet sur les plus grandes fortunes au monde (voir Graphique en fin d’article).
Avec une fortune estimée à 227,8 milliards de dollars le 18 janvier par le magazine économique américain Forbes, le PDG de Tesla, Elon Musk, est actuellement l’homme le plus du riche du monde. La fortune du milliardaire américain a connu de nombreux rebondissements au cours des dernières années : elle était estimée à plus de 300 milliards de dollars au début de l’année 2022, avant de retomber à moins de 150 milliards de dollars en janvier 2023. Ces variations s’expliquent par des raisons conjoncturelles, comme la fluctuation de la valeur des actifs financiers, mais également par le rachat par Musk de la plateforme de microblogging Twitter/X après des mois de tergiversions.
En deuxième position, on retrouve le Français Bernard Arnault, patron du conglomérat de luxe LVMH, qui est également le seul européen dans le top 10 cette année. Arnault occupait la première position du classement en janvier 2023. Le reste du classement est occupé cette année par des multimilliardaires américains, dont le fondateur d’Amazon Jeff Bezos, ou encore le cofondateur de Microsoft, Bill Gates.
Cette année encore, les femmes n’arrivent que bien plus bas dans le classement. La femme la plus riche du monde, la Française Françoise Bettencourt Meyers, héritière de L’Oréal, n’arrive actuellement qu’en 15e position, avec une fortune estimée à 91,1 milliards de dollars US au 18 janvier 2024.
Malgré les propos du président du Sénat Gérard Larcher, qui a déclaré mardi 23 janvier qu’il ne souhaitait pas que le droit à l’IVG soit inscrit dans la Constitution, un premier pas pour la reconnaissance de ce droit a été franchi dans la nuit de mercredi à jeudi. L’Assemblée nationale a en effet largement approuvé le principe d’inscrire dans la Constitution la « liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG ». Un vote solennel devrait avoir lieu mardi afin de confirmer l’adoption de cette mesure, avant qu’elle ne soit débattue au Sénat.
Dans l’Union européenne, l’avortement est légal partout, sauf à Malte et en Pologne, où il n’est autorisé qu’en cas de danger pour la mère ou le fœtus. Cependant, comme le détaille notre infographie, basée sur des données du Center for Reproductive Rights, le délai durant lequel une femme peut avoir recours à l’IVG varie fortement entre les pays. En France, depuis 2022, l’avortement est autorisé jusqu’à 14 semaines de grossesse, ou 16 semaines après le premier jour des dernières règles, ce qui place la France dans la moyenne haute par rapport au reste de l’UE ; le délai est le même au Luxembourg. Douze pays, dont la Finlande, le Danemark, ou encore l’Irlande, qui n’a légalisé l’avortement qu’en 2018 après des années de mobilisation d’associations féministes, fixent ce délai à 12 semaines après le premier jour des dernières règles (10 semaines de grossesse). L’Autriche et l’Italie placent quant à elles la limite à 90 jours après le premier jour des dernières règles, soit un peu plus de 12 semaines. Deux pays permettent aux femmes d’avoir recours à l’IVG dans des délais plus longs qu’en France : la Suède (18 semaines après le premier jour des dernières règles), et les Pays-Bas (24 semaines).
Alors qu’aux États-Unis, le droit à l’avortement a été remis en cause avec l’annulation de Roe v. Wade, le jugement historique qui l’avait légalisé dans tout le pays, une récente étude publiée dans le Journal of the American Medical Association a mis en lumière l’un des résultats de l’interdiction de l’avortement dans 14 états du pays : l’étude estime que 64 565 grossesses issues d’un viol ont été portées à terme dans ces états depuis l’entrée en vigueur de l’interdiction.
De Valentine Fourreau pour Statista
Les entreprises européennes les mieux valorisées
D’après le plus récent baromètre EuroTrack d’OpinionWay-Vae Solis pour Les Echos, le pouvoir d’achat et la hausse des prix sont actuellement les deux préoccupations principales des électeurs à l’approche des élections européennes. L’année 2023 a en effet été marquée par une forte inflation qui a durement affecté les prix à la consommation, et notamment les prix de l’alimentation.
Depuis février 2022, le magazine 60 Millions de Consommateurs publie également un baromètre mensuel de l’évolution des prix de l’alimentation, basé sur un panier de produits de première nécessité, qui comprend par exemple des pâtes, de l’huile d’olive, des œufs ou encore du beurre. Comme le montre notre infographie, basée sur ces données, le prix des sucres et édulcorants a connu la plus forte augmentation entre décembre 2022 et 2023, atteignant 15,7 % sur l’année. Les jus de fruits arrivent en deuxième position, avec une augmentation de 11,2 % sur l’année, suivis des légumes en conserve (9,6 %). Si l’évolution sur un an du prix du panier de produits de 60 millions de consommateurs est importante (+7,67 % entre décembre 2022 et 2023), celle-ci est loin d’être aussi impressionnante que l’évolution sur deux ans : entre décembre 2021 et décembre 2023, ces produits ont ainsi vu leurs prix augmenter de 22,5 %.
De Valentine Fourreau pour Statista
Les entreprises européennes les mieux valorisées
Certains passeports offrent à leurs détenteurs beaucoup plus de liberté que d’autres pour voyager. D’après la dernière mise à jour du Henley Passport Index, la France a pris la tête du classement des passeports les plus « puissants » délivrés dans le monde, ex æquo avec l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, Singapour et le Japon.
Si Singapour détenait seule cette première place en 2023, avec un passeport permettant l’accès sans visa préalable à 192 destinations, la cité-État a ainsi été rattrapée par plusieurs pays d’Europe, ainsi que par le Japon. Leurs passeports ouvrent aujourd’hui les frontières de 194 pays sans visa préalable.
