26 août 2024 |

Ecrit par le 26 août 2024

Les langues les plus parlées : sur Internet et dans la vie réelle

Le 21 février marquait la Journée internationale de la langue maternelle, une date proclamée par l’UNESCO pour promouvoir la diversité linguistique à travers le monde. À cette occasion, nous nous sommes penchés sur les langues les plus parlées sur Internet, c’est-à-dire les plus représentées sur les sites web, et les langues les plus parlées dans la vie réelle autour du globe.

Comme le montrent les données du site Ethnologue, l’anglais reste la langue la plus parlée au monde avec environ 1,46 milliard de locuteurs totaux (natifs et de langue seconde) en 2023, devant le chinois mandarin avec environ 1,14 milliard de locuteurs. Toutefois, si l’on regarde uniquement le nombre de locuteurs de langue maternelle, le chinois mandarin passe devant : 940 millions, contre 485 millions pour l’espagnol et 380 millions pour l’anglais.

Comme le met en avant notre infographie, la réalité est tout autre sur Internet où la domination de l’anglais est là écrasante. D’après les chiffres de W3Techs, qui réalise des études sur les technologies du web, plus de la moitié (51 %) des sites web sont rédigés en anglais. Le chinois se trouve lui bien plus bas dans la hiérarchie, ne représentant que 1,3 % des sites (13e rang mondial). Il existe également un écart considérable entre le monde réel et Internet pour la langue arabe, parlée par 274 millions de personnes dans le monde (6e rang mondial), mais qui reste fortement sous-représentée sur la toile : seulement 0,6 % des sites (19e rang). Quant à la langue française, elle compte environ 310 millions de locuteurs totaux (5e rang mondial) et est représentée sur 4,3 % des sites web (6e rang).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les langues les plus parlées : sur Internet et dans la vie réelle

Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), l’Europe connaît actuellement une recrudescence du nombre de cas de gonorrhée, de chlamydia et de syphilis. Alors que le nombre de cas déclarés de ces infections sexuellement transmissibles avait diminué en 2020, probablement en raison de la difficulté à accéder au dépistage et d’une moindre mixité sociale pendant la pandémie, les chiffres ont recommencé à grimper en 2022.

Selon les données de l’ECDC, la chlamydia est la plus répandue des trois maladies en Europe, avec plus de 216 000 cas confirmés pour la seule année 2022. Cette année-là, c’est le Danemark qui a signalé le plus grand nombre de cas (708,9 pour 100 000 habitants), suivi de la Norvège (539,5 pour 100 000), de l’Islande (492,5), de la Suède (313,8) et de la Finlande (303,9).

Comme le montre notre infographie, le nombre de cas de syphilis a également augmenté entre 2015 et 2022. Malte présente le taux le plus élevé des pays pour lesquels des données sont disponibles, avec 24,4 cas pour 100 000 habitants en 2022. Viennent ensuite le Luxembourg (23,4), l’Espagne (16,6), l’Irlande (16,6), le Lichtenstein (15,3) et le Portugal (14,8). Toutefois, il convient de noter qu’un certain nombre d’autres pays européens se sont démarqués de cette tendance. En Roumanie, par exemple, la prévalence de la maladie a diminué depuis son pic de 55,25 cas pour 100 000 habitants en 2002 pour atteindre seulement 2,59 cas pour 100 000 habitants en 2022. La Bulgarie est également passée de 32,52 cas pour 100 000 habitants en 1998 à seulement 5,28 cas pour 100 000 habitants en 2022. 

Des trois maladies présentées dans notre graphique, ce sont les cas de gonorrhée qui ont augmenté le plus rapidement depuis 2015 dans l’ensemble de l’Union, atteignant 70 881 cas déclarés en 2022, soit une augmentation de 131 %. Une grande partie de cette augmentation est due à l’Espagne, qui a vu son nombre de cas confirmés passer de 10 306 en 2020 à 22 932 en 2022. La prévalence de la maladie était également élevée en Irlande (75,3 pour 100 000), au Luxembourg (73,6), au Danemark (66,9) et en Espagne (48,4). Si les chiffres présentés n’incluent pas les données du Royaume-Uni, puisque l’ECDC cessé de les publier en 2019, le pays avait alors de loin le plus grand nombre de cas confirmés de syphilis : 116,1 pour 100 000 habitants.

