Voisins de seulement quelques dizaines de mètres, les parcs à thème de Spirou et de Wave island à Monteux font partie désormais du même groupe. Objectif : doubler le nombre des visiteurs en jouant sur la complémentarité des deux parcs de loisirs vauclusiens.

Le parc d’attractions Spirou Provence vient d’acquérir son voisin : le parc aquatique Wave Island. Situé dans la zone de Beaulieu à Monteux depuis son ouverture en 2018, le parc Spirou appartient au groupe Média-Participations, 4^e groupe français d’édition avec un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 700M€. Il est consacré aux personnages nés dans le journal du même nom. On y retrouve les célèbres héros tels que Spirou, les Marsupilamis, les Schtroumpfs, Lucky Luke, Boule & Bill et Kid Paddle. Il compte 24 attractions, ainsi que deux nouveautés cette année, réparties sur 4,5 hectares.
L’opération d’acquisition, dont le montant n’a pas été dévoilé, a été principalement réalisée grâce à la collaboration des banques partenaires, des actionnaires, de Média Participations, des Editions Dupuis ainsi que de la communauté des communes des Sorgues du Comtat et la municipalité de Monteux.
« Cette acquisition est un moment important pour les deux parcs : à thème et aquatique qui en s’unissant vont créer à terme une véritable destination de loisirs dans le sud de la France », explique Hervé Lux, directeur général de Spirou Provence.

Pour sa 7e saison, le Parc Spirou accueille deux nouveautés

Un rapprochement évident
Il faut dire que depuis la création de Splashworld en 2015 (le parc prendra le nom de Wave island en 2018 suite à la recapitalisation de la structure), puis de Spirou, 3 ans plus tard, les synergies étaient évidentes entre les deux sites seulement séparés de quelques dizaines de mètres.
Cependant, les déboires de l’ancienne direction du parc aquatique (ndlr : en 2018, le Tribunal de commerce d’Avignon avait respectivement condamné deux dirigeants fondateur du parc à 5 et 10 ans d’interdiction de gérer) avait longtemps reporté cette possibilité. Les responsables du parc Spirou ne voulant pas mêler leur image à celle des Parcs du Sud (propriétaires de Wave island) qui, mis en redressement judiciaire, avait vu son plan de sauvegarde sur 10 ans validé en décembre 2017 par le Tribunal de commerce de la cité des papes.

La santé financière retrouvée de Wave island a permis la finalisation de l’opération
La nouvelle direction, incarnée notamment par Jean-Philippe Cozon, directeur général de Wave island depuis 2017, a su redresser la barre en améliorant la qualité d’accueil ainsi qu’en multipliant le nombre des attractions. Pour cela, les actionnaires du parc aquatique n’ont pas hésité à investir près de 30M€ ces dernières années afin de doter ce site de 4,7 hectares de nouveaux toboggans, simulateur de surf et autres piscines. Pour cette saison 2024, Wave island, qui a ouvert le 19 juin dernier, vient ainsi d’inaugurer une nouvelle attraction unique en France, le Funambule : un toboggan en position verticale. En tout, le parc propose 33 attractions dont la plus grande rivière lente d’Europe, le plus haut toboggan en chute libre d’Europe (33 mètres de haut), l’un des plus grands ‘racers’ du vieux contient ainsi que deux vagues artificielles de surf : l’une, enregistrée au Guinness World Records comme étant le plus grand simulateur de surf au monde et l’autre, la réplique de la vague des Jeux Olympiques de Tokyo 2020. De quoi attirer 142 000 visiteurs en 2023 et espérer en accueillir 165 000 cette année.
Une dynamique retrouvée qui a permis au parc de sortir de son plan de continuation avec 4 ans d’avance. « Aujourd’hui, le parc a retrouvé sa pleine autonomie financière et sa pleine liberté économique », se réjouissait tout récemment Jean-Philippe Cozon dans nos colonnes.
Des perspectives qui ont certainement grandement rassuré Média-Participations qui affiche désormais ses aspirations suite à ce rachat.

