23 novembre 2024 |

Ecrit par le 23 novembre 2024

La bataille des chaînes d’info

L’actualité mouvementée de l’année 2020 a eu un impact positif sur l’audience des chaînes TV d’info en continu, même si ces dernières, comme la plupart des médias, devront faire les frais de la chute des revenus issus de la publicité durant le confinement.

Comme le montre le graphique de Statista qui retrace l’évolution de la part d’audience des quatre chaînes françaises, BFMTV maintient sa position de leader incontesté de l’info en continu avec une part globale estimée à 2,8 % selon les données de Médiamétrie (moyenne mensuelle des trois premiers trimestres de 2020). Mais la bataille fait rage derrière la filiale du groupe NextRadioTV. On retouve ainsi CNews et LCI ex æquo en deuxième position, avec une part globale moyenne de 1,2 %. Ces deux chaînes sont celles qui ont le plus progressé ces dernières années, avec une part d’audience en hausse d’un demi-point depuis 2018. France Info se classe quant à elle quatrième (0,6 %) et grignote, elle aussi, peu à peu des parts d’audience depuis sa création en septembre 2016.

De Tristan Gaudiaut pour Statista  


La bataille des chaînes d’info

Partout dans le monde, des équipes de recherche travaillent à la mise au point d’un vaccin contre le Covid-19. À l’heure actuelle, une dizaine de projets ont atteint la phase III des essais cliniques, nourrissant les espoirs d’une disponibilité pour le début de l’année 2021. En Chine, une campagne expérimentale pour l’un des quatre candidats chinois les plus avancés permet même depuis peu au grand public de se faire vacciner. Les inscriptions pour ce traitement expérimental, qui coûte 54 euros, ont été ouvertes à destination des volontaires dans trois grandes villes du pays et le programme d’injection pourrait débuter prochainement comme le rapporte France Inter.

D’après une étude réalisée cet été par Ipsos MORI, les Chinois sont de loin les plus enclins à se faire vacciner contre le coronavirus. En effet, 97 % de la population accepterait de prendre le vaccin s’il était disponible, soit un taux d’acceptation quasi-unanime dans le pays. Mais le niveau de confiance vis-à-vis du futur vaccin varie énormément à travers le monde et les populations de certains pays se montrent plutôt prudentes à l’idée de le prendre s’il était commercialisé. La grande majorité des personnes réticentes citent les potentiels effets secondaires comme principale raison.

Comme le montre le graphique de Statista, les niveaux d’acceptation les plus faibles sont observés en France et en Russie, où respectivement 59 % et 54 % des répondants accepteraient de se faire vacciner contre le Covid-19. En comparaison, un peu plus de deux tiers de la population se dit prête à le faire en Allemagne et aux États-Unis et le taux grimpe même au-delà de 80 % au Royaume-Uni, en Inde et au Brésil.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La bataille des chaînes d’info

Un vaccin contre la Covid-19 en 2021 ? Cette hypothèse semble de plus en plus réaliste depuis l’annonce du géant pharmaceutique américain Pfizer et la biotech allemande BioNTech cette semaine : ils viennent en effet d’annoncer des résultats préliminaires positifs dans leur essai clinique de phase III. Selon leurs premières données, analysées après que 94 participants sur les 43.500 de la cohorte ont été contaminés par la Covid-19, leur candidat vaccin serait « efficace à 90% ». Sur cette base, les deux laboratoires comptent demander d’ici deux semaines probablement une autorisation temporaire d’utilisation à la FDA, l’agence sanitaire américaine.

Comme l’indique cette infographie de Statista basée sur le recensement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) analysé par The Guardian, ce sont près de 200 équipes de recherche à travers le monde qui planchent actuellement sur l’élaboration d’un vaccin contre le SARS-CoV-2. Selon les dernières données disponibles en date du 9 novembre, 18 laboratoires étaient engagés dans la deuxième phase des essais cliniques et 11 projets avaient atteint la troisième phase, c’est à dire les essais à grande échelle.

La fabrication d’un nouveau vaccin est un processus long et complexe qui nécessite plusieurs phases de recherche et de tests afin de garantir son efficacité et son innocuité. En temps normal, il faut compter plusieurs années, de dix à quinze ans, entre le début des études et la commercialisation d’un vaccin. Mais face à une situation d’urgence, telle que le contexte actuel de pandémie, les différentes phases de développement sont menées en parallèle afin d’accélérer au maximum la mise à disposition du vaccin.