L’ECDC souligne que la gonorrhée est particulièrement préoccupante en raison des signes de résistance croissante aux antibiotiques azithromycine et ciprofloxacine, et a appelé à une « surveillance vigilante et à des stratégies de réponse robustes » face à cette situation.

Dans une série de rapports publiés en décembre 2023 sur les données de 2021, l’ECDC détaille également les tendances dans les groupes qui ont une proportion plus élevée d’infections. Pour la chlamydia, les taux étaient les plus élevés chez les jeunes adultes hétérosexuels. Les analystes ajoutent que cela pourrait être dû à des disparités entre les sexes en matière de dépistage et que la chlamydia pourrait être sous-diagnostiquée chez les hommes. En ce qui concerne la syphilis, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes représentaient environ 77 % des cas déclarés en Europe en 2021, et ils représentaient 55 % des cas de gonorrhée en 2021.

L’ECDC met en garde contre les comparaisons entre pays en raison des différences entre les méthodes de dépistage et de déclaration. Outre le fait que de nombreux cas ne sont pas diagnostiqués ou signalés, les augmentations peuvent également être liées à des facteurs tels que l’utilisation de tests plus sensibles. Les analystes ajoutent que ces chiffres à l’échelle européenne sont très probablement des estimations basses, en raison de systèmes de déclaration non exhaustifs en France, en Belgique et aux Pays-Bas et d’un manque de publication des données en Allemagne, en Autriche et au Lichtenstein.

De Valentine Fourreau pour Statista


Les langues les plus parlées : sur Internet et dans la vie réelle

Chaque année, l’Economist Intelligence Unit publie un indice de démocratie qui évalue les pays (ou territoires) en fonction de soixante indicateurs couvrant plusieurs domaines, tels que les processus électoraux et le pluralisme, le fonctionnement des gouvernements, les libertés civiles, ou encore la participation et la culture politique des populations. Selon la dernière édition de l’indice publiée en février 2024, les démocraties sont plus que jamais en danger dans le monde, en grande partie à cause des guerres et tensions politiques qui affaiblissent les normes démocratiques sur tous les continents.

En 2023, la moyenne mondiale de l’indice de démocratie est tombée à 5,23 sur 10, contre 5,29 en 2022. Il s’agit de son niveau le plus bas depuis la première publication de l’étude en 2006. Actuellement, seuls 24 pays sont classés comme des « démocraties complètes ». Les cinq nations les mieux classées sur la base des indicateurs étudiés sont la Norvège, la Nouvelle-Zélande, l’Islande, la Suède et la Finlande, avec des scores de 9,30 sur 10 ou plus. Après avoir été rétrogradée en « démocratie défaillante » en 2020, à cause notamment des restrictions sanitaires liées au Covid-19, la France est redevenue (de justesse) une « démocratie complète » depuis l’année 2022. Avec un score de 8,07 en 2023, la France se classe au 23e rang à égalité avec l’Espagne.

Le Niger, avec 29 places de perdues (141e rang), le Gabon (-28 places, 146e rang) et le Mali (-18 places, 137e rang) sont les trois pays ayant enregistré les plus fortes chutes au classement l’an dernier. Tous les trois ont connu un coup d’État militaire récemment (en 2023 pour les deux premiers cités). Le fond du classement regroupe l’Afghanistan, le Myanmar (ex-Birmanie), la Corée du Nord, la République centrafricaine et la Syrie, qui présentent des scores de démocratie inférieurs à 1,50. Il est désormais estimé que près de 40 % de la population mondiale vit sous un régime autoritaire et environ 70 % sous un régime à tendance autocratique.

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les langues les plus parlées : sur Internet et dans la vie réelle

Après les États-Unis, qui ont décidé début février d’interdire les appels automatisés effectués avec des programmes d’IA, afin de lutter contre la recrudescence des arnaques à l’approche des présidentielles, c’est l’Europe qui va être concernée par l’arrivée d’une mesure visant à lutter contre l’impact de la désinformation et des « fake news » sur les processus électoraux.

Il s’agit d’une initiative du réseau social chinois TikTok, rapportée par BFM le 15 février. La plateforme aux plus de 130 millions d’utilisateurs en Europe proposera en mars dans les 27 pays qui voteront lors des élections européennes prévues en juin un « centre d’information dédié aux élections afin que (les électeurs) puissent facilement distinguer les faits de la fiction ». Elle compte notamment à cette fin travailler avec les commissions électorales locales et les acteurs de la société civile.