Monteux : Wave Island se lance dans le grand bain de la saison estivale 2024

Objectif : doubler le nombre de visiteurs
« En intégrant Wave island, le parc Spirou a pour ambition de diversifier son offre, peut-on lire dans le communiqués des repreneurs. Les visiteurs pourront désormais vivre une expérience unique, avec un parcours varié, du parc à thème au parc aquatique, et en retrouvant tous les personnages de la bande dessinée qui font le succès du parc Spirou. L’objectif est, à moyen terme, de développer également une proposition de séjour en famille avec des offres d’hébergements thématisés et immersifs. Wave island va ainsi évoluer sensiblement dans les années à venir, afin d’intégrer l’offre du parc Spirou. Cette transformation se fera dans le respect des valeurs et le savoir-faire du parc Spirou qui sont des engagements forts auprès des visiteurs : qualité de l’accueil, engagement environnemental, sécurité, accès à la culture et aventure en famille dans l’univers de la bande dessinée. »
Avec cette nouvelle offre, le parc Spirou Provence, qui reçoit 320 000 visiteurs par an, espère doubler sa fréquentation pour accueillir à terme près de 600 000 visiteurs par an sur le sdeux sites vauclusiens.

Les 11 et 12 septembre prochains se tiendra au Parc Spirou le festival de la Bande Dessinée du journal Spirou. C’est la première fois depuis six ans que ce festival passe la frontière belge pour poser ses valises en Provence.

« Avec près de 100 000 visiteurs chaque année, cet événement incontournable de la fête de la BD belge apportera un nouvel angle toujours plus vivant au parc. Une occasion unique de découvrir les auteurs de vos BD favorites, de dialoguer avec eux, de repartir avec une dédicace tout en profitant des nombreuses attractions présentes dans le parc. »

Pendant ces 48h, la bande dessinée sera mise à l’honneur sous toutes ses formes et partout dans le parc : séances de dédicaces, masterclasses, duels dessinés, dessins assistés par un pro, blind tests, quiz avec de nombreux cadeaux, tuto dessins, rencontres avec les membres de la rédaction du journal Spirou, jeux sur l’univers de la bande dessinée… À ne pas manquer : la séance de dédicaces la plus dingue et surprenante de tous les temps réalisée dans un roller coaster. Plongez dans l’univers immersif des héros du journal, pour allier à la fois culture, pédagogie, divertissement et fun.

Cet événement rejoint l’engagement pédagogique du Parc Spirou avec les écoles de la région pour placer la bande dessinée au cœur de l’apprentissage littéraire des plus jeunes. Un projet éducatif qui a pour volonté de mettre en lumière l’univers BD, avec comme support une mallette d’outils pédagogiques conçue par les équipes du parc.

L.M.

Initialement prévue le 24 avril, l’ouverture du Parc Spirou Provence situé à Monteux a été reportée le 12 juin prochain en raison de la crise. Hervé Lux, directeur du premier parc à thème familial mettant en scène un univers 100% bandes dessinées, mise sur un investissement de 3M€ dans de nouvelles infrastructures et attractions inédites.

« Nous sommes impatients d’ouvrir après cette longue période d’hibernation. Nous n’avons pas chômé cet hiver, le parc a maintenu sa ligne d’investissement dans le but d’améliorer l’offre pour la meilleure expérience visiteur », explique le chef d’entreprise qui a notamment fait ses armes au musée Grevin, au parc Marineland à Antibes ou à la Mer de sable en Ile-de-France.

Inauguré en juin 2018 dans la zone de Beaulieu, le parc Spirou Provence est entièrement dédié à l’univers des personnages des Editions Dupuis : Spirou, Gaston Lagaffe, Lucky Luke, le Marsupilami, Boule et Bill, mais également les nouveaux héros comme Petit Poilu ou Game Over. Il comprend 24 attractions, dont 9 uniques en France et en Europe, proposant des manèges à sensation ainsi que des projections 3D immersives.  

Equilibre entre nouvelles attractions et zones de confort

« Nous avons de jolies nouveautés à présenter à nos visiteurs qui ne demandent qu’une chose : pouvoir partager à nouveau en famille des émotions et des aventures », annonce celui a repris la direction du parc en novembre dernier. Les âmes s’activent sur les 5 000m² du parc qui connait une grande effervescence à quelques jours de l’ouverture le 12 juin. Les travaux se finalisent et les derniers arrangements se mettent en place pour accueillir les milliers de visiteurs.