Comme l’indique notre graphique, en deuxième position, avec 193 destinations de voyage, on retrouve maintenant la Finlande, la Suède et la Corée du Sud. Un peu plus loin dans la liste, la Belgique figure en quatrième position, avec le Luxembourg, le Portugal, la Norvège et le Royaume-Uni (191 destinations), devançant ainsi le Canada et les États-Unis (septième, 188).
À l’autre bout de l’échelle, la situation est radicalement différente. Les détenteurs de passeports pakistanais, irakiens, syriens et afghans sont actuellement les plus restreints, puisqu’ils ne peuvent se rendre sans visa que dans respectivement 34, 31, 29 et 28 pays. En comparaison, le passeport délivré par la Corée du Nord, l’un des pays les plus fermés au monde, permet à ses ressortissants (du moins ceux ayant l’autorisation de quitter le territoire) d’accéder à 42 destinations.
De Valentine Fourreau pour Statista
Les entreprises européennes les mieux valorisées
La France est le premier bénéficiaire de subventions agricoles dans l’Union européenne (UE). Selon les évaluations du tableau de bord du budget de l’UE, la France a reçu près de 9,5 milliards d’euros de subventions européennes en 2022, distribués à plus de 400 000 bénéficiaires du secteur agricole tricolore. Comme le montre notre graphique, seuls trois autres pays ont reçu plus de 5 milliards d’euros en subventions agricoles de la part de l’UE au cours de la même année : l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie. Ensemble, ces quatre pays représentent environ la moitié de la surface et de la valeur de production agricole de l’UE.
Autre fait marquant : pour ces quatre puissances agricoles européennes, les subventions agricoles représentent autour de la moitié de l’ensemble des aides financières accordées par l’UE. La France arrive en tête avec une part de 56 %, suivie par l’Espagne (48 %), l’Allemagne (45 %) et l’Italie (39 %). D’autres pays de l’UE, comme la Pologne, qui a également reçu près de 5 milliards d’euros de subventions agricoles en 2022, sont subventionnés en premier lieu dans d’autres secteurs économiques.
L’agriculture est un secteur très subventionné en Europe. Au total, près de 243 milliards d’euros ont été budgétés pour les subventions dans l’UE en 2022, dont environ 57 milliards d’euros pour les seules subventions agricoles. Ces subventions, appelées Politique agricole commune (PAC), ont été introduites à l’origine en 1962 comme un outil de garantie pour les agriculteurs européens contre les fluctuations des prix et les années de mauvaise récolte.
Sur le budget de l’UE de 1 200 milliards d’euros prévu pour les années 2021 à 2027, 387 milliards d’euros sont dédiés à la PAC, dont la majeure partie est consacrée aux aides directes aux agriculteurs qui font preuve de « bonnes pratiques agricoles et environnementales », aux jeunes exploitants, ainsi qu’aux mesures de soutien au marché agricole, dont l’objectif est de répondre aux perturbations des prix.
Mais sachant que l’aide provenant de la PAC prend essentiellement la forme de paiements liés à la surface agricole, les petites exploitations, parmi les plus vulnérables et pourtant essentielles à l’évolution structurelle de l’agriculture, passent encore en grande partie à travers les mailles du filet. Ainsi, l’une des principales critiques faites à la PAC est qu’une grande part des fonds reste distribuée à de grosses exploitations de l’agrobusiness qui n’en ont pas forcément le plus besoin.
De Tristan Gaudiaut pour Statista
Les entreprises européennes les mieux valorisées
Apple a mis fin à douze ans de règne de son concurrent Samsung sur le marché mondial des smartphones. Après un excellent quatrième trimestre porté par le succès de l’iPhone 15, Apple a dépassé Samsung en volume de ventes en 2023, selon les données préliminaires du cabinet d’études IDC, qui y voit « un changement de pouvoir au sommet du plus grand marché de l’électronique grand public ».
En plus d’occuper la première place annuelle du marché pour la première fois, Apple est également le seul acteur du top 4 à afficher une croissance des ventes. Le fabricant américain a livré près de 235 millions de smartphones en 2023, soit une hausse de 4 % par rapport à 2022, tandis que son rival Samsung en a vendu un peu moins de 227 millions, soit une diminution de près de 14 % d’une année sur l’autre.
Dans l’ensemble, les livraisons mondiales de smartphones ont diminué d’environ 3 % en 2023, pour s’établir à 1,17 milliard d’unités expédiées. Comme le précisent les analystes d’IDC, « bien qu’il s’agisse du volume annuel le plus bas depuis une décennie, dû en grande partie aux défis macroéconomiques […], la croissance observée au second semestre a cimenté la reprise attendue pour 2024 ».
Lundi 14 janvier s’ouvrait à Davos, en Suisse, la réunion annuelle du Forum économique mondial, qui réunit cette année soixante chefs d’État et plus de 800 chefs d’entreprise. C’est également le jour qu’a choisi l’ONG Oxfam pour publier son rapport, qui dénonce l’extrême concentration des richesses dans le monde depuis la pandémie, ainsi que le mélange entre intérêts publics et privés. Comme le détaille Oxfam, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune depuis 2020, alors que la richesse cumulée de cinq milliards de personnes a diminué sur la même période. L’ONG appelle ainsi, entre autres, à mettre en place un impôt sur la fortune des multimillionnaires et des milliardaires (qui pourrait rapporter jusqu’à 1 800 milliards de dollars par an).
Comme le montre notre infographie, la croissance de la fortune des plus riches est également visible en France : ainsi, si la richesse combinée de 90 % des Français a baissé de 3,9 % entre 2019 et 2022, les quatre plus grosses fortunes du pays ont vu leurs patrimoines personnels augmenter de 62 à 111 % depuis le début de la pandémie de Covid-19.