La première phase de développement correspond aux essais précliniques, étape à laquelle le vaccin est d’abord étudié en laboratoire puis généralement testé chez l’animal. Cette étape permet d’évaluer la capacité de l’antigène à produire des anticorps dans un organisme vivant, mais ne préjuge pas des résultats chez l’homme. Viennent ensuite les essais cliniques, c’est à dire les tests sur l’homme, organisés en trois phases successives. La phase I a principalement pour objectif de déterminer l’innocuité du vaccin et d’observer la réponse immunitaire induite, tandis que la phase II cherche à établir le dosage optimal et à prouver la durabilité de la protection. Lors de la phase III, les essais portent sur des groupes de centaines voire milliers de personnes et ont pour but de définir le rapport bénéfices/risques du vaccin afin d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché.

De Claire Jenik pour Statista


La bataille des chaînes d’info

La dette des entreprises françaises, déjà parmi les plus élevées au monde, continue de s’aggraver et devrait atteindre un nouveau record cette année avec le contexte de récession causé par la crise du Covid-19. D’après les dernières données de la Banque des règlements internationaux (BRI), au premier trimestre 2020, l’endettement brut des entreprises françaises (hors secteur financier) atteignait déjà plus de 155 % du PIB, en progression de 18 points de pourcentage sur les cinq dernières années. En comparaison, l’endettement des entreprises espagnoles, britanniques et allemandes se situait respectivement à hauteur de 94 %, 78 % et 60 % du PIB.

Ce niveau élevé de dette en France résulte en grande partie des taux d’intérêt très bas des prêts accordés aux sociétés non financières ces dernières années. Avec la situation économique actuelle et l’octroi massif des prêts garantis par l’Etat, le gonflement de la dette des entreprises est inéluctable et fait craindre des risques pour les banques commerciales et l’ensemble du système financier français.

Comme le montre le graphique de Statista, l’endettement des entreprises est également particulièrement élevé en Chine (159 % du PIB), au Canada (119 %) et au Japon (105 %). Le niveau de dettes dans le secteur privé est en revanche beaucoup plus faible dans les économies émergentes telles que l’Inde ou le Brésil, où il se situe sous le seuil des 50 % du PIB.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La bataille des chaînes d’info

La pandémie de coronavirus affecte les revenus de nombreuses personnes à travers le monde. La dernière enquête « Eurobaromètre » du Parlement européen montre comment les revenus ont déjà été impactés dans les États membres de l’Union Européenne. Comme le met en évidence la carte de Statista, la proportion de répondants dont les revenus ont été affectés par la crise sanitaire dépasse 50 % dans cinq pays : Chypre, Grèce, Espagne, Roumanie et Bulgarie.

En France et en Allemagne, la part est plus modeste, même si elle s’élève tout de même respectivement à 31 % et 29 %. C’est dans les pays du nord de l’Europe que les populations ont été les plus épargnées. Aux Pays-Bas et en Finlande, environ une personne sur cinq déclare que ses revenus ont déjà été impactés, et ce taux descend même à 17 % au Danemark. L’ampleur de l’épidémie et le degré de sévérité des mesures de restrictions qu’elle a impliqué est l’une des raisons qui explique la variabilité des impacts. Mais les plans d’aides déployés par les États, notamment les dispositifs de chômage partiel, ont aussi joué un rôle prépondérant pour limiter la détérioration des revenus.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La bataille des chaînes d’info

La progression alarmante de l’épidémie de Covid-19 en Europe a conduit le gouvernement français à instaurer un nouveau confinement national du 30 octobre au 1er décembre. Mais la France n’est pas la seule à renforcer ses mesures de restrictions et à en revenir au confinement, l’Allemagne vient également d’appliquer cette mesure à l’échelle du pays pour tout le mois de novembre. Cette carte de Statista propose un tour d’horizon des pays européens qui ont reconfiné leur population ou instauré des couvre-feux, tout en gardant bien sûr en tête que les spécificités propres aux mesures indiquées peuvent varier selon les pays.

Outre l’Allemagne et la France, un confinement national est également de retour depuis la semaine dernière en Irlande et en Tchéquie. En Espagne, au Royaume-Uni (Pays de Galles) et au Portugal, des reconfinements locaux sont actuellement à l’œuvre, alors que plusieurs autres pays ont instauré un couvre-feu national (Belgique, Luxembourg…), ou à l’échelle locale, comme en Italie et en Grèce. Dans les autres pays européens, d’autres mesures de restrictions peuvent avoir été adoptées selon la situation sanitaire en cours. C’est le cas notamment en Pologne et aux Pays-Bas, où une fermeture totale des restaurants et des bars est appliquée.

