26 avril 2025 |

Ecrit par le 26 avril 2025

La Terre se réchauffe

En superposant le cycle saisonnier des températures d’une sélection d’années depuis 1880, les données du suivi mensuel de la NASA constituent une illustration intéressante du réchauffement climatique en cours. L’axe du zéro correspond à la moyenne mondiale des températures sur la période 1980-2015. Naturellement, les températures estivales sont toujours supérieures à cette moyenne pluriannuelle de référence et inversement pour les températures hivernales, mais le graphique de  Statista montre bien le réchauffement progressif des cycles saisonniers.

Avec déjà deux records cette année, ceux des mois de mai et de septembre les plus chauds jamais enregistrés, 2020 pourrait bien devenir l’année la plus chaude jamais mesurée sur Terre. Pour rappel, l’année 2016 détient toujours le record, juste devant l’année 2019. Parmi les dix années les plus chaudes enregistrées depuis le début des mesures en 1880, neuf ont été mesurées au XXIe siècle et la dixième en 1998. Selon l’Organisation météorologique mondiale , la température moyenne du globe a déjà augmenté d’un degré Celsius par rapport aux valeurs préindustrielles.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La Terre se réchauffe

À la suite des propos d’Emmanuel Macron, qui a promis la semaine dernière de ne pas renoncer aux caricatures lors de l’hommage rendu à Samuel Paty, plusieurs pays musulmans du Proche et Moyen-Orient ont lancé des appels à boycotter les produits français. Outre le Qatar et le Koweït, où des produits ont déjà été retirés de certains magasins, la Turquie, l’Iran et la Jordanie ont également appelé à bouder les produits Made in France.

Comme le rapporte Europe 1, l’initiative est davantage symbolique et ne devrait pas avoir de grosses répercussions économiques pour la France, même si les « impacts restent impossibles à chiffrer pour le moment » selon le ministre français du commerce extérieur Franck Riester. L’année dernière, la valeur des exportations françaises au Proche et Moyen-Orient s’est élevée à 14,8 milliards d’euros (soit 3 % du total des exportations tricolores), tandis que l’Hexagone a importé 11,8 milliards d’euros de marchandises en provenance de la région. Du fait des réalités économiques, la mise en place d’un boycott reste difficile pour de nombreux pays arabes qui entretiennent des échanges très importants avec l’Union européenne.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La Terre se réchauffe

La semaine dernière, le département américain de la justice a annoncé l’ouverture d’une procédure judiciaire contre Google pour « maintien illégal d’un monopole dans le domaine de la recherche et des annonces publicitaires en ligne ». A l’instar de Facebook, Amazon, et Apple, eux aussi soupçonnés de pratiques anticoncurrentielles, Google est dans le viseur des autorités américaines depuis déjà plusieurs années.

Le gouvernement fédéral des Etats-Unis s’en prend notamment à la pratique bien connue de Google qui consiste à payer les fabricants d’appareils, les opérateurs de téléphonie mobile et les développeurs de navigateur web pour s’assurer qu’il soit le moteur de recherche par défaut sur la plupart des interfaces numériques. Selon les conclusions présentées dans le procès, ces accords couvriraient près de 60 % de toutes les requêtes de recherche Internet aux États-Unis.

Comme le montre le graphique de Statista, la domination de Google sur le marché français des moteurs de recherche (comme aux États-Unis et de nombreux autres pays) peut effectivement être qualifiée de monopolistique. Selon Statcounter, une société qui trace plus de 10 milliards de pages vues sur plus de 2 millions de sites web par mois, la part de marché de Google en France s’élève actuellement à 85 % sur les ordinateurs et à près de 97 % sur les appareils mobiles hors tablettes.

Google a répondu à cette plainte en la qualifiant de « profondément défectueuse », déclarant que « les gens utilisent Google parce qu’ils le veulent, et non parce qu’ils y sont contraints ou parce qu’ils ne peuvent pas trouver d’autres solutions ». Selon le géant d’Internet, le procès intenté par la justice américaine ne ferait rien pour aider les consommateurs. Google estime notamment qu’elle favoriserait artificiellement les moteurs de recherche de moindre qualité et qu’elle conduirait à une hausse des prix des smartphones.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La Terre se réchauffe

Après avoir attiré un nombre record de nouveaux adeptes pendant le confinement, soit près de 26 millions d’abonnés payants au premier semestre, Netflix n’a gagné que 2,2 millions de nouveaux clients dans le monde entre juin et septembre. C’est un peu moins que ce que les analystes de l’entreprise avaient prévu, même si un ralentissement de la croissance après l’afflux spectaculaire provoqué par la pandémie avait logiquement été anticipé.

