23 novembre 2024 |

Ecrit par le 23 novembre 2024

Les courbes épidémiques de part et d’autre de l’Atlantique

Avec la rentrée scolaire et l’arrivée de l’automne, l’Europe aborde un moment décisif dans la lutte contre la pandémie de coronavirus a averti l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) la semaine dernière lors d’une conférence de presse. L’OMS craint une augmentation de la « pression de l’infection » à mesure que les gens retrouveront les espaces intérieurs, alors que plusieurs pays européens font face à une recrudescence de l’épidémie qui ne met pas encore en danger les systèmes de santé.

Comme le montre cette infographie de Statista, basée sur des données compilées par l’Université Johns Hopkins, les courbes des nouveaux cas quotidiens de Covid-19 diagnostiqués aux États-Unis et dans l’Union européenne (UE) pourraient bientôt se croiser à nouveau. Le 15 septembre, on dénombrait près de 30 000 nouveaux cas quotidiens de Covid-19 dans l’UE (moyenne mobile sur une semaine), soit environ 10 000 de plus par rapport à la fin du mois d’août. Aux États-Unis, la courbe est progressivement redescendue après le pic observé en juillet (plus de 65 000 cas par jour) et la moyenne s’établit désormais à un peu moins de 40 000 nouvelles infections.

Si cet indicateur offre un aperçu général de la dynamique épidémique dans ces régions, il faut bien entendu garder en tête que ces courbes sont influencés par le volume de tests réalisés par les pays. L’indicateur sous-estime notamment l’ampleur de la première vague car les capacités de dépistage étaient limitées au début de la crise.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les courbes épidémiques de part et d’autre de l’Atlantique

Bien que le concept de démocratie puisse revêtir une pluralité de notions et qu’il soit compliqué d’arriver à un réel consensus sur son sens, l’indice de démocratie (« Democracy Index ») publié chaque année par The Economist Intelligence Unit donne un aperçu plutôt intéressant et pertinent de l’état des institutions démocratiques dans le monde.

Le classement des pays réalisé par The Economist est basé sur l’analyse de 60 indicateurs regroupés en cinq catégories : processus électoral et pluralisme, libertés civiles, fonctionnement du gouvernement, culture et participation politique. La dernière édition de l’étude pointe une tendance à la dégradation de la démocratie à l’échelle mondiale, le score moyen global atteignant l’année dernière son pire niveau depuis la création de l’indice en 2006, sous l’effet notamment de fortes régressions observées en Amérique latine et en Afrique subsaharienne.

Cette infographie de Statista fait un focus sur l’Europe où la situation reste assez stable ces dernières années. Ce sont toujours les pays nordiques qui représentent les démocraties les plus complètes, avec un trio de tête composé de la Norvège (9,9), de l’Islande (9,6) et de la Suède (9,4). Parmi les États ayant marqué une progression, les analystes de The Economist citent la France et le Portugal, qui sont passés l’année dernière de la catégorie « démocraties imparfaites » à « démocraties ». D’après l’étude, les mauvais élèves de la région Europe restaient la Biélorussie, où la « dictature de Loukachenko » fait face à la contestation populaire, la Russie et la Turquie.

De Tristan Gaudiaut pour  Statista


Les courbes épidémiques de part et d’autre de l’Atlantique

Avec la crise sanitaire, il est estimé que 87 % de la population scolaire et étudiante mondiale a été touchée par les fermetures d’établissements. « Jamais auparavant nous n’avions été témoins d’une perturbation de l’éducation à cette échelle » constate la Directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay. Une situation qui a notamment impacté l’alphabétisation et l’éducation des adultes à travers le monde, de nombreux programmes ayant été suspendus.

À l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation qui s’est tenue le 8 septembre dernier, Statista a choisi de revenir sur les progrès qui ont été accomplis dans ce domaine à l’échelle mondiale au cours des deux derniers siècles. Selon les données compilées par Our World in Data, le taux d’alphabétisation dans le monde, soit la part de la population de plus de 14 ans capable de lire et écrire, n’était estimé qu’à 12 % en 1820.

Et alors qu’il dépassait à peine 20 % en 1900, ce dernier a véritablement explosé à partir des années 1950 pour atteindre de nos jours plus de 85 %. Comme le montre cette infographie, de fortes inégalités régionales subsistent. En effet, si le seuil des 99 % d’alphabétisation de la population a été atteint dans la plupart des pays développés au cours du XXème siècle, dans d’autres pays comme le Pakistan et le Tchad, respectivement 44 % et 60 % de la population était encore considérée comme analphabète en 2015. Les progrès semblent toutefois rapides dans ces régions, la part de la population tchadienne capable de lire et écrire ayant par exemple été multipliée par quatre depuis le début des années 1990.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les courbes épidémiques de part et d’autre de l’Atlantique

Chaque année, l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) passe au crible les systèmes éducatifs de ses pays membres dans son rapport « Regards sur l’éducation ». Temps de présence à l’école, rémunération des enseignants mais aussi : les dépenses nationales consacrées à l’éducation, qui varient de 3 % à plus de 6 % du produit intérieur brut selon les pays.