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De Tristan Gaudiaut pour Statista


La bataille des chaînes d’info

En superposant le cycle saisonnier des températures d’une sélection d’années depuis 1880, les données du suivi mensuel de la NASA constituent une illustration intéressante du réchauffement climatique en cours. L’axe du zéro correspond à la moyenne mondiale des températures sur la période 1980-2015. Naturellement, les températures estivales sont toujours supérieures à cette moyenne pluriannuelle de référence et inversement pour les températures hivernales, mais le graphique de  Statista montre bien le réchauffement progressif des cycles saisonniers.

Avec déjà deux records cette année, ceux des mois de mai et de septembre les plus chauds jamais enregistrés, 2020 pourrait bien devenir l’année la plus chaude jamais mesurée sur Terre. Pour rappel, l’année 2016 détient toujours le record, juste devant l’année 2019. Parmi les dix années les plus chaudes enregistrées depuis le début des mesures en 1880, neuf ont été mesurées au XXIe siècle et la dixième en 1998. Selon l’Organisation météorologique mondiale , la température moyenne du globe a déjà augmenté d’un degré Celsius par rapport aux valeurs préindustrielles.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La bataille des chaînes d’info

À la suite des propos d’Emmanuel Macron, qui a promis la semaine dernière de ne pas renoncer aux caricatures lors de l’hommage rendu à Samuel Paty, plusieurs pays musulmans du Proche et Moyen-Orient ont lancé des appels à boycotter les produits français. Outre le Qatar et le Koweït, où des produits ont déjà été retirés de certains magasins, la Turquie, l’Iran et la Jordanie ont également appelé à bouder les produits Made in France.

Comme le rapporte Europe 1, l’initiative est davantage symbolique et ne devrait pas avoir de grosses répercussions économiques pour la France, même si les « impacts restent impossibles à chiffrer pour le moment » selon le ministre français du commerce extérieur Franck Riester. L’année dernière, la valeur des exportations françaises au Proche et Moyen-Orient s’est élevée à 14,8 milliards d’euros (soit 3 % du total des exportations tricolores), tandis que l’Hexagone a importé 11,8 milliards d’euros de marchandises en provenance de la région. Du fait des réalités économiques, la mise en place d’un boycott reste difficile pour de nombreux pays arabes qui entretiennent des échanges très importants avec l’Union européenne.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


La bataille des chaînes d’info

La semaine dernière, le département américain de la justice a annoncé l’ouverture d’une procédure judiciaire contre Google pour « maintien illégal d’un monopole dans le domaine de la recherche et des annonces publicitaires en ligne ». A l’instar de Facebook, Amazon, et Apple, eux aussi soupçonnés de pratiques anticoncurrentielles, Google est dans le viseur des autorités américaines depuis déjà plusieurs années.

Le gouvernement fédéral des Etats-Unis s’en prend notamment à la pratique bien connue de Google qui consiste à payer les fabricants d’appareils, les opérateurs de téléphonie mobile et les développeurs de navigateur web pour s’assurer qu’il soit le moteur de recherche par défaut sur la plupart des interfaces numériques. Selon les conclusions présentées dans le procès, ces accords couvriraient près de 60 % de toutes les requêtes de recherche Internet aux États-Unis.

Comme le montre le graphique de Statista, la domination de Google sur le marché français des moteurs de recherche (comme aux États-Unis et de nombreux autres pays) peut effectivement être qualifiée de monopolistique. Selon Statcounter, une société qui trace plus de 10 milliards de pages vues sur plus de 2 millions de sites web par mois, la part de marché de Google en France s’élève actuellement à 85 % sur les ordinateurs et à près de 97 % sur les appareils mobiles hors tablettes.

Google a répondu à cette plainte en la qualifiant de « profondément défectueuse », déclarant que « les gens utilisent Google parce qu’ils le veulent, et non parce qu’ils y sont contraints ou parce qu’ils ne peuvent pas trouver d’autres solutions ». Selon le géant d’Internet, le procès intenté par la justice américaine ne ferait rien pour aider les consommateurs. Google estime notamment qu’elle favoriserait artificiellement les moteurs de recherche de moindre qualité et qu’elle conduirait à une hausse des prix des smartphones.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://echodumardi.com/tag/statista/page/101/   1/1