Pour Hervé Lux, l’enjeu était de trouver « un juste équilibre entre nouveautés, zones de confort et végétalisation » afin d’améliorer sans cesse l’offre et permettre aux visiteurs de vivre les meilleurs moments. Parmi les nouveautés, ‘Marsu jungle’ est une véritable forêt palombienne plongeant les visiteurs dans l’uni­vers du Marsupilami et sa famille. La zone rafraîchissante est dépaysante avec sa végétation luxuriante, ses cascades et ses cours d’eau. 

« L’idée, c’est d’être extrêmement immersif et de plonger le visiteur dans le cœur de l’univers Marsupulami. Grâce aux points sonores multizones, aux visuels, aux scénettes, aux personnages et aux 120 animaux, les visiteurs seront projetés dans le cœur de la bande dessinée », ambitionne le directeur. ‘Sur la piste des marsus’, parcours pédestre d’aventures, concentre toutes les dimensions végétales, sonores et animales de la forêt palombienne, tout en mêlant culture, découverte et pédagogie pour petits et grands autour des espèces de végétaux présentées.

Ombre et fraîcheur

Le parc s’adapte aux futurs enjeux de notre ère, notamment la chaleur, plus suffocante chaque été. Dans la nouvelle attraction ‘Splash Piranha’, le visiteur prend place à bord de l’un des 6 nénuphars pour arroser le plus de monde possible à l’aide d’un canon à eau. Une attraction aqua­tique en exclusivité et faite sur mesure pour le parc Spirou Provence avec un bassin de 20m de diamètre.

« Nous avons développé plus de 4 000m² de zones ombragées sur le parc, avec beaucoup de zones rafraichissantes. Les visiteurs pourront profiter d’un espace de 2 000m² avec de gros arbres, des arbustes, des baobabs ainsi qu’un temple créé spécialement pour le parc », liste le directeur. Ce n’est pas tout, en déambulant dans les allées du parc, le public pourra trouver des pergolas végétalisées, des brumisateurs, un nouveau glacier et bien d’autres nouveautés.

La chance inouïe d’exploiter les univers des Editions Dupuis

« Je suis à l’aise sur les sites qui ont une histoire à écrire. Le parc est la propriété des Editions Dupuis, nous avons des univers exceptionnels, reconnait Hervé Lux. On ne se gratte pas la tête pour chercher des thématiques, l’actualité de nos personnages est un terrain de jeu extrêmement intéressant. Nous avons la garantie d’avoir une direction artistique de qualité, qui nous permet d’avoir des standards de haute volée. »

Les Editions Dupuis sont dorénavant beaucoup plus impliquées depuis qu’elles sont actionnaires de référence. « Au départ, les Editions avaient cédé leurs licences, aujourd’hui, elles ont plus de place dans le capital », explique-t-il. Le parc a démarré très difficilement en 2018, sur une ‘demi-saison’, mais laisse présager une « aventure exceptionnelle », conditionnée toutefois à la performance économique.

« Notre leitmotiv : la thématisation du parc »

« Le Parc Spirou est réellement un parc à thème, nous sommes constamment en phase de développement pour approfondir l’immersion dans l’univers de la bande dessinée. Notre leitmotiv ? Être de plus en plus thématisé dans le parc et projeter le visiteur dans un moment hors du temps. » Quatre mois de travaux ont été nécessaires pour donner vie à deux nouveaux univers immersifs inspirés par les bandes dessinées de Marsupilami et Lucky Luke ainsi que deux nouvelles attractions inédites et créer de l’ombre judicieusement réparti sur le parc. Autre nouveauté : la zone western Lucky Town avec son design immersif et ses spectacles de rue au cœur du Far West. « Nous avons reconstitué la fameuse ville fantôme avec toutes ses façades, qui nous permettent en backstage d’avoir des zones couvertes pour manger à l’ombre », explique le directeur.

« Je dirais que nous avons limité la casse »

Questionné sur l’impact de la crise sanitaire, Herve Lux reste optimiste « Nous nous sommes rattrapés sur un chiffre d’affaires en ticket moyen. Je dirais que nous avons limité la casse », relativise Hervé Lux. En 2020, le parc a connu une baisse de fréquentation de l’ordre de 35% et une baisse de chiffre d’affaires de 25%. En cause, la réduction des jours d’ouverture.