5,2 % du PIB : c’est la part que la France consacre aux dépenses d’éducation (sources publiques et privées incluses), soit un peu plus que la moyenne de l’OCDE (4,9 %). Selon ce classement, les pays qui investissent le plus d’argent dans l’éducation par rapport au niveau de richesse nationale sont la Norvège (6,6 % du PIB), la Nouvelle-Zélande (6,3%) et le Royaume-Uni (6,3%).

De Tristan Gaudiaut pour  Statista


Les courbes épidémiques de part et d’autre de l’Atlantique

La crise sanitaire a un lourd impact sur le marché des services… même dans le numérique ! C’est le constat que l’on peut dresser à la vue des dernières prévisions de  Statista,  pour les segments « eServices » comprenant la livraison de repas, la billetterie événementielle, le fitness connecté et les services de rencontre. Car si certains services en ligne n’ont jamais été autant sollicités pendant le confinement, d’autres ont revanche vu leurs revenus s’effondrer au cours de cette période.

En raison des restrictions gouvernementales qui s’appliquent encore à presque tous les types d’événements, c’est le marché de la billetterie en ligne qui sera logiquement l’un des plus durement touchés cette année. Le chiffre d’affaires mondial du segment, initialement estimé à plus de 60 milliards de dollars, devrait tomber à 25 milliards de dollars en 2020, soit une chute de près de 60 %. Condamné à un sort similaire à celui de la billetterie, le marché des services de rencontre est lui aussi impacté du fait que de nombreuses personnes soient devenues plus prudentes vis-à-vis de leurs contacts sociaux. La baisse des revenus est estimée à 17 % et les analystes tablent sur une reprise progressive des usages d’ici la fin de l’année.

Du côté des gagnants du confinement, on peut citer le marché de la livraison de produits alimentaires. De nombreux pays ayant enregistré une hausse des commandes avec la restriction des déplacements hors-domicile, ce marché devrait voir son chiffre d’affaires gonfler de plus de 10 % par rapport à ce qui était prévu pour 2020. Comme les possibilités de faire du sport (en salle ou à l’extérieur) étaient elles aussi limitées et que les préoccupations liées à la santé se sont renforcées, les gens se sont tournés vers les applications de fitness et les appareils connectés (comme les wearables) pour s’entretenir à la maison. En conséquence, le segment « Fitness » devrait voir ses revenus mondiaux approcher les 22 milliards de dollars cette année, soit une augmentation de 22 % liée aux effets de la pandémie.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les courbes épidémiques de part et d’autre de l’Atlantique

Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a publié un nouveau rapport alarmant qui révèle que les populations mondiales d’animaux sauvages ont diminué de façon drastique au cours des cinquante dernières années. L’Indice Planète Vivante (Living Planet Index), qui se base sur le suivi de près de 21 000 populations animales appartenant à plus de 4 000 espèces dans plusieurs régions de la planète, fait état d’un déclin de 68 % de la faune sauvage mondiale entre 1970 et 2016. Les activités humaines sont citées comme les principales responsables, avec la destruction des habitats naturels liée à la déforestation et l’expansion des terres agricoles.

Comme l’indique l’infographie de Statista, le pire impact sur la biodiversité a été observé en Amérique centrale et du Sud, où les populations d’animaux sauvages ont chuté de 94 % depuis 1970. Au cours de la même période, les populations de vertébrés ont chuté de 65 % en Afrique et de 45 % dans la région Asie-Pacifique. En Amérique du Nord et dans la région Europe/Asie centrale, le déclin s’établit à respectivement 33 % et 24 %. Mais l’impact de l’Homme ne se fait pas seulement sentir sur la terre ferme : les recherches ont également montré que les populations mondiales de poissons d’eau douce avaient chuté de 84 % depuis 1970.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les courbes épidémiques de part et d’autre de l’Atlantique

La fabrication d’un nouveau vaccin est un processus long et complexe qui nécessite habituellement plusieurs phases de recherche et de tests afin de garantir son efficacité et son innocuité. En temps normal, il faut compter de nombreuses années, de dix à quinze ans, entre le début des études et la commercialisation d’un vaccin. Mais face à une situation d’urgence, telle que le contexte actuel de pandémie, les différentes phases de développement sont menées en parallèle afin d’accélérer au maximum la mise à disposition du vaccin.