Comme le montre notre infographie, présentant quelques chiffres clés de la dernière étude Ipsos/Unesco sur le sujet, environ 85 % de la population en âge de voter dans 16 pays où des élections sont prévues en 2024 est convaincue que la désinformation et les « fake news » auront un impact sur la campagne et le vote d’une grande part des électeurs cette année (dont 47 % un impact important). Les canaux d’information où les « fake news » sont les plus répandues d’après les répondants à l’enquête sont les réseaux sociaux (cités par 68 % d’entre eux) et les applications de messagerie en ligne comme WhatsApp et Telegram (38 %), loin devant les sites web d’information et la télévision (autour de 20 %).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les langues les plus parlées : sur Internet et dans la vie réelle

Après quatre semaines d’une polémique qui n’en finissait plus, Amélie Oudéa-Castéra a annoncé, jeudi 8 février, quitter le ministère de l’Éducation nationale. Celle à qui l’on reprochait la scolarisation de ses enfants dans des classes non mixtes de l’établissement privé très conservateur Stanislas, ainsi que ses propos incendiaires sur l’école publique qu’elle était censée représenter, conserve cependant le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, mais son passage rue de Grenelle n’aura duré que 28 jours. Cependant, comme le montre notre infographie, Amélie Oudéa-Castéra est loin d’avoir été la ministre la plus éphémère de la Ve République.

Ce record est détenu, ex æquo, par Thomas Thévenoud et Léon Schwartzenberg, qui ont tous deux servi dans leurs gouvernements respectifs pour neuf jours seulement. Le premier, nommé secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l’étranger en 2014 dans le second gouvernement Manuel Valls, démissionne en raison d’un « problème de conformité » avec le fisc. Il sera condamné à trois mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité en 2017 pour avoir déclaré en retard ses revenus entre 2009 et 2013. Léon Schwartzenberg, quant à lui ministre délégué à la Santé en 1988 sous Michel Rocard, est forcé de démissionner après avoir proposé le dépistage systématique du sida chez les femmes enceintes, ainsi que la légalisation du cannabis. En troisième position, on retrouve le journaliste et essayiste fondateur de l’Express, Jean-Jacques Servan-Schreiber, qui aura servi treize jours comme ministre des Réformes en 1974 dans le gouvernement de Jacques Chirac avant d’être écarté par ce dernier.

De Valentine Fourreau pour Statista


Les langues les plus parlées : sur Internet et dans la vie réelle

À six mois des Jeux olympiques de Paris, qui se revendiquent les plus écologiques de l’histoire, le constat fait tache : Coca-Cola, l’un des principaux sponsors de la compétition, reste le plus gros producteur de pollution plastique au monde. C’est en tout cas ce qu’indique le classement 2023 de l’ONG Break Free From Plastic, publié le mercredi 7 février. Comme chaque année, ce classement se base sur une analyse de détritus plastiques ramassés lors de collectes dans 41 pays. Et en 2023, plus de 6 % des 537 719 déchets plastiques analysés par l’ONG avaient été mis sur le marché par le géant américain des sodas ; ils étaient également présents dans 40 des 41 pays étudiés. Coca-Cola devançait ainsi d’autres multinationales dont l’impact sur l’environnement a été critiqué, comme Nestlé, PepsiCo et Unilever.

Et comme le montre notre infographie, basée sur les données de la Fondation Ellen MacArthur, si Coca-Cola s’est engagé à réduire son utilisation d’emballages en plastique vierge (qui n’a pas subi d’autres transformations que celles nécessaires à sa mise en œuvre, donc non recyclé), la réalité est autre. Alors que l’entreprise s’était engagée à une diminution de 20 % d’ici 2025 par rapport à 2019, elle utilisait 8 % d’emballages en plastique vierge en plus en 2022, produisant au total plus de 3 430 000 de tonnes de déchets plastiques cette année-là. Coca-Cola n’était pas la seule entreprise à avoir augmenté son utilisation de plastique vierge en 2022 : son rival PepsiCo en utilisait 10 % de plus qu’en 2020, et Mars 14 % de plus qu’en 2029.