« Nous avions ouvert le 20 juin et nous avions dû interrompre le dernier week-end des vacances de la Toussaint. A titre d’exemple, sur les trois derniers jours ou l’on était contraint de fermer, nous avons perdu plus de 15 000 visiteurs. C’est un déficit énorme pour l’ensemble de la profession, qu’il va falloir résorber », regrette-t-il. L’équipe pourra notamment compter sur les 250 employés impliqués dans la réussite du parc.

Pour le directeur, il est « grand temps d’exploiter le parc ». La direction relance donc la machine à coup d’investissements et espère surtout que le calendrier soit meilleur en fin de saison. « Cette année, nous repartons sur le même schéma, une ouverture prévue le 24 avril, finalement reportée le 12 juin. Néanmoins, le choix du groupe a été de maintenir les investissements en hiver. Le parc est jeune et affiche une volonté d’améliorer son offre, nous continuons notre marche en avant », poursuit Hervé Lux.

Première aide du parc : son actionnaire

« La première aide à laquelle nous avons bénéficié, c’est la nôtre : celle de notre actionnaire qui soutient son parc. Cela nous a permis de compenser les pertes. Media Participations, actionnaire principal à travers les Editions Dupuis, assure la pérennité du site » explique-t-il. Au delà de ça, le parc a bénéficié du Fonds de solidarité et du dispositif de chômage partiel. « Nous avions des constructions en cours et le chômage partiel nous a permis de maintenir nos salariés afin d’avancer le développement et les travaux du parc », abonde le directeur.

Objectif : 450 000 visiteurs en 2026

Inauguré en 2018, le Parc Spirou s’est fixé pour objectif d’atteindre entre 400 000 et 450 000 visiteurs par an à l’horizon 2026. Depuis son lancement, il a accueilli plus de 400 000 visiteurs. « Notre objectif en matière de chiffre est de monter par pallier : 280 000 visiteurs en 2019, 350 0000 visiteurs en 2023, et 450 000 visiteurs en 2026 », chiffre Hervé Lux. Le directeur rappelle le positionnement de « parc régional », puisque même si le gros de la fréquentation vient du Vaucluse, du Gard et des Bouches-du-Rhône, les visiteurs affluent également du Var, de Hérault et de la Drôme. « Nous nous sommes redesigné en termes de business plan et de compte d’exploitation, notre plan de développement s’inscrit sur les 5 prochaines années », prévoit le directeur.

Une alliance Parc Spirou – Wave Island ?

Un ticket commun avec Wave island situé également à Monteux ? Une éventualité qui ne fait pas partie des projections. « Il est évident que c’est important d’avoir une bonne dynamique sur la même zone de loisirs, souligne-t-il. Si tout le monde pouvait ouvrir dans un premier temps et travailler dans de bonnes conditions, ce serait déjà un bon début. Nous avons tous besoin d’avancer, toutefois Wave island et le Parc Spirou Provence proposent deux politiques tarifaires et deux univers différents. Aucune passerelle n’est envisagée pour le moment. »

« On a échappé au pass sanitaire »

L’ensemble de l’équipe du parc Spirou Provence se mobilise pour assurer une hygiène irréprochable au sein du parc. L’entrée est limitée à 5 000 visiteurs jusqu’au 30 juin. Le port du masque est obligatoire à partir de 11 ans, et fortement recommandé dès l’âge de 6 ans. Concernant la question épineuse du pass sanitaire, il ne sera pas exigé à l’entrée.

« Autant, il est possible d’imposer le pass sanitaire sur une opération ponctuelle, un événement daté, mais sur des parcs ouverts tous les jours, toute la saison avec des décisions soumises à la météo, ce serait nous condamner qu’imposer un pass. Nous n’aurions pas eu la capacité de gérer les contrôles des pass à l’entrée et faire la police », souligne-t-il. Questionné sur son état d’esprit à quelques jours du coup d’envoi, Hervé Lux mise sur « l’enthousiasme des familles qui est prégnant » et le tourisme domestique qui repart de plus belle. « Nous espérons ouvrir jusqu’au 7 novembre et faire un été plus libéré que l’année dernière », des perspectives positives pour le plus jeune parc de France.

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