La première phase de développement correspond aux essais précliniques, étape à laquelle le vaccin est d’abord étudié en laboratoire puis généralement testé chez l’animal. Cette étape permet d’évaluer la capacité de l’antigène à produire des anticorps dans un organisme vivant, mais ne préjuge pas des résultats chez l’homme. Viennent ensuite les essais cliniques, c’est à dire les tests sur l’homme, organisés en trois phases successives. La phase I a principalement pour objectif de déterminer l’innocuité du vaccin et d’observer la réponse immunitaire induite, tandis que la phase II cherche à établir le dosage optimal et à prouver la durabilité de la protection. Lors de la phase III, les essais portent sur des groupes de centaines voire des milliers de personnes et ont pour but de définir le rapport bénéfices/risques du vaccin afin d’obtenir son autorisation de mise sur le marché.

Comme le montre l’infographie de Statista, basée sur le recensement de l’Organisme mondial de la santé analysé par The Guardian, plus de 170 équipes de recherche à travers le monde planchent actuellement sur l’élaboration d’un vaccin contre le SARS-CoV-2. D’après les dernières données disponibles en date du 4 septembre, 18 laboratoires étaient engagés dans la deuxième phase des essais cliniques et 9 projets avaient atteint la troisième phase, c’est à dire les essais à grande échelle. Parmi ces derniers, Spoutnik V, le vaccin développé par la Russie, dont les tests cliniques ne sont pas encore terminés mais qui a déjà reçu une autorisation de commercialisation dans le pays pour le 1er janvier 2021, ainsi que le projet actuellement à l’arrêt du laboratoire AstraZeneca.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les courbes épidémiques de part et d’autre de l’Atlantique

Si la France reste à la traîne comparée des pays comme la Chine ou le Royaume-Uni en matière d’adoption des services bancaires numériques, ces derniers sont toutefois de plus en plus utilisés dans l’Hexagone. Les applications de paiement mobile pourraient approcher le cap des 10 millions d’utilisateurs dans l’Hexagone à l’horizon 2021.

Ces dernières années, plusieurs banques françaises se sont mises à développer des services permettant aux clients de payer avec leur smartphone dans les magasins physiques et en ligne. Certaines banques ont choisi de proposer ces services sur des portefeuilles électroniques tiers déjà existants, tels Apple Pay, Google Pay et Samsung Pay. Mais d’autres ont choisi de développer leurs propres applications, comme par exemple Paylib, issue de la collaboration de trois banques françaises (BNP Paribas, La Banque Postale et Société Générale) et qui regroupe désormais d’autres acteurs du marché.

D’après le Statista Global Consumer Survey, qui compile des données de consommation sur plus de 50 marchés dans 55 pays, l’application Paylib s’impose sur le podium des services de paiement mobile les plus populaires en France. 28 % des utilisateurs de ce genre de services déclaraient avoir utilisé cette application pour payer dans un point de vente au cours de l’année passée (enquête de mars 2020), contre respectivement 35 % et 41 % pour les géants du secteur, Google Pay et Apple Pay. Parmi les autres services populaires dans l’Hexagone, on retrouve deux autres entreprises françaises particulièrement prometteuses sur ce marché, Lyf Pay (13 %) et Lydia (9 %).

Il faut bien sûr garder en tête que ces chiffres constituent avant tout des indicateurs de la renommée de ces différents services auprès des utilisateurs français et qu’ils ne correspondent pas forcément à leurs parts de marché.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les courbes épidémiques de part et d’autre de l’Atlantique

Le taux de positivité des tests de dépistage de la Covid-19 constitue un des indicateurs de suivi de l’évolution de l’épidémie. D’après les données des agences de santé compilées par les analystes d’ Our World in Data, la moyenne glissante sur sept jours du taux de tests positifs varie actuellement de 0,2 % à plus de 10 % dans les pays européens.

Selon le dernier bilan de Santé publique France, cet indicateur était toujours en progression dans l’Hexagone et atteignait 4,4 % début septembre, contre un peu plus de 2 % mi-août. Comme le montre cette infographie de Statista, la part des tests positifs est pour le moment la plus faible au Royaume-Uni, en Allemagne, ainsi que dans plusieurs pays nordiques et baltes, où elle descend en dessous de 1 %. Le taux de positivité se situe en revanche entre 9 et 10 % en Croatie, en Ukraine et en Espagne.

Néanmoins, il reste important de noter que la comparaison entre les pays est susceptible d’être affectée par des différences dans la façon dont les autorités rapportent les données de tests.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://echodumardi.com/tag/statista/page/103/   1/1