Sur les trois premiers trimestres de l’année, la célèbre plateforme a engrangé un peu plus de 28 millions de nouveaux clients, ce qui dépasse d’ores et déjà les 27,8 millions enregistrés en 2019. Netflix compte désormais plus de 195 millions d’abonnés payants dans le monde et maintient sa position de leader du secteur de la vidéo à la demande. Les résultats détaillés du groupe traduisent néanmoins un début de saturation du service sur ses marchés matures (États-Unis, Europe) et l’essentiel de la croissance de sa base d’abonnés provient dorénavant d’Asie, notamment de Corée du Sud et du Japon.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La Terre se réchauffe

Cela avait déjà été annoncé plus tôt dans l’année, la crise sanitaire a provoqué une baisse sans précédent des émissions de CO2 en raison de la baisse forcée de l’activité économique et des voyages. Et si le fait que cela se soit effectivement produit ne soit pas une surprise, l’ampleur avec laquelle les émissions de carbone ont diminué en 2020 a récemment été calculée par Carbon Monitor.

Comme le montre le graphique de Statista basé sur ces estimations, les émissions mondiales ont chuté de 6,5 % sur la période du 1er janvier au 31 août 2020. Le principal facteur de cette baisse est la réduction de l’utilisation des transports terrestres, qui a diminué de 17 % par rapport à l’année dernière et qui représente environ la moitié de la baisse des émissions globales. Parmi les pays pour lesquels des données ont été publiées, l’Espagne a enregistré la plus forte baisse (-17,2 %), suivie par l’Inde (-13,4 %), tandis que la Chine présente la plus faible diminution (- 2 %). En France, les estimations rendent compte d’une chute des émissions de 11,6 %.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La Terre se réchauffe

La Journée mondiale du lavage des mains, organisée chaque année le 15 octobre, est une campagne qui vise à sensibiliser les populations à travers le monde sur l’importance du lavage des mains dans la prévention de certaines maladies. D’habitude plutôt confidentielle, cette journée de sensibilisation a une résonance particulière cette année.

Parce qu’elles se baladent à longueur de journée sur une multitude d’objets et de surfaces, nos mains sont les premières vectrices de germes infectieux. Leur lavage régulier et efficace représente ainsi l’un des principaux gestes barrières pour lutter contre une épidémie. Une étude publiée début octobre souligne même l’importance de cette habitude dans le cas du Covid-19, puisque que le SRAS-CoV-2 serait capable de survivre 9 heures sur la peau, contre environ 2 heures pour le virus de la grippe.

Comme le montre une étude WIN/Gallup relayée par Jakub Marian, le lavage des mains ne semble pas être une habitude systématique pour tous les Européens. Les Français ont la réputation d’être sales et ce cliché n’a pas fini de leur coller à la peau. En effet, seulement 62 % de la population déclarait se laver automatiquement les mains avec de l’eau et du savon après avoir été aux toilettes. Les Français ne sont pourtant pas les pires élèves de la classe : les Belges, les Italiens et les Néerlandais font encore moins bien que nous, puisque cette habitude ne concernait respectivement que 60 %, 57 % et 50 % d’entre eux.

De Claire Jenik pour Statista


La Terre se réchauffe

Après Paris et ses départements limitrophes, la métropole d’Aix-Marseille ou encore la Guadeloupe, plusieurs zones approchant les seuils d’alerte de propagation du Covid-19 pourraient prochainement être placées en état d’alerte maximale. Cette situation concerne notamment plusieurs villes déjà classées en « alerte renforcée », comme Lille, Lyon, Saint-Etienne, Grenoble ou encore Toulouse. Pour rappel, le seuil d’alerte maximale fixé par le gouvernement se base sur trois critères : un taux d’incidence (tests positifs pour 100 000 habitants) supérieur à 100 chez les personnes âgées et dont la moyenne globale hebdomadaire dépasse 250, ainsi qu’un taux d’occupation des lits de réanimation supérieur à 30 %.