De Valentine Fourreau pour Statista


Les langues les plus parlées : sur Internet et dans la vie réelle

La Fondation Abbé Pierre, qui lutte contre l’exclusion et le mal-logement, a récemment publié son rapport annuel sur l’état du mal-logement en France. Celui-ci souligne de nombreux éléments de la crise du logement en France, qui, d’après la fondation, ont empiré ces dernières années : l’hébergement social est de plus en plus saturé, le nombre de personnes sans solution d’hébergement augmente, et parmi elles le nombre de femmes et d’enfants ne cesse de croître. Cette crise du logement s’installe alors que la précarité et la pauvreté progressent au sein de la société française : le chômage, qui diminuait régulièrement depuis plusieurs années, a augmenté au troisième trimestre 2023, et la part des Français payés au Smic n’a jamais été aussi importante

Comme le montre notre infographie, basée sur des données d’Eurostat collectées par la Fondation Abbé Pierre, la précarité énergétique touche également un nombre croissant de personnes en France. En 2008, année de crise financière, la part des Français qui ne pouvaient pas chauffer adéquatement leur logement était de 5,3 %. En 2022, ce chiffre avait bondi à 10,2 % de la population, soit plus d’une personne sur dix. Les personnes vivant sous le seuil de pauvreté (60 % du niveau de vie médian, soit 1 158 euros par mois en 2023) étaient affectées par ce problème de façon disproportionnée, puisque près d’un quart d’entre elles vivaient en situation de précarité énergétique en 2022.

De Valentine Fourreau pour Statista


Les langues les plus parlées : sur Internet et dans la vie réelle

Comme le révèle le dernier rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre, qui se base sur les enquêtes nationales les plus récentes, 4,2 millions de Français souffrent de mal-logement ou d’absence de logement personnel. Le rapport souligne « une aggravation alarmante de la crise du logement » et constate que « si l’accès à l’hébergement s’est dégradé si fortement en quelques années, c’est aussi parce que l’accès au logement social a lui aussi connu une chute brutale ». 

Comme l’indique notre graphique, au cours de la décennie écoulée, le nombre de ménages demandeurs de logements sociaux (HLM) a grimpé de plus d’un million en France, le chiffre étant passé de 1,41 million en 2013 à 2,42 millions en 2022. Dans le même temps, l’offre HLM disponible est globalement restée à un niveau similaire, avec 425 000 logements disponibles recensés en 2022 contre 433 000 neuf ans plus tôt. Le ratio entre l’offre et la demande s’est ainsi fortement dégradé, passant de 34 % en 2013 à 18 % en 2022. En conséquence, les délais d’attente avant qu’une demande de logement social soit acceptée sont en constante hausse : 520 jours en moyenne en 2022 (soit 16 jours de plus par rapport à 2021).

De Tristan Gaudiaut pour Statista


Les langues les plus parlées : sur Internet et dans la vie réelle

Selon le dernier rapport sur le développement du marché ferroviaire de la Commission européenne publié en septembre 2023, la ponctualité des services de transport ferroviaire de voyageurs à longue distance et à grande vitesse s’élevait à 83 % en France en 2020. Il s’agit plus précisément du pourcentage de trains de type TGV et Intercités arrivés au terminus à l’heure ou jusqu’à 5 minutes après l’horaire prévu.

Comme l’indique notre carte, la ponctualité du transport ferroviaire à longue distance en France se situait dans la moyenne de l’Union européenne (83 % également en 2020). En comparaison avec les pays voisins, les trains longue distance étaient davantage à l’heure en Espagne (91 %) et en Belgique (93 %), tandis que l’Italie (66 %) et l’Allemagne (70 %) affichaient une ponctualité assez médiocre dans ce domaine cette année-là.

Avec des taux de ponctualité supérieurs à 95 % en 2020, les pays où les services de transport ferroviaire de voyageurs étaient le plus à l’heure étaient les Pays-Bas, la Lettonie et la Lituanie (dans ce dernier pays toutefois, plus de 80 % des trains avaient été annulés en 2020). À l’autre bout de l’échelle, les taux de ponctualité les plus bas, soit autour de 50 %, étaient mesurés en Roumanie, en Grèce et en Slovénie.

De Tristan Gaudiaut pour Statista

https://echodumardi.com/tag/statista/page/10/   1/1