Pendant la première vague de l’épidémie, ce dernier critère était l’une des grandes inquiétudes du personnel hospitalier : la crainte de ne pas pouvoir soigner la totalité des patients gravement atteints en raison des moyens disponibles. Cette carte de Statista,  donne un aperçu du niveau de saturation des services de réanimation en France métropolitaine avec les dernières données des autorités de santé compilées par  Esri France. Plusieurs départements se situaient au-delà du seuil d’alerte pour les capacités de réanimation cette semaine, dont l’ensemble de l’Île de France (35 % à 60 %), le Nord (33 %), le Rhône (41 %) ou encore les Bouches-du-Rhône (48 %). D’autres départements limitrophes à ces zones enregistraient même des taux bien plus élevés, comme l’Eure (125 %) et le Vaucluse (75 %), mais ceci est principalement dû au fait que les capacités en réanimation y sont relativement faibles, soit de l’ordre d’une quinzaine de lits.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La Terre se réchauffe

Chaque année, le Reuters Institute passe en revue l’utilisation des médias d’information dans le monde et le niveau de confiance de leurs utilisateurs. Outre l’évolution de la manière dont les gens s’informent, avec la montée en puissance des réseaux sociaux, les auteurs du rapport soulignent une tendance générale à la dégradation de la confiance envers les médias, alors que l’actualité qui domine l’année 2020 nécessite plus que jamais l’accès à des faits et des informations fiables.

Comme le montre l’infographie de Statista, c’est en France que l’on trouve l’un des niveaux de défiance les plus élevés. Seulement 23 % des répondants déclaraient faire la plupart du temps confiance aux médias d’information au premier trimestre cette année, soit une chute de 12 points de pourcentage par rapport à 2018. Reuters note que la situation s’est particulièrement dégradée dans l’Hexagone l’année dernière à la suite de la couverture médiatique du mouvement des « gilets jaunes ». Sur la quarantaine de pays du monde couverts par l’étude, il n’y a qu’en Corée du Sud où l’on trouve un niveau de confiance plus bas qu’en France (22 %). Mais la méfiance envers les médias progresse aussi fortement ailleurs dans le monde, comme au Royaume-Uni, au Canada et en Italie, où une perte de 13 à 14 points de confiance a été observée en l’espace de deux ans.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La Terre se réchauffe

Dans le cadre de son plan de relance économique, le gouvernement a présenté début septembre un projet de soutien à la modernisation des usines françaises. Ce dernier se compose notamment de subventions et de prêts destinés aux investissements dans l’automatisation industrielle : robots, capteurs, logiciels, etc. Comme le rappelait la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie dans Les Echos, « on s’aperçoit que dans un certain nombre de secteurs, les entreprises, notamment les PME et les ETI, n’ont pas nécessairement eu la capacité de se moderniser » et l’industrie française accuse globalement un retard en matière de robotisation par rapport à d’autres puissances industrielles.

Dans sa dernière étude parue récemment, la Fédération internationale de robotique a calculé la densité de robots industriels dans une sélection de pays, mettant en lumière de fortes disparités à travers le monde. Le développement de l’automatisation est particulièrement dynamique en Asie, où environ deux tiers des robots vendus dans le monde l’année dernière ont été installés. La Corée du Sud comptait 855 robots industriels pour 10 000 salariés en 2019, alors que Singapour, non inclus dans ce graphique, détenait le ratio mondial le plus élevé (918). Quant à la Chine, qui concentre à elle seule plus du tiers des installations, elle a vu sa densité de robots industriels doubler en l’espace de deux ans. Avec une densité de 187 pour 10 000 employés, le pays passe devant la France au classement cette année.

En Europe, le pays le plus automatisé est l’Allemagne avec 346 unités recensées pour 10 000 employés en 2019. Quant à l’industrie française, elle enregistrait toujours une densité plus faible que la plupart de ses voisins européens : 177 robots pour 10 000 employés, contre respectivement 212 en Italie, 211 en Belgique (et Luxembourg) et 191 en Espagne. Toutefois, il est important de noter que cette statistique correspond à une moyenne multisectorielle pour l’ensemble de l’industrie. Dans la branche automobile, l’Hexagone est par exemple plutôt bien équipé en comparaison aux autres pays industrialisés.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://echodumardi.com/tag/statista/page/106/   1/1